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 how you remind me (kalioh)

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#  how you remind me (kalioh) EmptyMer 29 Jan - 16:06

 

how you remind me
It's not like you to say sorry, I was waiting on a different story. this time I'm mistaken for handing you a heart worth breaking, and I've been wrong @shiloh falcone & @kalia s-turner
 
Face au grand bâtiment Red Records, je suis littéralement nerveuse. Ce bâtiment me rappelle beaucoup trop de souvenir, pour me donner des frissons rien qu’en le voyant. D’ordinaire, j’aurai tracé ma route sans même m’y arrêter, mais aujourd’hui, je suis obligée de franchir ses portes. Lorsque John Falcone m’a appelé pour travailler avec l’un de ses derniers poulains, j’ai refusé. Déjà parce que Jack, je ne l’ai pas revu depuis longtemps et que je n’avais pas spécialement envie d’avoir affaire à lui. Mais aussi parce que la main dans le plâtre, je ne peux plus jouer de piano. Et surtout, parce que je ne veux aucunement avoir de chance de croiser Shiloh. Pas après cette dernière rencontre dans le parc où mon monde s’est un peu plus détruit en apprenant qu’il était père. Pourquoi suis-je finalement ici, prête à renouer avec une partie de ma vie que je pensais clôturer ? Parce que cet artiste, Luis, est bon. Il m’a contacté en me suppliant de venir l’aider sur son premier album. Il est visiblement l’un de mes premiers fans, et j’ai été un exemple pour lui quand il a commencé le piano. Son message touchant m’a séduite, alors j’ai fini par accepter. Un profond soupire m’encourage à passer les portes du grand bâtiment avant de me présenter à l’accueil. « Bonjour Mademoiselle Sheridan, j’informe aussitôt Mr Falcone. En attendant, je vous laisse patienter » Je la remercie et m’installe sur un fauteuil. J’ai gardé mon nom de jeune fille pour ma carrière parce qu’il a beaucoup plus de poids. Et au fond, il me rassure maintenant. Le nom Turner me dégoûte presque, alors je suis ravie aujourd’hui de ne pas l’entendre à tout bout de champs. Je pianote un peu sur mon téléphone, lorsque je relève le visage en entendant mon nom. Une jolie femme me sourit en me demandant de la suivre. Une assistante ? Sans doute. Je suis nerveuse de revoir John. Potentiellement de croiser Shiloh, même si je pense qu’il doit être à son autre boulot.

Lorsque je rentre dans le studio, Luis se lève aussitôt, son visage se décomposant presque en me voyant, me souriant à la fois. Il ajoute alors que j’étudie toutes les personnes qui sont dans la salle. Il n’y a ni Jack, ni Shiloh. Et pendant une seconde, ça me rassure. « Vous pouvez pas savoir comment je suis heureux de vous voir ici ! » « J'ai cru comprendre sa, ton message m'a beaucoup ému. » Il me tend la main que je viens serrer rapidement avant de saluer l’ingénieur son. « J’aimerai vous faire entendre tout l’album, ce que je vous ai envoyé n’est qu’un extrait. Mais la partie piano ne me satisfait pas encore tout à fait » « Je t’en prie » Je lui désigne la salle de son, alors qu’il trépigne d’impatience. Il doit être au lycée, les rêves plein la tête parce qu’il a été choisi par une grosse maison de disque. Mais en même temps, sa voix est magique. Il joue du piano, mais ce n’est clairement pas sa véritable force. Il s’installe, je me place sur une chaise haute, derrière l’ingénieur son, alors que la musique commence à emplir l’espace.

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#  how you remind me (kalioh) EmptyMer 29 Jan - 21:04
Difficile de sortir du lit ce matin. Après une soirée à m’envoyer je ne sais pas combien de verres avec Casey, je finis avec une bonne gueule de bois au réveil. Sourcils froncés et les yeux fermés à cause de la douleur cuisante qui me barre la tête, je grogne en me redressant dans mon lit. La pièce se met à tourner quelques secondes avant de se stabiliser. J’attrape mon portable et grogne une fois de plus en voyant l’heure et les quatre appels manqués de mon père. Je devrais être à Red Records à cette heure-ci. La pâtisserie laissée à Sophie pour la semaine pour qu’elle se fasse la main puisqu’elle dirigera celle qui va ouvrir à Rome, j’ai promis à mon père de venir aider sans qu’il n’y ait le moindre rapport à ce que nous faisons derrière. Naël chez lui et probablement à la crèche à cette heure, je suis donc parfaitement seul chez moi. Enfin levé, je me traîne jusqu’à ma cuisine pour un bon café. Ce dernier en main, je retrouve mon petit studio personnel pour y récupérer les dernières compositions faites pour un petit groupe prometteur que mon père produit et avec lequel je dois travailler d’ici une heure. En pantalon de jogging et torse nu, je m’installe devant mon piano, tasse de café posée sur la petite table non loin et commence à faire quelques notes pour vérifier que tout se suit mélodieusement. Ce n’est qu’une fois satisfait que je termine mon café - quasiment froid - et file prendre une douche. Mon crâne me fait encore mal, ce que je ne dois qu’à moi-même. Paracétamol avalé avec un grand verre d’eau avant de sortir de chez moi, je profite du trajet pour appeler mon père et lui annoncer que je suis sur la route. « Les garçons ne sont pas encore arrivés, j’ai une réunion à laquelle je dois assister, je te laisse gérer le temps que j’arrive. Luis est déjà en train de travailler si jamais tu veux aller écouter et aider le gamin. » Sans avoir besoin de le voir, je sais qu’il me parle en s’occupant de ses dossiers, un vrai multitâche cet homme. Ça me fait sourire malgré ma gueule de bois et ma concentration sur la route. « Pas de soucis, on se voit tout à l’heure. » Je raccroche et me gare quelques minutes plus tard dans le parking souterrain de l’immeuble. Mon gobelet personnel de café à la main, une pochette avec mes compositions sous le bras, je prends l’ascenseur et passe la porte en verre du label. « Bonjour Caroline. » Je m’approche de la secrétaire qui rougit et bafouille en me saluant alors que je continu mon chemin vers ce qui me sert de bureau à chaque fois que je viens. J’y consulte le courrier que j’ai laissé en début de semaine, consulte mon agenda en sirotant mon deuxième café de la journée puis décide d’aller faire un petit tour dans le studio d’enregistrement en regardant mon téléphone. Nouveau message de mon père qui me prévient de son potentiel retard. Étrange. Je ne réponds rien cela dit et pousse la porte de la salle de mixage, enfonçant le smartphone dans la poche de mon jean. « Alors ça donne quoi le petit Luis aujour … » Ma phrase s’arrête net. Je pensais retrouver uniquement Yann à s’occuper du mixage ce n’est pas le cas. « Qu’est-ce que tu fais là ? » Demandé-je en fixant Kalia à côté de notre ingénieur son. Je suis tellement surpris de sa présence que j’en oublie la politesse. Des jours qu’elle hante mes pensées depuis que nous nous sommes croisés dans le parc et voilà que nos routes se croisent encore une fois. Mais je comprends maintenant l’absence de mon père. Impossible qu’il ignore la présence de Kalia dans nos locaux, rien ne lui échappe. Il était aussi surprenant qu’il soit en retard … L’enfoiré !
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#  how you remind me (kalioh) EmptyJeu 30 Jan - 20:35

 

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Je me laisse emporter par le son qui commence à être diffuser dans les hauts parleurs. Je regarde ce petit, manipuler le piano à queue, alors que sa voix s’éveille de cette mélodie poétique. Elle est un peu rauque, au timbre assez particulier. Cette création vient probablement de lui, c’est une pure merveille, mais elle reste encore timide, pas assez assumée. Pourtant, je me laisse bercée m’imprégnant des notes, et me notant les quelques remarques que j’ai à faire dans un petit carnet. Le bouquet final terminé, il relève la tête, et sourit à travers la vitre avant de demander : « Alors ? Vous en pensez quoi ? » Je lui souris en l’applaudissant : « Y’a du potentiel » Il semble parfaitement content de ma réponse avant que la porte ne s’ouvre à la volée nous faisant sursauter tous les trois. « Alors, ça donne quoi le petit luis aujour… » Cette voix m’électrifie aussitôt alors que mon regard se bloque sur ce visage qui est revenu me hanté depuis peu. Je pensais avoir l’oublier, être plus forte que tout le mal qu’il a pu me faire, mais je n’ai jamais été forte. Pas lorsqu’il s’agit de lui. Mais aujourd’hui, je vais devoir l’être. Je vais devoir rester professionnelle et ne pas interféré dans la chance de Luis. « Qu’est-ce que tu fais là ? » Il semble surpris. Si je ne voulais pas le voir, il semble étonné de ne pas avoir été informé de ma présence non plus. Je remets une mèche derrière l’oreille avant de me remettre plus droite et de l’affronter : « Je travaille. Luis m’a spécialement demandé » Nul besoin de dire que c’est son père qui a tout manigancé. Pourquoi ? Je ne sais pas. Mais Emma avait raison, je ne pouvais pas passer à côté de cette opportunité. Si généralement je suis la musicienne qui doit jouer, j’aime tout autant conseiller et former des jeunes artistes. Même si pendant des années, j’aurai aimé enregistrer un album ici-même. Avoir l’audace de faire ma propre carrière, et non caché dans un orchestre. J’ai fait ma propre réputation grâce aux solos que j’ai obtenus, et ma chaîne Youtube, mais je n’ai jamais eu l’opportunité que le petit Luis possède. Alors me retournant sans attendre une réponse de la part de Shiloh, j’annonce à Luis : « C’était très cool, mais t’as pensé à ajouter une troisième voix ? »« heu…non. » Je me lève de mon haut tabouret et finit par passer la porte vers la salle d’enregistrement, m’éloignant encore plus de Shiloh. Je m’avance vers l’adolescent, regarde sa partition, l’étudie une seconde avant de lui désigner : « Ici, ralentis légèrement. Et là…passe plutôt en allegro…. » Je repère le synthétique un peu plus loin, et je lui souris : « J’essaye de m’ajouter ? T’es en quelle tonalité ? Sol Majeur non ? » « Oui, c’est ça. » Je m’installe près du piano, en faisant abstraction au regard insistant de Shiloh. Sur Luis, ou sur moi. Je ne saurai dire. « Tu m’excuseras… » Je désigne mon plâtre que sans doute tout le monde a remarqué mais que personne a osé mentionner. « Je vais essayer de faire au mieux » Il acquiesce en me souriant avant de relancer le tempo et la mélodie. Mon oreille s’ouvre, je m’imprègne et improvise littéralement mes notes qui s’ajoutent et se mêle à ce que lui a créée. Je tente des choses et grimace légèrement en utilisant parfois ma main gauche de manière nécessaire. Et lorsque le refrain arrive, ma voix s’élève avec la sienne, en canon aussi harmonieuse et timide qu’elle est. J’ai une belle voix, mais ce n’est pas mon arme principale. Pourtant, ici nos deux voix s’harmonisent parfaitement, sans que je prenne le dessus. C’est son morceau, pas le mien. Je ne fais que lui rendre sa fierté. Lorsqu’on finit par, j’entends Luis s’exclamé : « C’était une tueriieee ! »
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#  how you remind me (kalioh) EmptySam 1 Fév - 21:29
Mon père a toujours aimé avoir un certain contrôle sur sa vie mais également sur celle de ses enfants. Particulièrement sur la mienne depuis que j'ai accepté de prendre sa relève, depuis que j'ai accepté ce poids sur mes épaules. Je l'ai fait pour mes sœurs, pour les protéger et j'accepte de supporter tous les mauvais côtés que ça implique. J'accepte que mon père pense pouvoir décider de certaines choses à ma place, j'accepte que les relations soient tendues entre mes parents et l'une de mes sœurs. J'ai aussi accepté d'éloigner de moi la seule personne que j'ai véritablement aimé, celle que j'aurais voulu épouser si la vie en avait décidé autrement. Oui, j'ai accepté pas mal de choses pour mon père mais, en revanche, je n'accepte pas qu'il décide de bousculer ma vie en y ramenant Kalia. L'avoir croisé dans ce parc était un pur hasard qui m'a secoué plus que je ne voulais l'admettre mais là … Là, je sais que John Falcone est derrière tout ça. Son pseudo retard et tout ce qui va avec font partie d'un plan pour nous forcer à nous parler. Huit années de relation, huit années à laisser cette femme me faire sourire comme le type le plus niais du monde. Huit années à la laisser devenir ma faiblesse. Même encore maintenant elle l'est. Putain de merde, mon père le sait et l’utilise contre moi ! Du moins c'est ce que je ne peux pas m'empêcher de penser en la voyant là, en chair et en os devant moi. C'est fou de voir à quel point Kalia a encore une certaine emprise sur moi et elle n'en a même pas conscience. J'ai tellement veillé à ce qu'elle me considère comme un connard que c'est sans doute ce qu'elle pense maintenant … D'autant plus depuis qu'elle m'a vu avec Naël sans que je puisse m'expliquer. Qu'est-ce que je pourrais lui dire de toute manière ? Ça lui paraîtrait tellement gros, comme un type qui tente de se faire une femme malgré son mariage. Incapable de cacher ma surprise, je suis presque froid en lui demandant ce qu'elle fait ici alors qu'au fond je le sais déjà. « Je travaille. Luis m’a spécialement demandé » Et je suppose que s'il est parvenu à la contacter aussi facilement c'est grâce à une personne que nous avons en commun. Nous nous jaugeons du regard pendant quelques secondes – de très longues secondes – avant qu'elle ne me tourne le dos et se concentre sur Luis. « C’était très cool, mais t’as pensé à ajouter une troisième voix ? », « Heu…non. » Yann rejoint, je croise les bras contre mon torse alors qu'elle fuit vers l'intérieur du studio. Oh je sais qu'elle le fait, malgré les années elle semble avoir gardé certaines de ses habitudes. Elle ne veut pas m'affronter et de, toute manière, ce n'est ni le moment ni l'endroit de parler. J'assiste à la scène sans rien dire. J'adore la voir jouer, ça l'est depuis que nous nous connaissons. Elle a un don avec la musique, c'est indéniable. Même son plâtre ne l'arrête pas. Accompagnant Luis, ils laissent une merveilleuse mélodie s'emparer du studio. Ça me transporte et me permets d'oublier quelques instants toute la tension que j'ai senti s'accumuler à l'instant où mon regard est tombé sur elle. Mais c'est surtout sa voix qui me fait frissonner. Du bas de mon dos jusqu'à ma nuque, je sens un grand frisson remonter. Je me souviens de ces quelques fois où elle chantait discrètement en jouant du piano lorsque nous étions ensemble, ces fois où je l'observais en silence plus amoureusement que jamais. « C’était une tueriieee ! » La voix enjouée de Luis me ramène à la réalité. Je me racle la gorge et décroise mes bras. « C'était vraiment très bien. Luis, si t'as besoin de revoir le morceau avec Kalia on peut reporter l'enregistrement pour que vous puissiez travailler ensemble. T'as encore un créneau d'une heure. Vous voulez en profiter ? » Est-ce que je tente de prendre la fuite en leur laissant du temps pour aller me cacher en espérant qu'elle ne sera plus là ensuite ? Carrément ! « Ton père veut que tu supervises le petit aujourd'hui. » Annonce Yann en coupant le micro donnant sur le studio. Évidemment qu'il le veut. Je soupire en passant une main sur mon visage et acquiesce en tombant sur le fauteuil près de la table de mixage. Puis, finalement, je me relève et les rejoins dans le studio. « T'as pensé à ajouter un peu de guitare sèche pour pas casser la mélodie du piano ? » Demandé-je en attrapant la guitare et en m'installant non loin d'eux. « On peut tenter, y a rien à perdre. »
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#  how you remind me (kalioh) EmptyMar 4 Fév - 23:06

 

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Je fuis lâchement, je le sais. Mais je ne veux pas déraper dans un environnement professionnel. Je suis là pour Luis, et c’est tout. Pas pour entendre des explications, ou entendre qu’il s’est enfin posé avec quelqu’un. Non, il a eu bien des opportunités pour me dire tout ça, aujourd’hui, je ne veux rien entendre. Alors oui, je me retourne vers Luis comme un échappatoire – mais aussi parce que l’idée d’y ajouter une troisième voix a émergé à mesure que j’écoutais sa musique. Ajouter une basse ramènerait un peu plus de profondeur à la chanson, et je pense que ça pourrait sincèrement lui plaire. Sans attendre une réponse de Shiloh, je m’engouffre dans la salle de musique et m’installe au synthé après lui avoir expliqué certaines choses. Les notes démarrent et je me laisse embarquer dans cet univers. La musique, ça a toujours été mon refuge, et cela depuis toute petite. Je pianotais avant même de savoir vraiment parler. Les parents avaient un piano que personne ne touchait depuis un moment, ils m’ont vite raconté que j’ai souvent voulu jouer pour m’amuser quand j’étais gamine. Avant qu’ils ne décident de m’inscrire à mes premiers cours. Si certains élèves n’ont pas trouvé leur instrument dès le début, mais moi…le piano, ça a vite été une révélation. Si bien qu’aujourd’hui, c’est toute ma vie. Même si, en ce moment-même, mon plâtre m’a arraché mon orchestre. Fin de musique atteinte, Luis s’exclame comme jamais, trop content d’avoir eu quelque chose qui déchire ! « C’était vraiment très bien. Luis, si t’as besoin de revoir le morceau avec Kalia, on peut reporter l’enregistrement pour que vous puissiez travailler ensemble. T’as encore un créneau d’une heure. Vous voulez en profiter ? » Je n’ose rien dire, restant dans mon coin, en regardant Luis plutôt que Shiloh. Je ne veux pas croiser son regard – tout me met mal à l’aise. Pendant deux secondes, le silence revient dans la salle, micro coupé et j’en profite pour dire à Luis : « J’aimerai beaucoup entendre le reste de l’album avant de la retravailler. Un bon album est surtout un album avec de l’harmonie » Mais Luis n’a pas le temps de répondre que la porte du studio ouvre et que la voix de Shiloh nous fait sursauté : « T’as pensé à ajouter un peu de guitare sèche pour pas casser la mélodie du piano ? » Il s’avance, attrape une guitare et s’installe. « Je ne pense pas que… » « On peut tenter, y’a rien à perdre. » Je ravale ses frissons et cette envie de tout claquer pour sortir d’ici au plus vite, en le voyant insister. Visiblement, il est décidé à collaborer avec nous aujourd’hui. La décision ne revient qu’à Luis : « On peut tenter oui, j’aimerai beaucoup entendre ce que ça donne. Mais je pense qu’il va falloir revoir l’album entier. Il est bon mais pas excellent, et je pense qu’avec vous deux, il le sera. » Mon cœur se serre, mon regard passe de Luis à Shiloh avant de fuir lorsqu’il le croise. « On y va ? » Je me remets en position, avant de me relancer lorsqu’il le faut. Ça fait bien des années que je n’ai pas entendu Shiloh joué – bien des années de ne pas sentir ses petits picotements que j’avais lorsqu’on décidait d’improviser une session musique tous les deux. Ou juste avec les copains. Cependant, je prends sur moi pour rester pro et continuer quoi qu’il arrive.

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#  how you remind me (kalioh) EmptyMer 5 Fév - 17:43
Cette situation va finir par m’agacer. La voir me fuir sans arrêt et ne pas avoir l’occasion de m’expliquer va être insupportable. Je ne doute pas d’avoir ce que je mérite. C’est moi qui ai joué au connard, moi qui l’ai laissé partir alors que je rêvais de tellement mieux pour elle, pour nous. A l’époque je lui cachais déjà la vérité sur les activités illégales de mon père. Je ne me sentais pas concerné et j’étais certain que ça n’impacterait pas sur notre relation. Jusqu’à ce que j’accepte de prendre sa relève dans quelques années en m’assurant ainsi que mes sœurs n’auraient jamais à connaitre la vérité. Louanor l’a fait mais j’ai encore espoir que Lara et Logan restent protégées. Mais je n’aurais pas pu mentir plus longtemps à Kalia. Elle me connaissait assez pour deviner que quelque chose n’allait pas et j’aurais fini par vendre la mèche, par la mettre en danger. Parler de ce poste à New York dans un orchestre c’était l’occasion de sa vie. Je l’aurais suivi en d’autres circonstances, ça s’est transformé en moyen de lui permettre d’être sauve. De quelle façon suis-je supposé lui expliquer ça en plus de l’existence de Naël ? Ça me semble tellement gros à croire que je ne peux pas imaginer sa réaction. Cependant, la voir incapable de me regarder dans les yeux, la voir me fuir dès qu’elle en a l’occasion, ça va me ronger. Nous allons devoir bosser quelques mois ensemble, mon père va y veiller, cette situation va être impossible. Puisque je ne peux pas quitter les locaux immédiatement et que j’en ai déjà assez de voir ce mur entre nous, je prends les devants. Je force ma chance quitte à me prendre une tôlée. De toute manière je suis également ici pour aider Luis à améliorer ces morceaux et m’assurer que son album soit le carton qu’on lui a promis qu’il serait. A peine suis-je dans l’autre pièce que je sens une nette tension émaner de Kalia. Elle fuit tout contact visuel avec moi et je ne peux pas nier éprouver une certaine douleur en la voyant faire. Dents serrées, je ravale tous mes sentiments personnels qui n’ont pas à rentrer en ligne de compte ici et m’occupe plutôt de notre protégé. « Je ne pense pas que… » Tente la jeune femme sans que je ne lui laisse l’occasion de terminer sa phrase. Installé sur un tabouret que je rapproche d’eux, guitare sèche calée contre moi, c’est vers Luis que je regarde.

« On peut tenter oui, j’aimerai beaucoup entendre ce que ça donne. Mais je pense qu’il va falloir revoir l’album entier. Il est bon mais pas excellent, et je pense qu’avec vous deux, il le sera. » Adressant au garçon un sourire, je fais glisser mes doigts sur la corde pour m’assurer que la guitare soit accordée sans pour autant me concentrer sur ce que je fais. L’habitude d’utiliser des instruments fait que je peux réaccorder tout les yeux fermés en me fiant uniquement à mon oreille. « Ça tombe bien pour toi parce que nous sommes justement là pour t’aider à ce qu’il soit excellent. N’oublie pas de nous arrêter ou de corriger lorsque tu sens qu’on dénature tes morceaux. On n’est pas là pour prendre possession de ce que tu fais, seulement pour améliorer et aider. » Ça reste son album, il ne doit pas l’oublier. Il est vrai que nous avons du poids dans l’industrie de la musique mais si nous sommes aussi appréciés c’est uniquement parce que nous restons totalement à l’écoute de nos clients. « On y va ? » Confirmant d’un geste de la tête, je tape du pied pour prendre le rythme. Luis débute en premier et j’accorde sans mal quelques notes aux siennes. C’est parfois étrange de se rendre compte que nous pouvons nous accorder aussi facilement à ce qu’imaginait une personne de telle ou telle chose. En musique j’ai pris l’habitude de travailler en solitaire. Les rares fois où j’accompagnais était avec Kalia et je n’en ai plus été capable depuis son départ. Là, avec Luis et elle, ça se fait naturellement, nos mélodies s’harmonisant sans le moindre souci. Mon sourire s’élargit un peu plus à mesure que je me laisse emporter par la musique. Sublimée par la voix de Luis et parfois celle de Kalia, j’en frissonne par moment sans me déconcentrer pour autant. Et lorsque nos notes cessent, j’éprouve ce manque que je n’avais pas ressenti depuis des années. « Pas mal du tout ! Tu me diras si ça te convient et je bosserai chez moi pour qu’on reprenne ça ensemble la prochaine fois. » Le sourire de Luis vaut de l’or. Il déborde tant de bonheur qu’il parvient à me contaminer avant que les coups de Yann contre la vitre nous fassent sursauter. Un regard en arrière m’informe que le groupe suivant est déjà là. « J’ai peut-être mal calculé le temps qu’il te restait. Tant pis, c’était vraiment bien. » Dis-je en reposant la guitare à sa place. Mon attention se pose ensuite sur Kalia. « Kalia, je pourrais te parler quelques minutes avant de m’occuper du groupe ? » Demandé-je en espérant qu’elle ne rejette pas la proposition malgré la petite voix qui me répète qu’elle va une fois encore trouver une excuse pour fuir.
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#  how you remind me (kalioh) EmptyMer 5 Fév - 21:22

 

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Je l’ai pleuré pendant des jours, en attendant un simple appel ou un pauvre sms. Je n’avais pas la fierté de l’appeler parce que j’attendais qu’il réalise la belle connerie qu’il faisait en me laissant partir. J’ai attendu, fixant mon téléphone, prête à bondir si son visage s’affichait. Mais à mesure que les jours passaient, j’en perdais l’espoir. Il ne reviendrait pas sur sa décision. Il avait choisi pour nous deux – il avait décidé de me rayer de sa vie. Dès lors que j’ai compris, je l’ai haïs. Chaque jour, chaque minute, chaque seconde, je haïssais son visage qui hantait mes songes. Je haïssais ses souvenirs douloureux et avait simplement envie de les oublier. Je haïssais chaque type que je renvoyais parce que je n’arrivais pas à surpasser cette perte et ce vide. Je haïssais ce silence, ce manque et cette dépendance qu’il avait sur moi. J’étais comme une droguée en manque de sa putain de dose. Sur les nerfs constamment. Incapable de dormir correctement, de manger à ma faim ou bien de me changer les idées. Progressivement, le temps a effacé ma douleur, guérit ma dépendance et m’a rendu plus forte. J’ai tenté de reprendre le contrôle de ma vie amoureuse en rencontrant certains gars, avant de tomber sur Danny. Il m’a aidé à être de nouveau moi-même, à redonner confiance en moi-même et m’a aimé plus qu’il ne l’aurait du. Il a réussi à me faire passer à autre chose, et je l’ai aimé pour ça. Du moins, je pensais avoir réussi. Il a suffit que je le rencontre dans ce parc pour que tous ces sentiments enfouis ressortent. Cette haine. Cette dépendance. Cet amour. Ces regrets. Tout se mélange dans quelque chose d’amer que je n’arrive pas à encaisser. Encore plus maintenant que je dois bosser avec lui. Je vais devoir prendre sur moi, et être professionnelle au maximum. Pour ça, je me promets mentalement de ne pas laisser la moindre opportunité entre nous deux se présentent. Mais pour le moment, je me concentre sur la musique et l’harmonie que nous apportons au morceau initial. J’avais eu beaucoup de doute sur la guitare mais au final, c’est plutôt pas mal. Je me le garde cependant, lorsque la fin du morceau atteint, Shiloh s’exclame et que Luis rayonne de bonheur. « Pas mal du tout ! Tu me diras si ça te convient et je bosserai chez moi pour qu’on reprenne ça ensemble la prochaine fois » Il semble être assez directif dans son boulot – et ne comprends vraiment pas son choix de devenir chef pâtissier plutôt que de reprendre l’entreprise de son père ; mais je chasse vite ses pensées, refusant de tenter de le comprendre. L’ingénieur son finit par taper à la vitre nous indiquant qu’il est l’heure. Alors, je me lève rapidement, prête à décamper, mais Shiloh ajoute : « Kalia, je pourrais te parler quelques minutes avant de m’occuper du groupe ? » Mon cœur se serre et pendant une seconde je croise son regard. Trouve-une excuse. Maintenant ! Je regarde l’heure du studio et annonce en remettant une mèche derrière l’oreille : « J’ai un autre rendez-vous, je suis plutôt déjà bien à la bourre. Une prochaine fois » Je me retourne vers Luis et lui souris : « Fais-moi signe pour ta prochaine session, on continuera de travailler ensemble d’accord ? » Il acquiesce, me remercie milles fois avant que je ne tourne des talons et passe dans la salle d’enregistrement pour prendre mes affaires. Je sens Shiloh sur mes talons, mais je refuse de me laisser piéger. « A la prochaine » Je souffle en ouvrant la porte, alors que le prochain groupe attend devant. Je leur souris timidement en tentant de tracer mon chemin.

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#  how you remind me (kalioh) EmptyJeu 6 Fév - 15:11
Je voudrais tant avoir les mots, savoir quoi lui dire pour améliorer notre relation. J’ignore pour quelle raison je m’accroche à l’espoir que tout ne soit pas perdu. Je ne demande pas une seconde chance, du moins pas concernant un potentiel couple. Je reste persuadé que les activités de ma famille sont néfastes pour elle et que je ne supporterais pas de la mettre en danger. Cependant, puisqu’elle semble être de retour en ville pour un temps indéfini, je voudrais au moins avoir l’occasion de m’expliquer – surtout concernant Naël – et peut-être mériter son amitié. Est-ce seulement possible avec un passé comme le nôtre ? Avec cet amour que nous partagions, un amour que je pensais capable de survivre à tout. J’étais bien naïf à l’époque. Et je le suis encore maintenant. Je devrais me mettre en tête qu’elle n’a pas envie de me parler, que si elle me supporte c’est uniquement pour le travail. Kalia ne veut pas que j’entre une nouvelle fois dans sa vie et étant donné ce que je lui ai fait, je devrais pouvoir comprendre. Je le fais mais je n’accepte pas et puisque je suis assez borné, je m’acharne. Je vais le faire aussi longtemps qu’il le faudra même s’il me faut user de stratagèmes pour la faire parler. Par exemple lui demander de rester pour discuter d’une chose ou deux avec témoins pour qu’elle ne puisse pas refuser. Tout est bon pour lui tendre une perche et croiser les doigts pour qu’elle la saisisse. « J’ai un autre rendez-vous, je suis plutôt déjà bien à la bourre. Une prochaine fois. Fais-moi signe pour ta prochaine session, on continuera de travailler ensemble d’accord ? » A nouveau je sens ma mâchoire se crisper. Savoir que je mérite ses réactions ne veut pas dire que j’arrive à l’accepter comme je le devrais et mon attention reste posée sur elle comme si, de cette façon, elle allait pouvoir changer d’avis. « A la prochaine » Elle s’empresse de sortir du studio puis de l’antre de Yann. Luis, quant à lui continu de ranger ses affaires, pas spécialement pressé de sortir de là. « » Je le félicite sans cacher mon impatience de sortir de là. Je le fais qu’une fois certain que tout est enregistré et je veille à ne pas trop courir pour ne pas avoir l’air d’un désespéré. Une fois dans le couloir aucun signe de Kalia alors j’espère prendre la bonne direction et soupire, soulagé de la voir un peu plus loin. « Kalia, attends s’il te plait. » Quelques grandes enjambées me permettent de la rattraper et j’attrape doucement son épaule pour lui demander de se tourner. Je ne fais que l’effleurer ce qui suffit à provoquer une décharge électrique dans tout le corps. « Laisse-moi au moins une chance de t’expliquer pour Naël. » C’est ce qui semble me ronger le plus : le fait qu’elle soit persuadée que j’ai refait ma vie, que je me suis sans doute marié avant de devenir père alors que je lui ai refusé ça. Que je n’ai jamais été jusqu’à lui demander avec cette bague qui prend la poussière chez moi.
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#  how you remind me (kalioh) EmptyJeu 6 Fév - 19:17

 

how you remind me
It's not like you to say sorry, I was waiting on a different story. this time I'm mistaken for handing you a heart worth breaking, and I've been wrong @shiloh falcone & @kalia s-turner
 
Fuir face à lui est devenue une nécessité. L’affronter une fois m’a pleinement suffi et sans vraiment l’avoir prémédité, je m’en suis pris plein la tronche. Savoir qu’il s’est enfin posé, peut-être marié quoi que je ne crois pas avoir vu d’alliance et ait eu un gamin, ça m’énerve encore plus. Parce que je sais maintenant que le problème, c’était moi. Notre relation. Elle n’était pas parfaite, loin des comtes de fées que les gens peuvent rencontrer. Mais moi, j’y croyais. Mon premier crush. Mon premier baiser. Mon tout premier. Mon tout. Celui que j’aurai aimé épouser, donné un enfant et avec qui j’aurai aimé vieillir. J’avais des rêves plein la tête, des envies et des promesses de toute une vie. Mais il n’a jamais franchi le pas. Il m’a laissé partir. Il m’a abandonnée, oubliée et brisée en mille morceaux. Alors oui, ça fait mal de se dire qu’il a enfin donné tout ce que je désirais le plus au monde à une autre. Ça m’énerve. Mais je serai hypocrite de dire que je n’ai pas fait pareil : je suis mariée. Heureuse ? Je le croyais. Désormais, tout est flou. Est-ce que je suis vraiment passé à autre chose ? Peut-être. Est-ce que je l’ai oublié ? Non. Il m’a suffi d’un simple regard pour éveiller trop de choses enfouies en moi. Qui font trop mal pour les laisser me submerger. Lamentablement, je fuis et je pense être en sécurité et loin de lui bien trop vite. Hélas, sa voix s’élève parmi le brouhaha du couloir et m’hérisse l’échine. « Kalia, attends s’il te plait » Je ne ralentis pas, je ne me retourne pas. J’ai surtout besoin de sortir de ce bâtiment maudit aussi vite que possible ! Sa main parvient à mon épaule, me force à m’arrêter et me tourner vers lui. Ce contact…merde. Il électrifie mon corps tout entier, mais je refuse de me laisser embarquer sur cette voix. « Laisse-moi au moins une chance de t’expliquer pour Naël » Je secoue la tête en me reculant d’un pas, par sûreté. « Je ne veux rien savoir. Ni de toi, ni de ton fils, ni de ton père. Rien. J’ai accepté ce job uniquement pour Luis. » Je fais l’erreur de le regarder dans les yeux, et pendant une seconde je me rends compte à quel point ce regard m’avait manqué. Putain, merde ! Faut vraiment que je file d’ici ! Alors, j’ajoute avant même qu’il ose ouvrir la bouche : « Laisse-moi tranquille, Shiloh. C’est ce que tu as fait de mieux jusqu’ici. » Je tourne encore des talons et passe enfin la grande porte du bâtiment avant de huer un taxi qui arrivait à peine. Je m’y engouffre, sans une once d’hésitation et lorsque la voiture s’élance, je me rends compte que des larmes glissent le long de mes joues. Dans quelle merde tu t’es encore fourré Kalia ?

The end.
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