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 The only one I trust - Aliam

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#  The only one I trust - Aliam EmptyJeu 26 Mai - 20:32
TW => Prostitution, agression homophobe, violence, sang et blessures

Je viens de rentrer de la salle et je suis d'assez bonne humeur. J'ai réussi à bien me défouler donc je peux enfin un peu me reposer avant de ressortir. Je prend une douche avant de me préparer un petit truc à manger, les placards sont plutôt vides donc je fais avec les moyens du bord, me rabattant ainsi sur des pates. Je m'installe dans mon vieux sofa pour les dévorer rapidement avec un peu de musique en fond. Une fois fini je dépose l'assiette dans l'évier et je me dirige dans ma chambre pour aller me changer en préparation pour ce soir. Entre le loyer à payer et les courses à faire, la fin de mois risque d'être difficile si je ne fais rien et comme je suis libre ce soir, j'ai décidé d'en profiter pour aller faire un tour dans mon coin habituel pour potentiellement me trouver un client. J'enfile un simple t-shirt et un jean, tout les deux noirs, avant de me diriger vers la porte. Je marche un bon quart d'heure avant d'arriver dans les quartiers sud de la ville. Le quartier n'est pas très accueillant mais au moins, les flics ne sont pas chiants si on reste dans ce coin. Je me dirige donc vers mon spot habituel, saluant d'un signe de la tête les quelques "collègues" que je reconnais. On peut dire tout ce qu'on veut sur nous mais au moins, on peut compter sur les autres en cas de danger même si on ne vas pas allez boire un thé et manger des petits biscuits ensemble.

J'attend une bonne heure avant qu'un client arrive enfin, il rapproche sa voiture du trottoir à mon niveau et je me penche vers sa vitre. "Je t'emmène faire un tour?" L'homme chauve doit avoir la cinquantaine mais je ne peux pas vraiment me permettre d'être difficile avec ce genre de chose alors j'ouvre juste la porte avant de monter à l'avant du véhicule, jetant un dernier coup d'oeil en direction d'un de mes collègues pour vérifier qu'il remarque mon départ. L'homme redémarre la voiture et on traverse quelques rues en silence avant qu'il tourne dans une ruelle, je me dis qu'il doit vouloir qu'on fasse notre affaire ici mais lorsque je me tourne vers lui, il est en train de sortir de la voiture. Je sors à mon tour et me retrouve face à 4 autres personnes, certains armés de barres de métal. Soudain, c'est le chaos, coup de poing dans tout les sens, crachats remplis de sang, insultes, gémissements de douleurs ... Je fais de mon mieux, réussissant à mettre deux de mes adversaires au tapis mais un coup sur le côté de ma tête me fais tomber à terre avant de me prendre une ruée de coup de pied et d'insultes homophobes. Je ne sais pas combien de temps passe, perdant parfois conscience, mais lorsque je rouvre les yeux, je suis seul, ensanglanté, dans la ruelle.

Après de nombreuses minutes, j'arrive enfin à combattre la douleur pour sortir mon portable de ma poche, heureusement, il n'a pas été cassé pendant la bagarre donc je peux m'en servir pour passer un coup de fil. Une personne saine d'esprit aurait surement appelé les urgences mais on m'a souvent dit que j'étais fou alors je décide d'ouvrir mes contacts et d'appuyer sur le seul nom synonyme de confiance dans cette liste. "Alya?" Je suis soulagé d'entendre une réponse à l'autre bout du fil. J'ai du mal à parler et je tousse du sang mais je réussis à être assez clair je l'espère. "J'ai besoin d'aide, tu peux venir s'il te plaît? Je suis dans une ruelle pas loin du Mcdo dans le Southside." Je suis moi-même surpris par les mots qui sortent de ma bouche, 'j'ai besoin d'aide' et 's'il te plaît' ne font habituellement pas partie de mon vocabulaire mais apparement j'ai beaucoup changé ces derniers mois. Je n'arrive pas à dire plus sans que la douleur ne devienne trop intense alors je raccroche mais j'envoie à Alya ma géolocalisation par sms. C'est vraiment formidable ce qu'on peut faire avec ces trucs de nos jours, il faudra que je remercie Mr. Styx de m'avoir offert ce téléphone, même si je suis sûr que ce n'était pas pour ce genre de situation.

@Alya Perey
Alya Perey
La vendeuse d'étoiles
Alya Perey
https://laal.forumactif.com/t7158-alya-perey-o-toutes-les-constellations
#  The only one I trust - Aliam EmptyDim 29 Mai - 23:29
Il y avait probablement un monde où ce genre d'appel aurait pu être pris à la rigolade. Où Alya aurait pu imaginer une blague ou simplement un pote un peu trop ivre. Mais ce monde là n'était pas le sien et, au moment où elle avait vu le nom du Bourreau s'afficher sur son téléphone, elle avait su que quelque chose n'allait pas. Il ne lui aurait jamais téléphoné sinon. Encore moins à cette heure-là. La vendeuse d'étoiles ne laisse pas défiler les sonneries et plaque directement le portable contre son oreille, la respiration dissonante à l'autre bout du fil achevant de la convaincre que quelque chose, vraiment, ne joue pas.
Entre deux quintes de toux et un souffle trop court, elle arrive à distinguer les mots qui ne la rassure pas plus. Si Liam est probablement la personne en ville dont elle est le plus proche, la seule pour qui elle a été prête à se mouiller auprès de Styx pour sauver leur cul à tous les deux de Silva au lieu de se comporter de la même manière égoïste dont elle a toujours laissé sa vie se construire, ce n'est pas pour autant son genre de l'appeler à l'aide au premier ongle cassé. Au timbre de sa voix et aux mots choisis, elle se doute qu'il y a quelque chose de grave. Et qu'il ne faut pas traîner.

- J'arrive.

Elle est déjà debout, attrapant sa veste d'une main et enfilant les première chaussure qui lui passent sous la main, sans s'attarder plus de dix secondes sur le fait qu'elle est en bas de jogging et sweat trop grand pour elle. Plongeant dans les escaliers du Phare, elle ouvre ses messages pour calculer la distance qui la sépare de Liam et qui s'avère, sans aucune surprise, bien trop loin pour y aller au pied. Merde, siffle-t-elle alors que son cerveau réfléchit à toute allure. Son voisin, Lysandre, a bien une voiture. Alya n'a, certes, pas son permis, mais ça ne serait pas sa première fois derrière un volant - et puis le locataire de la petite maison de l'ancien gardien du phare ignore ce léger détail. Aussi, bifurque-t-elle sans hésiter en direction de la maisonnette accolée au Phare qui déploie sa hauteur vers le ciel étoilé et déjà tardif.
Les éclats de stress dans son souffle sont sans équivoque et, pourtant, Lysandre trouve encore le moyen de la retenir, lui demandant ce qu'elle compte faire de l'engin, comme s'il ne pouvait pas simplement accepter de lui faire confiance - certes, elle ne l'aurait jamais fait à sa place, mais elle n'est pas à sa place. Cherchant une excuse cohérente, rien ne lui vient de mieux que de dire la vérité, sans s'appesantir sur les détails et elle lui dévoile simplement en avoir besoin pour venir en aide à un ami qui a vraiment, vraiment besoin d'elle. Après tout, elle-même n'a pas beaucoup plus d'informations. Même si, sachant pour qui bosse Liam et quel est exactement son job, elle se doute que le tableau ne soit pas joli.
Ca ne suffit pas et il propose de l'accompagner. Hors de question. Hors de question de laisser qui que ce soit entrer dans sa vie, dans ses secrets si bien rangés à l'écart du Phare. S'ils n'ont pas le droit de grimper les 167 marches qui les séparent de son cocon, ils n'ont pas le droit non plus de venir s'échouer à son pied. Alya perd patience, son regard devient froid, dur. Elle ne sait pas faire autrement, pas dans la panique. La vendeuse d'étoiles, si douée pourtant pour charmante, coule avec ses propres angoisses, sa voix devenant presque menaçante.

- Putain Lys ! J'ai besoin d'une voiture, pas d'un babysitter et encore moins d'un chauffeur. Je te la rendrai, ok ? J'irai même faire le plein, mais prête moi les clés, c'est urgent. Sinon j'appelle un taxi.

Bluff à moitié, elle n'a aucune envie de mêler un chauffeur de taxi à cette histoire, consciente qu'elle devra lui demander de s'arrêter deux rues plus loin et sera potentiellement bien plus embêtée derrière si elle doit bouger un Liam mal en point. Heureusement, l'astuce semble lui marcher puisqu'il lui tend les clés en lui promettant de rentrer en un seul morceau. Elle doit serrer les dents pour le remercier et promettre, déjà impatiente de se mettre en route. Elle n'a aucune idée de si elle court tête la première dans un traquenard, mais si c'est le cas, ramener la voiture sera sûrement bien le dernier de ses soucis. Tant pis pour Lys, mais elle le fait aussi pour lui ; plus elle laisse de la distance entre ses activités et les gens autour d'elle, mieux ils se porteront.
Embarquant les clés, elle rejoint rapidement la voiture, posant le téléphone avec le GPS enclenché sur le siège passager, suivant la voix électronique à travers les rues de Los Angeles dont elle a de la peine à respecter les limitations de vitesse. Mais il serait stupide de se faire prendre à ce moment alors qu'elle n'a aucun permis. Finir derrière les barreaux ne pourra pas aider le Bourreau.
Enfin, le petit point bleu atterri à l'endroit envoyé et elle aperçoit directement Liam, ou en tout cas, ce qu'elle devine être Liam. Sa gueule dégouline de sang et il semble à peine conscient. Jurant entre ses lèvres pincées, elle saute de la voiture sans éteindre les phares afin de laisser la lumière illuminer la ruelle obscure dans lequel il s'est effondré, se précipitant vers lui.

- Liam... tu vas réussir à marcher jusqu'à la voiture ? Appuie toi sur moi.

Elle ne lui demande pas ce qu'il peut bien faire dans ce quartier qui ne fait absolument pas partie du terrain de leur boss. Les questions sont reléguées à bien plus tard, le principal c'est surtout de le sortir de là pour le soigner. Putain. Entre Styx et lui, elle va bientôt pouvoir passer son diplôme d'infirmière. Inconcevable, en tout cas, d'appeler une ambulance. Alya n'a aucune confiance en ce système et elle sait que Liam non plus. Les hôpitaux n'ont jamais été faits pour les gens comme eux.
Passant le bras du blessé autour de son cou, elle déploie un effort surhumain pour l'aider à se redresser, consciente de la difficulté de la tâche - rien que ses muscles doivent peser tout autant qu'elle. Mais elle ne lâche rien et serre les dents jusqu'à réussir à le traîner à la voiture. Ouvrant la porte de la banquette arrière, elle y balance sa veste dans le vague espoir d'empêcher le sang de trop se répandre à l'arrière du véhicule - Lysandre va la tuer - et y dispose le grand corps comme elle peut, l'attachant prudemment avec une ceinture pour l'empêcher de basculer.

- Ok Liam. Il va falloir que tu me donnes ton adresse, sinon j'aurai pas d'autre choix que de t'emmener chez Styx.

Impossible de le ramener au Phare dans cet état-là. Le garage reste donc la meilleure option si elle n'arrive pas à tirer un lieu de la part du blessé, même si ça l'emmerde clairement de devoir se sentir redevable pour quoi que ce soit envers leur boss. Depuis qu'ils ont couché ensemble, elle préfère éviter de trop le croiser que d'assumer ce qui a bien pu se passer entre eux.

@Liam Beaulieu
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#  The only one I trust - Aliam EmptyMar 7 Juin - 22:05
Je repose le portable par terre à côté de mon corps ensanglanté, posant mon regard sur le ciel étoilé. Il ne fait pas encore tout à fait nuit mais le ciel commence à s'assombrir, les nuages blancs laissant place aux étoiles scintillantes. Je ne prend pas suffisamment le temps de prêter attention à ces choses là habituellement, c'est souvent dans les situations comme celle-ci qu'on se rend compte de la beauté de la vie, n'est-ce pas? Je pousse un petit rire face à ces pensées un peu ridicule, ou en tout cas, j'essaye, du sang manquant de m'étouffer au passage. Je continue de regarder les étoiles mais le froid et la fatigue me rattrape rapidement, d'abord sous la forme de frisson puis avec mes paupières qui deviennent de plus en plus lourdes. Mes paupières se ferment et s'ouvrent à nouveau, d'abord quelques secondes puis quelques minutes, puis bien plus longtemps. Je n'arrive bientôt plus à rouvrir les yeux mais je ne m'inquiètes pas, je ne vois pas ma vie défiler devant mes yeux et dans les films que j'ai vu il disent toujours que c'est ce qui se passe avant de mourir alors je sais bien que je ne vais pas mourir. De toute façon qu'est-ce que j'aurais à voir si ma vie défilait devant mes yeux, de la violence, du sang, le père Silva, Alya ... Alya ... j'entendrais presque sa voix ... j'entend sa voix.

Je rouvre les yeux soudainement ce qui lance une douleur intense dans mon crâne. Je tourne la tête vers la voix que j'entend mais je ne vois rien, mon regard ébloui par ce que je devine être les phares d'une voiture. Mes yeux s'habituent enfin à l'assaut de la lumière et je peux voir Alya plus clairement. Elle m'aide à me redresser non sans difficultés et après quelques moments je réussis à me mettre debout en m'appuyant sur elle. Je ne sais pas comment elle réussi à me ramener jusqu'à la voiture mais je ne suis pas non plus dans l'état pour y penser alors je me laisse à moitié traîner, faisant de mon mieux pour poser mes pieds l'un devant l'autre.

Je me retrouve placé et attaché à l'arrière d'une voiture qui ne sort de je ne sais où. Alya n'a pas de véhicule autant que je sache mais encore une fois, ces réflexions devront être pour plus tard si on en croit mon mal de crâne et la douleur dans le reste de mon corps. Quoiqu'il en soit, il n'y a aucun doute que les sièges arrières vont être engorgés de sang après cette mésaventure, si on peut appeler ça comme ça.

Je suis tiré de mes pensées par Alya qui me demande mon adresse. Je lui donne le nom de la rue avec difficulté mais en essayant d'être le plus clair possible. Elle prend sa place à l'avant du véhicule et j'essaye de prêter attention à la route mais je reperds rapidement connaissance après quelques minutes. Lorsque j'ouvre les yeux à nouveau on est déjà presque chez moi et j'essaye de me redresser autant que possible dans mon siège. Arrivés à destination, Alya descend et m'aide à descendre. On fait attention à ce que personne ne fasse attention à nous. Ce ne serait pas chose facile à expliquer que le fait d'être recouvert de blessure et de sang. En montant les quelques marches qui nous sépare encore de mon appartement, j'essaye de ne pas trop faire tomber de sang pour ne pas soulever les questions des voisins.

"Tu peux récupérer les clés dans ma poche?" Je ne suis même pas capable de les sortir pour ouvrir la porte alors heureusement qu'Alya a pu venir. On rentre et je m'avachis rapidement sur le sofa, me moquant cette fois complètement du sang. "Merci, Alya." Je ne suis pas du genre à dire grand chose alors juste un 'merci' de ma part, c'est déjà énorme je pense et je sais qu'Alya le comprend.
Alya Perey
La vendeuse d'étoiles
Alya Perey
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#  The only one I trust - Aliam EmptyMer 8 Juin - 20:07
La situation est sérieusement préoccupante. Liam arrive à peine à garder conscience avec tout le sang qu'il a perdu et Alya réalise qu'elle devrait appeler Styx pour l'aider ou qu'il envoie quelques hommes en soutien. C'est d'ailleurs ce qu'elle aurait fait, en temps normal... Mais rien n'est normal et la situation est catastrophique. Elle n'a pas du tout envie de supplier son boss de devoir l'aider sur ce coup là, pas après tout ce qui s'est passé entre eux. Elle se fustige intérieurement pour ça ; si Liam ne s'en sort pas, ça sera parce qu'elle a eu la bêtise de coucher avec son supérieur en se persuadant que ça ne changerait rien à leurs relations. Grossière erreur.
La vendeuse fait taire sa conscience et se concentre sur l'adresse que lui donne le Bourreau, comprenant à peine ce qu'il baragouinait, elle finit par saisir les syllabes et entrer leur destination dans les GPS. Quelques instants plus tard la bagnole filait dans les rues de LA.
Une personne extérieure à cette histoire aurait pu trouver étrange qu'elle ne sache pas où il habite, qu'elle s'y rende pour la première fois de sa vie alors qu'il était la personne dont elle était clairement le plus proche dans cette ville - et sur cette Terre. Mais une personne extérieure aurait déjà démissionnée depuis longtemps de tout ça, appelant les secours pour se dédouaner ou restant paralyser devant le sang. C'était horrible à dire, mais Alya avait déjà vu bien pire. Des blessures par balle, de la charcuterie en petit morceau, des hurlements. Elle avait elle-même saigné sous les mains du Bourreau, plus d'une fois, torturée par ses petits soins, sans aucune rancoeur pourtant. Tout allait pour Silva. Silva qui les forçait à tout ce bordel, Silva qui avait fait de leur vie un enfer. Un jour elle trouverait un flingue avec deux balles et se rendrait à New York. Ville de toutes les horreurs. Une pour son grand-père et une pour le faux prêtre.
Les réverbères défilent de l'autre côté des vitres alors qu'elle lance de temps en temps un regard à l'arrière, se demandant si elle n'est pas en train de transporter un cadavre et ce qu'elle pourrait bien faire dans ce genre de cas. Esprit pratique, elle songe déjà à la meilleure manière de cacher un macchabbée avant même d'envisager le décès d'un ami - car c'est cette définition là, finalement, qui se rapproche la plus de leur relation. Triste réalité dans laquelle ils évoluent.

Enfin, elle gare la voiture au plus près de l'immeuble et pousse un soupir de soulagement en constatant qu'il est toujours en vie. L'arrière de la voiture ressemble à une véritable boucherie, mais elle s'en préoccupera plus tard. Il y a aucune tache que la javel ne puisse effacer.
Passant sous le bras de Liam, elle l'aide à rejoindre le hall d'entrée, puis à monter les deux volées de marche qui les séparent de son appartement. Il ne pouvait pas habiter au rez-de-chaussée ?! Sérieusement ?! Elle déploie une force titanesque pour le traîner jusque chez lui, consciente qu'il lui faudra faire un détour par les escaliers pour essuyer les traces de sang qu'ils y laissent.

- 'tain Liam, va vraiment falloir que tu commences un régime.

Ou, surtout, qu'il arrête d'aller à la salle de sport aussi régulièrement. Les muscles ça pèse plus lourd que la graisse et, ce soir, Alya en fait la douloureuse expérience. Surtout que lesdits muscles n'ont apparemment pas été capables de le défendre suffisamment. Un instant elle se demande ce qui a bien pu arriver pour qu'il finisse dans cet état, lui poser la question ne l'effleure même pas. Ils ont une vie dangereuses, un métier dangereux. Si c'est encore une des histoires de Styx, elle ira lui dire deux mots et... non. Elle n'ira rien lui dire du tout. Elle ne peut pas se permettre de se comporter ainsi simplement parce qu'ils ont couché ensemble. Elle n'est pas sa meuf. Rien d'autre que sa vendeuse d'étoiles, un marché branlant passé dans la même salle de repos du garage qu'il profanaient quelques semaines plus tard.
Se contorsionnant pour atteindre la poche de Liam, elle en extrait les clés avant d'ouvrir le passage au refuge dont tous les deux rêvaient. Le lâchant sur le canapé, elle reprend un instant sa respiration alors qu'elle entend clairement un merci s'extraire de sa gorge.

- Garde ton énergie pour ne pas mourir. J'ai pas besoin de remerciement.

Et pourtant, ça la touche. Ce ne sont pas le genre de chose qu'ils se disent et ça représente beaucoup. Autant pour elle que d'être là. Elle ne s'attarde cependant pas sur cet émouvant moment, n'a pas vraiment le temps d'y songer et préfère aller vers ce qu'elle devine être la salle de bain, ouvrant les armoires jusqu'à trouver tous les médicaments de l'appartement. Il y a au moins de quoi shooter un cheval et ça ne sera pas de trop.
Ramenant le tout dans le salon, elle entreprend de panser les blessures et, surtout, d'arrêter le saignement. Sûrement que ça mériterait d'être recousu, mais elle préfère ne pas se lancer dans un travail de couturière, d'autant plus qu'il ne lui semble pas avoir vu le nécessaire dans la salle de bain. Tant pis, il aura de belles cicatrices à montrer s'il survit. La blessure à la tête est probablement celle qui l'inquiète le plus et elle dépose un saladier au cas où une commotion le pousserait à vomir. Mais le pire, et ça elle le sait, ce sont les blessures internes. Si une hémorragie prend toute la place à l'intérieur de son corps, il n'a tout simplement aucune chance de s'en sortir sans passer par la case hôpital. Qu'importe. Elle se doute qu'il est prêt à prendre le risque.
Le sang enfin tari, elle pose ses mains sur son corps, cherchant les grimaces sur son visage et celle-ci ne manquent pas.

- T'as sans doute une côte cassée, mais je ne peux rien faire de plus. Tu devrais sûrement aller voir un docteur... Tu veux que j'appelle Styx ? Peut-être qu'il pourra t'aider...

Pas qu'elle ait envie d'avoir son patron au bout du fil, mais parfois il faut savoir sacrifier les bonnes choses...
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#  The only one I trust - Aliam EmptyJeu 30 Juin - 18:22
Je rigolerais bien au commentaire d'Alya dans les escaliers mais malheureusement, mon corps n'est pas actuellement en capacité de faire une telle action. Alors qu'une simple prise de respiration me remplit de douleur au niveau des côtes, l'une d'entre-elles étant surement cassée, je suis déjà heureux d'être encore en vie ce qui est très surprenant à la vue de la quantité de sang que j'ai perdue depuis la bagarre. Nous arrivons tant bien que mal en haut des escaliers, Alya peinant sous le poids de mes muscles. Elle sort les clés de ma poche et ouvre la porte pour enfin laisser entrevoir la fin de notre supplice.

Maintenant installé plus ou moins confortablement sur le canapé, j'observe Alya qui se dirige vers ma salle de bain, probablement pour récupérer de quoi me remettre en état. Heureusement pour moi, ma salle de bain est presque aussi bien remplie qu'une pharmacie, résultat de nombreux incidents requérant divers médicaments et autre outils pour me soigner. Je la vois revenir, les bras remplis de divers boîtes qu'elle dépose sur la table près de moi. Une fois qu'elle s'est occupée des blessures ouvertes pour empêcher plus de pertes de sang, je la vois observer mes différentes blessures et pour l'aider à mieux y voir, je commence à retirer mon maillot. Une grimace et un gémissement de douleur signe la fin de ma tentative alors que simplement lever un bras devient déjà très difficile. "Il va surement falloir découper mon t-shirt avant de faire quoique ce soit." Elle suit mon conseil et une fois la voie libre, elle tâte le long de mon torse pour essayer de trouver des blessures invisibles à l'oeil nu. Les grimaces s'enchaînent rapidement mais je réussi à ne pas faire trop de bruit, ne souhaitant pas alerter les voisins.

"Nan, ne t'inquiètes pas, je devrais pouvoir me débrouiller sans lui. J'irai voir quelqu'un une dès que possible." Je vois qu'elle n'a pas très envie d'avoir le patron au téléphone, malgré sa proposition, et je décide de changer un peu le sujet, tentant par la même occasion d'oublier la douleur. "Ne crois pas que je n'ai pas remarqué que tu évites Styx, je ne suis pas aveugle." Je ne sais pas ce qu'il s'est passé mais je sens une tension entre les deux que je ne sais pas expliquer. De toute façon mon rôle n'est pas de poser des questions, c'est d'obéir tout simplement. Poser des questions, c'est la solution parfaite pour créer des problèmes et c'est tout ce que je souhaite éviter, ce qu'on pourrait ne pas croire lorsque l'on regarde la situation actuelle dans laquelle je me trouve.
Alya Perey
La vendeuse d'étoiles
Alya Perey
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#  The only one I trust - Aliam EmptySam 2 Juil - 20:57
Liam essaie tant bien que mal d'ôter son Tshirt alors qu'il est, in fine, même pas capable de lever les bras pour le faire rouler par-dessus lui. Sacrée situation que celle-ci, le corps démoli du colosse qu'il était, celui qui semblait pourtant inattaquable, un vrai roc contre les violences du monde. Pourtant, malgré les muscles, malgré l'entraînement, les fiables existaient aussi chez le Bourreau, plaie béante et pululantes qui expiaient la douleur et le sang.
Elle abdique et attrape un ciseau avant de déchirer sans la moindre vergogne le tissu qui dissimule un nombre important d'hématomes qui commencent à colorer son épiderme. Il a une sale tête. Et un sale corps. Et Alya est bien consciente qu'à tout moment il peut lui claquer entre les doigts, s'enfonçant à tout jamais dans une nuit sans sommeil ni éveil. Qu'est ce qu'il bien pu foutre pour en arriver là ? Un règlement de compte entre deux gangs ? Une transaction qui s'est mal déroulée ? Des mots qui lui ont échappé. Même quand il bossait pour Silva, la voleuse d'étoiles ne l'a jamais vu dans un tel état. Dans quelle merde Styx a-t-il bien pu l'enfoncer ?
Une chose est certaine, il a besoin d'un docteur pour vérifier que tout va bien et que rien ne s'infecte. Avec ses quelques connaissances, Alya est tout juste capable de panser les blessures, premiers soins d'urgence qui ne vont pas beaucoup plus loin que l'urgence, justement. Mais là, la comvalescence va mettre du temps et il portera cette tête défigurée pendant un bon moment. Elle se demande ce que leur boss pourra bien dire en le voyant.

- J'en ai un peu marre de jouer à l'infirmière...

Elle dit ça surtout pour elle même alors que lui reviennent en mémoire les images du canapé de Styx ses propres blessures et le sang qui coule entre eux, jusqu'à devenir le sien, le sang de la première fois naïvement exposé dans la putain de salle de repos du chef de gang. Au moins elle est certaine qu'ici la scène ne se terminera pas de la même manière, et heureusement. Il est déjà suffisamment compliqué de gérer la distance qu'elle a instaurée avec lui pour en plus rajouter Liam dans l'équation... Liam a qui rien n'échappe, évidemment. Et elle serre la mâchoire à sa remarque avant de se relever en direction de la cuisine, jusqu'à y dénicher une éponge et un produit de nettoyage pour les débarrasser du sang abandonné dans les escaliers, qui les poursuit comme les cailloux du petit poucet.

- J'efface nos traces.

Elle préfère s'éclipser à sa question, consciente qu'elle le laisse peut être bien dans une position désagréable, que le risque qu'il crève alors qu'elle frotte les marches de l'immeuble est loin d'être nul, mais tant pis. Faut pas aborder les sujets qui fâche avec la voleuse d'étoiles, surtout quand on n'est pas en capacité de la retenir. Et elle disparaît par la porte sans lui laisser l'occasion de répondre.
Il lui faut un bon quart d'heure à traquer l'hémoglobine et à l'effacer avant de revenir. Au moins Liam a l'air de toujours respirer, c'est un bon début. Elle a eu le temps de tourner et de retourner les mots de ce binôme dans sa tête pour trouver la réplique adéquate ; elle sait qu'il ne sert à rien de nier, aussi ne tente-t-elle même pas le mensonge.

- N'aborde jamais le sujet avec Styx sinon ça ne sera pas les escaliers qu'il se contentera de nettoyer.

La menace est aussi éclatée que la gueule de Liam, mais elle a le mérite d'être claire. Le faux mécano n'appréciera certainement pas qu'on se mêle de sa vie... amoureuse ? En tout cas pas. Sexuelle à la limite, et pourtant ils n'ont baisé qu'une fois, catastrophique, en faisant l'énorme connerie de ne pas se protéger. Deux gosses sans limite ; bien joué. Pas besoin d'avoir d'ennemis dans sa vie quand on se sabote mutuellement.
Dans tous les cas, elle préfère changer de sujet et rediriger l'attention vers Liam.

- Et toi alors ? Tu veux m'expliquer comment tu as pu finir dans un état pareil ?

En temps normal elle ne lui aurait certainement pas posé la question ; elle se serait contentée de panser ses blessures avant de retourner au Phare et de lui envoyer un message au matin pour s'assurer qu'il était toujours en vie. Mais puisqu'il semblait décidé à aborder les sujets qui fâchent...
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#  The only one I trust - Aliam EmptyLun 25 Juil - 12:37
Durant toutes mes années passées dans l'univers de la drogue et du crime, je ne pense pas m'être déjà retrouvé dans un état pareil. Ça n'a jamais été le cas depuis que je suis avec Styx, maintenant que je suis suffisamment expérimenté pour résoudre les conflits avec le minimum de dégâts, et, malgré le fait que j'étais encore jeune lorsque j'ai commencé à travailler sous le père Silva, je n'ai jamais eu de telle blessure, seulement des petites contusions au maximum. La seule fois où je me suis retrouvé vraiment amoché avant c'est lorsque le Père Silva a trouvé que j'avais été trop doux avec Alya lors d'une de ses 'punitions' et c'est uniquement parce que je l'avais laissé faire, pensant que je méritais ces blessures.

Jamais je n'aurais pensais me retrouver comme ça un jour et, apparemment, Alya en est aussi surprise que moi. La prostitution n'avait jamais été vraiment dangereuse jusque là pour moi puisque je faisais toujours attention, j'avais toujours au moins une arme sur moi, si ce n'est deux, et je pouvais en général voir si une personne allait poser des problèmes ou non. Il semble que je me sois bien adoucit avec ce nouveau travail, si on peut appeler ça comme ça, au près de Styx et le calme qui est venu avec. Je pense être aussi sérieux dans mon boulot d'homme de main mais en dehors de ça, peut-être que je suis devenu faible, peut-être qu'une vie tranquille n'est pas faite pour moi au final.

Toutes ces pensées et ces doutes sont coupés par Alya qui semble en avoir marre de me soigner. Je peux la comprendre, je l'appelle en pleine soirée pour qu'elle vienne me soigner sans aucune explication. Toutes personnes normales ne le ferait surement pas mais bon, nous ne sommes vraiment pas normaux. "T'inquiètes pas, tu en as déjà fait beaucoup." Je lance ensuite le sujet qui fâche apparement et je vois Alya qui se renferme complètement. Elle se ferme tellement que j'ai l'impression qu'elle commence à partir. Heureusement, elle m'assure qu'elle va juste effacer les traces de sang laissées derrière nous. Je la regarde partir et je retombe dans mes pensées. Et si je me trouvais juste un petit boulot tranquille? Peut-être que j'aurais dû suivre Silva? Pourquoi je continue tout ça? Autant de doutes et de questions qui montre encore plus ma faiblesse si quelques petits bleus me font douter de tout.

Alya revient après avoir tout nettoyer et je n'ai pas le temps d'ouvrir la bouche qu'elle commence déjà à parler. Apparemment je n'étais pas le seul à cogiter pendant ce temps. Je dois me retenir de rire face à sa menace et non sans mal je me force à hocher la tête. "Compris, je ne dirais rien." Je pense la discussion bouclée et finie mais Alya semble en avoir décidé autrement. Je suis surpris par cette interrogatoire. Nous ne sommes pas du genre à nous poser ce genre de questions, mais bon je l'ai bien méritais après mon commentaire je pense.

"Tu es bien bavarde aujourd'hui toi." J'essaye de voir si elle va lâcher l'affaire mais malheureusement rien y fait. Je me retrouve face à un carrefour. Je pourrais juste me taire et ce serait tellement plus simple mais en même temps parler à quelqu'un serait peut-être une libération, je n'ai jamais eu ce genre de lien avec une personne alors je ne sais pas quoi en penser. Finalement je décide de faire confiance à Alya, elle m'a montrer une nouvelle fois ce soir que je pouvais lui faire confiance quoiqu'il arrive.

"Comme tu peux le voir, je ne roule pas forcément sur l'or et c'était encore pire avant quand on travaillait sous tu-sais-qui. Alors j'ai dû trouver des solutions et apparemment certaines personnes aiment 'beaucoup' les jeunes musclés à l'air un peu sombre, si tu vois ce que je veux dire. Alors j'en ai profité et depuis, dès que j'ai besoin d'argent ou juste de tirer mon coup, ça a toujours été la solution idéale." C'est vrai que l'argent m'a beaucoup aidé mais c'est même presque devenu un rituel, un rythme dans ma vie, pour me détendre ou me destresser parfois même si les clients s'en foutent complètement de moi ou de mon bien être. C'est seulement devenu un échange de bon procédés entre deux personnes. "Ce soir je devais avoir rendez-vous avec une de ces personnes mais apparement son idée d'un plan à 5 était différente de la mienne." Une petite touche d'humour dans cette situation désolante et maintenant j'attente le verdict d'Alya comme si cette fois-ci c'était elle le bourreau.
Alya Perey
La vendeuse d'étoiles
Alya Perey
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#  The only one I trust - Aliam EmptyMar 26 Juil - 16:59
Alya n'est pas une bonne pote. Elle ne compatira jamais si vous vous êtes fait larguer. Elle hésitera pas à rouler un patin à votre ex si ça peut lui permettre d'écouler un peu de drogue. Elle ne vous écoutera pas chouiner sur la vacuité de votre vie pendant des heures. Elle peut compter ses amis sur les doigts d'une main, et encore elle a sa propre définition d'amis ; il y a plutôt les connaissances qu'elle apprécie assez – et qui généralement se fournissent auprès d'elle ce qui lui donne une raison de plus de les apprécier – et les gens qu'elle a envie de protéger. Il y a une troisième catégorie également qui est constituée de Styx uniquement, mais c'est un sujet encore un peu épineux et sur lequel il vaut mieux ne pas revenir.
En revanche, si Alya n'est pas une bonne pote, elle est le genre de personne idéale si vous vous faites tabasser la figure en pleine nuit dans une ruelle obscure et que vous comptez assez pour elle pour qu'elle vienne vous chercher. Elle ne fera pas de commentaires, nettoiera les plaies et portera vos muscles trop lourds jusque chez vous. Les muscles de Liam, en l'occurrence. Elle fera même un peu de zèle en nettoyant derrière vous. Histoire de pas laisser une personne un peu trop curieuse remonter les gouttes de sang jusqu'à la porte de l'appartement du blessé qui aura déjà bien assez à gérer dans sa vie comme ça pour en plus avoir les flics sur le dos, inquiets à l'idée qu'il ait pu buter quelqu'un et le traîner hors de son appartement. Le contraire sera facile à réfuter ; un test ADN sur les gouttes de sang prouvera que la seule et unique victime est le locataire dudit appartement. Mais quand on traîne dans les milieux où ils traînent, il vaut mieux éviter la présence de la police en tout temps.
Habituellement, Alya ne poserait pas de question. Elle est du genre silencieuse ; elle soigne les amis, cautérise les plaies, désinfecte le sang, mais n'interroge pas sur les causes et les raisons qui ont bien pu mener à un passage à tabac en règle. Parce qu'elle s'en fiche. Parce que c'est presque anodin dans son quotidien. Mais pas vraiment quand le mec qui se fait dérouiller est surnommé le Bourreau – et pour une très bonne raison. Et puis l'envie de savoir s'infiltre en elle ; est-ce à cause de son nouveau job pour Styx ? Est-ce sa faute à elle ?

– Je pourrais te retourner le compliment.

Puisqu'ils en sont aux confidences, c'est qu'ils en sont arrivés à un stade de leur relation où elle peut bien poser ce genre de questions. Surtout après avoir monté ces étages en le traînant à chaque marche avec l'impression d'être devant la malédiction sans fin de Sisyphe. Il pourrait refuser de lui répondre après tout, ou lui inventer un bobard, crédible ou non. Si elle est bien libre de lui poser la question, il l'est tout autant de garder quelques secrets autour de lui, après tout elle ne pourra certainement pas prétendre ne pas comprendre…
Étonnamment pourtant, Liam a l'air bien décidé à se confier et les mots se déroulent sans qu'elle ne l'arrête, attentive à toutes ces choses qu'elle apprend sur lui. Ainsi il vend son corps pour arrondir ses fins de mois. Ça ne l'étonne même pas tant que ça ; ce n'est pas la première histoire de ce genre qu'elle entend, même si c'est la première fois qu'elle voit quelqu'un finir autant amoché… Du temps où elle bossait pour Silva, elle en avait vu des gamines partir sur ce chemin-là, qui n'avait d'autre choix à leur majorité, que de vendre leur corps pour subsister – parfois même elles étaient déjà mère et avait une ou plusieurs bouches à nourrir. Impossible de rester à l'orphelinat alors qu'elle ne rapportait pas assez avec la drogue et le Père n'était pas du genre à pratiquer l'aumône – ni le proxénétisme. Parfois elle en recroise certaines qui lui achète du crack et elle brade généralement les prix pour elles, tant pis pour sa marge… elle peut pas faire grand chose de plus, sait que si elle leur refusait l'accès à la drogue elles iraient voir ailleurs alors… alors ça fait un peu mal. Parce que ça aurait pu être elle à leur place si elle avait une moins jolie gueule, un peu moins le sens des affaires.

– Si t'aimes ce que tu veux Liam, fais ce que tu veux, enfin dès que tu auras récupéré un visage un peu moins repoussant. Mais si c'est des histoires d'argent…

Elle soupire avant de s'asseoir sur un bout de canapé à côté du torse blessé du bourreau – c'est une manie apparemment de tacher les canapés de sang, encore un qui va avoir du mal à ravoir son meuble – et le regarde dans les yeux.

– Si t'as besoin de thune, tu peux me demander.

Elle roulait pas sur l'or la vendeuse d'étoiles, mais sa réputation la précédait et les affaires marchaient bien. Assez pour dépanner un pote, pour lui prêter de quoi manger en fin de mois, lui donner même, elle s'en fichait. Il y avait ce lien entre eux assez fort pour qu'elle soit prête à se ramener en plein nuit alors ça ne serait pas des billets qui changerait la donne là-dessus, elle pouvait même bosser plus s'il en avait besoin.
Alya n'était pas une bonne pote, pas celle qu'on rêve d'avoir dans son répertoire en tout cas. Mais pour quelques personnes bien définies, elle était prête à se saigner. Et aussi étonnant que ça puisse paraître après les cicatrices que Liam avait marquées sur sa peau, le Bourreau en faisait partie.
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#  The only one I trust - Aliam EmptyJeu 28 Juil - 13:52
Parfois dans la vie, il faut savoir faire des choix, c'est ce qu'on dit souvent. Notre présent est le résultat de nos choix passés et notre futur sera le résultat de nos choix actuels. C'est bien une mentalité de riche tout ça. Pour eux, c'est sûr que c'est facile de se dire qu'ils ont dû faire un mauvais choix quelque part si quelque chose se passe mal dans leur vie. Pour nous, qui sommes avons dû subir les mauvais choix des autres, pour nous qui n'avons pas pu faire nos propres choix, pour nous qui devons subir, c'est bien différent. Certes nous ne sommes pas totalement innocents mais en vérité est-ce que nous avons vraiment le choix? Les plus riches pourront toujours nous dire que c'est notre faute si on est pauvre, on n'a qu'à trouver un travail, faire des études, marcher sur le droit chemin mais pour nous qui n'avons toujours connu que le 'mauvais' chemin, ceux qui sont nés dans la pauvreté, qui ont grandi avec des parents toxico, alcoolo ou violent, ou bien même les trois en même temps, comment pouvons nous faire des choix. Je pense souvent à ça mais peu importe à quel point je pousse ma réflexion, j'en arrive toujours au même endroit et c'est bien déprimant ma fois. Alors bon, ils peuvent me juger, il peuvent tous nous juger, de loin dans leur tour d'ivoire mais en attendant, on fait de notre mieux pour enfin avoir le droit de faire des choix, pas forcément les bons, mais au moins NOS choix.

C'est parce qu'Alya est dans la même situation que moi que j'ai su qu'elle comprendrait, ou au moins qu'elle ne me jugerait pas. Parce que je n'ai pas vraiment eu le choix de commencer à faire ce que je fais, que ce soit vendre de la drogue ou vendre mon corps mais aujourd'hui c'est au moins en partie mon choix de continuer et ça me donne un sentiment d'importance même si, aux yeux des autres, ça me fait paraître comme une merde. C'est quand même étrange de parler de ça avec Alya, c'est comme si je révélais une partie intime de moi, comme si elle pouvait maintenant lire en moi comme dans un livre ouvert. C'est surement ce que ça fait à la plupart des gens qui frôlent la mort, ce besoin de s'ouvrir, ce besoin d'être important même si ce n'est qu'aux yeux d'une personne et pour moi Alya et la seule personne avec qui ce serait un tant soit peu possible même si au final nous ne sommes pas si proche que ça, pour nous c'est déjà une proximité énorme.

Je cherche dans le regard d'Alya une réponse à mes paroles, une réaction, du jugement peut-être même si j'en doute. Mais rien, elle est toujours égale à elle-même, un visage de marbre qui ne laisse rien transparaitre. Seul un soupir lui échappe lorsqu'elle s'installe finalement à côté de moi. Je sens un sentiment étrange en moi, comme si tout mes muscles se relâchaient d'un seul coup, du soulagement. Je ne pensais pas que son avis m'était si important mais apparemment si. Un rare sourire se dessine tant bien que mal sur mon visage et je ferme les yeux un instant avant de répondre. "Non, t'inquiètes, je peux me débrouiller tout seul." Bon ce n'est surement pas l'impression que je donne à l'instant présent mais je m'en suis toujours sorti tout seul et ce n'est pas aujourd'hui que ça va changer. "Et puis tu sais, si c'était seulement pour l'argent je ne ferais pas ça. C'est aussi un moyen de me détendre, aussi bizarre que ça puisse paraitre." C'est vrai que quand les choses se passe 'bien', ce n'est pas non plus toujours le rêve, surtout des vieux qui veulent tirer leur coup rapidement et sans qu'aucune question soit posée. Mais parfois, les clients sont plus sympa, quelques réguliers qui cherche aussi à se détendre mais bon je ne vais pas non plus donner les détails à Alya, la pauvre, même si je ne pense pas qu'elle soit toute innocente non plus.

"Tu sais, j'ai toujours rêver de devenir musicien. Je ne sais pas pourquoi, je n'ai jamais touché d'instrument de ma vie en plus." Un rire réussi à sortir difficilement et se retrouve accompagné d'une toux. Je ne sais pas d'où vient cette confession, c'est quelque chose que je n'ai jamais révélé à personne, même ma mère, ça aurait coûté bien trop cher et je sais qu'elle aurait voulu me l'offrir, ce qui n'aurait pas été une bonne chose pour elle. J'ai donc enfoui ça au plus profond de moi, caché derrière de multiples remparts. "J'aime juste l'idée de créer quelque chose qui aidera les gens à se détendre ou à s'amuser. C'est un peu comme la drogue au final ... et toi, si tu avais le choix d'arrêter ce que tu fais et de faire autre chose, tu ferais quoi?" Encore cette histoire de choix. Ce rêve si lointain pour nous. Cette sorte de lumière au bout du tunnel qui nous nargue parce que peu importe à quel point on tente d'avancer vers elle, elle reste intouchable, bloqué par les barrières de notre naissance et de notre vie.
Alya Perey
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#  The only one I trust - Aliam EmptyMer 10 Aoû - 14:07
Une moue sceptique s'inscrit sur le visage d'Alya lorsque Liam prétend pouvoir s'en sortir seul. C'est pourtant ce qu'on leur a toujours appris si tu veux pouvoir sauver ton cul, apprends à te démerder par toi-même. La loi imparable de leur monde, qui ne laisse de répit à personne. Compter sur les autres, c'est être vulnérable, et la vulnérabilité, c'est voir la mort arriver au tournant. Sauver ces fesses avant celle des autres. C'est peut-être dur, mais c'est ainsi ; ils ont été construits pour penser égoïstement, parce que c'est le seul moyen de survivre. Le monde n'est pas rempli de bisounours, surtout dans leur entourage ; l'altruisme c'est un truc que les riches ont inventé pour se donner bonne conscience, mais dans les faits, la plupart des gens préfèrent sacrifier leurs amis pour rester en vie. Et quand les balles et les coups pleuvent un peu trop fort, il faut souvent accepter ces sacrifices.

– Ok.

Elle ne cherche pas à débattre plus loin, à le convaincre d'arrêter. Si ça lui plaît après tout, ça reste un métier comme un autre. Combien de jeunes rêvent de devenir influenceurs maintenant ? En quoi vendre son corps serait moins respectable que vendre son image ? Les lunettes du monde posent parfois d'étranges jugements sur la vie des autres, combien même ça ne dérangeait personne. Le bourreau pouvait bien faire ce qu'il voulait de ses soirées, elle préférait encore ça à le voir faire flotter la violence sur les rues de Los Angeles, frappant jusqu'au sang, torturant jusqu'à des douleurs bien trop profondes comme elle le savait totalement capable de faire ça. La violence… elle en gardait une aversion profonde alors qu'elle était partout dans son quotidien ; le risque que ses clients se retournent contre elle, ceux qui bossaient pour les Sons of Hades et qui n'hésitaient pas à frapper, les souvenirs de Liam suivant les ordres de Silva dans le seul but de la faire souffrir, et même Styx, celui dont elle s'était dangereusement rapproché alors qu'il rentrait d'un combat qui avait fait fleurir le sang sur de trop nombreuses blessures.

Le rêve de Liam vient la cueillir au creux de ses rêveries alors qu'il est immédiatement suivi d'un rire presque ironique que ses côtes s'empressent de punir. Musicien, hein… elle peine à l'imaginer sur une scène, derrière une batterie ou une guitare, mais pourquoi pas après tout ? Il aurait pu avoir une vie bien différente, à trouver le succès sur les différentes scènes du monde ; ils se seraient croisés à une fête où elle se serait incrustée pour vendre la merde qui colle à ses poches et elle aurait peut-être réussi à le convaincre de prendre sa première dose… ou une dernière avant l'overdose. Ou peut-être qu'il n'aurait jamais été connu et qu'il serait resté dans son trou, à galérer pour trouver des scènes qui veulent bien lui laisser l'occasion de faire quelques chansons, à tomber dans le crack, et ça aurait là le moment de leur rencontre… Pourquoi toutes les images qu'elle a en tête finissent toujours par tourner mal, hein ? Parce qu'elle a connu Liam là où elle l'a connu et que l'orphelinat ne lui inspire que des destins tragiques ? Ou parce qu'Alya ne croit plus aux histoires qui finissent bien ?
Elle préfère taire ses pensées par respect pour ce rêve qui ne se réalisera jamais ; parce qu'il est sûrement trop tard pour apprendre à jouer d'un instrument, et puis quand en aurait-il le temps ? Entre son boulot pour Styx, le temps passer à s'entraîner pour maintenir sa musculature, et son autre job qu'elle vient de découvrir, le bourreau n'a pas une minute de répit.

– Ça va peut-être te surprendre, mais… je crois pas que j'arrêterais.

Elle aurait pu lui mentir, s'inventer une jolie vie à grand renfort des rêves de la société, devenir actrice, ingénieure, avocate. Ça serait un retournement de situation intéressant ça d'ailleurs, qui ferait une belle histoire à pleurer dans les chaumières : la jeune orpheline qui a grandi dans la violence et la drogue, est devenue dealeuse, puis s'en est finalement sorti en passant son barreau et en étant recrutée par l'un des meilleurs cabinets de la ville. À défendre les plus démunis avec lesquels elle a grandi, comme si quiconque avait envie d'être défendu. Bullshit. Une fois qu'on a touché à l'adrénaline, on en décolle plus, et c'est une addiction presque aussi puissante que celle créée par les drogues qu'elle vend qui a pris place dans les veines de la vendeuse d'étoiles.

– Je crois que je m'ennuierais trop à vivre une vie en toute légalité. Ou peut-être que je suis juste trop cynique pour supporter le quotidien.
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