Pourquoi ai-je cru qu'entrer au lycée serai une libération ? Evidemment que c'était clairement un piège, la scolarité ça craint en générale quelque soit la nature de l'établissement scolaire. Et évidemment quel que soit l'établissement scolaire il y a les prédateurs et les proies. Refusant de jouer le jeu du carnivore je suis alors automatiquement et indubitablement classé du côté des proies. Quoi que je fasse... même si j'essaye juste de co-exister en toute discrétion au milieu d'eux, je reste et resterai l'intrus. Et c'est pour ça que en plus de mon passé sombre, ma vie est un véritable enfer. A peine j'avais mis mes pieds dans ce lycée du centre ville de L.A, aussitôt c'était comme si j'avais un panneau lumineux au dessus de la tête qui disait "Cette meuf est une victime vas-y défoule toi". Et il ne fallait pas le dire deux fois à ce groupe de petite pétasse. Au départ, ce n'était que des insultes, puis ça a été les bousculades et aujourd'hui alors que je mangeais tranquillement je me suis retrouvé la tête plus proche que je ne l'aurai voulu de mon assiette, pour ne pas dire que j'avais clairement le visage écrasé dans la sauce tomate et les spaghetti tandis que l'on me versait un pichet d'eau avec évidemment les glaçons sur le sommet du crâne. La réaction de ma voisine d'en face de cantine ? Un haussement d'épaule et un air désolé.
En bref, je ne pense pas être excessive en disant que c'était une bonne journée de merde, j'ai des restes de boulettes de viandes dans les cheveux et j'ai passé le reste de ma journée trempée et gelée. Je rentre donc à la maison à cran. Je rentre et laisse simplement tombé mon sac à doc au sol sous le porte manteau et retire ma veste pour l'accrocher sur le porte manteau. Je passe en vitesse devant mon père pour passer directement par la case salle de bains car j'ai juste besoin d'une douche et de vêtement chaud et propre, mais surtout j'ai besoin de pleurer tranquillement sous la douche en toute discrétion. Je lance juste au passage un :
- Salut P'pa, je vais à la douche, j'ai un peu froid, j'ai pris la pluie.
Il a plu au moins aujourd'hui ? Je sais même plus... je n'ai pas fais attention. Et aussitôt je ferme la porte à clé de la salle de bain. Je retire mes vêtements et remarque les quelques bleus des bousculades aux files des jours qui marque divers zone de mon horrible anatomie. Je passe ensuite sous l'eau chaude pour laver les restes de cette journée, frottant tellement fort qu'on pourrait croire que j'essaye de laver mon âme avec. Très vite mes larmes se mêle à l'eau de la douche. Je ne m'éternise pas trop non plus pour ne pas éveillé les soupçons et après avoir passer un rapide coup de cheveux sur ma tignasse coloré humide. J'enfile un large jogging et un sweat XL. Je sors finalement de la pièce qui me sert de tanière de craquage pour essayer de rejoindre mon père, tentant de garder la face devant lui pour ne pas l'inquiéter. J'attrape le jus d'orange dans le frigo et m'en sert un verre.
- Alors ta journée ?
Je préfère diriger les questions directement vers lui pour ne pas avoir à raconter la mienne.
Avatar : Jensen Ackles Messages : 865 Dollars : 0 Date d'inscription : 04/09/2020 Multicompte(s) : Tomas, Raegan, Joaquin, Pietro, Angus, Alessia Crédits : APOPO ♥ Débarqué.e à Los Angeles depuis : cinq ans, j'y suis né mais je suis parti à mes 18 ans , j'habite : Une petite maison en dehors de la ville . On me surnomme : isaiah, je n'aime pas les surnom , j'ai : 38 ans et je suis né.e le : 25 octobre 1982 . Je suis : avec Nicolae Townsend et : je ne suis attiré que par les hommes . Aujourd'hui, je suis : lieutenant pompier après une carrière en tant qu'avocat, et plus officieusement de chef de gang.
The truth is, everyone is going to hurt you. You just got to find the ones worth suffering for.
WHEN YOU LOOK AT YOURSELF ARE YOU A MAN OR A MONSTER?
« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do. »
Isaiah est une personne difficile à cerner tant il peut être tout et son inverse, la seule variable qu’il ne change jamais vraiment, c’est qu’il est toujours en colère. Une colère constante qu’il n’explique pas. C’est intégré à lui et il avait appris à vivre avec. Il l’exorcisait dans sa vie de criminel et maintenant, il se défoule à coup d’adrénaline au boulot ou en allant faire du sport. C’était loin d’être suffisant mais il fallait bien faire avec. Ce à quoi sa vie se résume « faire avec. ». On lui aurait dit gamin qu’il allait finir comme ça, il n’en aurait pas voulu de cette vie. Mais on n’a pas conscience de partir en couille sur les faits, on ne voit pas encore que les choix qu’on fait on bien des conséquences sur l’avenir. Bien que sept ans auparavant, il n’aurait pas pensé récupérer une gamine non plus. Il était le dernier à qui on pouvait confier une gamine et pourtant c’était bien ce qui était arrivé et ça, qu’il le veuille ou non. Si jusque-là, il pensait ne pas trop avoir merdé, il se rendait bien compte qu’il s’était trompé. Il avait pourtant une bonne relation avec l’adolescente mais visiblement, pas assez pour qu’elle n’ait pas peur de lui dire les choses, pas assez pour qu’elle lui parle, tout simplement. Isaiah n’appréciait pas cette situation, il avait l’impression de complètement la perdre et il ne pouvait pas faire ça à sa sœur. Il lui devait ça après l’avoir abandonné.
Jour de repos aujourd’hui, il avait eu le temps aussi de réfléchir à cette situation. D’autant que la découverte qu’il avait fait la veille en rallumant instagram, chose qu’il n’avait pas fait depuis New York, replongé dans ses messages privés lui avait encore fichu une claque. Mais il avait surtout vu que sa fille adoptive ne faisait pas que ne pas lui parler, elle faisait aussi des choses dans son dos. Dur de voir du bon œil ce genre de chose quand on base son éducation sur la confiance. Oui, Isaiah imposait des règles mais il ne pensait pas la brider au point qu’elle ne lui demande pas ou ne lui en parle pas. Il est évident qu’il dirait non si certaines conditions ne sont pas respectés mais de là à ce qu’elle se sente bridée. Bref, il retournait ça dans tous les sens et tout ce qu’il pouvait conclure c’est qu’il s’y prenait mal. Reproduire les conneries de ses parents ce n’était pas pour lui et c’est bien pour ça qu’il n’avait pas l’impression d’être oppressant, suffisait de voir sa mère et la façon de les gérer. Et comment il a fini. Il sait comment raisonne un adolescent difficile à gérer, il en était un, sauf que ses petites rébellions, ce n’était pas juste faire le mur. Si ça avait été que ça, si seulement. Mais il était clair que les choses allaient changer.
Assis sur le canapé dans le salon, il la vit rentrer complètement trempée, ça commençait bien. Et elle ne se cachait pas de mentir en plus. Il n’avait pas plu une goutte de la journée. Mais il ne releva pas pour le moment, la laissant donc aller prendre sa douche, il valait mieux pour elle. Il reste silencieux en la voyant ressortir et se servir du jus d’orange. « Tu veux savoir comment s’est passé ma journée ? C’est assez simple, j’ai réfléchi à beaucoup de chose te concernant. » qu’il fit, installant tout de suite le sujet. Il se leva du canapé, allant vers la table du salon, il tira une chaise, signe qu’il fallait qu’elle s’y assoit, lui s’installa de l’autre côté. Il aurait pu chercher une bière ou quelque chose à boire, mais il allait s’en passer. « Je ne sais pas ce qui arrive dans ta vie une fois que tu sors de la maison, que tu ne veuilles pas m’en parler est une chose, mais me mentir, il n’en est pas question. » qu’il commença. « Si tu ne veux pas me parler de ce qui est arrivé à tes cheveux, de tes soucis, il faut que t’en parle à quelqu’un d’autre. Je peux parler à Naleya pour qu’elle discute de tout ça avec toi, je pense qu’elle serait contente de le faire, elle m’a beaucoup aidé quand j’avais ton âge. » posant toujours les bases, il ne lui laissait pas vraiment l’occasion de s’exprimer pour le moment, il n’avait pas envie d’entendre ses plaintes.
« Cependant. Pour le reste, je veux des explications claires et précises, de pourquoi tu as décidé d’aller à un festival de musique, de grandes envergures qui plus est, sans même m’en parler ou me demander mon autorisation. » qu’il demandait alors, rajoutant quand même « Tu te rends compte de ce que tu as fait seulement ? Tu imagines s'il t'était arrivé quelque chose et je ne savais même pas où tu étais ? Et c’était qui ce garçon ? Je ne le connais pas. » Déçu, en colère, il l’était. Si elle espérait qu’il ait confiance en elle après ça, elle rêvait.
Je sors tranquillement de la douche et me dirige pensant encore innocemment que je parvient à jouer un double jeu suffisant pour qu'il ne s'inquiète de rien. Mais alors que j'oriente la question vers lui pour ne pas parler de moi il parvient à retourner littéralement la situation pour réussir à parler de moi. Il faut dire qu'il est plutôt fort à ce jeu là... Je reste un peu idiote avec mon verre de jus de fruit à la main et il m'invite enfin... m'inviter me laisserai penser que j'ai le choix là il m'impose clairement de m'asseoir sur cette chaise. Il commence alors une sorte de semi-leçon de moral, pas vraiment méchante... J'en déduis juste qu'il a griller mon état à l'arrivée ici. Il n'essaye pas vraiment de savoir ce qui se passe d'ailleurs et me propose de directement me diriger vers Naleya. Elle est un peu comme ma tante et je l'aime bien... mais ce que je ne veux pas lui dire... je n'ai pas vraiment envie de les dire à ma tante. Les conséquences seraient les mêmes si je parle à l'un ou à l'autre, je morflerai encore plus au lycée et c'est suffisamment compliqué à gérer. Je tente d'ouvrir la bouche mais il continue de parler et là... le piège se referme clairement sur ma petite personne. Et je suis carrément dans la merde... Quand j'avais posté ma photo, je n'avais pas précisé où elle avait été prise. Mais Ariel depuis la France avais poster sur insta cette vidéo... et avais bien pris le soin de mettre le "#Coachella". J'aurai du me douter que c'était une connerie, j'aurai du lui dire de retirer la localisation. Mais je pensais pas que mon père serai sur Insta... Il ne me l'a jamais dis... C'est la seule façon dont il a pu le savoir. Je l'écoute, roulant des yeux sur le côté les joues rouges. Je prend un instant pour choisir mes mots, rien ne sert que je m'indigne sur ma vie privée parce que c'était sur Insta en public c'est une conception de la vie privée vachement... spéciale. Rien ne sert non plus de m'énervé ou encore de nier. Autant assumer.
- J'avoue, j'ai merdé j'aurai du t'en parler, je suis désolée. C'était stupide de ma part... Je m'en excuse sincèrement P'pa. Mais... tu m'aurai vraiment laissé partir dans un festival avec quelqu'un que tu ne connais pas ? En plus il ne voulais pas vraiment que je vienne, c'est moi qui l'est rejoint là bas...
A ses questions je mordille ma lèvre et pose mon verre pour faire jouer avec mes doigts entre eux, ce que je fais quand je me sens nerveuse pour m'aider à gérer mon anxiété. Je vais devoir y répondre point par point.
- Oui... avec le recule, je me rend compte... je me rend bien compte. C'était stupide et dangereux de ma part. Je... je le ferai plu c'est promis...
Et maintenant, il faut parler d'Ariel et ça c'est vraiment chaud... Parce que quoi que je dise, tout sera décortiquer et analyser. Et... il y a une partie de ce jardin secret là que je préfère clairement garder pour moi parce que ça risquerai d'avoir des conséquences dramatiques.
- Et pour ce qui est de Ariel... C'est un ami, assez proche. En faite on s'est rencontrer de manière un peu particulière c'était par hasard... enfin...
J'ai rarement re-parler de cette épisode, les seuls fois c'était avec Ariel justement parce qu'il le savais déjà... Je n'aime pas me replonger dans ses souvenirs là... vraiment pas mais... je vais pas lui mentir. Il y a prescription maintenant, je pense que je peux lui en parler sans crainte, je ne revois plus ces gars. Je baisse la tête pour regarder mes doigts et prend une inspiration profonde.
- C'était l'année dernière je sortais de cours... Je me faisais emmerder régulièrement par des gars dans l'établissement. Ils étaient 5. J'étais un peu leur bouc émissaire... Et ce jour-là, ils ont voulu passer à la vitesse supérieur de leur emprise sur moi... Ils m'ont chopper à 5 et mon tiré dans une ruelle à deux-trois rues de là. C'était un endroit ultra glauque et... y'avais personne autour... on se serai cru dans une ville abandonné... C'était affreux. J'avais si peur...
Mon souffle devient un peu plus cours, je ferme les yeux. Les flashs me reviennent en tête violemment, comme un boomerang. J'essuie rapidement une larme sur ma joue pour ne pas qu'elle se voit de trop.
- Et ils m'ont coincé contre le mur, j'essayais de me débattre mais... ils me tenaient si fort contre ce mur... Ils étaient à 4 à me tenir pendant que...
J'ai l'impression de manquer d'air. Les images s'accélèrent dans ma tête, ça tambourine si fort. Je sens mon coeur battre dans mes tempes, comme si je retrouvais chaque sensation de ce jour-là.
- L'espèce de leader du groupe tentais de me déshabiller. J'ai crié mais personne ne venais... et puis ils m'ont cogner la tête contre le mur pour que je me taise.... J'osais plus faire aucun bruit... j'étais pétrifié...
Les larmes montent et là... je ne peux clairement plus les contrôler.
- Il a passé ses mains partout sur moi... il allait défaire sa ceinture quand... quand Ariel est sortit de nulle part. Il les as envoyés valdingué et il s'est interposé pour qu'il ne puisse plus m'approcher et que je puisse me rhabiller... Il... il m'a raccompagner et il s'est assurer que.. j'allais bien et il m'a laissé son numéro, juste au cas où... j'avais besoin de quelque chose ou juste de parler... Et... depuis ce jour-là on s'est plus vraiment quitté...
Je passe une main dans mes cheveux, laissant voir mon visage un peu rougie par les larmes. Je cherche le regard de mon père, puis secoue la tête doucement en croisant mes bras contre mon ventre. J'ai le bide retourner d'avoir revécu cette scène.
- Je... je t'en ai jamais parler parce que j'avais si peur, je croisais ces gars tout le temps et ils m'ont menacer... plusieurs fois... si je parlais ils allaient me régler mon compte... je... je voulais plus qu'ils m'approchent... plus jamais... plus jamais... Je suis désolée... je suis désolée de t'avoir cacher ça papa...
C'est extrêmement douloureux, c'était il y a un an mais chaque fois que j'y repense c'est comme si je revivais la scène encore et encore dans ma tête...
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Mer 11 Nov - 21:48
