Deux mois, ça fait deux mois maintenant que ça a eu lieu et je n’ai toujours pas oublié. Je ne suis même pas retourné à la salle depuis. Tout ce que je fais, c’est m’épuiser au travail pour ne penser à rien d’autre. Et faire en sorte de ne pas risquer de le croiser. Le mieux pour moi serait sans doute que je m’éloigne, vraiment je veux dire. Mais je ne peux pas tout quitter comme ça, alors je fais avec. Ce n’est pas comme si j’avais vraiment le choix de toute façon. J’ai bien compris ce qu’il m’a dit. Et je ne compte plus lutter pour le récupérer, je suis las de ça, de le voir se bousiller et me bousiller au passage. Je pense qu’il y a peu de chance que je retrouve un jour quelqu’un, je ne suis même pas sûr d’en avoir envie. Pas pour l’instant en tout cas. Le travail me suffit. Même si ça ne plaît pas vraiment à ma famille. Après ce jour là, j’ai posé quelques jours pour aller les voir mais c’est passé bien trop vite à mon goût. Ca fait déjà plusieurs semaines maintenant que je suis de retour. Je passe ma vie au travail ou à dormir. Je sors à peine lors de mon temps libre mais visiblement, mes amis ont décidé de changer ça. Alors me voilà à les suivre dans un bar. Ils me disent que ça va m’aider à me changer les idées. J’en doute fort mais bon, je n’ai pas cherché à discuter, avec eux ça ne sert à rien.
Nous voilà donc installé à une des tables. Malgré tout j’ai décidé de rester raisonnable ce soir, je ne tiens pas l’alcool, du moins pas autant que je le souhaiterais alors je préfère me contenter d’un verre. Ma bonne résolution du soir tombe en miettes lorsque je le vois arriver avec d’autres personnes. De tous les bars dans cette ville, il a fallu qu’ils viennent dans celui là… J’abandonne ma décision et prend aussitôt un autre verre. Rien que le voir me fait mal. Je ne sais pas s’il m’a remarqué et peu importe. Je veux juste oublier. Dès le deuxième verre, je me sens déjà plus détendu. Je devrais m’arrêter mais je n’ai pas encore assez bu pour oublier. Même si je sais que je ne dois pas aller trop loin, je ne veux pas non plus finir dans un sale état. Je ne peux m’empêcher de le chercher du regard, me rappelant à l’ordre à chaque fois. Je finis par délaisser mes amis pour aller aux toilettes. L’alcool commence à vraiment faire effet et j’ai tendance à avoir l’alcool joyeux voir être un peu trop tactile… Heureusement j’arrive encore à marcher droit. Malheureusement pour moi, une fois que je sors des toilettes, je tombe sur la seule personne que je souhaitais à tout prix éviter… Il faut croire que ce n’est vraiment pas ma soirée, pas du tout même… Je devrais le laisser et m’empresser de sortir des toilettes mais il faut croire que mon corps n’est pas du même avis puisque je suis incapable de bouger. Ni de dire quoique ce soit d’ailleurs…
Avatar : Nick Gehlfuss Messages : 141 Dollars : 50 Date d'inscription : 10/08/2022 Multicompte(s) : Gabriel Davis, Jamie Janovitsky, Alexis Wheeler, Samaël Fletcher, Tobias Cruz, Zane Eriksen, Ezra O'Domhnail, Nathaniel Dulac & Silas Gray Crédits : Ressource-Graphique sur Bazzart Débarqué.e à Los Angeles depuis : 2002 , j'habite : un grand loft dans central . On me surnomme : Archie, Doc, le p'tit dernier , j'ai : 40 ans et je suis né.e le : 24 avril . Je suis : célibataire et : bisexuel . Aujourd'hui, je suis : chef du service de chirurgie cardiothoracique de Cedars-Sinai
C’était fou à quel point le temps pouvait passer à la fois vite et lentement. Archie et Caliel ne se voyaient plus. Ne se parlaient plus. Hormis les rares fois où ils devaient travailler ensemble sur un cas, plus aucune communication entre les deux hommes. L’irlandais espérait qu’en s’éloignant suffisamment, son ex-petit-ami réaliserait enfin qu’il pouvait passer à autre chose, qu’il n’avait plus besoin de lui. C’était son objectif, de faire comprendre au neurochirurgien qu’ils n’avaient plus rien à faire ensemble. Quitte à le perdre complètement... Il avait essayé de conserver leur amitié – elle lui était trop précieuse pour la perdre – mais il avait lamentablement échoué, comme en témoignait leur dernier échange réel. Il avait donc décidé que la meilleure chose à faire à présent était de tout simplement arrêter les frais. Tout arrêter avant qu’il ne se passe quoi que ce soit d’irréparable. Ce qu’il avait dit la dernière fois, il le pensait toujours. Il avait été plus honnête au cours de ces cinq petites minutes que depuis la mort d’Alyssa. Depuis, le temps s’était écoulé d’une façon bien étrange. Le temps lui paraissait si long sans celui qui avait été son meilleur ami depuis des années, mais il passait aussi très rapidement avec sa nouvelle routine. Il avait un peu ralenti sur ses horaires de travail, sortait courir tous les jours, essayait de cuisiner et passait globalement bien plus de temps chez lui. L’arrivée de Blue y était forcément pour beaucoup, puisque son chien le forçait à avoir un rythme à peu près humain, mais il en avait aussi profité pour ramener un semblant de normalité dans sa vie. Bien entendu, il ne serait plus jamais normal, mais il pouvait essayer.
Et la normalité, ça allait aussi avec le fait de sortir. Ce soir, il avait été invité par les chefs de service de chirurgie générale et de traumatologie, et quelques autres collègues s’étaient joints au groupe. Ils étaient 6 ou 7 lorsqu’ils arrivèrent au bar et ils s’installèrent rapidement, chacun commandant ce qu’il ou elle souhaitait. Pour Archie, bien entendu, ce fut une bière. Il avait une opération prévue aux aurores et il savait donc que ce serait la seule. De toute façon, il n’aimait pas boire en quantités. Le fait de perdre petit à petit le contrôle de son corps et de ses actions le faisait paniquer, c’était à ses yeux l’une des pires sensations existantes. Il y allait donc tranquillement, gardait le contrôle presque absolu. Il n’avait fait attention à rien en entrant dans le bar, tout comme il ne faisait pas attention à grand-chose depuis quelques années. Il s’était contenté de suivre le mouvement, de s’installer, de commander et de prendre une première gorgée de sa bière. Il se mit à la siroter tranquillement tout en écoutant les discussions de ses collègues et amis, participant quelques fois. Alors qu’il arrivait presque à la fin de sa pinte, il décida qu’aller soulager sa vessie serait plutôt une bonne idée et il s’excusa donc avant de s’éloigner. L’endroit étant occupé, il attendit que la personne sorte... Et se figea sur place lorsqu’elle le fit. Ou plutôt il. Parce que devant lui se trouvait nul autre que Caliel. Si son premier réflexe fut de tenter de lui dire bonjour, il fronça vite les sourcils en remarquant les yeux un peu trop brillants de son meilleur ami – s’il l’était encore – et ses joues rougies. Il avait bu et n’avait apparemment pas été aussi raisonnable que lui.
Il est le premier à rompre le silence, me demandant si ça va. Est-ce que j’ai l’air d’aller bien? J’en suis rendu à me souler pour essayer d’oublier. Ca montre bien que je vais tout sauf bien mais à quoi bon le lui faire remarquer? S’il n’a pas compris à quel point j’avais besoin de lui la dernière fois, pourquoi serait-ce différent ce soir? Il ne se soucie guère de me faire du mal, tout ce qu’il voit, c’est son propre malheur. Si avant je le comprenais, maintenant je suis las de tout ça. S’il veut se flageller toute sa vie pour ça, qu’il le fasse donc. J’ai bien compris que je ne pourais rien y changer même si je le voulais. Je me dis qu’avec les années, je vais finir par oublier, que la douleur s’atténuera peu à peu. Même si je sais que je ne retrouverai jamais personne mais tout ce qui m’importe, c’est réussir à oublier, à ce que la douleur disparaisse.
-Est-ce que j’ai l’air d’aller bien? que je rétorque
L’alcool commence à faire un peu trop effet et il me faut un gros effort pour marcher sans tituber. Je n’ai pas envie de m’attarder ici, même l’alcool ne m’aide pas à oublier ma peine en le voyant ainsi. Manquerait plus que je me mette à pleurer et ça sera officiellement la pire nuit de ma vie. Je m’arrête, m’appuyant contre le mur avant de ne finir par tomber.
-Qu’est-ce que tu fais là?
Il sort avec ses amis, comme moi, quelle question! J’évite de le regarder, vu tout l’alcool ans mon organisme je serais capable de flancher et qui sait ce que je serais capable de faire! Je préfère ne même pas y penser. Ce qu’il s’est passé ce jour là tourne en boucle dans mon esprit depuis et pourtant, ce qui me hante le plus, c’est le goût de ses lèvres… Ce serait mentir que de dire que je ne meurs pas d’envie de l’embrasser, là, maintenant et l’alcool ne m’aide pas. J’aurai vraiment dû rester chez moi ce soir…
Avatar : Nick Gehlfuss Messages : 141 Dollars : 50 Date d'inscription : 10/08/2022 Multicompte(s) : Gabriel Davis, Jamie Janovitsky, Alexis Wheeler, Samaël Fletcher, Tobias Cruz, Zane Eriksen, Ezra O'Domhnail, Nathaniel Dulac & Silas Gray Crédits : Ressource-Graphique sur Bazzart Débarqué.e à Los Angeles depuis : 2002 , j'habite : un grand loft dans central . On me surnomme : Archie, Doc, le p'tit dernier , j'ai : 40 ans et je suis né.e le : 24 avril . Je suis : célibataire et : bisexuel . Aujourd'hui, je suis : chef du service de chirurgie cardiothoracique de Cedars-Sinai
Long soupir en entendant la réponse cassante qui lui était faite. Non, il n’avait définitivement pas l’air d’aller bien, mais c’était loin d’être surprenant. Pour en arriver à être dans cet état, il avait dû enchaîner les verres à un rythme fou. Archie ne le savait que trop bien, mais Caliel ne tenait absolument pas l’alcool. Qu’il se soit mis dans un tel état ce soir... Ça ne présageait rien de bon. Il essaya d’avancer mais tituba et le roux plaça ses mains de part et d’autre de son corps – sans le toucher – pour pouvoir être capable de le retenir si une chute s’annonçait. La dernière chose dont il avait besoin, c’était de se faire mal. Il s’arrêta finalement – plutôt une bonne décision – et posa une question qui fit à nouveau soupirer l’irlandais, qui haussa les épaules.
« On m’a proposé d’aller boire un verre, j’ai accepté. Je ne savais pas que tu serais là, je suis désolé. Si tu veux que je m’en aille, je... »
C’était idiot, comme remarque. Pour plein de raisons différentes. Ils travaillaient au même endroit, se croisaient en permanence, s’aidaient sur des cas complexes... Être dans le même bar n’aurait pas dû causer autant de problèmes. Nouveau soupir.
« Écoute, je pense que c’est pas raisonnable que tu restes ici. Tu opères demain ? Tu veux que j’appelle pour qu’on reprogramme tes opérations ? »
Il n’était pas du tout dans son état normal et Archie avait peur que la redescente soit des plus difficiles. Il n’avait pas souvent pris de cuites, mais ses années d’étudiant en médecine avaient laissé de très mauvais souvenirs dans son esprit. Ce n’était vraiment pas la chose la plus agréable de la terre. D’autant plus en vieillissant...
« Je suis sobre. Je vais te raccompagner chez toi, ce sera mieux. Tu vas boire beaucoup d’eau, te mettre au lit, et demain matin je t’apporterai un café bien noir. Allez, viens. »
Regard inquiet, il posa une main sur son épaule pour tenter de l’entraîner vers la sortie, espérant juste qu’il ne fasse pas trop le difficile. Tout ça ne lui disait rien qui vaille.
J’aurai pas dû sortir ce soir, j’aurai vraiment pas dû. Forcément qu’il est là avec des amis. Comme moi quoi. Sauf que lui a l’air d’aller bien mieux que moi! Si je veux qu’il s’en aille? Comme si j’avais le droit de le forcer à partir. Non, c’est moi qui vais m’en aller plutôt. Oui, voilà, c’est ce que j’ai de mieux à faire. Et le voilà à s’inquiéter pour moi! Il peut pas juste me foutre la paix! Il s’est pas inquiété de moi la dernière fois, quand il m’a laissé planté là comme un idiot après m’avoir lâché toutes ces choses. Et maintenant il ose s’inquiéter pour moi alors que si je suis dans cet état, c’est sa faute? La blague! Et c’est qu’il continue en plus! Tout ça m’agace et l’alcool ne m’aide pas vraiment à me contrôler.
-Ah parce que tu t’inquiètes pour moi maintenant? La dernière fois me laisser seul ça n’a pas semblé te déranger hein! Je saurai très bien me débrouiller seul merci!
Je ne sais même pas comment j’arrive encore à aligner deux mots. Sans doute le mélange de colère, de douleur et de tristesse que je ressens m’aide pas mal. Je ne veux pas qu’il s’inquiète pour moi. Pas alors que c’est lui qui m’a mit dans un tel état sans même se soucier de mes sentiments. Qu’il retourne donc avec ses amis. Je me débrouillerais de mon côté! Quitte à prendre un taxi! Je n’ai pas besoin de lui! Et en plus s’il me ramène, je ne sais pas ce que je serai capable de faire. Déjà là, c’est dur pour moi de ne pas lui sauter dessus, faut croire que j’ai encore un peu de contrôle sur moi même.
-Si tu me ramènes… je ne sais pas… ce que je serais capable de faire…
L’alcool monte de plus en plus et je sens que je vacille plus qu’avant, si bien que je finis par me rattraper à lui. Ca ne sent vraiment pas bon tout ça… pour moi en tout cas. Et si ce n'était pas déjà assez comme ça, je sens les larmes me monter aux yeux. C'est bon, l'alcool c'est fini pour moi.
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Mer 16 Nov - 18:33
C’était fou à quel point le temps pouvait passer à la fois vite et lentement. Archie et Caliel ne se voyaient plus. Ne se parlaient plus. Hormis les rares fois où ils devaient travailler ensemble sur un cas, plus aucune communication entre les deux hommes. L’irlandais espérait qu’en s’éloignant suffisamment, son ex-petit-ami réaliserait enfin qu’il pouvait passer à autre chose, qu’il n’avait plus besoin de lui. C’était son objectif, de faire comprendre au neurochirurgien qu’ils n’avaient plus rien à faire ensemble. Quitte à le perdre complètement... Il avait essayé de conserver leur amitié – elle lui était trop précieuse pour la perdre – mais il avait lamentablement échoué, comme en témoignait leur dernier échange réel. Il avait donc décidé que la meilleure chose à faire à présent était de tout simplement arrêter les frais. Tout arrêter avant qu’il ne se passe quoi que ce soit d’irréparable. Ce qu’il avait dit la dernière fois, il le pensait toujours. Il avait été plus honnête au cours de ces cinq petites minutes que depuis la mort d’Alyssa. Depuis, le temps s’était écoulé d’une façon bien étrange. Le temps lui paraissait si long sans celui qui avait été son meilleur ami depuis des années, mais il passait aussi très rapidement avec sa nouvelle routine. Il avait un peu ralenti sur ses horaires de travail, sortait courir tous les jours, essayait de cuisiner et passait globalement bien plus de temps chez lui. L’arrivée de Blue y était forcément pour beaucoup, puisque son chien le forçait à avoir un rythme à peu près humain, mais il en avait aussi profité pour ramener un semblant de normalité dans sa vie. Bien entendu, il ne serait plus jamais normal, mais il pouvait essayer.