J'suis pas un Pokemon, arrête de me taper pour me capturer!
Darius "The Queen" Avatar Le RegardJ’étais assis devant mon immense miroir ovale richement illuminé dans mon petit appartement miteux et je m’observais calmement. Je ne roulais pas sur l’or et le peu d’argent que je possédais qui n’était pas dépensé pour payer mon loyer était dépensé en maquillage, fringue et accessoire. La nourriture, l’électricité et autres trucs superficiel passaient souvent au second plan dans ma vie. Parfait, j’étais parfait. Vêtu d’un peignoir en soi de couleur indigo, j’observais mes yeux sublimés par un trait d’eyeliner tout en admirant l’élégance de la ligne. C’était sublime. J’étais sublime.« Il faut attirer l’attention ce soir, Ma Queen. Leur rappeler que tu es la reine de tout »Dis-je à mon reflet en trempant mon pinceau élégant dans un liquide rouge carmin. Quelques secondes plus tard, je peignais mes lèvres atrocement masculines d’un beau rouge vif. Instantanément, ma bouche devint plus féminine.
Parfait, j’étais la perfection. Dans le monde de la nuit et de l’escorte, il fallait être le plus glamour, le plus sensuel et le plus excitant pour attirer les clients et ça, j’y parvenait assez bien. Je n’étais pas la reine pour rien ! Me levant de mon trône tout en faisant glisser mon peignoir sur le sol, je me suis dirigé vers mon lit en prenant mon justaucorps blanc qui semblait coller à mon être comme une seconde peau. Échancré sur mon torse au point de voir ma toison, mon côté androgyne me conférait un charme irrésistible. Parfait, vous l’avais-je dit?
Affublé de mes oreilles de lapin noir, j’ai enfilé mes souliers à talon aiguille et je suis sortit de chez moi, bien décidé à rejoindre le jardin d’Eden. Il pouvait être dangereux de sortir dans les rues malfamées de Los Angeles dans cet accoutrement, mais sincèrement, je n’avais peur de rien. Qui oserait s’attaquer à moi, la diva de L.A? Personne. J’étais surpuissant malgré ma frêle stature. Qui avait consommé un peu d’ecstasy en se préparant? MOI! Ça explique un peu mon arrogance à me croire surpuissant même si j’avais la constitution d’une crevette? Sans doute oui. Une brise froide me fait frissonner alors que je m’enfonce dans les ruelles putrides et sombre de Watt. On ne voyait rien à deux pas devant, les luminaires étaient encore tout péter.« Génial, à tout les coups, Jack l’éventreur est tout près »Dis-je à voix haute, parlant à tout le monde et personne en même temps.
Sortir camé à 23h30 dans un tel quartier n’était vraiment pas recommandé. Il y eut un grand fracas qui me fit sursauter et mon rythme cardiaque augmenta drastiquement. Merde…avais-je pensé à mettre une culotte?
J'suis pas un Pokemon, arrête de me taper pour me capturer!ft. Darius Mercado
Archibald marchait dans les rues de Watts tard le soir. Oh! ce n'était pas parce qu'il appréciait énormément ce quartier, mais bien parce qu'il suivait les indications écrits sur un bout de papier. Clarisse, la patronne du Jardin d'Eden, lui avait écrit en vitesse, entre deux coups de fil, l'adresse de Darius Mercado. Sa mission de la soirée, le retrouver et le livrer dès que possible. Un client riche et impatient le demandait. Cela semblait être une soirée forte occupée puisque l'alcool coulait à flot. Pour une fois, Archibald était content de pouvoir s'éclipser quelques minutes, loin de toute cette cacophonie. Il avait une sainte horreur des sons aigus. Réussir à s'éclipser loin de la nouvelle escorte, qui avait un rire qui le faisait grincer des dents, avait été difficile. Heureusement, l'un de ses collègues avait accepté de prendre la relève.
Prendre de l'air lui faisait du bien, à force d'être pris entre quatre murs. Il avait garé sa voiture quelques rues plus loin et il avait commencé à marcher vers l'appartement. Instinctivement, Archiblad observait les alentours à chaque coin de rue. Malgré les lumières qui oscillaient parfois à la noirceur de la nuit, Archi ne pouvait pas s'empêcher de pensée que Darius ne vivait pas dans le quartier le plus sécuritaire. Quelques jurons plus tard, il se jura intérieurement de parler à son équipe afin de trouver une autre alternative. Cela n'allait pas aider à les protéger, si les escortes vivaient dans des quartiers malfamés.
En parlant de la Queen, MacGregor le repéra sortant de chez lui. Archibald resta surpris pendant quelques secondes à l'observer, exaspérer. S'il y a bien une chose qu'il avait appris à propos de Darius, c'est qu'il se moquait des convenances. Ce qui entraînait parfois un mal de tête et soudainement, Archi n'était plus certain d'avoir fait un bon échange. Mais une mission reste une mission et par le temps qu'il avait terminé de se masser les tempes, Archibald se rendit compte qu'il avait perdu Darius de vue. Le lapin allait arriver en retard si MacGregor ne le retrouvait pas pour le ramener rapidement au jardin. C'est en soupirant qu'il se mit à courir dans la direction qu'il espérait, serait la bonne. Archibald avait repéré un individu louche, vêtu de vêtement foncé et son capuchon était remonté sur sa tête. Il tenait un couteau semblait se rapprocher de plus en plus de Darius. Archi n'hésita pas une seconde, il fonça sur l'inconnu et profita de sa surprise pour le désarmé de son couteau et assomma sa tête contre la vitre le plus près. Il s'affala sur le sol et le garde du corps le fouilla. Il prit son porte-feuille pour trouver ses pièces d'identité. Il envoya une photo à son équipe charger de faire le ménage. Il lui posera des questions plus tard, à son réveil. Pour le moment, il voulait s'enquérir de l'état du lapin frigorifié:
« Est-ce que ça va? » Une petite once d'inquiétude s'affichait sur le visage du garde du corps envers celui qui aurait pu devenir la prochaine victime. Archibald avait enlevé rapidement sa veste de cuir pour la mettre sur les épaules de l'escorte qu'il allait devoir protéger jusqu'au retour à la tanière. « Allez viens, Mercado. J'ai garé ma voiture pas loin d'ici. Tu es attendu par un client. » Le garde du corps attendis patiemment une réponse de celui qu’on appelait la Queen.
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Darius "The Queen" Avatar Le RegardJ’avais partiellement raison; ce n’était certes pas Jack l’éventreur qui était à mes trousses, mais il y avait véritablement quelqu’un qui en voulait à ma vie. À tous les coups, j’aurais fini en croquette de lapin si un héros ne s’étaient pas interposé pour exploser le crâne du malfaiteur qui avait sans doute espéré me piquer ma came ou ma pureté (disparues depuis très longtemps toutes les deux). Clignant des yeux, surprit, j’ai regardé la gueule de mon sauveur en me grattant la tête. Ouais, ce n’était pas un héros, c’était seulement Archibald qui faisait mumuse avec mon attaquant. « Tu aurais au moins pu prendre le temps de retirer ta veste, ta chemise et ton pantalon avant de le tabasser, j’aurais pu voir un peu ton corps en mouvement » Trouvais-je à critiquer en me rapprochant du mec qui dormait au sol. Bah quoi? Il faisait chaud et mâter le corps du chauve m’aurait sans doute réchauffé un peu, c’était complètement logique comme raisonnement!
Sa veste se posa sur mes frêles épaules alors que je continuais à trembler de froid. Sexy, pas causant et chevaleresque, ce mec avait toutes les qualités pour mériter une récompense spéciale Mercado, mais il m’avait fait comprendre plus d’une fois que je l’exaspérais et le dégoutais un peu trop pour qu’il songe user de mon corps dans toutes les positions inimaginables tel qu’indiquer dans la carte de vœux que je lui avais offert lors de son dernier anniversaire. « Pourquoi tu ne m’invite jamais dans ta voiture pour que je profite de ces muscles, hein? » Me lamentais-je en le regardant avec une innocence toute candide qui ne m’allait vraiment pas bien. Voilà bien longtemps que je n’étais plus innocent, au grand damne de tous ceux qui me connaissait. « Je connais le client que tu veux que j’ailles voir, c’est le gros porc qui bouffe toujours pendant que je lui tiens compagnie! » Sifflais-je en montant dans sa bagnole, mécontent. Ce mec tentait toujours de me convaincre de le laisser me…dominer (soyons élégant) pendant qu’il bouffait des travers de porc. Non seulement c’était dégoûtant, mais en plus, c’était complexant puisque j’étais pratiquement sûr que ce n’était pas moi qui le faisait durcir, mais bien son satané repas!
Posant mes pieds sur son tableau de bord tout en mettant en évidence mes jambes de gazelle et ma silhouette sublime, j’ai regardé d’un air aguicheur le garde du corps tout en me mordant la lèvre inférieure. « Plutôt que de m’amener immédiatement à Clarisse, pourquoi tu ne me montre pas ce que tu caches sous tous ces vêtements? Avoir tabassé ce mec doit t’avoir excité, non? » Dis-je en passant un coup de langue suggestif sur mes lèvres. Quoi, je devais bien essayer! Après tout, je le harcelais tellement qu’il devait être sur le point de craquer logiquement!
J'suis pas un Pokemon, arrête de me taper pour me capturer!ft. Darius Mercado
Réussir à s'éclipser durant une soirée aussi occupé au jardin d'Eden, relevait presque d'un exploit. Non seulement, le garde du corps ne supportait plus la présence de certains clients, mais ne parlons surtout pas de la nouvelle escorte qu'il devait surveiller. Il ne tolérait pas sa voix aiguë qui lui faisait grincer des dents, mais on aurait dit que la brochette de clients de ce soir étaient classés dans une liste ayant des demandes un peu spéciales, pour ne pas dire complètement tordu. Archibald se demandait même si Clarisse les avait tous conviés précisément ce soir-là afin de faire une soirée thématique. Il avait un accord avec elle, il ne lui disait pas comment gérer son travail et elle ne lui disait pas comment gérer le sien. Le garde du corps avait presque arraché le papier des mains de la patronne, quand elle lui avait proposé d'aller chercher Darius.
C'est en ce promenant dans les rues de Watts tard le soir, que le garde du corps se demandait si tous les escortes étaient tous logés dans des quartiers aussi dangereux. Et pour confirmer sa pensée, il avait repéré Darius qui marchait dans une ruelle sombre. Quelqu'un le suivait de près avec l'intention de le blesser et Archibald ne perdit pas une seconde pour le mettre hors d'état de nuire.
«Au cas où tu l'aurais oublié, Mercado, je ne suis pas payé pour faire un strip-tease, mais pour sauver ta peau. »
Ce n'était pas la première fois que Darius lui faisait de telle proposition indécente et ce n'était pas la première fois qu'Archibald lui rappelait qu'il n'était pas du tout intéressé. Malgré toutes ses tentatives pour avoir son attention, rien ne fonctionnerait sur le garde du corps qui préférait les courbes veloutés des femmes. Il avait même jeté la carte de vœux que lui avait offert Darius après l'avoir lu. Ses positions subjectives, il préférait de loin ne pas se faire d'image mentale sur le sujet. Au contraire, il n'avait rien contre les homosexuels, il n'était pas aussi conservateur que sa famille. Il respectait les choix de chacun, seulement les gens généralement comprenait après un non catégorique. Cependant, Darius ne semblait pas vouloir lâcher le morceau. En temps normal, Archibald appréciait tout de même la compagnie de l'escorte, même s'il n'osait pas vraiment l'avouer.
Il avait vu juste, l'air frais du soir fit frissonner Darius qui était fidèle à lui-même avec son style. Sauf que l'on pouvait aisément deviner que sa tenue ne tenait vraiment pas au chaud, alors Mac avait déposé sa veste sur ses épaules.
«Darius...rien de ce que tu me diras me fera changer d'avis. » Lui dit-il, pour il ne savait plus trop combien de fois, il avait perdu le compte. Pour changer de sujet, Il lui rappelait qu'un client l'attendait au Jardin d'Eden. C'est quand Darius râlait sur le client qui l'entendait qu'Archibald compris.
«Ah, lui... » Archibald se souvient de ce fameux client. Habituellement, afin de ne pas laisser transparaître la montée de dégoût sur son visage en voyant ce porc exigé la compagnie de Darius, Archibald s'amusait à imaginer les différentes façons qu'il le remettrait à sa place. Il s'imaginait bien agripper sa tête et l'aplatir dans son assiette principale ... S'il pouvait mettre ce malotru à la porte de façon définitive, il allait trouver un moyen pour le faire.
Archibald écoutait la nouvelle proposition de Darius tandis qu'il prenait ses aises en étirant ses jambes pour les déposer sur son tableau de bord.
«Le seul moyen pour toi de voir ses muscles, c'est si je tabasse quelqu'un dans un ring... » commença-t-il à répondre, avant de croiser le regard de l'escort. Une idée soudaine traversait ses pensées et un sourire espiègle s'affichait sur son visage tandis que le garde du corps ne l'avait toujours pas quitté du regard «mais, si tu préfères, je t'achète pour la soirée et je t'offre le double de ce qu'il te paie d'habitude pour le regarder se goinfrer. »
Archibald avait pris sa décision sur un coup de tête. Il règlerait ses comptes avec Clarisse si sa dégénère, mais son intention première était de déclencher l’étincelle de colère qui ferait en sorte que le client commet une erreur. Le geste de trop qui va lui donner le passe droit de le secouer et le tabasser un peu, histoire de lui apprendre les bonnes manières. Son seuil de tolérance envers ce type avait visiblement atteint ses limites.
«Alors, tu en penses quoi? »
Archi avait tourné le contact, le vrombissement du moteur se faisait entendre, tandis que la décision était entre les mains de l’escort de la queen de L.A.
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Darius "The Queen" Avatar Le Regard
TW: Langage vulgaire
« C’est fou ce que tu n’es pas amusant » Soupirais-je avec mauvaise humeur alors qu’il disait qu’il n’était pas payer pour faire des Strip-teases. Évidement Môsieur Archibald était beaucoup trop bien pour montrer un peu de peau contre des billets d’un dollars. Môsieur Archibald possédait des muscles qui lui permettaient de louer ses services pour quelques choses de plus respectables et utiles que simplement tenir compagnie à des pervers en manque de chaleur humaine! Sérieusement, j’étais foutrement de mauvaise humeur en cet instant et comme j’étais sous l’effet de l’ecstasy, j’avais de la difficulté à me calmer. Après tout, il n’y avait rien qui expliquait mon mécontentement à son égard vu qu’il venait de me sauver la vie, mais le fait qu’il me repousse encore commençait à m’agacer. « Tu sais, c’est tout de même aberrant que tu me haïsses autant et que pourtant, tu me colles autant au cul » Fis-je remarqué avec mauvaise humeur alors que je tremblais de froid.
Sans attendre son autorisation, je me suis enfilé un second comprimé d’ecstasy afin de me réchauffer un peu, quelques secondes à peine avant qu’il ne pose sa veste sur mes épaules. C’est ça, réchauffe-moi pour mieux m’offrir à un gros porc! Avais-je envie de lui hurler dessus. Surtout que bon, c’était mon jour de congé en théorie, ce soir et lui, il venait me chercher comme si je n’avais aucune vie en dehors du jardin! Oui bon, j’avais besoin de fric, mais il était hors de question que je l’admette devant lui. En vint à la mention du client. Bon, normalement nous n’avions pas le droit de râler sur les hommes et les femmes qui louaient nos services, mais celui-là était si dégoûtant que le simple fait de penser à cet énergumène me donnait envie de gerber. « Ouais, lui. Et tu veux m’envoyer dans ses pattes, c’est trop généreux » Sifflais-je avec mauvaise foi, sachant qu’il exécutait simplement les ordres de Clarisse.
Après tout, il était un garde du corps, pas un décisionnaire du Jardin. Bon, peut-être que je devrais arrêter de l’engueuler pour un tout et un rien, sinon il allait bouder ou pire encore, chialer comme une gamine. Plutôt que de continuer à l’insulté, j’ai tenté de le convaincre de retirer sa chemise, sauf qu’ENCORE, il refusa. Est-ce que cet homme savait sourire ou s’amuser? Je commençais sérieusement à en douter. Avait-il souri au moins une fois dans sa vie? J’imaginais bien ses photos de bébé : un poupon de six mois avec vingt livres de muscles et des tatouages, en train de faire des pompes dans son berceau. Ouais, c’était clairement ce genre de bébé, ça c’était certain. J’ouvris la bouche pour partager cette pensée avec lui lorsqu’il osa dire ce que je n’avais jamais penser qu’il oserait dire un jour. « M’acheter? » Répétais-je après lui en m’immobilisant soudainement, ma voix normalement chantante et joyeuse devenant aussi glaciale que la banquise.
« M’ACHETER? » Hurlais-je en lui envoyant de toute mes forces une gifle en plein visage. Une puissante onde de douleur parcourut ma main et mon bras lorsque ma paume entra en contacte avec sa mâchoire. Putain, mais elle était fait en acier tremper cette gueule ou quoi? « TU TE CONSIDÈRE MEILLEUR QUE MOI À CE POINT, HEIN? » Hurlais-je alors que le moteur tournait. Furieux, j’ai tenté d’ouvrir la portière de la voiture, mais j’étais si furieux que j’en devenais aveugle et incapable de la trouver. Des larmes de colères et de honte coulaient à flots sur mes joues alors que je commençais à frapper de façon hystérique parfois la portière, parfois l’épaule d’Archibald. « JE NE SUIS PAS UN PUTAIN D’OBJET QU’ON ACHÈTE, MERDE! » Pleurais-je avec colère en escaladant dans l’hystérie qui me frappait. « Laisse-moi partir…LAISSE-MOI PARTIR! » Ordonnais-je alors que ma respiration se faisait de plus en plus difficile et saccadé. Putain…ça n’allait pas bien…mais pas bien du tout!