Christopher & Josh

And.. You are ?

Ca y est, c'était mon premier jour dans cette nouvelle caserne, la caserne 80. Quitter Peoria avait été assez difficile, même si j'avais eu toutes les raisons de le faire. Mon alliance avait fini au fin fond de mon placard, sous mes slips. Hors de question que qui que ce soit me parle de mon mariage, je ne voulais pas avoir à en parler. Matthew m'avait trompé, il m'avait humilié, alors je préférais faire comme s'il n'existait pas. Revenir dans cette ville, celle où j'avais grandi et où j'avais vécu sous les humiliations de mon père était suffisamment difficile comme ça. La seule différence, c'est que j'avais quelque chose à quoi m'accrocher, ma passion, mon travail. Pourtant, j'avais assez vite déchanté. Mes nouveaux collègues avaient été.. Froids, pour ainsi dire. Je n'étais pas du tout senti accueilli, à part par le capitaine et par une de mes camarades, Maxine. Tous les autres avaient eu l'air.. Déçus que je sois là, outrés, certains avaient même l'air vexés. Au début, je n'avais pas compris, et les choses avaient été mises au clair par mon capitaine alors que j'étais dans son bureau. La place vacante que j'occupais à présent n'était pas vacante à cause d'un désistement, ou d'un départ à la retraite. Non, elle était vacante car celui qui l'occupait était décédé en pleine intervention. Cette information avait suffi à me donner la nausée. Je savais parfaitement que les gens mourraient dans ce genre de boulot, j'en avais moi-même fait les frais, un de mes collègues étant décédé trois ans après que j'ai intégré la caserne 18 à Peoria. Et pourtant, savoir ça ne m'aidait pas non plus, parce que ça ne me disait pas comment agir avec ceux qui étaient à présent mes collègues. Avec un peu de chance, nos premières interventions ensemble nous permettraient de "tisser" des liens, ou plutôt de construire une sorte de confiance entre nous. A minima, c'était ce que j'espérais, même si ça pouvait paraître naïf. A minima, j'avais Maxine, ça serait suffisant pour l'instant.

Tant bien qu'est que j'avais enfin eu le temps d'aller aux vestiaires pour déposer mes affaires, et que j'avais assez rapidement trouvé mon casier, Stanford étant écrit en majuscules sur ce dernier. A peine le code créé et mis en place que j'avais commencé à remplir le casier en question, pas conscient du fait qu'en plus d'occuper la place d'un pompier mort il n'y a pas si longtemps, j'occupais aussi son casier. Alors que je finissais de ranger mes affaires, j'entendais des bruits de pas derrière moi. Je m'étais redressé avant de me retourner, et j'avais été assez surpris de tomber sur un homme que je ne connaissais pas, ou plutôt que je n'avais pas encore rencontré. J'avais posé ce que j'avais en main dans mon casier, me retournant vers lui avant de lui tendre la main.

- Je crois qu'on n'a pas eu l'occasion de se rencontrer. Je suis Josh Stanford, je suis nouveau ici.

Avec un peu de chance, il serait aussi sympa que Maxine et sinon et bien.. Ouais, je verrais bien.

Christopher & Josh

And.. You are ?

J'avais eu plusieurs jours de congé, en fait, je pouvais prendre le temps que je voulais, le capitaine comprenait que pour moi c’est une période difficile. Non seulement j’avais perdu mon coéquipier et mon meilleur ami pour moi c’était insupportable, j’avais aider ses parents à organiser son enterrement et avais trouver refuge dans ma chambre quelques jours à boire ma peine pour revenir presque frais. Les pieds arrêtés à la limite de la caserne, mon cœur se serait à la simple idée de ne plus lui voir le visage ou entendre ses blagues de cons ou ses remontrances à mon sujet, bordel il avait été mon confident et aujourd’hui ça serait le silence complet. Silence que j’entendis en marchant vers les vestiaires, certains me donnait une légère tape dans le dos, mes collègues me supportent sauf que l’atmosphère était étrange, les coups d’oeil qu’ils se donnaient ne présageait rien de bon.

Le capitaine vint me voir, prenant des nouvelles bien sûr, il fallait qu’il soit certain que je puisse reprendre du service, tant qu’il ne me met pas au travail léger tout ira bien, je préfère l’action. C’est sa demande qui me fit comprendre qu’il se passait quelque chose qui ne me plairait pas, qui expliquait le comportement des autres aussi, pourquoi me demander d’y aller doucement et de rester gentil ? A mon tour de lui donner une tape dans le dos tout en le laissant là, il fallait bien que je me change.

La rage, elle vous frappe d’un coup lorsque quelque chose vous choque et que vous êtes dans un état dépressif quelconque. Je n’avais pas prévu trouver un nouveau dans les vestiaires aussitôt et en plus qui envahit SON casier. Je m’étais approché doucement, on venait de me dire d’être gentil, mais lui se retournant tout sourire, la main tendue devant moi pour me saluer, il m’horripile. Je regardais sa main, d’un air froid, celui qui vous gèle sur place et le pousse de mon chemin avant de vider son casier.

Les vides sont plus loin, lui est pris.

Même ma voix était glaciale, pas question qu’il se mette dans ce casier et à côté du mien, ma bulle.

Christopher & Josh

And.. You are ?

Bon, voilà qui commençait mal. Entre sa voix glaciale et le fait qu'il ait apparemment décidé de vider le casier que je m'étais évertuer à ranger depuis plusieurs minutes déjà, c'était très mal parti. Je m'étais retourné pour le stopper dans son geste, lui saisissant le bras pour qu'il s'arrête directement. Pas bien compliqué de deviner qui il était, le nom de Christopher Williams me revenait déjà en tête. D'après le capitaine, il était le meilleur ami du pompier que je remplaçais mais le truc, c'est que j'étais pas au courant qu'il reviendrait si vite.

- Ok, on va se calmer tout de suite. Ce casier, c'est pas moi qui l'ait choisi, ok ? Y avait mon nom d'inscrit dessus quand je suis rentré, j'en ai conclu que c'était le mien. Ensuite. J'étais pas au courant de pourquoi ce poste était libre. Mon ancien capitaine savait que je comptais revenir sur Los Angeles, il connaissait ton capitaine, ils se sont arrangés entre eux. Perso, j'ai rien demandé. Et pour ce qui est de me faire comprendre que j'ai pas ma place ici, t'inquiètes pas, tes collègues ont déjà fait le travail, sauf que j'ai pas prévu de partir.

La situation était pour le moins agaçante. J'étais conscient de ce que ça faisait de perdre un collègue, ça m'était déjà arrivé. Après tout, cela faisait partie des risques du métier de pompier. On risque notre vie et nos partenaires en font de même. On espère tous que tout se passera bien et on fait tout pour que ça soit le cas, mais ce n'est pas pour autant que ça arrive. Alors oui, la collègue que j'avais perdue n'était pas ma meilleure amie, mais je restais proche d'elle, et son absence avait fait un sacré vide dans la caserne, elle qui avait toujours le mot pour rire. Pourtant, quand son remplaçant était arrivé, on avait fait en sorte de l'accueillir aussi bien que possible, même si son arrivée était un sacré chamboulement pour nous tous. Mais apparemment, je ne risquais pas de retrouver l'ambiance familiale que j'avais laissée derrière moi ici. En dehors de Maxine et du capitaine, je pouvais difficilement dire que j'avais été bien accueilli. Sans pour autant lâcher son bras, parfaitement conscient du fait qu'il se jèterait à nouveau de mon casier pour le vider, j'avais repris la parole.

- Tu veux que je parte ? Très bien, je peux le comprendre. Mais ça n'arrivera pas. Tu veux des explications ? Ok, mais je peux pas te les donner, parce que je les ai pas. T'auras surement plus de chance avec ton capitaine. Je peux ranger mes affaires maintenant, c'est bon ? J'aimerais qu'elles soient rangées avant qu'on doive partir en intervention.

Hors de question que je le laisse lui, ou le reste de nos collègues, m'empêcher de faire mon travail. Etre pompier, c'était ma passion, mon destin. Je ne me ferai pas d'amis ici, ou très peu ? Tant pis. Tant que je pouvais bosser et retrouver mon frère, c'était tout ce qui comptait.

Christopher & Josh

And.. You are ?

Sois gentil, sois gentil, il y avait des limites tout de même, je n’avais pris que quelque jours et déjà on me foutais un remplaçant dans le chemin. J’avais péter les plombs, vider son casier, ils auraient pus au pire me le donner, mais non on me forçait à voir un inconnu dans son casier. Sa main sur mon bras, je fermais les yeux pour ne pas lui mettre un coup en plein tronche, il me commença à me raconter qu’il ne partirait pas, qu’il ne savait pas qui il remplaçait et un tas d’autres excuse qui pour moi ne changeait rien, je ne l’aimais pas. Je me mis à sourire, j’adorais mes collègues nous étions une vraie famille qui protégeait les autres. Il ne me lâchait toujours pas, il continuait de parler sans la fermer une seule seconde, une vrai plaie.

Tu l’as ferme oui, tu es pire qu’une fille.

À nouveau je le repoussais lui faisant lâcher prise, il avait raison sur une chose, si une intervention arrive, nous sommes dans le pétrin et je n’étais toujours pas changer. Ignorant la fillette a mes côtés, j’ouvris mon propre casier, mis ce que j’avais besoin d’y mettre tandis que mon sac pris place au-dessus, mon t-shirt pris le bord, ainsi que mon pantalon, nous étions tous des mecs dans c’est vestiaires alors cela ne me dérangeais pas de me retrouver en boxer. J’enfilais rapidement mon uniforme, plaçant le tout avant d’enfiler mes bottes. Une fois prêt, je me mis à fixer le nom sur la case, Josh Stanford, ce n’était pas ce nom qui devait y avoir sur cette case et pourtant je savais que je ne pourrais rien y changer. Je me levais prêt à sortir, le regardant encore en train de faire ses choses, bon sang un escargot ce mec.

Tu vas prendre jusqu’à demain ?

Techniquement c'était à moi de montrer la caserne au nouveau, tâche du mois qui l'exige, cette tâche est modifier tout de même en même temps que les autres justement au cas où cela arrive et la mort du collègue ne change pas l'attribution, ma veine.

Christopher & Josh

And.. You are ?

Bon sang, qu'est-ce que mes collègues de la caserne 18 me manquaient. J'avais toujours entendu dire chez les pompiers, on était tous comme une famille, mais ce n'était apparemment pas le cas ici. Je pouvais comprendre la difficulté de perdre un collègue et de le voir être remplacé aussi vite, mais ce n'était pas une raison pour se comporter d'une manière aussi infecte. Et, comme si son comportement n'était pas suffisamment agaçant comme ça, il fallait qu'il se mette à faire des remarques sexistes au possible. Peu importe que les choses finissent par s'arranger ou pas, je serais incapable de m'entendre avec un mec pareil.

- Et c'est qu'il fait des remarques machistes en plus, de mieux en mieux.

Quand il m'avait repoussé, j'avais levé les yeux au ciel, recommençant directement à ranger à nouveau mes affaires, préférant ignorer sa présence à mes côtés. Visiblement, le fait d'avoir abordé le sujet d'une potentielle intervention avait suffit à le faire rester de son côté des vestiaires -enfin de son côté, fallait qu'on soit voisins tiens-, et c'était pas plus mal. Heureusement, je n'avais plus qu'à ranger mes affaires vu que je m'étais changé en arrivant, sinon ça aurait encore plus été le bordel. Sauf que ce moment de répit avait été bien trop court étant donné que, alors que j'arrivais enfin au bout de mon sac, il avait décidé d'à nouveau la ramener. J'avais rangé mes dernières affaires, mis mon sac dans le compartiment supérieur de mon casier avant de claquer la porte, le fixant par la même occasion.

- Alors écoutes moi bien Williams, ta technique d'intimidation à deux balles, tu te la gardes, tout comme ta frustration. T'es pas content ? Prends sur toi. Toi qui aime visiblement jouer là-dessus, agis comme un homme et arrêtes de me les briser.

Et dire que c'était lui qui devait me faire visiter la caserne et m'expliquer comment tout se passait ici, je n'étais clairement pas sorti de l'auberge. Je n'étais pas spécialement du genre à m'énerver rapidement mais, s'il continuait, c'était à peu près sûr que j'allais finir par perdre ce qu'il me restait de calme et de retenue. Je pourrais m'excuser pour ce que j'avais dit, bien sûr, mais je n'avais aucune envie de le faire, surtout vu à quel point il était décidé à me manquer de respect. Encore une fois, je pouvais comprendre le chamboulement que pouvaient causer de tels évènements, mais ce n'est pas pour autant que j'allais accepter qu'il se défoule sur moi.

- Est-ce que tu comptes au moins faire ton boulot et me montrer comment ça marche ici, ou est-ce qu'il vaut mieux que j'aille demander à Maxine ? Tu sais, la seule d'entre vous, apparemment, qui se rappelle encore ce que c'est que le respect ?

Christopher & Josh

And.. You are ?

Machiste, surement pas, j’aurais pus dire qu’il se pleignait comme un gamin, mais il avait tellement dit de mot qui servait a rien que ça m’avait fait penser à ma mère qui radotait sans arrêt. J’avais finis par le repousser, me changeant avant que la cloche sonne et l’attendais, en temps normal j’aurais eu toute la patience du monde, il avait énormément de chose à ranger, mais aujourd’hui je n’étais pas d’humeur et en plus, il faisait encore plus son cinéma. C’est que le nouveau avait des griffes et savait s’en servir apparemment, je m’étais approché de lui, juste après avoir fait mes lacets, un sourire au lèvres.

Crois-moi j’ai pas envie de les toucher.

J’avais fini par rejoindre la porte, arrangeant mon uniforme pour qui soit bien en place, le talkie bien attacher, la ceinture avec tout ce qu’elle contient bien en place et tout le reste, j’étais à la porte et lui toujours à ranger son sac dans sa case, case qu’il claqua d’ailleurs, pauvre porte, elle ne lui a rien fait.

Attention tu brise, tu paies.

Je lui souris, un sourire presque sadique, il voulait que je fasse mon boulot, que je lui montre la caserne, je n’avais pas du tout envie de passer une minutes de plus avec lui, le cauchemar. En plus monsieur se plaignait encore, avec la menace la moins efficace possible, Maxine, elle aussi en avait subit autrefois, une femme dans cette caserne, elle avait dû faire ses preuves et elle avait passé haut la main, sauf qu’elle ne me faisait pas du tout trembler.

Tu veux aller pleurer à ta copine ou tu veux que je te montre l’endroit ? on a pas..

Eh merde, voilà toujours au bon moment cette cloche qui sonne, la voix de la répartition qui se fait entendre. Une femme, apparement vivant seule, qui ne répond pas à sa porte, ni au téléphone depuis plusieurs jour. Je me met à courir avec le camion, sautant dedans suite à mes collègues casque sur la tête, micro à la bouche et les sirènes se font aller, tandis que le capitaine explique la situation au travers de nos écouteurs.

Williams, Stanford vous y allez en premier, si besoin enfoncer la porte.
Oui, Cap.

Super, je savais que j’allais me retrouver en équipe avec le nouveau.

Christopher & Josh

And.. You are ?

Ouais, j'étais pas sortie de l'auberge. J'avais même pas cherché à répondre quoique ce soit, me contentant de lever les yeux au ciel. S'il se braquait même sur une simple expression, j'avais même pas envie de perdre mon temps à essayer de lui faire comprendre quoique ce soit. Puis bon, le fait de recommencer à ranger mon casier était bien plus urgent, après tout, la sonnerie prévenant d'un besoin d'une intervention de notre part pourrait résonner à n'importe quel moment. Heureusement, j'avais fini de ranger "assez vite", même si j'avais pris bien plus de temps que prévu à cause de cet imbécile qui avait décidé de tout dégager alors que j'avais déjà presque fini une première fois. Alors qu'il faisait une remarque quant au fait que j'ai claqué la porte de mon casier, j'avais levé les yeux au ciel.

- C'est noté, mais c'est pas comme si j'allais briser la porte du casier juste en la claquant.

Probablement qu'il cherchait le moindre truc sur lequel pouvoir bondir et me faire des remarques, mais je ne comptais pas le laisser faire. Tout ce que je voulais, c'était que cette première garde se passe bien et que, d'une manière ou d'une autre, je fasse mes preuves, ne serait-ce qu'au capitaine. Les autres, je m'en fichais pas mal, dans tous les cas j'avais bien compris qu'ils ne voulaient pas de moi ici. Non, je voulais juste que le capitaine voit qu'il avait bien fait de me choisir, qu'il avait bien fait de prendre le risque de faire imploser sa caserne à cause de ce fichu remplacement. Et apparemment, je l'avais espéré un peu trop fort, parce que la sonnerie avait résonné alors que Williams était reparti à me faire des remarques. La visite de la caserne, ça serait pour plus tard, là y avait plus important. Je l'avais suivi, montant dans le camion directement tout en évitant le regard toujours aussi peu aimable de ceux qui étaient à présent mes collègues, me concentrant sur la voix du capitaine qui résonnait dans mes oreilles.

- On s'en occupe.

En espérant qu'il soit plus coopératif que sur le terrain, sinon on n'allait pas s'en sortir. Mais avec un peu de chance, avec la santé ou la vie d'une autre personne entre les mains, il laisserait sa frustration de côté et accepterait de bosser avec moi. A peine arrivés sur place, j'étais descendu du camion, tapant du poing contre la porte à peine nous étions tous les deux arrivés devant.

- On est de la caserne 80, il y a quelqu'un ?

Quelques secondes de silence dans l'attente d'une réponse, rien du tout. Quelques coups supplémentaires donnés contre la porte, toujours rien. Soit la personne était partie sans prévenir personne, soit elle était en danger à l'intérieur, voire pire. J'avais relevé les yeux vers celui avec qui j'avais la malchance de devoir bosser sur cette intervention. Autant lui laisser le lead sur certaines choses, il serait capable de s'en plaindre, sinon.

- Bon, tu t'en occupes ou je m'en occupe ?

Je détestais agir comme ça. Ok, il était question que je prenne mes marques, mais cette façon de faire était bien moins intuitive que ce à quoi j'avais l'habitude. Dans mon ancienne caserne, on n'avait pas besoin de se poser de questions, on savait parfaitement quoi faire et quand le faire. Le truc c'est qu'avec lui, j'avais comme l'impression qu'il valait mieux que je prenne les choses doucement et avec des pincettes, sinon ça pourrait me retomber dessus.

Christopher & Josh

And.. You are ?

Comme prévu, toujours au bon moment, cette foutu sirène se fait entendre avec la voix de la répartition qui donne le code d’alerte et l’adresse, juste parfaite, la visite attendra, je n’étais pas du tout d’humeur à continuer à jouer les chats et chiens avec le nouveau. À peine installé qu’il me suivit, les regards de mes collègues sur lui donnaient la chair de poule, je n’étais donc pas le seul à mal le prendre et pourtant, ils avaient moins de raison que moi de le détester.

Ok les mecs, avaler la pilule, on est en service.

J’étais peut-être furax, mais je connaissais les limites, la personne qu’on allait aider avait besoin d’esprit d'équipe, pas d’homme qui montre les dents à chaque seconde. Le capitaine expliqua les détails de l’intervention répartit les équipes, bien entendu, j’étais le premier à agir et avec le nouveau, j'accepte mon sort, montrant l’exemple aux autres dans le camion et tous détournèrent les yeux loin du nouveau. À peine arrivé qu’il cogna, hurla qui nous sommes et me demanda si je voulais y aller en premier, tiens monsieur ne veut pas faire le beau, il jette donc l’éponge si facilement. J’attrapais ma radio, on ne pouvait rien faire sans autorisation ou du moins avertir de ce qui suit.

Cap, on fait le tour, personne ne répond à la porte. Hey le nouveau, va par là.

Et je partis en sens contraire, je me mis à regarder par chaque fenêtre accessible, vérifiant s’il y en avait une d’ouverte au moins et arriver dans la cour je sautais sur le balcon afin d’essayer de voir quelque chose au travers de la porte vitrée.

LAFD Il y a quelqu’un ???? Dans la radio.  Cap on a toujours rien, je rentre.

Ce fut simple, je fis exploser la porte vitrée après m’être assurer que personne ne se trouvait dans les environs. J’entrais en criant à nouveau notre identité, indiquant au nouveau d’aller ouvrir en avant, je fis le tour de chaque pièce avant de monter à l’étage.

ICI !!!

Christopher & Josh

And.. You are ?

En arrivant dans le camion, j'avais été pour le moins surpris. Là où ses collègues semblaient être décidés à n'en faire qu'à leur tête alors qu'ils partaient pour une intervention, Williams avait eu l'intelligence de remettre les pendules à l'heure. Je me foutais pas mal de comment les choses se passeraient à la caserne, même si l'ambiance de Peoria me manquait déjà. Par contre, le plus important, c'était qu'on puisse compter les uns sur les autres en pleine intervention et pour l'instant, je n'avais pas nécessairement l'impression que ça soit le cas, ce qui me dérangeait beaucoup. Au moins, avec un des principaux concernés qui mettait les choses au clair, y avait plus de chance que je puisse faire mon boulot tranquillement lors des interventions. Bon, ce n'était pas pour autant que j'étais nécessairement enchanté de me retrouver avec lui comme partenaire mais bon, au moins il avait l'air décidé à faire ne serait-ce que quelques efforts, c'était pas plus mal. A peine arrivés devant le domicile visé par l'intervention que j'avais tout oublié, laissant mon instinct prendre le dessus. Répondre aux ordres ne me dérangeait pas, ça ne m'avait même jamais vraiment dérangé, je ne comptais pas devenir lieutenant de si tôt de toute manière, voire peut-être même pas du tout. Par contre, le fait qu'il ne trouve rien de mieux à faire que m'appeler "le nouveau" me dérangeait un peu plus, mais je ferai avec, ça pourrait être pire après tout. J'avais fait le tour de la maison, tapant contre toutes les vitres en me présentant à chaque fois, sans aucune réponse. Bien rapidement, j'avais entendu la voix de Williams qui annonçait entrer par le biais d'une fenêtre, ce que j'avais également fait, prenant le temps d'aller ouvrir la porte principale pour que nos collègues puissent rentrer sans difficulté si on avait besoin de renforts.

- La porte d'entrée a été déverrouillée.

Juste après, j'avais entendu la voix de mon collègue résonnait depuis l'étage. Je m'étais élancé à sa poursuite, me stoppant devant la même porte que lui, posant mon regard sur ce qu'on avait à y trouver. Une femme -sûrement la résidente de l'habitation-, était en sous-vêtements, attachée à son lit par une paire de menottes. En voilà une qui avait voulu s'amuser et qui apparemment, n'était pas tombée sur la bonne personne. Le problème principal, c'est qu'elle était inconsciente. J'avais directement retiré un de mes gants, me précipitant vers elle pour prendre son pouls et vérifier qu'elle respirait. Au moins, elle était vivante. Je portais ma main libre à ma radio.

- On l'a trouvée. Elle est vivante, mais on va avoir besoin du renfort des secours. Son pouls est assez faible, mais sa respiration est constante. On va avoir besoin de quoi couper le métal qui la retient, aussi, je doute qu'on retrouve les clés.

Probablement que la personne qui l'avait attachée là était partie avec, ou alors elles avaient été jetées quelque part dans la maison en partant, sauf qu'on avait difficilement le temps de vérifier ces hypothèses-là. Elle avait beau être en vie, ce n'est pas pour autant qu'on avait le luxe de pouvoir prendre notre temps. Ce qui était certain, c'est que les menottes étaient assez solides, vu les traces qu'il y avait au niveau de ses poignets. Il était évident qu'elle avait essayé de se débattre, sans succès.

- Madame, vous nous entendez ? On est de la LAFD, on est venus pour vous aider.

Christopher & Josh

And.. You are ?

Je n’étais pas le seul, je me doutais bien qu’on serait pas tous heureux d’avoir le nouveau, mais de là à le lui faire sentir en intervention, non, nous avons d'autres priorités, une vie est en jeu, pas le temps de faire les gamins. J’avais remis les pendules à l’heure, je ne suis pas le lieutenant, mais vu la situation, ils obéissent sans poser de questions. Arriver sur place, naturellement je suis mis en équipe avec lui, je ravale ma rage, je dois montrer l’exemple, nous faisons le tour de la maison, cognant à chaque fenêtre, je pouvais entendre la voix ennuyante du nouveau de l’autre côté et cela me faisait grogner. Irrité nous nous étions rejoints devant la porte d’entrée de derrière, cassant la vitre afin de pouvoir infiltrer la maison, nous devions faire le tour et trouver la propriétaire. J’avais envoyer le nouveau ouvrir la porte tandis que je montais à l’étage, première pièce que je fis, la tout première, normalement quand vous cherchiez quelque chose, vous le trouverez à la dernière place possible, non pas là, directe premier endroit et toute une trouvaille.

Aucune trace d’infraction, rien ne semble avoir été volé au premier regard, tout était parfaitement trop en ordre dans cette maison et pourtant la dame se trouvait menotter en sous-vêtement dans son lit, elle n’a surement pas fait le tout d’elle -même, bon sang, j’aurais de quoi à rire avec… je soupirais en fermant les yeux.

Il avait rejoint le lit, pris le poul de la dame, celui qui remplaçait et il avait demander de quoi couper le métal, l’idiot. Je pris à mon tour ma radio en secouant la tête de gauche à droite.

Les gars on a besoin des paramédics et de la pince, que de la pince.

Je laissais le nouveau faire ce qu’il faisait avec la dame, j'avais besoin de distance et fit le tour de la pièce, ainsi que les autres, tout semblait tellement trop en ordre, je connaissais des personnes folles du ménage, mais pour une personne dans la situation comme elle se trouve, il y aurait au moins du linge éparpiller, là rien.

Cap, peut-être aussi les flics, tout semble trop parfait.

Je rejoins mon nouveau collègue, le reste de l’équipe finalement présente.

Ne touchez à rien sans vos gants, on ne s'attache pas ainsi au lit seul.