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LOS ANGELES, A L'ANCIENNE :: Archive 2021 :: Archive RpsPartagez

 I've been lost in your shadows [PV : Napo]

Dimitri Ivanovitch
In the air tonight
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Dimitri Ivanovitch
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#  I've been lost in your shadows [PV : Napo] EmptySam 23 Avr - 14:26
Los Angeles. D’habitude, les gros tournois de poker ont lieu à Vegas, la ville du jeu et de tous les vices. Mais cette année, mes sponsors m'ont envoyé dans une toute autre cité. Elle ne brille pas autant que sa sœur mais je ne ferais pas l’erreur de croire qu’elle est moins dangereuse. Arrivée depuis quelques jours, je loge dans une chambre d’hôtel luxueuse qu’on me paye juste pour avoir le plaisir d’étaler mon nom à côté de celui de l’établissement dans la presse. C’est le prix à payer pour pouvoir vivre de sa passion pour les cartes. Je profite du luxe qu’on étale à mes pieds sans pudeur. J’ai travaillé dur pour être là où j’en suis aujourd’hui, j’ai fais plus de sacrifices que n’importe qui alors je ne me suis jamais privé de récolter les lauriers que j’ai mérité.

Quand je me réveille, les tons de ma chambre sont encore clairs. Un rapide coup d'œil à mon téléphone confirme que l’après-midi n’est pas encore écoulée. Déjà mon esprit divague sur les occupations de ma nuit à venir. Je pourrais rappeler un ange qui a échoué dans mon lit les jours précédents mais ce n’est pas mon genre de partager ma couche deux fois de suite avec le même corps. Je suis invité dans plusieurs soirées mais ma curiosité est piqué au vif par une carte qui a été abandonnée sur ma table de chevet. Un partenaire de jeu que j’ai déjà croisé plusieurs fois au fils des années m’a confié le nom d’un club que seuls les initiés connaissent. Le genre d’endroit où on peut s’adonner à plusieurs jeux, mêlant chair et cartes. Je fais tourner entre mes doigts la carte de visite mentionnant seulement un nom, le Flower Bouquets. Une bordure plus foncée orne les bords du papier épais. Je l’imagine doré pour attirer l'œil ou bordeaux pour rappeler les pétales délicats des roses qui se devinent en filigrane. Je poserais peut-être un jour la question ou alors je garderais cette part de mystère qui entourent ma future destination.

J’accepte de dîner avec des pontes du jeu en ligne uniquement parce que le reste de ma soirée s’annonce plus intéressante. Le poker n’est pas fait pour se jouer derrière un écran. Il faut pouvoir observer ses adversaires, sentir les cartes entre ses doigts, se faire écraser par toute la pression de la table. Le poker n’est pas que des dollars en pagaille, c’est de l’adrénaline, de la stratégie et beaucoup de psychologie. Ces mecs en costume clinquant Kenzo ne le comprendront jamais. J’enchaîne les verres et les sourires polis avant de m’éclipser dans un uber que j’ai discrètement commandé. Mon garde du corps aura le droit de me sermonner demain matin mais pour le moment, j’ai besoin de décompresser.

Quand ma voiture me dépose devant un fleuriste, je pense à une erreur. Mais le chauffeur me confirme que c’est bien l’adresse que j’ai demandé. J’avance de quelques pas et aperçois des néons briller dans la nuit. Ils diffusent une douce lumière allant du gris perle au gris argent. Je pousse la porte de la boutique et me laisse envahir par l’odeur des fleurs présentes dans la pièce principale. Des roses, des lys et beaucoup de spécimen sur lesquels je suis bien incapable de mettre un nom. Mes pas m’entraînent vers l’arrière boutique dont de la musique semble s’échapper. Mes doutes m’assaillent, je me demande si on ne m’a pas fait une sorte de bizutage et que les autres joueurs se tordent de rire en m’imaginant perdu au milieu de cette jungle colorée. Mais une jeune femme ouvre la porte et m’accueille avec un sourire. Le mien revient sur mon visage et je pénètre dans le club qui me dévoile enfin ses secrets.

On me prend mes affaires et me guide vers le bar où on me sers une vodka couverte de glace. J’observe les alentours mais ce premier sas ne dévoile pas grand-chose des activités du club. Quelques canapés, des petits groupes en discussion, une piste de danse où des couples bougent dans des éclats de rire. La véritable soirée doit se passer dans les pièces masquées par d’épais rideaux de velours. Ma main à couper qu’ils doivent être rouges. Absorbé par mon étude des lieux, je ne m’aperçois qu’un homme s’est assis à côté de moi que quand sa voix éclate dans mon oreille me provoquant un léger sursaut.

@Napoleon Lavaughn
Napoleon Ivanovitch
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Napoleon Ivanovitch
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#  I've been lost in your shadows [PV : Napo] EmptySam 23 Avr - 18:56
D’or et de paillettes, étincelles fulgurantes et battements de cils. J’étais prêt pour ce soir. Bientôt cinq ans que le Bouquets était ouvert, cinq années d’érotisme au cœur des primevères, d’exotisme pour ceux qui passaient la porte, interloqués par les effluves printanières quelle que soit la saison. La musique leur donnait les cordes d’Orphée, et ils n’avaient plus qu’à s’y agripper, se faufiler au cœur de l’arrière boutique pour comprendre que l’entrepôt que l’on imaginait de l’extérieur n’avait finalement rien d’un hangar. En cinq ans, j’avais vu défiler des dignitaires aux milles billets, des sportifs aux milles compagnons, des mannequins aux milles verres. Éclats de rire et de crystal, dans le fond, les lourds rideaux pourpres avaient laissé la place aux rubans de velours rouge vif, et la piste de danse s’était agrandie, imposée, propagée même pour laisser plus d’espace aux couples langoureux, ces âmes qui venaient de se croiser, météorites qui se heurtaient le temps d’une nuit, d’une semaine ou parfois même de quelques danses. La seule promesse que l’on se faisait au Bouquets, c’était celle de revenir aussi vite que possible, tenter d’autres cocktails (celui de feu et de fumée valsait aux côtés des coupes de champagne violet, tout juste importé d’une production de l’Europe du Sud), tenter d’autres visuels, d’autres bouches et d’autres hanches.

Le toucher de Midas, c’était ce soir. Les soirées poker des derniers mois avaient généré un revenu considérable, tant et si bien que j’avais pu faire rénover de marbre noir et de bois doré les salles d’eau, tant et si bien que j’avais pu engager un barman et sa panoplie d’idées supplémentaire, tant et si bien, enfin, surtout, que j’avais pu commencer à créer plus d’évènements. Ce soir de Midas, je l’avais rêvé, imaginé pendant des mois, et j’avais même exceptionnellement sacrifié un arrivage de roses carmélites pour les couvrir d’une poudre dorée. Ce soir, il n’y aurait pas de projecteurs bordeaux, pas de boule à facettes, tout serait or et rouge, la luxure la plus luxueuse. Les places s’étaient soldées en quelques heures. La grande salle allait être pleine au début, puis les salons privés, pétales fleurissant tout autour, s’empliraient à leur tour, à grand coup de vapeur parfum grenadine et des mirages de baisers et de caresses. Tout ça, toutes ces nuances, toutes ces couleurs, c’est ce qui différenciait le Bouquets. Son bar sombre, avec ses lustres vintage à la lumière tamisée, chacun de ses salons et le service personnalisé, c’est ce qui avait fidélisé la clientèle, c’est ce qui avait créé les rumeurs en ville sur un endroit un peu sélect, à la chaleur douce et aux parfums fleuris.

Pour l’occasion, j’avais paré mes lèvres d’une rapide brume dorée, la même que sur mes joues, de quoi faire briller, rappeler à tous les convives que je restais le petit prince des nuits à Los Angeles, le roi de Sabat. Les faire rejoindre mon royaume, au sein même du palace de tous les plaisirs. Romy était avec moi ce soir ; réalisateur de talent, il était surtout l’un de mes meilleurs coups mais un type un peu trop romantique, un peu trop impliqué, un peu trop lourd. On avait préféré arrêter de naviguer dans nos draps respectifs, pour s’abandonner au maximum à quelques embrassades alcoolisées sans jamais plus perdre nos tissus. On rigolait bien, c’était un bon buveur et un amateur de belles musiques. Fut un temps, il avait même été disc jockey sur mes pistes lors d’événements confidentiels, et c’était là que nos regards s’étaient croisés dans toutes les brûlures de tise, de corps et de sons.

Cils dorés, regard exceptionnellement pailleté de rouge et de lumière lui aussi, j’avais passé la soirée à discuter avec chacun, à rencontrer de nouveaux clients, qui déjà promettaient de d’emparer de bouquets design dès le lendemain -promesse qu’ils ne tenaient jamais. Deux verres, un de feu pur et un d’eau, et pourtant mon compagnon de nuit folle déjà délivrait sa meilleure prestation d’alcool, enivré une demie heure seulement après l’ouverture. Il avait dû oublier notre pacte sous l’effet des deux grammes trente, car ses mains s’abandonnaient à tracer mes contours, à jouer sur le bout de mes dents, sur les frontières de mes vêtements. "Layla, vous pouvez surveiller l’entrée quelques secondes s’il vous plaît ?" C’était une barmaid en or, le genre de nana rock’n’roll qui hantait les bars de toute sa présence. Les clients en étaient fous, de sa dextérité pour mélanger les boissons, jusqu’au fait qu’elle mémorisait chaque prénom, chaque préférence. Et chaque duo formé aussi - on en riait souvent ensemble parfois, quand notre vouvoiement s’abandonnait pour des relations plus chaleureuses. Ma main dans celle de Romy, je l’attirais au-dehors, juste en face de la devanture, sous le halo du dernier lampadaire de l’avenue. Corps qui tangue, se penche, tente de dérober mes lippes : ma main se pose sur son torse, le repousse. "Je veux que tu partes. Un taxi arrivera sous quelques minutes, tu vas l’attendre ici et ne plus revenir tant que tu n’auras pas trouvé quelqu’un qui voudra partager ta vie." Trop de barrières brisées, trop de malaise -il savait précisément ce que je pensais de son attitude, l’ayant rejeté une dizaine de fois déjà ce soir. Ce petit jeu ne m’amusait plus. "Bonne soirée, Romy." Une petite caresse sur l’épaule, compatissant et les talons tournés. Petit tour des salons, un d’entre eux est le théâtre de baisers éclatants, un d’entre eux voit sourires et billets fleurir autour d’un jeu de carte, un d’entre eux est vide. Je continue ma tournée, et le bar m’appelle. Je prends une coupe, adresse un clin d’œil à ma collègue revenue derrière son comptoir, et je marche, les bulles violettes qui s’éclipsent sur ma langue, alors que je viens trouver refuge dans l’un des canapés de velours, sous les balcons, bercé de toutes les ombres.

Me laisser tomber en arrière. Expirer. Battre des yeux, plusieurs fois, pour ne pas bâiller, et tourner la tête, près de la tienne, inconnu que je n’avais pas remarqué. Quelques centimètres seulement séparent ma tête de la tienne, alors que je la penche interloqué. Je ne me souviens pas t’avoir vu ici et pourtant… Tu as l’air familier. "Salut. Laisse-moi deviner…" Rapide regard d’analyse. Les muscles sous les vêtements qu’on devine, sans que tu le montres. Pas footballeur. Pas mannequin non plus, tu n’as pas le peps narcissique qui les fait pétiller. Alors… "Tu es acteur ? Je suis sûr d’avoir déjà vu ta tête dans un magasine." Je souris, absorbe une dernière gorgée, pleine de sucre, de raisin et de miel. "Je sais en tout cas que tu n’es pas un de nos fidèles." Et de rire, reculant pour te laisser plus d’espace. "Ça fait un peu secte dis comme ça, pas vrai ? Napoleon, enchanté. Qu’est-ce que tu es venu chercher ici ?" Ça m’interloque. Il est rare de voir quelqu’un de seul ici. J’ai envie de boire un peu plus ce soir, de danser pour oublier ce qu’il s’est passé avec Romy. Je sais où trouver dans nos coulisses les pastilles de couleur, ces petits palets fondants de drogue douce. De quoi me donner les arc-en-ciels toute la nuit. Mais d’abord, je veux savoir vers quel salon t’orienter. Comprendre un peu mieux, parce que je hais faire face à des murs d’incompréhension. En attendant, je te regarde, la langue roulée sur le côté, sous la peau teintée de tout mon or.

@Dimitri Ivanovitch I've been lost in your shadows [PV : Napo] 2343498995
Dimitri Ivanovitch
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#  I've been lost in your shadows [PV : Napo] EmptyDim 24 Avr - 10:16
Cet endroit respire la luxure décomplexée. Les corps vont et viennent de moins en moins vêtus, de plus en plus libres. Les regards s'accrochent, se cherchent, se défient. Et moi, simple spectateur pour le moment, je compte les points de ce ballet nocturne. Des femmes passent de la piste de danse aux salons privés. Des hommes échangent des verres d'alcool pétillants contre des buvards colorés. Les tissus et les matières se mélangent dans une explosion de blanc et de noir, de nuances de gris, de clair obscur. Je ne sais pas pourquoi un de mes confrères a pensé que ce club aurait mes faveurs mais je dois reconnaître qu'il a vu juste. J'ai écumé quelques clubs de Los Angeles depuis mon arrivée mais aucun n'arrive à la cheville du Bouquets.

Une voix masculine me fait quitter mon spectacle des yeux pour en découvrir un nouveau. Il a l'air plutôt jeune, couvert d'une poudre perle qui donne du relief à sa peau. Je suis tenté de passer un doigt sur ses lèvres juste pour découvrir cette nouvelle teinte sur mes doigts. Peut être que dans la soirée j'oserai demandé à quelle couleur correspond cette lueur mais pour le moment, je vais laisser mon imagination prendre le relai. J'aime cette part de mystère que m'offre la vie. Je préfère voir mon handicap comme une opportunité plutôt qu'un frein dans la découverte du monde. Mon esprit est très productif, je suis presque sûr que je serais déçu par la fade réalité. J'explore tes traits dans retenu, note un léger tic sur ton œil droit. Déformation professionnelle, je suis entraîné à repérer les moindres mouvements des visages de mes adversaires. Je ne sais pas encore à quoi correspond ce léger tressaillement chez lui mais j'ai toute la nuit pour le découvrir.

Mon regard passe quelques secondes par-dessus son épaule à la recherche de son compagnon de début de soirée mais il ne semble plus être dans les parages. Le volatile a peut-être déjà pris son envol ou alors il a trouvé d'autres épidermes à effleurer. Le pétillement de ses yeux me fait penser que la nuit a tiré sa révérence pour lui mais il est possible qu'il ai rejoint d'autres lieux cachés de ce club qui semble contenir bien plus de pièces que le laisse penser son aspect extérieur.

Une odeur sucrée et suave me chatouille les narines et je reviens à ton visage bien trop proche du mien pour une première rencontre. Mais je ne bouge pas d'un millimètre. Défi silencieux relevé, je me plie à ton analyse. Ce n'est qu'un juste retour des choses puisque je viens de te soumettre au même traitement. Mes lèvres esquissent un fin sourire. Tu as encore du travail pour analyser les autres. Tu marques quelques points néanmoins, je pourrais presque être impressionné. Mais il va m'en falloir plus pour exciter mon esprit.

Acteur ? En quelques sortes.

Le poker est une question d'apparence. Les cartes sont uniquement le décor d'une partie qui se joue ailleurs. Tels des acteurs, nous maîtrisons nos visages et le moindre mouvement de nos corps pour faire naître des illustrations. Le hasard est une part infime de cette mascarade, tout est stratégie, observation et probabilité. Je ne compte pas dévoiler mon jeu de sitôt, tu n'as pas encore mis un nom sur mon visage et je vais profiter de cet anonymat avant que l'ivresse ne me fasse relâcher mes défenses. Mon visage s'étale sur des panneaux dans toutes les rues de la ville et dans la presse pour annoncer le tournoi, aucun doute que tu feras le lien rapidement. Tu dégages une aura qui annonce une forte personnalité, curieux et intelligent. Je me trompe rarement sur la personnalité de mes interlocuteurs et je suis sur que tu es bien plus qu'un libertin exubérant.

C'est ma première fois ici. On m'a indiqué que les soirées étaient plus intéressantes ici que dans les autres clubs de L.A. je suis venu vérifier.

Nouvelle gorgée pour terminer mon verre qui n'est pas le premier de la soirée. Je commence à avoir chaud sans pouvoir déterminer si c'est la température du lieu qui m'affecte ou l'excellente vodka du bar. Rien que pour ça, ma soirée est rentabilisée. Je n'en peux plus de la vodka bon marché des restaurants et casinos. C'est une insulte constante à mon pays qui refait surface dans mon accent. Ma maîtrise se relâche légèrement, juste de quoi me faire perdre la maîtrise de l'accent américain que j'ai mis plusieurs années à développer.

J'en oublie les règles de bienséance.

Je me tourne vers toi et attrape ta main pour la porter à mes lèvres dans un rire qui répond au tien.

Enchanté Napoléon, je m'appelle Dimitri.

Je relâche ta main et penche légèrement la tête sur le côté pour t'observer. Tu n'es pas un client, tu es trop à l'aise pour être seulement de passage. Tu as cet affront qui te fait dominer les lieux. J'hésite sur ton rôle dans cette pièce, es-tu là pour pousser les clients à la consommation ou as-tu un rôle de premier choix ? Nouveau tressautement sur ton œil droit. Intéressant.

Et si tu me dévoilais quelques secrets du club, Napoléon.

Langue qui glisse sur la pulpe de mes lèvres. Provoquer et observer. Révèle moi tes secrets et je te dirais les miens.

@Napoleon Lavaughn
Napoleon Ivanovitch
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#  I've been lost in your shadows [PV : Napo] EmptyDim 24 Avr - 17:31
Tu es proche, très proche. Au moins tu as compris l’esprit de la maison. Ici, on se mélange trop facilement. Je secoue mon verre vide, cherchant à happer une dernière goutte violette. Rien ne vient et je fais une moue déçue, en écho à ta phrase. Pas acteur, alors ? J’aurais dû m’en douter. Je t’aurais forcément vu sur l’un des grands posters des belles avenues de la ville, entre ton nom en gros plan et celui d’une autre starlette. Pourtant, tu laisses le mystère planer. Qu’à cela ne tienne. Un simili acteur, c’est chouette aussi. Le cinéma a ce pouvoir fabuleux de transformer les visages, pour les rendre sublimes même en gros plan. Dans ton genre, tu n’es pas mal non plus. Une sorte d’Apollon un peu discret, le genre de traits qu’on admirait dans les films d’antan, dont on devinait la couleur des yeux uniquement par la lumière qui s’en échappait. Le mystère sera partagé alors ; je me promets de ne pas te révéler que j’ai les clefs du Bouquets dans la poche jusqu’à ce que tu l’aies deviné toi-même. Vu le nombre d’habitués ce soir, tu finiras indubitablement par t’en rendre compte dans tous les cas.

Ta remarque me fait sourire. Et mes lèvres s’étirent un peu plus encore pour me laisser rire à gorge déployée, par-dessus les percussions et les cordes joueuses de la musique qui passent. Quelques corps se déhanchent sur la piste, et j’hésite à profiter du fait que tu aies enfermé ma main pour t’entraîner là-bas. Le but initial du club, c’est que chacun y vive sa propre expérience : comme un grand laboratoire aux bulles explosives et aux fumées colorées de mille roses. "Enchanté Dimitri. Tu peux m’appeler Napo, ou bien quand tu en as envie." Je te fais un clin d’œil et rit à nouveau. Je ne suis pas d’humeur à flirter pourtant ce soir, mais tu es un bel homme et les bonnes manières ne me laissent jamais insensibles. "Le coup du baisemain c’est très gentleman. Un peu vieux jeu mais… Ça et tes amis qui te conseillent le Bouquets… Tu pars sur de très bonnes bases. Je reviens." Je me redresse, saisis ton verre bien entamé mais pas fini, me penchant à peine vers toi, près de ton cou pour en inspirer le parfum. Les effluves révèlent beaucoup d’une personne. Ton parfum est métallique mais boisé. Le genre de bouteille noire, compacte mais stylisée, sans doute une grande griffe que tu as choisi pour les notes d’acier et de sapin. Tes glaçons ont déjà fondu. L’alcool et l’eau ne font bon ménage que quand ils sont séparés. Je trace ma voie dans le club, salue brièvement quelques connaissances par des bises claquantes et des mains dans le dos, et au bar, demande le remplacement de ma coupe et de ton verre. Le froid de tes glaçons contre mes mains est désagréable mais pas insurmontable. Layla me fait un clin d’œil. Je hausse les épaules. Pas ce soir. Je veux juste rencontrer du monde, et pour une fois ne pas essayer de les attirer dans du satin chaud. De loin, j’accroche ton regard qui se balade dans les lieux. Je te souris. Tu as l’air satisfait et j’aime les personnes qui apprécient les Bouquets à son plein potentiel. "C’est sur la maison. Ils ont l’habitude…" Ce n’est qu’un demi mensonge finalement. Je ne t’en dis pas trop, et je suis à peine assis de nouveau que tu me demandes de te faire le tour du propriétaire. Soit tu m’as cramé, soit tu me prends pour le pilier de bar, la colonne du dance floor. Qu’à cela ne tienne.

Tu te lèches tes lèvres et me donne soif. Une gorgée de pétillement. De mes poches, une simple capsule violette. Pas de la dure, pas de l’addictif, juste une petite pilule pour me redonner le goût des nuances et remettre un peu d’éclat dans mes mouvements. "Lève toi, viens !" Ma main glisse sur ton genou pour me donner l’appui et me permettre de me relever. Je t’attends, un sourcil dressé, et je trace à nouveau mon propre chemin, chaque pas trahissant sans doute combien je me sens à l’aise ici. C’est mon paradis, et j’essaie chaque soir d’en faire celui de tous. Des mélomanes subjugués jusqu’aux mégalomanes séducteurs, des dramaturges inspirés jusqu’aux drama queens alcoolisées. Je t’amène vers une porte, tourne doucement la poignée.

Un long couloir, peu éclairé. Je continue de marcher, et chaque pas résonne. Je t’analyse dans les miroirs, tentant de voir si tu t’attendais à ce local insalubre derrière la piste vintage. Je suppose que non. Nouvelle porte. Nouveau couloir. Je tourne à droite. Et dernière porte. Je te regarde, sourire en coin. Et j’ouvre.

Une grande pièce s’étale sous nos yeux. Ma préférée. Des aquariums roses partout autour d’une immense table de marbre, et des poufs partout, entourés de grands bancs moelleux. J’allume la lumière. Fluette, apaisée, tamisée. Tout est plus silencieux ici. Je t’attire au centre de la pièce, m’appuie sur ton épaule pour monter sur la table. Je te tends la main pour que tu fasses de même. "Lève les yeux."

La verrière ronde, liserée d’or, bordée de roses éternelles qui s’étendent de toutes leurs tiges délicates jusqu’en bas des murs, bien derrière les aquariums. Les étoiles, l’astre lunaire et l’immensité galactique. La cheminée est silencieuse, derrière. Je te laisse quelques temps pour admirer tout en te jaugeant. Je redescends, et me laisse tomber sur l’un des bancs, à moitié couché, les jambes sur les accoudoirs. "Bienvenue dans la salle rose !" Je rigole. Il ne manquerait qu’un panneau. "Avant, c’était une usine. Ça a été transformé en club, mais le proprio avait du mal à imaginer les lieux sans la cheminée industrielle. Il l’a transformée pour qu’elle puisse tenir chaud sans brûler les fleurs…" Je secoue la tête. "Ce type a une obsession avec les roses. Ça doit être le côté niais, comédie romantique et glace au chocolat, tout ça…" Je tourne la tête, te défiant de t’asseoir à côté. La déco est subtile, propice aux confessions. "Et toi ? Tu es un romantique ?" Rien que le mot me fait grimacer. Je ne crois en rien de tout ça : l’amour n’existe que pour être fulgurant, on se lasse trop vite. Le couple éternel est un mythe.

Je pose mon verre sur la table, m’accoude sur le sofa, balance mes chaussures à l’autre bout de la pièce. "J’aime bien cet endroit c’est… Calme. Beaucoup de choses se sont passées ici, que ce soit dans le passé, avec les révoltes d’ouvriers, dans le présent avec cette très belle soirée, et avec le futur quand tu m’auras décrit le rêve absolu d’une vie. De ta vie. Je me nourris exclusivement de champagne et d’onirismes. Raconte et si ça me parle, j’offre une bouteille rarissime." Je te pointe le mini frigidaire qui vrombit dans un coin de la pièce, enseveli sous les pétales. "Crois-moi, j’ai le nectar des dieux là-dedans. Allez, raconte, Cary Grant." Je rigole à nouveau, enserre un coussin et le place contre mon ventre, avant de lever la tête vers la Lune, plus haut, avec ses cratères et sa lumière. Imparfaite mais brillante. Comme moi.

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#  I've been lost in your shadows [PV : Napo] EmptyLun 25 Avr - 17:56
Tel un fauve au milieu d'un troupeau de biches, je te regarde évoluer au milieu de la foule. Tu jettes des baisers, déposes tes mains sur les âmes qui croisent ta route. Ton odeur florale flotte encore autour de moi pendant que j'observe le spectacle qui se déroule sous mes yeux. Les couples qui se forment pour la nuit, ceux qui se cherchent et mes préférés, ceux qui s'abandonnent. Les yeux fermés sur la piste de danse, se mouvant comme si plus rien n'existait autour d'eux. Mon regard croisé le tien et je me demande ce que tu arrives à lire dans le mien. Drôle de personnage qui a su éveiller mon intérêt. Maître des lieux aussi excentrique que son palais.

J'attrape mon nouveau verre, plongeant les lèvres dans le nectar glacé. Je te remercie d'un geste de la tête. La maison, hein. Tu te trahis et confirme mes soupçons. Ta main se pose sur mon genou et mon regard suit tous tes mouvements. Effronté, sur de toi, tu combles l'espace laissé par la foule insignifiante. Tu es la lumière là où je règne avec mes ténèbres. Sans hésitation, guidé par la curiosité, je te suis dans un couloir qui nous emmène bien loin de la piste de danse clinquante. Nos regards se percutent dans un jeu de miroirs qui ornent les murs. Je ne sais pas où tu m'entraîne, je m'attendais à un salon restreint mais découvre des couloirs infinis. Est-ce que tu essayes de me perdre ? Ceux qui entrent au Bouquet ne sont pas destinés à revoir la lumière du soleil ? Finalement, cet endroit n'est pas si différent des casinos dans lesquels j'ai passé ma vie.

Une porte s'ouvre et je suis assailli par une explosion de couleurs anonymes. Aucun moyen de savoir à quoi correspondent ces nuances de gris mais ça ne m'empêche pas d'être émerveillé. J'ai l'impression d'avoir atterri en plein dans un rêve, ceux qu'on fait après avoir consommé trop de LSD. Décors digne de Lewis Carroll sous acide, je déambule le long des aquariums, intrigués par leurs habitants couverts d'écailles où se reflètent la lumière. J'attrape ta main tendue et te rejoins sur ton piédestal.

Je me laisse subjuguer par la verrière. Aucune remarque ne me vient, ce qui n'est pas loin d'être une grande première. J'ai la réplique acide d'habitude mais là, je suis réellement surpris. Tel un Adonis au milieu des roses, tu as la mine fière de celui qui a réussi son coup. Tu lâches ma main pour aller t'installer sur un banc et un sourire apparaît sur mon visage. Rose. C'est donc à ça que correspond cette lueur qui règne dans la pièce. C'est à des moments comme celui-là que mon handicap me donne des regrets. L'art est un des seuls domaines qui me frustre. Et cette pièce est une œuvre à elle toute seule.

Je regagne la terre ferme et laisse un léger éclat de rire me mener jusqu'à toi.

Romantique ? Non. J'aime la passion du moment mais je laisse le romantisme et ses espoirs aux autres.

Je me pose finalement à tes côtés, continuant à boire l'alcool translucide de mon verre. Ta demande me prend de court. Je ne suis pas du genre à me livrer au premier inconnu que je croise. Mais puisque tu m'a fait découvrir cette salle que je deviné réservée aux clients fidèles, je peux bien t'emporter dans mon univers. Juste un aperçu par une porte entrebâillée.

Ok, assis toi dos à moi.

A mon tour de jouer. Et j'ai plus d'une carte joker dans mes manches. Je me positionne derrière toi, assez prêt pour que mon souffle couvre ta nuque de frissons. Je mets mes mains sur tes yeux et rapproche mes lèvres de ton oreille. Ma voix est grave et assez basse pour te donner l'impression de partager un de mes secrets les plus précieux.

Imagine du blanc partout. Une étendue complètement vierge. Et le silence. Il n'y a que le bruit du vent qui se fait entendre à des kilomètres à la ronde. Tu es seul. Le froid pique ta peau mais c'est une douleur bienvenue. De celle qui te fait sentir vivant. Garde les yeux fermés.

J'attrape un glaçon dans mon verre et le fais glisser sur ton cou. Mes doigts tiennent le cube glacé et le font naviguer le long de ta nuque. Je souffle doucement sur la traînée aqueuse pour provoquer une nouvelle réaction épidermique. Un sourire satisfait effleure mes lèvres. Ce club est un lieu d’expérience, non ?

Est-ce que tu sens les flocons de neige se poser sur ton visage. Lève les yeux au ciel et imagine ces milliers de grains de poussière gelés venir terminer leur course sur les parties de ton corps que tu veux bien offrir à Ull.

Je récupère le glaçon et le presse contre mes lèvres avant de venir les poser sur ta mâchoire. Le froid mordant est vite éclipsé par ma langue qui suit à son tour tes contours.

Rien que toi et ce blanc éclatant. L’apaisement qui né de la magie. Cette liberté la plus totale. Ce lieu c’est la Carélie, j’ai acheté une maison là-bas il y a quelques années. Voilà à quoi ressemble le rêve de ma vie.

Je te dévoile quelque chose que je n’ai jamais dit à personne. Tu n’as pas les détails de ce rêve, ni de cet achat mais ce sera suffisant pour ce soir. Mes mains quittent tes cuisses où elles avaient échouées et mon dos reprend appuie sur le dossier du sofa. Mon verre à la main, je laisse l’alcool enflammer ma trachée pour me ramener à la réalité.

Alors Napo, est-ce que j’ai mérité un verre de ton nectar ?

@Napoleon Lavaughn
Napoleon Ivanovitch
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#  I've been lost in your shadows [PV : Napo] EmptyMer 27 Avr - 0:03
Le vide complet, néant absolu. Un flash blanc comme seul horizon, alors que la lumière m'aveugle tout autant que tes phalanges par-dessus mes cils, rideaux que tu as refermé par l'intonation de ta voix tout autant que par ton emprise soudaine sur moi. Je n'en ai pas l'habitude. D'ordinaire, c'est moi qui mène la danse, moi qui m'assure que chaque détail est bien au point, qui persuade les fenêtres de s'ouvrir en grand, les portes de s'ouvrir en grand, les coeurs et les bouches de s'ouvrir tout autant. Puis le vent vient souffler. C'est d'abord discret, presque anodin, le genre de souffle qu'on ne remarquerait pas quand on a les vapeurs chaudes d'un inconnu contre sa nuque, sa peau plaquée contre la mienne, les mains joueuses et baladeuses mais pas trop, parce que tu n'es pas non plus un vrai aventurier, ne t'en déplaise, même après cette promenade incongrue et inespérée au sein même du Bouquets. Une rose chic, une rose silencieuse, une rose curieuse, une rose multicolore et une rose risquée. Assemblées par mes mains et mes ficelles, puisque je n'ai pas de marionnette à faire danser pour le moment. Le bouquet parfait. Je te l'ai remis, non pas pour te séduire, de prime abord, même si la chaleur de ton corps et toute ton aura pourraient me faire mentir, mais surtout pour te voir sourire. Le club n'accueille que des soleils. Les nuages peuvent bien aller s'enivrer ailleurs. Lentement, le blanc dessine quelques grains, ici et là, comme un vieux film, déjà, puis plus grossièrement. Une bande de plage. On la devine bordée d'herbes, pour le mélange des sensations sous des pieds nus, on pense entendre les vagues, mais celles ci sont muettes, étouffées par le bruit du vent qui monte, dévore mes oreilles, mord mes joues. Tu dois sentir mes paupières vrombir car ta voix m'impose un silence et une immobilité totale. Je risquerais presque de m'endormir si à tes bras tendus je ne résistais pas ; mais j'avais promis ma nuit à Morphée. Ce serait mon exception, rien qu'une fois ne pas finir dans un lit à mêler mon corps à celui d'un autre. J'avais envie de m'endormir sereinement, sans m'échiner dans les draps à me satisfaire, à le satisfaire, à nous satisfaire, dans des gémissements crescendos qui feraient hurler les voisins s'il y en avait seulement eu. J'entends un tintement émaner de la table, ça efface les grains brièvement, mais le frisson que tu m'arraches prend le pas sur toutes mes pensées. C'est froid. Tu enchaînes.

Je joue de ma langue dans le vide, comme pour attraper les flocons, aussi pour m'humecter les lèvres, ne pas les laisser se dessécher. J'ai presque le sentiment d'avoir réussi mon coup, car quand je referme la bouche, j'ai les gencives plus fraîches. Tu serais magicien ? Ça expliquerait ce demi sourire quand je t'avais cru acteur, star des studios. Le gel trace son chemin sur mon corps, irradiant ma peau de tout son froid, alors que ma mâchoire se contracte et que je me plais à penser chacun de mes traits, de mes muscles, de mes veines, bien dessinés, comme un croquis vivant, prêt à s'agiter et à défaire les coups de fusain qu'on vient de passer. Puis la chaleur suit. Une chaleur moite, curieusement agréable, et j'ai presque envie de lever l'index et le majeur, de sentir l'objet du feu qui a succédé à cette sensation divinement glaciale. Mais je n'ose pas le faire, je veux rester absorbé dans cette vision que tu m'offres. Tes mains s'éprennent de mes cuisses, et je sens l'excitation monter : je me concentre un peu plus sur le jeu des températures, la java entre Farenheit et Celsius, et elle redescend aussitôt. Tu te détaches de moi. Mes yeux trouvent leur réconfort dans les cratères d'argent, juste au-dessus de nos têtes, alors que j'expire un grand coup. Tu m'as fait vivre quelque chose d'assez unique, Dimitri. Je me lève, ouvre le frigo, sans un bruit, plongé dans mes pensées, peinant à me remettre de cette dimension parallèle dans laquelle tu m'as envoyé et repris. Comme un jouet que l'on range dans une commode de bois plaqueté, dans un grenier. Mais tes caresses et la morsure de ma mâchoire -puisque j'ai fini par sentir tes dents grincer contre mon cuivre- restent bien présentes et me rappellent qu'un jouet ne se traite pas aussi bien. C'était... spécial. Très particulier. J'ouvre le frigo, en tire une bouteille que je sabre avec la lame qui traînait dans un coin, toujours dans l'attente de rendre service, se dorant l'acier tout près de la cheminée. Deux verres, sous la table, bien rangés, je soupire dessus pour chasser une éventuelle poussière et par la même déposer un peu de mon air sur ta bouche, puis je te sers. Ma coupe dans la main, je penche la tête plus encore, les yeux complètement plissés et interrogateurs. "Tu es vraiment un drôle de mec." C'est un euphémisme, presque, tant tu m'as surpris. Je ne dis rien sur la bouteille que je t'ai servi. J'attends que tu devines, que tu t'y intéresses, pour un peu plus te sonder, tester tes connaissances. Puis je me laisse basculer à nouveau en arrière, pose ma tête sur tes genoux. "A quoi ressemble une journée en Carélie ?" Je ne suis pas très branché voyages - entre le club à gérer, mes chiens... Partir, même quelques jours, est souvent compliqué. Ce sont des amours, des petits dieux ; mais ils témoignent très difficilement leur confiance et les quelques élus qui parviennent à les caresser se comptent sur les doigts d'une main. Chat envahissant, je dévore une pleine gorgée de bulles, feule un peu, puis me retourne, sur le côté, un bras sur l'accoudoir de l'autre côté de ton corps, à moitié sur toi, pour te regarder d'un peu plus près. Je finis mon verre en te regardant toujours, puis je laisse une traînée de gouttes s'échapper, quitter le velours de mes lèvres, dévaler le grain de ma peau pour s'échouer directement sur tes vêtements. "Oups, désolé." A moitié seulement. Le Bouquets et son propriétaire se sont déjà inscrits sur tes fringues, bientôt ce sera sous ta peau. Je reste là quelques instants, à te regarder, en silence, à écouter les mots que tu accordes à l'ambiance, puis je me redresse, secoue mes cheveux à quelques centimètres seulement de ton visage. La coupe s'envole en même temps que ma main, rejoint un pouf plus loin, n'éclate heureusement pas. Regard de défi. "Pose moi une question, n'importe laquelle. Si ça me plaît et que c'est audacieux, je coupe la musique, l'électricité, je chope une lampe torche, je chasse tout le monde et je te montre tous les secrets du Bouquets... et crois-moi, il y en a pour la nuit."

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#  I've been lost in your shadows [PV : Napo] EmptyJeu 28 Avr - 13:58
L’expérience que je t’ai proposé à l’air de te plaire puisque tu reviens à moi avec deux verres remplis d’un nouveau liquide effervescent. Je ressors donc vainqueur de cette première épreuve imposée. Je vais donc avoir l’honneur de poser mes lèvres dans le nectar des dieux que tu m’a promis. Tu sabres la bouteille tant convoitée comme si c’était une manière tout à fait classique de servir ses invités. J’aime ton originalité. Tes mouvements sont parfois hésitants alors que tu semblais si à l’aise il y a encore quelques minutes. Notre petite virée russe à l’air de t’avoir plus perturbé que ce que tu veux bien le dire. Je suis plutôt fière de mon coup et d’avoir réussi à te transporter dans un autre lieu le temps de quelques battements de cœur. J’attrape mon verre et le lève une seconde vers toi.

Je te retourne le compliment.

Pas commun. Bizarre. Original. Très tôt, on m’a qualifié avec de drôles d’adjectifs. De ceux qui peuvent être autant un compliment qu’une critique. Pendant longtemps, j’ai essayé de me fondre dans la masse. D’être comme tous les autres garçons, d’aimer les mêmes choses qu’eux, de parler, bouger et vivre comme eux. Et puis, j’ai décidé que je préférais être moi. La compagnie des cartes étaient plus plaisantes que de supporter les excès de testostérones de mes camarades. J’ai cédé à mes passions, ne me refusant rien. J’ai travaillé dur, j’ai affronté les obstacles en me relevant en cas d’échec. Les sirènes du monde m’ont attrapé dans leur filet et j’ai plongé à cœur joie dans toutes les voluptés qui ont croisé mon chemin. Quelque chose me dit que tu es de la même trempe, de ceux qui ne se définissent pas à travers le regard des autres. C’est sûrement ce qui me retient à tes côtés ce soir.

Le liquide danse dans mon verre alors que le pied tourne doucement entre mes doigts. Je suis plus spiritueux que champagne mais tu m’as bien vendu ta marchandise. Et le goût de la victoire reste inimitable. Je penche le verre contre mes lèvres et t'observe me regarder. Nouveau test, donc ? Les bulles qui éclatent à la surface du liquide qui a pris une teinte oscillant entre blanc cassé et gris très clair me chatouille le visage. Mes yeux se ferment dans une moue rieuse, éternel réflexe enfantin. Le liquide se déverse sur ma langue dans des notes de pain grillé, de noisette et de café. Les bulles éclosent sur mon palais et je profite des arômes complexes de ma boisson avant de la laisser partir à la conquête de mon corps. Mes lèvres s’étirent car je reconnais ce goût très particulier. Fortuna danse à mes côtés ce soir. Le hasard veut que le nectar que tu m’offres ce soir provient d’une marque qui me sponsorise depuis plusieurs années. Pour des besoins professionnels, j’ai pu déguster nombre de leurs bouteilles dont le prix est bien souvent indécent.

Dom Pérignon. Excellent.

Je profite d’une nouvelle gorgée pour me mettre à l’aise. Je retire ma veste qui me sangle les bras et reste en chemise, qui doit être blanche selon les dires de Lévy. Dos appuyé contre le velours du canapé, je suis tes mouvements jusqu’à ce que ta tête atterrisse contre mes jambes. Tout paraît simple et naturel avec toi, c’est reposant. Pas de sous-entendu gênant, pas de caresses non désirées comme je l'ai déjà expérimenté dans ce genre de lieu. Le Bouquet est différent à bien des égards, tout comme toi. Mon visage se lève vers les ombres qui se dessinent au-dessus de nos visages recouvrant mes joues de mes cils pour profiter de ce moment hors du temps. Je reviens à toi, mes doigts glissant sur les bouts de chair révélés par ta position.

Le calme. Personne aux alentours. Juste moi et Svarog. Nos journées en Carélie sont bien moins excitantes que celles du Bouquet mais j’en ai besoin. On se lève avec les premiers rayons du soleil, on prépare du café qu’on boit devant la cheminée. On passe la journée dehors, à profiter de la forêt, du lac gelé et de la neige. On court, glisse, joue, on fait ce qu’on veut quand on veut. La liberté totale, sans personne pour juger, hors de la réalité. Et puis on passe la soirée à lire face aux flammes avant de recommencer le lendemain. Pas de télé, de téléphone, d’internet. Quelques jours hors du temps avant de retourner à la civilisation.

Je ne sais pas pourquoi je te raconte tout ça. Surement le moment qui est propice aux confidences. Peut-être qu’on ne se reverra jamais et que cette bulle est destinée à être unique. Mon verre se vide doucement alors que mes paroles laissent place à un nouveau silence. Il n’est pas gênant, plutôt apaisant. Ma paume quitte la chaleur de ton torse alors que tu changes de position. Rien n’est jamais immobile ici. Statue de cire bien trop mouvante pour être exposée. Ton odeur florale m'envahit de nouveau alors que ton visage se rapproche. Félin docile un temps, tu te transformes en prédateur redoutable. Ton regard est troublant, comme si tu pouvais déceler mes pensées sans que je n’ai à prononcer un mot. Pourtant, je ne suis pas sûr que tu aies réussi à déceler mon secret le plus évident pour le moment.

Une tâche sombre grandit sur ma chemise, marque sur un territoire encore inoccupé. Ta fausse gêne m’arrache un sourire discret alors que ma main attrape ton menton. Joli Napo qui aime jouer avec le feu. Nos chaleurs se mêlent, nos peaux se rapprochent. Mes lèvres ne sont plus qu’à quelques millimètres de toi mais je fais dévier ma trajectoire avant l'impact. Baiser déposé sur une nouvelle goutte de liquide qui tente de s'enfuir. Innocemment, je reprends ma place laissant l'électricité entre nous s’échapper dans la pièce. Tu es bien trop libre pour que je t’enferme dans ma cage. Pour ce soir, du moins. Les fluides de la pièce se mélangent à nouveau pour faire émerger une nouvelle scène. Le tournis que tu m’imposes est amplifié par les bulles du champagne qui font s’envoler mes réticences à tes étincelles. Yeux dans les yeux, nouveau jeu.

Tout se mérite avec toi, hein. Mais tu as de la chance, je suis du genre joueur.

C’est un euphémisme. Je prends le temps de la réflexion pour savoir quelle question je vais te poser. Plusieurs passent dans mon esprit mais aucune n’est à la hauteur de ton personnage. Mes pupilles quittent les tiennes le temps d’une respiration et se baladent sur ton visage. J’ai envie de passer le doigt sur la fossette qui s’étend de ton nez à tes lèvres. Ta peau à l’air douce à cet endroit et puis mes yeux suivent le contours de ta bouche et je sais exactement quelle question je vais te poser. Avec cette demande, je sais que je vais dévoiler une partie de moi que je voulais garder secrète mais la perspective de découvrir le Bouquet dans l’obscurité la plus totale en vaut la peine.

J’avance mon visage un peu plus près et termine mon verre avant de le laisser retomber sur le canapé. Tu ne sembles pas te préoccuper des biens matériels ce soir alors j’en profite. Apporter ma coupe jusqu’à la table aurait impliqué de te quitter des yeux et ce n’est pas une option. Je ne recule jamais devant un défi. Jamais.

Décris moi la couleur que tu as mis sur tes lèvres.

Cette question m’obsède depuis le début de la soirée. Je sais plus ou moins identifier certaines teintes par habitude, surtout grâce à Levy qui m’assiste depuis plusieurs années. Parfois, j’y arrive par déduction. Les gens sont tellement prévisibles que je peux identifier des lippes carmins ou fushia presque sans me tromper. Mais toi, tu n’es pas du genre à suivre les conventions. Je suis sûr que tu as choisi une couleur que nul autre n’osera porter ce soir. Mon regard se porte de nouveau sur tes lèvres en attendant que tu me donnes les indications qui vont guider mon imagination.

@Napoleon Lavaughn
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#  I've been lost in your shadows [PV : Napo] EmptyMar 10 Mai - 18:55
Je souris quand tu prononces le nom de la bouteille servie. Les bulles qui éclatent sur ta langue, dans une clameur que j’imagine discrète, attisent ma curiosité, font impérativement dévier mes iris des tiens jusque vers le trait silencieux de ta bouche. Elle est fine, dessinée sans être trop prononcée, et pourtant elle joue à la fois le pommier de Tantale et le cidre qui s’écoule en flaques luisantes au sol. Terriblement tentante. Si je ne m’étais pas fait la promesse de rentrer seul ce soir, j’aurais déjà dérobé le trognon entier pour en goûter le jus du bout des lèvres. Tu es un connaisseur de champagne. J’avoue que je n’ai pas joué la carte de la surprise en servant cette cuvée connue de tous. La forme même de la bouteille aurait pu t’interpeller. La couleur du verre. D’eau pas trop profonde, de nénuphar en pleine nuit. Un peu l’image des sources froides dans lesquelles tu m’as fait imaginer ton corps dévêtu, la neige en moins, même si l’écume du champagne joue sur tes lèvres le rôle d’un fin rideau blanc. J’ai du mal à passer à autre chose pas vrai ? Comment un attribut aussi commun peut-il m’interpeller autant, attiser à la fois le feu et le froid ? Tu ne me laisses pas même le temps de te féliciter car déjà tu enchaînes par la réponse à ma question indiscrète, celle qui me permet d’établir l’agenda de tes journées rêvées dans ce cocon onirique que tu as décrit avec toutes les étoiles volées à la verrière au-dessus de nos visages baissés, avec toutes les étincelles que les quelques rayons de lumière viennent faire miroiter dans nos verres. Ma chemise a dû s’étirer dans un coin, révéler la cotte de mailles fines, de noire et de paillettes, qui me sert de seconde peau. De quoi faire comprendre à tous qu’ici, malgré mes traits enfantins, mes grands sourires, je suis le seul empereur que l’on peut couronner d’or. Tes doigts viennent glisser sur l’épiderme ainsi exposé, jouer presque entre les différents trous du motif. Tu m’arraches presque un soupir conquis. Il m’en faut peu ce soir, paradoxalement, pour m’avérer vaincu aux charmes des Hommes et à leur mélodie de toucher et de goût.

Tu évoques un Svarog. Un amant svelte, ou un animal fidèle ? Sans aucun doute plutôt cette deuxième idée. Je souris. Tu es un homme à chien, ça se voit. Ça renvoie beaucoup d’une personne. Tes mains fermes, grandes, une sur tes genoux, l’autre sur la tête de ton compagnon. A n’en pas douter tu es un maître exemplaire, un de ceux qui fait passer son chien avant les autres. C’est une force de caractère, je présume. Ton dernier mot s’évade d’une paire de lippes asséchées d’autant de confidences. Je souris. "Sympa. Surtout la partie je m’échappe du monde moderne et je ne fais qu’un avec la nature. Je n’en aurais pas attendu moins." Champagne qui se déverse sur tes tissus, alors que mes lèvres s’interdisent d’en dévorer chaque goutte, Scylla affable et vaincue. Je relève la tête, nos regards se croisent et tu attises chaque cendre d’un simple mouvement de menton. J’ai l’impression que tu vas m’embrasser et mon coeur rate un battement. Pourtant… J’ai l’habitude des baisers enflammés, des baisers échaudés, des baisers en déflagrations incessantes de désir et de plaisir. Mais là… Tout est curieusement différent. C’est une sorte de lutte tacite, un combat électrique de toutes les luxures, et de grandes étincelles explosent tout autour sans que je ne puisse les remarquer, trop habile à ne me concentrer que sur notre jeu de séduction. "Ça tombe bien, j’adore m’amuser. Et je suis mauvais perdant…" Sans vraiment te révéler que je suis mauvais gagnant aussi, obnubilé par la soif de victoire tant et si bien qu’elle devient mauvaise. Je suis un aimant amant à tension, sexuelle, colérique. L’intensité personnifiée. Pourtant, tu me vaincs sans concession, d’un faux coup de bec, d’une simple main dominatrice sur le menton. Et je reste là, saisi, capturé dans l’instant. A bien voir où cette partie-là pourrait mener le reste de ma soirée -et de toutes celles qui pourraient bien en découler.

Ton visage fait le portrait du mien, peintre habile tu détailles chaque petite mimique, chaque trait esquissé. Tu ne laisses rien au détail et je sens un peu de rouge monter à mes joues. Et tu troubles le silence d’une seule question, d’un seul ultimatum. Surprenant. Je ne pèse pas tout de suite la portée de tes mots, ce qu’ils impliquent, et la réalité sonne dans ma tête, cloche de minuit, sans s’interrompre. Je dois avoir l’air de réfléchir à une réponse alors que je n’analyse que la tienne. Tu aurais des difficultés à saisir les nuances ? Ou une impossibilité même à appréhender chaque teinte ? Est-ce que tu verrais le monde en noir et blanc ? Je reste muet quelques instants encore. Puis je m’approche un peu, réanime toutes les flammes en me brûlant les joues pour murmurer à ton oreille. "Je n’ai mis aucune couleur sur les lèvres." Je me saisis de ta main, la fait glisser sur ma peau fine au fur et à mesure que je te donne la palette de ma chair. "J’ai fait le contour de mes lèvres en doré… Et sur la pulpe en elle-même j’ai fait glisser quelques paillettes." Bouche qui s’enroule autour de ton doigt, dédiée à serpenter uniquement autour de ta peau pour t’en donner à la fois les couleurs et la chaleur. Ma langue, féroce rivale, décide elle aussi de tâter de ton index, de s’amuser avec lui. Puis je fais coulisser le bout de ton doigt sur ma lèvre du bas, plus large, plus teintée d’or. De la main droite, je viens déposer les quelques étoiles ainsi saisies sur le bas de tes lèvres. J’y pose mon goût, m’imprègne de ton odeur, puis, satisfait, recule, me sépare à grands regrets quelques instants de ta peau. "Tu es encore plus beau comme ça." Sourire à grandes dents. Triomphant d’avoir posé ma marque sur toi.

De nouveau couché, ma tête sur tes cuisses, sans aucune gêne pour les inconnus que nous étions il y a encore moins d’une heure -où était-ce il y a plus longtemps ? J’ai perdu le fil des jours et des années. Tu es à la fois Cronos possessif et Aphrodite démantelée. Je peine à savoir vers quels doux enfers cette soirée semble se profiler. Le bruit du club s’apaise. Sans leur reine des abeilles, tous les bourdons s’affolent moins, laissent les danses éclectiques et s’adonnent à des valses plus sages, âmes esseulées. Le Bouquet est mon meilleur atout financier mais surtout la meilleure carte de mon jeu de séduction. Le reste du package… Personne n’en a jamais voulu. C’est ce qui a mis la serrure sur mon coeur, la clef sous d’épais tapis de « on verra bien ». Je te regarde et les aspects de ton visage se détache, obscurs, par-dessous les façades de lustre d’une Lune complète et d’étoiles par milliers. "Alors. Maintenant qu’on a bien rigolé, Dimitri, dis moi ce que tu étais venu chercher ici. Personne ne pousse la porte d’un fleuriste en pleine nuit sans s’attendre aux néons et aux chaleurs tropicales." Pas même avec les recommandations avisées d’amis éclairés. Mon ton est sans doute un peu plus dur qu’avant. Les syllabes s’écorchant comme des rochers battus par les vagues, incessamment. Je n’aime pas être à vif, encore moins quand le bouquet de chair que j’offre se mêle aux fumées de mon âme. C’est rare que je sois autant écroué par une rencontre. Tu dois avoir quelque chose d’envoûtant, plus que cette bouche délicieuse -enfin j’imagine-, plus que cette voix grave et calme, plus que ces rêves d’évasion. Plus même que la chaleur de tes cuisses ou que ton odeur de sapin et de pain d’épice, mêlés au gel des plants de menthe. C’est dévastateur. Je m’adoucis en te voyant, Titan trônant par devant le ciel nocturne. "Raconte moi ta journée. Qu’est-ce qui t’a emmené ici… Je veux t’écouter parler, me conter les aventures qui t’ont mené ici, à nos péripéties." Je m’efforcerais de ne pas m’endormir ici, sur tes genoux.

@Dimitri Ivanovitch
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#  I've been lost in your shadows [PV : Napo] EmptyJeu 19 Mai - 15:10
Je te donne tout ce soir, mes rêves, mes aspirations et même un peu de mon coeur, bien que je ne l’avouerais jamais. Personnage haut en couleur qui gère ce lieu atypique d’une main pailletée, je me laisse porter par tes questions intimes et impertinentes. N’importe qui d’autres aurait été renvoyé dans ses pénates avec une autorité qui aurait démotivé toutes autres tentatives d’approches. Mais tu sais y faire. Salle privée, champagne hors de prix, rire et volupté. Je te donne mais en gardant en tête que je vais recevoir aussi en retour. Je n’ai pas encore décidé ce que j’allais te prendre. Un baiser. Une nuit. Une faveur. Mon séjour dans la cité des anges prend une tournure bien inattendue. Je n’avais pas prévu de caresser un chat en cotte de mailles ce soir. Tu aimes te prélasser sur mes genoux, tel un félin ronronnant de plaisir. Mes doigts glissent sur tes vêtements et j’imagine quels bruits tu dois faire quand tu es dévêtu et que tu t'abandonnes au plaisir, à quoi ressemblent tes feulements. J’ai hâte de le découvrir mais j’aime aussi le mystère qui t’entoure. Rare sont ceux qui arrivent à me surprendre et pourtant, tu as réussi cet exploit à plusieurs reprises ce soir.

Yeux dans les yeux, âme dans l’âme, on s’observe, se juge et s’apprivoise. Je te livre mon secret du bout des lèvres et observe ta réaction. Tes yeux qui se plissent, tes lèvres légèrement entrouvertes, ton souffle qui se bloque une seconde. Tes joues sont plus colorées, sûrement une jolie teinte rose mais pour moi, elles sont grises. Une merveilleuse teinte de perle. Je caresse ton visage du regard, la tension entre nous est presque palpable comme quand un orage se profile à l’horizon et que l’air se charge d’électricité. Tu es une tempête sur le point de se déchaîner. Mes dents attrapent ma lèvre inférieure pour m'empêcher de laisser mes pulsions prendre le dessus. Si je m’écoutais, mes lèvres viendraient s’écraser sur les tiennes pour te faire partager toute la passion qui s’éveille en moi. Mon visage se rapproche dangereusement quand tu me prends la main. Ce contact suffit à me reconnecter à la réalité. Je suis pourtant entraîné pour résister à la pression mais avec toi, il devient difficile de me contrôler. A une table de poker, tu serais un adversaire redoutable. Si j’arrive à lire la plupart de ton langage corporel, tu as une partie de toi tellement imprévisible et sauvage que tu fausses toutes les statistiques que je calcule sans même m’en rendre compte.

Nouvelle épreuve quand mon doigt entre en contact avec l’objet de mes fantasmes. Je me force à adopter un visage impassible pour ne pas te laisser voir mon trouble. Mais les battements rapides de mon cœur est un paramètre que je ne maîtrise pas encore. Je suis surpris que ma poitrine tienne le coup, j’ai l’impression de m'enflammer tel Héphaïstos enfermé dans sa forge. Mon regard est braqué sur tes lèvres qui me font vivre un vrai supplice. Mes traits ne bougent pas alors que ta langue autours de mon index fait couler de la lave dans mes veines. Tu es un entraînement divin pour ma compétition de demain. Si j’arrive à te résister alors je ne ferais qu’une bouchée de mes adversaires. Aucun ne sera aussi habile que toi pour me donner envie de me dévoiler, assez pour me mener à ma perte. Armée de mes paillettes, je deviens invincible. Je libère un souffle brûlant, seule preuve du trouble que tu fais naître en moi.

Libéré de ton regard, je passe mon doigt sur mes propres lèvres comme pour te goûter via l’intermédiaire de ma peau. Un sourire apparaît sur mon visage en repensant à ce que tu arrives à me faire ressentir. D’autres n'arrivent même pas à me tirer un râle de plaisir en une nuit entière. Ta tête retombe sur mes cuisses et je ne peux retenir un rire discret. Aucune chance que tu loupes la bosse qui déforme mon pantalon. Pourtant, je n’ai pas honte de cette démonstration de mon plaisir. Je veux que tu saches que j’apprécie l’expérience. Je bouge légèrement le bassin pour me sentir plus à l’aise. Mon bras gauche épouse le dossier du canapé, mon bras droit reprend l’exploration de ton torse, terre inconnue que je veux explorer. Mon regard se braque de nouveau sur le plafond qui me livrent de somptueux détails stellaires. Je suis surpris par le changement de ton et je ne peux me retenir d’attraper de nouveau ton menton pour emmener ton regard vers le mien. On en apprend autant dans le regard de quelqu’un que dans ses mots. Et je veux pouvoir lire ce que dévoilent tes yeux.

Tu es bien curieux mais j’accepte de répondre à une dernière question. On m’a donné la carte de ce lieu en me disant qu’il saurait satisfaire tous mes désirs. Aussi bien personnel que professionnel. Alors je suis venu voir par moi-même.

Un doigt aventurier quitte ton menton pour suivre le contour de tes lèvres. J’aurai aimé les goûter ce soir, je le ferai plus tard quand Hypnos viendra me chercher. Aucun doute que tu vas hanter mes songes et que tu seras acteur de mon imagination. Je ferme les yeux et je te vois déjà dans la même position mais sans tout ton apparât de maître des lieux, suspendu à mes lèvres, prêt à te soumettre aux moindres de mes désirs. Ce soir, nous avons joué selon tes règles mais à notre prochaine rencontre, il faudra suivre les miennes. Je n’en ai pas fini avec toi, doux Napo, loin de là.

J’attrape ta nuque d'une main pour pouvoir me libérer de ton corps tout en te reposant sous le coussin encore chaud d’avoir accueilli mes membres. D’un mouvement rapide, mes jambes sont repliées autour de ton bassin et tes poignets, emprisonnées entre mes mains. Je ne serre pas, ce n’est pas soumission mais plutôt une promesse. Mon nez inspire les effluves de ton cou, enivrant mon esprit autant que mon corps. Je ne veux pas oublier ton odeur, elle me guidera pour revenir jusqu’à toi.

J’ai des obligations et je dois te quitter mais je reviendrais chercher ma récompense.

Douce vengeance, ma langue vient titiller le lobe de ton oreille avant de t’abandonner à la nuit. Je referme un bouton de ma chemise qui a dû sauter durant notre dernière danse et passe une main dans mes cheveux pour les discipliner. Je suis prêt à retrouver mon chauffeur qui doit m’attendre devant et à m’éloigner de la luxure qui a désormais tes traits. Je sors de la pièce dans un dernier clin d'œil et accueille avec plaisir l’air frais qui règne à l’extérieur. Un dernier regard vers ce fleuriste qui cache bien son jeu avant de m'engouffrer dans la berline noire qui va me reconduire à la réalité.

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bouquet de roses mises à nu
Napoleon Ivanovitch
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#  I've been lost in your shadows [PV : Napo] EmptyVen 20 Mai - 12:06
A peine me confesses-tu l’élan qui t’a poussé à venir ici, à te perdre dans cette jungle urbaine, au milieu des roses et des hortensias, des enceintes et des boules à facettes, que ton regard se perd sur la verrière au-dessus de nos yeux. Un instant plane. Je réfléchis à ce que tu viens de dire. Pour le plan personnel, je me suis servi à toi, sur un plateau, entre une bouteille aux bulles hors-de-prix et t’ai même offert la caresse des quelques paillettes qui avaient nuancé ma bouche tout au long de la soirée. J’en avais tiré le profit d’une nuit assagie, plus belle, plus fauve, oubliant tout ce qui avait pu se passer avant. Je n’en parlerais jamais, je ne voulais pas te donner toutes les cartes pour me vaincre à mon propre jeu, mais tu n’es que le deuxième client à venir ici, dans cette pièce de clair-obscur, avec moi, seul. Il y a déjà eu des réunions, des groupes d’amis que je joignais, souhaitant me délecter de leurs fous rires autant que de l’alcool qui avait tendance à couler à flots dans ce genre de souvenirs. Mais la clef n’avait tourné dans la serrure, discrètement, les bras dans le dos, que deux fois. Et la première fois m’avait marqué au fer rouge, bourgeon enflammé d’une histoire de feu que j’avais délaissé par peur de m’attacher. Tu reposes ma tête sur le sofa, précautionneusement, comme si elle pouvait éclater à tout instant, porcelaine que tu préservais de toute attaque ce soir, en bouclier humain terriblement désirable. Ta langue trace son dernier chemin sur ma peau, tu murmures quelques mots, et tu m’abandonnes là, sous le regard rêveur d’une pleine Lune qui me souffle à l’oreille, elle aussi, que ce n’est qu’un premier chapitre. La porte se referme derrière toi, et le Bouquet me paraît silencieux. Je n’ai plus envie de rentrer, retrouver mes draps, affronter l’air de la ville qui me soufflera, à grands coups de brises sombres, que j’ai peut-être raté une occasion d’emmêler mes pétales à une très belle fleur.

Le lendemain est plein de promesse, et, la bouteille vidée d’une seule traite, le corps reposé et offert à l’ombre des étoiles, mes paupières, lourdes, s’enferment et se referment sur une seule larme silencieuse, quintessence de toutes les déceptions des derniers mois, et de cette solitude persistante que je repousse, m’échinant à croire que l’amour est un beau mensonge que l’on vend aux imbéciles. Un pétale tombe, glisse dans un vase, et je m’endors.
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