Christopher & Josh

And.. You are ?

Je voyais bien ce qu'il se passait à côté de moi et j'avais remarqué sa gestuelle avant qu'il ne se saisisse de sa radio. Il n'était pas convaincu par ce que je faisais ? Tant pis. J'avais discrètement levé les yeux au ciel, me relevant une fois que les paramedics étaient arrivés, me reculant pour leur laisser la place. Une fois debout au milieu de la pièce, j'avais regardé autour de moi, comme pour essayer de comprendre ce qu'il s'était passé ici. Bien entendu, il était évidemment qu'au moins une autre personne avait été impliquée là-dedans. Homme, femme, rien ne pouvait l'indiquer et la police le saurait avant nous, à minima c'est ce que j'espérais. Pourtant, je n'avais pas pu m'empêcher de regarder autour de moi, mon regard finissant par se poser sur la commode présente sur le côté droit du lit, fronçant les sourcils alors que je voyais quelque chose qui ressemblait énormément à un babyphone.

- Quelqu'un a entendu un bébé, en arrivant ?

Quand Williams et moi étions montés, il était évident qu'il n'y avait pas eu le moindre bruit d'un bébé, mais depuis ? J'avais remis mon gant, saisissant l'appareil pour le montrer à tout le monde, le reposant tout aussi rapidement avant de quitter la pièce, bien décidé à fouiller le reste de l'étage. J'avais ouvert les portes les unes après les autres, sans trouver ce que je souhaitais derrière chacune d'entre elle, jusqu'à la dernière porte, celle au fond du couloir. J'avais ouvert la porte et mon regard s'était posé sur une chambre d'enfants. J'étais rentré en faisant attention, me rapprochant du berceau, mon coeur se serrant en voyant que ce dernier était vide. J'avais regardé une nouvelle fois autour de moi, me saisissant de la radio.

- Les gars, j'ai trouvé la chambre du bébé et... Il ou elle n'est plus là. Je suis pas certain de l'âge que ce bébé est censé avoir, mais je doute qu'il est parti tout seul. Prévenez la police.

Avec un peu de chance, le bébé en question serait chez un membre de sa famille, et on n'était pas sur un kidnapping d'enfant. Sinon, j'allais franchement plaindre la police et surtout, cette première intervention avec ma nouvelle caserne allait rester dans ma mémoire pendant un bon moment.

Christopher & Josh

And.. You are ?

Une maison vide, vraiment propre, une dame menotté à son lit, la maison plutôt silencieuse, la dame inconsciente, il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond dans cette bâtisse. Depuis le que j’avais mis le pied dans la maison, je le sentais, nous étions passé par la cuisine, rien ne trainait sur le comptoir, pas même un verre, le salon la télécommande se trouvait introuvable au premier regard, les magazine bien empiler, la chambre principale, aucune robe de chambre se trouvait accroché, aucun vêtements n’était éparpiller sur le sol, tout semblait tellement trop parfait. J’avais fait presque tout le tour, étant revenu sur la scène pour voir mon équipe couper les menottes et s’occuper de la santé de la jeune femme, rien, elle allait bien simplement doguée, ce qui confirme mon pressentiment. Puis, il a fallut que lui dise cette phrase, le pire cauchemar que tout le monde ne veut pas avoir à traverser dans ce métier, un gamin, pourtant je n’ai rien etendu en faisant le tour. Une pièce, il en restait une à vérifier et sa voix sur la radio me tétanisa, aucun gamin. Il ne fallait pas partir en peur, peut-être qu’il se trouve avec son père, une famille décomposée ça existe plus qu’on ne le croit, mais au vu de ce que nous avons sur place, on se doit de vérifier.

Faites le tour de la propriété, aller chez les voisins, trouver moi ce gamin.

La voix du capitaine dans la radio était forte, dure, un ordre que nous devions exécuté à la seconde. Je refis le tour du salon, ne touchant rien de mes mains nues, je ne voulais pas effacer les traces possibles. Je finis par trouver sa sacoche, son portefeuille, son prénom.

Elisabeth Dover et nous cherchons une gamine, je dirais un an sur la photo.

Une autre affaire, il n’y avait aucune photo de famille dans la maison, nous avions affaire à un enlèvement, sauf que est-ce cette personne qui a enlevé l’enfant, ce qui expliquerait le manque de photo ou l’enfant vient de se faire enlever. Je continuais de fouiller, la maison, cognant doucement sur tout mur que je trouvais espérant entendre un bruit quelconque, les pas du nouveau pas loin, je suivais le mouvement.

Williams, Stanford, je vous veux dehors. Laisser la police finir la maison.

Ils étaient arrivés la brigade de la criminalité, le capitaine avec eux, résigné je me dirigeais par la même porte vitrée par laquelle nous étions passé. Il fallait racler du regard toute la cour et le cabanon, l’horreur, c’était inimaginable.

Christopher & Josh

And.. You are ?

Un gamin qui disparaît, c'est le genre de choses qui atteint tout le monde, quand on en entend parler aux infos ou autre. Mais alors le découvrir par nous même, c'était encore pire. Evidemment, il y avait la possibilité que l'enfant soit avec quelqu'un d'autre mais ça paraissait peu probable, tout paraissait incroyablement suspect dans cette histoire. Les gens maniaques, je les connais, je le suis moi-même, et jamais je n'ai vu une maison aussi parfaite. Même les plus maniaques laissent des choses traîner, là c'était juste trop parfait. Impossible de savoir ce qu'il s'était passé, mais il était évident que quelque chose s'était passé. J'étais encore dans la chambre de la petite quand la voix du capitaine avait résonné dans la radio, me donnant la nausée au passage. Je ne le connaissais pas, mais son sérieux et sa dureté se faisaient ressentir par sa simple voix. J'avais directement fait le tour de la chambre, ouvrant les tiroirs, regardant sous les meubles, mais rien, rien du tout. Là aussi, tout était rangé à la perfection, ce qui semblait strictement impossible considérant qu'il s'agissait ici d'une chambre d'enfant. Puis la voix de Williams avait résonné dans la radio. Une petite fille, un an à peu près. Au moins, on savait ce qu'on cherchait, mais ça devenait presque pire. J'avais descendu les marches, bien conscient que rien ne serait trouvable à l'étage, rejoignant mon partenaire d'intervention pour regarder la photo, essayer d'imprimer son visage dans ma tête, comme si cela m'aiderait d'une quelconque manière. Quand Williams était parti dans une direction, j'avais pris la direction inverse, il fallait qu'on couvre le plus de terrain possible à nous deux. Sauf qu'on n'avait pas eu le temps de le faire, pas complètement, parce qu'on avait été appelés dehors.

- On arrive.

Je détestais le fait de quitter la maison, j'avais l'impression de laisser quelque chose de pas terminé derrière moi, mais je savais aussi que l'on aurait du travail dehors. A peine la baie-vitrée franchie, mon regard s'était posée sur le jardin. Il n'était pas immense, mais bien assez grand pour pouvoir passer un temps fou à chercher la moindre trace de cette petite. J'avais tourné la tête vers Williams, reprenant la parole.

- Je prends le côté du cabanon, tu prends l'autre, ça te va ?

Je n'avais pas spécialement attendu sa réponse, il fallait aller vite et être efficace, allez savoir depuis quand la mère de la petite était menottée au lit et, par conséquent, depuis combien de temps la petite avait disparue. A chacun de mes pas, j'avais regardé partout, dans tous les sens, dans toutes les directions, à la recherche de la moindre trace de quelqu'un, ou de quelque chose. Sauf que rien, parce que le jardin était parfaitement similaire à l'intérieur de la maison : trop parfait. J'avais fini par arriver au niveau du cabanon, poussant la porte de ma main gantée, elle n'était heureusement pas fermée à clé. Si la maison et le jardin semblait resplendissant, ce n'était pas le cas du cabanon, c'était le bordel. Pourtant, il n'y avait pas tant de poussière, donc ça semblait relativement neuf. J'avais repris la radio, prenant la parole.

- C'est le bordel dans le cabanon. Je vais commencer à fouiller, mais ça risque de prendre du temps. Si quelqu'un est libre, je veux bien un coup de main.

Christopher & Josh

And.. You are ?

Nous étions sorties de la maison, l’image de la petite fille toujours en tête, je priais peut importe quoi qu’elle soit en vie, je ne voulais pas avoir la vie d’une gamine sur la conscience, car l’humain est la pire des espèces. Debout sur ce balcon, je fixais l’étendu du jardin, pas très grand, mais assez pour avoir l’impression de chercher une aiguille, j’essayais de voir un lopin de terre retourner, quelque chose qui ne devrait pas être là quand je fus couper par le nouveau qui me dit de prendre la gauche, il me dit à moi quoi faire !

Parfait probie.

Probie, le surnom qu’on donne au pompier en probation, celui qui n’a pas encore passé ses cartes pour être un pompier, à mes yeux ce mec ne devrait pas rester, probie était donc le surnom parfait. J’étais donc partie de mon côté marchant doucement, le regard fixé sur le sol cherchant un indice peut importe lequel, juste quelque chose qui indiquerait que la puce se trouve là et en vie. J’avais presque fait tout le tour de mon côté du jardin quand la radio se fit aller, le nouveau encore, monsieur avait besoin d’aide, pour un cabanon, franchement à voir la maison, ce dernier ne devrait pas être si mal. A mon tour de prendre ma radio.

J’y vais cap.

Je me mis à parler plus fort, voyant le nouveau attendre sur le bord de la porte.

Quoi, tu n'es pas capable de faire une recherche seul dans un petit espace.

Sauf que ce que je vis là avait rien à voir avec la maison, il y avait un bordel monstre, si l’enfant se trouvait là-dedans la personne l’avait vraiment voulu.

Bon faut tout sortir, doucement.

Un vrai casse-tête, mais on n'avait pas le choix, il fallait vérifier, il fallait qu'elle soit là, en vie, svp. Un morceaux à la fois, les vélo qui se trouvait pris un dans l’autre, des articles de piscines tandis qu’il n’y en avait pas, les instruments de jardin tout pêle-mêle, il y avait même des pots de peintures et des sacs de terre à moitié renversé et d’autres articles sur des étagères qui empêchait de bien voir

Christopher & Josh

And.. You are ?

Probie ? Sérieusement ? Pour quelqu'un qui semblait prôner le respect dans le cadre des interventions, il avait visiblement la mémoire courte. Ce n'est pas tant que c'était irrespectueux à proprement parler, c'est plutôt qu'il mettait automatiquement mon job sur la sellette dans sa tête, à se comporter comme si je n'étais qu'un débutant alors que j'avais plusieurs années d'expérience à mon actif, et une quantité de vies sauvées particulièrement élevée, comme toutes les personnes qui bossaient depuis aussi longtemps que moi. Mais je n'avais pas réagi, je ne lui donnerai pas ce plaisir. Au lieu de ça, je m'étais contenté de me diriger vers le cabanon en levant les yeux au ciel. Notre priorité, c'était cette petite, rien d'autre. Sauf qu'autant le jardin et la maison étaient comme flambant neuves, autant ce n'était pas le cas du cabanon. Et comme on était pris par le temps, j'avais fait la meilleure chose à faire : j'avais demandé de l'aide. Et évidemment, c'était Williams qui était arrivé, en profitant pour me lancer une pique.

- T'as déjà oublié qu'on était pris par le temps ? On ira plus vite à deux, non ?

Et apparemment, il avait fini par être du même avis, considérant qu'il avait parlé de vider le cabanon en joignant rapidement les actes aux paroles. Je m'étais joint à lui, sortant tout un par un, une pile d'objets en tout genre commençant déjà à prendre forme à l'extérieur du cabanon. Sérieusement, comment est-ce qu'un tel bordel pouvait rentrer dans un endroit aussi petit ? Dans tous les cas, s'il y avait quelque chose à trouver, j'étais certain qu'on le trouverait. La question était plutôt qu'est-ce qu'on cherchait, et où ? Je ne saurais même pas dire combien d'allers retours j'avais déjà faits au moment où mes yeux s'étaient posés sur une pile de journaux. Je les avais saisi, les sourcils froncés. Qui conservaient des journaux dans un cabanon ? Ca pouvait toujours servir à allumer un feu, mais il n'y avait pas de cheminée à bois dans la maison. Et puis mon regard s'était posé sur la une du journal du dessus, un journal venant tout droit de l'Oregon.

- Williams, t'as encore la photo de la petite sur toi ? J'ai quelque chose.

Si vraiment la petite fille que l'on recherchait était la même que celle présente dans le journal, la situation serait encore pire. On ne serait pas sur un kidnapping, ou en tout cas ça ne serait pas si simple. Parce que cette petite fille, ce n'était pas celle de la personne que nous avions secourue. La date sur le journal était claire, la disparition datait de plus de trois mois. Je n'osais même pas imaginer l'état de sa famille, ils devaient être morts d'inquiétude, probablement qu'il n'aurait pas encore baissé les bras. J'avais relevé les yeux en attendant qu'il me rejoigne, mes yeux se posant sur un berceau brisé en plusieurs morceaux, ainsi que sur de vieux jeux pour enfant. La main presque tremblante, je m'étais saisie de ma radio.

- Faudra que la police vienne dans le cabanon une fois qu'on aura fini de le vider. On a trouvé des trucs.

Christopher & Josh

And.. You are ?

J’avais été dur, vous savez la phrase type ‘’faites ce que je dis pas ce que je fais’’ je venais complètement de le faire, seigneur utiliser le surnom qu’on donne au nouveau en probation, mon ami ne serait surement pas très fier de moi où il m'ordonnerait au calme, mais je ne pouvais pas, la surprise de ce matin fut trop grande, comme un bandage, sans préparation. Je fis le tour du jardin, aucune terre retournée, soulagement ou peur plus sévère, ma curiosité était telle que je cherchais ce qui avait bien pu arriver dans cette famille. J’entendis sa voix à la radio et je ne pus que grogner, lui rentrer dedans encore une fois sur son efficacité quand l’horreur me pris, bon même moi j’aurais demander de l’aide, ce cabanon était une diffamation sur la propreté de la maison, comme s’ils avaient pris tout ce qui était en trop dans la bâtisse pour le mettre dans ce petit espace. Nous vidames tout ce qu’il contenait doucement au cas où on tomberait sur la gamine, un à la fois car nous ne passion pas la porte en même temps quand il arrêta tout pour me demander la photo de la gamine que j’avais prise sur mon téléphone avant de la donner au flic.

Tiens.

Je lui tendis mon portable avant de prendre le journal qu’il tenait dans ses mains, ce bout de papier me fit le même effet qu’un film d’horreur. Le même visage, même sourire, mais en plus jeune, est-ce que la mère a mis ça là pour éviter de souffrir ou est-ce qu’il y a pire dans cette maison que ce que nous croyons. Je sortie du cabanon presque vide, les mains sur les genoux en prenant le plus d’air possible, j’allais être malade. Les policiers arrivèrent et cet appel devint le leur, nous n’étions plus dans le besoin, la petite toujours pas retrouver, la mère ou ce qu’elle se trouve être emmener au urgences, il restait simplement à attendre qu’on nous autorise à quitter les lieux. Je veux simplement que cette gamine rentre saine et sauve. Le capitaine aussi était venu, sa main sur mon dos, il s'assura que je ne tournais pas de l'œil, peut-être étais-je revenu au boulot trop rapidement, mais je m’ennuyais trop à la maison, il fallait m’occuper.

Williams.. Stanford.. Faites le tour des voisins s’ils ne connaissent pas la petite

Allez encore un travail en sa compagnie, je ne l’attendis même pas, me dirigeant au devant de la maison prêt à aller cogner chez la personne en face, le plus logique reste celle-là, on voit toujours tout en face de chez soi.

Christopher & Josh

And.. You are ?

C'était à ne rien y comprendre, mais tout ce qu'on avait trouvé depuis le début était absolument terrifiant. Cette petite, impossible de savoir si elle était réellement la fille de la jeune femme que nous avions trouvée dans la maison et qui était maintenant partie en direction de l'hôpital. Toute cette histoire était à vomir et très franchement, c'était dans ce genre de moments que j'étais heureux d'être pompier et non pas flic. Non pas que j'ai un jour eu envie de devenir policier, mais ce genre d'histoires me rappelait franchement que ce n'était pas fait pour moi. Encore, quand il était question d'un incendie -ou autre-, c'était assez facile de rester détaché de tout ce qu'il se passait, mais sur affaire comme celle-ci ? Je ne savais même pas comment on pouvait rester détaché. A la seconde où mes yeux s'étaient posés sur la photo que Williams m'avait tendue, j'avais senti mes tripes remonter jusqu'à ma gorge alors que je retenais mon haut le cœur comme je le pouvais. L'autre homme était parti aussi vite qu'il était arrivé et très franchement, je ne pouvais que difficilement le blâmer. A peine les flics étaient-ils rentrés dans le cabanon que j'en étais sorti à mon tour, l'air extérieur me frappant violemment et me ramenant à une réalité particulièrement difficile. Le capitaine était ensuite arrivé et m'avait tapé sur l'épaule, me demandant d'un simple regard si ça allait. J'avais acquiescé, écoutant ce qu'il avait à dire. Je n'avais même pas eu le temps de répondre que Williams était déjà parti et je m'étais retenu de lever les yeux au ciel, mon regard se posant une nouvelle fois sur mon nouveau capitaine.

- On s'en occupe.

J'avais pris la direction de la rue, rejoignant mon partenaire d'intervention devant la porte du voisin d'en face. Il avait apparemment déjà toqué à la porte, vu que cette dernière s'était ouverte à peine quelques secondes après mon arrivée, ouverte par une femme d'apparence assez jeune, et qui avait l'air particulièrement perdue. J'avais pris les devants au moment où son regard s'était posé sur nous.

- Bonjour, on est de la LAFD. On est intervenus chez votre voisine d'en face. Est-ce que par hasard, vous auriez déjà vu cette enfant ?

J'avais tendu la photo vers la femme, lui laissant le temps de bien la regarder. Je l'avais vue froncer les sourcils sans quitter la photo du regard, l'air complètement perdue.

- Ca me dit quelque chose, mais je l'avais juste vue aux infos, je crois ? Y a quelques mois de ça, y avait eu une disparition dans un Etat pas très loin d'ici, et la photo m'avait marquée, ça m'avait choquée de voir qu'on pouvait vouloir enlever une gamine aussi jeune. Je.. Mais qu'est-ce que c'est que le rapport avec Amelia ?

Amelia était la voisine, on en avait été informés au moment où l'intervention avait démarré, et les papiers d'identité de la jeune femme avait confirmé cette information. Mon regard s'était posé sur Williams, ce que j'entendais ne me plaisait pas du tout. J'avais finalement retourné la tête vers la voisine, récupérant la photo qu'elle me tendait. Son regard interrogateur était toujours le même, elle attendait surement une forme d'explication, ou alors d'autres questions.

- Est-ce que vous avez déjà vu cette enfant dans le quartier, de préférence chez votre voisine ?

Christopher & Josh

And.. You are ?

Est-ce que c'était ça maintenant ma vie, devoir coopérer en duo avec le nouveau, j’avoue qu’au début ça n’avait pas été tout rose avec Jack, mais on avait fini par s’entendre, c’est seulement trop tôt pour moi, je ne peux pas le supporter et il y a quelque chose chez lui qui me fait grincer des dents sans vraiment savoir quoi. Nous avions trouver la photo de la petite dans un journal déposer sur une pile plus ancien et mes frissons s’était transformer en haut le coeur, les flics étaient entrer et j’étais sorties au plus vite, à peine le chef nous disaient d’aller aider à cogner au portes que j’avais quitter la cour pour commencer. Première porte que j’avais cogné, sans mon partenaire, d’ailleurs il m’avait rejoint à peine le visage de la dame dans le cadre de porte. Je n’ai pas le temps d’ouvrir la bouche qu’il nous présente, je suis surpris mais je le laisse faire, ce n’est pas rare qu’on aide ainsi la police, ce n’est pas tant notre responsabilité, mais nous ne posons que de simple question et à la moindre suspicions nous les prévenons, beaucoup d'intervention ont été régler ainsi, plus de personne travail en équipe, plus vite le tout se ferme.

J’écoutais la conversation d’une oreille, essayant de voir par dessus l’épaule de la dame qui en regardant la photo avait froncer les sourcil, certes tout le monde avait entendu parler d’un enfant kidnappé, mais elle ne faisait que nous lire ce qu’il y avait sur la photo du journal. Beaucoup de voisins étaient curieux de la vie autour de leur maison, certains allaient jusqu’à mettre son nez dans la fenêtre dès qu’un bruit se faisait entendre ou pire, directement dans la rue, alors ce serait impossible que personne n'ait jamais rien entendu ou vu, une équipe allait sûrement trouver quelque chose. J’allais la remercier de son aide, quand elle posa la question sur la voisine, donc Amélia, déjà un début.

Chef, on a le nom de la dame, Amélia. Dis-je dans la radio. Vous avez son nom de famille ?

Cette dame avait sûrement plus d'informations à nous donner que ça. Je tapais légèrement sur le bras du nouveau, indiquant que je ferais discrètement le tour par l’extérieur le temps qu’il occupe la dame, je n’aimais pas ce ‘’feeling’’ que je ressentais dans la colonne, quelque chose me disait qu’il y avait plus chez cette femme qu’une simple personne trop curieuse. Quelqu’un avait attaché Amélia à son lit, la maison ne ressemblait à rien d’une maison familiale, quelque chose n’allait pas. Je passais sur le côté, essayant de regarder par la fenêtre, mais les rideaux fermés ne laissait rien passer, la cour semblait avoir été ravagé par une tornade, des vélos trainaient sur le gazon ainsi qu’une niche vide et un carrosse de bébé, vide d’enfant, mais rempli d’un sac et d’un biberon à moitié vide. Je retournais calmement à la porte.

On vous remercie pour votre aide.

Je tirais sur le bras du nouveau, marchant le plus normalement possible, une fois certains que la dame ne nous regardait plus, je rejoignais le chef de police.

J’ai peut-être de quoi suspect. 5119, juste en face, la cour à un carrosse, vide de poupon, sac encore dedans, biberon à moitié plein, des vélos laissés au sol autour. Nous n’avons pas entendu d’enfant en étant à la porte par contre.

Christopher & Josh

And.. You are ?

Y avait quelque chose qui me perturbait chez cette femme. Elle avait déjà entendu parler de l'affaire alors que notre Etat n'était pas concerné, mais elle ne savait absolument rien sur sa voisine d'en face ? C'était, à minima, suspect. Et visiblement, mon partenaire d'intervention était d'accord, considérant qu'il venait de me tapoter le bras avant de partir comme si de rien n'était. Le quittant bien rapidement du regard pour occuper la femme un peu plus longtemps, j'avais retourné la tête vers la jeune femme.

- Oui, j'ai déjà reçu son courrier par inadvertance une fois. Elle s'appelle Amelia Johnson

Elle avait déjà récupéré son courrier par inadvertance, vraiment ? Comment est-ce que le facteur aurait pu se tromper entre un numéro pair et un numéro impair ? Autant, se tromper de maison arrivait, mais alors se tromper de côté de la rue ? Ca me paraissait étrange, et le comportement de la jeune femme ne me rassurait pas. Elle semblait regarder partout autour d'elle, comme pour surveiller quelque chose, ou peut-être quelqu'un ? Ne la lâchant pas du regard, j'avais saisi ma radio avant de reprendre la parole.

- Chef, elle s'appelle Amelia Johnson.

Et puis, j'avais posé la question sur cette enfant, et j'avais bien vu dans son comportement que quelque chose clochait. Elle semblait s'être renfermée, chercher une réponse comme si elle risquait de se brûler les ailes, comme si elle risquait de dire quelque chose qu'il ne fallait pas. Ou alors, peut-être que c'était moi qui était paranoïaque et qu'elle ne faisait que réfléchir à si oui ou non, elle avait déjà vu cette enfant dans le coin. Au final, elle avait répondu malgré tout assez rapidement, recommençant à regarder partout autour d'elle.

- Non, j'ai beau réfléchir, je n'ai pas vue la petite dans le coin.

Rien de plus, il semblait qu'elle ne trouve rien d'autre à dire. Sauf que je devais l'occuper, parce que Williams traînait dans le coin et visiblement, il fallait que je continue de parler avec la jeune femme jusque là. Alors que je réfléchissais à la prochaine question à lui poser, ce dernier était revenu, la remerciant pour son aide avant de, discrètement une nouvelle fois, me tirer sur le bras. J'adressais un dernier sourire à la femme, me retournant en partant comme si de rien n'était, alors qu'il était évident qu'il y avait une nouvelle tension dans l'air. En remarquant que Christopher se dirigeait vers le chef de police, mon mauvais pressentiment n'avait fait qu'augmenter. Qu'est-ce qu'il avait vu d'assez important pour directement aller voir le chef de la police et non pas notre chef, ou tout simplement parler à la radio ? J'avais eu ma réponse très rapidement, cette dernière me glaçant un peu plus le sang, comme si c'était encore possible. Je retenais un juron de passer la barrière de mes lèvres alors que le chef de police acquiescer, se tournant vers moi.

- Et comment elle se comportait ?

J'avais retourné mon regard vers la maison, comme pour m'assurer qu'elle était bel et bien rentrée dans son antre et qu'elle ne risquait pas de nous voir ou pire, nous entendre.

- Au début, ça allait, mais après coup elle était bizarre. Elle regardait un peu partout, comme si elle était à l'affût de tout et n'importe quoi. Comme si elle surveillait quelque chose, ou quelqu'un, je sais pas trop. Et dès que j'ai demandé si elle avait déjà vue la petite dans le quartier, elle s'est refermée sur elle-même. Ses réponses étaient plus courtes, plus sèches, et elle réfléchissait énormément avant de parler. Presque trop, d'ailleurs, comme si elle réfléchissait à quoi dire, plutôt que réfléchir à ce que je lui demandais.

Le capitaine de police avait acquiescé, finissant par se tourner vers notre camion que nos partenaires étaient en train de ranger.

- Merci pour votre aide. On a récupéré l'intégralité de la scène, on s'occupera du reste des interrogatoires, vous pouvez rentrer à la caserne. On vous tiendra au courant.

J'avais acquiescé, le remerciant avant de lui serrer la main en guise d'au revoir, me dirigeant vers le camion maintenant rangé, grimpant dans ce dernier avant de me laisser tomber sur un des sièges libres à l'intérieur. Et bah, tu parles d'une première intervention.

Christopher & Josh

And.. You are ?

Les services de l’ordre, d’incendie ou même les ambulanciers, nous avions peut-être pas la même juridiction, mais parfois il fallait s’entraider, comme aujourd’hui, la recherche de cette gamine est une priorité que les forces de polices n’ont pas assez d’homme pour couvrir le quartier au complet, étant sur place ont se mettait aussi au travail tout en sachant nos limites. Nous ne pouvions pas agir en détective ou faire une arrestation, tout ce qu’on voyait ou entendait ne restait que des présomptions qui pouvaient être utilisées par les flics par la suite. C’est pour ça que j’avais laissé le nouveau avec la dame afin de garder son attention sur lui tandis que je faisais le tour de la maison, la cour pouvait paraître tout à fait normal pour une personne lambda, mais pour deux pompier qui cogne au portes étant sur leur gardes, je la trouve suspect. De plus, la maison est si silencieuse, si j’en compte les vélos en plus de la poussette, on devrait entendre au moins quelqu’un courir ou parler, tout ça me donnait la chair de poule. J’étais rapidement revenu vers le nouveau, marchant rapidement vers le détective en chef du moment lui faisant mon rapport, il prit aussi les impressions de Josh pour enfin nous donner congé.

J’étais retourné dans le camion suivit des autres, mon moral au plus bas, comment reprendre du service avec une journée comme celle-là, un nouveau qui remplace mon meilleur ami en plus d’un appel de kidnapping, je voulais seulement rentrer et passé à autre chose, j’étais en plus de corvée de repas avec le nouveau, ma journée ne pouvait pas aller mieux. J’entendis dans le casque les autres discuter de tout et de rien, mais surtout apprendre à connaître le nouveau visage.

Hey le nouveau, alors d’où nous viens-tu comme ça ?
Une copine qui t’es cher dans les parages ?

J’écoutais à peine, je n’étais pas tant intéresser, je ne voulais rien avoir avec lui, je décidais de fermer les yeux le temps du trajet, pas question de me joindre à cette conversation, j’en avais assez eu sur les épaules comme ça. C’est au moment où la conversation dévia sur mon cas que j’ouvris les yeux et me mis à les regarder sévèrement, ma vie, mon histoire, ils n’ont pas à partager avec un total étranger. Par chance pour eux, nous arrivions à la caserne, alors je descendis rapidement ne laissant personne me rattraper, l’heure du repas allait arriver de toute manière alors je me dirigeais vers la cuisine, toujours de mauvaise humeur.

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