Il faisait sombre, terriblement sombre. On ne voyait pas deux mètres devant soit et allez savoir comment c’était possible, Los Angeles ne possédait plus aucune source de lumière autre que les lampions et les cierges. Comment une aussi grande ville pouvait être plongé dans l’obscurité? La réponse était tout à fait simple; des hommes à moi avait été trafiquer les moteurs faisant rouler les centrales électriques afin de briser tout flot électrifié venant alimenter la ville. Pourquoi? Parce que l’obscurité et les ténèbres, c’était le chaos et la perte de toute notion de bien et de mal. Dans une nuit sans lune, un agneau pouvait devenir loup si on lui en donnait l’occasion et c’était bien ça que je comptais faire aujourd’hui. Semer le chaos, dévoiler la nature humaine et répandre le sang! Munie d’une torche enflammée, je sors de l’église munie d’un pantalon noir, une chemise blanche remontée sur mes biceps, ma longue toge ecclésiastique ouvert sur mon torse et accompagnant chacun de mes gestes comme une cape.


« Vous savez ce qui est bien lorsque c’est les ténèbres, les enfants? » Demandais-je à la dizaine de gamin batifolant autour de moi, qui me suivant à la trace comme des ombres. « C’est qu’il ne faut pas grand-chose pour faire exploser l’anarchie » Rajoutais-je en enflammant un bâton de dynamite pour le lancer au cœur de l’une des centrales électriques. Mettant des verres fumés sur mon nez malgré l’obscurité, j’ai observé la centrale patiemment tout en comptant mentalement les secondes qui s’égrainaient. C’est au bout de la soixante-dix-septième secondes que l’explosion survint, créant une véritable onde de choc partout ainsi qu’une déflagration incroyablement intense. Même si nous étions loin, la chaleur incandescente de la bourrasque soulevée par l’explosion me percuta de pleins fouets alors que des hurlements s’élevèrent un peu partout dans la ville.


Le chaos allait finalement commencer.


Des bruits de détonations résonnèrent partout autour de nous et des sirènes de pompiers et de policiers s’élevèrent. Retirant mes lunettes de soleil, un sourire satisfait se dessina sur mes lèvres. Maintenant que l’apocalypse commençait, les innocents seraient les premiers à tomber, peu importe leur âge, leur sexe ou leur origine. Tendant ma main vers le gamin le plus près de moi, je sens immédiatement le poids d’une mitraillette se poser contre ma paume. Le métal sombre et glacé me fait frissonner par sa sensualité alors que je la pose sur mon épaule. « La chasse est ouverte les enfants. Celui qui rapporte le plus beau gibier gagne » Lançais-je d’une voix un peu plus chaleureuse avant de me diriger vers les ténèbres. Le goût du sang me manquait terriblement et il était certain que j’allais profiter des ténèbres pour faire régner la terreur sur la ville. De toute façon, que serait un Halloween sans un Jack O’Lantern?

Codage par Libella sur Graphiorum