J’étais là à ce festival, il faisait beau, je mangeais et je buvais tranquillement une bière avant de voir le show de ce soir, j’avais vraiment hâte de voir celui-ci. Cela allait être terriblement bon, je crois même si bon, j’allais être assurément encore seul à cette soirée. Car bon, j’allais sûrement ne pas raconter personne encore je crois bien ou bien personne ne vas oser d’approcher de moi. Je soupire légèrement d’un coup pour ensuite regarder autour de moi. Je profitais tout de même de l'ambiance autour de moi et j’enchaînais également quelques bières, car oui, je voulais profiter cent pour cent du show par-là suite. J’aimais terriblement ce temps de la journée alors que c'était la fin de soirée comme cela. Alors que j’étais en chemin pour aller pisser, je me fis aussitôt arrêter par des fans et certains étaient assez méchants avec moi. Je leur dis aussitôt d’arrêter, mais je me sauve soudainement dans la foule après avoir été avec les plus gentils. Je viens soudainement assez en panique d’un coup, je viens soudainement me mettre à genoux auprès d’une clôture de sécurité tentant d’essayer de reprendre mes esprits.

Toutes les villes sont belles et Los Angeles ne déroge pas cette règle. Je viens d’arriver et je suis encore dans ma période "lune de miel”. Je découvre de nouveaux lieux et je rencontre de nouvelles personnes. Ce moment est toujours grisant, surtout quand il y a foule et de la musique, comme ce soir. J’aime cette ambiance et c’est dans ces moments que je me sens le mieux. Tout le monde semble s’amuser, les jeunes comme les plus vieux. Le sourire aux lèvres, je me promène tranquillement sans but précis.

J’ai la chance de ne pas travailler ce soir. C’est mon premier jour de congé depuis que je suis arrivée dans la cité des anges. Cela ne me dérange pas, car j’aime travailler. C’est sans doute, car je déteste m’ennuyer. Je suis encore en période de réflexion, je ne sais pas où ce changement de vie va me mener et avoir le temps pour y réfléchir n’est pas une bonne idée. Au fond de moi je suis terrifiée, mais je ne le montre pas. Je n’écoute même pas ces petites voix qui me murmurent de rentrer chez moi. Je suis courageuse et optimiste, tout va bien se passer, il suffit d’y croire.

Je me balade, chantonnant parfois les mélodies qui me parviennent aux oreilles. Habillée simplement d’une longue robe rouge d’été et d’une paire de baskets blanches, je suis attirée par un homme qui ne semble pas aller bien. Agrippé à une barrière de sécurité, je le vois essayer de reprendre son souffle. J’ai peur qu’il soit en train de faire une crise cardiaque ou je ne sais quelle autre maladie fatale, alors je me dirige vers lui. Ma main s’approche de lui hésitante alors que je me trouve dans son dos.

Vous allez bien ?

Je m’inquiète un peu plus quand je découvre sa respiration saccadée et pose ma main dans son dos.

Je peux vous aider. Vous voulez que j’appelle une ambulance ?

Ma voix est plutôt calme, contrairement à ce que je ressens. J’ai parlé fort pour passer au-dessus du bruit et être sûre qu’il m’entende. Un groupe de jeunes passe non loin de nous. Ils cachent leurs bouteilles dans des sacs en papier et c’est là que me vient une idée. Je leur saute presque dessus.

Salut, je peux vous demander un service ?

Je leur laisse à peine le temps de me répondre que je continue.

Vous pouvez me donner un de vos sacs ? Cet homme en a besoin.

Je montre du regard l’inconnu en détresse. Je prends le sac en papier et me dépêche à le mettre sur la bouche de l’homme. Je ne sais plus si on m’a donné le sac de bon cœur ou si j’ai fini par le prendre moi-même dans la précipitation. Comme je vous le disais, je semble calme, mais ce n’est pas tout à fait la vérité.