Jezabel & Elian

Happy birthday to you

Je n’avais jamais été doué pour faire des cadeaux, principalement parce que je n’avais jamais vraiment eu à offrir des cadeaux à qui que ce soit avant aujourd’hui. Enfin, oui, j’avais offert certaines choses à certaines gens, mais qui ont une telle signification, où le choix se doit d’être irréprochable ? Peu souvent. Les seules personnes à qui j’aurais pu offrir cela avant aujourd’hui, c’était à mes parents et ma soeur. Mes parents étaient décédés trop tôt avant que je comprenne ce que c’était, trouver un cadeau qui faisait du sens, qui allait faire plaisir, toucher la personne qui le reçoit. Ensuite, j’avais été séparée de ma cadette, puis je n’avais jamais eu quelqu’un dans ma vie pour qui j’avais envie de prendre le temps de trouver quelque chose de beau, de signifiant, jusqu’à aujourd’hui. Avais-je réussi ? Je ne savais pas vraiment, pour tout dire. C’était pour cette raison que j’étais nerveux, que j’appréhendais la réaction de Jezabel, espérant de tout coeur ne pas la décevoir une nouvelle fois. Peut-être que j’aurais pu attendre, mais je ne voulais pas, et pour tout dire, le suspense faisait en sorte que j’étais encore plus nerveux. Par conséquent, lorsqu’elle me demanda de quoi il s’agissait, cela ne fit qu’augmenter mon stress. Je fis en sorte que cela ne soit pas trop visible, esquissant un petit sourire, et je lui dis:  « Ouvre, et tu verras. » Ç’aurait été parfait si je m’étais arrêté là, mais visiblement, je n’y parvins pas. J’ajoutai ensuite :  « Ce… Ce n’est pas grand-chose… J’espère que ça te plaira… » trahissant ainsi ce que j’avais voulu contenir. J’espérais vraiment que nous n’allions pas jouer aux devinettes bien longtemps.

Jezabel & Elian

Happy birthday to you

Cela me rassurait de voir que Jezabel semblait me faire confiance et ne pas douter de mon choix de cadeau. Enfin, pas suffisamment pour complètement faire disparaitre mon stress, mais assez pour que je sois assez patient et que je puisse attendre qu’elle l’ouvre, finalement. C’est ce qu’elle fit quelques instants après. Elle ne parut pas déçue, mais je préférai ne pas m’avancer, supposer quelque chose qui était faux au bout du compte. Les larmes aux yeux firent en sorte que je me posai des questions, et je ne cessai de le faire tant et aussi longtemps qu’elle ne me dit pas qu’elle l’aimait. Plus ou moins discrètement, je soupirai de soulagement, et je me permis finalement de sourire, un peu. Mais comme un idiot, je ne pus m’empêcher de lui demander:  « Pour vrai, tu aimes ? » Je compris que par après que ma question n’était pas du tout nécessaire, mais il était trop tard. Si elle ne me répondait pas, je n’allais pas lui en vouloir. Et par la suite, j’eus une nouvelle confirmation comme quoi ma question était stupide. En effet, pourquoi me demanderait-elle de lui attacher si elle ne l’aimait pas ? Plus que ravi désormais, je lui dis:  « Avec plaisir. » Je pris le collier et je me positionnai derrière elle. Je dégageai ses cheveux de sa nuque doucement, puis je procéder à passer le collier autour de son cou et l’attacher, en m’assurant de l’avoir fait convenablement. Puis, je ne résistai pas à la tentation d’entourer mes bras autour d’elle, puis l’embrasser dans le cou en lui disant :  « Je t’aime. » avant de déposer un autre baiser sur sa peau, la gardant ainsi contre moi pendant un petit moment.