@Kirin Shuichi-Wagner  & Magdalena Wagner

Trois jours, trois jours qu'elle m'avait appris qu'elle me trompait, trois jours qu'elle avait détruit ma vie et mon coeur. J'étais tombée de tellement haut que je ne savais pas si j'allais réussir à me relever, j'étais à terre, non même pire que ça, j'étais sous terre. On était ensemble depuis quatre ans, on avait emménagé ensemble, on avait passé des heures à choisir comment décorer notre appartement. On projetait notre prochain voyage, nos futurs boulot, notre vie quoi. Je venais d'acheter une bague pour la demander en mariage, je voulais faire d'elle la femme de ma vie. Et voilà que mon monde s'effondrait. Elle m'avait trompé et je ne pouvais plus penser à rien d'autre, depuis combien de temps elle se payait ma tête, depuis quand jouait elle un double jeu ? M'avait elle seulement aimé un jour ou voulait elle simplement voir combien de temps elle pouvait jouer avec mon cœur ? Je ne savais plus où j'en était, qui elle était, je n'étais certaine de rien. Sauf d'une chose, je voulait rester enfermée ici tout le reste de ma vie. J'avais évidemment fuit mon appartement, trop de souvenir avec elle, trop de choses à elle qui trainait. Et j'étais allez me réfugier près de la personne la plus importante pour moi, mon jumeau, ma vraie moitié, celui qui jamais ne me trahirais, au contraire, on serait toujours là l'un pour l'autre, on ne se cachait rien. Ismaël me comprenait mieux que n'importe qui, je n'avais même pas eu besoin de lui dire pourquoi je débarquait en larmes en pleine nuit. Il avait compris et m'avait réconforté sans rien me demander. Depuis trois jours, je squattais son appartement, son lit plus précisément, j'étais venue pleurer dans ses bras des heures durant et maintenant je restais là en hibernation. J'avais sincèrement aimé Maegan, j'étais à deux doigts de la demander en mariage, je me projetais, je voulais faire ma vie avec elle, je voulais même fonder une famille avec elle. Elle m'avait détruite et je ne pouvais pas arrêter d'y penser, à chaque fois que je me réveillait, je fondais en larmes en quelques minutes. Et quand j'arrivais quelques instants à chasser ce souvenir, mon cerveau la cherchait. Je me sentais tellement mal, tellement stupide que je ne voulait vois personne. Je n'avais pas la force d'affronter les gens et les questions. Je loupais les cours, je savais que ça allait me retomber dessus, mais la fac, c'était hors de mes forces, là bas on nous voyait rarement l'une sans l'autre alors je savais que tout le monde sautait de suite. Je ne pouvais pas affronter les regards, les jugements. Alors je restais dans le lit d'Ismaël, je m'y sentait en sécurité. Maël lui même avait tenté de me faire manger, me faire bouger mais il n'avait pas réussit, ne récoltant que plus de larmes et des grognements. Je ne savais pas quelle heure il était juste qu'on devait être vers midi vu la lumière du jour qui entrait dans la chambre. La porte de cette dernière s'ouvre et je grogne « Laisse moi Maël, j'ai pas envie » Je sais qu'il vas tenter de me faire lever, manger un truc, faire un tour, me dire que ça me ferais du bien. J'enfouis ma tête sous l'oreiller et sert ma peluche d'enfant que j'ai récupérer « Je ne veux plus jamais sortir »

@Kirin Shuichi-Wagner  & Magdalena Wagner

Je voudrais pouvoir rester sous ma couette pour toujours, car au moins ici je suis tranquille et personne ne semble vouloir me faire souffrir. Je pleure, ça m'arrive rarement, la vie m'a appris que ça ne servait pas à grand choses. Mais là j'en ai grand besoin, vider mon sac, laisser sortir ma douleur, ma colère, ma rage. J'ai hésité entre ça et allez frapper un sac de frappe en l'imaginant elle. Mais même si je suis vraiment en colère contre elle, je ne peux pas m'imaginer la frapper, car je l'aime encore. Je l'ai aimé tellement fort, elle était celle pour qui j'étais prête à me poser, fonder une famille malgré le modèle désastreux de mes propres parents. J'avais acheté une bague, j'allais lui demander de m'épouser et elle avait tout foutu en larmes. Je la détestais, du plus profond de mon coeur. En même temps, je l'aimais. C'était un drôle de paradoxe et putain ce que ça faisait mal ce paradoxe de merde. J'entends des pas dans le couloir, je me doute que c'est Maël qui revient dans sa chambre, qui vas tenter de me tirer une fois de plus de sous sa couette. J'en ai pas la force. Je sais qu'il fait ça pour moi, mais là tout ce dont j'ai besoin c'est qu'il vienne contre moi et que je puisse sangloter dans son cou pendant des heures. Mais Maël veut que je mange. Je le sais bien. Alors quand la porte s'ouvre, je lui demande de me laisser puis précise que je ne veux pas sortir d'ici, je veux continuer de dormir profondément encore et encore comme si en me rêveillant je pourrais decouvrir que ce n'est qu'un cauchemar et que Maegan est à mes côtés dans mon lit et que jamais elle ne m'as trompé. Je me suis déjà pince plusieurs fois, comme pour me tirer d'un cauchemar, mais tout ce que j'ai récolté c'est une série de mini bleus sur mon bras. La personne dans la chambre se manifeste, me déclarant que ce n'est pas Maël mais Kirin, notre grand frère. Je me tourne vers lui, mes yeux rouges, mes joues encore trempé de larme et mon doudou contre moi alors qu'il me demande ce qui me met dans cet état. Je sanglote avant de murmurer « Elle ... elle m'a trompé... » Je ne précise pas qui est ce elle, pas besoin, tout le monde la connait ça fait si longtemps que nous sommes ensemble. Je rajoute « Elle m'as quitté ... j'avais acheté une bague... »Bague qui traine dans sa boite au sol, là où je l'ai rageusement lancé quand je suis arrivé.