Elle était en vie. J'avais pu échanger des sms avec elle. Pourtant j'avais toujours ancrée au fond de moi cette peur affreuse qu'elle ne me revienne pas. Alors je l'attendais avec nervosité. Je voulais la voir, pouvoir la prendre dans mes bras, savoir qu'elle est belle et bien en vie. On avait tellement de chance. Certes j'étais blessée mais ce n'était pas le cas de Nala et puis surtout a quelques minutes près nous aurions été toutes les deux dans l'immeuble. Là tout le monde était sauf, Nala, Hannaël et même les chiens. Un miracle, un vrai. Et ce que nous avions vécut dans le parc n'était rien, j'avais protégé Nala et elle allait bien. C'était le plus important, j'avais protégé ma fille, enfin celle d'Hanna mais ce n'était qu'un détail. Ce tremblement de terre m'avait montré combien la vie pouvait être courte et combien ça tenait pas à grand chose. Quand je m'étais retrouvé à l'hôpital avec mon bras cassé, ce n'était pas ça qui me faisait le plus mal. Non c'était cette peur de ne jamais revoir Hannaël, qu'on me sépare aussi de Nala. Elle n'était pas ma fille aux yeux de la loi, et si Hanna avait disparu avec le tremblement de terre on me l'aurait prit, sans pitié. J'avais eu si peur que j'avais tout tenté pour retrouver Hanna. Mais sans réseau ça avait été plus que compliqué. Heureusement, le réseau était revenu. Elle était en vie. Je m'étais sentie tellement soulagée que j'avais craqué, j'avais fondu en larme devant Nala qui avait vite suivit en comprenant que sa mère allait bien. Evidemment elle devait vite nous rejoindre. On avait toutes besoin de se voir. Mais Nala avait finit par tomber de fatigue. Je l'avais déposé dans mon lit, la chambre était grande, elle avait le sien mais depuis le seïsme elle ne voulait pas dormir seule. Ce qui était également mon cas. Alors on dormait toutes les deux, avec les chiens. Je restais près d'elle, veillant sur son sommeil quand on frappa. Je me précipitais vers la porte et l'ouvrit à la volée. Hannaël. Oui elle était bel et bien devant moi, en chair et en os. Alors je lui sautais dans les bras sans prendre garde à celui que j'avais dans le plâtre. Tout en fondant en larmes, je l'embrassais avec passion, comme si c'était la dernière fois. Quand on se détacha, je sanglotais toujours « Mon amour, j'ai eu tellement peur .... » Et de nouveau je l'embrassais avant de la tirer dans la chambre. Quand de nouveau nos lèvres se quittèrent, je l'entrainais vers le lit pour qu'elle puisse voir sa fille. « Elle vas bien »

Je suis tellement soulagée de la voir bel et bien en vie. Alors je laisse enfin la pression retomber. Je fond en larmes, je sais que je ne devrais pas, je ne veux pas l'inquiéter. Mais c'est plus fort que moi, j'ai tellement prit sur moi pour ne pas pleurer devant Nala. Cette fois je ne peux pas me retenir. Je me blottie contre elle, l'embrase comme si ma vie en dépendait et continue de sangloter. Elle est en vie, elle est là. Je me met bien ça en tête, effaçant toutes mes peurs. Je ne l'ai pas perdu. On se détache, et je lui dit combien j'ai eu peur pour elle. Elle essuie mes larmes et j'essaye de lui sourire pour lui montrer que tout vas bien, ce n'est que de la joie. Celle de l'avoir retrouver de pouvoir la prendre dans mes bras et l'embrasser. Je me retiens d'ailleurs de l'embrasser encore une fois et me détache un peu pour entrer dans la chambre. Je me doute qu'elle a aussi besoin de voir sa fille. Je la laisse approcher de la petite fille et sourit tendrement en la voyant faire. Mais je m'approche en remarquant que c'est à son tour de pleurer. Ma main se pose sur sa joue et j'efface doucement avec mon pouce ses larmes. Je me doute que c'est aussi de la joie mais je ne peux pas m'empêcher de faire ce geste. Quand elle me remercie d'avoir prit soin de sa fille, je secoue doucement la tête avant de répondre « Ne me remercie pas chérie, c'est normal. Tu sais combien je l'aime. C'est aussi ma fille. Je ferais tout pour elle. » Et c'est d'ailleurs ce que j'avais fait. J'avais tout fait pour qu'elle ne soit pas blessée, même si j'avais du me mettre en danger. Je sais très bien que j'aurais été capable d'encore bien plus. je sais que si elle avait été encore plus en danger j'aurais prit tout les risques. J'aurais pu donner ma vie pour elle. Je reste blottie contre Hanna et regarde Nala dormir tranquillement « J'ai imaginé le pire ... j'ai eu peur de ne jamais te retrouver et qu'on me sépare d'elle... qu'on la confie a ... ce con » Je posse ma tête sur son épaule avant de murmurer « Mais tout vas bien maintenant, tu es là »

Le tremblement de terre avait été horrible. Mais la coupure de réseau avait été bien pire. Car j'avais été là, sans avoir si ma belle était en vie, si elle était blessée ou pire. Alors dès que mon portable avait affiché une barre j'avais tenté de l'appeler, sans y arriver, le réseau saturais, tout le monde devait avoir la même idée que moi. Je m'étais rabattue sur les textos. Mais je n'étais pas pleinement satisfaite. Heureusement maintenant elle était contre moi. J'étais enfin rassurée. Je pouvais la toucher, je ne pouvais pas m'empêcher de me blottir contre elle pour être rassurée. Je l'embrasse quand elle me dit qu'elle a de la chance de m'avoir, qu'elle ne sait pas ce qu'elle ferait sans moi. Je dépose un baiser dans son cou avant de murmurer tout doucement « Et moi alors, je ne sais pas ce que je serais devenue si ... » Je ne finis pas ma phrase, c'est hors de question. Alors je me contente de me blottir encore un peu plus contre elle alors que nous regardons la petite fille qui dort. Sa fille, ma fille aussi. Même si je n'ai malheureusement aucun droit sur elle. C'est dur pour moi car j'ai tout fait pour la protéger mais on aurait tout de même pu me l'enlever. Heureusement pour moi, le bordel était suffisant pour qu'on ne soucie pas de nous. Et maintenant j'ai retrouvé ma belle, sa mère, alors aucun soucis à se faire. Je me confie à ma future femme et elle m'écoute, me comprends. Je ferme les yeux en posant ma tête sur son épaule et mes doigts se glissent dans les siens alors qu'elle confirme que tout vas bien, que nous sommes ensemble. « Plus jamais je ne te lâche » C'est ce que m'a dit Nala à l'hôpital en se blottissant contre moi. Je sais qu'elle me fait totalement confiance. Et puis Hannaël me questionne, voulant savoir si elle peut me demander quelques chose. Je souris tendrement « Evidemment, tu peux me demander tout ce que tu veux » C'est à ce moment que je remarque les frissons qui parcourent le corps de la petite fille. Alors je me détache d'Hanna pour remettre convenablement la couverture sur l'enfant. Puis j'embrasse son front avant de revenir près de ma belle brune « Alors ? » Je me demande ce qu'elle veut me dire, elle semble bien sérieuse d'un seul coup.

J'ai besoin de savoir que ma belle est bien vivante alors je me blottie contre elle de toute mes forces et je l'embrasse avec avidité. Comme si elle pouvait s'envoler d'un seul coup, s'évaporer dans mes bras. Puis je lui dit que j'ai eu peur, tellement peur. Mais elle ne me laisse pas parler plus, elle me dit que tout vas bien que c'est terminé que ce n'est plus la peine d'y penser. Elle a raison je ne devrais plus penser à ça. Mais je ne peux pas oublier ce qu'il a faillit se passer, les conséquences auraient pu être si catastrophique. Elle me sert plus fort contre elle et je me colle contre sa poitrine humant son odeur et me rassurant un peu plus. Elle est là en chair et en os. Elle n'est pas morte, mon amour se trouve face à moi. Tout vas bien. J'essaye de chasser tout ce que j'ai pensé très loin. Mais je n'arrive pas à totalement oublier. Si jamais Hanna avait succombé à ce tremblement de terre je n'aurais pas perdu que ma compagne, j'aurais aussi perdu ma fille aussi. Cet enfant que j'ai tout fait pour protéger, quitte à mourir moi même. J'ai été blessée mais si jamais j'avais du prendre plus de risque, je les aurait prit, pour Nala. Ma petite fille qui dort à présent, apaisée. Je souris tendrement. Mais je suis angoissée. Alors je la sert encore plus fort et je murmure que je n'ai pas envie de la lâcher, je ne veux plus la perdre de vue, j'ai trop peur que ça recommence. Elle est du même avis que moi et je dépose un nouveau baiser dans son cou avant de lui murmurer « Je t'aime tellement » Et je reste un moment contre elle avant qu'elle m'écarte pour me poser une question. Je sens qu'elle est stressée et l'angoisse grossit en moi. Elle bafouille et je me demande ce qu'elle veut me dire. Et puis elle crache le morceau, elle me demande si j'aimerais adopter Nala. Je souris aussitôt mais des larmes débordent de mes yeux. « Evidemment que je le veux chérie, je l'aime tellement. C'est déjà ma fille » J'essuie mes larmes avec mes mains et je caresse la joue de la petite endormit avant de me retourner vers ma fiancée « Tu ne pouvais pas me rendre plus heureuse qu'en me demandant ça »

Je restais blottie contre elle et je profitais un maximum de sa présence. je venais de réaliser que j'aurais vraiment pu la perdre, que la vie ne tenait à pas grand chose. Pour Nala et moi ça ne s'était joué qu'a quelques détails. Il aurait suffit qu'il pleuve ou bien même que le tremblement de terre se soit déroulé quelques minutes plus tôt. Et nous aurions été sous les décombres. Cette pensées m'arrache une nouvelle larmes et je me blottie encore un peu plus fort contre ma compagne. C'est dans ce genre de moment qu'on réalise a quel point on tient à une personne et là je sais que je l'aime plus que tout au monde, elle comme Nala. Alors je lui dit que je l'aime tellement et elle me répond qu'elle aussi, elle m'aime à la folie. Je l'embrasse une nouvelle fois avant de murmurer « Et encore plus fort que ça » Je n'avais même pas les mots pour lui exprimer combien c'était fort. Je ne m'imaginais pas sans elle et les quelques heures sans avoir de nouvelles d'elle avait été les pires de ma vie, tellement que même mon bras cassé ne m'avait pas inquiétés. Je lui évoquait ma peur, mais aussi celle de me voir séparer de Nala. Ma belle fille, mais pas uniquement ça dans mon coeur. Et c'est alors qu'elle me demande si je veux adopter la petite fille. Je sanglote de bonheur avant de lui répondre que évidemment je le veux. Je considère déjà Nala comme ma fille, mais je serais plus que heureuse si ça finit par être officiel. Elle me confie qu'elle a eu peur que je refuse en m'entendant pleurer. Je secoue la tête, les larmes aux yeux de nouveau avant de répondre. « Non mon amour, c'est juste que je suis tellement heureuse que tu me le propose... tu n'es pas obligé, tu me fais confiance » Car après tout elle me déléguait une part de son autorité et si jamais un jour ça finissait mal entre nous, ce dont je doutais, j'aurais les mêmes droits sur Nala qu'elle. Je l'embrasse une nouvelle fois avant de murmurer une nouvelle fois « Je vous aimes tellement fort toutes les deux, on vas être une vraie famille » Je regarde Nala qui dort profondément avant de murmurer doucement « Peut être même qu'un jour ... » J'hésite un peu, n'étant pas certaine que Hanna le veuille aussi mais je finit par ajouter « Peut être qu'un jour on pourras l'agrandir »