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 lovers death (kalioh)

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#  tobecontinued - lovers death (kalioh) EmptyVen 7 Fév - 21:49

 

lovers death
This is what it looks like when two people decide that the love has died @shiloh falcone & @kalia s-turner
 
Mais qu’est-ce que je fous là ? Au comptoir de ce bar chic et branché, toute seule à boire quelques mojitos ? Je ne sais pas ce qui m’a pris de pousser la porte et à m’y installer aussitôt. Tout le monde parle de leur journée de boulot, de leur patron chiant et de ce qu’ils ont du gérer ces derniers jours. Ils parlent de leur conquête, des futurs plans qu’ils feront tout en descendant quelques bières. Quelque chose tout à fait normal pour un vendredi soir. Ce qui n’est cependant pas normal, c’est moi, qui commande un deuxième mojitos avant même d’avoir fini le premier. Je n’ai pas l’habitude de boire – du moins autant que j’en ai besoin ce soir. La plus débauchée des deux, c’est Emma. Pas moi. Mais ce soir, j’ai besoin de lâcher prise. J’ai besoin d’oublier et de faire taire cette douleur qui ne cesse de me ronger. Si j’arrive à tout masquer face à mes proches et à mon entourage, parce que je ne veux pas qu’ils sachent la vérité, mais ce soir, je n’en ai pas la force. Ce coup de massue n’arrive pas par hasard, je le sais. Je ne sais pas ce que j’ai fais dans ma vie pour un tel acharnement du destin, mais je commence vraiment à me demander si j’ai pas mérité d’être aussi malheureuse ? Selon la presse, je suis accusée de tromper mon mari avec un  joueur des 49ers. Ils n’ont pas été fichus de reconnaître ma sœur jumelle et se sont acharné sur la réputation de Danny pour faire plus de vente. Alors, que je suis encore fidèle à mon mari, même après tout ce qu’il m’a fait subir, même si il m’a sans doute trompé lui, plusieurs fois. Je suis minable, putain ! Encore plus minable de devoir me cacher, de ne pas reprendre ma vie en main et de refuser chaque appel qu’il a tenté aujourd’hui. Danny est obstiné. Il finira par avoir ce qu’il veut, j’ai simplement peur qu’à la fin, je ne sois qu’une coquille vide. Morte à l’intérieur. « Un autre ! » « Tu devrais…ralentir, ma jolie. » « T’es payé à servir, alors sers moi ! » Je déteste les hommes. Ceux qui pensent savoir tout. Comme ce putain de barman qui me juge pendant tout ce temps. Ou bordel comme Shiloh ! Qui se croit tout permis à juger et à prendre les décisions pour les autres. Oh, je le déteste plus que les autres ! Plus que n’importe qui. Je déteste son sourire arrogant et ses yeux ténébreux. Je déteste sa façon de vouloir prendre le contrôle de tout, tout en affichant un air si  fier. Je déteste son acharnement et sa dévotion. Je déteste tout. Putain ! Je ne sais pas ce qui me prend à sortir mon téléphone et à le lui dire, mais une fois le sms envoyé, ça fait du bien.

Ou peut-être pas. Parce qu’à mesure que la conversation dérive, je me plonge dans les cocktails, dans les tourments, souvenirs et regret. Je ne finis en épave, la tête qui tourne beaucoup trop pour voir vraiment les touches du clavier. A chaque sms reçu, je les commente en live – parle parfois à Patt ce barman à l’arrogance qui m’horripile aussi alors qu’il n’ose même plus me répondre. Enfin Patt, Brad, Matt…je ne sais plus trop. Je n’ai pas conscience de ce qui se passe autour de moi, de combien de personne me frôle, tente de me parler ou même de m’ignorer. Je finis presque allongée sur le bar à siroter mon verre, n’arrivant presque pas à mettre ma paille dans la bouche. « Ok, Kalia...va falloir bouger d’ici ! » « Quoi ?! Mais noooooooon je suis bien là » J’avale cul sec le reste de mon mojito, tout en remarquant qu’il saisit mon téléphone. « Eeeeh ! Mon téléphone ! » Je tends le bras mais manque de tomber de ma chaise haute. « Oh, resserre-moi au moins un autre ! » Je tente d’attraper le verre mais le renverse plutôt sur le bar et sur moi-même. Je pouffe de rire alors que Patt – ou Brad – roule des yeux au ciel en venant essuyer le comptoir. Je l’entends grogner sans pour autant me soucier de l’eau glacé qui trempe mon jean. Oh, je suis dans un sale état, je le sais. Mais je suis sans doute plus bousillée à l’intérieur, alors au fond, je me fou de ce qui pourrait m’arriver ce soir.

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#  tobecontinued - lovers death (kalioh) EmptyVen 7 Fév - 22:53
Fou, je vais devenir complètement fou ! Le premier message aurait dû me mettre la puce à l’oreille, me faire comprendre que quelque chose n’allait pas. Ses derniers messages étaient une preuve de la haine qu’elle me voue. Pas la moindre envie d’avoir une discussion, elle a passé ces derniers jours à me repousser. Et voilà que, subitement, elle se met à parler autant ? Je la connais pourtant ! J’aurais dû savoir. A la place, je me suis fais avoir et je me suis jeté la tête la première dans cette discussion. Parce que Louanor a raison : je dois lui parler, il faut que je lui dise la vérité même si ça me tue. Je mens depuis assez longtemps, il est grand temps de faire quelque chose, d’être franc avec elle. Pourtant, à mesure que notre conversation avance je réalise qu’elle peut ne pas s’en souvenir demain mais, surtout, que je n’arrive pas à lui dire toute la vérité. Malgré moi je la protège encore. Elle ne semble pas réaliser à quel point sa sécurité et son bonheur comptent encore pour moi. Et ça me rend fou ! Toute cette conversation que nous devrions avoir face à face me rend dingue. Plus encore lorsque je comprends ce qu’elle me dit à mi-mots. Je joue l’idiot tout bonnement parce que je refuse de réaliser ce qu’elle insinue. Je refuse d’accepter l’idée qu’en l’éloignant pour la protéger je l’ai poussé droit dans les bras d’un type qui lui fait peut-être du mal. Si c’est le cas, si je comprends bien, ma folie n’en sera que pire. Mais ne pas savoir où elle se trouve et tourner en rond chez moi ? Seigneur, elle va me rendre chèvre. Au moment où j’ai compris qu’elle était ivre, j’ai voulu la retrouver et la ramener chez moi à défaut de la ramener chez elle. Peut-être me détestera-t-elle demain, lorsqu’elle réalisera quel culot j’ai eu, mais de cette façon je pourrais m’assurer qu’elle va bien. Sauf qu’elle refuse de me donner une réponse. Je pense vraiment à appeler sa sœur, mais en réalité la déranger alors qu’elle s’envoie visiblement en l’air ne m’intéresse pas. Elle me déteste probablement bien assez comme ça sans que j’aie besoin d’en rajouter une couche. Notre conversation continue donc. De cette manière je m’assure qu’elle est encore consciente et qu’elle n’est pas en danger immédiat même si ça ne me plait pas.

Puis arrive la fin de ses réponses. Mes yeux fixent l’écran de mon téléphone, cette conversation que nous venons d’avoir et plus rien n’arrive. « Fais chier … » Grogné-je les dents serrés. Téléphone posé sur la table basse du salon, je vais déjà enfiler ma veste et mes chaussures. Si je dois faire le tour des bars de Los Angeles et des alentours, très bien ! Mais je vais la trouver. Je suis en train d’attraper les clés de ma voiture lorsque la sonnerie m’alertant de la réception d’un message se fait entendre. Je cours vers l’endroit où j’ai laissé mon portable et soupire, soulagé, en voyant le nom du bar où elle se trouve. Adresse tapée dans le GPS de la voiture, je n’attends pas plus longtemps pour rouler vers le centre de Los Angeles. Je roule sans me préoccuper des limitations. Dans le pire des cas je paierai une amende demain. Il me faut moins de vingt minutes pour arriver à destination et sortir de ma voiture en trombe. Porte du bar poussée, le barman n’a pas besoin de poser de questions pour savoir. J’ai sans doute l’air paniqué à fouiller l’endroit du regard. « Elle est là-bas. Tenez. » Fouillant sous le bar, il en sort son téléphone que j’enfonce dans la poche de ma veste avec le mien avant de me diriger vers les banquettes dans le fond où elle est allongée. « Kalia … » Dis-je en passant une main dans ses cheveux que je dégage de devant son visage. A moitié endormie, elle grogne lorsque je l’oblige à se redresser. Putain, elle ne tient même pas sur ses pieds ! Penché, près à attraper ses jambes, je lève néanmoins les yeux vers elle et l’avertis : « Je vais te porter, d’accord ? Je te ramène. » Je ne comprends pas un mot de ce qu’elle vient de me dire, encore à moitié dans les vapes et je la soulève dans mes bras. Son parfum est mélangé à l’odeur de l’alcool, pourtant ça suffit à faire battre un peu trop vite mon cœur. « Merci. » Lancé-je au barman en quittant son bar pour retrouver ma voiture. L’air frais semble la réveiller un peu plus alors je la repose à terre, un bras protecteur autour de sa taille tandis que j’ouvre la porte pour l’aider à s’installer. Je vais jusqu’à l’aider à s’attacher puis me redresse sans pouvoir m’empêcher de passer une main sur son visage de poupée, inquiet de la voir dans un tel état. « Je suis désolé. » Que je chuchote sans être certain d’être entendu. Cependant, son regard se pose sur moi-même si je ne suis pas sûr qu’elle soit bien consciente de tout ce qu’il se passe.
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#  tobecontinued - lovers death (kalioh) EmptySam 8 Fév - 13:50

 

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« Allez, tu ne tiens plus sur le tabouret. Viens t’asseoir ici. » Patt dit quelque chose à son coéquipier avant de contourner le bar et venir vers moi. « Je…vais bien »  dis-je tout en sourire, alors qu’il secoue la tête. Combien de filles voit-il défiler comme ça en étant autant bourrée ? Combien de fois a-t-il pris soin d’elles comme il essaye de le faire avec moi ? Je ne sais plus trop ce que je lui a dit à Patt, probablement bien trop de chose. Est-ce de la pitié ? Probablement. Mais lorsque ses bras musclés m’attrapent, je me laisse finalement glisser hors du tabouret haut pour m’asseoir sur la banquette. Ma tête tourne – beaucoup trop.  « Je vais….m’allonger là. »  Je bredouille, sans attendre qu’il me lâche totalement pour m’allonger totalement. Je ferme les yeux, ma tête tournant trop pour les garder ouvert. Je déteste cette sensation – je n’ai pas l’habitude de boire autant. Pourtant, si j’avais pensé que l’alcool ce soir allait m’aider à mieux me sentir, c’est tout l’inverse. Je suis rongée de l’intérieur par ces démons qui ne cessent de me mettre à terre. Mais c’est surtout le visage de Shiloh qui apparaît même dans mes songes. Détestable avec ce petit sourire narquois et son air arrogant et pourtant si beau et si attractif. Je le déteste pour tout ce qu’il m’a fait. Mais je le déteste encore plus de m’avoir laissé partir parce que ça m’a coûté mon propre enfer. Un enfer dont je suis prisonnière, incapable de m’émanciper. Je ne suis pas aussi forte. Pas après qu’il ait réussi à me briser vraiment cette fois-ci. De très près, je perçois sa voix m’appeler, et la chaleur d’une main proche de mon visage. « Hmm… »  Je tente de me retourner, mais des mains m’agrippent pour me redresser. Je plisse les yeux, les lumières du bar m’agressent. Le visage de Shiloh apparaît alors que la terre tourne encore et toujours. « Je vais te porter, d’accord ? Je te ramène. » J’humecte mes lèvres, ma bouche est pâteuse. Je me sens mal – beaucoup trop mal à mesure qu’il me soulève. « Foutu… prince charmant… »  Je bredouille, perdue dans mon monde. Je m’accroche à son cou lorsque je sens qu’il se met en route, de peur de tomber alors que je sais qu’il me tient parfaitement bien. « Merci » dit-il alors que mon regard tombe sur mon gentil barman. « Merci Patt »  « C’est Brad » Je ne l’entends pas, la porte de dehors déjà passée. L’air frais est comme une claque qui me réveille un peu plus. Je tremble, la température de mon corps trop élevé. Mais il me remet tout de même sur mes pieds, tentant de me recroquevillée sur moi-même pour me réchauffer. Son bras passe autour de ma taille, ma tête enfouie dans son cou, je respire son parfum, sa proximité. Il m’a manqué, putain ! Après toutes ses années, chaque cellule de mon corps retient toujours son souffle lorsque je suis proche de lui. Il aura toujours cette emprise sur moi – et je sais que je n’arriverai jamais à l’oublier. Mais je n’ai pas le temps de profiter d’avantage de son contact, lorsqu’il ouvre la porte et m’oblige à monter dans sa voiture. Il s’avance, bloque la ceinture et avant de se redresser totalement, s’arrête au niveau de mon visage. Sa main caresse ma joue, me fait frissonner alors qu’il souffle : « Je suis désolé. » Je ne veux toujours pas y croire, parce que le savoir désolé pour tout ce qu’il m’a fait subir c’est trop pour moi. J’annonce alors : « Non, tu ne l’es pas… »  C’est un murmure alors que mes yeux capturent le contour de ses lèvres charmeuses et que mon corps s’invite à venir rapprocher les miennes. Qu’est-ce que je fous ? Je ne contrôle plus rien. Ni mes pensées, ni mon corps. Le contact de nos lèvres m’électrifie aussitôt, faisant battre mon corps encore plus vite. Mais ce baiser est court : il se recule, en bredouillant que je suis bourrée et qu’on ne devrait pas. Ça me calme instantanément, toujours le cœur serré. La seconde d’après, il disparaît et la porte se referme sur moi alors que ma tête rencontre la vitre. Là tout de suite, je voudrais mourir. Je ne peux ni affronter Danny. Ni affronter Shiloh. Alors, je ferme les yeux, en tentant de faire taire cette souffrance. Lorsque je rouvre les yeux, je ne sais depuis combien de temps nous roulons, mais les haut-le-cœur ont raison de moi. Je murmure : « Arrête la voiture… »  Tout en mettant une main sur ma bouche. « J’vais vomir. »
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#  tobecontinued - lovers death (kalioh) EmptySam 8 Fév - 17:06
Je déteste ça, cette impuissance face à sa détresse. Je déteste plus encore savoir que j’en suis la cause. Du moins, je suis l’une d’elles. L’avoir laissé partir alors même que je voulais la protéger semble avoir eu l’effet inverse. Bien que je refuse d’admettre ce que j’ai toutefois compris, cette culpabilité va me ronger jour après jour. De quelle façon vais-je pouvoir me défaire de cette image d’elle, endormie sur la banquette, ivre comme jamais ? Comment suis-je supposé oublier ce qu’elle m’a dit par messages ? C’est impossible. Je me suis puni toutes ces années de l’avoir repousser. Moi qui avais des rêves plein la tête nous concernant, j’ai tout jeté au feu sans lui parler, sans avoir son avis. Nous avions l’habitude de tout nous dire mais ça … Je n’ai jamais eu la force de lui en parler. Elle n’aurait jamais pu accepter, je le savais. Kalia est la pureté incarnée, quoi qu’elle en dise. Il n’était pas question de laisser la noirceur de ma famille l’atteindre. Quelque part je hais mon père pour ça, pour m’avoir imposé un héritage que lui-même détestait autrefois. Il me force à choisir un destin dont je ne veux pas. Avec le temps j’ai fini par me dire que la noirceur des Falcone a toujours été en moi, que je n’ai jamais été bon et que j’aurais fini par faire du mal à la seule femme que j’ai aimé. Il me suffit de la voir endormie dans ce bar pour réaliser à quel point j’ai raison. Peu importe ce que je fais pour la protéger, j’en viens inlassablement à la briser. Inspirant un grand coup, je chasse ça de mon esprit. Ce n’est pas le moment de m’apitoyer sur mon sort, je me dois de veiller sur elle. A défaut d’avoir pu le faire ces dernières années, je peux bien faire ça ce soir. Kalia dans mes bras, je tente de pas trop penser à ce que l’avoir contre moi éveille en moi. J’essaye de ne pas me focaliser trop sur son parfum qui m’enivre et qui me poursuivra dans mes songes, je le sais. Je fais tout mon possible pour ne pas penser au fait que j’aime la sentir comme ça, tout près de moi. Focalisé sur le fait de la ramener chez moi, je ne prête pas attention au commentaire du barman qui rectifie son prénom, je ne pense qu’à ma voiture et à l’installer dedans. Pour ce soir je tiens à ce qu’elle soit en sécurité. Je n’aurais aucun pouvoir sur son avenir, les prochaines heures seront toutefois sous ma surveillance. Une fois ceinturée, ma main rencontre sa joue. Je devrais me retenir, éviter d’être aussi tendre et familier avec elle, seulement la voir dans cet état éveille le protecteur que je suis. Je m’excuse. Je lui dis être désolé sans développer. Je le suis pour tant de choses que ce serait trop loin à énumérer, mais je le suis c’est l’essentiel. « Non, tu ne l’es pas… » Un soupire m’échappe.

Ivre, elle continue de me tenir tête, de me faire passer pour le menteur que je suis mais pas sur ce qu’elle imagine. Un jour j’aurais probablement le courage de tout lui dire, de lui confier la raison de ma lâcheté. Pour le moment je suis surtout concentré sur son visage qui s’approche dangereusement du mien. Je devrais la repousser immédiatement. Une partie de moi veut ce baiser. Elle veut retrouver l’espace d’un instant ce que j’ai perdu, avoir la sensation d’être vivant. Alors je la laisse faire et son baiser provoque une telle décharge électrique que ça me fout un coup dans le ventre. Je me dégage presqu’aussitôt, évite ainsi de faire une connerie. « T’as bu, Kalia, c’est pas une bonne idée. » J’en ai envie, elle ne peut pas savoir à quel point j’en ai envie, il est néanmoins hors de question que je profite d’elle. Portière claquée, je prends quelques secondes pour me reprendre. Les yeux fermés, je passe une main sur mon visage et expire tout l’air contenu dans mes poumons. Une fois certain d’avoir rassemblé mes esprits, je monte à mon tour dans la voiture et démarre. Direction de Malibu prise, je veille sur elle alors que je roule nettement plus lentement qu’à l’aller. Kalia semble s’être endormie me permettant de me concentrer un peu plus sur ma conduite. Il s’écoule une dizaine de minutes avant qu’elle se redresse d’un coup, éveillant mon inquiétude. « Arrête la voiture… J’vais vomir. » Sans me faire prier, je me range sur le côté de la route alors qu’elle ouvre déjà la porte et se vomis à moitié dessus. Je me détache, prêt à aller l’aider. Il me faut me pencher vers elle pour attraper ses cheveux et les dégager dans sa nuque. « C’est bon, Kali … ça va aller. » Qu’est-ce que j’en sais, putain ? Je ne la pensais pas malheureuse ce qui est pourtant le cas, qui suis-je pour lui promettre en bel avenir ? Son estomac vidé, elle se réinstalle et je me rattache sans rien dire, reprenant ma route. Les dix dernières minutes se font en silence. Arrivés chez moi, je laisse la voiture garée dehors, devant la porte pour nous éviter de trop marcher. Je m’empresse de faire le tour pour l’aider à sortir et la soutiens jusqu’à ce que nous ayons atteint la chambre d’amis qui, heureusement, se trouve au rez-de-chaussée. Je la laisse s’asseoir sur le bord du lit alors que je file dans la salle de bain attenante lui préparer une serviette et de quoi se changer – essentiellement un de mes tee-shirt et un jogging – puis je reviens vers elle. « Je vais t’aider à retirer le principal, t’as besoin d’une douche. » Dis-je en tendant une main vers elle pour qu’elle me laisse l’aider à se relever et à retirer ses vêtements plein d’alcool et de vomis.
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#  tobecontinued - lovers death (kalioh) EmptySam 8 Fév - 18:23

 

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Il y’a des moments où on se sent littéralement dépassé. On n’arrive pas à contrôler ces sentiments, ce foutu destin qui s’acharne comme une putain de punition non méritée. On se sent incapable de surmonter quoi que ce soit, parce que ça fait trop mal, c’est trop difficile. Pourtant, on a l’habitude de se relever et d’affronter tout. Mais aujourd’hui, c’est impossible. Parce que c’est une montagne impossible à franchir. On brûle en enfer, et on sait très bien qu’on arrivera jamais à sortir de cet engrenage. Parler pourrait aider, pourrait nous enlever ce poids sur les épaules, et nous aider à mieux nous en sortir. Mais on en incapable. Parler serait admettre qu’on est faible. Avouer révélerait toute cette souffrance – même si on a simplement envie qu’elle s’arrête. Alors, parfois la simple solution c’est d’essayer de s’évader. De trouver quelque chose qui nous aiderait à perdre pied le temps d’un instant, de nous faire sentir mieux. J’ai opté pour l’alcool ce soir – parce que j’étais incapable de passer la soirée seule, à ruminer sur mon sort. Hélas, ça a été un mauvais choix. C’est dans doute encore pire. Je suis qu’une merde – Je foire tout. Encore plus lorsque mes lèvres s’invitent sur celle de Shiloh et qu’il me repousse. C’est tout ce que je mérite. Qu’il me rejette encore une fois…parce que je ne vaux rien. Danny l’a bien compris, au final. Trop perturbée, je laisse le sommeil m’embarquer, pour tenter de faire taire les vertiges. Mais la voiture me donne mal au cœur. Ou peut-être est-ce un mal de cœur au complet ? Je n’arrive pas à ravaler cette bile qui joue déjà au yoyo dans ma gorge. Et lorsque je lui ordonne d’arrêter la voiture, j’ai à peine le temps de détacher ma ceinture et ouvrir la porte pour vomir. La moitié arrive sur moi, l’autre à terre. Je ne calcule Shiloh qu’au moment où ses pieds rentrent dans mon champ de vision, baissé vers la flaque, et qu’il saisit mes cheveux pour les dégager. « C’est bon, Kali… ça va aller. » ça n’ira jamais. Je le sais. Je secoue la tête dans l’idée de lui répondre mais je vomis à nouveau. Ça ne sera plus jamais comme avant. Plus rien. Shiloh m’a détruite. Danny s’est chargé de m’achever. Tout est parti en fumée ce soir-là. Mon mariage et la confiance que j’ai envers mon mari. Ma propre confiance et ma fierté. Ma carrière. L’avenir d’être mère. Tout s’est écroulé à mesure que chaque coup résonnait au plus profond de moi. J’avais beau le supplier d’arrêter, il se défoulait simplement comme une partie de plaisir qu’il pourrait avoir. Supporter ses sauts d’humeurs était gênant mais supportable. Supporter ses soirs où il me forçait à coucher juste parce qu’il le voulait était dérangeant mais supportable. Supporter ses légers coups était dur mais supportable. Supporter un mise à tabac, brisant mon avenir et ma vie, ça….c’est trop. Beaucoup trop. Je ne dis rien cependant lorsque je m’assoie à nouveau dans la voiture, vidée d’énergie. J’ai juste envie que cette journée s’arrête, que toute cette vie s’arrête. Alors sans une once de parole, ni de réaction de ma part, je me laisse guider jusqu’à chez lui, sortir de la voiture et assise sur le bord du lit d’une chambre que je ne connais pas. Est-on chez lui ? Peut-être. Mais je suis dans un tel état second que je ne le réalise pas vraiment. Il me laisse une seconde toute seule et me rejoins aussi tôt : « Je vais t’aider à retirer le principal, t’as besoin d’une douche. » Sa main tendue vers moi, je la regarde quelques secondes avant de la saisir et que son autre bras vient m’encadrer pour me lever. Il m’aide d’abord à enlever mon pull qui révèle un joli soutien-gorge qu’il ne peut pas s’empêcher de détailler. Moi, tout ce que je regarde c’est son visage – m’imprégnant comme une dernière fois de peur de ne plus jamais être aussi proche de lui. Son regard descend un peu plus bas, interloquer par les quelques traces de tâche qu’il me reste sur le ventre. Ce sont les plus coriaces à partir, toutes les autres –hormis mon plâtre – ne sont plus visibles. Je ravale cette boule alors que mes bras tentent de masquer cette dure réalité. Mon regard fuit alors qu’il revient vers moi. Comprend-t-il ce qu’il s’est passé ? Ce que je n’ai jamais osé avouer à personne ? Même pas à Emma ? Je ne le saurai dire, mais mon anxiété monte d’un cran. Pourtant, il s’attaque à la bordure de mon jean pour le faire glisser. Il se met à genoux et m’aide une jambe après l’autre, je lutte contre mes vertiges pour rester droite et m’aide de ses épaules pour rester droite. Pourtant, c’est trop pour moi. Etre à nue devant lui, même en sous-vêtement, me bouleverse. Je pense à tout ce que j’ai perdu, et lorsqu’il finit par se remettre debout face à moi, je lâche un sanglot déchirant. Je n’arrive plus à contrôler quoi que ce soit. L’alcool. La fatigue. Mes démons. Ce mélange est dangereux comme une bombe qui vient de sauter. Ma tête rencontre son torse sans son autorisation alors que je murmure : « Pourquoi tu m’as laissé ? » Partir. Toute seule. En proie à ce diable qui a creusé ma tombe et qui m’y a amené au bord. La seule question qui persiste c’est : vais-je vraiment y tomber ? Parce que je sais, oh je sais qu’il finira par rentrer. Que me voir encore à Los Angeles va le rendre dingue, que tous ces coups de fils sans réponse de ma part vont l’énerver et que lorsqu’il aura fini sa tournée, il viendra s’occuper de mon cas.
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#  tobecontinued - lovers death (kalioh) EmptySam 8 Fév - 18:59
Le coude en appuie sur le bord de la vitre de la portière, mes doigts passent distraitement sur mes lèvres. D’une main je conduis la voiture sur cette route quasiment déserte malgré le trafic toujours présent et je laisse mes pensées vagabonder. Je repense à ses erreurs que j’ai commises ou à ce qu’est devenu ma vie. Dire qu’à une époque je me voyais poser un genou à terre, lui donner mon nom – ou prendre le sien, je ne suis pas à cheval là-dessus – et fonder ma famille avec elle. Je ne voulais pas travailler pour mon père, je tenais à avoir ma pâtisserie, faire connaitre mon art culinaire dans le monde et continuer de m’émerveiller des talents de musicienne de Kalia. Ça aurait été simple mais parfait à mes yeux. A la place j’aide à blanchir de l’argent, je baise tout ce qui passe pour me vider la tête et j’ai un garçon. Naël est la seule bonne note dans toute cette vie de merde que je me trimbale depuis son départ. Si j’avais eu des couilles, je lui aurais tout dit et ce soir nous serions dans notre lit, elle serait en sécurité et moi apaisé. A la place, je nous conduis vers chez moi alors qu’elle vient de vomir et que nous n’échangeons pas le moindre mot. Et il y a ce baiser qui me travaille, qui éveille cette voix qui souffle à mon oreille qu’il n’est pas anodin. Une saloperie de petite voix qui veut me donner un espoir auquel je n’ai pas le droit. Elle est mariée, putain, et j’ai beau l’aimer comme par le passé, je ne peux pas faire ça. La voiture arrêtée devant la porte de la villa, nous ne disons toujours rien pendant que je la guide jusqu’à la chambre du bas. Elle possède sa propre salle de bain ce qui me permet de garder un œil sur elle lorsque je m’occupe des affaires qu’elle va pouvoir mettre pour se sentir propre. Pourtant je sens une sorte d’angoisse me nouer l’estomac en sachant ce que je vais devoir faire. Des femmes nues, j’en vois des tas. Des magnifiques qui malgré tout ne sont pas elle. Et c’est la voir elle, nue, qui me fout dans un état pas possible. Oh je sais que je ne vais rien tenter, j’ai repoussé un simple baiser, mais putain il va m’être impossible de dormir après ça. Je ne peux décemment pas la laisser ainsi, ivre et les vêtements aussi sales. Elle ne va pas dormir comme ça alors que je vais arrêter de jouer au débile et je vais m’occuper d’elle sans bander comme un ado. Main tendue vers elle, l’espace de quelques secondes j’ai peur qu’elle m’envoie promener.

Ce n’est pas le cas. Je l’aide alors à se relever et commence par retirer son pull. Avaler ma salive alors que mon regard tombe sur sa poitrine s’avère plus difficile que ce que je pensais. Elle a toujours été merveilleuse, Kalia. Des courbes là où il faut, un sourire à tomber et une poitrine qui réclame de l’attention. Mais je me reprends en ordonnant à mon second cerveau de se calmer. Ça n’est pas très difficile en voyant les quelques ecchymoses jaunâtres sur sa peau parfaite. Putain, mais c’est quoi ça ? D’où ça sort ? Elle ne peut pas faire croire à sa sœur que ça vient de sa supposée chute dans les escaliers, si ? A la voir se protéger de ses bras je comprends et mon sang ne fait qu’un tour. L’espèce d’enfoiré qui lui a fait ça mérite de crever, seulement je ne suis pas sûr d’avoir le droit de dire quoi que ce soit. Ma colère reste là mais je me tais et préfère continuer de l’aider à retirer ses vêtements. Son pantalon rejoint son pull tandis qu’un sanglot la gagne et me déchire le cœur. Elle tombe contre moi sans que je n’aie le temps de réagir, bras ouverts avant de les refermer autour d’elle. « Pourquoi tu m’as laissé ? » Paupières closes, je pince mes lèvres pour éviter de trop en dire. La voir aussi mal et aussi faible me tue. Je ne peux toujours pas lui dire de peur qu’elle me haïsse plus encore ou, non, pire que ça. Je peux me faire à l’idée qu’elle me hait mais qu’elle me regarde comme le monstre que je suis, impossible. « J’aurais aimé te garder près de moi. Tu n’as pas idée. Je t’aurais offert le monde si j’avais été certain de pouvoir te garder en sécurité. » Mais elle serait devenue une cible au même titre que ma mère l’a été. J’ignore de quelle façon mon père peut vivre en sachant que sa femme a été tuée à cause du trafic de notre famille … ça m’échappe complètement. Il n’était pas question de lui infliger ça ou de la perdre – surtout de la perdre. Main passée dans ses cheveux emmêlés, je la garde quelques minutes contre moi et finis par me racler la gorge. « Est-ce que … » Débuté-je en me penchant en arrière pour regarder son visage. « T’as besoin d’aide pour … hm, pour te laver ? » Elle tient à peine sur ses pieds, j’ai peur qu’elle se blesse dans la douche mais si je l’ai déjà vu nue plus d’une fois, je crains que là ça soit déplacé – et une véritable torture.
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#  tobecontinued - lovers death (kalioh) EmptySam 8 Fév - 20:36

 

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Sentir ses bras m’envelopper ne m’aide pas à me sentir bien. Avant, j’avais l’habitude de m’y sentir en sécurité. C’était l’endroit que je chérissais le plus au monde. Là, où je me sentais le mieux. Je n’avais peur de rien : ni des problèmes, des aléas de la vie ou d’autres personnes. Il m’inspirait confiance et amour. Il me protégeait de tout. Hélas, ce soir, je ne ressens rien. Juste des regrets, un mal-être grandissant et le sentiment que j’ai effectivement tout perdu. Le jour où je suis partie à New York a signé ma descente aux enfers. « J’aurais aimé te garder près de moi. Tu n’as pas idée. » Il n’arrête pas de répéter ça, mais je n’ose y croire. Parce que je le connais, Shiloh Falcone. Lorsqu’il veut quelque chose, il l’obtient. Qu’est-ce qu’il le retenait alors de me garder près de lui ? Qu’est-ce qui l’a fait changer d’avis et me rayer de sa vie comme si je n’avais jamais rien été ? « Je t’aurais offert le monde si j’avais été certain de pouvoir te garder en sécurité. » Je ne saisis pas ses paroles, ça n’a aucun sens. J’étais en sécurité dans ses bras, avec lui. Pendant 8 ans, je n’ai jamais rien ressenti qui aurait pu me mettre en danger, rien. Alors quoi ? Pourquoi ? Ce sont des choses que j’ignore toujours et que je pense ignorer à jamais. « Mais ça n’a rien changé… » Je hoquette entre deux sanglots. J’en ai déjà trop dit, aujourd’hui. Il a trop vu et comprendra ce qu’il osera comprendre. Mais je suis terrorisée à l’idée qu’il sache ce que Danny m’a fait subir. Ses mains glissent dans mes cheveux, alors que je m’imprègne de son contact. Le dernier, je suppose. Mes yeux fermés, je tente de me calmer, sur sa respiration et contre son torse musclé. Sa proximité m’est difficile – mais elle me rappelle tellement de chose que je me laisse embarquer dans des souvenirs nocifs pour ma santé mentale. « Est-ce que… » Il se penche, tente de me regarder : « T’as besoin d’aide pour hm…pour te laver ? » Son regard est comme un supplice, bien sûr qu’il ne souhaite pas être là. Je cligne des yeux, chassant mes larmes du revers de la main. Non, bien sûr qu’il mentait en me disant avoir aimé me garder près de lui. A contrecœur, je m’éloigne de lui, en secouant la tête : « Je vais me débrouiller. » Je n’en suis pas certaine, mais tant pis. Il acquiesce, déglutine alors que mes bras s’enveloppent autour de moi, lorsque je me rends compte que je tremblote totalement. Il tourne des talons et au moment où il saisit la poignée pour sortir, me souhaite une bonne nuit. « A toi aussi » Ma voix est redevenu froide, l’expression de mon immense fatigue qui m’oblige à partir sous la douche lorsqu’il s’éclipse enfin. Ma douche est rapide, à cause de mon plâtre et de mes vertiges. Je fais un effort surhumain pour me sécher, m’habiller et aller enfin jusqu’au lit où je m’écroule. Ce n’est qu’une fois, les yeux clos que je me laisse embarquer dans la fraîcheur de son odeur, mêlée à une lessive pour…bébé. Je m’effondre une seconde fois en larme, recroquevillée sous la couette en me tenant le ventre…

Lorsque je capte les rayons du soleil sur mon visage, je grogne littéralement. Ma tête me fait horriblement mal, et la lumière du jour m’agresse les yeux. Mon ventre se soulève encore et a envie de vomir une énième fois. J’ai tangué une bonne partie de la nuit, il me semble, sans avoir le courage d’aller jusqu’aux toilettes. Mais ce matin, lorsque mon ventre se réveille, je suis obligée de me lever, grimacer en sentant la gravité me coûté et aller de nouveau vomir dans la cuvette. Je reste assise par terre quelques bonnes minutes avant de me poser la question : « Mais où est-ce que je suis ? » Je murmure en constatant que cette chambre, je ne la connais pas. J’ai la tête qui me martèle et aucun souvenir de comment je suis arrivée ici. Je me lève difficilement, en tentant de trouver mon portable. Rien. Et puis, c’est là que je l’entends : ce rire d’enfant légèrement au loin. J’ai du mal à me souvenir de tout, mais le visage de Shiloh s’affiche à moi comme une évidence. « Putain, merde ! » Je grogne en me tenant la tempe. Des bribes d’hier soir s’affichent en moi, mais pas tout. Qu’est-ce que j’ai pu faire ou dire ? Pourquoi suis-je chez lui ? La chambre ne semble pas être la sienne, mais…tout de même. Remettant son t-shirt en place, je finis par m’aventurer hors de la chambre, tout en essayant de m’orienter. C’est alors que je tombe dans le salon, où la silhouette de Shiloh de dos se devine et qu’un petit garçon vole dans les airs tout en riant. Shiloh le rattrape rapidement, sans deviner ma présence. C’est ce petit garçon aux cheveux si brun comme son père qui s’arrête de rire en me voyant et me désigne en un mot très simple : « Papa » Je frisonne instantanément, parce que si la première fois j’avais été surprise et avais fuis, il n’y a aucun doute sur l’identité de ce petit garçon. C’est le fils de Shiloh tout craché.

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#  tobecontinued - lovers death (kalioh) EmptySam 8 Fév - 23:01
« Mais ça n’a rien changé … » Non, en effet. Dans tous les cas je l’aurais laissé partir. Une fois que j'ai quelque chose en tête il m’est difficile de changer d’avis. Convaincu qu'elle serait à l’abri et plus heureuse à New York, je l'ai laissé réaliser son rêve sans la suivre. J’aurais aimé la voir évoluer, devenir cette musicienne de grande renommée qu’elle est aujourd’hui. Oui, j’aurais donné beaucoup pour être à ses côtés dans chacune de ces étapes. J’ai dû y renoncer. Ainsi est faite la vie, nous ne pouvons pas tout contrôler et tout décider. C’est frustrant pour une personne comme moi qui a sans arrêt le besoin de tout gérer. Je n’aime pas perdre le contrôle mais force m'est de constater que Kalia me fait encore perdre la tête. Sans en avoir conscience, elle vient tout perturber. Des années à jouer l’homme sans cœur, le goujat, et voilà que sa présence me rend faible. Je donnerais tellement pour elle, ce qui me permet de dire qu'encore aujourd’hui elle est ma plus grande faiblesse. Mes sœurs et mon fils le sont aussi mais l’amour … L'amour rend le plus fort des hommes complètement pitoyable. Je le suis à ne plus savoir de quelle façon me comporter. Je le suis de ne pas avoir le courage de tout lui dévoiler. Ça réglerait tout le problème … Ou bien ça ne ferait qu’empirer la situation. Je ne sais pas. Je ne sais plus et je vais devenir fou. Il me faut m’éloigner. Peu importe si je désire la consoler et l’aider à se sentir mieux, je ne fais que la faire souffrir un peu plus. Sa douche est une excellente excuse pour me forcer à m’éloigner même si je préfère lui demander si elle a besoin ou non de mon aide. Au fond j’espère qu’elle le répondra négativement. La voir entièrement nue sera une supplice et laisser mes mains se balader sur son corps ne fera que la faire souffrir plus encore. Je doute qu’elle ait envie de ça ou que j’aille effleuré ces ecchymoses qui me mettent hors de moi. « Je vais me débrouiller. » J’approuve d’un simple mouvement de la tête. Désormais, je n’ai plus aucune excuse pour rester dans la chambre. Éloigné de Kalia, je rejoins la porte mais m’arrête avant de sortir. « Bonne nuit. » Osé-je dire, ce à quoi elle répond froidement. La porte refermée, j’attends tout de même d’être dans ma chambre à l’étage pour souffler. Plus tendu que ce dont j’avais l’impression, mes muscles se décontractent maintenant que je suis seul. La savoir sous mon toit mais si loin de moi est étrange, mais bien moins que ses réactions ce soir. Je me finis par me coucher, épuisé d’avoir autant fais le yoyo.

« Il a été adorable ! » M'assure Leandra alors que Naël tend les bras dans ma direction. Je n’attends pas plus longtemps pour le récupérer et attraper son sac à langer que ma belle-mère me donne ensuite. Confié la veille comme un week-end sur deux pour me soulager – même si je soupçonne mon père et ma belle-mère de s’ennuyer – je suis toutefois bien heureux de récupérer mon fils. Je n’ai quasiment pas dormi de la nuit passant mon temps à tourner encore et encore dans mon lit. J’ai repensé aux paroles de Kalia, à sa présence dans la maison et au mensonge dont je refuse de lui parler. Impossible de fermer l’œil avec autant de préoccupations. Je me suis levé aux aurores pour aller faire quelques longueurs dans la piscine et j’ai déjeuné sur le pouce. Aucun signe de la jeune femme. Étant donné son état la veille, j'aime mieux la laisser se reposer. « C’est parce que ce gamin est aussi parfait que son père. » Assuré-je en embrassant sa joue potelée de bébé tandis que Leandra roule des yeux. « Merci. » Elle balaye mes remerciements d’un geste de la main puis je la laisse rentrer chez elle alors que je me laisse tomber sur le canapé avec Naël. D'humeur joueuse, j’embrasse encore une fois ses joues et chatouille ensuite son ventre. Nous jouons tous les deux jusqu’à ce que je le fasse habilement sautiller dans les airs, ses éclats de rire parvenant à chasser mes sombres pensées. « Papa » Je m’arrête en comprenant que nous ne sommes plus seuls alors je me tourne et remarque à mon tour Kalia. Pendant quelques secondes nous nous regardons sans oser prendre la parole puis je décide de saisir mes couilles. « Je t’ai ramené ici parce que tu étais dans sale état. Tu t’es vomis dessus, d’où mes vêtements mais il ne s’est rien passé. » Je lui explique avant qu’elle ne pose la question. « Je peux te faire un petit-déjeuner si tu as faim … Mais il faut qu’on parle et cette fois je refuse que tu prennes la fuite. » Naël dans les bras, je décide de le déposer dans son parc avant de rejoindre la cuisine. Les deux pièces donnant l’une sur l’autre – et sur la terrasse – je peux garder un œil sur lui pendant que nous discutons ou, du moins, pendant que je m'explique. « Assieds-toi s’il-te-plaît … T’as besoin de manger. »
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#  tobecontinued - lovers death (kalioh) EmptyDim 9 Fév - 20:00

 

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Dans quel pétrin je me suis encore retrouvée ? Moi qui voulais l’éviter à tout prix, me voilà dans son antre avec son fils. De sa petite bouille qui me sourit, il pourrait conquière n’importe qui. Mais pas moi. Cet adorable petit me brise le cœur – une nouvelle fois. Parce que j’y vois cette vie qui m’a échappé il y a quelques années auparavant. J’y vois ce bonheur que j’aurai pu avoir et que j’aurai tout fait pour garder. J’y vois ces années perdues et gaspillées. J’y vois cette fertilité potentiellement confirmée qui me pends au nez, et qui ne me fera jamais devenir mère. Bordel, c’est trop face au visage d’un bébé qui ressemble comme deux gouttes d’eau à Shiloh. Shiloh, qui se tourne enfin, lorsqu’il comprend qu’ils ne sont plus tout seul. Son regard cherche le mien, et lorsqu’il s’y est greffé, il s’y accroche. Je n’arrive pas à détourner mon regard : il doit y lire toute ma souffrance et mon désespoir. Ou du moins, s’il existe encore ce lien qui nous liait auparavant. Parce qu’avant, c’était le cas. Il lisait en moi comme un livre : un simple regard et il comprenait mes pensées. Il finit par briser le silence qui s’installe :< terre>« Je t’ai ramené ici parce que tu étais dans un sale état. Tu tes vomis dessus, d’où mes vêtements mais il ne s’est rien passé » Pourquoi se serait-il passé quelque chose ? Je le déteste encore plus pour ce qu’il me fait subir à cet instant précis. J’ai envie de fuir, mais je suis littéralement scotchée. Tétanisée. « Je peux te faire un petit-déjeuner si tu as faim...Mais il faut qu’on parle et cette fois je refuse que tu prennes la fuite. » Je regarde finalement autour de moi. Dans cette immense maison, je ne saurai dire par où fuir de toute manière. « Je pense pas qu’on devrait… » « Assieds-toi s’il-te-plait…T’as besoin de manger. » Passé dans la cuisine, après avoir posté son fils dans son parc, il commence à sortir quelques ustensiles avant que je cède. De toute façon, je ne vais pas pouvoir le fuir indéfiniment. Je m’avance alors vers ces choses hautes et m’y installe, la tête dans les mains une seconde pour tenter de calmer ce mal de crâne incessant. Pourquoi ais-je autant bu hier soir ? Ça ne me ressemble absolument pas. Et comment est-ce que je suis arrivée ici ? Mon esprit est encore embrumé, et j’ai simplement peur d’avoir dit ou fait des choses que je pourrais regretter. Cependant, lorsque je relève la tête, il me contemple, sans doute inquiet, hésitant sur on état. « Ça va…j’ai juste une sacré gueule de bois » J’ajoute alors qu’il finit par reprendre cette omelette qu’il est en train de me préparer. Je sais pas si j’arriverai à la manger, mais en attendant qu’il parle, je laisse mon esprit divaguer…

***
« Bonjour bébé » Mes mains s’installe sur son dos nu avant de glisser de ses flans à son torse. J’aime le voir cuisiner pour moi dès le petit matin, alors qu’il ne porte qu’un boxer. Il est sexy et virile à la fois, et me donne bien trop d’idée sur comment commencer cette journée. « Bien dormi ? » dit-il alors qu’il fait attention à ses pancakes. « Oui, même si quelqu’un m’a épuisé hier soir. » Il sourit malicieusement alors que je dépose un baiser sur son épaule, puis dans son cou. Je n’ai connu que lui, dans toute ma vie sexuelle, et j’ai envie de ne connaître personne d’autres. Il me donne exactement ce dont j’ai envie et besoin. De toute manière, je suis bien trop amoureuse pour le perdre, lui. Shiloh Falcone est mon rêve. Celui avec qui j’ai envie de vivre jusqu’à la fin de ma vie, mais qui tarde encore à faire sa demande. Je suis vieux jeu, et je sais que si je prenais les devant, il refuserait du simple fait qu’il penserait que c’est à lui de la faire. Mais il tarde quotidiennement. « Faut dire que…j’ai toujours aimé le sexe comme réconciliation » Il est fier, mais si on s’est encore disputé hier soir, c’est parce que j’ai besoin de plus et qu’il…hésite encore ? Je ne saurai dire. Il se ferme constamment dès que je lui parle de mariage, de gamin et d’une maison ensemble. Je suis plus que prête pour ça. Lui, non. J’ai beau le rassurer et l’attendre, il m’arrive parfois d’avoir peur de le perdre à cause de ça. D’une vision non partagée. Est-ce que s’aimer ne devrait pas être suffisant pour être heureux ?

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#  tobecontinued - lovers death (kalioh) EmptyDim 9 Fév - 21:11
« Je pense pas qu’on devrait … » Il n'est pas question qu'elle continue cette phrase. Pas plus qu'elle ne va fuir une nouvelle fois. Cette discussion nous allons l'avoir, elle n'a pas le choix. J'évite de la confronter depuis des jours si ce n'est des années, maintenant j'arrête. Du moins, je tiens à lui dire la vérité sur ce que je peux, des choses qui ne la feront pas totalement prendre ses jambes à son cou. J'ignore si elle sera capable de me croire, ma situation me semble tirer par les cheveux, mais je me dois d'essayer. Cette fois, il faut que je le fasse pour ne pas me rajouter des regrets. J'en ai bien assez comme ça. Alors Kalia va s'asseoir et déjeuner pendant que je vais parler, je n'envisage pas d'autres solutions. Ainsi, une fois dans la cuisine, je fouille dans mes tiroirs pour sortir le nécessaire pour cuisiner. Une omelette me semble être assez légère pour être supportée par son estomac mis à mal par sa cuite de la veille. Je lance également un café et ouvre le réfrigérateur pour prendre la bouteille de jus de fruits. Quelque chose d'assez frais pour passer mais qui lui redonnera des forces. Je jette brièvement un regard en direction du parc dans lequel joue Naël en toute tranquillité. En reposant les yeux sur Kalia, la tête entre ses mains, mon cœur se serre. Quelque chose me dit que ce n'est pas seulement sa cuite, c'est également tout ce qui se bouscule dans sa tête. Je le sais parce que c'est exactement ce qui m'arrive depuis qu'elle est de retour à Los Angeles, depuis que nous sommes tombés par hasard l'un sur l'autre dans ce parc. « Ça va … j’ai juste une sacré gueule de bois » Je me contente d'agiter la tête pour ne pas qu'elle comprenne que je ne suis pas convaincu. Pendant que l'omelette cuit, je lui serre un verre de jus de fruits et pose la tasse de café devant elle. Je fouille brièvement dans un nouveau tiroir et pose à côté la boite d'aspirine. « Tu vas en avoir besoin. » Assuré-je en prenant une assiette pour y glisser l'omelette qui finit par rejoindre son verre et sa tasse. Mais elle semble être complètement ailleurs. Où ? Je n'en ai pas la moindre idée. Des années en arrière ? Dans un lieu où je ne suis pas ? Ça ne me surprendrait pas. J'ai bien saisi qu'elle me déteste, ce que j'accepte, ça ne veut pas dire qu'elle doit éviter de m'écouter. « Kalia ? T'es toujours avec moi ? » Ses mains passent de son visage à ses cheveux, ses yeux fatigués et rougies se posant sur moi. Elle ne dit rien pendant que je pose mes mains sur le plan de travail qui nous sépare. Nos regards se retrouvent à nouveau, l'un triste et l'autre perdu. « Je ne suis pas ce qu'on peut considéré de stable. Depuis que je t'ai laissé partir pas mal de femmes ont partagé mon lit. » Je sens bien ce que j'admets n'aide pas et qu'elle se tend, je me contente d'être franc avec elle. « Tu veux entendre la vérité, laisse-moi te la donner. C'est pas joli et je n'ai que ce que je mérite mais je fais toujours attention. La mère de Naël était supposée être sous contraceptif, quand le préservatif a lâché j'ai pas paniqué. Jusqu'à ce qu'en avril dernier elle débarque et me le mette dans les bras en me balançant d'assumer mes responsabilités avant de se tirer je ne sais où. » Ce n'est pas une histoire passionnante et ça paraît presque fou, ça n'en est pas moins la réalité. Je me souviens encore avoir regardé Naël comme s'il était une créature étrange. Les jours qui ont suivi ont été une panique et un cauchemar. Sans ma famille et Roxy j'aurais sombré. « Je n'ai pas refait ma vie, Kalia et … Je ne compte pas le faire de sitôt. » Ma vie je voulais la faire avec elle et avec personne d'autre ce qui n'a pas changé. Encore moins depuis qu'elle est venue tout chambouler.
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