La rencontre avec Thalia avait été assez particulière, voir même plutôt originale. Il l'avait vue pour la première fois dans un bar à chat qu'il fréquentait assez souvent, du moins, autant que possible et une fois, elle était venue aussi. Puis une seconde fois. Et au final, ils avaient fini par s'adresser la parole étant donné qu'ils caressaient le même chat, et qu'ils en étaient tous les deux gagas. Lorsque Arthur repensait à la conversation, cela l'amusait. Thalia avait exprimé son souhait de l'adopter et Arthur s'était mis soudainement en confrontation pour lui dire de passer son tour parce que c'était lui qui allait l'adopter. C'était même une idée qu'il avait eu depuis bien longtemps du coup, à l'époque, il était hors de question de laisser passer l'occasion. Mais elle avait insisté et après avoir perdu au jeu du Chifoumi, ce fut Thalia qui l'emporta, à son grand regret. Mais il avait finit par abdiquer. Déjà parce que Thalia était une fille non seulement charmante mais aussi sérieuse qui semblait réellement porter beaucoup d'affection pour le félin, mais aussi parce qu'après tout, c'était peut être mieux ainsi. Lui qui était souvent en mouvement, et possédait déjà deux chats, c'était ainsi sans doute plus judicieux. En revanche, il lui avait demandé une chose, un peu étrange, lorsqu'il avait dû se résigner, celui de pouvoir aller rendre visite à l'animal de temps en temps. Parce qu'après tout, s'il avait voulu l'adopter lui plus que d'autre, ce n'était pas pour rien. Il avait avec lui une relation bien définie et bien régulière depuis qu'il venait au bar à chat et l'idée de ne plus le voir lui brisait plutôt le cœur. Et elle avait accepté. A son grand soulagement d'ailleurs. Ainsi, il lui envoyait quelques messages un peu avant qu'il ne passe (pas quelques heures avant mais au moins un ou deux jours avant) pour prévenir et demander si c'était possible. Parfois, la date de la prochaine visite se faisait à la fin de celle qu'il avait. Même si au final, ça ne faisait pas depuis si longtemps que ça qu'ils avaient cet accord.

Arrivé devant chez elle, il sonna à la porte, comme convenu. Elle finit par ouvrir, mais, contrairement aux autres fois, elle n'était pas totalement seule. Un bébé se trouvait dans ses bras et Arthur afficha un air surpris en voyant la larve endormie. Il était vrai qu'il savait peu de chose d'elle au final, et dans tous les cas, il en se permettra jamais de juger. Après tout, il venait voir le chat, hein? Absolument pas elle non plus, quelle idée hahaha.
Il bougea la tête sur le côté après avoir fermé un instant les yeux pour les rouvrir aussitôt, essayant de se remettre de... cette... surprise. Un voisin passa à ce moment là pour regagner sa maison et Arthur ne manqua pas de marquer le coup, involontairement.

"Bonjour Thalia, je suis effectivement venu voir mon fils. C'était aujourd'hui, oui. Mais si tu veux, je peux passer un autre mom..."

Il n'eut pas vraiment le temps de terminer ou même de réponse à avoir puisque Thalia l'invita aussitôt à entrer. Il roula les yeux, assez intrigué et content que sa présence soit ainsi acceptée, bien qu'il ne s'était pas attendu tant que ça à voit des enfants, et encore moins un bébé.

"... Tu vas bien?" lui demanda-t-il, sous entendu : est ce que tu gères? Parce qu'à la voir, elle semblait être un peu... débordée. "Si je peux t'aider à un truc, tu me demandes, hein."

Après tout, il ne venait bel et bien pas que pour le chat. Enfin... sans forcément d'arrière pensée. Certes, Thalia lui avait "un peu" tapé dans l'oeil mais il ne s'était pas mis en quête de la séduire non plus. Et si cette dernière était déjà mariée ou au moins en couple, eh bien.. au moins il aurait la garantie qu'il ne tentera jamais rien.

En soi, Arthur n'était nullement vexé par cet "oubli" dont elle semble faire preuve sur sa venue chez elle. Il se rendait compte qu'elle avait tout un tas de chose à faire et ne semblait pas bien aidée pour cela. Il se rendait compte aussi qu'il ignorait énormément de chose à son sujet et que les quelques conversations rapides qu'il avait eue avec elle n'avait pas amené à grand chose. Jusqu'à présent, Arthur avait eu une relation avec elle très superficielle, à savoir, il venait rendre visite au chat, et c'était tout. Ils avaient peut être échangé vite fait, mais sans plus. L'un ou l'autre s'était toujours montré assez occupé et sans vraiment avoir le temps de se poser pour véritablement papoter. Peut être que ce sera le cas là, peut être pas. Arthur, du moment qu'il voyait le chat, ça lui allait. Il aimait tellement l'animal qu'il prenait la peine de placer une visite dans son emploi du temps de ministre pour aller le voir.
Cela dit, en arrivant, il ne s'était absolument pas attendu à voir un bébé dans les bras de la mère de son enfant. Enfin, de son chat, mais c'était pareil pour lui. Quand il lui demanda si ça allait bien, Thalia lui assura que la larve dans ses bras avait juste faim. N'étant pas père et n'ayant jamais vraiment côtoyé d'enfants, bien que ce soit de manière involontaire (N EST CE PAS), il ignorait si c'était plutôt bon signe ou juste neutre. D'ailleurs, s'il devait être père d'un mini humain, il ignorait s'il s'en sortirait. Une part de lui disait que oui, que l'idée lui plairait même, et l'autre était en pls.
Il vit le regard de Thalia se changer lorsqu'il proposa son aide. Arthur ouvrit de grands yeux, ayant conscience des conséquences de sa proposition. Même si en soi, c'était rien d'alarmant. Mais bon, il espérait ne pas être trop embarqué dans des trucs qu'il ne savait pas faire. Genre, si on lui demandait de changer une couche, il en serait tout bonnement incapable. Une litière, pas de problème, mais forcément, c'était différent.

Ni une, ni deux, Arthur se retrouva avec la chose dans les bras. Un bébé n'étant absolument pas le sien, même s'il l'avait laissé sous entendre en arrivant quand un voisin s'était pointé à ce moment là, et n'ayant jamais réellement fait ça non plus. Les premières secondes, voir premières minutes, il fut plutôt mal à l'aise, comme s'il avait un être gangreneux dans les bras. Mais il se prêta tout de même au jeu. Il eut un échange de regard entre lui et l'enfant et finalement, il se surprit à répondre au sourire que le bébé lui envoyait.

"Salut tête d'oeuf" l'accueillit-il avec humour. En attendant que le biberon soit prêt, il se mit à avoir une conversation avec le mioche. "Alors tu voudras faire quoi plus tard? Attends, j'entends pas... Artiste musicien? Mais en voilà une ambition! SI tu veux je pourrais t'apprendre deux ou trois trucs, tu verras, tu deviendras aussi famous que moi. Par contre, je reste le plus doué, désolé mec, tu ne me battras pas sur mon propre terrain."

Lorsque Thalia lui informa que le chat se trouvait dans son atelier, Arthur secoua la tête pour lui faire comprendre qu'il avait noté l'information dans sa tête. Il avait d'ailleurs sourit comme un idiot lorsque Thalia lui avait dit qu'elle pensait qu'il l'aimait bien, ça lui faisait plus plaisir que ça ne l'aurait dû. A ce sujet, elle lui avait dit que s'il voulait monter, il fallait faire attention à Nimbus et Arthur eut envie de rire. Heureusement qu'il arrivait à décoder tous ces messages parce que, sorti de nul part, ça pouvait être un peu bizarre.

"Je prends note. On va peut être attendre que mini humain ait fini de manger, je crois que ça se passera mal sinon" en était-il convaincu.
Il échappa un rire étouffé lorsque Thalia évoqua le fait que son voisin risquait de penser qu'il était le père de la demie portion qu'il tenait dans les bras. Il arqua un sourcil en la regardant, curieux et intrigué mais aussi amusé.

"Pourquoi est ce qu'il penserait cela, au juste?"

Sous entendu : le père n'était-il donc pas là?

Arthur avait un certain feeling avec les enfants. C'était assez étrange d'ailleurs, parce que de sa vie, il en avait pas énormément côtoyé et encore moins s'en occuper. Il y avait bien la progéniture de sa soeur, mais il s'était toujours laissé une distance avec, de peur d'avoir un nouveau blâme et agrandir le fossé entre son frère et lui, soi disant parce qu'il lui "volerait" cette relation aussi, comme si son nom était inscrit dessus. Cela dit, il avait constaté qu'en ne faisant pas grand chose, il se récoltait des vilaines remarques quand même, mais c'était peut être mieux ainsi que l'autre éventualité? En vérité, il l'ignorait. Ils étaient tellement proches qu'il se disait que si. Même s'il préférait ne pas trop y penser tant ça le blessait.
Pour le moment, il se focalisait sur l'endroit où il se trouvait et avec la personne, ou plutôt les gens, avec lesquels il était. Une magnifique Thalia, ainsi que... un bébé... et des animaux. Une bonne parfaite petite famille, en somme!  
Alors oui, certes, il était venu voir le chat, à la base. Le félin qui aurait dû être dans SON appart à LUI. Mais Thalia l'avait emporté, et pour cause, il avait un peu fait exprès de lui laisser l'animal. Une excuse parfaite pour pouvoir et le revoir lui, mais aussi elle. C'était assez amusant, étant donné qu'il n'était pas de ce genre là, d'aller séduire ou trouver des tactiques pour cela. En général, il était assez passif sur ce genre de chose et jusqu'à présent, les quelques relations amoureuses qu'il avait eue, c'était à coup de "tu veux sortir avec moi?" "Ouais" "Ok alors", des scénarios dans ce genre là. Il ne faisait rien pour séduire les gens, du moins amoureusement, parce que en temps normal, ça lui passait au dessus. Il n'était pas non plus avide de sexe, loin de là même. Il aimait bien cela, mais bon, ce n'était absolument pas sa priorité et il pouvait s'en passer assez facilement.
Pourtant, en allant voir Thalia afin de visiter le chat, il avait volontairement trouvé une stratégie pour... ne pas se faire oublié d'elle, en quelques sortes. Il adorait Simba, évidemment, c'était SON chat et ce n'était pas pour rien qu'il avait voulu l'adopter en plus des deux qu'il possédait déjà. VOilà qu'à présent, il venait de faire connaissance avec un mioche. Il ne s'y était pas attendu, forcément, mais c'était ok pour lui. Il ignorait qui était ce bambin et il n'était pas du genre à avoir des jugements directement. D'ailleurs, quand bien même, elle faisait ce qu'elle voulait, il ne l'avait pas vraiment interrogée sur sa vie sentimentale ou même familiale. Juste que bon, si c'était ce à quoi les premières impressions s'avérait juste, eh bah, il pourrait déchanter 'un peu'.
Arthur émit un petit rire lorsque Thalia lui assura que ça pouvait être long jusqu'à ce que cette demie portion ait terminé de se nourrir. Il la regarda, amusé, avec un sourire sur les lèvres et qui plissait l'une de ses joues.

"Moi j'ai tout mon temps" admit-il calmement.

Il n'était pas encore une super méga star, même si ça empêchait pas que son emploi du temps soit pas mal chargé tout de même. Mais pour cette journée, il avait décidé de la passer chill, à faire ce dont il avait envie lui. Une fois de temps à autre, ça faisait du bien. Demain, ce sera une autre paire de manche.
Il observa l'enfant avec une certaine tendresse. Puis il lui demanda pourquoi elle disait que le voisin allait penser qu'il était le père du mioche. Il avait une vague idée de la réponse, mais il ne s'était tout de même pas vraiment attendue à l'exactitude que lui fournit Thalia. Elle lui fit comprendre que son ex était une femme et il arqua un sourcil pour lui signifier à la fois qu'il avait compris où elle voulait en venir mais aussi en guise de réaction à sa réponse.

"Oh, je vois. Ouais, vu comme ça..."

Il secoua néanmoins les épaules et ajouta :

"Cela dit, qu'ils aillent se mêler de leur cul en fait, t'as aucun compte à leur rendre. Même si tu te faisais tout le quartier, et je ne sous entends pas que c'est le cas, bah qu'est ce que ça peut faire tant que t'es heureuse et ok avec ça?"

Et puis, elle lui demanda comment allait ses amours à LUI. Il laissa son corps se laissait tomber sur le dossier du canapé tout en émettant un rire.

"Oulà. Eum... En fait, y'a une fille qui me plait en ce moment pour dire vrai. Mais bon, c'est un peu compliqué en vrai, et bref, euh... j'suis pas dans le genre séduisant non plus et un pitoyable dragueur. Alors bon, si ça marche pas, je sais pourquoi."

Il était un peu confus et perturbé dans ses paroles, parce qu'il était en train de lui avouer à demi mot qu'elle lui plaisait, sans vraiment le dire non plus. Il ne se faisait pas non plus trop d'illusion quant à une histoire avec elle, et puis, est ce qu'il avait du temps à consacrer à une relation amoureuse? Alors oui, on ne décidait pas de ces choses là. Mais voilà.

"Du coup pour le moment je met ça en stand by et puis bah, inchallah!"

Il se redressa en posant un coude sur le canapé et l'observa avec intérêt.

"Ils sont où les animaux tu disais?" balbultia-t-il vite fait.

Il était vrai qu'Arthur ne connaissait pas grand chose de ce qui se passait chez Thalia. Certes, ils se voyaient comme ça, des fois l'espace de cinq minutes car l'un était occupé et n'avait pas beaucoup de temps, parfois beaucoup plus. En venant, Arthur se disait qu'il avait du temps devant lui, mais que si ça n'était pas le cas de Thalia, il saura l'occuper autrement. Et comme elle semblait avoir besoin d'aide, il tombait à pic pour l'aider à se dépatouiller des demi portions dont elle devait s'occuper. En particulier celui qui semblait être né il n'y avait pas si longtemps que cela. Thalia lui expliqua d'ailleurs qu'il était en famille d'accueil chez elle et lui annonça par la même occasion qu'elle faisait office de famille d'accueil. Arthur la dévisagea alors tout en lui adressant un regard empli de curiosité.
"Ah ouais, tu fais famille d'accueil?" s'étonna-t-il, sans que sa question ait une connotation péjorative, seulement parce qu'il était réellement surpris. "Woah! Et... c'est pas trop... dur, parfois?" demanda-t-il juste après, commençant à réaliser l'ampleur que demandait cette tâche. Il avait déjà entendu parler d'expériences de personnes en famille d'accueil et ça s'était souvent mal passé. Pas forcément pendant le séjour dans la famille, mais surtout après, quand il a fallu rendre l'enfant.
Puis elle lui demanda comment il avait fait pour savoir qu'elle couchait avec tout le voisinage avant d'éclater de rire, lui faisant comprendre qu'elle n'était pas sérieuse. Il fit un sourire amusé également, joignant son rire aux siens.
"Bah... je sais pas. Tu es belle, charmante.. t'as plein de qualité, ce serait pas étonnant. Après tu sais, ta vie sexuelle te regarde hein, je ne suis personne pour juger" dit-il à la fois en plaisantant et à la fois sérieusement. Il se doutait bien qu'elle ne se faisait pas tout l'immeuble, même si il ne pouvait pas en être certain à cent pourcent, mais comme il avait sorti une connerie aussi énorme que lui, il n'était pas parti pour être sérieux.
Il lui avoua d'ailleurs que quelqu'un lui plaisait même si elle semblait plus connaitre ce quelqu'un en question que lui-même. Elle répondit qu'elle pouvait lui divulguer des conseils de drague car elle s'y connaissait autant en filles qu'en garçons. Il haussa les sourcils et sorti un rire naturel.
"Whouah, j'ai tant la tête que ça d'un mec qui galère en séduction?" se moqua-t-il de lui-même. "Mais... je pense que je vais me débrouiller. Sauf si tu as des astuces pour savoir comment te séduire toi. Fin, ce serait un bon début, non?"
Certes, c'était une immense perche qu'il lui tendait mais il essayait d'étouffer la chose de manière à ce que ça ne soit pas aussi évident. Il trouvait cela astucieux de savoir comment la séduire tout en faisant peut être croire qu'il allait se servir de ces conseils pour aller les appliquer chez... un non quelqu'un d'autre. Il était parfois un peu con, certes.

Il eut à nouveau envie de rire lorsqu'elle parla de tous les animaux et indiqua où ils se trouvaient. Si quelqu'un débarquait, forcément qu'il n'y comprendrait rien, mais ça va, Arthur avait pris l'habitude, lui. Elle poursuivit en lui parlant de sa fille adoptive, Izia, lui disant qu'elle l'avait accueillie il y avait deux ans de cela et adoptée il y a six mois. Il leva soudainement la tête vers elle, la dévisagea un instant avant d'émettre un sourire.
"Mhh, ok je vois. Je prends note de tout ça." dit-il alors. De toute façon, il notait tout ce qui était important vis à vis de Thalia. Parce qu'il l'aimait beaucoup, peut être même un peu plus que ce qu'il faudrait, et que il ne voulait pas la décevoir. Thalia l'invita à aller voir les animaux et si Arthur hésitait au départ, il finit par se lever, et y aller à reculons. Enfin, toujours dans l'option qu'il reste un peu plus. Puis elle lui proposa de ramener le fameux chat, son fils, pour pouvoir tous être ensemble. Séduit par l'idée, il fit un grand sourire de satisfaction avant d'aller chercher le félin. L'animal reposait doucement, et Arthur fit son possible pour s"y prendre le plus doucement qu'il soit.
"Hey bébé, regarde qui est là" lui dit-il pour informer de sa présence. Il se pencha sur lui pour le caresser et lui faire des bisous au niveau de la tête comme il le faisait chaque fois. "C'est qui le bébé à son papa, mhh? C'est qui? C'est Simbaaaa" dit-il d'une petite voix amusée et douce à la fois, comme un vrai daron l'aurait fait pour son mioche. Le chat se tourna pour réceptionner ses calins, cet échange physique qu'il avait particulièrement avec lui d'ailleurs. Arthur le prit doucement pour l'installer dans ses bras. Lui aussi avait son bébé après tout. Il revint dans la pièce principale pour rejoindre Thalia et s'installa à ses côtés.
"Regarde qui sors d'une grosse sieste" informa-t-il, amusé. "J'ai pas été un gentil papa, c'est vrai, mais il est content, hein?" Il était attendri face au chat, et toujours aussi amusé de sa propre bêtise.

Cette conversation dérivait de plus en plus. Arthur lui-même ne mesurait pas la taille de ses mots et il avait une sorte d'illumination, de prise de conscience, lorsqu'il se rendait compte de ce qu'il disait. Il n'était pas ultra doué pour échanger, bavarder, et dire les bons mots. Sa vie sociable n'avait jamais été d'une très grande facilité d'ailleurs. Il le comprit d'ailleurs, lorsqu'il lui avait fait part d'une pluie de sentiment qu'elle avait visiblement du mal à encaisser. Il l'interrogea alors du regard, un peu surpris, avant de secouer légèrement la tête et de sourire comme un idiot, embarrassé.
"Je n'exagère rien mais... je n'insiste pas. Je pense que tu es une personne formidable, vraiment. Mais.. j'arrête, promis!" ajouta-t-il en levant les mains comme pour promettre d'honorer sa promesse. Alors oui, certes, lui demandait comment il fallait le mieux s'y prendre pour la draguer n'était pas la chose la plus fine et discrète qu'il ait pu faire dans sa vie. Pourtant, une part de lui était vraiment curieuse. Il avait eu envie d'écouter la réponse, mais à la place de cela, Thalia lui répondit que c'était à lui de la lui donner. Il haussa les sourcils de surprise avant d'échapper une sorte de rire étouffé, jouant au possible l'innocent dans cette histoire.

"Moi, draguer? Nah. Je suis terriblement mauvais, c'est pas pour moi ça. Je comprend le concept d'ailleurs, mais n'y adhère pas. Je crois que je n'arrive pas à faire la moindre chose uniquement pour avoir quelqu'un dans mon pieu. C'est... impensable, tu vois?"

Puis il se remit en quête de la raison principale qui l'avait amené ici : le chat. Son fils, comme il l'appelait. Un chat qu'il avait réveillé d'ailleurs, ce dernier faisant docilement sa sieste, comme le chat fainéant qu'il était. Il sourit lorsqu'il entendit marmonner Thalia en parlant des hommes, mais ne répondit rien à cela. D'une part parce que ce n'était pas vraiment faux ce qu'elle disait, mais aussi parce que ça l'amusait plutôt bien.
Cependant, il fit une moue triste et déçue lorsque Thalia approuva la tête du chat vénère qui avait été brusquement tiré de son réveil pour des câlins qu'il n'avait pas demandé. Elle appuya bien sur le fait qu'il l'avait dérangé dans cette incroyable activité et l'espace d'un instant, il repensa à son frère avant de le tirer de son esprit. Cela faisait la seconde fois en peu de temps qu'il arrachait involontairement quelqu'un de son sommeil ou qu'il réservait une mauvaise surprise. Thalia lui conseilla de le papouiller pour se faire pardonner et il bugua un instant avant d'ajouter, dans sa meilleure blague, un petit : "... il aime les pancakes tu crois?"
Mais sans être sérieux.
Thalia partit coucher le petit avant de le rejoindre auprès du félin qui avait le droit à une attention particulière. Ce dernier semblait avoir rangé sa colère et se laisser gentiment faire.
"C'est tellement compliqué la vie de chat. Dormir, recevoir des câlins, manger... qu'est ce que c'est compliqué!"
Il leva les yeux vers Thalia.
"Il m'a manqué oui... j'ose croire que c'est réciproque. Mais toi? Est ce que je t'ai manquée?"
Il parlait expressément avec une voix qui insinuait un double sens dans ses paroles. Sérieux et pas sérieux à la fois.