« Je m’entraîne pas mal donc je suis assez bon pour tenir sur la durée. » Well, damn. Une chance que les gars soient trop occupés avec leur conversation pour prêter réellement attention à ce qu'on se raconte avec KJ. Ils entendent peut-être des bribes et comprennent qu'on parle boulot alors que ça fait un moment qu'on ne parle plus boulot lui et moi. Je n'ai même plus l'impression qu'on parle en sous-entendus, tellement c'est évident. Sur le moment je ne réponds rien, me contente de sourire en détournant les yeux un instant tandis que je sens mes joues se réchauffer. "Assez bon pour tenir sur la durée" hein... C'est intéressant. « Ah oui ? » ai-je fait d'un ton taquin, comme si je remettais sa parole en doute. Je suis un peu en mode... disons c'est très intéressant tout ça mais j'attends des preuves. J'ai rencontré des mecs par le passé qui avaient tendance à surestimer leurs capacités. Ca arrive même au meilleur mais j'espère que ça ne sera pas le cas de KJ. Ca serait... dommage. Mais on va dire que pour le moment, je me satisfais des images qui défilent dans ma tête, images où je teste justement l'endurance du jeune homme. Bordel, ce mec... Je ne connais pratiquement rien de lui et pourtant depuis cette première soirée il y a un truc qui m'attire à fond chez lui, c'est dingue. Alors quand il m'invite chez lui, il n'est pas difficile d'imaginer ce qui est sur le point de se passer. Le temps des doutes est passé depuis un moment déjà, surtout après notre conversation. Si je me posais la question sur ce qu'il avait en tête au départ, maintenant c'est plus net. Je repense aussi à l'impression que j'ai eue sur le fait que c'était peut-être la première fois qu'il faisait avec un mec mais en fait, il semble tellement détendu que je me suis peut-être trompé. L'idée d'aller chez lui et de terminer la soirée de cette façon me donne vraiment très envie en tout cas. J'ai envie d'oublier le monde extérieur pour que les images que j'ai en tête concernant KJ deviennent réalité. En quelques instants, nous voilà devant le bar après avoir prévenu les gars qu'on allait chez KJ pour que je change de t-shirt. Le contact de l'air nocturne me remet à peine les idées en place mais on va dire que je prends plaisir à ces quelques minutes de trajet supplémentaires qui font monter un peu plus cette tension entre nous. « Ouais l'aménagement et le rangement sera le cadet de tes... de nos soucis. » confirme-t-il quand je lui dis que je ne risque pas de m'intéresser au bordel qu'il y aura apparemment chez lui. Je hoche la tête pour confirmer ses propos. Je pense que je vais avoir la tête ailleurs quand on va arriver chez lui, c'est déjà le cas maintenant d'ailleurs. J'ai l'impression d'être bouillant. « On y est. » annonce KJ après quelques minutes de marche. Donc en effet, il n'habite vraiment pas loin du bar, comme je l'ai espéré. On entre dans le bâtiment dans un grand silence. Il y a une tension entre nous à couper au couteau et elle ne fait qu'augmenter quand nous entrons dans la cabine d'ascenseur. Mon rythme cardiaque a carrément augmenté ces dernières minutes jusqu'à ce qu'une légère douleur s'installe dans ma poitrine à cause de cette tension. On est tous les deux adossés contre la cabine et... une partie de moi a envie de le laisser venir parce que je suis curieux, parce que j'ai envie de le tester un peu, mais l'autre partie... l'autre partie est plus forte, j'en ai bien peur. C'est peut-être le fait qu'on se retrouve dans cet espace exigüe, ajouté à cela les images de KJ qui me torturent depuis de longues minutes, y a de quoi craquer. D'ailleurs c'est ce que je finis par faire, il n'est plus question de réfléchir, juste de se lâcher. En un pas, je rejoins KJ et plaque ma paume droite contre son torse pour le pousser un peu plus contre la paroi de la cabine tandis que ma pomme gauche vient se caler contre sa mâchoire et en une fraction de seconde, mes lèvres rejoignent les siennes. Je l'embrasse avec envie et d'une lenteur calculée, je ne mets pas tout mais je veux lui donner un avant-goût de la suite. La scène dure jusqu'à ce qu'on arrive à son étage, ce qui est bien trop court, et que les portes s'ouvrent avec un 'ding' qui me fait revenir sur terre alors que toute ma concentration était portée sur ses lèvres. Bordel, c'est tellement bon. Je m'écarte de lui le premier, à peine essoufflé. « Je me suis dit qu'il était temps d'arrêter les sous-entendus. » ai-je soufflé doucement, mes yeux plongés dans les siens. C'est moi où il fait de plus en plus chaud ? Je sors de l'ascenseur et attends de voir quel appartement il occupe pour qu'on puisse continuer ce que je viens de commencer.

Il a la confiance qui le rend encore plus sexy et j'adore ça. Je ne dis pas que je n'aurais pas été attiré si ça n'avait pas été le cas, s'il avait été plus timide. J'ai croisé la route de pas mal de personnes plus réservées et j'ai adoré les faire rougir et plus encore. Mais dans le cas présent, cette assurance va très bien bien à KJ. C'est pour cette raison que je doute de ma première impression, quand je me suis dit que c'était peut-être la première fois qu'il partageait ce genre de moment avec un mec. Après tout, je ne suis pas télépathe, je ne peux pas être certain, mais ce que je sais, c'est que sa répartie me fait sourire toujours un peu plus. « J'aurais sûrement l'occasion de te montrer. » Je fais une moue qui veut dire en gros "J'attends de voir ça" et ne réponds rien verbalement. Je pense qu'à ce stade, on s'est très bien compris pour ce qui est de nos réparties et des sous-entendus et qu'il es temps de passer au niveau... supérieur. C'est ce qu'on fait d'ailleurs au moment de quitter le bar sous prétexte d'aller chercher un nouveau t-shirt chez lui, pour que je me change. Autant dire qu'on a totalement autre chose en tête mais c'est vrai que dans toutes le situations évoquées, mon t-shirt vire de toute façon. Il a plutôt intérêt. Pour ce qui est du bordel éventuel de son appartement, je le rassure tout de suite parce que c'est pas du tout ma priorité. J'ai d'autres choses en tête qui pourraient provoquer encore plus de bordel chez lui quand j'y pense. De toute façon, n'étant pas spécialement une personne ordonnée ce n'est pas comme si j'allais le juger sur le sujet. Pour le moment, je me contente de le suivre jusqu'à chez lui, la tête remplie de tout un tas d'images qui font que je dois m'obliger à rester calme et civil en attendant d'être dans son appartement. À la place, je me concentre sur ce qui se passe entre nous depuis de nombreuses minutes, à quel point j'aime tout ce processus de flirt avec quelqu'un pour que ça nous amène à ce genre de moment. Dans le cas présent, le moment en question commence dans un ascenseur. Le fait de me retrouver avec KJ dans cet cabine étroite après les échanges qu'on a eu au bar... La tension entre nous vient encore de monter d'un cran, ce que je ne pensais pas possible. Je peux presque la sentir alors que l'ascenseur est baignée dans le silence. Mon regard croise le sien... et la seconde d'après, je finis par craquer. Je me lâche, me décide à combler le vide entre nos corps et nos bouches, ce qu'on attend tous les deux, je pense, depuis qu'on s'est assis face-à-face à la table au bar. Je n'avais pas trop de doutes mais j'esquisse un léger sourire en le sentant répondre sans hésitations. Ça fait du bien de commencer à mettre en oeuvre ce que j'ai en tête depuis de longues minutes. Même si ce baiser langoureux que nous sommes en train d'échanger n'est qu'un prémisse, du moins je le crois, on va dire que c'est déjà quelque chose qui me donne chaud. « T'as bien fait. » souffle-t-il quand je lui dis que j'ai eu envie qu'on laisse les sous-entendus derrière nous. Il vient en plus de mordiller ma lèvre inférieure... à croire que ce mec a envie de me torturer ce soir. Ce premier baiser échangé me donne envie d'aller encore plus loin et si je me fie à ce que je vois dans le regard de KJ, j'ai l'impression que lui aussi. Je le laisse faire quand il me prend la main pour me mener jusqu'à son appartement une fois que nous sommes arrivés à son étage. C'est une fois de plus le silence entre nous, c'est pour cette raison que j'ai l'impression que tout l'étage de l'immeuble doit entendre mon coeur battre à toute vitesse. L'envie et le désir me nouent le ventre et m'essouffle déjà. À peine sommes-nous entrés chez lui c'est KJ cette fois, qui ne se fait pas prier pour joindre à nouveau nos bouches. Je n'ai même pas le temps d'apercevoir son appartement, il n'y a que ses lèvres qui comptent et je le laisse prendre le lead pendant quelques instants. J'étais curieux de voir s'il le ferait... Alors quand sa bouche descend dans mon cou, quand sa langue se met à goûter ma peau, ma tête bascule légèrement en arrière pour lui accord l'accès un maximum mais aussi parce que la chaleur monte avec le plaisir et je veux profiter de ce moment. « Tu me donnes chaud, putain.... » « Je te retourne le compliment. » ai-je rétorqué avec une voix un peu plus rauque que la normale. Je capture ses lèvres à nouveau en agrippant son haut dans mon poing. Je me perds dans cet échange intense tandis que nous n'entendons que le bruit de nos bouches dans la pièce. Je me sens totalement enivré par ce qui est en train de se passer, par son odeur, par la chaleur de son corps contre le mien. Sur un nouveau coup de tête car de toute façon maintenant, je n'obéis plus qu'à mon instinct, je repousse légèrement KJ dans le but de laisser tomber ma veste dans un premier temps, puis de retirer mon fameux t-shirt. « Autant que je m'en débarrasse toute de suite. » ai-je fait avec un sourire en faisant référence à notre raison officielle pour être chez lui. Je repose une main sur sa mâchoire pour l'embrasser à nouveau, cette fois de façon beaucoup plus lente, presque tortueuse, histoire de lui faire perdre la tête un peu plus. Je perds toute notion du temps jusqu'à ce qu'une certaine zone de mon anatomie me fasse revenir sur terre parce qu'elle se sent à l'étroit. « Juste pour préciser... si jamais on n'est pas sur la même longueur d'onde ce soir, hésite pas à me dire... si t'as envie qu'on arrête à n'importe quel moment, y a aucun problème. » ai-je soufflé.

Ce n'est plus le moment de se poser de questions sur ce qui est en train de se passer et on a de toute façon passé le cap depuis un moment. Ça fait un moment que je ne me pose plus de questions en ce qui concerne les gens avec qui je passe une nuit ou plus, y compris quand ce sont aussi des hommes. L'époque où j'avais peur et où je m'inquiétais de ce qu'on pourrait dire le sujet fait partie du passé de façon définitive. J'ai déjà merdé une fois, je me suis juré de ne jamais recommencer. Bon là ce n'est pas le propos car on parle pour le moment d'une aventure d'une nuit. Enfin il faudra voir bien sûr mais pour le moment pour être honnête, je suis plutôt concentré sur le moment présent, ce moment dont j’avais envie depuis que mes yeux se sont posés sur KJ en début de soirée quand nous sommes arrivés au bar. J’ai entamé les choses sérieuses dans l’ascenseur et je compte bien les continuer une fois dans son appartement. Le silence qui règne entre nous dans le couloir est assourdissant et la tension, à couper au couteau. Ma respiration est déjà perturbée alors que n’avons même pas franchi le seuil de son appartement. J’ai l’impression que mon corps tout entier palpite d’impatience en pensant à ce qui va se passer et c’est sûrement son cas aussi. On doit sûrement être bouillants tous les deux, en contraste total avec le calme qui règne autour de nous. Une fois chez lui, comme prévu je ne prête pas beaucoup attention à son appart’, ni à l’éventuel bordel dont il m’a parlé. Nos bouches se retrouvent aussitôt, pour notre plus grand plaisir. C’est dingue que les choses paraissent si simples entre nous alors qu’on  ne sait pas grand-chose l’un de l’autre, mais je n’ai généralement pas besoin de lire la biographie d’une personne pour être attiré. Mon instinct reprend le dessus, maintenant que je suis certain qu’on est sur la même longueur d’ondes après m’être lancé dans l’ascenseur, il n’y a plus de questions à se poser, juste à se laisser aller. Je lui laisse libre accès à mon cou quand sa bouche commence à s’enhardir en partant à l’aventure. Il a chaud à cause de moi ? Ça tombe bien, même chose de mon côté le concernant. Nos baisers s’enchaînent dans le silence de son appartement et je savoure chaque moment qui augmente le désir entre nous. Après quelques instants, mon t-shirt finit quelque part au sol de mon propre chef, non seulement parce que c’est notre excuse officiel pour être chez lui mais parce que j’ai envie d’aller au niveau supérieur. « T'es beaucoup mieux comme ça, de toute façon. »  lance KJ. J’esquisse un sourire amusé. « Vu ce qu’on est en train de faire, t’as plus besoin de me complimenter pour m’avoir tu sais. » ai-je plaisanté. Mais je dois avouer que j’ai un certain égo donc… ça fait toujours plaisir à entendre. Je n’ai jamais été vraiment complexé par mon corps de toute façon donc le montrer n’est pas un souci. La façon dont il a de me regarder en plus… la température ne fait que de monter de plus en plus, j’ai presque la sensation d’avoir la tête qui tourne. « J'vais pas te mentir, c'est la première fois que j'fais ça avec un mec...  » dit-il soudain. Nous y voilà. Je dois avouer que sur le moment, je ne pensais même plus à cette impression que j’avais eue au bar. Il faut dire qu’avec tout ce qui s’est passé depuis, c’est un peu normal. KJ a l’air d’être quelqu’un qui a confiance en lui en plus, ce qui n’est pas toujours le cas des personnes qui essaient de nouvelles choses dans leur vie intime. « Mais je crois qu'on est sur la même longueur d'ondes.  » conclut-il. Je hoche la tête, gardant l’expression de mon visage attentive car je sais que c’est important qu’il me dise ça, même si c’est difficile de me concentrer sur ses mots plutôt que sur ses lèvres. Alors quand sa main vient caresser mon entre-jambe au moment où je veux lui répondre, ma bouche reste entrouverte et une vague de plaisir me parcourt de la tête aux pieds. Impossible d’empêcher un léger gémissement de sortir de ma bouche mais je fais taire cette partie de mon corps un instant parce que je tiens à lui répondre. « D’accord… merci de me l’avoir dit. Mais juste pour être sûr… on est peut-être sur la même longueur d’ondes maintenant, mais si jamais ça change de ton côté, n’hésite pas. » ai-je soufflé, la main toujours sur sa mâchoire et en le regardant très sérieusement. Ce n’est pas la première fois que je rencontre un mec qui n’a jamais rien fait avec un autre et c’est toujours quelque chose que je tiens à dire avant qu’on… avance trop. En tout cas, je commence sérieusement à être à l’étroit dans mon pantalon et même si j’apprécie que tout soit progressif et d’apprécier chaque instant encore plus, j’ai de plus en plus de mal à me retenir. De toute façon, je ne pense pas être le seul en voyant la bosse qu’il y a aussi dans son pantalon. Il est tellement sexy quand son doigt se glisse derrière ma ceinture pour me guider jusqu’à sa chambre. Nos bouches se rejoignent à nouveau, encore et toujours Ça devient de plus en plus naturel et de plus en plus bon. Bordel, j’étais sérieux en lui faisant comprendre qu’il peut dire stop quand il veut mais si ça arrive… je devrais gérer ce qui se passe dans mon pantalon seul. « Mmm tu sembles plutôt confiant à l’idée de découvrir de nouvelles choses… non pas que je me plains évidemment. » ai-je lancé alors qu’il défait ma ceinture. Mes mains se baladent alors qu’il a fini par enlever son t-shirt et que nous sommes dans sa chambre. Je le serre contre moi pour avoir ce contact charnel, torse contre torse, dont je crève d’envie depuis tout à l’heure. Ma ceinture totalement défaite, je l’aide à détacher le bouton puis ma braguette avant d’encadrer son visage avec mes mains et de le faire reculer vers le lit. Je m’arrange pour me débarrasser de mon jeans au passage en foutant des coups de pieds et nous voilà en train de basculer sur le matelas. Je n’écoute plus que mon instinct comme à chaque fois que je passe une nuit avec quelqu’un. Je me laisse guider par l’envie, par le désir et au final, j’oublie tout le reste. Me voilà donc essoufflé, au-dessus de KJ, place que je ne compte pas laisser de si tôt parce que je me plais à l’avoir. J’esquisse un sourire appréciateur en le voyant allongé face à moi et torse nu, puis j’en profite pour laisser traîner ma bouche sur la moindre parcelle de peau disponible. Il commence à faire vraiment très chaud ici, surtout quand je finis par m’approcher de la bosse qu’il y a au niveau de son entre-jambe. J’en profite pour commencer à défaire le bouton de son pantalon et relève la tête pour croiser son regarde : « T’as des préservatifs quelque part ? Parce que sinon, t’auras le droit seulement aux préliminaires... » ai-je fait de façon un peu taquine. Je ne suis pas du genre à plaisanter niveau protection, mais il y aurait de toute façon quoi faire avec les préliminaires. En plus maintenant que j’y pense vu que je suis son premier mec, je ne sais pas si c’est une bonne chose qu’on aille jusqu’au bout parce qu’il faudrait que je le prépare. « … Et du lubrifiant aussi. »