Depuis le décès de Blake, j'avais refusé pas mal d'invitations à sortir, à diner ou juste à boire un verre. Au delà du deuil, j'avais également mis ça sur ma vie de maman célibataire débordée ou même de mon travail prenant. La vérité était différente cela dit parce que je m'étonnais presque dans mon organisation au point qu'il m'arrivait de temps en temps de trouver mes soirées un peu longues. J'avais beau adoré ma maison, je ne m'y étais plus sentie aussi bien après la départ de ma moitié et j'avais décidé de la vendre pour retrouver un environnement qui ne serait pas enclin à des tonnes de souvenirs heureux mais tout aussi douloureux. Heureusement, j'avais reçu l'aide précieuse de mes amis et de ma famille... Qu'on se le dise, sans eux, ce déménagement n'aurait sans doute pas été possible. Il fallait que je prenne mes marques dans ce nouvel espace et que j'apprenne également à retrouver un semblant de vie normale. Faire illusion au travail ne suffisait plus, il fallait que je me reprenne réellement en main et que je continue à vivre aussi difficile que cela puisse me paraître. J'avais longtemps fuit tout ce qui touchait de près ou de loin au mariage et aux enfants mais au côté de mon époux, j'avais finalement appris à aimer cette nouvelle vie. Désormais, si une partie était brisée, il fallait que je garde assez de force pour continuer à éduquer James comme nous l'aurions fait à deux. Ce soir, j'avais décidé de joindre la parole aux actes et j'avais donc accepté d'aller retrouver des amis dans un bar, dans le centre de la ville. C'était la première sortie que je faisais depuis des mois si on enlevait mes soirées chez Camila, évidemment. Outre ma maison, celle de ma meilleure amie était ma deuxième « safe place ». « Là voilààààà ! Roxy ! » lançait Marja en me voyant arriver dans le bar. Vêtue d'une robe cintrée et de talons, je leur souriais faisant mine de ne pas trop en faire sur ma venue, tout de même. Je ne savais pas tellement si c'était ma place mais j'avais décidé d'écouter mon envie première tout en sachant que voir un peu de monde, mettre mon cerveau sur off le temps de quelques heures, n'allait pas me faire du mal. « Ça va, n'en faisons pas toute une histoire. » dis-je en souriant alors que les verres arrivaient et que je remarquais qu'il n'y avait pas que mes amis autour de la table mais aussi d'autres personnes, quelques hommes dont un que je reconnaissais sans mal. Wyatt.
J’étais pour la plupart partant lorsqu’on me proposait d’aller boire un verre en ville, mais il m’arrivait parfois de décliner par manque de temps. Une semaine sur deux, mes deux fistons étaient à la maison et je faisais mon maximum pour passer du temps avec eux, sans oublier que ma carrière de Basketteur était également l’une de mes priorités et je que me devais d’être au maximum de ma forme. Évidemment, quand j’étais seul à la maison, je n’étais que très peu chez moi puisque j’étais régulièrement en compagnie de Scott ou même d’une belle jeune femme. Ouais, j’assumais entièrement mon côté coureur de jupon et beaucoup de mon entourage était au courant de mes folles nuits passées dans les draps d’un coup d’un soir. Ce soir, j’avais rendez-vous avec de vieux amis et d’autres personnes que je ne connaissais sans doute pas, mais j’avais clairement envie de profiter de cette soirée et de m’amusais un peu, puisque je n’avais pas entraînement du week-end étant donné que nous étions vendredi. J’étais en train de boire un verre avec la bande de potes alors que le reste du groupe (les filles) discutaient entre elles pour l’instant. J’entendais finalement la voix de Marja alors qu’elle prononçait le prénom de Roxy. Roxy Reagan? Nos regards suivirent celui de Marja qui se levait de sa chaise, je regardais dans la même direction et eu le souffle coupé quand mon regard bleu se posa sur la magnifique silhouette de la brune. Bordel… lâchais-je alors que mes autres potes se mirent à rire en remarquant l’expression placardée sur mon visage. Roxy était une femme magnifique et elle l’avait toujours été, même lorsqu’elle n’était encore qu’une adolescente. Après que tout le groupe ait salué la dernière arrivée, je m’approchais d’elle en souriant, déposais une main dans son dos et l’embrasse amicalement sur la joue. Ça fait un bail… comment tu vas? dis-je en m’écartant légèrement sans perdre mon beau sourire.
Je devais bien admettre que ces dernières années, je n'avais pas fait énormément d'efforts pour participer à ce genre de soirée. D'une parce que ma vie d'agent du FBI me prenait un temps fou et de deux parce qu'avec l'arrivée de James, j'avais évidemment eu d'autres choses à faire que sortir boire des verres avec mes copines de lycée. Évidemment, j'étais heureuse de les retrouver ce soir et j'appréciais le soutien, parfois inattendue, que mes vieux potes d'enfance m'avaient offert après le décès de mon mari. Je réalisais que si le temps passait à une vitesse folle, ce qu'on avait tous partagé à un moment de notre vie était plus précieux que le temps et plus fort que ce que j'avais toujours cru. La solitude n'avait cela dit jamais été un problème pour moi, même si celle que je ressentais en ce moment était bien différente de celle que j'appréciais... J'avais pris un coup sur la tête, j'avais été assommée et me relever était aussi douloureux que si j'avais été rouée de coups. Malgré tout, je devais avancer parce que c'était bien entendu ce qu'il aurait voulu pour moi, pour James mais aussi pour notre équilibre. Je souriais aux filles, les saluant une à une et je me tournais vers Wyatt qui venait vers moi. Il avait ce charme fou qui ne l'avait pas quitté même des années après notre première rencontre... C'était presque amusant de voir qu'il avait toujours fait parti de ma vie sans pour autant qu'on ne se fréquente vraiment, peut-être que ma vie de femme mariée détonnait trop avec la sienne, le coureur de jupons. Je sentais sa main dans mon dos et ses lèvres déposer un baiser sur ma joue. C'était un geste amical, presque intime mais que j'appréciais étonnement. « Plutôt oui, j'ai plus l'habitude de te voir à la télé qu'en chair et en os maintenant. » dis-je en souriant en coin remarquant son sourire de beau gosse qu'il devait sortir à chaque nouvelle rencontre. Il avait de quoi de la raconter, c'était un fait. « Ça va. » Pas vraiment mais je faisais bonne figure. « Et toi alors ? Comment va le champion des Lakers ? » Nous avions fait nos vies et jamais je n'aurais cru qu'un jour, du haut de nos 17 ans, nous finirions par nous retrouver comme de vieux amis dans un bar à parler de nos vies d'adultes.
J’étais agréablement surpris de voir Roxy parmi-nous ce soir et j’avais bien l’intention d’en profiter pour passer du temps avec cette sublime femme. Cela faisait quoi, genre 17 ans que je la connaissais? Je me souvenais encore la première fois où j’avais posé mes yeux sur elle lorsque nous nous étions tous retrouvés au terrain de foot du lycée. Tous mes potes bavaient devant elle, moi le premier. A cette époque j’avais eu un énorme coup de cœur pour elle, mais malheureusement pour moi, elle sortait déjà avec quelqu’un. Et quand elle était de nouveau disponible, s’est moi qui ne l’était plus. Mauvais timing. Étrangement, nos routes ont prises un chemin totalement différent, mais pour autant, on venait parfois à se croiser grâce à Camila et Scott qui nous ont fait l’honneur de nous faire Marraine et Parrain de leur petite Maggie. C’est d’ailleurs un rôle qui me tient énormément à cœur et dont je suis très fier. Après avoir déposer un bisou amical sur la joue de la belle Roxy, nous commençons à discuter et j’en oublie presque que nous ne sommes pas seuls. Espérons que ma compagnie soit plus agréable qu’à la télé. Dis-je d’un sourire amusé. Généralement, on aimait énormément ma présence et ce n’était jamais pour me déplaire, bien au contraire, notamment quand c’était une belle jeune femme. Tout va bien pour ma part, je n’ai pas à me plaindre. Il est vrai que j’avais "une vie de rêve" comme le disait certaines personnes, mais ce n’était pas totalement vrai, du moins, de mon point de vue. D’ailleurs, je laissais croire que c’était le cas juste pour ne pas à avoir à me justifier. Bien évidemment j’aimais parler de moi, de mes réussites et de ma vie de papa que je prenais très à coeur. Mes deux garçons grandissent à une vitesse folle… et toi, comment va le petit James? Parce que oui, je me souvenais très bien du prénom de son fils, ce n’était pas quelque chose que je pouvais oublier, contrairement aux prénoms de la plupart de mes conquêtes. Il y avait deux places libres côte à côte et j’en profitais en désignant une chaise à Roxy pour qu’elle prenne place à mes côtés. Même si elle devait avoir tout un tas de trucs à raconter aux filles, j’avais envie de la garder avec moi au moins quelques minutes de plus. Comment ça se passe au boulot? Camila me donne de tes nouvelles de temps-en-temps. Parce que je le lui en demandais régulièrement et évidemment, j’étais au courant pour la perte de son époux, mais ce n’était sans doute pas le genre de sujet a aborder dans un bar. Je pouvais comprendre à quel point elle pouvait souffrir de cela et je n’avais pas non plus envie de lui faire de mal en parler de ceci.
J'avais du mal à me dire que je connaissais Wyatt depuis au moins 17 ans... C'était fou comme le temps passait à une vitesse folle. Nous avions toujours été dans le cercle l'un de l'autre mais jamais trop près, jamais trop loin non plus. Nous n'étions plus les ados du passé et pourtant, nos chemins se recroisaient ce soir. Quelque chose me disait qu'ils n'allaient plus tellement s'éloigner mais je me trompais peut-être. « Sachant qu'il y a un dialogue, c'est déjà plus agréable. » répondis-je pour plaisanter. Wyatt avait une sacré carrière et si je le savais séparé de la mère de ses enfants, il ne me semblait pas qu'il se laissait abattre pour autant... D'ailleurs, ce n'était pas franchement dans son caractère de se laisser aller, nous avions ce point commun. « J'imagine oui, ça leur fait quels ages désormais ? » demandais-je avant de sourire quand il évoquait James. La prunelle de mes yeux. « Il va bien, il grandi lui aussi. » Sans son papa mais je m'efforçais de le combler d'une autre manière. Heureusement, j'avais mes parents, très présents, mes sœurs et évidemment Camila, sa marraine. J'avais mis du temps à vouloir devenir maman mais maintenant que mon fils était là, je ne pouvais plus imaginer la vie sans lui. Le beau basketteur m'invitait à m'asseoir près de lui alors qu'il s'installait, je faisais donc de même en passant commande d'une boisson peu alcoolisé au serveur qui passait par là. « Camila t'en donne ou tu lui en demandes ? » le taquinais-je en souriant de nouveau. Ce n'était pas désagréable de provoquer un interet chez un homme et plus particulièrement chez Wyatt. « Le boulot ça va, c'est différent de ce que je faisais, le terrain me manque un peu, les interventions musclées aussi mais c'est un équilibre plus simple pour James. » J'étais une femme de terrain, je l'avais toujours été et c'était pour cette raison qu'au moment ou toutes mes amies avaient eu envie de se marier et de faire des enfants, j'avais été concentrée sur ma carrière et rien d'autre. Evidemment, c'était arrivé après mais sans mon défunt mari et sa volonté d'avancer, je n'étais pas certaine que nous aurions été mari et femme. « Le tien te plaît toujours autant ? Dire que tu as commencé par le football américain, qui aurait cru que tu deviendrais une star du basket. » Encore une fois, je le taquinais. Etant jeune, tous les garçons ou presque s'étaient essayés au football avant de comprendre quel sport leur était plus adapté. Wyatt avait rapidement compris que le basket était plus qu'une passion, je n'étais donc pas étonnée qu'il ait tout donné pour réussir.
En tombant sur Roxy ce soir, j’avais l’impression que "le destin" était de mon côté. Los Angeles était une grande ville et il fallait être honnête, il y avait peu de chance que l’on se retrouve dans la même soirée, avec les mêmes personnes. J’espérais donc pouvoir passer du temps avec elle, parce que maintenant qu’elle était là, j’en avais presque oublié les autres. Ça c’est certain. Je dois être honnête et te dire que je suis ravie de ta présence. Et pas qu’un peu. Je savais comment parler aux femmes, c’était eu peu une deuxième nature chez moi et si je parvenais toujours à ce qu’elles me donnent ce dont j’avais envie, je savais que c’était totalement différent avec Roxy. Elle était différente et ce n’était pas n’importe qui à mes yeux. Alors oui, de l’eau avait coulé sous les points depuis notre adolescence, j’avais fait ma vie de mon côté et elle aussi. Pourtant, ce soir, je n’avais Dieu que pour elle. Ils ont 7 ans et ils commencent doucement à s’affirmer… Mes deux petits mecs avaient déjà leur petit caractère et je devais admettre qu’élever les deux jumeaux n’était pas toujours une tâche facile. Ils débordaient d’énergie et parfois, j’avais l’impression de me revoir à leur âge. J’imagine oui… profite bien avant qu’il ne te fasse courir partout. dis-je en souriant malicieusement. Le petit James était encore un petit bout et d’ici quelques mois, il commencerait à gambader partout. Roxy allait devoir gérer cette nouvelle étape, même si je me doutais qu’elle gérerait parfaitement la situation. Mmh. Je dois admettre que c’est plutôt moi qui lui demandes de tes nouvelles. Et je n’avais pas du tout honte de cela, je trouvais ça même assez normal. Roxy avait toujours fait partie de ma vie et même si nous n’avions été que rarement en contact ces dernières années, elle n’en restait pas moins importante à mes yeux. Je souriais alors qu’elle me parlait de sa carrière, mais je ne voyais presque aucun regret de sa part lorsqu’elle me parlait de son changement professionnel. Parce que je savais très bien qu’elle s’était en quelque sorte rangée, afin d’être là pour son fils. C’est vrai que t’as toujours été une dure à cuire toi… dis-je en lui faisant un clin d’œil. Je me souviens déjà qu’au lycée tu ne te laissais pas marcher sur les pieds… j’imagine que tu dois très bien te débrouiller à ton nouveau poste. Et c’était l’une des raisons pour laquelle j’étais été séduit par celle-ci. J’aimais que trop les femmes de caractère. Bien sûr que oui. Et puis, je ne me vois pas faire autre chose. J’aimais énormément ma carrière de sportif et j’étais réellement reconnaissant d’avoir eu la chance d’en faire mon métier. Et ouais, il faut bien commencer par quelque chose de toute façon. Mais bon, au moins, je me suis rapidement rendu compte que ce n’était pas pour moi. Tout comme chaque adolescent sportif, j’avais tenté le football Américain, mais mon cœur s’était toujours tourné vers le Basket. Sans grande surprise je n’avais même pas fait une saison complète dans l’équipe du lycée, préférant finalement m’inscrire dans un club de basket-ball de la ville. La seule chose qui m’a manqué, c’était de ne pas te voir sur le banc des supporters. Dis-je en souriant en coin. Parce qu’évidemment, Roxy était toujours présente lors des matchs du lycée et je devais admettre que ça me faisait toujours quelque chose quand je l’apercevais. C’était peut-être con, j’en étais conscient, mais je me sentais presque invisible sur le terrain grâce à elle.
Je souriais à ce que Wyatt me disait parce qu'au delà d'être sûrement une petite technique de séduction, c'était également agréable à entendre. Nous nous connaissions depuis longtemps et si nos routes ne s'étaient pas croisées depuis un moment, je savais qu'il était toujours la personne que j'avais connu, en somme, quelqu'un d'honnête. Si il ne le pensait pas, il ne me l'aurait pas dit. « Merci, c'est gentil... Je n'étais pas sortie depuis un moment, c'est agréable et ça me fait plaisir de te voir. » C'était toujours mieux que de le voir dans ma télé après tout. « Wahou 7 ans, le temps passe. Ce sont de vrais petits garçons, plus des bébés... Si ils ont ton caractère, ça promet. » le taquinais-je en souriant de plus belle. En vérité, si ils lui ressemblaient, ils n'auraient pas de mal à s'en sortir dans la vie et c'était ce que je leur souhaitait. Je ne connaissais pas leur mère mais si Wyatt l'avait choisi, c'était probablement parce que c'était une femme bien même si ils n'étaient plus ensemble aujourd'hui. J'avais le sentiment que c'était un peu le destin qui nous avait réuni ce soir, c'était à la fois troublant mais aussi appréciable. « Il a déjà tellement d'énergie que j'ai bien peur qu'il ait ma peau. » riais-je légèrement. James était un bébé très éveillé pour son jeune age mais ce n'était pas pour me déplaire, au contraire. Nous avions déjà une forte complicité et évidemment maintenant que nous n'étions plus que tous les deux, ça allait se renforcer. « Et bien tu peux m'en demander directement désormais. » Je ne savais pas si il allait comprendre mon sous entendu mais je voulais qu'on garde contact, qu'il n'y ait plus des mois, des années sans nouvelles comme il y avait pu avoir par le passé. Certes, nous avions fait nos vies, nous avions eu des priorités différentes mais j'aimais croire que 17 ans après notre rencontre, il y avait peur-être une chance pour qu'on se côtoie plus. Je souriais amusée quand il me qualifiait de dur à cuir et j'osais légèrement les épaules alors qu'au fond, il n'avait pas tord... Je ne m'étais jamais laissé marcher sur les pieds. « Quelle mémoire ! Mais ce n'est pas dans ma nature de me laisser faire, encore aujourd'hui. » dis-je en souriant de nouveau, prenant par la même occasion quelques gorgées de mon verre. « J'essaie en tout cas. » Faire de son mieux c'était presque réussir, à mon sens. Je savais aussi qu'il allait me falloir quelques mois pour être totalement à l'aise mais j'en étais consciente, ça me permettait de ne pas me brûler les ailes avec des responsabilités compliquées. « Tu as vraiment bien réussi, aussi étrange que ça puisse paraître de dire ça, je suis vraiment fière de toi. » J'avais vu Wyatt se battre pour atteindre ses rêves et voir l'homme qu'il était devenu me rendait clairement fière. Je souriais de plus belle à ses mots et une idée me vain. « Vraiment ? Tu dis ça à toutes les filles ou je suis une chanceuse ? » le taquinais-je un peu sans pour autant ne pas y croire. « Si ce n'est que ça, je peux m'arranger pour venir te voir au prochain match mais ne crois pas que je vais remettre une tenue de cheerleaders pour tes beaux yeux, ce temps là est révolu. » J'avais été cheerleaders au lycée et si c'était un peu à l'opposé de mon caractère, ça m'avait beaucoup amusé pendant un lapes de temps.
A peine était-elle arrivée que je flirtais déjà avec la belle Roxy sans savoir si elle serait totalement réceptive à mon charme. Elle savait parfaitement que j'étais toujours honnête lorsque je disais quelque chose et je n'avais aucune honte à lui dire que j'étais heureux de la voir puisque c'était clairement le cas. C'est toujours un plaisir. Tu devrais sortir plus souvent, on aurait plus de chance de se croiser. dis-je en lui faisant un petit clin d'œil. J'avais toujours apprécier sa compagnie, elle était charmante, intelligente et généreuse. Le genre de femme que tout homme aimerait avoir auprès de lui. Non ce ne sont clairement plus des bébés, mais d'un côté, je trouve que c'est vraiment chouette, on fait pas mal de choses ensemble maintenant qu'ils sont plus grands... Ouais, ils tiennent leur côté casse-cou de leur père, mais heureusement qu'ils tiennent également de leur mère. J'étais en bon terme avec la mère de mes fils et j'étais conscient qu'elle était une femme exceptionnelle, d'autant plus dans son rôle de maman. Malheureusement, cela n'avait pas marché entre nous, mais je tenais tout de même toujours à elle, du moins, amicalement. Ca va aller, je suis certain que tu es une mère formidable. Ne t'en fais pas pour ça. Roxy était une jeune femme qui ne reculait devant rien et qui avait le cœur sur la main. Même si ce rôle pouvait parfois être difficile, qu'il fallait être à 200% pour son enfant, j'étais sûr qu'elle en était tout à fait capable. J'avouais ouvertement que je demandais de ses nouvelles à Camila dès que j'en avais l'occasion, ce n'était pas quelque chose dont j'avais honte. Elle avait toujours fait partie de ma vie, même si nous n'étions pas spécialement toujours en contacte. J'aimerais bien, mais je n'ai pas ton numéro... Je comprenais qu'elle n'était pas contre à ce que l'on se donne de nos nouvelles, mais pour ça, il allait falloir que je puisse la joindre et quoi de mieux que son numéro de téléphone pour ça? J'espérais d'ailleurs qu'elle veuille bien me le donner, parce que je serais très heureux de pouvoir discuter avec elle, ou même de pouvoir passer du temps à ses côtés. En ami, ou plus, je prendrais tout ce qu'elle voudrait bien me donner. J'ai de la mémoire quand je le veux bien. C'était quelque chose qui m'avais marqué, notamment au détour d'un couloir, où elle avait incendié un pauvre type qui avait eu des propos déplacés envers une amie à elle quand nous étions au lycée. Tu finiras par t'adapter à tes nouvelles fonctions. Dis-je en souriant simplement. J'étais agréablement surpris lorsqu'elle avouait être fière de moi et c'était très plaisant à entendre. Ca me touche, merci beaucoup. Pour en arriver là, j'avais dû évidemment faire des sacrifices, mais je n'avais jamais rien lâcher, parce que je voulais atteindre mon but. Coûte que coûte. Même pas! Je ne dis pas ça à n'importe qui. Riais-je tout en secouant la tête. Je n'étais pas du genre à mettre ma carrière de Basketteur pro' en avant, juste pour draguer les minettes. Loin de là puisque je rencontrais la plupart de mes conquêtes en soirée. Bien évidemment, certains me reconnaissaient, d'autres non. Vraiment? J'aimerais bien voir ça... C'est dommage, la tenue de cheerleaders t'allais plutôt bien, dans mes souvenirs. Un petit sourire en coin de dessinait sur mes lèvres, je me souvenais à quel point je la trouvais sexy dans cette petite tenue. En tout cas, je serais très heureux de te voir à un de nos matchs et si tu veux, je peux même avoir une place pour toi. Maintenant qu'elle avait lancé l'idée, je voulais absolument qu'elle vienne voir un de nos match.
« Ça peut s'envisager. » répondis-je en souriant. Je n'étais pas mécontente de voir Wyatt et savoir qu'il était heureux, lui aussi, me touchait. d'ailleurs, il exprimait explicitement son envie qu'on se voit plus souvent et ce n'était pas une requête que j'avais envie de refuser. Pour la première fois depuis des années, nous étions tous les deux célibataires, et si cela ne voulait pas dire qu'il allait se passer quoi que ce soit, il me semblait tout de même que les astres étaient alignés. « Je comprends, j'ai hâte que James grandisse aussi pour pouvoir partager plein de choses avec lui. » Je souriais de plus belle quand il parlait de leur caractère et je devinais qu'il était encore en bon terme avec son ex ou alors, il était juste trop classe pour la critiquer devant moi, ce qui était envisageable aussi. « Merci. J'essaie en tout cas, mais parfois tenir les deux rôles n'est pas simple. » grimaçais-je sans pour autant vouloir me plaindre ou m’apitoyer sur mon sort. J'allais faire tout ce que je pouvais pour que mon fils grandisse correctement et si la présence de son père allait forcément lui manquer, je savais que je pouvais diminuer sa peine en faisant bien les choses. « Ça peut s'arranger ça. » Je tendais la main vers lui, quémandant son téléphone et j'enregistrais mon numéro dedans. C'était dingue de se dire qu'on se connaissait depuis plus de 15 ans mais qu'adultes, nos chemins avaient tant divergé que nous n'avions plus nos numéros respectifs. « Voilà, plus d'excuses. » le taquinais-je. Je me surprenais à être plus joviale en présence de Wyatt et je n'avais plus ressenti ça depuis un moment... C'était agréable, c'était comme une sorte de petite renaissance. « Tu le veux donc bien quand ça me concerne ?! » C'était une question un peu rhétorique parce qu'il n'était pas du genre à faire des sous entendus, il était du genre franc et j'avais toujours apprécié ce côté là de sa personnalité. Je souriais quand il parlait de mon travail et de mes fonctions, Wyatt avait confiance en mes capacités et étrangement ça me donnait envie d'avoir confiance également. Peut-être que tout ce que j'avais vécu au cours de ma vie allait m'aider à me mettre correctement en selle et que tout ça n'était finalement pas si difficile à gravir. Si le joueur de basket jouait la franchise, j'avais décidé de faire de même. Ça ne servait pas à grand chose d'être sur la réserve ou de cacher des choses, autant être honnête dès le début et puisque j'étais fière de son parcours, je lui exprimais. « Je suis donc chanceuse ! » riais-je à mon tour. « Il en faudrait beaucoup pour que je la ressorte, sache-le. » Je le titillais un peu et évidemment, je lui offrais un sourire malicieux. Je me surprenais à flirter avec Wyatt mais au fond, nous avions toujours eu ce petit quelque chose tous les deux... Nous n'avions juste jamais eu la chance ni le temps pour l'exploiter. Right person, wrong time, disaient-ils. Je n'en étais pas à m'imaginer ce qu'aurait été ma vie si nous avions été ensemble plus jeunes mais il m'arrivait d'y songer surtout depuis que je le recroisais notamment aux anniversaires de Maggie, notre filleule. « Avec plaisir alors, dès que je peux, je viens te voir jouer. » Je n'avais qu'une parole, si je disais oui ce soir, je n'allais pas me désister le jour venu.
Tu sais que ça ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd? dis-je alors que j’affichais un petit sourire en coin? J’étais vraiment heureux de la voir et je lui faisais savoir que je serais ravie de la revoir, que je n’avais pas envie d’attendre autant de temps avant la prochaine fois. Roxy avait toujours été une amie, une personne qui m’avait marqué du haut de ses dix-sept ans. A l’époque j’avais littéralement flashé sur elle et si ça n’avait jamais été le bon moment, peut-être qu’aujourd’hui c’était le cas. Je ne savais pas s’il allait de passer quelque chose avec elle ou si nous resterions seulement amis, quoiqu’il en soit, j’étais prêt à rester à ma place ou même à avoir quelque chose de plus. Seule la belle brune en déciderait, mais j’étais totalement ouvert à autre chose. Tu verras, le temps passe extrêmement vite. Et elle n’aurait pas le temps de le voir venir. Je n’étais pas du genre à dénigrer une personne lorsqu’elle avait des qualités et certainement pas la mère de mes fils. Elle était formidable et je n’avais jamais aucun mal à parler d’elle. Oui, je vois ce que tu veux dire. Tenir deux rôles auprès d’un enfant n’était pas simple, si j’avais de la chance qu’on soit deux pour les jumeaux, c’était parfois difficile de les gérer seul de son côté. Je souriais et donnait mon téléphone à Roxy pour qu’elle puisse y inscrire son numéro. Au moins, grâce à ça, j’étais sur de pouvoir la contacter le moment venu. Merci beaucoup. Je suis content d’avoir une aussi belle femme dans mes contacts. dis-je en riant alors que je la complimentais le plus sincèrement du monde. C’est clair ! On pourra se contacter sans problème maintenant. Je souriais de plus belle alors qu’on parlait de ma mémoire lorsque ça la concernait. Oui tout à fait, il y a des choses qu’on oublie pas. Dis-je alors que quelques brides de souvenirs à son sujet apparaissaient dans mon esprit. J’étais complètement serein à propos de Roxy, de sa carrière. Elle avait toujours su se débrouiller et ses nouvelles fonctions n’étaient autre qu’un nouveau challenge pour la belle brune. Ça c’est toi qui le dis. Je ne dirais pas qu’elle était chanceuse puisque je trouvais que c’était plutôt moi qui avait de la chance dans cette histoire. J'aurais peut-être la chance de te revoir un jour avec cette tenue. Je flirtais ouvertement avec elle et je devais bien admettre que ça me faisait du bien. J'avais l'habitude de faire cela avec les femmes qui croisaient mon chemin, mais avec Roxy, c'était tout à fait différent, je n'avais aucune idée derrière la tête. Elle était bien différente des jeunes femmes que je pouvais rencontré et je devais admettre que c'était d'autant plus plaisant. Deal. Quand tu en auras la possibilité, préviens-moi. Evidemment, je lui réserverais une place de choix ainsi qu'un petit tour dans mon monde et j'avais moi aussi très envie qu'elle me montre le sien.
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