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 And the Raven, never flitting, still is sitting, still is sitting...

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Alya Perey
La vendeuse d'étoiles
Alya Perey
https://laal.forumactif.com/t7158-alya-perey-o-toutes-les-constellations
#  And the Raven, never flitting, still is sitting, still is sitting... EmptyDim 22 Jan - 0:37
Vaste plan sur Hollywood. Belles baraques logées dans la montagne et, au loin, brillantes et blanches les lettres connues dans le monde entier, celle que tant d'acteurs en herbe rêvent d'escalader afin de se dresser au niveau de cette prétentieuse lettrine majusculaire. Tout a l'air immaculé et parfait, les États-Unis dans leur plus parfait décor, aucune erreur de script, le rêve américain à l'état pur. Comment imaginer un détail qui puisse venir ruiner le paysage dans toute cette éclatante pureté.
Zoom sur une ruelle calme à l'écart des grands brouhaha urbain. Le défaut est logé là, silhouette mouvante dont les mèches brunes coulent entre les omoplates, quelques discrets coups d'oeil derrière elle pour s'assurer que personne ne suit son sillage et elle atteint enfin le rendez-vous donné loin de ses quartiers habituels. On pourrait le croire trop remarquables, petite vendeuse d'étoiles dans la brillance hollywodienne, mais c'est probablement les trottoirs trop étincelants qui aveuglent le monde.

Il est déjà là, appuyé nonchalamment contre un poteau. Relativement jeune - petite trentaine à vue de nez -, il a les yeux de celui qui est trop impatient. Carrière choisie pour rester cohérent avec ce que son père voulait de lui, il y a depuis vu l'opportunité de profiter autrement que par le biais du salaire misérable de la police. Même la brigade des stup' ne rince pas suffisamment pour ses ambitions. C'est en revanche le bon filon pour le mettre en contact avec des petites frappes qui ne souhaitent pas vieillir derrière les barreaux et la drogue, contrairement à débarrasser la ville de ses menaces, rapporte plutôt bien. Assez en tout cas pour aligner les billets et arracher le silence au policier véreux. Et quand les finances se font plus mince, il n'a aucun scrupule à lever le voile de la menace et à les envoyer en taule ou à chercher un autre arrangement. Pas très légal tout ça, mais il n'en n'a rien à foutre de la légalité.
Sa nouvelle proie s'aligne bien dans son tableau de chasse. Voleuse d'étoiles aux poches qui débordent d'astres lumineux. Ca fait quelques semaines qu'il l'a choppée avec bien trop de drogues sur elle pour que ce soit pour sa consommation personnelle et il sent le bon et palpitant filon. Et puis merde, elle n'est pas dégueulasse à regarder avec ses longues jambes et son air effronté qui lui donne un certain caractère.

- Il manque 200 dollars, je te promets que je te les donnerai dans le paiement de la semaine prochaine.

Alya annonce directement la couleur. Elle sait qu'il ne sert à rien de négocier ou d'espérer qu'il oublie de compter les billets, pas avec ce genre de type. Le flic se redresse et attrape l'enveloppe qu'il ouvre pour vérifier ses dires avant de l'enfoncer dans la poche intérieure de sa veste.

- Le marché était clair Alya. Je veux bien t'accorder un délai, mais ces 200 dollars devront venir avec des intérêts doublés. Et la prochaine fois tu me les amèneras directement chez moi.

La main du mec remonte sur la joue de la dealeuse, lèche sa peau de façon malsaine, l'alliance à son annulaire butant contre sa lèvre.

- Sinon, on peut toujours trouver un autre arrangement.

Elle contient difficilement l'envie de lui cracher au visage ; tout chez lui la dégoûte. De son côté, le policier se dit que les choses se goupillent plutôt bien, il se doutait qu'à un moment ou un autre sa proie vacillerait sous les sommes élevées demandée et la vie fait plutôt bien son planning puisque c'est précisément la semaine prochaine que sa femme a décidé d'aller rendre visite à sa soeur à l'autre bout, lui laissant ainsi l'appartement libre. Même pas besoin de payer un appartement pour sauter la petite vendeuse d'étoiles qui va vite terminer sous l'eau avec ce trou béant dans son compte en banque.
C'est ça de jouer avec de l'argent sale.

- Je les aurai.
- Je n'en doute pas.

Les dents d'Alya se serre dans sa bouche à défaut de pouvoir croquer la jugulaire. Celle qui n'aime pas la violence a pourtant l'envie de voir les entrailles s'extirper du ventre ce de connard. Les trottoirs d'Hollywood sont cependant bien trop propres pour se faire arroser d'un liquide rouge et chaud. Contenant sa violence, elle tourne les talons et reprend le chemin en sens inverse, son téléphone déjà dans sa main. Elle n'a pas mille solutions de toute manière et il est hors de question qu'elle couche avec ce type, combien même il lui promettrait de cesser son chantage complètement ridicule. Ses doigts volent au-dessus du clavier.

J'ai besoin que tu me prépares une grosse cargaison pour demain. De l'ecsta.

Le message s'envoie rapidement à Sid et si elle espère qu'il n'en parlera pas à Styx, elle n'est cependant pas complètement stupide et naïve : cette probabilité est relativement faible. Elle lui assurera qu'un de ses riches habitués a prévu une grosse soirée pour laquelle il souhaite amuser ses invités. Encore faudra-t-il passer entre les mailles du filet si serrées du chef des Sons of Hadès pour rejoindre une boîte ou écouler tout ça et récolter assez d'ici la semaine prochaine. Et ça, c'est loin d'être gagné.


@Styx Hart
Styx Hart
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Styx Hart
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#  And the Raven, never flitting, still is sitting, still is sitting... EmptyLun 30 Jan - 12:10
Ma tête se repose contre le dossier en cuir de la chaise. Les vacances au milieu de la forêt ne sont plus qu’un lointain souvenir même si finalement, notre escapade n’est pas si vieille que ça. Seulement quelques jours depuis notre retour et pourtant, j’ai l’impression d’être coincé dans cette routine depuis des lustres. Le garage, le gang, le garage, le gang, encore et encore jusqu’à ce que les contours de mes deux activités deviennent de plus en plus fous. Stolas s’est barré du jour au lendemain, il a pris un aller simple pour Austin sans laisser de petit mot derrière lui. Mon frère a trouvé le moyen de ramener mon bras droit auprès de lui. Et s’il n’y avait que lui… Plusieurs de mes meilleurs éléments ont décidé de retourner bosser au chapitre mère. Évidemment, quand mon organisation commençait enfin à avoir de la gueule, il fallait que mon connard de frère vienne tout foutre en l’air. Des mecs débarquent au garage la gueule en vrac et je vois bien que Callie commence à être soupçonneuse. Il va falloir que je remette de l’ordre dans ce merdier avant que ça dégénère. Maintenant que les mecs qui ont osé venir empiéter sur mon seul havre de paix sont repartis encore plus mal en point qu’à leur arrivée, j’espère que le message a été imprimé par toutes les nouvelles recrues. Le garage est une zone interdite. Sauf pour toi mais tu as toujours pris un malin plaisir à foutre en l’air toutes les barrières que j’ai tenté de t’imposer.

Mon regard tombe sur le stylo qui virevolte entre mes doigts, ma tête bouge d’un côté à l’autre pour faire craquer mon cou, bruit macabre qui fait vibrer le bureau encore silencieux. Demain soir, je m’occupe de la charmante jeune fille qui dépouille mes gars et ce soir, c’est un dossier bien plus urgent qui me préoccupe. Je regarde ma montre pour la dixième fois en moins de cinq minutes. Tu as toujours été ponctuelle et je sais que ton joli petit cul passera le pas de la porte à vingt heures précises, soit dans trois minutes. Les pieds ancrés au sol, les bras sur le bureau, le visage fermé, notre tête à tête de ce soir va être beaucoup moins agréable qu’en temps normal. Le bar commence à s’animer, les premiers clients font craquer le vieux parquet. La musique a été lancée, toujours trop fort, toujours trop merdique. Mais apparemment c’est ce que veulent les clients alors je la ferme et vous laisse gérer ce bar comme bon pour semble. Ce soir, je suis là en qualité de Prez de ce maudit gang et pas en tant que… Peu importe le titre que tu me donnes. Plan cul régulier, petit ami merdique, connard à disposition.

La grande aiguille se déplace sur le douze et ça ne manque pas, tes talons claquent dans le couloir. Une putain d’horloge suisse. Tu remontes le couloir et mes muscles se tendent. La porte s’ouvre et je vois exactement à quel moment tu prends conscience de ma présence. Ton regard ne s’est pas encore posé sur moi et pourtant tu sais. Ton sourire s’envole ou plutôt il se crispe dans une grimace qui n’a rien de naturel. Ton regard se relève vers moi et j’ai de la chance que tu ne sois pas encore capable de me tuer avec tes prunelles parce que je ne donnerais pas cher de ma peau. Tu sais que si je suis là sans t’avoir prévenu c’est qu’il y a un problème, et que si on est pas encore à poil tous les deux c’est ce que ce problème nous concerne directement. Je te montre la chaise en face de moi.

Assieds toi.

Je me fous de tes protestations sur mon cul qui occupe ta chaise. J’attends que tu décides de te taire pour t’exécuter. Ce n’est pas toi qui mène la danse, pas ce soir. Je bloque tous les mouvements de mon visage qui pourraient te faire croire qu’il est possible de prendre l’avantage. Tu n’es plus ma régulière, tu es la vendeuse d’étoiles. Tu n’es plus ma protégé, tu es mon employé. Je laisse le silence s’installer et me lève pour aller verrouiller la porte. Je n’ai pas envie qu’on vienne nous déranger pendant notre conversation. Ni que tu puisses te barrer avant que je décide que nous en avons fini. Quoique, vu les chaussures que tu portes ce soir, je n’aurai aucun mal à te rattraper si ça venait à mal tourner. Je reprends ma place, l’air est lourd, on est aussi tendu l’un que l’autre. Une étincelle et ce bar peut partir en fumée. Reste à savoir lequel de nous deux sera encore là pour pisser sur les cendres.

J’ai eu un coup de fil intéressant cet aprem.

Ma voix claque, coup de fouet qui fait éclater la bulle qu’on avait mis en place dans ce bureau. Elle me paraît trop forte, trop grave, trop rauque. Je cherche ton regard et ne le quitte plus une fois que j’ai réussi à l’emprisonner.

Tu connais Josh ? C’est mon comptable. Un gars bien, intelligent et très méticuleux. Du genre à ne jamais se planter. Il est nul avec les femmes mais je ne connais personne de plus doué que lui avec les chiffres.

Je te fixe, cherche des réponses dans ton regard. Est-ce que tu connais déjà la suite de cette conversation ? Je décroche un sourire en coin, enfin je relève la commissure de mes lèvres du mieux que me le permet ma mâchoire serrée.

Josh donc, il m’a appelé parce qu’il a découvert une anomalie dans nos comptes. Tu vois Alya, entre toutes la came que tu prends à Sid et l’argent que tu nous refiles, même en comptant ta commission, il y a un écart. On ne pourra pas te reprocher d’avoir été maligne, l’écart est minime toutes les semaines mais je te l’ai dit, Josh est très bon. Et si on reprend tes comptes sur ces derniers mois, il manque un bon paquet de fric.

Mon torse avance au-dessus du bureau. Le sourire qui flottait sur mes lèvres n’est plus qu’un spectre. Mes poings sont serrés et mon regard est certes bestial mais pas de la façon dont tu aimes.

Si t’es encore en vie, c’est uniquement parce que mon nom est sur ton blouson. Si tu étais pas ma régulière, tu serais déjà en train de servir de dîner aux poissons. Alors je vais te poser la question qu’une seule fois et t’as plutôt intérêt à être convaincante si tu veux voir le soleil se lever. Où est mon fric ?

Se faire voler par des recrues qui prennent la confiance est plutôt courant dans mon milieu. Les dollars qui transitent dans nos mains ont de quoi rendre fou les plus faibles. Ce n’est jamais agréable de devoir s’occuper de l’un des nôtres mais c’est le cycle de la vie. Mais putain, se faire voler par sa propre régulière… Je ne vois pas quel est ton intérêt de détourner du fric ou de la came. Je pense te payer assez bien pour que soit fidèle aux SOH. Alors pourquoi mettre ta vie en jeu ? J’espère que tu as une explication et une bonne parce que je n’ai pas vraiment envie d’avoir ton sang sur mes mains. Mais c’est moi qui t’es fait entrer, qui t’es donné ma protection, qui t’ai fait mienne alors je n’aurai pas d’autre choix que d’assumer. Hors de question de laisser un autre gars s’occuper de toi. Si ton coeur doit arrêter de battre aujourd’hui, ce sera de ma main.

@Alya Perey
Alya Perey
La vendeuse d'étoiles
Alya Perey
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#  And the Raven, never flitting, still is sitting, still is sitting... EmptyLun 30 Jan - 17:48
Los Angeles s'éteint gentiment dans l'arrière fond, les lumières des maisons et des rues s'allument, les grandes lettres blanches sont illuminées par des spots géants. Ca scintille quelques instants, tout ce beau vernis appliqué sur la cité des anges, beauté qui s'étiole sous le ciel étoilé. Fondu ensuite, puis la scène se déchaîne ; on repasse à la protagoniste qui fait claquer ses hauts talons dans des rues bien moins dorées que celles dans lesquelles elle a rencontré le policier précédemment. Elle ne semble cependant pas inquiète pour autant de traîner dans un coin pareil de la ville, comme si rien en pouvait l'atteindre ; c'est l'impression qui file dans son sillage, en tout cas. Escarpins qui la traînent jusqu'à un bar devant lequel elle n'hésite pas à pousser la porte comme si elle se croyait chez elle. Et... action.

- Salut. Tu me prépares un sirop de sureau ? Si vous me cherchez, je serai dans mon bureau.

Alya sent bien la légère tension de l'homme derrière le bar, mais ne cherche pas à creuser beaucoup plus. Un regard autour d'elle lui indique que le bar est déjà bien rempli, mais que son arrivée n'est pas passé inaperçue pour autant. D'un geste du menton, elle salue quelques têtes avant de récupérer sa commande dans un merci, puis de passer par la petite porte réservée au personnel. Long couloir sombre qu'elle connaît désormais par coeur et qui l'emmène jusqu'à son bureau avec un mauvais pressentiment dans l'arrière de ses pensées. Mauvais pressentiment qui se renforce quand elle appuie sur la poignée de la porte ; l'odeur qui flotte, elle ne la connaît que trop bien et elle doute que Styx Hart ait fait le déplacement simplement pour lui souhaiter une bonne soirée de boulot. Elle pose sa veste sur le crochet accroché au mur avant de se tourner vers lui pour scruter son regard à la recherche d'indices. S'ils sont tous les deux encore habillés et qu'il ne l'a pas plaquée contre la porte au moment de son entée, c'est bien la preuve qu'il a enfilé sa veste d'employeur. Et vu la tête qu'il tire, c'est mauvais signe.
Vaguement, la vendeuse d'étoiles tente de récupérer son siège, mais rien n'y fait et la voilà relayer sur la chaise bien moins confortable et destinée aux invités. Ce n'est pas le moment de plaisanter et l'agacement palpable dans la pièce finit par la faire taire, clouée à l'assise par le silence qui règne. Elle ne tente même pas de récupérer sa place quand il la libère pour aller verrouiller la porte, quelque chose lui soufflant que Styx n'est probablement pas un grand fan du jeu qui part à la chasse perd sa place. Et vu la tonalité que prend la voix de son amant quand il entame la conversation, elle a eu bien raison. Les cordes vocales se sont presque arrachées de sa gorge pour venir la frapper, si bien qu'elle a l'impression de sentir leur marque se former sur sa joue. Un coup de fil... Elle préfère ne rien dire, ce n'est pas le moment de se griller toute seule alors que ça a pu être n'importe qui à l'autre bout du combiné... Alya le sait, en ce moment le président du chapitre est tendu. Le départ inattendu de Stolas en qui il avait tellement confiance l'a complètement retourné et elle peut le comprendre. On ne peut faire confiance à personne. Et apparemment, même plus en elle.

Josh, donc. Ca sent pas bon pour elle ça, ça pue même le cramé. Car Ayla voit parfaitement qui est Josh, même si elle ne pensait pas que ça serait lui qui la grillerait. Il avait l'air de bien l'apprécier pourtant, mais comme tout le prouve ces derniers temps, on ne peut vraiment faire confiance à quiconque. Sauf aux chiffres apparemment, qui se sont amusés à trahir ses propres comptes. Et merde. Elle qui pensait avoir été suffisamment subtile pour que ça passe inaperçu, une erreur de comptabilité, ou un mauvais comptage de Sid au moment de lui remettre les cachetons... Sûrement que si elle s'était contentée d'une fois ou deux, ça aurait pu passer, mais là elle a abusé et elle le sait. Elle aurait mieux faire de vendre la voiture que Styx lui a offerte, même si ça n'aurait pas permis de la faire tenir bien longtemps...
Yeux capturés par le regard noir de son opposant, elle comprend qu'il n'y a aucune échappatoire ce soir. La porte dans son dos est verrouillée et tout le club est à la solde de son chef de toute manière, jusqu'où irait elle avant de se faire planter une balle entre les omoplates ? Est-ce qu'il la regrettera au moins ? L'efficacité de la vendeuse d'étoiles, peut-être un peu. Les jambes écartées d'Alya, sûrement. Elle, pour ce qu'elle est ? S'il est capable de la buter comme l'annonce la couleur de ses prunelles, ça doit bien être qu'il n'en a rien à foutre. Alors tout ce qu'il s'est passé pendant leurs vacances n'était que du vent ?
C'est l'hôpital qui se fout de la charité quand on sait qu'elle lui ment et qu'elle le vole.

- Dans les poches d'un flic véreux.

Ca ne sert à rien de mentir, d'essayer de lui dire que le loyer du Phare a augmenté - il a des contacts partout, il aurait bien vite fait de constater son mensonge -, que l'inflation la met sur la paille ou autre connerie. Même de dire qu'elle se constitue une collection de sac de luxe, il n'y croirait sûrement pas ; parce qu'il la connaît un peu trop bien désormais, et qu'elle ne voit pas de toute manière comment ça pourrait l'aider à s'en sortir. Alors autant tout balancer si, de toute manière, il a prévu de la buter. Ca ne sert à rien de protéger le connard qui lui extirpe de la thune depuis des mois. Ca ne l'empêche pas pour autant de se sentir particulièrement stupide et de détourner le regard, incapable de soutenir le sien.

- Il y a quelques temps je me suis fait chopper par un agent de la brigade des stup'. J'avais beaucoup de merde sur moi Styx. Assez pour passer un paquet d'années derrière les barreaux. Alors il m'a proposé un deal, payer ma liberté... J'ai cru que je m'en sortirais, mais ce connard arrête pas d'augmenter la somme.

Elle ne mentionne pas les propositions indécentes qu'il lui a fait ; elle connaît assez la jalousie de Styx pour savoir que ça le mettrait encore plus hors de lui et qu'il ne doit déjà pas être content sur le moment.

- Je voulais pas te voler, vraiment. J'ai tout noté dans un carnet, j'avais prévu de régler cette histoire et de te rembourser, je te le promets. Je vais régler cette histoire et te rembourser.

Elle a envie de lui dire qu'il peut lui faire confiance, qu'elle ne ment pas, mais comment passer entre les gouttes de son intransigeance ? Et puis, ils savent tous les deux que ce n'est pas vrai, elle lui a déjà menti plein de fois. Elle lui ment sur son identité. Elle lui a menti sur le test de grossesse. Elle lui a menti quand elle disait prendre la pilule. Jouer la carte de l'honnêteté risquerait simplement de l'enfoncer un peu plus et d'accentuer la colère de celui qui lui fait face. Alya s'est pris un sacré +4 dans la tête et ne sait pas comment gérer.
Aller directement en prison, sans passer par la case départ.
Styx Hart
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Styx Hart
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#  And the Raven, never flitting, still is sitting, still is sitting... EmptyJeu 9 Fév - 11:18
Combat silencieux, prunelles vissées les unes aux autres, le perdant sera celui qui détournera le regard en premier. Je ne sais pas ce que tu lis dans mes iris mais ça te fait lâcher le morceau. Rare de mettre la vendeuse d’étoiles à genoux. J’aurais préféré que tes doigts se referment autour du pot à crayon pour l’envoyer en plein dans ma tronche parce que ça te ressemble, c’est ce que tu fais quand on t’accule, tu attaques. Alors que ton regard qui se défile n’augure rien de bon, fait presque couler une goutte de sueur froide le long de ma colonne vertébrale. Allez Alya, bondit bordel. Insulte moi, balance moi des trucs, casse toi de cette pièce en mettant le feu au bar. Tout ce que tu veux mais arrête de fuire mon putain de regard ! Le silence s'épaissit et ta voix paraît étrangement forte quand c’est à ton tour de prendre la parole.

J’écoute attentivement tes explications et un soupir de soulagement s'échappe en constatant que tu me livres la vérité. Enfin, je pense que c’est la vérité. L’expérience a su prouver que tu étais une excellente menteuse mais j’espère vraiment que tu n’es pas assez stupide pour me mener en bateau. Main lasse qui défroisse les traits de mon visage puis mon dos qui percute le cuir de ta chaise. Ta chaise. Je t’ai fait confiance en te donnant ce club et toi tu continue de me cacher des trucs. Apparemment, la confiance ne va que dans un sens dans notre couple. Je sais, l’hôpital qui se fout de la charité tout ça mais j’essaye de jouer un maximum cartes sur table avec toi alors que depuis le départ, tu planques tes as sous tes cuisses.

Ça dure depuis combien de temps ce bordel ?

Mes mains accrochent les accoudoirs de la chaise pour éviter de me mettre à faire voler tout ce qui me tombe sous la main. Mes muscles sont tendus, prêt à cramer la ville entière pour trouver le connard qui a osé t’approcher et te faire chanter. Ma tête se tend d’un côté, puis de l'autre pour faire craquer les muscles de mon cou. Je n’ai jamais été bon pour mener des interrogatoires dans le calme. Mon truc c’est plutôt d’arracher les confessions dans le sang et la douleur. Plus rapide, plus relaxant pour moi. Frapper un corps est une activité thérapeutique en vrai, plus de gens devraient essayer. En plus, on manque de combattant en ce moment alors pourquoi ne pas allier l’utile à l’agréable ? Je chasse ces idées parasites pour me reconcentrer sur toi. Je te fais taire d’un geste de la main.

Non, attends en fait je m’en fout de savoir depuis combien de temps tu te fais racketter par un putain de flic. En fait, ce que je veux savoir c’est pourquoi t’es pas venu m’en parler au lieu de payer comme une putain de débutante ?

Je me lève de ce fauteuil qui m’oppresse. Pas impossible que je termine sur un ring ce soir, j’ai envie de fracasser des trucs et il n’y a rien dans ce bureau qui pourra calmer mes pulsions. Mes poings s’abattent sur le plateau en bois du bureau, faisant trembler tout son contenu. Par je ne sais quel miracle, il résiste à mes assauts.

Tu le savais non que ce flic allait pas te lâcher ? Tu le savais que les sommes allaient augmenter ? T’es quand même pas conne au point de croire que tu allais sortir de ce merdier avec quelques billets ?

Je ne sais pas si ce sont mes poings ou ma voix qui font le plus vibrer la pièce. Aucun doute qu’on doit nous entendre depuis le bar même avec le couloir qui nous sépare. Je me note pour plus tard de faire insonoriser cette pièce. Les interrogatoires n’ont pas lieu ici normalement mais putain, je ne pensais pas devoir un jour m’y coller avec toi. Tout fout le camp en ce moment comme si l’univers entier avait décidé de me baiser. Mon frère, Stolas et maintenant, toi. Vous avez formé une ligue pour me faire chier c’est ça ?
Je fais le tour du bureau, les poings serrés à m’en faire blanchir les jointures. Des croissants carmins viendront décorer mes paumes à n’en pas douter. Je me poste à côté de toi et tente de retrouver un semblant de calme en posant l’arrière de mes cuisses contre le bureau. Respire Styx, respire.

Il a quoi sur toi ce type exactement ? Et toi tu as quoi sur lui ?

Il me faut un maximum d’informations pour mettre un plan en place. Suivant ce qu’il sait sur toi et sur tes liens avec les Sons of Hadès, je ne suis pas sûr que le faire disparaître suffira. On est dans un putain de merdier. Tu m’aurais averti dès le départ que cette histoire aurait été réglée par une balle bien placée. Maintenant, il va falloir être plus malin que ce fouille merde.

@Alya Perey
Alya Perey
La vendeuse d'étoiles
Alya Perey
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#  And the Raven, never flitting, still is sitting, still is sitting... EmptyDim 12 Fév - 12:43
La tension redessine chacune des veines de Styx, elle peut le voir depuis son poste d'observation, palpiter sous les tatouages, presque les déformer. Son esprit s'égare un moment, se demande ce que ça doit donner lors d'un combat, les muscles qui ressortent et les tâches de sang qui viennent se mêler à l'encre noire. Il doit devenir une autre sorte de monstre entre les cordes tendues du ring, différent de celui qu'elle peut parfois apercevoir dans l'ombre de leurs ébats, ces griffures et cette force encore contenue, mais qu'elle devine. Tout ce qu'elle déteste, tout ce qui l'attire. Drôle d'équilibre qui n'en est pas vraiment un d'ailleurs ; il faut croire qu'à force de traîner dans les bas fonds de la ville, Alya en a goûté la toxicité au point de tomber pour elle.
Sa conscience se raccroche à la flamme furibonde dans les yeux de Styx et à ses mots, surtout, qui la frappent avec toute la force dont il est capable. Un instant, elle se demande s'il va se lever pour lui faire mal. S'il va frapper de ses poings, imprimer la jointure de ses mains sur sa pommette, comme il le fait face à d'autres pour se défouler, comme Silva ou son grand-père le faisaient également. Est-elle faite pour répéter, éternellement, les mêmes schémas ? Encore et encore. Alors la vendeuse d'étoiles s'enfonce un peu plus loin sur sa chaise, comme si elle souhaitait se fondre avec le bois qui la compose, et a à peine le temps d'articuler un "Quelques..." qu'il la coupe en plein élan d'un simple geste de la main lui intimant le silence. Elle a l'impression de voir son vrai visage, celui qu'elle s'est toujours caché à elle-même en le fantasmant. Mais Styx n'est pas ce bad boy qu'il projette autour de lui ; il est pire que ça et elle a l'impression de discerner les contours de l'horreur sous sa colère.
Tout s'intensifie encore lorsqu'il se relève, ses poings frappant le bureau qui tremble sous l'assaut, résistant pourtant. Alya n'est pas certaine que ses os soient aussi solides que le bois et elle imagine dans un sursaut la puissance de la frappe contre son visage, la peau qui saute, le goût ferreux dans sa bouche, la douleur qui l'assaille. C'est encore trop vivant dans son esprit pour ne pas la terrifier ; elle a beau faire la fière la vendeuse d'étoiles, il lui arrive parfois de perdre pied. De se noyer complètement. Et elle ne sait toujours pas nager...

- Je... j'en sais rien Styx. Je deal depuis mes 15 ans, mais j'ai jamais été confronté à un truc comme ça, je pensais que si je payais... enfin je voulais m'en sortir toute seule...

Ne pas faire honte à Styx. Brebis galeuse qui avait été recueillie par le chef en personne, elle avait galéré à faire ses preuves quand la plupart des membres des Sons of Hadès pensait qu'elle avait été acceptée juste pour son cul. La vendeuse d'étoiles avait dû bosser dur pour faire ses preuves et montrer qu'elle n'obtenait pas uniquement des promotions-canapés. Chiffre d'affaire qui avait bien roulé depuis qu'elle était là, un peu grâce à elle. Regard noir envers ceux qui doutaient d'elle, contrôle de tout, toujours. Même pas besoin de violence pour résoudre tout ça, la simple menace de ses prunelles suffisait, alors quand elle avait été pris la main dans le sac par ce flic véreux, tout avait pris un virage radicalement différent.

- Je lui ai dit que je bossais pour Lewis. Je connais bien ses méthodes, il passait pas mal de temps avec Silva à l'époque donc je crois avoir été crédible.

S'il fallait qu'elle tombe, elle n'entraînerait pas Styx et tous les autres à sa suite. Si Alya pensait souvent majoritairement à sa gueule, elle n'était pas une balance, surtout envers la police. Une seule rangée de barreaux était déjà suffisante entre eux.

- Sur lui... je sais pas grand chose. Il s'appelle Daniel Hoover, il est marié et doit avoir une trentaine d'années. Je sais où il habite aussi.

Elle hésite un instant, se mordille la lèvre alors qu'elle se doute que la suite ne plaira pas à son chef.

- Le prochain paiement doit avoir lieu chez lui.

Ils se doutent tous les deux de ce que ça veut dire.
Styx Hart
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#  And the Raven, never flitting, still is sitting, still is sitting... EmptyJeu 23 Fév - 16:34
La pièce se remplit de ma fureur. Pendant un instant, j’ai l’air plus grand dans ce petit bureau qui accueille mes magouilles depuis mon exil à L.A, et toi de plus en plus petite, presque recroqueviller sur cette chaise. Il n’y a plus de régulière qui tienne, plus de sexe consommé sur n’importe quelle surface pour satisfaire nos désirs tordus. Avec tes conneries, tu me mets moi en danger mais aussi tout le club. Ça me fait penser à ce dilemme philosophique qu’on se pose fièrement dans les couloirs du lycée. Un train arrive à toute vitesse, sur des rails il y a notre mère et au bout de l’autre un village entier. Est-ce qu’on sauve la personne à qui on tient le plus au monde ou est-ce que la vie de centaines de personnes vaut plus que celle d’une seule ? Je n’ai jamais compris où était l’hésitation. Je n’ai pas eu de mère et je pousserai moi-même tous les membres de ma famille sous un putain de train, gratos. Mais aujourd’hui, un train du nom de Daniel Hoover nous fonce en plein dans la gueule et il va falloir choisir entre te sauver toi ou sauver le club. Les bras croisés contre la poitrine, le dos appuyé contre le mur, je laisse un rire amer fusé comme une balle dans ta direction.

Tu crois avoir été crédible. Tu crois. Eh ben super Alya. Vraiment super.

Main qui passe dans les cheveux, paupières qui se ferment un instant. J’inspire à fond par le nez et trouve que mon air manque vachement de poudre quand même. La colère redescend doucement comme le reflux des vagues qui finissent toujours par s’éloigner du rivage. Mais il faut croire que le temps de la sérénité n’est pas encore arrivé. Chaque mot que tu prononces menace de donner naissance à une tornade. Tu fais souffler le vent doucement, ajoute de la force de frappe à travers tes lèvres jusqu’au coup de grâce. C’est donc ça qu’il veut, ton cul et pas quelques billets. Manque de chance pour lui, ton postérieur porte les traces de mes dents ce qui veut dire qu’il vient de signer son arrêt de mort. Ma respiration n’a plus rien de calme, mes muscles tressautent sous la tension que je leur impose. Mon bras droit se tend, attrape le premier truc qui me tombe sous la main, un téléphone portable oublié sur le coin du bureau et le lance contre le mur qui me fait face, frôlant de quelques centimètres le bout de ton nez. L’objet explose en une myriade de bout de plastique pour venir s’échouer, grains de sable colorés, sur le sol.

Chez lui, hein ?

Je me détache du mur, efface les quelques pas qui nous séparent et fixe mes mains sur les accoudoirs de ta chaise. Je deviens une prison faite de chair et de sang, empêchant la moindre tentative de fuite. Nos visages sont tellement proches l’un de l’autre qu’il me suffirait d'avancer les lèvres pour prendre possession des tiennes. Mais je n’ai aucune envie de te faire du bien pour le moment, le cerveau ravagé par la colère. Je prends le temps de trouver ton regard pour que tu prennes conscience de la gravité de la situation. Tu aurais été n’importe qui d’autre, j’aurais sûrement envoyé mon front en plein dans ton nez pour faire entrer de force mes mots dans ton crâne. Mais tu n’es pas n’importe qui, ce qui me donne encore plus envie de vriller.

A partir de maintenant, tu arrêtes les conneries. Tu ne vois plus ce type sans que je sois au courant et putain, Alya, je te déconseille fortement de ne pas obeir. Tu m'informes de tous tes déplacements et tu attends mes ordres. Si j’ai de nouveau un billet qui disparaît, je te jure que ce n’est pas mon vertige qui m'empêchera de te balancer du haut de ton putain de phare.

J’espère que nous n’en arriverons pas là. Je ne veux pas savoir si je serais vraiment capable de te faire du mal. J’aime à croire que oui, que malgré ton statut de régulière, je peux te traîner comme n'importe quel membre de SOH. La vérité est sûrement ailleurs mais je ne suis clairement pas en capacité actuellement de penser à mes sentiments. Je me détache de ta chaise, te laisse reprendre ton souffle pour reprendre ma place sur le fauteuil derrière le bureau. D’un main, j’ouvre un tiroire, fait sauter le faux fond et en sort en sachet de poudre. Je me fout que tu sois encore assise face à moi, j’ai besoin d’un remontant avant d’aller me défouler sur un ring. Mains expertes qui reproduisent des gestes répétés de nombreuses fois pour préparer deux rails qui vont remettre mes neurones d'aplombs. Mes yeux sont fixés sur la drogue que je laisse couler sur le bois du bureau et non plus sur toi, pour éviter toutes réactions non désirées.

Tu vas aller au prochain rendez-vous mais je vais t’accompagner cette fois. Un de mes hommes ira récupérer sa femme, pas sûr qu’il y tienne vraiment mais je ne suis pas sûr qu’il soit prêt à avoir sa mort sur la conscience non plus.

La mienne de conscience disparaît comme la poudre du bureau dans mon nez. Mes doigts viennent frotter ma narine avant que ma tête ne retombe contre le dossier. L’énergie circule dans tout mon corps comme si je venais d’avaler une cinquantaine de cafés. Mon souffle s’emballe un instant avant de se calmer de nouveau. Quand mon regard se pose de nouveau vers toi, la colère s’est presque envolée. Presque.

@Alya Perey
Alya Perey
La vendeuse d'étoiles
Alya Perey
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#  And the Raven, never flitting, still is sitting, still is sitting... EmptyVen 24 Fév - 0:17
Alya a déjà entendu Styx rire, plus souvent sûrement qu'il ne voudrait bien le reconnaître. Même humour balayé par le cynisme, elle lui en a arraché plus d'un des éclats aussi tranchants que les couteaux qu'il a déjà dû planter dans un bide ou un autre. Grelots insolants qui viennent se lier au timbre grave et rouillé par les nuages de cigarettes, rides inhabituelles qui griment son visage autour de ses lèvres et du coin de ses yeux qui soudain s'éclaire. Le rire qui le prend soudain n'est, cependant, pas de ceux qu'elle a l'habitude - encore que habitude est un bien grand mot quand on est confronté à un Hart - d'entendre. Celui-là fait grincer les dents et couler une sueur froid le long de l'échine. Encore une fois il se transforme en ce monstre effrayant surgit des contes pour enfant. Ce sont toujours les pires ; les enfants ont une imagination sans borne, bien pire encore que ce qu'on peut voir dans les films d'horreur. Le son de ce rire n'a rien d'agréable à ses oreilles, il lui dévisse la tête et les entrailles, surtout que le coup de grâce n'est pas encore sorti. Celui qui sifflera plus fort qu'une bombe dans le bureau, celui qui le fera vriller hors de ses gonds. Le prochain rendez-vous a lieu chez lui.
La réaction ne manque pas de faire son entrée, théâtrale et vicieuse. Téléphone qui s'envole à travers la pièce, effleure presque la vendeuse d'étoiles pour aller s'exploser contre le mur, débris de plastique et de verres éparpillés sur le plancher. La violence du geste la fait sursauter, ses ongles se plantant un peu plus profondément dans ses cuisses, lui arrachant un sursaut de douleur. L'espace d'une seconde elle a été projetée dans son passé, l'objet est devenu une bouteille dont le bruit caractéristique du verre brisé effraie, la peur qu'un jour un morceau trop gros soit pris entre les doigts ensanglantés de son ivrogne de grand-père pour lui être planté dans le bide. Ce n'est plus d'éclats de rire dont on parle, mais d'éclats de mort.
Chez lui.
Ils savent tous les deux pertinemment ce que ça veut dire. Que ce connard veut son cul, son boule explosé dans son lit dégueulasse, son putain de lit conjugal où sa femme n'a probablement aucune idée qu'elle se fait tromper par un connard qui agresse de pauvres gamines en échange de son silence. Chantage sexuel. Ca lui troue le ventre d'imaginer ce qu'il a déjà pu se passer entre ses draps sales. Combien d'autres avant lui ? Combien sont tombées dans le traquenard dégueulasse, ce sont engagées dans une voie sans issue. Et qu'aurait-elle fait, elle, en débarquant chez lui ? Est-ce qu'à un moment elle aurait été incapable de payer ? Il y avait toujours la voiture qu'elle aurait pu revendre, mais même ça ce n'était pas une source inépuisable d'argent... Et alors quoi ? Qu'aurait-il essayé à ce moment-là ? Comment se serait-elle défendu ? Vendeuse d'étoiles, menton levé bien droit face à Styx qui prétend savoir se défendre toute seule. Mais elle ne sait même pas nager ; serait-elle capable de faire mal à un type ? De le buter pour son silence ?

Styx brise toute distance entre eux, alors qu'elle souhaiterait disparaître dans sa chaise, se faire petite comme une enfant. Il a été bien plus proche par le passé, mais pas du tout dans la même ambiance et tout érotisme s'est brûlé les ailes. Les baisers qu'elle souhaiterait en temps normal retrouver sur ses lèvres la fuient aujourd'hui ; tout ce qu'elle désire c'est le mordre assez fort pour arracher l'air menaçant qui éteint ses traits.

- Je te l'ai dit, Styx, je te rembourserai.

Mais il ne s'agit pas d'une question de thune, ils le savent tous les deux. C'est bien autre chose qui palpite au rythme des cœurs agités et dissonants. L'honneur et la confiance étriquée ; ce n'est pas la première fois qu'Alya ment, cache, dissimule. La dernière fois c'était un test de grossesse qui aurait pu faire basculer leur deux vies d'un claquement de doigts. À combien de temps ça remontait désormais ? Assez pour qu'elle ait accouché, qu'un garnement hurle dans l'appartement de Styx ou du haut du Phare plutôt que la voix sombre du Président des Sons of Hadès qui vrille dans ses tympans. Mais c'était ridicule de penser à ça maintenant ; il n'y avait pas eu de bébé à l'époque, et il n'y en aurait jamais eu. Lui comme elle se serait arrangé pour s'en débarrasser. Heureusement, la Californie n'était pas encore un état qui interdisait l'avortement. Et même sans ça, ils auraient trouvé une solution.
Les solutions pour ce qui se présente aujourd'hui à eux semblent bien plus compliquées. Et elle l'observe ouvrir un tiroir dont il fait sauter un faux fond qu'elle n'avait jamais remarqué pour en tirer un sachet de poudre. Merde alors, combien de pilule et de drogue étaient encore cachées dans la pièce ? Elle aurait eu l'air maligne si une descente de flic avec un chien avait débarqué ici, même si les gens derrière le bar avait pu la prévenir, elle n'aurait jamais eu le temps de fouiller le bureau pour trouver toutes ses cachettes et se débarrasser de toute cette merde avant qu'ils ne rappliquent. Bien joué.
D'un autre côté elle s'était déjà suffisamment enfoncée toute seule dans la misère avec les flics toute seule. Alors elle ferme sa gueule pendant qu'il s'envoie ses lignes de poudre dans le nez - au moins cette fois il ne s'injecte rien - et écoute le plan qu'il pose en équilibre entre eux. Elle ignore si c'est ce début de résolution ou la drogue qui le calme, mais il semble légèrement détendu. Légèrement.

- Elle est absente pour la semaine...

Alya aurait dû demander autre chose qu'un foutu sirop. Quelque chose de bien plus fort. Même si elle ne se doutait pas vraiment de la tournure que prendrait cette soirée. Grande naïve, ça lui pendait au nez, pourtant. Tout comme la réponse à la question qu'elle s'apprête à poser, sûrement. Mais tant pis, elle se lance quand même.

- Qu'est-ce que... qu'est-ce que tu vas faire de lui ?

Gorge sèche ; elle joue dans la cours des grands désormais.
Styx Hart
I see fire
I see fire
Styx Hart
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#  And the Raven, never flitting, still is sitting, still is sitting... EmptyVen 24 Fév - 15:26
Je balaye tes mots d’un geste de la main. Ce n’est pas une question d’argent et tu le sais autant que moi. J’en ai rien à foutre que tu me rembourse l’argent qu’il manque dans la caisse, ce qui me rend dingue c’est que tu m’ai caché la vérité. Que tu préfères jouer aux grandes filles dans ton coin plutôt que de venir me parler de ce putain de flic qui te fait du chantage et qui maintenant réclame ton cul. Que ce soit en tant que membre des SOH et encore plus en tant que régulière, ton réflexe aurait dû être de venir tout de suite m’en parler et non d’agir comme une idiote en commençant à payer ce connard. Le regard qui observe les poussières d’étoile voler autours de nous, je laisse la drogue se diffuser dans mon corps, électrifier chacune de mes veines, échauffer chacune de mes terminaisons nerveuses. Il nous faut un plan et dans ce cas précis, il n’y en a pas cinquante de possibles. Ça va être moche et félicitations, tu vas être au premier rang pour ton premier grand spectacle en tant que membre de ce foutu gang. Je ne peux pas laisser un flic nous chier à la gueule et nous taper de la thune sinon ça va être une hémorragie. Toute la police de L.A. va vouloir son morceau du butin et notre crédibilité va disparaître comme neige au soleil. Et les autres gangs ne perdront pas une minute avant de s’allier pour nous enterrer.

On la trouvera. Techniquement, pas besoin qu’elle soit à L.A. La technologie, les visios, tout ça. On est un gang moderne.

Je quitte mes étincelles imaginaires et repose mon regard sur toi, corps qui se redresse dans un même mouvement sur la chaise. Mes doigts pianotent sur le bureau, effets secondaires de ce que je viens de m’envoyer. Mais vaut mieux ça plutôt qu’un geste malheureux. Et à en croire par le grand silence que tu t’impose depuis que j’ai sorti le sachet en plastique de sa cachette, tu en es parfaitement consciente aussi. Dans mon rôle de parfait connard, je hausse un sourcil à ta question.

Je vais lui proposer une partie de tennis, Alya.

Buste qui se rapproche du plateau en bois, prédateur prêt à se jeter sur sa proie pour planter ses canines dans sa jugulaire et faire couler une mare de sang à leur pied. J’attrape le poignard qui traîne à côté d’un classeur que tu as laissé ouvert sur un contrat, le fait glisser entre mes doigts.

Qu’est ce que tu penses que je vais faire, bébé ? C’est pas comme si tu me laissais le choix. Je vais le laisser croire qu’il a gagné, tu vas jouer la parfaite petite dealeuse venue vendre son cul contre une carte sortie de prison.

Le poignard continue sa danse hypnotique entre mes doigts, prêt à se planter dans ton cœur au moindre geste ou dans le mien. Sourire mauvais qui relève la commissure de mes lèvres.

Ça ne devrait pas te poser de problème de mentir, t’es même doué dans ce domaine.

Si on était dans un animé, on pourrait voir des volutes de colères s’évaporer de mon corps. Je suis boue de rage, et la seule chose qui me retient de faire une grosse connerie ce sont les sentiments que tu as fait naître dans ma tête. Nouvelle addiction dans la longue liste présente dans mon dossier, la plus dangereuse de toutes. Je pourrais aller buter ce mec là tout de suite, cramer sa baraque et répandre ses cendres sur l’autoroute. Mais ma douce folie de la vengeance me paraît bien plus amusante. Je veux voir le regard de ce flic quand je vais débarquer, voir la peur le consumer, le voir réaliser qu’il va crever dans d’atroces souffrances.

Je vais lui crever les yeux pour avoir osé imaginer te foutre dans son lit. Lui couper un doigt pour chaque centaine de dollars qu’il a exigés de toi. J’ai pas encore décidé du reste mais je suis sûr qu’on va beaucoup s’amuser tous les trois.

Regard fixe qui ne te laisse pas te dérober. Il va falloir assumer les conséquences de tes actes. Je ne suis jamais contre un petit massacre mais avec un flic c’est toujours quitte ou double. Ne reste plus qu’à espérer qu’il n’a mis aucun de ses petits copains dans la confidence où la situation pourrait vite mal tourner. D’un geste brusque, je plante le couteau dans le bois, le laissant se planter fièrement, vibrant encore de l'impact.

Pour la femme, ça va dépendre de ce qu’elle sait. Je laisse mes gars gérer. On va se laisser une petite marge d’impro. C’est quand le rendez-vous ?

@Alya Perey
Alya Perey
La vendeuse d'étoiles
Alya Perey
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#  And the Raven, never flitting, still is sitting, still is sitting... EmptyVen 24 Fév - 16:39
Une voile macabre décore les prunelles de la vendeuse d'étoiles à l'idée que cette autre femme, cette innocente qui n'a rien demandé à personne et n'a rien fait de mal autre que d'épouser le mauvais homme, risquait de subir les conséquences d'actes dont elle n'était même pas au courant. Mais c'était toujours comme ça la vie, prétendre imaginer le contraire serait un mensonge. Eternelle répétition des mêmes tropes : les gentils allaient cramer en enfer, les innocents finissaient le nez dans un virage trop serré sous la carcasse de taule d'un camion. Si le monde avait été forgé pour les gentils, ça se saurait. L'éthique et la morale ne servait à rien d'autre que de se donner un semblant de style, l'espérance futile qu'on finirait au paradis quand il était illusoire d'attendre une telle chose. Toutes les âmes étaient tordues dans le fond et les anges n'acceptaient plus personne dans leur rang ; eux-même étaient corrompus. Sinon comment expliquer qu'ils les laissent tous patauger dans une telle merde ? Ca puait. Ca puait jusqu'au nez, ça collait à l'épiderme et ça rongeait la peau. Finalement, brûler dans les flammes était presque doux.
Daniel Hoover supplierait probablement pour ce sort. Lâchement, il geignerait dans la souffrance qui serait la sienne, ne rêverait que de cette balle qui terminerait sa vie, en plein coeur, coup de tonnerre dans la poitrine. Hypnotisée par le poignard qui danse sur le bois, Alya ne le lâche pas des yeux, écoutant Styx déballer tout ce qu'il a prévu pour le flic qui la fait chanter depuis quelques temps. Elle voit la lame qui se plante, encore et encore, qui vient faire saigner sans s'amuser à tuer, faire durer le plaisir et la torture. L'éclat argent a l'air si innocent sur le bureau, ligne qu'il trace à peine dans le chêne - ou l'érable, ou le bouleau, quel que soit le putain de matériel de ce meuble - sur son passage. Entre les doigts de bien d'autres gens il ne servirait pas à grand chose. Faire sauter une corde emmêlée, couper un bout de viande, débouchonner une bouteille de vin de manière un peu théâtrale. Mais entre les doigts dans lesquels il réside, il est promesse de mort et de violence. Il reflète le regard furieux et l'âme agitée du diable en personne.

Et c'est dans ça qu'elle s'est embarquée, toute seule comme une grande. C'est vers ça qu'elle s'est tournée, elle a accepté de flotter maladroitement jusqu'à ce corps dont la violence cherche à s'extirper par tous les pores. Est-ce mieux que Silva ? Ce n'est pas parce qu'ils couchent ensemble que ça fait de Styx quelqu'un de plus recommandable. Au contraire peut-être, même. Il l'a dit lui-même, il n'hésitera pas à la balancer du haut d'un Phare ; malgré les mots qui ont été arrachés plus que cueillis au coeur d'une nuit noire comme l'union de leur âme ? C'était du vent tout ça ? Son esprit s'évade jusqu'à la pointe de son toit, ampoule de la tour des marins éteinte depuis longtemps, vidée de son sens et qui pourtant continue à dominer tout l'océan. Elle repense aux étoiles là-haut, aux conversation avec Griffith, à l'amour évoqué du bout des lèvres et qu'elle a toujours dénié. Que dirait son colocataire et ami s'il entendait tout ça ? Il serait inquiet, forcément, et pourtant quelque chose l'enchaîne, un putain de sentiment qui la retient de se jeter sur sa main pour la mordre au sang, lui arracher ce poignard et le planter au coeur de ses tatouages, là où palpite le vide obscure de Styx. Et ce n'est pas seulement parce qu'elle sait qu'il est plus fort et qu'elle n'a aucune chance ; c'est bien plus fort. Les armes pour le buter, elle les a déjà eu, souvent. Elle aurait même juste pu le laisser crever de son overdose.
C'est un beau bordel tout ça.

Les yeux se retrouvent, cage de verre incassable qui ne lui laisse aucune échappatoire. Avec horreur, elle sent son menton trembler et se force à serrer les dents le plus fort possible pour retenir la faiblesse qui déforme son air normalement si imperturbable. Le couteau se plante avec hargne dans le bureau et elle imagine la tête de Daniel Hoover à la place, à la manière de ces cibles sur lesquelles s'entraînent les flics au tir. Silhouette sur laquelle on répète, inlassablement, le même geste, jusqu'à ce qu'elle soit plus trouée qu'un emmental.
Est-ce que ce ripou aurait hésité, ne serait-ce qu'une seconde avant de planter sa verge en elle ? Bien sûr que non, il n'aurait rien retenu, ça faisait des semaines qu'il manipulait tout ce qui était en son possible pour parvenir à ses fins. Peut-être même que, quand il se serait lassé, il l'aurait foutue en prison, ne gardant aucune de ses promesses. Qui irait remettre la parole d'un flic en cause face à une orpheline sortie de nulle part ? Elle n'avait aucune chance et ce connard le savait très bien. Et puis ça ne serait même pas la première fois qu'elle verrait un cadavre sous ses yeux, alors pourquoi ça tremble autant ? Il l'a cherché. Il l'a cherché.

- Mercredi. À 11h.

De quoi couper l'appétit à tout le monde. Assister à une mise à mort, le boucher qui essuie sur son tablier le sang qui a giclé dans toute la pièce. Mais un flic ça peut pas disparaître comme ça. Ils feront une enquête, ils remonteront les pistes, ils chercheront qui a pu trancher la gorge de leur collègue, recouperont d'autres meurtres, d'autres affaires similaires. Et si Styx tombait à cause d'elle, hein ? Il fait le malin sur le trône qu'il s'est arrogé, mais qu'est-ce qui lui permet de croire qu'il est plus intelligent que la police ? S'en prendre à l'un des leurs c'est déclarer une guerre ouverte. C'est déterrer bien plus que la hache de guerre, mais toute une armée. Et Alya se rend compte que, si son menton tremble, ce n'est pas pour le connard qui la faisait chanter, tout juste pour sa femme qui n'a rien à voir avec tout ça, mais pas pour lui. Il existe un temps où il faut faire face à ce qu'on provoque. Et lui avait provoqué le mauvais homme. Alors même si la scène la dégoûtait par anticipation et qu'elle peinait à déglutir entre la lame plantée dans le bois et les yeux de Styx planté dans son regard, ce n'était pas ça qui la faisait trembler.

- Et si tu te fais chopper ?

Alya ignore le coeur qui bat trop vite dans sa poitrine, ignore l'ordre qu'il lui a donné un peu plus tôt de s'asseoir sur cette chaise, ignore le monstre qui se dresse derrière le bureau. Elle se redresse, se relève et bouscule la terreur qui la retenait jusque là pour redevenir la vendeuse d'étoiles sans foi ni loi. Distance qui s'efface et son bassin bute contre le bois pendant que son corps se penche en avant, ses longues mèches brunes glissant sur le plateau martyrisé par le poignard, ses paumes l'empêchant de chuter totalement, pour la retenir avant de faillir dans les bras de l'homme devant elle.

- S'ils te retrouvent et te condamne pour avoir tuer un flic ?

La terreur est toujours là, en fait, mais s'est réduite en une chenille qui n'a plus qu'une seule cible : de sa force légendaire elle étrangle le coeur d'Alya qui a l'impression de mourir à cette idée. Se faire chopper en train de vendre ça peut arriver à tout le monde. Mais elle aurait dû mieux gérer. L'idée même d'avoir baisé directement avec lui la caresse. Tout plutôt que de donner sa place en Enfer à Styx. Car elle sait que, s'il y va, il ne reviendra jamais du royaume d'Hadès.
Styx Hart
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I see fire
Styx Hart
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#  And the Raven, never flitting, still is sitting, still is sitting... EmptyMer 8 Mar - 13:03
La colère crépite dans la pièce, étincelles rouges qui fusent autours de mon corps, étincelles jaunes qui jaillissent du tien. C’est notre problème, ça le sera toujours. On est des sanguins, des impulsifs. On ne réfléchit pas avant de parler, on fonce et c’est seulement une fois que le mur de briques chatouille le bout de notre nez qu’on se dit qu’on aurait pu faire autrement. Mais cette fois, il y a autre chose. Mes étincelles carmins cachent d’autres nuances, mélant le jaune et l’orange. La colère cache de la peur, acide, qui me vrille le ventre. La peur que ce connard aurait pû t'attirer chez lui pour te faire du mal, la peur que tu finisses en taule parce que je n’aurai pas su te protéger. Mais c’est plus facile de planquer tout ça derrière une simple rage puisque c’est une vieille compagne qui trône à mes côtés depuis des années. Tu n’a connu que ce visage, bien que tu ait pû avoir un aperçu de ma collection de masques durant nos vacances et même entrevoir ce qui se cache derrière toutes les apparences. Si je suis mauvais joueur et que je ne t’expose que les cartes que je veux veut bien te faire voir, tu es plus frontale. Comme d’habitude. Tu te fous de me heurter ou de m’envoyer en plein dans le mur. Tu frappes là où ça fait mal. Féline qui est chez elle dans ce bureau sombre, je te regarde déployer ton corps au-dessus du bureau. La vérité m’échappe, à demi-mot, lueur de terreur qui m’étreint le temps d’un battement de cils.

Vaut mieux moi que toi, Alya.

Je me redresse à mon tour, plaque mes coudes sur le bureau pour rapprocher nos visages. Je sortirai vite de prison si je viens à m’y retrouver. J’ai un excellent avocat qui m’a sortie de nombreuses galères. Ce ne sera pas la première fois qu’on fait disparaître un flic, et sûrement pas la dernière. C'est toujours délicat mais ça se fait. La seule inconnue ici est le niveau d’information de ton nouveau copain. Qu’est ce qu’il sait et surtout à qui il a partagé ses trouvailles. Mais une idée germe dans ma tête, une idée qui a une belle gueule et qui bosse dans un garage pas très loin d’ici. D’un coup, la colère quitte mes épaules. Ses tentacules sont encore bien présentes dans mon ventre, prêtes à se déployer au-dessus de ma tête à la moindre incartades mais je suis soulagé d’avoir trouvé le début d’une porte de sortie.

On va trouver une solution.

Ma main se dresse dans le vide, doigt qui s’enroule autour d’une mèche brune. Regards qui se verrouillent et ce foutu désir que tu arrives à faire naître en moi même dans les pires situations qui vient déposer un voile de feu sur mes paupières. Je fronce le sourcils, fait renaître mon sourire en coin mais pas trop, je ne voudrais pas que tu crois que tu es sortie d’affaires parce que je n’ai pas fini d’être en colère contre toi. Et ne pense pas que la vue plongeante sur ton décolleté y changera quoique ce soit.

Tu devrais faire attention à ce que tu dis, bébé où je vais finir par croire que tu as peur pour moi.

J'envoie valser Daniel Hoover dans un coin de ma tête, envoie Madame Hoover suivre le même chemin. Mon doigt est rejoint par d’autre doigts puis c'est mon poing tout entier qui accroche tes cheveux, tirant ton crâne vers mon visage. Véritable équilibriste qui passe du désir à la rage en un claquement de doigt, mes traits reprennent ceux d’un chef de gang. Tu as beau être ma régulière, je veux être sûr que le message soit bien passé. Je ne hausse pas le ton, garde ces murmures insidieux pour les glisser dans le creux de ton oreille. Miel empoisonné qui coule de mes lippes vers ta peau douce.

C’est la dernière fois, Alya. La dernière fois que je suis obligé de t'interroger comme un putain de rat, la dernière fois que tu me mens. J’espère que j’ai été clair parce qu’il n’y aura pas de seconde chance.

Je ne sais pas si je serais capable de te faire quoi que ce soit. Je ne sais pas si je serais capable de t’éliminer de la carte. Tu es ma plus grande faiblesse et j’en prends pleinement conscience aujourd’hui. Mais quitte à disparaître tous les deux, Bonny et Clyde des bas quartiers de Westwood, une décision devra être prise pour protéger le club.

@Alya Perey
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