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LOS ANGELES, A L'ANCIENNE :: Archives 2020 :: Archives rpsPartagez

 I had to fall to lose it all But in the end, it doesn't even matter (elima)

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#  I had to fall to lose it all But in the end, it doesn't even matter (elima) - Page 2 EmptyDim 22 Nov - 17:15
Je ne m’étais pas aussi senti mal depuis longtemps. Sans doute encore plus que le jour où elle m’a annoncé entre enceinte. J’étais mal oui, j’étais perdu, mais je n’avais pas l’impression d’être brisé. Cette fois-là remonte au jour où Emma m’a trouvé en train de baiser une autre, et où par connerie, on peut le dire, je lui ai fait du mal. Je lui ai renvoyé en pleine tronche toutes ses faiblesses pour la briser. Pour la faire fuir. Et oui, quelque part, à mesure que je la brisais, je me brisais aussi. C’est exactement ce qui est en train de se passer. J’ai brisé ma mère, autant que je me suis brisé. Je me suis laissé emporter par la haine, et j’en ai laissé des dommages collatéraux irréversibles. Moi, qui lutte depuis tant d’années à ne jamais faire de faux-pas, à ne jamais laisser comprendre ce que Victoria a pu me faire, me voilà démasquer. Et à mesure que le masque tombe, je sens que je n’ai plus aucune force pour tenir debout. Les mains d’Emma dans mes cheveux, le baiser qu’elle m’offre sur la joue, et sa voix réconfortante, ne m’atteignent même pas. Je reste impassible, à regarder le regard de ma mère, indescriptible. Nous nous dévisageons un instant après qu’elle ait fermé la porte, avant que ma maternelle n’ouvre la bouche et me demande : « Ça a duré combien de temps ? » C’est un coup de poignard en plein cœur qu’elle ose m’infliger, autant qu’elle veut se l’infliger.« Maman, me force pas à… » « Combien de temps, Eli ? » Sa voix est autoritaire, même si elle tente de masquer ses tremblements. Ma mère a toujours été quelqu’un d’altruiste, aimante et douce. La voir dans cet état me surprends et me met à terre en un rien de temps. Alors, je baisse les yeux et avoue dans un murmure : « Huit ans » Huit ans où Victoria m’a pris sous son aile, m’a violé les premières fois, avant de me transformer dans quelque chose de consentant. J’étais aveuglé par son pouvoir, j’étais sous son emprise, et je n’avais aucune notion du mal qu’elle m’infligeait. Je pouvais rester des heures à la laisser faire, à être son esclave simplement pour lui plaire, parce que c’était quelque chose que je voulais, quelque chose dont j’avais besoin. Je n’ai compris qu’une fois qu’elle m’a laissé au bout de mes 21 ans, qu’elle avait détruit chaque partie de moi-même. La perte fût rude. L’absence. Mes repères. J’avais simplement tout perdu, et je n’avais personne pour en parler. Personne pour me ramener à la réalité. Avec des années, j’ai appris à vivre avec ses démons. Et je vivais bien, jusqu’à Emma. Jusqu’à ce qu’elle ne décide de s’attaquer à mes barrières, et qu’elle les fasse tomber une à une. Sans un mot, elle me contourne, vient s’installer sur le canapé, et tapote la place à côté : « Viens t’asseoir Eli » J’hésite, mais son regard me supplie. Je finis par capituler comme un gosse devant sa figure parentale, et lorsqu’elle ouvre la bouche, je gigote : « Dis-moi. Dis-moi ce qu’elle t’a fait » « Non, maman, je ne peux pas » Je refuse de la briser, elle aussi d’avantage pour toutes les fautes que j’ai pu faire. Je secoue la tête, tout en la maintenant dans mes mains, les coudes sur les genoux. Je sens sa main sur mon dos, et entends sa voix douce : « J’ai besoin de savoir ce qu’elle a osé faire à mon petit garçon » Le pouvoir d’une mère, je ne le comprends pas, encore. En vérité, le pouvoir d’un parent, l’envie de protéger son enfant. Tout ça, c’est encore tellement obscure pour moi – et pourtant, je sais que je vais devoir grandir avant que mon enfant voit le jour. « Eli, parle-moi…Comment c’est arrivé ? » Elle demande finalement, après un silence. Et si je lutte, ma langue se délie. Je lui parle de cette première fois, de ma naïveté. Je lui parle des fois suivantes, de la manière que Victoria m’a facilement convaincue, de toutes ses choses qu’elle a voulu tester et m’infliger. Je reste vague parfois, mais à mesure que mes paroles passent ma bouche, j’ai l’impression que tout mon être est en train de vider ce que je n’ai jamais osé dire à voix haute. Peut-être que c’est exactement ce qu’elle cherchait faire, et peut-être que même si c’est une femme brisée, en colère, et avec beaucoup de regrets, elle continue de penser à son enfant. Mais je lui confie aussi comment Emma m’a sauvé. Comment, sans le vouloir au début, elle m’a ramené à la réalité et m’a montré un tout nouveau monde. Je lui dis à quel point elle est devenu important pour moi, et combien je suis terrifié d’avoir cet enfant. Elle parle très peu, mais tente d’aiguiller mes pensées. Des pensées que j’ai besoin de ranger, et d’expulser. Ce n’est que lorsque j’ai terminé, qu’elle finit par me prendre dans mes bras, les larmes nous gagnant tous les deux. Je suis fatigué, mais je laisse ses bras protecteurs me protéger de tous ces démons que je viens de combattre. « Je me suis sentie tellement impuissante, toutes ses années… » Avoue-t-elle finalement, tout en me berçant dans ses bras, comme un petit garçon que je reste encore. « J’ai toujours voulu vous protéger toi, ton frère et tes sœurs. Mais avec toi, j’avais l’impression d’échouer. T’étais dans ta bulle, constamment, et malgré tous mes efforts, je n’arrivais jamais à réellement t’atteindre. Je suis désolée de pas t’avoir protégé comme j’aurai dû le faire, Eli. J’aurai dû voir les signes, j’aurais dû mieux comprendre… » Sa voix s’étrangle dans un sanglot, alors que moi je secoue la tête sans oser la regarder, et veut lui dire que ce n’est pas sa faute mais elle enchaîne : « Mais t’as changé. Depuis que t’es avec Emma… » Elle me force à relever la tête d’une main, et plonge son regard dans le mien : « …T’es devenu un homme meilleur. T’as grandi, tu t’es ouvert. Et je ne peux que être fier de toi, Eli » J’ai la gorge nouée, parce je n’ai pas pour habitude de parler aussi ouvertement avec ma mère, non. Savoir ce qu’elle pense de moi m’atteins en plein cœur, et finis par l’ouvrir. « Je t’aime maman » J’ose dire alors que ses yeux s’agrandissent comme si je venais de lui donner le Graal. Je ne lui ai jamais dit, non. Peut-être tout petit, mais je ne m’en souviens plus. Mais c’est le cas, j’aime ma mère comme un pilier essentiel dans ma vie. J’ai besoin d’elle, autant qu’Emma. Peut-être simplement que j’avais aussi besoin de lui panser ces blessures que je viens de lui infliger, de la seule façon qui me semblait pertinente. Ses mains me ramènent contre elle, et dans un énième sanglot, elle me souffle : « Je t’aime mon chéri »

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Lorsque Rosie Wayne décide de sortir du bureau, elle marque un temps avant d’ouvrir réellement la porte. Elle a besoin de ramasser ses esprits, de reprendre ses esprits, et d’encaisser cette lourde conversation alors que tout tourne encore dans sa tête. Ce que sa meilleure amie a osé faire à son fils est condamnable, mais si elle a envie de lui faire payer ça, elle n’a certainement pas envie de faire souffrir son fils encore plus. Alors, pour le moment, elle décide simplement de laisser Eli retrouver ses esprits, et de rejoindre ses invités. Elle ne sait pas combien de temps elle est restée à discuter avec son fils, mais si son mari est la première personne qu’elle croise, elle lui demande rapidement où est Emma. Lui aussi, il va falloir qu’il lui parle, mais pour le moment, elle sait ce que son fils a besoin et elle réside là, devant elle. Elle la retrouve dans l’une des salles du rez-de-chaussée, en compagnie de sa fille. Elle sait qu’Emma a pleuré en la regardant dans les yeux, mais tout ce qu’elle ose faire, lorsqu’Emma se lève du canapé, c’est de la prendre dans ses bras. « Il a besoin de toi »souffle-t-elle avant de lui indiquer qu’il est resté dans le bureau. Elle ne sait pas dans quel état est son fils émotionnellement, mais elle sait que le laisser dans les mains d’Emma est la meilleure chose qu’elle puisse faire.
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#  I had to fall to lose it all But in the end, it doesn't even matter (elima) - Page 2 EmptyDim 22 Nov - 18:12
Tu es forte, Emma. Ces mots me sont si souvent répétés que, parfois, j’ose y croire. Depuis toute jeune j’ai appris à masquer mes véritables sentiments. Sourire pour éviter qu’on ne pose des questions auxquelles je n’aurais pas envie de répondre. Rire pour prétendre aller bien. Je suis devenue actrice malgré moi pour cacher mes faiblesses et ainsi m’assurer que rien ne pourrait être utilisé contre moi. Je ne me sens pas forte pour autant. Nombreuses sont les fois où je suis tombée peinant à me relever ensuite. Trop souvent je me suis laissée tenter par les mauvaises choses que ce soit la drogue pendant un temps, l’alcool ou encore le sexe. C’était là mes échappatoires jusqu’à le rencontrer, jusqu’à ce qu’il devienne mon monde. Quelque part j’ai toujours gravité autour de lui, je n’avais simplement pas conscience à quel point j’avais besoin de lui dans ma vie avant d’avoir un peu grandi. Avant de revenir vers lui des années plus tard. Ça s’est imposé à moi comme une évidence par la suite et si j’ai accepté les règles, la non-exclusivité et tout ce qui allait avec, une part de moi savait que j'aurais toujours besoin de plus. J’ai accepté les souffrances qu’il m’a infligé par amour pour lui et parce que je reconnaissais en lui cette part brisée que j’avais également en moi. Nous avons appris à nous reconstruire, à devenir plus forts ensembles. Qu’importe les disputes et ce que la vie décidera de mettre sur notre chemin, nous finirons par surmonter parce qu’ensemble nous tenons le coup. Je sais que cette conversation qu’il va avoir avec sa mère va être douloureuse mais il a besoin de l’avoir, autant que sa mère a besoin de l’entendre. Pourtant, tout ça, toute cette situation, met mes nerfs à rude épreuve. Seulement pour lui je reste forte, je m’accroche à cette phrase que j’entends si souvent prononcée par mes proches avant de fermer la porte et de m’écrouler dans les bras de son père. La fatigue me prend de court, ma tête me fait mal mais bien moins que mon cœur et mon estomac. « On va aller prendre l’air. » Me souffle-t-il en m’entrainant déjà vers l’extérieur. Je ne dis rien. Je me laisse faire sachant avoir besoin de m’éloigner de tout ça et de la fraîcheur pour me remettre les idées au clair. Bill ne me lâche pas, probablement conscient que mes jambes ont encore du mal à me tenir. Sa main frotte mon bras alors qu’il fixe un point devant nous. « Vous lui faites du bien, Emma. » Finit-il par me dire et je sens mes larmes menacer une nouvelle fois. « Mon garçon change grâce à vous, je le vois. Ce n’est pas simple sa vie, vous savez, mais vous lui faites du bien. » Ne tenant plus, je laisse mes larmes couler, agitant doucement la tête pour répondre. Je sais qu’il change pour moi, pour nous. Il fait des progrès et j’en fais aussi. Ce soir est … compliqué. Il s’agit du traumatisme qui l’a rendu si fermé, si dépend de certaines choses que d’autres femmes n’ont pas compris. Il avait besoin de passer par-là aussi difficile que ce soit. Restant quelques minutes de plus à profiter du silence et de l’air frais, Bill est le premier à rentrer. Je me sens mieux, capable de marcher et Lily s’empresse de courir vers moi une fois à l’intérieur. Ses petits entourent mes jambes tandis que je caresse ses cheveux fins et doux. « Ca te dit qu’on aille manger en secret de la rillette rose ? » Que je lui propose. Ses yeux se mettent à pétiller aussitôt. De retour dans la salle principale, je prends une assiette, mets dedans plusieurs toasts de rillettes de saumon et d’autres que je peux manger et nous partons nous installer tranquillement dans une autre pièce.

Me retrouver uniquement avec Lily sur les genoux qui me racontent ces dernières journées me fait un bien fou. Je n’oublie pas Eli pour autant, inquiète que la conversation avec Rosie dure aussi longtemps. Et puis, la petite main de Lily tapote mon bras et me désigne l’entrée de la pièce où nous nous sommes cachés. Rosie s’y tient et s’approche tandis que ma fille se lève et part en courant se chercher de quoi manger. Les bras de ma belle-mère m’entourent aussitôt et je sais que la conversation qu’elle a eue lui a fait du mal. Je le sais parce que je serais dans le même état à sa place. « Il a besoin de toi » Humectant mes lèvres, je me dégage de son étreinte. Nous échangeons toutes les deux un regard triste avant que je n’ajoute : « Vous pouvez surveiller Lily pour moi ? » Elle approuve et je sors de la salle, reprenant la direction de celle où j’ai laissé Eli un peu plus tôt. Je l’y retrouve visiblement perdu dans ses pensées, assis sur le canapé. Porte discrètement fermée derrière moi, je le rejoins, m’installe à côté de lui et commence par caresser ses cheveux au-dessus de son oreille. « Viens par-là. » Je chuchote en lui ouvrant mes bras. Il s’y met sans même lutter. Je le protège de cette façon, ma joue poser contre sa tête alors que je sens un sanglot le faire trembler. « Pleure, Eli. Laisse tout ça sortir. » J’embrasse son front mais jamais ne me détache de lui. S’il doit pleurer, qu’il fasse, je ne le jugerais pas, bien au contraire. Il a accumulé ça pendant des années, il est dans son droit de craquer une bonne fois et de, potentiellement, laisser ça derrière lui. « Elle t’atteindra plus, mon amour. C’est fini tout ça. Plus jamais elle ne te fera de mal, plus jamais. » Que je chuchote en le berçant instinctivement contre moi. Mes propres larmes reviennent mais je pleure en silence. Tout ce qui compte c’est lui et mon besoin de l’aider à se sentir mieux. Ce n’est que lorsque je sens son corps se calmer que je le force à relever la tête vers moi en douceur. Mes mains encadrent son visage pendant que mon regard tomber sur le sien tout aussi rouge. « T’es l’homme le plus fort que je connaisse, Eli. Tu as dû te battre toute ta vie avec tes démons en protégeant les gens que tu aimes. Il faut du courage pour ça, bébé. Je suis fière de toi, je suis fière de celui que tu deviens tous les jours. Je ne pourrais pas rêver mieux comme amant, amour et père. Je t’aime tellement, tu sais. Rien ne changera ça, rien ne m’éloignera de toi. Toi et moi c’est pour la vie, peu importe ce qu’il se passera, promets-moi de jamais l’oublier. » Je ne ravale plus mes larmes, je préfère me concentrer sur lui en caressant ses joues humides. « Jamais je ne t’abandonnerai. Tu ne seras plus jamais seul, tu n’auras plus jamais à affronter la vie sans renfort. Je suis ton renfort, d’accord ? »
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#  I had to fall to lose it all But in the end, it doesn't even matter (elima) - Page 2 EmptyMar 24 Nov - 13:49
Me retrouver seul, en ayant l’impression que je porte le poids du monde, me désarçonne. Je ne vois pas encore l’effet qu’a eu cette conversation avec ma mère, parce que j’ai le sentiment d’avoir tout donner. J’y aie laissé vraiment toute mon âme, et à mesure qu’elle se voulait libérateur, j’avais l’impression que mes démons pesaient plus. Sans doute parce que je faisais du mal à ma mère. Toujours assis, je passe une main dans mes cheveux, en tentant de rassembler le peu d’esprit qu’il me reste. Mais tout est arrivé si vite, si brutalement que je n’ai pas réussi à encaisser cette vague d’émotion. Moi, qui aie l’habitude de tout contrôler, je viens de sauter en parachute, sans parachute. L’atterrissage est trop dur pour que je puisse me contenir. En revanche, lorsque la porte s’ouvre délicatement une nouvelle fois, et se referme, je ne détourne pas la tête. Je vois simplement la robe d’Emma rentrée dans mon champ de vision, et sa main caresser mes cheveux. « Viens par-là » Je ne lutte pas, parce que je n’en ai pas la force. Et lorsque ma tête heurte enfin son buste, je finis par craquer à nouveau, comme si les nerfs lâchaient une nouvelle fois. Il m’arrive que très rarement de pleurer, parce que j’ai appris à garder la tête haute, mais ces traumatismes m’ont tellement fait du mal, que lorsque ça les touche un peu trop prêt, je finis par me perdre. Comme lorsque je pensais ne pas vouloir plus avec Emma, parce que j’avais peur de l’engagement. Comme lorsque je pensais ne pas vouloir d’enfant, parce que je me l’étais promis. Comme là, lorsque je pensais garder à jamais ces secrets avec moi, parce que je voulais tous les protéger. Mais je me trompais, encore une fois. « Pleure, Eli. Laisse tout ça sortir » me souffle-t-elle en embrassant mon front. Je hoquette dans mes sanglots, parce que je n’arrive pas à contrôler cette vague d’émotions – inédite et dévastatrice. Comment puis-je être fort ? Alors que j’ai l’impression d’être comme une merde. « Elle t’atteindra plus, mon amour. C’est fini tout ça. Plus jamais elle ne te fera de mal, plus jamais. » J’acquiesce, toujours dans ses bras mais sans dire un mot.  Je me laisse bercer par ses caresses, sa douceur, sa sécurité et le bien-être qu’elle ose me diffuser, à chaque fois. Si j’ai parfois quelques respirations difficiles, je termine par me calmer, complètement vidé de mes forces. Je ferme les yeux, appréciant sa proximité et la chaleur qu’elle diffuse. « T’es l’homme le plus fort que je connaisse, Eli. » me dit-elle en me forçant à relever le visage pour qu’elle puisse étudier mon visage rougie par les pleurs. « Tu as dû te battre toute ta vie avec tes démons en protégeant les gens que tu aimes. Il faut du courage pour ça, bébé. Je suis fière de toi, je suis fière de celui que tu deviens tous les jours. Je ne pourrais pas rêver mieux comme amant, amour et père. » Comment peut-elle affirmer que je suis fort ? Je n’en ai pas l’impression, pourtant. Je ne suis que ce petit gamin, terrorisé et détruit par la vie. « Je t’aime tellement, tu sais. Rien peu importe ce qu’il se passera, promets-moi de jamais l’oublier….Jamais je ne t’abandonnerai. Tu ne seras plus jamais seul, tu n’auras plus jamais à affronter la vie sans renfort. Je suis ton renfort, d’accord ? » « Je suis tellement désolé… » Je souffle en baissant les yeux. Parce qu’elle ne mérite pas toutes ses conneries. Elle mérite un type bien plus fort, bien plus droit dans son monde. Elle mérite tout le bonheur du monde, sans être blessé à chaque étape importante d’une vie. Parce que c’est ce que c’est de vivre avec moi, j’en ai conscience. « Je ne te mérite pas » Je dis, persuadé de ce que je raconte. A chaque fois que je laisse mes problèmes m’atteindre, je suis en réalité le type le plus instable du monde. Je doute, sans arrêt. Je refuse de prendre des grandes responsabilités. Je remets tout en question. Même dans une soirée où nous étions censés annoncer sa grossesse et être heureux, j’ai finis par tout gâcher. Comment peut-elle croire que je suis quelqu’un de fort ?! Je ne l’ai jamais été. Je survis à peine. Je survis grâce à elle. Et je me rends compte que durant toutes ses années, toutes celles qui ont précédé l’abandon de Victoria, j’étais mort de l’intérieur. Plus rien ne m’atteignait. Plus rien ne me faisait vibrer. Jusqu’à Emma. Jusqu’à ce petit rayon de soleil. Jusqu’à ce qu’elle ne prenne de la place dans ma vie, s’impose dans ma routine, détruise mes barrières, remplis mon cœur d’amour et…. Je plaque mes lèvres sur les siennes, par automatisme. Parce que j’ai toujours réagis de la même manière. Le sexe est un réconfort, pour moi. C’est un besoin primitif, mais c’est surtout quelque chose qui me rassure. Alors, peut-être que je ne devrais pas faire ça, dans le bureau de mes parents, mais j’ai besoin de nous sentir. J’ai besoin d’agir, de revenir à la réalité. J’ai besoin de sentir sa peau contre la mienne, ses baisers ardents, ses petites morsures. J’ai besoin de me sentir vivant, de me perdre en elle et de me ranimer. Je sais qu’importe les mots qu’elles osent m’exposer, mon esprit est assez tordu pour en douter. Tout comme je sais que ce moment, lorsqu’on ne fait qu’un, tout est vrai. Tout est parfait. J’ai besoin de retrouver ça, de chasser cette douleur, ce poids dans mon cœur. J’ai besoin d’oublier, j’ai besoin qu’elle se plie à nouveau à mes désirs, uniquement pour me ramener près d’elle. Je laisse mes émotions me consumer, je les laisse s’enflammer, guider mes mains entreprenantes, glissant sur ses cuisses tout en repoussant sa robe. Je les laisse prendre possession de sa bouche, ma langue investissant les lieux comme si elle était mienne. Je les laisse me dévorer de l’intérieur et me donner des airs de prédateurs. Elle m’a déjà vu dans cet état – et si je suis comme ça, c’est la faute de Victoria. Elle ne m’atteindra plus jamais, mais lorsque je comprends qu’en réalité, elle avait raison : elle m’a façonné, et qu’importe ce que je fasse, une partie restera à jamais lié à elle…je m’arrête net. Je repousse Emma en me relevant de ce canapé, comme si j’avais la peste, et j’envoie valser cette pauvre lampe. Je ne suis que l’ombre de moi-même, je ne pourrais jamais être autre chose que ça.
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#  I had to fall to lose it all But in the end, it doesn't even matter (elima) - Page 2 EmptyMar 24 Nov - 22:27
Je ne pourrais jamais supporter de le voir aussi mal. Je ne pourrais jamais le laisser se débrouiller ou même l’abandonner. Eli le sait. Il m’avait fait promettre de le fuir le jour où il me ferait réellement du mal et cette promesse, je n’ai pas été capable de la respecter. Je suis liée à lui d’une façon inexplicable et assez forte pour que je ne parvienne pas à m’éloigner. Quoi qu’il advienne je reviendrais sans arrêt vers lui. J’ai besoin de lui autant qu’il a besoin de moi, nous le savons tous les deux. Nous sommes forts parce que nous sommes tous les deux. Nous parvenons à affronter les événements auxquels nous n’étions pas préparés parce que nous sommes tous les deux. Sans lui je m’effondre, sans moi il en fait de même. Nous avons mis du temps à le comprendre, du temps à l’accepter surtout, mais maintenant que c’est là, sous notre nez, on ne peut plus l’ignorer. Il n’est donc pas question que je le laisse seul dans le bureau de ses parents. A une autre époque j’aurais été persuadée que ça aurait été nécessaire pour lui, ce soir je sais que ce n’est pas le cas. Rosie le sait aussi, ce n’est pas pour rien qu’elle est venue me chercher pour aller veiller sur son fils, le consoler autant que cela est possible. Dans mes bras, sanglotant sans avoir besoin de se cacher, je fais de mon mieux pour le rassurer. Il n’a pas besoin d’être parfait, il n’en aura jamais besoin, parce que je l’accepte comme il est. Je l’aime malgré ses défauts et je l’aime pour ses qualités. La vie n’a pas été tendre avec lui et lui-même a blessé des personnes, il a fait des erreurs et alors ? Nous passons tous par une étape plus ou moins similaire à un moment donné de notre vie. Je ne suis pas là pour le juger mais pour le soutenir. Cette femme a laissé une marque en lui. Elle se dissipe doucement mais elle sera toujours là, telle une cicatrice qui se fane un peu avec le temps mais ne disparait jamais. Il a su aller de l’avant malgré ça. Il a su trouver de la force pour devenir l’homme qu’il est, un homme bien plus fort ce qu’il semble croire. « Je suis tellement désolé… » Ai-je besoin de lui dire qu’il n’a pas besoin de l’être ou mon regard suffit à le lui faire comprendre ? Il n’a pas à être désolé avec moi. Je pense que jamais il n’ira me dire tout ce qu’il a subi à cause d’elle mais j’ai une assez bonne idée pour ne pas avoir à lui demander d’être désolé. « Je ne te mérite pas » Mes sourcils se froncent, je m’apprête à lui dire qu’il dit n’importe quoi que ses lèvres sont déjà sur les miennes. C’est presque brutal, autant que ses mains que remontent vivement le tissu de ma robe et tentent de prendre possession de moi. Je reconnais les signes. Je reconnais cette façon d’être, cette nécessité de me posséder, de faire de moi ce qu’il veut pour oublier et effacer ce qui le ronge. Ce n’est pas la première fois que ça lui arrive et ce ne sera sans doute pas la dernière. Comme à chaque fois me soumettre à lui, lui donner ce qu’il désire, ne me dérange pas. Eli sait que pour lui je ferais tout, absolument tout, tant que je reste en sécurité. J’ai bien assez confiance en lui pour lui donner ça si c’est ce qu’il veut. Je réponds à ses baisers, glisse mes mains sur sa chemise sans pour autant oser quoi que ce soit. C’est lui qui a besoin de contrôler, moi je ne dois rien faire hormis suivre le mouvement, lui donner ce qu’il veut. Je me laisse aller, je me laisse glisser vers un autre moi, ce moi qui n’a pas sans arrêt besoin de lui tenir tête, ce moi qui sait rester à sa place. Et puis, plus rien. Ses lèvres me quittent, sa chaleur aussi. Mes yeux ont à peine le temps de s’ouvrir qu’il balance déjà une lampe au sol dont le fracas a dû être entendu de l’autre côté de la porte. Plutôt que de rester plantée sur le canapé à le regarder perdre pied, je me lève le rejoindre. Le forçant à être face à moi, je ne le laisserais pas fuir. Je ne le laisserai pas continuer à se détruire comme il le fait. « Regarde-moi, Eli. » Il refuse de le faire, alors je glisse une main sous son menton. « Non, regarde-moi. » Dis-je avec une peu plus de fermeté pour qu’il écoute. « Je sais ce qui tu es en train de penser mais tu vas m’écouter très attentivement. » Attrapant ses mains, je les garde dans les miennes et plante mon regard dans le sien. « Victoria ne t’a pas fait, elle ne te connait pas ! » Je le vois sur le point d’ouvrir la bouche et le menace d’un regard sombre. « Non ! Elle t’a peut-être appris à baiser, elle t’a peut-être amené à apprécier des choses similaires à ce qu'elle aime et peut-être qu’à cause de sa perversité tu as fini par avoir besoin du sexe et de la dominance pour contrôler ce qui te fait peur mais en aucun cas elle ne t’a fait ! » Ma voix gronde un peu mais qu’importe, il doit m’écouter. « Tu t’es défini tout seul. Ni grâce à tes parents, ni grâce à elle mais tout seul ! Tu n’es pas un monstre, tu n’as rien à voir avec elle. Tu es un homme bon, altruiste et avec du cœur. Tu aimes comme peu de personne aime et tu serais prêt à te sacrifier pour les gens que tu aimes. Tu as voulu te sacrifier pour moi, tu crois sincèrement que c’est à elle que tu dois ça ? » Je demande sans attendre de réponse. « Ça, c’est toi, personne d’autre ! Elle a laissé des séquelles mais c’est toi qui décides de ce que tu en fais. Tu as pris ce qu’elle t’a imposé et tu l’as transformé à ta façon. Peut-être que c’est lié à elle et alors ? Elle ne t’a pas mené là où tu en es aujourd’hui, t’as pas eu besoin d’elle. Eli, tu as besoin de dominé et j’ai besoin d’être soumise … C’est comme ça, ce qui ne veut pas dire que ça doit être une honte. » Passant une main sur sa joue, je souffle un coup. « Tu es abîmé, mon cœur, mais tu te répares avec le temps. Le garçon dont elle abusait, il disparait et la manière dont tu t’es émancipé d’elle ce soir le prouve. Tu n’as pas besoin d’elle et elle le sait, elle menaçait pour cette raison. Parce qu’elle sait qu’elle n’a et n’aura plus jamais aucun contrôle sur toi. C’est toi qui diriges ta vie maintenant. » Reprenant sa main et ayant gardé l’autre je les pose sur mon ventre, un sourire naissant sur mes lèvres. « C’est toi qui as été capable d’aller plus loin que tes peurs. C’est toi qui as accepté de m’aimer, c’est toi qui as créé ce petit être qui t’aimeras d’un amour inconditionnel. C’est toi fais ça Eli, c’est pas elle. »
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#  I had to fall to lose it all But in the end, it doesn't even matter (elima) - Page 2 EmptyMer 25 Nov - 11:36
Je suis une boule de nerf, une explosion d’émotions qui ne cessent d’être instable. J’ai l’impression de ne pas savoir où j’en suis, d’être en proie à mes sentiments, sans que je n’arrive à les contrôler. Je suis victime de mes pleurs, de mes regrets, de mes peurs, de mes angoisses. J’ai l’impression d’étouffer, d’avoir besoin d’oublier, de souffler. J’ai besoin de sexe et de la seule personne qui me fera du bien, mais lorsque je réalise que c’est en partie à cause d’elle, que je suis comme ça…je pars en vrille. La colère m’assaille, fait rage dans mon cœur et me martèle la tête. Je suis un fauve dans une toute petite cage, qui respire fort, et qui n’arrive pas à retrouver une stabilité. Même avec Emma. Même avec cet ange, descendu du ciel, juste pour moi. C’est censé être elle, la gardienne de mon cœur, elle qui arrive toujours à maitriser mes crises et mes débordements. Elle qui se soumet parce qu’elle sait que j’en ai besoin. Mais, je n’arrive pas à revenir à elle ; mes sentiments sont bien trop fort. « Regarde-moi, Eli. » Je n’ai même pas remarqué qu’elle s’était levée pour me rejoindre. Mais, je refuse de la regarder, parce que je ne me supporte plus. Et je sais que dans ses iris, je me verrai. Ce monstre. Ce type qui est brisé. « Non, regarde-moi » Elle me force, une main sous mon menton pour que je croise son regard. Et je me fige, parce que je vois exactement ce dont j’avais peur : ce type qui ne mérite rien, détruit par la vie, qui abuse et prends sans se foutre de ce que les autres pensent. Ce type dont elle est tombée amoureuse désespérément. Qu’est-ce que je fais ? Pourquoi je lui inflige ça ? « Je sais ce que tu es en train de penser mais tu vas m’écouter très attentivement. » Voir Emma aussi autoritaire, et imperturbable, m’étonnes. Emma aussi à ses craintes, ses faiblesses, ses doutes. Mais lorsqu’il s’agit de moi, elle reste quelqu’un de très fort. J’ai jamais eu la vie facile, et vivre avec moi, ne sera jamais facile, elle le sait. Pourtant, les rares fois où j’ai été dans cet état critiques, c’est elle qui a réussi à me ramener. D’une certaine manière, comme une autre. « Victoria ne t’as pas fait, elle ne te connait pas ! » « Elle a… » Mais son regard me fusille, alors qu’elle me coupe : « Non ! Elle t’a peut-être appris à baiser, elle t’a peut-être amené à apprécier les choses similaires à ce qu’elle aime et peut-être qu’à cause de sa perversité tu as fini par avoir besoin du sexe et de la dominance pour contrôler ce qui te fait peur mais en aucun cas, elle ne t’a fait ! » Comment peut-elle en être certaine hein ? Je suis resté huit ans avec elle, huit ans où elle m’a perverti, et m’a fait passer pour son esclave. Les années qui ont suivi Victoria n’ont en rien été fameuse, j’ai dû lutter contre mes démons, j’ai dû trouver un équilibre, entre ce que je connaissais et ce dont j’avais besoin. Et si aujourd’hui, cet équilibre s’appelle Emma, j’ai toujours l’impression d’être rattaché à mon passé. « Tu t’es défini tout seul. Ni grâce à tes parents, ni grâce à elle mais tout seul ! Tu n’es pas un monstre, tu n’as rien à voir avec elle. Tu es un homme bon […] elle ne t’a pas mené là où tu en es aujourd’hui, t’as pas eu besoin d’elle. Eli, tu as besoin de dominer et j’ai besoin d’être soumise… C’est comme ça, ce qui ne veut pas dire que ça doit être une honte. » La caresse de sa joue me fait du bien, même si j’encaisse ses paroles. En un sens, elle a raison. Parce que même si Victoria m’a façonné, elle m’a délaissé. Et depuis toutes ses années, je me démène comme je peux pour revenir dans le droit chemin. « Tu es abîmé, mon cœur, mais tu te répares avec le temps. Le garçon dont elle abusait, il disparaît et la manière dont tu t’es émancipé d’elle ce soir le prouve. » Dieu que j’aurai été incapable de faire ça, il y’a quelques temps. Quelques mois, même. Si j’avais croisé Victoria avant de devenir aussi intime avec Emma, je n’ose pas imaginer les dégâts qu’elle aurait pu me laisser. Parce que j’aurai beau la détruire, Victoria sait mes faiblesses. Elle sait comment m’atteindre, et j’aurai été si faible face à elle, que j’aurai fini par succomber – encore. « Tu n’as pas besoin d’elle et elle le sait, elle menaçait pour cette raison. Parce qu’elle sait qu’elle n’a et n’aura plus jamais aucun contrôle sur toi. C’est toi qui dirige ta vie maintenant. » Je frisonne lorsqu’elle ramène mes mains son ventre, tout en étant subjugué par ce qu’elle ose me dire. Personne ne m’a dit toutes ses choses. J’avais sans doute besoin de les entendre, un jour. Peut-être pas dans ces circonstances-là, je dois l’avouer. « C’est toi qui as été capable d’aller plus loin que tes peurs. C’est toi qui as accepté de m’aimer, c’est toi qui as créé ce petit être qui t’aimeras d’un amour inconditionnel. C’est toi qui fait ça Eli, c’est pas elle. » Je tremble un peu, mais ma colère s’est dissipée. A la place, je me sens comme vidé, épuisé de toute la puissance de mes émotions. Et en réalité, si Emma a raison sur presque toute la ligne, il y’a une chose qui n’est pas correcte dans son discours. Alors, je m’approche d’elle, et laisse tombé mon front sur le sien, en fermant les yeux : « Je n’ai jamais contrôlé ma vie, Emma. » Elle ose bouger la tête par la négative, parce qu’elle tient ses positions, mais j’ajoute : « C’est toi qui la contrôle. Je… » Je déglutine, la gorge noué, le cœur serré en ajoutant : « J’suis bousillé, oui. Mais c’est toi qui me guéri, qui me donne envie d’être meilleur. C’est toi qui m’as aimé avant que je ne t’aime, c’est toi qui as accepté cet enfant avant que je ne l’accepte. C’est toi qui me dirige, encore une fois, avant que je ne le réalise » En réalité, je me rends compte qu’au même titre que Victoria, Emma est devenue la maîtresse de ma vie. Il n’y a pas de perversité, il n’y a pas d’esclavage, de douleur, ni d’autorité, non. Mais elle a pris ce rôle dont j’ai besoin pour survivre. J’ai beau être indépendant, j’ai repris le contrôle de ma vie que depuis qu’elle est dans la mienne. « J’ai…besoin de dominer. Mais…en réalité… » Je me détache d’elle, et soupire. Sans réfléchir, je mets deux genoux à terre, presque dans un moment de flashback revenant à ce petit garçon. Je baisse les yeux, et ajoute : « T’es la seule à posséder ma vie, Emma. Je suis et resterai toujours le soumis. » Je l’ai toujours été, et j’ai souvent cherché à être dominant pour tenter de me convaincre du contraire. Je ne le réalise que maintenant.
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#  I had to fall to lose it all But in the end, it doesn't even matter (elima) - Page 2 EmptyMer 25 Nov - 21:22
Pas un seul moment je n’accepte de l’entendre me dire que j’ai tort ou qu’elle a fait de lui qui il est aujourd’hui. Je ne lui donne aucune occasion de me contredire ayant besoin d’aller jusqu’au bout de mes pensées. Il doit entendre ce que moi je pense de lui, il doit comprendre de quelle manière je le vois, de quelle manière je l’ai toujours vu en réalité. C’est un homme fort, bien des personnes auraient baissés les bras depuis longtemps. Ils auraient quitté ce monde ne pouvant plus supporter la noirceur de leur vie. Eli, lui, se bat depuis des années contre les ténèbres qui le poursuivent. Ce n’est pas une chose aisée, ce n’est pas donné à tout le monde, lui le fait. Parfois il chute, il est humain, mais il s’est relevé à chaque fois, il s’est forgé et il ne doit pas l’oublier. Il doit ouvrir les yeux sur la personne qu’il est réellement, sur cet homme brillant, aimant, attentif et certes compliqué qu’il est. C’est une belle personne autant à l’intérieur qu’à l’extérieur, si je dois passer toute ma vie à le lui dire, à lui faire des piqures de rappel, eh bien ainsi soit-il ! J’aime cet homme plus que ma propre vie, il me parait normal de tout faire pour l’aider à surmonter ses peurs et à se soigner, de la même manière qu’il le fait avec moi. Eli me complète, à mon tour de lui prouver que je peux le faire également. Pour ça je dois refuser de le laisser me contredire même si ça ne lui plait pas. J’ai bien assez de caractère pour lui tenir tête et refuser d’entendre raison. Je campe sur mes positions comme je sais si bien le faire. Ce sont des paroles qu’il a besoin d’entendre, qu’il doit entendre à vrai dire et je le connais bien assez pour savoir qu’il refusera qu’une autre personne que moi le lui dise. Je suis la seule, j’en ai conscience, la seule à pouvoir lui parler comme je le fais. La seule qui refuse de me plier face à lui dans la vie de tous les jours mais qui en a besoin de temps à autre. Je suis une sorte de tornade, indomptable jusqu’à ce qu’une personne parvienne à calmer la tempête que je suis. Cette personne c’est Eli et au même titre qu’il me calme, je le modère. Il est hors de question que je le laisse se détruire comme il le fait, hors de question qu’il continu de se voir comme un monstre alors que le véritable monstre a été viré de cette maison en grande pompe. Victoria ne pourra plus jamais l’atteindre. Il a pris son émancipation et même si les séquelles seront à jamais en lui, il a désormais toutes les cartes en mains pour se soigner et avancer en la laissant derrière lui. A chaque étape je serais là pour l’aider et le relever si besoin est. Mon discours terminé, son front se pose contre le mien et je me rends compte que je respire beaucoup trop vite, que les battements de mon myocarde sont légèrement incontrôlables. « Je n’ai jamais contrôlé ma vie, Emma. » Je commence à secouer la tête de gauche à droite n’étant pas d’accord mais il mérite de pouvoir s’expliquer comme je l’ai fait. Je n’ajoute pas de mot pour appuyer mon désaccord et le laisse reprendre. « C’est toi qui la contrôle. Je… J’suis bousillé, oui. Mais c’est toi qui me guéri, qui me donne envie d’être meilleur. C’est toi qui m’as aimé avant que je ne t’aime, c’est toi qui as accepté cet enfant avant que je ne l’accepte. C’est toi qui me diriges, encore une fois, avant que je ne le réalise » Mes yeux s’humectent sans que je ne parvienne à me contrôler. C’est à la fois une très belle déclaration d’amour de sa part et le début d’un aveu qui ne me plait pas vraiment. Je ne suis pas certaine d’apprécier ce vers quoi il se dirige mais je ne dis toujours rien sachant qu’il a besoin de vider son sac. « J’ai…besoin de dominer. Mais…en réalité… » Le froid qui m’envahie à chaque fois qu’il s’éloigne me saisit vivement. Mais c’est ce qu’il fait ensuite qui me perturbe le plus. Je le regarde qui se met à genoux devant moi me laissant dans la position de celle qui a le pouvoir, de celle qui domine. Un frisson d’effroi me secoue lorsque je réalise qu’inconsciemment je savais pertinemment vers quoi ses mots se dirigeaient. « T’es la seule à posséder ma vie, Emma. Je suis et resterai toujours le soumis. » Malgré le tissu encombrant de ma robe, je le rejoins immédiatement au sol ne supportant pas cette position dans laquelle il m’a mise. Pas plus que je ne supporte le fait qu’il garde sa tête baissée, évite mon regard et se soumette de cette manière. « Eli … » Je chuchote afin d’attirer son attention. Ça ne fonctionne pas alors je pose mes mains sur les siennes, posées elles-mêmes sur ses cuisses. « Tu ne seras jamais mon soumis, ce n’est pas comme ça que ça fonctionne entre nous. » Faisant remonter mes doigts sur son torse, son bras puis sa joue un peu mal rasée, je caresse ce visage humidifié par les larmes qu’il a laissé s’échapper ce soir. « Je te possède peut-être … Tu sais que c’est également vrai dans l’autre sens mon amour. Tu me possèdes tout autant. Tu possèdes jusqu’à mon âme et si parfois ça me terrifie parce que j’ai toujours aimé être indépendante, je te fais confiance et je suis même fière d’être aimée et possédée par toi. » Enfin il lève ses yeux vers moi malgré son visage exprimant que trop sa détresse et qui me brise le cœur. « On est égaux dans cette relation. On le sera à jamais étant détruits l’un comme l’autre. On se soigne ensemble, tu te souviens ? On communique toi et moi, je refuse d’être positionnée à la place de dominante … » Ça me dérange, disons clairement les choses et ça n’est pas moi. Ça n’est pas nous. « Tu sais pourquoi j’ai accepté tout ça avant toi. Tu sais que je l’ai fait parce que je veux tout ça avec toi, seulement toi. Tu l’as fait moins vite parce que tu as peur et c’est normal, ça ne veut pas dire que je contrôle quoi que ce soit. Mon dieu Eli, je suis une catastrophe ambulante, heureusement que je ne contrôle pas. » J’ai un léger rire mélangé aux larmes que je ne me rends pas compte de verser. « Tu contrôles bien plus que tu ne le penses ou que tu ne le vois. Tu dois te laisser du temps pour voir les choses différemment, pour laisser définitivement tout ça derrière toi. Et peu importe les mois ou les années que ça prend je serais toujours, toujours là pour t’aider. Tu te souviens de ce que je t’ai dit ? Je veux passer ma vie avec toi, vieillir à tes côtés et passer toutes les étapes avec toi. Toi et moi, pour toujours … En tant qu’égaux. » Front contre front, mon nez vient effleurer le sien et mon sourire tenter de l’apaiser un peu plus.
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#  I had to fall to lose it all But in the end, it doesn't even matter (elima) - Page 2 EmptyVen 27 Nov - 13:24
C’est un douloureux mélange d’émotions, et de souvenir qui m’assaillent ce soir. Je ne sais plus où j’en suis, mais je suis persuadé d’une seule chose : je ne serai jamais maître de mon destin. Parce que j’ai été façonné comme tel. « Eli… »Souffle-t-elle en me rejoignant par terre, à la seconde où je m’y suis mise. Je sens ses mains chaudes rejoindre les miennes, que je regarde, sans oser lever la tête : « Tu ne seras jamais mon soumis, ça n’est pas comme ça que ça fonctionne entre nous. » Je sais que ça ne fonctionne pas comme ça, mais c’est ce que je ressens. Parce que si Victoria avait pris le contrôle de ma vie pendant autant d’années, si j’ai survécu à peine après son abandon, aujourd’hui, c’est Emma qui contrôle la mienne. Elle me change, oui. D’une bonne façon, oui. Mais elle garde le pouvoir. Je sens ses mains remontés le long de mes bras, et qui viennent encadrés mon visage. Je ne relève cependant pas les yeux, bien trop têtu pour le faire. « Je te possède peut-être…tu sais que c’est également vrai dans l’autre sens mon amour. Tu me possède tout autant. Tu possèdes jusqu’à mon âme et si parfois ça me terrifie, parce que j’ai toujours aimé être indépendante, je te fais confiance et je suis même fière d’être aimée et possédée par toi » Comment peut-elle en être fière ? Je ne suis rien. Je relève les yeux assez soudainement, pour tenter de voir si toute sa sincérité, mais je me fige quand vois l’immensité de sa dévotion. « On est égaux dans cette relation […] Tu contrôles bien plus que tu ne le penses ou que tu ne le vois. Tu dois te laisser du temps pour voir les choses différemment, pour laisser définitivement tout ça derrière toi. Et peu importe les mois ou les années que ça prend je serais toujours, toujours là pour t’aider. Tu te souviens de ce que je t’ai dit ? Je veux passer ma vie avec toi, vieillir à tes côtés et passer toutes les étapes avec toi. Toi et moi, pour toujours en tant qu’égaux » Son front contre le mien, je me laisse envahir par ces paroles qui flottent encore dans l’air et qui, quelque part, arrive à m’apaiser. Je suis tellement fatigué ce soir, j’ai mal au crâne, et pourtant, mes mains finissent par glisser contre son corps que j’oblige s’approcher pour la prendre dans mes bras. J’enfouis ma tête dans son cou, resserre notre étreinte, et murmure : « J’ai besoin de toi, Emma. J’ai jamais eu autant besoin de toi » Parce que je sais que si elle n’était pas là, je n’en serai pas là. Je serai sans doute encore en train de me bousiller, comme je sais si bien le faire. « Ramène-moi à la maison » Je demande, la voix épuisée. Tant pis pour cette soirée, tant pis pour cette annonce qu’on était supposé faire, nous sommes tous les deux conscients qu’après cette épreuve, nous sommes incapable de fêter notre bonheur.

Je la laisse conduire ma Porsche, perdu dans mes pensées. Si Lily est resté avec mes parents, ils ont compris qu’on avait besoin de cette nuit que tous les deux. Ils ont compris que j’ai besoin d’uniquement elle. Le trajet se fait légèrement dans le silence, seul la main parfois d’Emma ose me caresser la cuisse, la nuque ou la joue pour tenter de me ramener à elle. Mais je songe à ce qui vient de se passer, et à tout ce que ça signifie. Je songe aux souffrances de Victoria que j’ai décidé de laisser derrière moi, et à comment Emma est devenue si importante. Je songe à cette bague qui traîne dans mon coffre, parce que je sais que le moment n’est toujours pas venu, mais elle mérite d’être à son doigt. Le mariage a toujours été pour moi quelque chose d’inaccessible, même malgré un très bon exemple avec mes parents. Mais je n’imaginais pas m’enfermer dans cette chose abstraite et dérangeante. Aujourd’hui, je le sais. Qu’importe si Emma porte une bague ou mon nom, je suis déjà sien pour l’éternité. En revanche, je sais qu’aux yeux des autres, ça fait une différence, et tant que j’ai un pied dans cette mafia, je ne peux pas. « Hum ? » Je demande, alors qu’elle m’a parlé, sans réaliser que j’étais absent. On est arrivé, ah. Je cligne des yeux et supprime ma ceinture avant de sortir de la voiture. Par automatisme, je pars dans cette chambre où je m’assois sur mon lit. Cet endroit c’est mon cocon. Ma bulle. Mon oxygène. Elle m’a vu traversé un milliard d’émotions, et pourtant, c’est le seul endroit où je me sens moi-même. Le seul endroit où Emma est la seule autorisé à entrer. Et je sais bien que ce projet de nous construire une maison qui nous ressemble prends de l’ampleur dans nos têtes, mais je sais aussi que retrouver le pouvoir de cette chambre dans une autre sera compliqué. Mais avec Emma à mes côtés, je suppose que tout ira bien. Je sens ses mains repoussés ma veste, qui finit sur le côté du lit. Elles déboutonnent mon nœud papillon, quelques boutons, alors que mon regard se pose sur ce ventre, masqué par sa robe. Mais je sais qu’il est là, et qu’il peut m’entendre. « T’as de la chance, tu sais ? » Je souffle en collant mon front au ventre d’Emma. Surprise de ma réaction, elle laisse ses mains sur mes épaules sans oser bouger. « T’as la mère la plus forte et la plus extraordinaire du monde. » Je parle à mon enfant, comme s’il pouvait m’entendre, et au fond, ça me fait du bien. « Moi, je ne serai pas parfait, je le sais. Mais je te promets de faire de mon mieux. Je te promets de vous rendre tous les deux fiers de moi. Et...je sais que tout ira bien…parce qu’on sera ensemble » Je soupire, en sentant l’une des mains d’Emma masser ma nuque par automatisme, puis je lève les yeux vers elle, des yeux déchirés mais sincères. « …et que je suis désespérément fou de ta mère »
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#  I had to fall to lose it all But in the end, it doesn't even matter (elima) - Page 2 EmptyDim 29 Nov - 18:57
J’ignore de quelle façon je pourrais le convaincre de ma sincérité. A vrai dire, je ne pourrais pas dire à cent pour cent que je parviens à l’atteindre avec mes propos. En revanche, je le vois se détendre légèrement à mesure que je parle ce qui pour moi est déjà une victoire. S’il faut prendre le temps de lui faire comprendre que nous ne sommes pas dans ce genre de relation, que nous sommes au même niveau, je le ferais. Je prendrai tout le temps qu’il faut pour ça du moment que je m’assure qu’il va mieux et qu’il remonte la pente. Ça ne sera pas simple, je le sais par avance, mais je ferais ce que je pourrais. C’est aussi de cette façon que nous avançons, pas à pas et main dans la main. Il n’est pas question que je le laisse tomber, j’en suis incapable. Ma vie est désormais étroitement liée à la sienne et ça me va très bien comme ça. Ça ne m’effraie plus d’être aussi dépendante de lui, d’avoir besoin de sa présence et de son amour pour évoluer, bien au contraire même. Je sais que nous sommes devenus complémentaire et que nous apprenons à grandir ensemble. Entre deux personnes brisées, il n’est pas difficile de trouver les pistes pour se réparer et je compte bien tout faire pour réparer l’homme que j’aime de la même manière qu’il me répare. Ce soir c’est trop vif et trop frais pour que je tente quoi que ce soit de plus. Je laisse mes mots faire leur bonhomme de chemin dans son esprit en espérant qu’ils finiront par l’atteindre de la manière escomptée. Je reste près de lui, là où est ma place et me laisse entraîner contre lui lorsque ses bras m’attirent. Inutile de lutter, j’ai envie d’être douce, aimante et protectrice avec lui. Je veux panser ses blessures et apaiser son cœur de toutes les façons qu’il le voudra, peu m’importe. « J’ai besoin de toi, Emma. J’ai jamais eu autant besoin de toi » Continuant de caresser ses cheveux avec amour, je dépose un baiser sur ses lèvres et retrouve ma position initiale. « Je vais nulle part. » Chuchotais-je avec conviction. Je compte rester près de lui, veiller sur lui et plus encore juste pour être sûre qu’il ne se détruit pas et parce que c’est aussi ça aimer quelqu’un. « Ramène-moi à la maison », « D’accord. » Pourtant, nous restons encore un peu comme ça, dans les bras l’un de l’autre, à genoux sur le sol du bureau de ses parents à profiter du bien que ça nous fait à tous les deux avant d’affronter le monde extérieur.

Rares sont les fois où Eli me laisse conduire sa Porsche. En temps normal j’aurais pu le taquiner sur le sujet, là je sais qu’il a besoin de retrouver sa bulle et du calme. Lily confiée à ses parents, elle n’a pas lutté pour rentrer avec nous, sans doute trop consciente du besoin de ses parents de souffler un peu – bien que je la soupçonne vouloir continuer à se goinfrer. Au volant, je tente de garder un contact avec Eli tout en sachant qu’il n’est déjà plus vraiment avec moi. Il ne l’est tellement plus qu’une fois garés devant le manoir, il ne semble pas réagir. « Eli ? » Le silence est ma première réponse puis il semble réaliser que j’ai parlé et surtout l’endroit où nous sommes. Ceintures détachées et voiture quittée, je le laisse filer vers la chambre alors que je me sépare de mes chaussures. La fraîcheur du sol me fait à la fois frissonner et du bien mais je ne reste pas plus longtemps dans le vestibule. J’aime mieux le rejoindre dans la chambre déjà assis sur le bord du lit. Encore ailleurs, je prends le temps de défaire son nœud papillon après m’être occupée de sa veste. Je commence à ouvrir sa chemise quand ses premiers mots glissent hors de sa bouche. « T’as de la chance, tu sais ? » Sa façon de communiquer et d’accepter le bébé me fait frissonner à chaque fois. Front contre mon ventre, je n’ose faire le moindre mouvement qui le couperait dans son élan. « T’as la mère la plus forte et la plus extraordinaire du monde. Moi, je ne serai pas parfait, je le sais. Mais je te promets de faire de mon mieux. Je te promets de vous rendre tous les deux fiers de moi. Et...je sais que tout ira bien…parce qu’on sera ensemble » Mes yeux se mettent à picoter à mesure que je l’écoute parler à notre bébé, se confier à lui et laisser ses faiblesses être visibles. Mes doigts remontés dans sa nuque le caressent sans que je n’ose dire un mot et le voyant lever les yeux vers moi, je souris. « …et que je suis désespérément fou de ta mère » Sans un mot, je le repousse doucement et remonte le tissu encombrant de ma robe pour pouvoir m’installer sur ses genoux. Mes bras entourent aussitôt son cou, les siens ma taille. « Je suis désespérément folle de ton père. » Je reprends volontairement ses mots et me penche pour me caler un peu plus contre lui. Nous restons un moment comme ça, à profiter de cette tendresse dont nous avons affreusement besoin. « Personne ne te demande d’être parfait. » J’ose dire en brisant le silence. « Je t’aime avec tes qualités et tes défauts. Je t’aime avec tes bagages et tes secrets. On n’est pas parfaits, Eli. On se dispute souvent, on a trop de caractère, ça ne veut pas dire que ça n’ira pas pour nous. » Enfin je me redresse ayant besoin d’un contact visuel avec lui. « Quoi qu’il advienne, on affrontera ça ensemble. Ça … » Je montre la bague qu’il m’a offert. « C’était aussi ma promesse d’être là pour toi pour le meilleur et pour le pire, peu importe si on est mariés ou non. »
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#  I had to fall to lose it all But in the end, it doesn't even matter (elima) - Page 2 EmptyLun 30 Nov - 13:11
Nous sommes plus forts dans ce genre de moment, je le sais. Nous n’avons pas une vie simple, elle et moi. Entre ses démons et les miens, je sais que la vie est et sera parsemée d’embuches. Nous avons aussi notre caractère, chacun comme l’autre, et je sais qu’on aura des disputes, parfois violentes. Mais nous sommes forts, ensembles. Je sais que nous le seront, parce que je ne peux plus imaginer ma vie sans elle. Elle, ma force et mon courage. J’ai longtemps pensé vouloir être fort pour elle, et je le deviens un peu plus chaque jour grâce à elle. Je combats mes démons, un à un, et commence doucement à voir la lumière du tunnel. Est-ce facile ? Absolument pas. J’ai d’abord convaincu la peur d’engagement, en tombant sous son charme, et en étant accro à ce qu’elle m’insufflé. J’ai ensuite convaincu ma peur d’enlever toute protection, parce que ça me rappelait bien trop de chose. J’ai vrillé plus d’une fois, et j’ai dû la surmonter plusieurs fois, à mon rythme. Dernièrement, j’ai dû combattre ma peur d’avoir un enfant, de devenir cette figure paternelle que je m’étais promis ne jamais devenir. Ça m’a pris de court, et si j’ai littéralement perdu pied, Emma a fini par me ramener à la vie. Je continue de croire que je continue encore à l’encaisser, et que cette peur diminuera progressivement mais sera toujours là. Du moins, pas avant de l’avoir tenu dans mes mains. Cet enfant. Mon enfant. Combattre ce soir Victoria est un nouveau combat, que je ne m’attendais pas à mener. Je pensais pouvoir passer le cap dans cette grossesse, mais j’ai été tiré de nouveau vers le bas. C’est douloureux. C’est difficile, mais je m’accroche à elle, à lui. Surtout à lui. Depuis quand cet enfant est devenu lui aussi ma force ? Je ne saurai dire. Regardant Emma, après une confession pareille, elle remonte sa robe, s’installe sur mes genoux et s’enroule à sa guise. « Je suis désespérément folle de ton père » J’ose un léger sourire même si elle ne le voit pas, sa tête nichée dans mon cou. Emma aime désespérément, tout comme moi. On ne peut pas comparer nos amours pour l’autre, parce qu’ils sont immenses, je le sais. « Personne ne te demande d’être parfait. Je t’aime avec tes qualités et tes défauts. Je t’aime avec tes bagages et tes secrets. On n’est pas parfaits, Eli. On se dispute souvent, on a trop de caractère, ça ne veut pas dire que ça n’ira pas pour nous. » J’acquiesce doucement, sans rien dire, alors qu’elle relève la tête : « Quoi qu’il advienne, on affrontera ça ensemble. Ça… » Sa main s’installe entre nous, montre la bague que je lui ai offert. Cette promesse d’un avenir à deux, de toute cette vie de famille qu’elle désirait tant et que progressivement je tente de lui offrir, dans le désordre. Elle me change, parce que jamais, avant elle, j’aurai accepté ça. « C’était aussi ma promesse d’être là pour toi pour le meilleur et pour le pire, peu importe si on est mariés ou non » On le sera. Je sais qu’on le sera un jour, ça trotte dans ma tête bien trop souvent maintenant pour laisser passer cette opportunité. Mais, je sais aussi que pour le moment, je ne peux pas. Une peur peut-être, mais je ne prendrai pas ce risque. Pour elle, comme pour Lily…ou comme Maël. Je mets en standby cette partie de ma vie, en attendant qu’Ezra nous trouve une porte de sortie. Mais je sais que ça arrivera. Je viens déposer mes lèvres sur les siennes avec douceur, en guise de réponse. Mon baiser n’a rien de passionné, comparé à ceux qu’on a échangé dans le bureau, non. Il est plus doux, plus sage, plus tendre aussi. Si sa langue est la première à venir titiller mes lèvres, je me laisse guider par cette douceur surprenante et qui me fait du bien. Après des telle révélations et confrontations, j’ai besoin de douceur. J’ai besoin que la magie d’Emma s’opère pour me sentir bien, mais je sais aussi ce dont j’ai besoin. J’ai besoin d’oublier, de souffler, de la retrouver, elle. C’est presque viscéral, mais je ne veux pas tomber dans cette habitude. Je veux aussi la changer, changer ce monstre que j’étais, lui donner ce dont elle a besoin. Oh, je ne dis pas que j’y arriverai, et que ma dominance, au même titre que sa soumission, sera vaincue. Nous en avons tous les deux besoins, mais pas ce soir. Alors doucement, entre deux baisers, je caresse son visage, ses cheveux tout en ajoutant : « Fais-moi l’amour Emma » Je demande pour qu’elle comprenne que ce soir, je veux que ce soit elle qui me guide, je veux qu’elle m’enveloppe de tout l’amour qu’elle possède pour moi, et qu’il guérisse mes blessures. Je n’ai jamais quémandé ça, non. D’ordinaire, c’est souvent elle – et moi qui agit. Quand j’ai besoin, je le fais savoir. Je m’amuse, je titille, jusqu’à ce qu’elle craque. Mais pas ce soir. Je m’aligne à elle, je la supplie en réalité de me donner ce dont j’ai besoin, sans pour oser le prendre parce que je sais plus trop où j’en suis. Je sais juste qu’elle seule arrivera à me montrer le chemin de la rédemption.
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#  I had to fall to lose it all But in the end, it doesn't even matter (elima) - Page 2 EmptyLun 30 Nov - 20:50
Avec le temps, j’ai réalisé que cet havre de paix, cette petite bulle dans laquelle Eli aime se réfugier est devenu mon endroit aussi. C’est ici que je sais que tout ira bien, non seulement grâce au calme que cette chambre dégage mais aussi parce qu’il est là, avec moi. Ce n’est pas aussi nécessaire que ça l’est pour lui, néanmoins à chaque fois que je rentre dans la chambre je sais que mes tensions vont se dissiper. C’est là qu’ont eu lieu bon nombre de nos premières fois. La première fois que nous avons réalisé nos sentiments l’un pour l’autre, la dépendance que nous ressentons encore maintenant. La première fois qu’il m’a fait l’amour volontairement sans la moindre protection et tout un tas de premières fois qui peuvent paraître insignifiantes pour beaucoup mais qui ont une toute autre importance pour nous. Et, surtout, je suis la première et seule femme à être autorisée de vivre et dormir dans cette pièce qui n’était alors souillée par personne. Ça a son importance pour Eli, ça a fini par en avoir également pour moi et je savais qu’en le retrouvant ici, assis au bord du lit, il serait en train de penser. La soirée l’a secoué, j’ose espérer que le week-end que j’ai prévu pour son anniversaire l’aidera à chasser le plus gros de ses mauvaises pensées. Je ne pourrais jamais prétendre être capable de tout effacer mais je peux au moins essayer. Je peux veiller sur lui comme lui veille sur moi. Je puise dans cette force que tout le monde souligne me concernant pour être là pour lui, pour trouver les paroles justes qui apaiseront un peu le trouble qui le ronge. S’il faut lui répéter à vie que lui et moi c’est jusqu’à la mort et au-delà, je le ferais sans la moindre hésitation. Eli Wayne est mon tout, il est important de le lui rappeler par moment. Eli m’a fait une promesse et comme je le souligne, j’en ai également fait une. Certes, il arrive des moments où nous faisons des erreurs, c’est surtout la preuve que nous sommes humains et de ce fait loin d’être parfaits. Cette vie à deux nous nous la sommes promis ensemble, je respecterais ma part du marché aussi longtemps qu’il voudra de moi dans sa vie. D’une douceur extrême, ses lèvres me sortent à la fois de ma contemplation et de mes pensées. Elles se posent délicatement sur ma bouche et m’offrent un baiser plus doux que celui que nous avons échangé un peu plus tôt. Je me laisse emporter par ce dernier dans une petite bulle de tendresse et de bonheur qu’il est le seul à savoir éveiller. Qu’importe si je suis gourmande au point de vouloir retrouver sa langue, ça ne change en rien la cadence du moment. La pression que je sentais encore appuyer sur mes épaules se dissipe à mesure que la légèreté du moment s’empare de moi. Il n’y a rien de précipité, rien d’animal, simplement deux âmes dans le besoin de se retrouver et d’échanger leur force pour se relever d’une chute douloureuse. Ses épaules encadrées de mes bras, mes doigts jouent avec ses cheveux sans rompre ce baiser nécessaire à notre guérison. « Fais-moi l’amour Emma » Qu’il me demande entre deux baisers, ses doigts caressant ma joue et mes cheveux. Je sens un frissonnement remonter le long de mon dos provoqué par cette demande qui sort généralement de ma bouche. Ma bouche retrouve la sienne tandis que je vais défaire lentement les boutons de sa chemise que je dégage au sol. Son torse caressé, mes lèvres descendent dans son cou. Je marque mon territoire et le pousse doucement à s’allonger sur le lit, ses doigts caressant mes cuisses qui se dénudent à mesure que je remonte ma robe. Celle-ci retirée, elle rejoint sa chemise pendant que je me penche retrouver ses lèvres. Je me délecte de ses doigts qui s’aventurent sur ma peau nue, de nos baisers. Je prends mon temps, ôtant nos derniers vêtements en faisant chaque fois une pause pour l’embrasser. Je lui donne tout l’amour dont je suis capable par mes gestes et mes baisers. Et bien que nos respirations s’accélèrent, je n’y fais pas attention. Je vais lentement, m’unie à lui dans un gémissement qui se mêle à son râle. « Je t’aime. » Je chuchote contre ses lèvres en bougeant doucement mon bassin sans me relever. Nos corps restent collés l’un à l’autre. Je garde le contrôle tout du long mais m’ouvre d’une certaine manière. Je lui offre mon amour, ma tendresse, mes regards qui expriment mes sentiments et toute ma dévotion. Je sais qu’il en fait de même à sa façon de me laisser tout contrôler, aux caresses qui effleurent ma peau à mesure que je sens montrer le plaisir. Je continue de nous emmener vers cette extase dont nous avons tous les deux besoin pour effacer les événements de la soirée et mon corps se contractant, je serre les draps sous mes doigts de chaque côté de sa tête, mon gémissement glissant entre mes lèvres tandis que mon corps est secoué de spasmes, le sentant lui aussi me rejoindre dans cette osmose parfaite. Il me faut plusieurs secondes pour revenir à moi cessant de voir des étoiles danser sous mes yeux. Allongée sur Eli, je reprends mon souffle, pose de petits baisers sur ses lèvres et me laisse tomber sur le côté, en sueur et le souffle court. Mon visage près de son épaule, je l’embrasse pendant que sa main vient caresser les rondeurs nouvelles de mon ventre. Est-ce un besoin ou un simple réflexe, je ne saurais dire mais cette connexion qu’il établie de plus en plus avec le bébé me plait. Elle me plait beaucoup. « J’aimerais l’appeler Elizabeth … » Je chuchote ne voulant pas trop briser le calme de la pièce. J’embrasse encore une fois son épaule et relève les yeux vers lui. « Ou Eliza si tu trouves que ça fait trop vieux mais j’aimerais que notre bébé porte en quelque sorte ton prénom si c’est une fille. » Du bout des doigts je caresse sa joue humide puis ses lèvres gonflées par nos baisers comme pour apaiser par anticipation une potentielle panique de rendre l’existence du bébé aussi réelle.
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