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 And the Raven, never flitting, still is sitting, still is sitting...

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Alya Perey
La vendeuse d'étoiles
Alya Perey
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#  And the Raven, never flitting, still is sitting, still is sitting... - Page 2 EmptyMer 8 Mar - 15:30
Styx lui fait l’effet d’un dragon, véritable cracheur de feu qui se déploie face à elle dans toute sa longueur, ne manque plus que le déploiement de ses ailes pour l’effacer complètement, la subjuguer de sa grandeur quand elle est grain de poussière à côté. La fumée s’échappe de ses naseaux frétillant, l’envie de cracher le feu qui déborde sur ses babines. Et elle, stupide gamine qui se prend pour une chevaleresque au nom idiot de l’amour, qui se dresse devant lui, silhouette frêle que la moindre flamme peut balayer. Tout hurle qu’elle va crever, qu’elle devrait se recroqueviller sous sa chaise comme un bouclier pour pouvoir tenter de survivre, que peut-être une larme ou deux accrochée à ses longs cils permettront d’attendrir la créature gigantesque le temps de trouver une échappatoire à tout ça. Mais la vendeuse d’étoiles ne tente pas de se cacher ni ne laisse sa coquille se fissurer le temps des pleurs. Elle se dresse devant la colère, ne tremble même plus, préfère encore regarder la mort droit dans les yeux que de détourner le regard. Si elle doit crever de la main de Styx, arrosée par le feu du dragon, alors elle crèvera. Mais elle ne le lâchera pas d’un seul battement de cil quand il enfoncera la lame dans le vermillon. Pas un seul instant.
Mais la boule lumineuse ne se forme pas dans le creux de la gorge enrobée de fumée, le poignard ne s’enfonce entre aucune côtes. “Vaut mieux moi que toi, Alya”, les mots bouillonnent dans la lave, l’aveu arraché aux crocs aiguisés. La phrase résonnera longtemps dans la nuit ; elle a le goût poisseux de l’horreur et celui ferreux des batailles qui ne devraient pas exister. Pas lui, jamais lui. Que ce soit derrière les barreaux ou entre les quatre planches figées d’un cercueil. Pas lui.
Elle ne l’exprime pas pourtant, le garde en son sein, vérité bercée par son cœur et ses tripes. Ils se sont déjà beaucoup dit, ont beaucoup soufflé entre les mots et les lignes et chacun peut sans doute lire dans les yeux de l’autre, derrière les prunelles remplies d’explosions, les non-dits couvés. Cet amour arraché sous la Lune insolente qui n’a pourtant jamais osé répété à quiconque les éclaboussures arrachées aux langues meurtries. Ils pourraient faire brûler le monde pour l’autre. Ils pourraient le faire brûler contre l’autre.

Futile et léger, la tension se relâche dans les épaules du président des Sons of Hadès, fourmillement imperceptible pour ceux qui ne savent pas voir. Mais Alya a appris, à décoder les légers balancements, les plus discrets soupirs corporels de ce corps dont elle connaît chaque recoin, qu’elle a vu jouir comme souffrir. Subtile agonie de cette colère qui va s’enrouler ailleurs, se réfugier dans un coin pour quelques instants tout du moins. Elle reviendra, elle finit toujours par revenir, dans n’importe lequel de leur contact, de leur contrat. La rage qui palpite au cœur des écorchures, qui s’immisce dans leur intimité pour les inonder de ses désirs et de ses plaisirs. Incontrôlable fantasme qui suinte sous les corps joints.
Un doigt s’agrippe aux mèches brunes comme pour la retenir ; on pourrait croire en un geste de douceur, mais il est tout aussi hideux qu’eux et signifie bien plus en même temps. Des sentiments qui hantent les plus sombres recoins de leur relation, ceux qu’ils refusent encore et toujours d’exposer. Pourtant, rien ne tremble dans la réponse d’Alya.

– Et alors ? C’est si grave que ça ?

Grave de tenir à toi, grave d’avoir peur pour toi, grave de t’aimer. Il savait déjà tout ça après tout, et les prunelles d’Alya vacille de son œil à l’autre comme à la recherche d’un secret enfoui, un secret qui crierait moi aussi, j’ai peur pour toi. Sourire satisfait qui triomphe sur ses lèvres, car le secret a déjà parlé, le secret a très clairement hurlé ces mots là : “Mieux vaut moi que toi, Alya”
L’échancrure de sa bouche est cependant bien vite écorchée vive par le poing de Styx qui rejoint entièrement le doigt accroché à sa mèche, tirant dessus avec une force qui la noie et une menace dans la voix. Oserait-il ? Oserait-il vraiment lui tirer une balle entre les deux yeux pour faire taire les mensonges à fleur de peau, ceux qui ont déjà si souvent parsemé leur relation, depuis le tout début, depuis ce coquelicot écarlate qui a explosé au contact de lui en elle, de cette première fois sur le canapé du garage, leur première fois ensemble, sa première fois tout court à elle ?

– C’est très clair.

Limpide comme tout ce qu’ils ne sont pas, comme ce champ d’horreur qui assaille leurs membres, comme ‘obscurité qui rampe dans leur veine. Elle n’avait qu’à pas merder, aussi, qu’à avouer tout de suite à Styx ce qui avait bien pu lui arriver – que foutue erreur, et ça arrive à tout le monde les erreurs, il suffit juste qu’elle n’ait pas le sifflement d’une balle comme écho. Mais elle ne voulait pas le décevoir, elle ne voulait pas voir le coin désappointé de ses lèvres s’abaisser, elle ne voulait pas admettre que la vendeuse d’étoiles ne suffisait pas pour se sortir de tout ça. Elle pensait pouvoir gérer.
Elle a eu tort.

– Tu comptes me tenir toute la nuit ?

Langue qui s’enroule autour des crocs où se dardent le poison. Elle ne peut pas s’en empêcher, elle ne peut pas juste fermer sa gueule, elle préfère distiller de fausses étoiles pour les prunelles de gens, même ceux capable de la balayer d’un souffle brûlant. Peut-être bien qu’un jour le dragon la bouffera.
Mais pas aujourd’hui.
Styx Hart
I see fire
I see fire
Styx Hart
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#  And the Raven, never flitting, still is sitting, still is sitting... - Page 2 EmptyJeu 30 Mar - 10:51
Ouai c’est grave parce que ça te rend faible, Alya. Si un jour tu dois choisir entre toi et moi, sauve ta peau. La mienne ne vaut pas grand-chose.

On se crache du venin au visage mais il n’est plus aussi piquant qu’avant. Notre épiderme ne fond plus sous les projections d’acide, l’amour a adouci nos attaques. L’amour. On m’a toujours répondu que c’était une faiblesse, une utopie dans notre monde. Si quelqu’un voulait me faire vriller, il n’avait qu’à effleurer un de tes cheveux pour me faire réagir au quart de tour. Quand il s’agissait de toi, j’entrais dans n’importe quelle bataille, la rage au ventre et la vision obscurcie par un voile écarlate. Et c’était une belle connerie car je faisais des choses irrationnelles et dangereuses pour le business. Je me foutais bien de crever comme une merde dans une ruelle sombre de Westwood, la carcasse flottant dans une étandu d’eau craseuse. Mais il fallait que je pense au Club et à mes frères. J’étais leur Président, j'avais été élu à ce poste et il n’était pas concevable que je coule le chapitre de L.A. pour une femme, aussi incroyable qu’elle soit. Le poids du regard de mon connard de frère ne quittait jamais mes épaules, attendant le moindre faux pas pour m’envoyer manger des pâquerettes par la racine. Ou peut-être que j’aurai le droit à un nouveau séjour dans la Grande. Mieux vaut toi que moi.

Je chasse mes souvenirs pour revenir à ton regard chocolat qui pourrait me foutre au sol s’il était équipé d’une vision laser. Tu peux froncer les sourcils ma belle, je n'en ai pas fini avec toi. Il serait stupide de penser que tu allais acquiesser toutes mes demandes et retourner travailler comme si de rien n’était, ma régulière est plus féroce qu’une lionne et je n’en attendais pas moins d’elle. C’est cette réalité, ton visage transformé par la colère et la détermination de ne pas te laisser écraser qui me fout les nerfs. Comment tu peux t’opposer à moi avec autant de véhémence et te laisser bouffer par un putain de flic ? Pourquoi tu ne lui as pas collé ton poing dans le visage la première fois qu’il t’a demandé du fric ? Et bordel, pourquoi tu ne m’as pas tout raconté ou demandé de l’aide à Liam pour le faire disparaître de la circulation ? Je ne pige pas ton attitude et ça fait bouillir cette boule de rage qui flotte en permanence dans mon bide.

Un sifflement se faufile entre mes lèvres et je relâche la poignée de cheveux qui s'emmêle entre mes doigts. Je m’enfonce de nouveau dans le fauteuil le temps de t’observer. La colère me fait perdre le contrôle et c’est la première fois que je m’emporte avec toi. Ça ne me plaît pas mais tu as un don pour faire ressortir le meilleur comme le pire en moi. Il fallait bien que ça arrive. Même la vendeuse d’étoile n’a pas les capacités de me transformer en fauve docile. Je croise mes mains sur mon ventre et penche légèrement la tête sur le côté.

Tu as été aussi véhémente avec lui ou tu t’es tout de suite mise à genou ?

Besoin de te provoquer, de me venger de ce que tu me fais ressentir. Oeil pour oeil, dent pour dent. Tu me fais mal en m’enfoncant un putain de poignard dans le dos alors je me dois de te rendre la pareille. Je te ne laisse pas la possibilité de te dérober, verrouille nos regards, t’impose mon regard froid qui dégouline de reproches. Je glisse une cigarette entre mes lèvres, l’allume dans un geste rageur qui manque d’envoyer mon briquet s'éclater contre le mur à l’autre bout de la pièce. La nicotine qui sature mes poumons me fait du bien même si ça ne sera pas suffisant pour me faire retrouver mon calme. J’arrache le tube cylindrique de mes lippes et le tien entre mon pouce et mon index en le faisant danser dans les airs au rythme de mes mots.

Je pige pas un truc, Alya. Si moi je t’avais fait du chantage, le même que ce flic, tu m’aurais sauté à la gorge. T’as jamais hésité à me rentrer dedans, tu t’es jamais laissé faire et ce soir encore, tu m’as prouvé que tu préférerais crever plutôt que de me laisser gagner la partie.

La cigarette retourne entre mes lèvres, m’enveloppe d’une fumée blanche donnant l’impression d’un diable tout droit venu des enfers. Ma langue passe sur mes dents avant de se remettre à formuler mes pensées de manière maladroite, les mots n’ayant jamais été ma spécialité.

Alors pourquoi t’as laissé ce flic t’avoir ? C’est quoi la différence entre lui et moi ?

J’ai l’impression de te demander les secrets de l’univers mais j’essaye de te comprendre. J’essaye d’assembler toutes les pièces du puzzle même s’il contient pas mal de trous.


@Alya Perey
Alya Perey
La vendeuse d'étoiles
Alya Perey
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#  And the Raven, never flitting, still is sitting, still is sitting... - Page 2 EmptyLun 3 Avr - 12:16
Lourds cils qui retombent devant ses yeux pour l’empêchera d’envoyer valser ses iris au ciel devant tant d’hypocrisie. C’est lui qui lui reproche que ses sentiments la rendent faibles quand il n’aurait pas hésité à tirer une balle entre les deux yeux de quiconque le volant, si ça n’avait pas été la vendeuse d’étoiles avec laquelle il s’envoyait régulièrement en l’air. Même si ça soulève une interrogation qui fait palpiter le sang un peu trop fort dans ses veines : si quelqu’un menaçait Styx, serait-elle prête à se mettre entre lui et la lame partie fouiller son cœur ? Où s’arrêtent les sacrifices quand on aime – et à quel point aiment-ils ? Depuis que le camion a dansé dans les décors, la seule préoccupation d’Alya a été sa propre survie. Égoïsme foisonnant, parfois elle pouvait donner un coup de main à ceux qui l’entouraient, mais jamais si ça risquait d’entacher sa vie. Il n’y avait pas de karma dans les bas fonds de toute manière, alors pourquoi tenter d’être gentille ? Ces derniers mois, cependant, avaient modifié les paramètres de sa vie ; et si Alya pouvait toujours se montrer aussi sauvage et féroce, montrant les griffes et les crocs pour défendre le pauvre fil sanguinolent de son destin face à des Moires trop gourmandes, un autre pantin du libre arbitre s’était glissé à ses côtés. Et la question sonnait creux dans sa tête : serait-elle prête à dévier le coup de ciseau final pour l’épargner ? Ce qui était certain, en tout cas, c’est que sa vie ne valait pas rien aux yeux qui l’observaient avec tant de sentiments m^lés. Va te faire foutre, Styx Hart. Moi, je tiens à toi.
Mais tout passait encore et toujours par les non-dits, par ces doigts agrippés à ses mèches, par les flammes qui brûlaient ses yeux, par toute la tension qui envahissait chaque pan de la pièce. Les mots se taisent sur les lèvres, s’étouffent dans les méandres des Motions construites en équilibre sur cette relation. Ils sont leur propre fin. Condamnation à mort qu’ils ont signé de leur corps mainte fois, à chaque rencontre sur les draps foncés au-dessus du garage, chaque râle étouffé par les baisers, chaque coup de rein perdu.

Lorsqu’il relâche sa poigne, elle s’autorise à se redresser un peu, observant du coin de l’œil les cheveux bruns emmêlés qui pendent sur le côté. C’est autour de ses doigts de se faufiler dans l’amas marron pour tenter vainement de les démêler tout en évitant soigneusement de toiser son regard à lui. Elle ne sait pas ce qu’elle doit retirer de tout ça, cette peur qui gonfle dans sa tête et, paradoxalement, son corps qui le désire un peu plus fort à chaque mouvement brusque. Elle a le cul entre deux chaises, Alya, quand elle préférerait l’avoir sur Styx.
Une phrase, cependant la fait vriller. Main qui abandonne ses mèches encore entremêlée, cette fois si ses yeux s’enfoncent dans les yeux à la recherche de la moindre décence. C’est coup par coup ce soir, et ils se révèlent tous les deux excellents boxeurs dans ce combat métaphorique. La rage enflamment les prunelles de la vendeuse d’étoiles devant les sous-entendus qu’elle écoute avec trop de patience quand la fumée commence a envahir la pièce. La différence entre ce flic et Styx ? Sérieusement ? Il faut croire que son héroïne lui a complètement retourné le cerveau pour qu’il ne réalise pas ce qu’il est en train de dire. Faut-il qu’elle se répète encore une fois ? Ces mots qui ont eu tant de mal déjà à sortir face à la pression de son regard coloré par la Lune. Il rêve.

Rapidement, Alya contourne le bureau pour se retrouver face à lui, effaçant le meuble qui les sépare encore, suivant la fumée de sa cigarette comme si elle cherchait à écrire des signaux dans l’air tendu. Chaise tournée pour lui faire face, pour voir ce visage qui s’est écrasé sur tant de pan de sa chair ; sur ses lèvres, sa clavicule, ses seins, entre ses cuisses… Jeu de provocation qu’ils ne connaissent que trop bien, qui s’amuse avec les limites pour les bercer très d’une folie qu’ils embrassent tous deux. Qu’ils embrasent.

– Alors c’est ça que tu veux ? Me regarder m’agenouiller devant toi ?

Elle s’applique à suivre ses propres directions, ploie les genoux jusqu’à ce qu’ils rejoignent le parquet, les marques du bois qui s’impriment directement sur la chair qu’elle caresse, les échardes qui se plantent dans le derme et le cœur.

– Voir de la soumission et de la peur dans mon regard plutôt que de la défiance ?

Elle feinte les émotions sur son visage, joue des sourcils, tremblent du menton, se mordille la lèvre dans une hésitation qui n’a rien de réel. Il est le seul, pourtant. Le seul devant lequel elle ne ressent pas ce bouillonnement massif, cette peur de voir sa main se lever pour la balancer à l’autre bout de la pièce. Pas comme son grand-père. Pas comme Liam sous les ordres de Silva. Pas comme ce flic quand il l’avait prise sur le fait, ses doigts crochus s’enroulant autour de son poignet et serrant trop fort pour qu’elle puisse envisager une porte de secours.
Styx ne lui a jamais fait cet effet. Pas depuis la première fois, pas lorsqu’elle l’a vu s’entraîner torse nu, pas sur ce canapé saturé de sang où elle a perdu sa virginité, même pas lorsqu’il l’a balancée à l’eau. Elle a toujours eu confiance, elle a réussi à accrocher ses bras autour de son cou, à le laisser la porter jusqu’au ponton, la sauver de ses démons.
Mais peut-être que tout ça, c’est juste une connerie.

– Si c’est ça que tu veux, je peux te le donner.

Ses mains s’approchent de son pantalon vers une destination bien précise, ses doigts accrochant la fermeture éclair de sa braguette qui descend bientôt dans un bruit caractéristique.
S’il préfère l’effrayer que la voir l’aimer, alors c’est son choix et qui est-elle pour s’y opposer ?
Styx Hart
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Styx Hart
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#  And the Raven, never flitting, still is sitting, still is sitting... - Page 2 EmptyMer 12 Avr - 15:25
La provocation, toujours la provocation. On est incapable de communiquer l’un avec l’autr, d’aligner plus de deux mots sans se rertouver dans une confrontation. D’insultes ou de chair selon nos pulsions mais on a jamais été foutu de s’asseoir et de parler. Je crois que c’est ce que font les gens normaux, ils communiquent, exposent leur pensées et trouvent des solutions ensemble. Ils ne se jettent pas de l’acide à la gueule en attendant de voir qui fera le premier pas en arrière. On trop fier, incapable de laisser tomber ou de montrer une once de vulnérabilité. Et même quand la vie, ou la drogue, nous a poussé à le faire, à entrouvrir rien qu’un tout petit peu nos défenses, on a trouvé le moyen de garder la tête haute en voilant nos confessions d’une brume de conneries. Et c’est ce qu’on fait encore maintenant, encore et toujours. Ca aurait été tellement plus facile si tu étais venu me voir pour me dire ce qu’il se passait sans essayer de te démerder seule. Parce qu’il allait falloir le faire entrer de force dans ton crâne, Alya, tu n’étais plus seule. Et ça aurait été si simple si je pouvais te dire simplement que j’avais peur pour toi et que ce connard de flic devait me passer sur le corps avant de toucher à un de tes cheveux. Mais non, beaucoup trop simple. On préfère se prendre la tête sur des détails, se fustiger et accuser l’autre de tous les maux de la terre. Voilà le genre de comportement qu’on s'infligeait, jusqu’à en crever. A ce rythme, aucun de nous n'atteindra la fin de l’année. On va finir enterré au milieu de la forêt parce qu’on aura été tellement occupé à se battre l’un contre l'autre qu’on aura pas vu l'ennemi nous la faire à l’envers.

Je sens la rage bouillir à l’intérieur de mes veines, enflammer tout mon corps, tendre chacune des fibres de mes muscles. Je suis tes mouvements du regard, te laisse t’agenouiller devant moi et même descendre la braguette de mon jean. Je vomis chacune des expressions que tu me balances, cette fausse vulnérabilité, cette peur artificielle que tu as appris à singer. Ma main s’abat autour de ton poignet quand tes doigts se glissent contre mon boxer. C’est trop.

Tu joues à un jeu dangereux, Alya.

Mes doigts se resserrent autour de ton poignet pour retirer de force ta main de la moindre partie de mon corps. Je ne supporte pas que tu me touches quand tu es comme ça, parce que je sais que chacune de tes caresses est une arme destinée à m’abattre. Tu veux me pousser à bout et félicitations, ma belle ! Tu es en train de parfaitement y arriver. Mon dos se décolle du dossier du fauteuil pour que je puisse amener mon visage juste en face du tien. Les orbes en feu ont au moins l'avantage de faire disparaître les fausses promesses que tu avais invoquées. Ma langue siffle sur les mots que je jette à mon tour.

Si je voulais voir de la peur et de la soumission pendant qu’on me suce, j'aurais choisi n’importe quelle brebis dans la pièce d’à côté.

Je relache ta main et referme mon jean. La fête est finie. Je me redresse dans le fauteuil et pose mes mains bien à plat sur le bureau pour éviter de les laisser faire une connerie, comme choper une arme pour faire éclater la tête du flic ce soir, ou attraper des pilules magiques qui doivent traîner dans les poches de ma veste.

Tu peux y aller. Je gère le club ce soir.

La mâchoire toujours serrée, je préfère ne pas t’accorder un regard. Je te sens bouger, je t’entends pester en récupérant tes affaires. Tu refais le tour du bureau, sûrement en m’affublant de tout un tas de noms d’oiseaux mais tout ce que j’entends c’est les rouages de mon cerveau qui moulinent pour trouver une issue à toute cette merde. Un soupir m’échappe parce que là tout de suite, mon crâne est vide. Rien ne me vient, pas une idée de génie, pas de plan pour te sortir indemne de cette histoire. J’ai besoin d’aide et tout d’un coup, c’est la révélation. J’ai trouvé. Mes lèvres s'étirent d’un côté en un demi-sourire arrogant. Je vais te sortir de là, bébé.

Alya.

Tu te figes, la main sur la porte. Tu me rends mon attitude détestable en ne prenant pas non plus la peine de te retourner. La chaise grince quand je me relève et mes pas résonnent quand mes chaussures frappent le vieux parquet. Tout se passe très vite, pour ne pas te laisser le temps de me rejeter. Ma main se pose sur ton épaule pour te retourner et mon corps se plaque contre le tien. Si les autres membres du club avait un doute sur ce qu’il se passait dans cette pièce, ils n’en ont maintenant plus. Mes lèvres trouvent les tiennent dans ces baisers violents et brûlants qui n’appartiennent qu’à nous.

Tu fais chier, Alya.

Mes mains passent sous tes fesses pour te soulever de terre et permettre à tes jambes d’entourer ma taille. Je prends tout ce que tu me donnes dans ces espèces d’excuses qui clôturent chacune de nos prises de tête. L’heure n’est pas à la division. Je vais faire payer à ce flic chaque billet qu’il t’a pris, lui faire ravaler chaque parole. Parce que s'attaquer à toi, c’est se mettre tout le club à dos. Et Hadès ne s’arrête jamais avant d’avoir capturer l’âme qu’on lui a promise.

Tu fais vraiment chier.


@Alya Perey
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