« Mais j'espère bien. » répondis-je en souriant. Je m'étonnais à être aussi avenante avec un homme mais Wyatt était différent des hommes que j'avais croisé ces dernières années. De plus, il y avait quelque chose de rassurant dans le fait de se connaitre depuis plusieurs années. Il était désormais père de jumeaux, et de mon côté, j'avais eu mon fils. Est-ce que quelque chose était possible entre nous ? Je n'en avais aucune idée mais il était parfois bon de ne pas trop réfléchir et de simplement laisser les choses se faire. Après tout ce que j'avais vécu ces dernières années, j'avais le droit de lâcher un peu la bride et de simplement profiter de ce que la vie m'offrait. J'espérais réussir à être une bonne mère et surtout à assurer les jours de moins bien lorsque personne ne pourrait être là pour prendre le relais... Ce n'était pas gagné mais j'avais la sensation que Wyatt me comprenait et que -peut-être- il était passé par là, lui aussi. Certes, son ex femme était encore en vie, ça changeait la donne mais elle ne pouvait pas intervenir non plus à la moindre difficulté. « Je suis certaine que tu en as pas mal de jolies femmes dans tes contacts. » Je souriais amusée et si j'étais touchée du compliment, j'étais sûre aussi qu'il savait parfaitement bien s'entourer. Je n'étais cela dit pas contre reprendre contact avec Wyatt et ce de façon plus assidue et plus intime que par le passé. Cette rencontre ce soir n'était pas du au hasard. « Qui sait, si tu as les bons arguments. » plaisantais-je sur ma tenue de pompom-girl que je n'avais pas ressorti depuis le lycée. J'avais longtemps détesté certaines filles du groupe, ne supportant pas l'image qu'elles renvoyaient mais j'avais aussi appris à profiter de ce que les cheerleaders pouvaient offrir aux jeunes adolescentes. J'avais de merveilleux souvenirs et la plupart étaient avec Wyatt, soit dit en passant. « Et bien à ton prochain match à domicile, je te promets de me libérer pour venir. » Ce n'était pas des paroles en l'air, je comptais réellement venir le soutenir. D'ailleurs, ce évènement pouvait aussi faire office de rendez-vous, je ne me fermais aucune porte.
Finalement, j'avais passé la soirée avec le joueur de basket-ball. Mes amies ne m'en avaient pas tenu rigueur et au contraire, il me semblait avoir remarqué qu'elles étaient même plutôt ravies pour moi. Wyatt était toujours aussi agréable, drôle et séduisant... Il y avait des choses qui ne changeaient pas avec le temps, elles se bonifiaient tout simplement. Après avoir salué nos amis, j'acceptais qu'il me raccompagne chez moi et étrangement, j'avais le sentiment que cela aurait du arrivé bien plus tôt mais notre adolescence n'avaient été que des rendez-vous manqué. « Merci de m'avoir ramenée, avec tous ces verres, je n'étais pas sure de pouvoir conduire. » Et même si j'avais été en capacité de le faire, je préférais prolonger sa compagnie.
Cette fois, j’aimerais que l’on n’attende pas autant de temps avant la prochaine fois. Je comprenais qu’elle ressentait la même chose, et qu’en l’occurrence, il était possible que ça arrive plus vite que prévu. Roxy avait toujours fait partie de mon entourage proche et même si nous ne passions pas tout notre temps libre ensemble, j’avais l’impression que notre relation était toujours la même. Je me sentais bien en sa présence, comme si je n’avais pas besoin de jouer un jeu afin de me protéger ou de peur qu’on me juge. Je lui portais un réel intérêt et même si je n’étais pas certaine qu’il puisse réellement se passer quoique ce soit entre nous un jour, j’étais prêt à tenter ma chance si elle m’en donnait l’occasion. Si j’avais fait un bout de chemin avec la mère de mes enfants, j’étais possiblement prêt à construire quelque chose de sérieux -pour une fois- avec une femme. Pas tellement pour être honnête. dis-je alors qu’elle me rendait mon téléphone après y avoir inscrit son numéro. C’était la stricte vérité, je ne mentais pas. Même s’il m’arrivait souvent de partager les draps d’une belle inconnue, je ne gardais jamais contact avec aucune d’entre elles. Mes conquêtes étaient conscientes que je ne voulais jamais rien de vraiment sérieux, alors, pourquoi garder leur numéros de téléphone? Je pourrais en trouver si besoin. dis-je en souriant alors que je me faisais déjà une liste dans mon esprit à propos de sa tenue de pompom-girl. Je me souvenais très bien de mes années lycées, de mes folles aventures avec mes amis et avec Roxy par la même occasion. Nous faisais partie de la même bande d’amis et l’époque et c’était une période de ma vie que je ne pouvais oublier. Tu seras la première prévenu alors. Et peut-être qu’après le match, je pourrais t’inviter à dîner, si tu en as envie. En tout bien tout honneur, évidemment. Bon, il est vrai que si j’avais une ouverture de sa part je n’hésiterai pas à saisir ma chance le moment venu.
Il était tard et c’était sans doute l’heure pour moi de rentrer à la maison. Certains de nos amis nous avaient même quittés un peu plus tôt et Roxy et moi étions dans les derniers. Je saluais le restant de la troupe avant de ne me diriger de nouveau vers la brune. C’était fou, mais j’avais l’impression que rien n’avait changé entre nous et qu’elle était restée la même personne qu’au lycée. C’était vraiment agréable de pouvoir passer du temps avec une personne telle qu’elleÇa me fait plaisir et tu as raison, il ne valait mieux pas prendre le volant. On ne sait jamais. En période de compétition je ne m’accordais qu’un seul verre lorsque j’allais en soirée et je n’en buvais jamais un de plus. Pour moi, ma carrière était bien plus importante que de prendre une cuite, j’étais très sérieux sur ça. Au final, c’était pas plus mal car j’avais toujours les idées claires, comme ce soir. Et puis, au moins j’avais pu proposer à Roxy de la raccompagner chez elle grâce à mon assiduité. Je me garais sur le bas côté avant de ne mettre le frein à main et de tourner la tête en sa direction. C’est un quartier sympa ici, tu dois t’y sentir bien. dis-je en regardant la façade de sa maison et les alentours. Je te raccompagne à ta porte? Sans attendre sa réponse je décrochais ma ceinture et sortais de ma voiture pour aller ouvrir sa portière. Roxy en sortait à son tour et l’on finissait par se retrouver devant sa porte d’entrée alors que je plongeais mon regard bleu dans le sien. Un sourire se dessinait sur ses lèvres et je ne pouvais m’empêcher de sourire à mon tour. Elle était magnifique et elle avait toujours été. Et bien, je crois que c’est maintenant qu’on doit se dire au revoir. Si j’aurais aimé passer plus de temps avec elle, il était tard et nous avions tout deux des impératifs le lendemain.
Wyatt et moi avions toujours eu une relation spéciale et ce même si nous n'avions pas passé nos weekends ensemble, ces dernières années. On gravitait autour l'un de l'autre sans jamais dépasser une certaine limite. Est-ce que j'étais prête à la dépasser désormais ? C'était un possibilité mais je ne voulais pas non plus faire de plan sur la comète. J'allais laisser les choses se faire parce qu'autant lui que moi, avions probablement besoin de temps pour savoir réellement ce qu'on désirait même si, nous n'étions plus des adolescents. Wyatt était un homme qui semblait avoir ce qu'il voulait dans la vie, le cheminement allait donc venir de moi... Tout ce que je retenais ce soir, c'était sa façon plus qu'appréciable de se préoccuper et de ne se focaliser que sur moi. « Je suis donc une VIP ? » plaisantais-je en souriant en référence aux femmes de son répertoire. Il ne me devait rien, il pouvait donc faire ce qu'il voulait mais je ne pensais pas me tromper en disant que si il souhaitait me voir plus souvent, il allait devoir se montrer plus qu'exclusif. Je riais légèrement quand il me disait vouloir trouver une tenue de pompom-girl. « Quelque chose me dit que tu serais capable de trouver. » Je n'avais plus enfilé de tenue de ce type depuis des années et je me demandais même si j'en avais parlé à quiconque depuis ma sortie du lycée. Ce qui était sur, c'était qu'aucun de mes collègues de travail, que ce soit au FBI ou au bureau du proc' ne connaissaient cette information. « Oui, avec plaisir. » J'acceptais son invitation laissant une porte ouverte à quelque chose tout du moins, c'était ma vision des choses.
J'avais apprécié cette soirée et ce moment passé avec Wyatt. 17 ans s'étaient écoulés depuis notre rencontre et pourtant, rien n'avait réellement changé. Nous étions juste plus adultes mais au fond de nous se cachait encore les deux adolescents intrépides que nous avions été. « L’adjointe du proc' qui se fait arrêter en état d'ivresse, ça la fout mal... » plaisantais-je en souriant avant d'acquiescer à sa question. « Oui, c'est calme et agréable, ça change de la folie du centre ville. » J'étais attachée à mon quartier mais je pouvais considérer vivre ailleurs si la vie ou mes envies me poussaient à changer un peu mes habitudes. « Oui, merci. » Je descendais de voiture, attrapant mon sac à main et on marchait tranquillement jusqu'à ma porte d'entrée. « On dirait presque qu'on est revenus 15 ans en arrière et que mon père va surgir derrière le rideau de la fenêtre. » Je lui souriais, plongeant mon regard dans le sien. J'aurais aimé prolongé ce moment mais il fallait être raisonnable et surtout, ne pas se précipiter. « Je crois bien, effectivement. Bonne nuit Wyatt. » Je m'approchais de lui ne sachant pas vraiment si je souhaitais embrasser sa joue ou ses lèvres même si j'avais ma petite idée.
Roxy était une des rare femmes à faire partie de ma vie durant autant de temps. Généralement j'entretenais des relations éphémères, où ce n'était que purement sexuel avec de belles inconnues. Même s'il ne s'était jamais rien passé entre nous deux, j'avais toujours vu Roxy comme une jeune femme qui pouvait potentiellement me plaire au-delà d'une relation simplement physique. Elle était brillante, généreuse et charismatique. Le genre de femme avec qui je me voyais bien sur le long terme. Evidemment, après cette soirée je ne savais pas comment notre relation allait évoluée, je ne me mettais aucune pression et je laisserais le destin faire les choses. Peut-être même que Roxy n'était pas intéressée par moi, ou même qu'elle n'était pas prête à ça, mais je gardais espoir. Seul l'avenir nous le dirait. Clairement, oui. J'avais envie de lui dire que si elle me laissait la chance de faire partie de sa vie, j'oublierais sans aucune difficultés les autres et ces nuits de folies. Sauf que je ne préférais rien dire, au risque de tout gâcher et qu'elle pense que j'étais qu'un séducteur prêt à tout pour avoir une femme dans mon lit. Je suis capable de bien de choses. Je plaisantais évidemment, même si au fond, je n'étais pas contre de la revoir dans cette tenue qui la rendait si sexy. A moi aussi. Je n'oublierais certainement pas de la prévenir le moment venu.
Aujourd'hui, nous étions deux adultes et en 17 ans, pas mal d'eau avait coulée sous les ponts. Pourtant, je n'avais pas l'impression que quelque chose avait changé entre nous, on s'entendait toujours à merveille et je constatais que la belle brune était d'autant plus intéressante qu'elle ne l'était déjà lorsqu'elle était adolescente. C'est clair... tu serais mal vue si ça arrivait. Mais t'en fais pas, je viendrais te chercher au poste avec plaisir. Je m'imaginais le scénario et je devais admettre que c'était assez drôle d'imaginer Roxy et sa tête si elle finissait en salle de dégrisement. Ouais, ça peut parfois être difficile de vivre en centre ville. Je crois qu'on est pas trop à plaindre au final. Même si j'aimais énormément voir une ville aussi vivante, je préférais le calme une fois à la maison. J'accompagnais Roxy devant sa porte d'entrée et je me mettais à rire alors qu'elle faisait allusion au passé et au fait que son père était extrêmement protecteur envers elle. Le père Reagan t'attendait toujours derrière le rideau. A l'époque je la ramener souvent chez elle, après une soirée entre amis et je crois que je garderai toujours l'imagine du père de famille qui attendait patiemment que sa fille rentre à la maison. ça m'a vraiment fait plaisir de te revoir Roxy. Il était tard, on devrait surement déjà être coucher à cette heure-ci et pourtant, je n'avais pas hésité à prolonger la soirée au maximum pour passer du temps avec elle. Il fallait qu'on soit raisonnable et que je rentre moi aussi chez moi. Roxy s'approchait et je me penchais doucement à sa hauteur pour lui dire aurevoir à ma façon. Je ne savais pas si elle voulait vraiment ça, mais au cours de la soirée, j'avais pu comprendre qu'elle n'était pas complètement fermer à un éventuel rapprochement. De ce fait, je déposais doucement mes lèvres sur les siennes durant quelques secondes avant de m'écarter doucement. C'était juste au cas où l'occasion ne se représenterait pas d'aussitôt... et j'en avais terriblement envie. dis-je en lui adressant un petit sourire satisfait. Je ne savais pas si ce baiser voulait dire quelque chose à ses yeux, mais cela faisait des années que j'avais ça en tête. A bientôt madame l'ajointe. dis-je lui adressant un dernier sourire avant de m'éclipser.
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Lun 27 Sep - 13:32
What happens at night, stays at night, august 21’