« Voilà. Cette excuse vaut aussi bien pour le troisième rendez-vous » J’approuve mais reste un peu ailleurs quelques instants. Tout ça, toute cette situation dans laquelle je me suis volontairement mise me parait de plus en plus étrange. Par moment j’en viens à me demander si mêler James a tout ça était une bonne idée. Tomas le connait et lui fait confiance, je le connais mais en revanche je ne sais pas si je lui fais confiance. Je crois qu’une part de moi éprouve toujours une certaine rancœur envers lui, envers l’abandon que j’ai eu du mal à supporter gamine. Cependant, une autre partie de moi a envie de retrouver ce lien particulier que nous avions enfants, ce lien qui me permettait de me sentir en sécurité et aimée. J’ai pu compter sur ma famille mais je mentirais si je disais que ma relation avec lui par le passé n’était pas particulière. Et puis, il y a eu ce moment dans la cabine d’essayages qui me reste en tête alors qu’il ne devrait pas. Mais je préfère passer à autre chose, noter son commentaire dans un coin de ma tête et le taquiner concernant ce qu’il a pu passer dans cette voiture. Une taquinerie rapidement retournée contre moi. « Quoi ?! Tu vas oser leur demander ? Mais t’es pas normal comme fille ! » Je commence par hausser les épaules n’étant pas choquée ce que je viens de révéler. « Ils sont ouverts et moi aussi, je leur demande pas les détails mais c’est pas très gentil ça ! » Je prends un petit air boudeur qui ne dure pas très longtemps. J’ai entendu bien pire comme critique et j’ose croire que James ne disait pas ça réellement pour me blesser. Ça ne jouerait pas en sa faveur et … qu’est-ce que ça lui apporterait de me faire du mal de toute manière ? « Pourquoi tu veux savoir ça ? » Qu’il s’empresse de me demander suite à ma question. Je lui réponds qu’il s’agit de ma curiosité, je ne pourrais pas être plus franche. Je veux seulement en savoir un peu plus sur lui, connaître cet homme dont je sais peu de choses finalement. « Non, ça ne l’est pas. J’ai arrêté de compter à vrai dire. Cette voiture fait fureur. » Oh ça je n’en doute pas ! En adoratrice de voitures que je suis – merci papa ! – cette voiture est un petit bijou à mes yeux. « Mais, j’avoue qu’aujourd’hui c’est surtout la célébrité qui aide. Mais j’ai eu des vraies relations hein. Va pas croire que je suis qu’un foutu opportuniste qui baise tout ce qui bouge », « C’est pas ce que je crois. » Je lui assure immédiatement. Je m’apprête à lui en demander plus, à connaitre la raison pour laquelle il est célibataire, mais il se gare et je garde cette question pour plus tard. Hors de la voiture, je le suis jusqu’à ce petit restaurant choisi par ses soins et je ne manque pas de remarquer l’hôtesse qui le dévore des yeux. Ses joues rougissent légèrement, ses yeux pétillent et tout son langage corporel prouve qu’elle est intéressée. Mais lui reste impassible ce qui m’étonne. Je sais ne pas être discrète à le fixer comme je le fais une fois assise mais c’est plus fort que moi. « Quoi ? Qu’est-ce que j’ai fait ? », « Ce n’est pas ce que tu as fait, justement. » Je dis en me redressant sur ma chaise. « Tu viens d’ignorer une fille mignonne qui attendait à ce que tu fasses plus attention, même à ce que tu lui glisses discrètement ton numéro. » Un autre type aurait sauté sur l’occasion même durant un premier rendez-vous ce qui pourrait presque être compréhensible bien que légèrement déplacé. Mais James n’est pas mon rencard, s’il avait envie de sauter sur l’occasion, il était en son droit. « Pourquoi tu es encore célibataire, Jamie ? Je comprends que tu bouges beaucoup, mais je veux dire t’es plutôt canon, t’es attentif, assez pour aider la petite sœur de ton meilleur ami, et t’es loin d’être stupide … Je saisis pas. » C’est totalement incompréhensible. Il s’approche de la perfection – je ne parle même pas de ses yeux qu’il a clairement hérité de sa mère – et pourtant il est là, à me supporter, plutôt que d’être avec une petite amie.

@james gallagher

« Ils sont ouverts et moi aussi, je leur demande pas les détails mais c’est pas très gentil ça ! » « Je te taquine ! » Je dis pour me défendre, avant d’enchaîner : « Mais, mes parents sont aussi ouverts, mais je n’irai pas leur demander leur vie sexuelle non plus. Surtout, pour cette voiture ! » Mon petit bébé, mais avant ça….son bébé. Et je sais, enfin je suis persuadé qu’ils ont dû le faire à l’arrière, sur le siège avant ou passager, qu’importe en fait, ils l’ont fait. Pas besoin d’aller demander pour confirmer ! On dérive rapidement sur mes relations, et si je suis surpris au début de sa demande, je finis par lui répondre, parce que je n’ai rien à lui cacher. Je lui explique donc que oui, cette voiture a ramené un nombre incalculable de filles, mais ma célébrité encore plus. Cela dit, j’ai eu certaines relations, qui se sont toutes terminées de la même manière. « C’est pas ce que je crois. » J’ose la regarder une seconde, pour voir si elle est vraiment sincère, mais trouvant rapidement une place, je me gare et nous entraîne au restaurant que j’ai réservé. Je ne fais pas attention à cette hôtesse, enfin si mais, ce n’est pas le bon soir pour draguer. Je ne suis pas là pour ça, alors je me dirige simplement vers notre meilleure table, donc, et lorsque je m’installe, Teddy me regarde – non me fixe. « Ce n’est pas ce que tu as fait, justement. » « Hein ? » Je ne vois pas où elle veut en venir. « Tu viens d’ignorer une fille mignonne qui attendait à ce que tu fasses plus attention, même à ce que tu lui glisses discrètement ton numéro » J’hausse les épaules en prenant le menu, pour regarder un peu tout ça. « Oh ça…j’y suis habitué » Je dis ça, avant de revenir vers Teddy qui visiblement attends une réponse plus développé. « Elles rougissent toutes, elles veulent toutes que je fasse attention, mais je ne suis pas là pour ça ce soir. T’es avec moi, je vais certainement pas filer mon numéro à une autre nana » J’ai tout mon temps pour ça, mais ce soir, mon temps est dédié à elle. Pas à une autre. Je suis pas salaud à ce point, et même si n’importe quel homme aurait tenté sa chance, pas moi. J’ai ce genre d’occasion à la pelle, elle n’est pas la première, ni sera la dernière. Mais, le regard de Teddy s’assombrit, et ses sourcils froncent légèrement. Quelque chose la dérange, quoi ? Je ne sais pas. Mais, la connaissant, elle va me balancer ça très rapidement. « Pourquoi tu es encore célibataire, Jamie ? » Oh, la voilà cette fameuse question que même ma mère ose encore me poser. Une réponse à laquelle je réponds toujours de la même manière. « Et pourquoi pas ? » « Je comprends que tu bouges beaucoup, mais je veux dire t’es plutôt canon… » Je souris malgré moi alors qu’elle continue : « t’es attentif, assez pour aider la petite sœur de ton meilleur ami, et t’es loin d’être stupide…Je saisis pas » J’hausse les épaules, simplement parce qu’il n’y a qu’une seule réponse à tout ça, et qui je sais me fera passer pour un grand romantique mais… « J’ai peut-être pas trouvé celle qui me faut, vraiment » J’ose croire que sur terre, il y’a quelqu’un pour moi. Mon idéal féminin, qui acceptera mes déplacements, qui m’encouragera, qui m’inspirera, et qui chérira nos moments passés ensembles. J’ose croire que ce que mes parents m’ont toujours montré, cet amour véritable, fort et unique, existe pour moi. Mais que je ne l’ai simplement pas trouvé. Je regarde Teddy dans les yeux, avant d’ajouter : « Je sais pas… on parlait de nos parents tout à l’heure, mais…je veux croire que quelque part, y’a cette nana qui va me rendre totalement accro, et qui continuera de le faire trente ans après. Je suis peut-être trop mielleux ou idéaliste, mais toutes les nanas avec qui je suis sorti n’en voulaient qu’à ma célébrité ou ma fortune. Y’a eu quelques exceptions, mais….ça n’a pas collé. Elles…m’ont pas rendu accro. »

@"Nola Jorgensen"

« Je te taquine ! » Je me retiens très fort de tirer la langue. Parfois j’ai tendance à réagir comme une enfant, simplement parce que je n’aime pas ce qu’on me dit ou parce que je suis d’humeur taquine et parfois un peu puéril. Ce soir j’ai trop l’impression que tout ça est trop sérieux pour le faire alors je me contente de lever les yeux au ciel sans rien ajouter alors que James reprend : « Mais, mes parents sont aussi ouverts, mais je n’irai pas leur demander leur vie sexuelle non plus. Surtout, pour cette voiture ! » Sans parvenir à me retenir, un petit rire m’échappe. Honnêtement je pense qu’en terme de relation sexuelle, nos parents sont haut niveau. Si j’ai été adoptée, ce n’est pas le cas du reste de ma fratrie. Je suis persuadée que s’ils l’avaient vraiment voulu j’aurais nettement plus de frères et de sœurs. Il n’y a qu’à voir la manière dont mes parents se regardent pour savoir que l’étincelle n’a pas disparu et pour ceux de James il en va de même. Ces deux couples représentent un idéal que peu de personnes sont capables d’atteindre. J’en ai souvent rêvé pour finalement me dire que ce n’est probablement pas fait pour moi. Mon père et Tomas tentent de me prouver le contraire depuis quelques temps mais j’ai du mal à y croire. James est là pour m’aider à changer un peu ma vision des choses. Une fois au restaurant, je remarque un peu trop cette hôtesse qui va devoir, apparemment, se faire à l’idée que sa cible ne s’intéresse pas à elle. Moi, ça me surprend beaucoup. James n’est pas un goujat – du moins pas à ce que je sache – mais il aime les femmes et les femmes l’aiment, je suis étonnée qu’il n’ait pas tenté sa chance et je ne m’en cache pas. « Oh ça…j’y suis habitué » Cette fois je me retiens d’avoir la moindre réaction exaspérée. Je le regarde sans rien dire en sachant qu’une suite arrive. « Elles rougissent toutes, elles veulent toutes que je fasse attention, mais je ne suis pas là pour ça ce soir. T’es avec moi, je vais certainement pas filer mon numéro à une autre nana » Une fois encore, il me surprend. C’est fou de réaliser à quel point je ne le connais pas. Enfin plus. Nos chemins se sont séparés il y a des années et ça m’attriste de le réaliser. « Arrête, c’est pas un rencard. Si tu veux lui filer ton numéro, je vais pas te l’interdire. » Ma présence ne marche pas comme excuse, pas en sachant que je ne représente rien pour lui. Il voulait voir ce que donnerait une soirée au restaurant avec moi, la pas douée de service, ça s’arrête là. S’il veut prendre du bon temps plus tard avec l’hôtesse, qu’il fasse ! Enfin ce n’est pas ce qui me préoccupe désormais. « Et pourquoi pas ? » Sans relever cette réponse, j’enchaîne, remarque qu’il sourit lorsque j’admets qu’il est canon et puis je m’arrête sans avoir encore touché à la carte devant moi. « J’ai peut-être pas trouvé celle qui me faut, vraiment » Ça, j’ai du mal à y croire. Il y a tellement de nanas prêtes à se jeter à ses pieds, qu’il devrait pouvoir trouver la bonne dans tout ça. « Je sais pas… on parlait de nos parents tout à l’heure (…) Y’a eu quelques exceptions, mais … ça n’a pas collé. Elles…m’ont pas rendu accro. » D’accord, ça je ne m’y attendais pas. Mon regard ne le quitte pas, mon cerveau tourne à cent à l’heure pour trouver quoi répondre sans être maladroite. « Et si elle n’arrive jamais ? » Je prends le risque de demander. « Quand tu vois des personnes s’aimer comme nos parents t’as tendance à mettre la barre haute dès le départ mais … Je sais pas, j’ai fini par me dire que ce qu’ils ont j’y ai probablement pas le droit. » Admis-je en jouant nerveusement avec ma fourchette que je fais tourner sans arrêt sur la table. Mon attention se pose sur celle-ci et j’ajoute : « T’es ni mielleux, ni idéaliste, tu veux seulement être aimer. T’as plus de valeur que ta célébrité et ta fortune. » Je pourrais ajouter que c’est le cas de n’importe qui mais à peine ai-je levé les yeux vers lui que les siens m’ont captivé avec leur surprise et leur beauté.

@james gallagher

« Arrête, c’est pas un rencard. Si tu veux lui filer ton numéro, je vais pas te l’interdire » Je secoue la tête par la négative, et ajoute sincèrement mais autoritairement parlant : « Je ne vais certainement pas draguer une autre nana, en étant accompagné. Même si c’est que toi, même si ce n’est pas un rencard. » J’ai mes principes, je ne suis pas un salaud, je ne suis pas non plus accro au sexe et un baiseur professionnel. Des nanas, j’en ai quand je veux où je veux, alors je veux simplement pouvoir profiter de cette soirée avec elle, pour me concentrer sur elle, et pas une autre. J’ai une mission, et je compte bien m’y tenir. Pourtant, elle ne semble pas convaincue parce qu’elle me pose la même question que ma mère – et la sienne d’ailleurs – ose parfois mentionner. Mais je réponds toujours de la même manière, parce que je sais que si un jour je devais réellement me mettre en couple, je veux que ce soit avec la bonne personne. Je ne suis pas fermé sur un début d’une relation, et d’essayer si la nana en vaut vraiment le coup, mais pour le moment, aucune ne m’en a donné envie. « Et si elle n’arrive jamais ? » « Et bien j’aviserai » J’hausse les épaules, à nouveau. Est-ce que le grand amour n’existe que pour certains et pas pour d’autres ? Est-ce qu’on ne rencontre pas tous son alter ego, parce que le monde est grand, et si ça se trouve, elle n’est pas sur le même continue, ni ne parle la même langue. Peut-être. Peut-être pas, j’en sais rien. « Quand tu vois des personnes s’aimer comme nos parents, t’as tendance à mettre la barre haute dès le départ mais…Je sais pas, j’ai fini par me dire que ce qu’ils ont j’y ai probablement pas le droit » Elle est nerveuse, je le sais. Par son jeu avec sa fourchette, par ses épaules qui se sont automatiquement remises droites, par son regard fuyant. Même si la vie nous a séparés pendant plusieurs années, je connais assez Teddy Jorgensen pour savoir quand elle est nerveuse, alors je l’interpelle. « Eh..Ted. Tout le monde a le droit au bonheur. Mais c’est en te fermant comme tu le fais que tu passeras sans doute à côté » J’humecte mes lèvres, avant de reposer définitivement la carte et ajouter sérieusement : « C’est pas une compétition, tu sais. Je suis célibataire, parce que je veux trouver la bonne personne. Je suis exigeant certes, mais je reste ouvert, je teste, et si j’en ai le cœur brisé, tant pis. Comme on dit, on se casse tous la gueule dans notre vie, la seule différence c’est de savoir qui ose s’en relever » C’est une chose qu’elle semble avoir oublié, qu’importe ce qu’elle a pu vivre comme relations – ça je ne sais pas non plus. Elle m’en a rapidement parlé : deux trois relations, qui se sont soldé par un échec. Pour lui ? Pour elle ? Je ne sais pas. « T’es ni mielleux, ni idéaliste, tu veux simplement être aimé. T’as plus de valeur que ta célébrité et ta fortune » Elle relève son regard, à nouveau vers moi, et j’y plante les miens dedans. Les siens sont noirs, aux reflets chocolats parfois, mais ils sont souvent noirs intense, comme s’ils cachaient une vérité que je n’ai jamais réellement compris. « Ça me touche, ce que tu dis » J’ose dire enfin, avant de sourire vraiment. Notre regard s’éternise une seconde, avant de finir par revenir à la réalité, et que je dévie sur cette carte. « Bon assez parler de moi, commandons, et ensuite on passe à ta deuxième leçon »

@"Nola Jorgensen"

« Je ne vais certainement pas draguer une autre nana, en étant accompagné. Même si c’est que toi, même si ce n’est pas un rencard. » C’est plus fort que moi, je sens le coin de mes lèvres s’étirer. Ça me touche qu’il réagisse ainsi et ça me plait aussi. Je n’aurais rien dit s’il avait voulu le faire mais j’admets préférer qu’il se concentre sur moi. Pourquoi ? Ça je l’ignore ou peut-être que je le sais sans vouloir l’admettre. J’ai passé des années à essayer de ravaler ma rancœur envers lui qui avait simplement décidé de suivre sa voie, sans doute qu’une partie de moi veut retrouver ce que j’ai perdu. « D’accord, d’accord, je dis plus rien. » Je lève les mains en signe de reddition et préfère me préoccuper d’autre chose, de cette chose à laquelle nous aspirons tous les deux mais qui visiblement semble encore nous échapper. Parfois, je me dis que je ne suis simplement pas faite pour ça, qu’il y a un gros risque que la bonne personne n’arrive jamais dans notre vie. « Et bien j’aviserai » J’ai du mal à voir les choses aussi facilement que lui. Avoir été abandonnée à la naissance et avoir été traumatisée comme je l’ai été ça n’aide pas à voir les choses de façon positive. Je n’ai pas été malheureuse et je ne le suis toujours pas mais il y a des séquelles en moi qui font que je pense ainsi et qu’il me faut du travail pour changer ma vision des choses. « Eh…Ted. Tout le monde a le droit au bonheur. Mais c’est en te fermant comme tu le fais que tu passeras sans doute à côté » Lèvres pincées, je relève les yeux vers lui sans un mot. Je sais que j’ai beaucoup de choses à changer et à améliorer chez moi mais ça n’est pas aussi simple que ça. « C’est pas une compétition, tu sais. (…) Comme on dit, on se casse tous la gueule dans notre vie, la seule différence c’est de savoir qui ose s’en relever » Non vraiment j’aimerais pouvoir penser comme lui, que ce soit aussi simple que ce qu’il me dit. James mérite vraiment de trouver la bonne personne dans sa vie, la femme faite pour lui. C’est un homme bon et attentif, assez pour me supporter et pour m’aider. « Ça me touche, ce que tu dis », « Je le pense vraiment. » Je réponds avec sincérité. Je ne suis pas certaine qu’il sache combien il a pu compter pour moi autrefois et encore maintenant même si c’est un peu altéré. « Bon assez parler de moi, commandons, et ensuite on passe à ta deuxième leçon » Contact entre nous coupé, je m’intéresse enfin à la carte que je n’avais pas encore touchée depuis que nous nous sommes installés. « D’accord ! Mais tu me conseilles parce que je n’ai pas la moindre idée de ce que je pourrais choisir dans tout ça. » Les pâtes, les salades et les pizzas me font autant envie les unes que les autres alors je vais devoir lui faire confiance. « C’est quoi la deuxième leçon ? »

@james gallagher

« Je le pense vraiment » Je la dévisage une seconde en encaissant ce qu’elle pense réellement de moi. Je vaux bien plus que ma célébrité et ma fortune. Une chose que les nanas d’aujourd’hui semble avoir complètement oublié. Alors ouai, peut-être que parfois ça m’arrange bien, quand je veux simplement profiter de la vie, mais moi aussi je rêve comme Shiloh, de trouver une la perle rare, celle qui me donnera des ailes, et me donnera envie de fonder quelque chose. J’ai eu des petites amies, des amourettes, mais jamais réellement d’amour sincère. Je n’ai jamais eu le cœur brisé, parce que faut croire qu’aucune ne me l’avait vraiment volé. Je veux pouvoir sentir ce bonheur de me lever sans cesse avec celle qu’on aime, sentir ces petits picotements, et cet amour infini. Un peu comme mes parents. Mais visiblement, ma célébrité et ma fortune foutent une barrière énorme entre ce que les gens voient et ce que je suis vraiment. Cependant, je ne rétorque rien, préférant passer à autre chose et commander. Revenant à la carte, elle préfère ajouter : « D’accord ! Mais tu me conseilles parce que je n’ai pas la moindre idée de ce que je pourrais choisir dans tout ça » Je me mets à rire et tente d’étudier la carte. Les pizzas ont l’air bonnes, les pâtes aussi, et comme à chaque fois, je regarde autour de nous, voir si un plat me tente bien. Je lui conseille donc des raviolis, et moi je prends une calzone. Une fois commandée, elle demande : « C’est quoi la deuxième leçon ? » « Tenter de reproduire un rencard » Ses yeux semblent s’agrandir et je ris aussitôt : « Non, on y arrivera jamais. Donc, parles-moi plutôt de toi » Parce que c’est vrai que les dernières années, j’en ai manqué des choses. Alors un petit rattrapage, ce n’est pas négligeable. Et puis, ça l’aidera aussi à le résumer en face d’un autre homme, parce qu’elle aura pratiqué. Je croise les mains et ajoute : « Qui es-tu donc Teddy Jorgensen ? » Mon regard se plante sur elle, et même si elle semble gênée au début, elle finit par commencer, puis être à l’aise. C’est ce que je veux lui faire prendre conscience : être elle-même c’est déjà un bon progrès.

The end.
@Teddy Jorgensen