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 I Swear to Tell the Truth, the Whole Truth and Nothing But the Truth [Zek & Alex]

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Alex Palmer Molina
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Alex Palmer Molina
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#  I Swear to Tell the Truth, the Whole Truth and Nothing But the Truth [Zek & Alex] - Page 2 EmptyVen 4 Nov - 10:58
L’océan sur lequel nous naviguons passe d’une tempête à l’autre alors que les temps d'accalmie sont de plus en plus courts. Le début de soirée a été marqué par un orage terrible, tout comme notre début de journée. Les mots ont claqué comme le tonnerre, éclairant nos visages déformés par la rancœur de flash de lumière bien trop vive pour nos émotions. On s’est déchirés dans un vacarme assourdissant, nous laissant pantelant et épuisé sur un radeau de fortune. Nous nous sommes laissé dériver dans un statu quo de paix relative, prenant le temps de panser nos plaies avant de repartir au combat. Mais alors que je m’attendais à affronter une nouvelle tempête, nos corps unis dans un enchevêtrement étrange sur le sol du salon, offrent un tout autre spectacle. Les vagues gonflent sous le coup d’un vent de désir brûlant qui souffle sur nos êtres encore à vif. Nos bras se resserrent, nos doigts trouvent nos épidermes et je suis soudainement projeté quinze ans en arrière quand ces gestes m’étaient familier, qu’ils faisaient partie d’une routine que je pensais ne jamais abandonner. Telle une plume venue se déposer sur les eaux salées après une chute vertigineuse depuis les cieux, je me laisse chahuter avec tes mots, pas tes gestes et par ces caresses que j’ai tant de fois imaginé. Les fantômes du passé reprennent vie, retrouvent une consistance laissant une myriades de frissons prendre possession de mon dos. Tu es le seul à provoquer autant de réactions physiques chez moi avec une simple caresse. Ma peau s’hérisse, mon cœur s’emballe, mon souffle se coupe alors que mon ventre se bat contre la nuée de papillons qui bat des ailes frénétiquement. Une caresse, une simple caresse me met au sol. J’ai dit et répété que je ne voulais plus rien avoir à faire avec toi, j’ai crié que je ne voulais plus jamais te voir et que si tu revenais un jour, je te dirais d’aller brûler en enfer. La vérité c’est que j’irai en enfer avec toi juste pour partager un moment comme celui-là avec toi. Ce genre de moment où j’ai l’impression de compter, où je me plais à penser que tu te battrais pour moi. Je laisse la vérité se cacher derrière des volutes de luxures, mon corps répondant à la chaleur du tien. Ma main glisse dans tes mèches brunes, accompagnant ton visage jusqu’à mon cou. Je me laisse envahir par ton odeur musquée, par l’odeur du bois qui brûle dans une cheminée, par une douce soirée d’hiver, par celui de la bergamote qui vient adoucir les notes brusques et masculines de ton parfum. Ou de ta peau. Tu as toujours eu cette odeur, elle s’accroche à toi, me permettant de te reconnaître parmi mille personnes. Tu serais bien incapable de m’échapper, même dans une foule à l’autre bout du monde. J’ai une conscience accrue de tout ce qui te rend unique, de ton odeur, à la couleur de tes yeux, jusqu’au reflet miel de tes cheveux. Ma tête bascule sur le côté, te laissant le champ libre pour accéder à cet endroit qui nous fera perdre pied tous les deux.

C’est toi, Zek. Ca a toujours été toi.

Tes lèvres percutent de mon épiderme et cette fois, je perds mon souffle. Tous mes muscles se tendent à l’extrême avant de se relâcher dans un soupir de plaisir. Plus rien n’a de sens, plus rien n’a d’intérêt à part ce baiser si doux et passionné que tu nous accordes. Il n’est plus question de se planquer lâchement derrière des masques faits de velours et de paillettes, on s’offre la vérité vraie, celle qui fait mal, celle qui fait du bien, celle dont nous avons besoin. Je laisse mon corps fondre contre le tien, épouser chacune de tes formes pour y répondre. Nos regards se trouvent de nouveau et ce que j’y lis me fait basculer encore un peu plus dans la folie. J’oublie ces quinze dernières années à m’autodétruire, à haïr tout ce que tu représentes, à exécrer ce vide que tu as laissé dans ma poitrine et dans ma vie. Je ne suis qu’un pantin entre tes doigts brûlants, je te laisse prendre possession de ce corps qui t'est destiné de toute façon. Des dents laissent des traces sur la peau fine de mon cou, envoyant des éclairs survoltés dans mes veines. Des gémissements franchissent la barrière de mes lèvres sans que je puisse essayer de les retenir. J’ai besoin de toi, j’ai besoin de te retrouver, j’ai besoin de reprendre possession de ton corps. J’ai tellement souffert à l’idée que d’autres lèvres puissent venir l’embrasser, que d’autres langues puissent venir y laisser des traces humides de désir. Ça m'a rendu dingue d’imaginer toutes ces scènes où un autre prénom résonnait dans l’intimité de ta chambre. J’ai fait des choses horribles pour effacer ces images de ma tête. Pourtant, au plus noir de la nuit, elles persistaient à venir me hanter pour que jamais je n’oublie un seul trait de ton visage qui se tord sous le plaisir.

Alors, dans un dernier souffle rauque, je me laisse tomber sur le sol, emportant ton corps avec moi. Je nous fais basculer sur ce tapis dont les poils longs viennent chatouiller mes oreilles. Je m’accroche à toi comme un naufragé à une planche de bois, mes mollets crochetés à tes jambes comme pour t'empêcher de fuir. Nos regards se trouvent une dernière fois avant que je ne franchisse un point de non retour. Mon visage s’approche du tien et je signe un non retour en arrière de mon sang. Il ne sera plus possible d’ignorer cette soirée, de prétendre qu’il ne s’est rien passé, de se détester cordialement dans un open space stérile. Je m’approche doucement de toi, appréciant l’électricité qui crépite dans l’air, envoyer valser des étincelles dorées tout autour de nous. La tension me vrille le ventre mais la commissure de tes lèvres s’étirent légèrement, me donnant l’autorisation que je cherchais sur ton visage. L’impulsivité de mes gênes me fait me relever pour plaquer mes lèvres contre les tiennes dans un baiser qui fait basculer complètement mon monde. Mes paupières se ferment et une explosion de couleurs m'éblouit. Nos lèvres entament une danse qu’elles n’ont jamais oubliée et l’intensité de ce baiser que j’attends depuis quinze ans me fait perdre pied. Je ne sais plus où je suis ni comment je m’appelle. Je ne suis plus que lave en fusion, baiser passionné, langue sensuelle. Mon bassin se colle au tien pour me prouver que je suis toujours capable de faire flancher le grand et l’impassible Zekariah Forbes. Moi, le sportif aux airs moqueurs, le fêtard aux yeux troubles, l’homme qui erre dans les rues de Los Angeles en ayant aucune idée de son adresse.

Mes mains parcourent ton corps, suit la ligne de chaque muscles qui roulent sous ma pulpe. J’embrasse à en avoir le souffle court, à ne plus pouvoir respirer. Je me délecte de ton goût qui m’a tant manqué. Je me perds dans ce baiser jusqu’à ce que mon corps me lance des alertes, des signaux que je n’arrive plus à ignorer malgré une réaction physique qui prouve que je désir bien trop fort ce qui est en train de se passer. Mais mon attention se détourne vers les sueurs froides qui dévalent mon dos, vers cette boule d’angoisse qui grandit au creux de mon ventre, vers mon cœur qui bat trop vite. Cette sensation c’est la réalité qui vient me gifler, me rappeler ce que je suis en train de faire. Ce n’était pas censé se passer comme ça. On devait discuter, mettre les choses à plat, et non se sauter dessus comme deux adolescents. C’est trop. Beaucoup trop. J’ai du mal à respirer, j’ai besoin d’air. Je décolle mon visage du tien, les yeux écarquillés. Un vent de panique souffle sur les cendres de mon corps qui se consume encore sous le tien. Merde. Merde. Merde. Mais qu’est ce que je fais, putain ? C’est n’importe quoi. Je ne peux pas faire ça. Je ne peux pas te laisser m’atteindre encore une fois parce que je n’arriverais pas à me relever une nouvelle fois. Mon âme est trop fragile et une nouvelle fissure signerait ma fin.

Mes mains regagnent le sol, mes pieds poussent sur ce foutu tapis et propulse mon corps tremblant en arrière. Je replie mes jambes dans une position enfantine et rassurante, les genoux contre ma poitrine. Je ferme les yeux pour retrouver mon souffle, reprendre une respiration normale sous peine de faire un malaise. Je vois déjà des points noirs danser sous mes paupières closes, je me concentre sur mes inspirations pour chasser la crise d’angoisse qui prend peu à peu possession de mon corps. Respire, Alex. Tout va bien. Tu es en sécurité. Respire. C’est la voix de Jo qui résonne dans ma tête parce qu’elle en a géré des crises d’angoisse. Cette femme est une sainte. Je ne serais plus là sans ma sœur et tout ce qu’elle a fait pour me sortir de ma dépression. Ma poitrine se relâche légèrement, me permettant d’ouvrir les yeux sans vaciller. Je me racle la gorge, gêné par mon changement de comportement soudain. Un de mes genoux retrouve le sol et c’est un regard las que je relève vers toi.

Tu devrais partir Zek. Il vaut mieux que tu partes avant qu’on fasse quelque chose qu’on va regretter demain matin.

Ma voix se brise sur ces derniers mots. Je ne sais plus quoi penser de tout ça, de nous. Je suis complètement perdu et à la ramasse. J’ai soudainement envie de virer mes fringues, de me glisser sous ma couette et de lancer un bon vieux slasher des années 90 en mangeant du chocolat. Ce qui me brise le cœur c’est que j’ai envie que tu viennent avec moi, de me blottir contre ton corps chaud en te décrivant en avance toutes les scènes de meurtre qui vont arriver et te faire rire face aux réactions ridicules des victimes. J’ai envie de partager ce moment avec toi même si c’est te donner la possibilité de me briser à nouveau.

@Zekariah M. Forbes
Zekariah M. Forbes
ouragan déchu, amours envolées
Zekariah M. Forbes
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#  I Swear to Tell the Truth, the Whole Truth and Nothing But the Truth [Zek & Alex] - Page 2 EmptyVen 4 Nov - 18:19
Braséro à ciel ouvert, les flammes langoureuses qui viennent lécher l'environnement autour de nous, sur ce tapis de poils blancs dont il ne reste qu'une moquette de cendres noires. Noires les traces sur nos peaux nues, tout aussi échauffées que le sont les murs, qui brûlent, se consument, à chaque battement de coeur, à chaque soupir, chaque gémissement. Je ne parviens plus à me séparer de cette peau, quand je l'ai mordue. Curieuse malédiction, qu'elle devienne plumes ou écailles ne m'importerait pas le moins du monde, j'ai besoin de la sentir, de l'arracher, de m'en emparer et d'enfin venir y coucher mon corps ardent, désireux de tellement plus, d'une infinité d'univers, d'un trilliard même d'autres positions, d'autres caresses. Mes ailes noires dans le dos sont dépliées, quittant leur encre, erreur de jeunesse ou d'alcool, prenant vie, en un froufrou démentiel, bruyant, prêt à m'envoler pour t'emporter aux cieux, au septième plus particulièrement. Mes yeux se brouillent, plein de bugs et d'anomalies, alors que tout me semble plus lumineux, plus loin, plus coloré aussi. Qu'importe finalement le décor tout autour de nous, qu'il soit en flammes ou inondé, seuls tes yeux captivent mon attention, immenses falaises qui m'ont fait chuter, m'abandonner à d'autres râles, d'autres incendies, myocarde battant à tout rompre, menaçant à chaque instant de se délivrer de sa cage pour venir trouver le tien. Fusion ultime, éternel instant, je m'abandonnerais à toutes les sortes de morts pour toi, Alex. Tu bouscules mes limites, effaces toutes les lignes, détruis l'empire des bonnes conventions, le royaume des masques enfilés pour ne pas complètement céder. Tu les ébranles, ces digues de béton qui contiennent difficilement le flot continu d'incertitude, de douleur, d'envies déchues. Tel Gadriel, mes plumes se sont parées de noir il y a des années déjà, faisant une croix sur tous les bonheurs les plus ultimes, maintenant que je les avais éprouvé sans plus jamais venir en caresser les côtes, t'abandonnant à des lieues de moi, ne gardant de toi la seule trace que celle à vif dans mes souvenirs, imprimée au sang dans chacun de mes neurones. Tous ces tatouages qui me reviennent brusquement, en un fil interminable, fulgurant, animal, me faisant redoubler l'intensité du baiser que tu m'as offert, me faisant multiplier par l'infinité même la violence des assauts de nos torses, l'un contre l'autre, les tissus se consumant d'eux-même, ne devenant que des lambeaux de ces boucliers qui empêchaient autrefois le sacrifice de nos peaux. Nos corps enlacés sous le clair de lune, nos corps enlacés dans les sous-bois, nos corps enlacés dans le monde entier, dans une chambre, sur le pont d'un bateau. La cavalcade des étoiles, à des kilomètres de ça. Le flot des vagues, berçant nos sommeils pour rappeler à Morphée que nos âmes et nos corps étaient déjà réservés. Le bruit du vent, contre la fenêtre de notre chambre à l'internat, le léger bout de vitre brisé que l'on n'avait jamais voulu signaler à l'administration, bien trop épris de cette minuscule tornade, petit ouragan qui traçait sa voie, se pliant pour mieux pénétrer les lieux et venir siffler à nos oreilles une chanson de feu et de glace. Tu me solidifiais, me donnant la force d'un titan glacier, avant de mieux me fondre, d'une simple poussée de tes lèvres, d'un simple coup de doigt ou de langue, me faisant perdant de toutes les luttes, mais grand gagnant au bout du compte. Avec toi, j'avais eu l'impression de pouvoir devenir le seigneur d'un nouvel ordre mondial, le maître incontesté et incontestable, avec toi je m'étais laissé faire, avait laissé tomber les armes et les masques pour te revenir entièrement. Un corps, un esprit, un âme, des mots, toujours des mots. Au coeur même de nos nuits, nombreuses, tu murmurais quelques promesses, quelques sortilèges ; j'aurais dû m'en douter tout au long, tu étais un véritable enchanteur et tu me tenais, bonhomme d'argile désarticulé, dans le creux de tes mains, me faisant devenir au contact de ta bouche un homme, au contact de ton odeur, musc à la fois si délicat et si viril, empreint de l'odeur d'un million de feux même, les notes de vanille et de rose, d'un peu de tabac aussi quand tu revenais d'une excursion nocturne pleine de nicotine ; au contact de ton parfum, donc, tu me faisais devenir un autre, alléché, affamé. C'est simple, avec toi j'étais tout feu, tout flamme, m'embrasant comme pour rien d'autre. Aucune colère ne tenait, aucune larme ne coulait, il n'y avait rien que ce grand soleil écrasant qui nous rendait si indubitablement indissociables, si ardemment indétachables.

Dans tes yeux, ce regard qui ployait sous le poids inconditionnel de mes désirs, j'avais lu ton accord, ta fougue, à ton tour emporté sous la pression de mes lèvres et de mon corps, de sa tension, nous rendant tous deux plus électriques qu'une foudre olympienne. Je m'étais laissé chavirer, abandonnant tous les regrets, toute l'amertume, toutes les souffrances, redevenant, quelques secondes, le tien. Le baiser m'avait fait basculer de nouveau vers cette douce folie, syndrome addictif. Je l'avais rendu au centuple, et puis tes mains sur mes épaules s'étaient détachées, m'avaient repoussé. Ton regard n'offrait plus de flamme. Au contraire. Une froideur des plus mordantes, les flocons presque au bord des cils, stalactites acérées déchirant l'entièreté de mon être en un seul mouvement. Je n'avais pas eu le temps d'enfiler un de ces foutus masques, d'adopter un nouveau regard, une nouvelle moue. Tu m'avais pris de court, et j'étais resté là, le corps redressé, les épaules tombant sous la masse des désirs abandonnés, des vagues d'espoirs ravagées, éparpillées sur le sable salé qui me faisait bourdonner la tête et m'humidifiait les yeux. Je te vois trembler, et je me contiens de suivre cette même chorégraphie, de m'abandonner aux frissons atomiques qui font convulser mon être tout entier. Je ne parviens même pas à ouvrir la bouche pour te répondre, tant la scène me poignarde. La dague dans tes yeux, froids et pourtant paniqués - je ne les connais que trop bien- ; la dague dans tes doigts, qui n'ont de cesse de s'agiter, comme si ils étaient secoués par tous les zéphyrs ; la dague dans ta bouche, les mots qui viennent, petites grenades, se planter dans ma peau, dans mes veines, dans chaque muscle, dans chaque poil, et exploser. Je deviens déflagration. Mon regard se fige. Je ne sais pas comment réagir. Je ne sais pas quoi te dire. Alors je me redresse, et mes yeux se ferment, dix secondes, peut-être trente. Rapide exercice de respiration. Douche froide mentale pour chasser les dernières allumettes en feu. Pour me débarrasser de cette décharge d'aciers toxiques qui me vrillent l'estomac, le bras, les jambes, le torse, la tête. "Tu as sans doute raison." J'ai la bouche moite et pourtant terriblement sèche. Quand je recule pour m'écarter de toi, reprendre un minimum de consistance, redresser le dos, j'heurte du genou la table. Je fais mine de rien, prenant le maximum de distance que mes jambes flageolantes m'accordent. "Tout ça, c'est..." Ma voix se casse. Je fais tout pour ne pas bégayer, mes sourcils se froncent à chaque mot. C'est l'exercice le plus compliqué du monde.

D'une part, j'essaie de ne pas te dévisager, de fixer mes iris sur un autre détail, une autre oeuvre. Le cliquetis du four dans la cuisine redouble, me donne la cadence infernale d'une bombe prête à exploser. Une dernière volute de fumée, presque invisible, s'échappe par la fenêtre entrouverte. La douleur dans ma jambe est aigüe. Dehors, les étoiles sont fixées, recouvertes du voile des lampadaires. Je ne parviens pas à aligner mes pensées. Il n'y a que toi, ce regard transperçant. Ma main plaquée contre mes côtes, trempée. Mon coeur qui suit le four, battant à une vitesse folle, me faisant presque défaillir. Contrôler ma respiration ne sert à rien. Des idées sombres me traversent la tête. J'ai envie de frapper, de déchirer, de tout casser. Arraché à mon moi bestial, je peine à rester humain, le démon lubrique prenant le dessus contre le père de famille raisonnable, solitaire, froid. Feu et glace. Et tu n'es pas là pour jouer tes notes, harmoniser ces symphonies douloureuses, mortelles, ces redditions attendues. Non. Je suis comme en haut de cette falaise. Seul. Je ne sens plus notre connexion. Même la flamme s'est éteinte, étouffée par le sable et l'eau. Alors, quand mes mots quittent mes poumons incendiés, quand ils quittent mon coeur balafré, ils sont durs, tranchants, métalliques. "Tout ça c'est des putains de conneries." Phrase gravée à l'épicentre des glaciers, chaque syllabe étant gelée, congelée dans son jus de haine, haine de moi d'avoir succombé, haine de moi d'avoir espéré, haine de moi d'avoir laissé tomber la garde. D'être venu me perdre chez toi, comme si j'allais trouver des réponses et le repos face à des douleurs ancestrales, si anciennes même que j'avais appris à vivre avec. Comme j'avais appris à vivre avec les bouteilles. Alors j'ai craché des mots irréfléchis, la froideur ultime, mon regard se parant d'un milliard d'icebergs pour ne rien laisser entrevoir de ma combustion, de ces morceaux volés qui s'écharpent et se désintègrent. J'ai des vérités à asséner, un orchestre tout entier de compositions colériques, troupeau de purs sang-uinaires au galop, accourant, emportant avec eux des orages, nuages gris tirés par des fils qui s'entremêlent. J'ai des phrases emmêlées, mal à la tête, l'envie d'hurler à la lune, de me transformer en cet autre, celui qui ne résiste à rien, qui ne répond à rien, qui se laisse juste aller aux sentiments les plus primaires, sans jamais se soucier des dégâts qu'il cause, Oppenheimer qui enflamme tout sur son passage. L'enfer est pavé de bonnes intentions, et je veux les arracher, fustiger les gens heureux, les flageller, leur marquer à l'encre indélébile, ma douleur. Je ne survivrais pas éternellement à toutes ces tortures. Un jour ou l'autre, je retrouverais le chemin d'une poudre blanche, d'une bouteille.

Je secoue la tête. Ces pensées sombres, immondes, m'avaient quitté depuis des années. Est-ce qu'un baiser avait pu les ranimer ? Est-ce que tu avais fait du bouche-à-bouche à toutes ces harpies qui m'avaient tiraillé ? Est-ce que cette soirée n'était finalement que la signature cruelle d'un dessein qui m'échappait ? Je ne réussissais pas à faire face à tes yeux, planté au milieu de ton salon. J'avais peur d'y lire de l'amusement, le bonheur d'avoir pu me faire flancher, d'avoir cassé le château tout entier de cartes que je m'étais composé. Alors j'avais tourné les talons, les yeux humides, les mains luisantes de demies-lunes pourpres à force d'avoir serré les poings. Et je m'étais fixé dans ton hall, dans l'obscurité, cherchant une veste, un foulard, n'importe quoi à me glisser contre la peau pour reprendre une dose infime d'odeur, n'importe quoi qui puisse régler la dette que tu avais désormais, m'ayant ramené à d'anciennes addictions - la tienne étant la plus douloureuse de toutes. Incapable de m'attribuer la responsabilité des premières lueurs, des braises iridescentes. Incapable de m'avouer à moi-même que j'avais provoqué ce ballet dans les flammes. Incapable de te dire que j'aurais préféré m'abandonner dans tes bras, subir tous les reproches du monde, toutes les tortures que ton esprit aurait pu imaginer, plutôt que de me laisser aller à obéir, à abandonner, à de nouveau repartir en guerre froide.

@Alex Palmer Molina
Alex Palmer Molina
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#  I Swear to Tell the Truth, the Whole Truth and Nothing But the Truth [Zek & Alex] - Page 2 EmptyDim 6 Nov - 0:00
Telle une statue de sel, je suis figé dans toute ma splendeur sur ce tapis qui redevient glace après s'être consumé sous nos braises. Le regard dans le vide, je me sens éteint. Comme si je m’étais pris un seau d’eau glacé pour calmer mes ardeurs, comme si mon corps brûlant n’avait pas eu le droit d’enflammer le tien. Dès que mes paupières imposent une obscurité d’une demi seconde à peine, des flots de souvenirs m'assaillent. Ce baiser fait remonter à la surface toutes ces images en noir et blanc, comme des vieux films de vacances filmés à la Super 8 où les bords sont aussi craqualés que les morceaux de mon coeur qui viennent tâcher de carmin les poils blanc du sol. Toutes ces images que j’avais enfermées dans un coin reculé de mon esprit pour surtout ne plus jamais y penser tant elles sont douloureuses. Tous ces fragments de notre amour qui fracassent encore un peu plus mon sternum, irradiant mon corps entier de désespoir. Cette chambre d’hôtel à Florence au style rococo que nous n’avons quitté que pour aller se prélasser au soleil en mangeant des cornets de glace. Le rocher plat dans le bois derrière le lycée où je t’ai offert ma virginité dans un élan impulsif pour te prouver que j’étais à toi pour toujours. Ma chambre dans l’appartement londonien de mes parents, les murs recouverts de groupes de rock des années 90, les accords de guitare plaqués sur ton corps nu. Le lit partagé lors d’une sortie scolaire dans un parc naturel qui avait été le témoin de nos caresses de plus en plus audacieuses. Tous ces moments de bonheur pur, ces shots de dopamine réveillé par ce baiser fiévreux que nous venons d’échanger. Ça ne devait pas se passer comme ça. Je ne devais pas succomber de nouveau à tes yeux aux abîmes profondes capables de me retenir prisonnier, à tes doigts dont la pulpe fait remuer un million de papillons sous mon épiderme. Je ne dois pas céder à mes pulsions qui me poussent vers toi, vers tes bras parce que les conséquences pourraient être catastrophiques. Mon état léthargique se prolonge, je suis comme en état de choc. Je sens que tu bouges autour de moi sans être capable de te situer dans l’espace. Mes muscles sont raides, un message d’erreur s’affiche à la place de mon cerveau. Je n’ai plus aucune maîtrise de mon corps, je suis juste capable d’attendre, immobile, que mon coeur veuille bien se remettre à battre.

Et puis, tout à coup, le déclic. Il se passe enfin quelque chose. Mon cœur se serre et se met à produire de la lave brûlante et acide, du genre de celle qui détruit tout sur son passage. Elle part de mon palpitant par les artères, se propulsant toujours un peu plus loin à chaque battement. Mes veines la font naviguer dans tout mon corps, elle réveille mes muscles et transforme mes membres de glace en feu incandescent. The song of ice and fire. Nous passons d’un état à l’autre depuis le début de la soirée et il est temps d’ouvrir un nouveau chapitre. Mes doigts se resserrent autours des poils synthétique et je cligne plusieurs fois des yeux comme si je pouvais avoir imaginer tes mots. Peut-être que c’est mon cerveau en berne qui tente de combler les vides par des faux souvenirs. C’est possible, j’ai vu un reportage il n’y a pas longtemps sur le sujet. Pourtant, le couteau enfoncé bien profondément dans mon estomac est la preuve que je n’ai pas imaginé ce que tu viens de dire. Mon visage se tourne vers ta silhouette, immobile dans l’entrée. Mes lèvres sont serrées au point de transformer ma bouche en une simple ligne contrariée.

Attends, quoi ?

Ma bouche est sèche, ma gorge me brûle. Comme si j’avais traversé un désert entier juste pour revenir t’affronter. Mon corps se déplie, libérant mes membres à vif. Debout au milieu du salon, les feux de l’enfer brillent de nouveau dans mes paupières alors que ma playlist enchaîne sur une chanson pop sucrée qui fait vraiment tâche dans le décor, comme un anachronisme venu se glisser entre les pages d’un roman historique. Je me racle la gorge, les poings serrés contre les flans. Je ne sais pas quelle réaction j’attendais de toi mais certainement pas celle-là. Putain de mensonge, je sais exactement ce que j’attendais. Je voulais que tu prennes mon visage entre tes mains et que tu me rassures. Je voulais que tu me dises qu’il était hors de question de regretter quoique ce soit et que tu attendais cette union autant que moi. Que toi et moi c’était une évidence alors qu’il fallait arrêter de lutter contre nos sentiments. Voilà ce que j’attendais de toi. Pas ce masque glacial qui a repris possession de tes traits, je peux le voir même quand tu es de dos tellement tes épaules sont crispées. Je ne voulais pas de ces mots qui font renaître en moi cette homme que je déteste, impulsif, avide de vengeance, incontrôlable. Le Dark Alex qui a déjà fait tant de dégât et qui ne cessera jamais de se déchaîner tant que des cordes n’entraveront pas de nouveau mes poignets.

C’est moi la putain de connerie ?

De nouveau, je ne maîtrise plus mon corps mais l’immobilité a laissé place à des coulées de lave qui me font fondre jusqu’à toi. Ma main balaye de rage la table basse, envoyant valser dans les airs nos verres, brisant le silence à grands coups d’éclats de verre contre le parquet. Ma vision se teinte de rouge, comme un taureau verrouillant sa cible sur le toréador au milieu de l’arène. Mes jambes se meuvent toutes seules jusqu’à la cuisine, mes doigts se referme sur ta chemise blanche et avant que j’ai pu prendre conscience de mes gestes, je te retourne vers moi pour me prendre une gifle givrée qui me percute aussi fort que si ta paume avait vraiment atteint ma joue échauffé par la colère. Ton regard n’est plus que deux glaçons impassibles, le retour du Zek que rien n’atteint, qui se fout que le monde puisse tourner sans lui. Le Zek que je déteste, que je ne supporte plus d’avoir en face de moi. Ma voix se brise, n’est plus qu’un son rauque qui se fraye un passage difficile entre mes cordes vocales.

C’est moi la putain de connerie ?

Ce n’est plus qu’une supplication entre mes lèvres. Tu m’avais promis de ne pas laisser ça arriver, tu m’avais promis que tout se passerait bien alors pourquoi j’ai l’impression que tu abandonnes. Tu te caches de nouveau derrière une façade tellement immense qu’une vie ne suffirait pas pour la franchir. Mes doigts relâchent ta chemise, laissant des stries peu esthétique dans le tissu. Je devrais me taire, ravaler les mots qui s'agglutinent derrière mes lèvres en formant un torrent de regrets. Parce que demain matin, ce n’est pas notre baiser que je vais regretter, mais toutes les horreurs que j’ai pu te balancer. Notre baiser je vais le chérir en secret entre les plis de mes draps mais ces mots, je vais me fustiger avec pendant les quinze prochaines années. Je n’ai jamais su me contrôler, cédant trop facilement aux démons de mon sang chaud. Seuls deux personnes sont capables de me contrôler, ma soeur et toi. L’une est à l’autre bout du monde et toi, tu n'es pas plus capable que moi de te contrôler en ce moment même. Si tu choisis la froideur, je choisis de tout brûler avec mon haleine chargée de rancœur. Tu es le yin où je suis le yang. Posté en face de toi, je te dévisage, cherchant à savoir ce qui se cache réellement derrière ces traits figés. Mais j’ai peur de découvrir de l’indifférence.

Tu sais ce qui est une putain de connerie ? Ca, cette soirée ! C’était une putain de connerie, je te l’avais dit. Tu fais chier, Zek ! Tu fais chier parce que tu fais ressortir le pire en moi ! Tu as détruit ma vie il y a quinze ans, tu m’as détruit et malgré tout ça, je suis toujours prêt à me damner pour un putain de tes baisers. Tu te rends compte de ça ou t’es tellement préoccupé par ton nombril que tu ne le vois même pas ?

Un pas en arrière, puis deux. Je recule sans te quitter des yeux, sans pouvoir détourner rien qu’une seule seconde le regard. Mais il faut que je m’éloigne de toi et du bordel que tu fous dans ma tête. Les sentiments les plus contradictoires m’assaillent en même temps, formant une boule informe et grisâtre dans ma tête. Je ne sais plus si je t’aime plus que je te déteste ou le contraire. Si j’ai plus envie que tu te casses à tout jamais de mon appart’ ou que tu finisses la nuit entre mes bras. Je ne sais plus, incapable de faire le tri dans ces dizaines de fils qui s’entremèlent depuis des années.

Tu fais chier de foutre un tel bordel dans ma tête.

Mes doigts glissent entre mes mèches pour les repousser de mon front, laissant tout le loisir à une nouvelle larme de venir s’échouer sur mes lippes. Hurler, pleurer, autant de maîtrise de mes émotions qu’un enfant de deux ans. Un craquement retentit et un pic de douleur me retourne le ventre. Je continue de reculer jusqu’à apercevoir des traces ensanglantées sur le sol. Les bris de verre sont venus se planter dans ma voûte, donnant vie aux douleurs assaillant mon cœur. Un juron s’échappe de mes lèvres serrées alors que ma vision se rétrécit drastiquement. Je n’ai jamais supporté de perdre mon sang, la moindre coupure provoque un court-circuit dans ma tête. C’est un réflexe primaire de survie apparemment même s’il est très gênant de s’évanouir à la moindre feuille tranchante. Mes genoux flanchent, même mon corps ne me supporte plus. Je me laisse tomber sur le sol, maudissant de tous les dieux ces éclats transparents venus élir domicile dans ma peau. Je suis le seul coupable de ce massacre, honteux d’avoir déchaîné une tempête puérile, portée uniquement par les vents de mes craintes. La colère retombe aussi vite qu’elle est montée, mon regard se focalise sur mes pieds nus blessés, incapable de vérifier si tu as toujours la même position. Secrètement, j’espère que tu auras la présence d’esprit de quitter cet appartement maudit et de me laisser seul avec mes sautes d’humeur.

@Zekariah M. Forbes
Zekariah M. Forbes
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Zekariah M. Forbes
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#  I Swear to Tell the Truth, the Whole Truth and Nothing But the Truth [Zek & Alex] - Page 2 EmptyDim 6 Nov - 2:37
Faire face à tes yeux en amande se révèlent être un jeu d'enfant, dès que j'ai paré mon âme et mon coeur d'une glace solide, d'un blizzard qui éteint toutes les braises que nous avions réanimé. Des sept cercles de l'enfer je suis passé au creux du Pôle Nord, mes iris gris s'étant même parés d'un peu de givre. J'en ai marre de battre le chaud et le froid. De s'allumer par message, tendant chaque élastique sur mon corps, tissu ou organique, avant de me faire rejeter. Je n'ai pas l'inspiration ni même l'envie d'entendre tes explications, puisque je sais d'avance que leur logique implacable me fendra le myocarde. Depuis quand seulement nous étions-nous emparés de la logique, l'avions positionnée en fer de lance de tout ce qui pouvait bien crépiter entre nous ? Le nez plongé dans ce tissu étranger, les narines possédées par ce parfum démoniaque, qui m'inspirait les cauchemars les plus mortels et les rêves les plus sensuels, je n'avais pas réussi à complètement me détacher des derniers instants. J'avais toujours en tête la curieuse danse de nos corps, enflammée, terrifiante, sur ce tapis. De ce désir qui était venu germer de mon ventre jusqu'à ma tête, me rendant pendant quelques secondes complètement animal, avec ce besoin vital de complètement d'inhaler, de complètement me joindre à toi en une chorégraphie pyrotechnique. Ce qui était fou, ce qui me faisait tourner la tête, c'était toutes ces transitions, tous ces changements d'attitudes, toute cette succession d'ombre et de lumière dans ton regard. Ce qui était fou, c'était ce que j'avais ressenti, la nécessité de me plonger en toi pour perdre pied et cesser d'errer en vain dans ce monde. Ce qui était fou, c'est qu'en mélangeant nos lèvres, j'avais ressenti ces mêmes lépidoptères renaître, leurs froissements d'ailes me faisant vrombir tout entier. On disait dans tous les chants, dans tous les bouquins, que le premier amour ne s'oubliait jamais vraiment. C'en était la preuve, puisqu'alors même que je nageais dans le givre, alors même que tu m'adressais une nouvelle salve de reproches en réponse à mes mots glaciaux, je ne pouvais contenir les images qui affluaient par centaines de mon corps jonglant contre le tien, de nos bouches se mêlant en des rafales saccadées, de tous ces goûts et ces saveurs que je ne parvenais pas à épargner de mes fantasmes les plus obscènes, les plus imagés, les plus fragiles, aussi. Et puis, alors que tu t'étais lancé dans une de ces tirades accablantes, me livrant à nouveau à tes pensées secrètes, tu avais prononcé une série de mots qui avait effacé tout le reste. Une simple phrase qui, si je n'avais pas été parfaitement maître de moi-même, en apparence du moins, aurait pu me faire chuter, définitivement.

"Le pire de toi ? Moi, je fais ressortir le pire de toi ?" C'était un parallèle exquis qui me faisait un mal de chien, une métaphore fantastique, puisqu'elle me rappelait un jour où tu m'avais conté l'exact inverse. Une de ces soirées baignées de lumière, quand nous jouions sur les draps, alors peu aventureux de nos corps respectifs. Cela ne devait faire que quelques semaines que nous avions osé nous embrasser, que quelques jours que tu t'étais offert à moi, aux mousses de la forêt et à toutes les senteurs qui continuaient de planer au-dessus de mes têtes. Tu m'avais soufflé à l'oreille, après avoir joui, quand j'étais entre tes bras, nos torses encore échauffés par la danse des dragons que nous avions entamée et achevée. D'abord, ce n'était qu'un soupir. Puis l'air avait pris forme, s'était métamorphosé, m'avait fait entendre les mots qui, armés de tout leur charme, avait dessiné ce foutu sourire goguenard sur mes lèvres. Tu me rends meilleur, Zek. Je n'avais pas su quoi répondre, m'étais contenté, remerciement et prière, de te voler un nouveau baiser. De mélanger nos langues, de les faire valser. C'était une bête phrase, quelque chose de ridicule qui, hors de contexte, aurait bien fait ricaner le premier badaud. Mais ça s'était ancré en moi. Je m'étais dit que si je parvenais à rendre les gens meilleurs, je n'étais pas si vain. Que les rumeurs de la chambre parentale, désavouant l'enfant devenu imparfait, n'étaient pas fondées. Que tu allais peut-être bien vouloir rester avec moi pour toujours. Le destin allait finir par nous prouver le contraire, nous octroyant une séparation indésirée et brutale, nous faisant chacun sombrer vers d'autres océans, de nouvelles tempêtes. A moi l'alcool et la drogue, à toi les larmes et le sexe. Je ne voulais pas m'imaginer garant d'autres pêchés, d'autres souffrances. Tes yeux et tes pensées mordantes suffisaient à me faire comprendre que j'avais ruiné ta vie.

Pourtant, je me contenais. M'empêchais de te répondre, du tac au tac, que tu n'avais pas eu besoin de moi pour te nuire. Que tu avais toujours eu des penchants à l'auto-destruction. M'empêchais d'appuyer là où ça ferait mal, là où ton coeur cesserait de battre quelques secondes, lui-même sous le choc des terribles tortures que je me laissais t'infliger. Je ne voulais plus te faire mal. Plus jamais. Les flammes m'avaient rappelé à toi, m'avait léché de part et d'autre pour me ramener à tous ces vieux souvenirs, ces collections de sentiments que j'avais enfouies pour ne plus jamais pouvoir m'y laisser tomber. Tu tournes les talons, je songe à faire de même, loin des ruines que tu as laissé dans ton salon. Je cherche tes yeux, une dernière fois. Pour me convaincre que rentrer est la bonne décision, pour ne pas faire mentir tes ordres. Et je ne les trouve pas. Ils sont plongés dans des gouttes bordeaux, sur le sol, s'accrochant, visqueux, à chaque poil du tapis. Tu as toujours détesté la vue du sang. J'ai mémorisé ça, aussi, dans le très long dossier qui t'est consacré dans un coin de ma tête. Te voir tomber n'en est donc que normal, mais ça ne m'empêche pas de tout lâcher, l'écharpe, la veste, le téléphone qui vient s'écraser au sol. Ton instinct primaire est de rejoindre la terre ferme, le mien est de ne pas laisser ta nuque traîner dans les débris de verre. Il ne me faut que quelques secondes pour te rejoindre. Je ne fais même pas attention à ton regard, qui me supplie de partir. Je refuse de le faire tant que je ne te sais pas en sécurité. Alors, comme lorsque tu étais ado et que tu m'emmerdais, te couchant sur mon lit pour m'empêcher de le faire, je saisis d'un bras tes jambes, faisant attention néanmoins à ne pas les laisser traîner dans la régie de lames acérées au sol, et l'autre passe derrière ton dos, me coupant au passage, pour te soulever. Fardeau plus lourd que dans mes souvenirs. Je vois dans tes yeux luire quelque chose de nouveau : sans doute un Molotov colérique, désespéré et larmoyant à la fois. Le bon mélange des familles pour me rétamer dès que je t'aurais laissé dans un endroit sûr. Pour l'instant, ainsi chargé, je prends la décision univoque de remonter les escaliers, te laissant retomber dans ton lit. "Tu restes ici." Ordre auquel tu ne pourras déroger, d'un regard te forçant à obtempérer alors que je dévale les marches pour aller arrêter ce four à pizza - ça va finir par sentir le brûlé. J'ouvre ton frigo, en sors une canette, la première qui me vient, fraîche, et une seconde. Et je remonte te rejoindre, sans plus faire attention à l'invasion que je mène dans ta sphère.

Je maugrée. "Les verres ne t'avaient rien fait." Une va dans ta main, pour que tu prennes un peu de sucre, l'autre se réfugie, fraîche, contre ton torse, ma main te forçant à la laisser reposer là, juste sur la touche centrale du piano abdominal. Il y a douze ans, tu avais cette étrange faculté de calmer tous les séismes, toutes les tornades, d'un simple coup de froid sur ton torse. J'espérais que ça n'avait pas changé. Mes yeux n'osaient pas se promener autour de nous. Je m'étais assis sur le rebord du lit, une main sur toi, l'autre dans ma poche. Puis mes yeux se couvrent d'un nouveau voile, mon sourire rassurant s'estompe. "Je ne rentrerais pas chez moi ce soir, Alexander." Ce n'est pas une promesse, ni de nuit endiablée, ni de kidnapping. "Tu n'es pas dans ton état normal et..." Je déglutis. Les prochains mots sont plus durs à dire après ce qu'on s'est assénés. "Je ne veux pas que tu te fasses mal. J'ai peur que tu te fasses mal." Mes poumons se remplissent d'un air brûlant, comme si cette confession était nouvelle, comme si je n'avais pas déjà consacré plusieurs années à lutter pour ton bonheur, avant de chercher le salut, la rédemption, pour t'avoir causé des douleurs que je ne pouvais pas imaginer. "Je dormirais dans le canapé s'il le faut. Mais je ne franchirais pas ta porte." Voilà qui signe un nouveau contrat, alors que de ma main libre j'envoie valser mes chaussures dans les marches. Elles rebondissent, font résonner le bois. Puis je les quitte des yeux, pour mieux retrouver les tiens. "Est-ce que tu peux me promettre de rester couché quelques secondes, s'il te plaît ?" J'ai des projets de momification sur tes pieds qui ne peuvent attendre - je m'en voudrais de te laisser tâcher tes draps - et pourtant, un nouveau sourire se dessine, orgueilleux et espiègle à la fois. "Si tu bouges, je te reporte jusqu'en haut. Et cette-fois, je te cogne la tête contre les murs." Je me relève, mes doigts caressent rapidement les tiens, volontairement peut-être, toujours animés d'un semblant de ce feu salvateur qui m'avait fait miroiter monts et merveilles. Pas de pensée à la luxure, juste à ton bien-être et à la douceur de ta peau, que je ne voulais perforée d'aucune part. Et puis, je ne sais pas vraiment pourquoi, mais je me baisse, et je dépose un rapide baiser sur ton front. Nos cils se frôlent, c'est le geste le plus intime que je ne me sois permis avec toi, plus intime encore que la samba de nos bassins et le toucher de nos chairs, et, paniqué, je prends la fuite, les joues rosées, pour chercher de quoi bander tes plaies.

@Alex Palmer Molina
Alex Palmer Molina
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#  I Swear to Tell the Truth, the Whole Truth and Nothing But the Truth [Zek & Alex] - Page 2 EmptyLun 7 Nov - 15:55
Poupée de chiffon entre tes mains fermes. Pantin désarticulé contre ton corps musclé. Je me laisse trimballer dans l'appartement, te laissant seul maître de nos mouvements. Je ne suis plus capable de rien, je me laisse entièrement mener, ne faisant plus qu'un avec celui que j'ai désespérément tenté de fuir. Ou de faire fuire, je ne sais plus trop. Mais il faut se rendre à l'évidence, le destin nous ramène toujours l'un vers l'autre. Plus je te fuis et plus une sombre divinité me pousse vers toi. C'est inéluctable. Alors comme toujours, je laisse mon bras retomber dans ton dos, je laisse tout le poids de mon corps reposer sur tes avant-bras et je te suis. Les yeux fermés, la poitrine ouverte et mon cœur béant que je dépose à tes pieds. Encore une fois. La colère a disparu laissant place à un autre sentiment. Quelque chose qui me réchauffe doucement mais dont je n'arrive pas à qualifier avec un mot. De l'affection ne me paraît pas assez fort, de l'amour beaucoup trop je crois. Peut-être que je ne suis pas prêt à mettre un nom sur ce que je ressens pour toi, que je préfère encore me cacher derrière des faux semblant. Mon corps retombe sur mes draps de coton alors que des souvenirs viennent prendre place dans le film qui se joue sous mes paupières épuisées. Ce n’est pas la première fois qu’on vit cette scène et si j’en crois la vitesse à laquelle tu as su me rattraper avant que ma tête ne vienne se parer d’une couronne de verre, tu te souvenais que l’hémoglobine n’est pas ma meilleure amie. J’ai toujours eu honte de ces réactions physiques, faiblesse mise à nue aux yeux du monde, réaction incontrôlable face à quelques gouttes carmins. Mais tu as toujours été là pour me rattraper, me porter et me mettre en sécurité. Les cicatrices que portent mon corps, comme autant d’ornements racontant mon histoire sont uniquement dû au fait qu’un jour tu as cessé d’être à mes côtés pour me rattraper. Personne n’a jamais pris ta place. Jamais.

Le noir se fait toujours autours de moi, j’ai l’impression d’être sur un navire en pleine tempête. Mes repères sont misent à mal, les enfers montent au paradis pendant que le roulis des vagues me fait tanguer d’un côté à l’autre du pont bien que je sois allongé dans mon lit. L’odeur réconfortante de mon cocon m’aide à me rattacher à un élément physique tangible pour reprendre pied. J’entends des pas descendre puis monter l’escalier, me concentre sur tes mouvements pour m’accrocher à la réalité et quitter cet état vaporeux qui risque de me rendre malade, en plus du reste. Je me suis déjà drapé de bien trop de honte ce soir pour en plus exposer à ta vue, le contenu de mon estomac. J’arrive enfin à rouvrir les yeux et faire face à ta mine renfrognée. Je glisse un deuxième oreiller sous ma tête pour soulever mon buste et ainsi avec une meilleure vision de mon infirmière improvisée. Soupire, gémissements, yeux au ciel. Je ne sais plus quels grognements viennent de mes lèvres et quels soupirs exaspérés viennent des tiennes mais nous entamons un concerto dépourvu de mots. Nous avons toujours la capacité de pouvoir communiquer sans même parler grâce aux longues heures passées dans des salles de classe ou dans le noir de notre chambre d’internat. Les mots étaient proscrits pour ne pas attirer l’attention des surveillants et laisser notre bulle intacte.

Tu connais ma passion pour la destruction.

Si la glace était ton élément, le feu était incontestablement le mien. Là où ton visage se figeait, mes membres devenaient incontrôlables. Au fil de nos disputes, j’avais envoyé valser dans les airs de nombreux objets, verres, assiettes, livres, chaises, laissant à nos pieds un champ de ruines. J’avais besoin de faire sortir la rage en moi, de laisser exploser ma colère sous ton regard glacial qui me donnait encore plus envie de me déchaîner. J'aurais aimé dire que je m’étais calmé avec le temps, que les années avaient apaisé mes pulsions mais il faut croire que mon sang chaud n’arriverait jamais à devenir aussi tempéré que le tien. Peut-être même que tout le chaos que je semais autours de moi n’avait que pour objectif de faire exploser le tien, si ordonné. J’aimais faire naître cette étincelle dans ton regard, provoquer ces sursauts dans tes doigts, faire craquer à coup de burin cette façade glacée parce que je sais parfaitement que la même lave unis nos âmes. Même si tu es passé maître dans l’art de bien la planquer, je sais qu’elle est là, prête à rugir. Alors que des mots encore empreints de colère tentent de se frayer un chemin jusqu’à toi, tu plaques une canette froide dans mes mains pendant que la tienne s’applique à en appuyer une deuxième sur ma poitrine. Ca aussi tu ne l’as pas oublié. Mes joues prennent une légère teinte rosée que je mettrais sur le compte de mon malaise mais qui en vérité dissimule une joie mal placée de constater que tu n'as rien oublié de mes habitudes. Mes lèvres s'étirent dans un sourire timide, mes doigts jouant avec cette canette dont je n’ai pas la force de boire le contenu pour le moment. Les mots horribles, je le réalise maintenant, que j’ai failli t’envoyer une nouvelle fois au visage sont coincés dans ma gorge. Le poids de la honte pèse sur mes épaules, fait ployer ma carrure sous les réminiscences de tout ce que je t’ai craché dessus depuis nos retrouvailles.

Quand nos regards osent s’accrocher de nouveau, ton sourire s’envole, emportant le mien sous ses ailes. Les visages sont graves et je m’attends à me prendre une tempête bien méritée dans les dents. Si j’étais prêt pour une nouvelle envolée lyrique, pour des mots percutants et un K.O. dans les règles, ce que tu m’infliges est bien plus douloureux. Inattendus et criant d’une vérité qui fait mal. Je me prends tes phrases comme autant d’uppercut dans le ventre. Mes yeux se baissent, de honte, de regret. Ma main est tellement serrée autour de l’aluminium que j’ai peur de provoquer une nouvelle douche sucrée. Mes dernières forces me servent à me relever pour reprendre une position assise et ainsi te faire face. Je ne dis rien, m’impose un silence qui vaut mieux que toutes les excuses bidons que je pourrais te sortir. Ça serait insulter que de te dire qu’il n’y a aucune chance que je me fasse du mal ce soir. On sait tous les deux que ce n’est pas vrai, que j’ai un goût bien trop prononcé pour l’autodestruction qu’elle soit sous forme liquide, de poudres ou d’instinct bien plus inavouables. Je me contente de hocher la tête, signant silencieusement ce pacte que tu me proposes alors que j’aurais mérité que tu me laisse avec mon dégoût de moi-même pour la nuit. Tu as toujours été le plus intelligent de nous deux, le plus résilient. Ma main libre vient se poser que ta cuisse que je serre doucement, promesse de me tenir sage, d’être un mec moins emmerdant pour au moins la prochaine heure. Étonnamment, c’est un rire, un vrai de vrai qui franchit mes lèvres. On surfe sur des émotions tellement contraires que j’en ai le tournis. Mais c’est ce que nous sommes. Des vagues scélérates aussi imprévisibles que mortelles. Mais tant qu’on est tous les deux, tout va bien se passer, non ?

Je devrais tenir quelques secondes.

Cette fois j’ouvre la canette pour laisser le sucre de ma boisson me redonner les forces perdus dans ma bataille contre nos verres. Tes lèvres contre mon front me provoquent un sursaut, mon cœur loupant un battement ou deux. Ce geste, bien plus intime que notre danse enflammée contre le tapis, fait fondre une partie de mon cœur que j’avais bardé de glace pour qu’il ne puisse plus jamais se briser. Tu provoques un véritable ouragan dans ma tête depuis que tu as franchi la porte avec tes sacs dans les mains. Et la vérité est que je suis terrifié par mes sentiments. C’était facile de te détester, facile de te rendre coupable de tous mes maux. Mais ce que je ressens là, tout de suite, je n’étais pas prêt parce que je pensais ne plus jamais le ressentir. Ma main glisse sur ta joue, suivant la ligne de ta mâchoire avant de te laisser t’échapper. Il me faut quelques secondes pour remettre mon cerveau et mon cœur au bon endroit et retrouver une respiration moins erratique. J’ai partagé des nuits entières avec des hommes qui n’ont jamais réussi à me faire ressentir un centième de ce que tu provoques avec un baiser sur le front. Un nouveau rire perce le silence de ma chambre alors que je me laisse retomber contre le matelas.

Zek ! Remonte les pizzas avec toi !

Maintenant que mes pulsations cardiaques sont redescendus et que ma vision ne brille plus de rouge, mon estomac se rappelle à moi. On a déjà du coca grâce aux canettes que tu as rapporté lors de ton premier voyage et comme tu ne comptes pas me laisser seul pour éviter que je finisse dans un lit inconnu pour oublier que je suis une personne horrible, autant en profiter. J’attrape la télécommande abandonnée sur ma table de chevet et allume le rétroprojecteur qui plane au-dessus de ma tête. J’ouvre Netflix sur mon téléphone et part à la recherche d’un film qui pourrait nous plaire à tous les deux. Je fais défiler les affiches du bout des doigts quand je t’entends remonter vers notre prochain lieu de bataille. Je relève le regard rapidement dans ta direction avant de t’aider à déposer tes trouvailles sur le lit.

Sueurs froides, ça te va ?

On a déjà vu ce film ensemble une bonne dizaine de fois mais je ne me lasse pas d’entendre tes commentaires sur les dessous du tournage et tes anecdotes sur Hitchcock. Au fil des ans, quand tu me manquais tellement que j’en avais le cœur qui saigne, je mettais ce film. Souvent au milieu de la nuit quand ma poitrine était sur le point d’exploser sous mes angoisses. Mais ce n’était pas pareil. Je pouvais entendre toutes tes réflexions mais sans jamais trouver le réconfort que seuls tes bras pouvaient m’apporter. Ce film c’est mon fardeau et pourtant, je n’envisage pas d’en regarder un autre ce soir. Comme l’addict que je suis, incapable de résister à un dernier verre alors qu’il sait que c’est celui qui le fera basculer dans le vide. Mon pied se retrouve dans tes mains pendant que je prépare notre visionnage et je ne peux pas m'empêcher de gigoter comme un enfant quand tes doigts effleurent ma plante. J’ai toujours été chatouilleux de cet endroit en particulier et je ne te facilite pas la tâche et essayant de t’échapper à plusieurs reprises. Quand j’arrive à retrouver mon sérieux, j’attrape ta main pour te forcer à relever le visage vers moi.

Tu sais, si tu as des trucs de prévu ou si tu dois t’occuper de ton fils, tu peux rentrer dormir chez toi. Je peux te signer une décharge ou te promettre sur ma sainte de mère de ne pas faire de connerie. Mais, hum… Te sens pas obligé de rester si tu n’en a pas envie. Dans le cas contraire, Je te fais une place dans mon lit. Je peux pas te garantir que je resterais de mon côté, par contre.

Un sourire naît sur mes lèvres et en espérant provoquer le tien. Tu es beau quand tu souris. Tu es beau aussi quand tu me regardes avec cet air méfiant. Tu es beau tout le temps en fait et c’est bien ça le problème. Maintenant que le goût de tes lèvres a été ravivé dans ma mémoire, j’ai terriblement envie de recommencer. De te goûter une nouvelle fois, de reprendre ma dose, mon shot de toi. Ce serait complètement fou, surtout vu ma réaction en bas mais tu es si proche que je peux sentir ta chaleur irradier, m’immondant de rayons dorés dont toi seul à le secret. Alors j’attends ton verdict, j’attends de savoir dans quel sens vont s’étirer tes lèvres et je prie tous les dieux possibles pour que tu acceptes de rester. Je suis prêt à sauter du haut de la falaise, Zek. J’en ai assez de reculer. Ce soir, je veux sauter et profiter du sentiment de liberté provoqué par la chute. Le plus important ce n’est pas la chute, c’est l'atterrissage à ce qu’il paraît. J’aurais tout le temps de penser à l'atterrissage demain matin.

@Zekariah M. Forbes
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Zekariah M. Forbes
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#  I Swear to Tell the Truth, the Whole Truth and Nothing But the Truth [Zek & Alex] - Page 2 EmptyMer 9 Nov - 22:18
Alfred avait la vie la plus trépidante, les yeux les plus créatifs, novateur, avant-coureur. Et pourtant, de façade, il n'y avait qu'un regard calme, placide. Le glacier devant les tempêtes déchaînées, l'iceberg qui couvrait un navire d'idées. Peu nombreux étaient et sont ceux qui savent combien sa femme a inspiré ses oeuvres, combien elle avait mis son propre grain de sel dans ce joyeux cambouis sanguinaire. J'avais dû te le dire des dizaines de fois. Lors de nos promenades sur le littoral américain, lors de nos soirées films, partagés sur le choix du pop-corn. J'aimais m'enrichir, m'établir cette culture variée, pour mieux te la souffler, pour te faire croire que tu avais marqué le coeur de quelqu'un d'intelligent, quelqu'un qui avait toujours les belles anecdotes sur chaque fait, chaque oeuvre. La vérité, c'est que j'avais un jour été à bout de souffle, devancé par ta soif inespérée pour toujours plus d'informations, et que je n'avais pas osé te le dire tout de suite. Alors, avant chaque film, ta tête sur mon épaule face aux écrans géants, avant chaque livre, les mots murmurés qui se perdaient au fur et à mesure que tes paupières s'effondraient, et plus rarement, avant chaque opéra, les notes stridentes et puissantes qui venaient soulever mon torse en des inspirations crachant combien j'avais besoin d'air, perturbé par la beauté de la scène et par la tienne, bien plus importante ; avant chaque moment, j'avais mis un point d'orgue à ce que tu me dévoiles le programme s'il n'était pas mon initiative, ma moue boudeuse couvrant mon visage si tu me promettais une surprise. J'avais besoin de me documenter, et Internet était devenu un allié, le successeur même des encyclopédies. Un soir, tu m'avais pris de court, m'offrant un long métrage homonyme, et j'étais resté pantois, muet. Puis, je t'avais avoué tout ce curieux manège, toute cette installation qui n'avait finalement pour seul et unique but que te de voler un sourire et de me faire tien, de te rendre rayonnant, de me bercer de cette lumière. Au début, tu étais resté incrédule, puis tu avais éclaté de rire, et je m'étais promis de ne plus te mentir. Puis, je t'avais embrassé, on avait roulé sous les draps, emmêlés nos bassins, et la nuit était tombée de fatigue, et moi d'amour.

Alors, quand chargé de mon lourd fardeau, après avoir passé quelques rapides minutes loin de ton teint cadavérique et de ton sourire en demi-teinte, perdu dans la foule de placards -qui avait besoin d'autant de portes et de poignées dans une aussi petite cuisine ?-, j'étais revenu, et que tu m'avais annoncé le gros titre de la soirée, je n'avais pas pu réprimer un sourire. Sueurs froides était de ces classiques qui traversait les âges, de ces pellicules qui s'éternisaient sans jamais s'effriter, et avait en plus le bénéfice de te provoquer de nombreux sourires. C'était un des décors sauvages et horrifiants de notre histoire, l'un de ceux qui avaient joué les miroirs devant nos baisers et devant des confidences chuchotées. Et en plus, le tournage était plein d'anecdotes, et pour celles-là, je n'avais pas à tricher. J'avais hoché la tête, m'étais délesté de mon paquetage, et, presque naturellement, ton pied en avait pris la place. Doigts qui glissent sur ta peau, l'une des plus intimes finalement, examinent la plaie. Je fais attention, précautionneux, à ne pas trop m'agiter, à ne pas trop trembler, chirurgien paniqué qui s'en voudrait de te voir ne serait-ce qu'hausser un sourcil de douleur. "Tu devrais guérir vite. C'est superficiel, heureusement." Ton rire traverse la pièce, et je ne quitte mon ouvrage médical des yeux que lorsque ta paume s'accroche à la mienne, quand tes yeux attirent les miens. Ta voix est plus calme, apaisée, douce. Loin sont les incendies de nos entrailles, loin est la banquise de mon regard, loin est la falaise. Tout est redevenu joliment naturel. Comme si cette soirée était le lendemain d'une foule d'autres, la continuité de chapitres que nous n'avions jamais pu écrire. Comme si nous ne nous étions jamais quittés. Le lieu avait peu d'importance, les maux passés aussi ; ils s'effaçaient tous derrière un simple échange de regards. Je te souris, doucement. Je marche sur des oeufs à chaque phrase, effrayé de te blesser à nouveau, terrifié de voir ton appartement devenir l'épicentre de notre propre Vertigo. Je ne veux pas de course-poursuite, pas de cris, pas de reflets argentés sur une lame qui déchire et assène des sentences éternelles. Je veux juste retrouver un peu de ton aura, m'imprégner de cette sérénité retrouvée. Alors mon sourire ne s'efface que pour laisser place à ma langue slalomant entre les dents, évitant les embûches au fur et à mesure des mots qui viennent, en cascades, les triant, usine à sentiments. "J'ai un baby-sitter. Je lui écrirais à la fin du film, lui demander de rester dormir. Il ne dit jamais non, je le paie plus, et tout le monde est content." Impoli, affamé, je m'empare de la pizza, d'un simple triangle qui m'allèche. Quatre, cinq bouchées, avant que je ne reprenne, ne délaissant la tomate et la mozzarella que pour me replonger dans tes yeux, autre univers de délices. "Je vais rester dormir. Ce n'est pas que je te fais pas confiance..." La croûte, la meilleure partie pour moi. Croustillante, aérienne. La belle conclusion. "C'est que j'en ai envie."

Je ne te demande pas une place, je me l'attribue, et me glisse à tes côtés, les doigts léchés pour ne pas laisser de traînée carmin sur tes beaux draps. Le plafond est plus bas ici, et je me baisse pour ne pas me cogner, vieux réflexe humain, engrenage stupide puisque je suis quand même bien loin du toit. "Tu savais que certains clips de Lady Gaga s'inspiraient de Sueurs froides ? Il y a même des images d'archives." Je n'avais pas pu retenir celle-là pour moi. Avant, je n'étais pas fan de cette chanteuse, lui préférant des sons plus orchestraux, des mélodies dénuées de voix. Puis je m'y étais mis, en partie à force de m'alimenter de radios. Et j'avais commencé à apprécier cet univers doux amer, sombre mais affreusement lumineux, planète de blanc, de noir, de rouge ; tous ces paradoxes qui m'avaient rendu fou dans notre relation, bercée par le halo faible de la Lune et par le chariot rutilant de son chaleureux amant.

Mon menton tombe, alors que le film se lance. Tu détestais quand quelqu'un te parlait au cinéma, et pourtant, tu adorais me faire remarquer des détails qui auraient échappé à n'importe qui d'autre. Tu avais les rênes, je te les laissais. Ça me laissait le loisir d'un peu plus t'observer ; je n'avais pas repris de pizza, une seule part ayant comblé tout mon appétit, le ventre encore retourné de tous ces orages. Tantôt salé, tantôt sucré, comme le popcorn, j'avais explosé sous la chaleur de mes doigts contre toi, et la vision me hantait. Pourtant, je n'avais plus aucune envie charnelle, trop tourmenté par la douceur de tes traits, par tous ces détails qui faisaient ton charme. J'avais envie de m'entourer de toi, comme d'un plaid, et ce miel dégoulinant ne m'était pas familier. Il l'avait été, au tout début, quand j'avais à peine commencé à appréhender tout ce que je ressentais pour toi. Mais ces sentiments étaient censés avoir disparu il y a des années de cela. Alors, mon bras s'était retrouvé derrière toi, et par je ne sais quel miracle, mes lèvres s'étaient déposées sur tes tempes. Interception de ton regard, mon coeur qui bat plus vite que jamais, comme si j'avais commis l'interdit, signé l'acte de ma propre mort. Mes iris dévient sur le film, et dans le flou de ma vision périphérique, je guette tes réactions. Je connais chaque sourire, chaque pli sur le coin des yeux, et je sais à quelle scène ils correspondent. Si ça ce n'est pas de l'obsession... Je soupire, essayant de faire le moins de bruit possible. Dans quelle cuve de lave est-ce que je nous avais encore plongé ? La solution facile, celle du lâche, celle qui avait fait pousser le verger de ressentiments entre nous, ç'aurait été de m'éclipser dès que je m'étais assuré de ta sécurité. Mais j'en avais assez d'être le capitaine d'un navire porté par les eaux. Je voulais démarrer les turbines, déployer les voiles, sortir les pagaies, tout, tout, tout, pour redevenir le décisionnaire de ce qu'il m'arrivait. Alors, nos visages s'étaient approchés, barbes se frôlant presque. Et, en une seule expiration, les mots s'étaient dépliés, tapis rouges discrets, prononcés si bas qu'ils ne rivalisaient pas avec les étincelles qui m'électrisaient. "Alex, je pense que si je me glisse sous la couette avec toi, tout va dégénérer. On a vu ce soir comme c'est violent. Je ne..." Voix qui se casse, dans un nouveau soupir. Je me mens à moi-même puisque déjà mes jambes se glissent aux côtés des tiennes. Les mots sont durs, presque honteux. "Je ne me sens pas prêt à... Tout ça, tout de suite. Je veux juste..." Mes épaules se dressent, et mon regard plonge plus profond dans le tien. L'impression d'une virginité dans chaque pensée, d'un voile blanc que je te délie pour te faire part de mes inquiétudes, t'offrant la vérité, nue, sans langue de bois. "Je voudrais juste dormir avec toi. Sentir nos muscles, retrouver ce puzzle. Si quelque chose d'autre venait à se passer, ce serait une erreur. Ce n'est pas le bon soir." Et puis, enfin, mes cils se détachent des tiens, ma bouche s'écarte de ton oreille tendue. Je retrouve le chemin de l'écran, et mes mots coulent tout seuls, sans que j'en pèse les réelles conséquences, promesse qui se dilue en volutes que j'imagine colorées, lourdes, gracieuses. "Je reviendrais, tu viendras aussi. On trouvera des solutions à tout, pour guérir, pour avancer. Je ne veux plus te perdre, et je ne te laisserais pas partir, je ne me laisserais pas m'en vouloir et paniquer d'avoir fait l'amour avec toi sous le coup de toutes les émotions qui reviennent." Ma main se saisit de la tienne, croise nos phalanges en une araignée de chair, entre nos deux cuisses, sur le matelas. C'est tendre, fusionnel. Et je ne demande rien de plus pour l'instant qu'un peu de ces précieux grains de sablier, luxueux fils des Maures, gouttes de temps.

@Alex Palmer Molina
Alex Palmer Molina
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#  I Swear to Tell the Truth, the Whole Truth and Nothing But the Truth [Zek & Alex] - Page 2 EmptyJeu 10 Nov - 17:04
Cette soirée est incompréhensible. Les mots volent entre nous et s’abattent sur nos cœurs misent à nu pour faire couler du sang que je pensais depuis longtemps tari. Et puis parfois, ils nous frôlent dans des caresses sauvages en faisant éclater des bulles de sentiments incontrôlables. On se cherche, on se trouve, on se déteste fort avant de s’aimer tendrement. On passe d’un extrême à l’autre, emportant tout sur notre passage. Je ne suis qu’un funambule qui tente de marcher sur un fil de rasoir en pleine tempête. C’est les mains écorchées et les genoux abîmés que je continue d’aligner un pas après l’autre dans ta direction. La route est encore longue avant de nous retrouver mais suspendu au-dessus du vide, la tempête semble se calmer. Alors je décolle mon pied et je tente un nouveau pas dans ta direction. Mes mains trouvent une part de pizza que je mange distraitement, le pied recouvert d’un pansement et l’esprit rassuré par tes mots. Je n'ajoute rien, de peur de casser l'accalmie qui s’est imposée entre nos deux âmes en peine. Le film débute et je nous débarrasse des restes de notre repas que nous avons à peine touché. L’assiette part s’échouer sur ma commode et je suis presque certain que tu es tenté de te relever pour aller emmener la vaisselle dans la cuisine.  Je planque mon sourire rapidement derrière une moue amusé et je me laisse retomber sur le lit. Le film se lance sur le mur qui nous fait face et cette fois, impossible de retenir mon rire.

Tes anecdotes m’avaient manqué. Mes films sont beaucoup trop calmes quand tu n’es pas là.

Je déteste qu’on perturbe mes visionnages. J’aime entendre chaque réplique, chaque respiration des acteurs. Me laisser envahir par l’ambiance, les décors et chaque détail soigneusement choisi par le réalisateur. Je regarde chaque film avec adoration, totalement épris de cet art qui a le don de me transporter à l’autre bout du monde, comme dans une autre dimension. Pourtant, j’ai toujours adoré que tu distilles des anecdotes de tournage aux moments critiques, même si je fais toujours semblant de râler pour donner le change. Mais j’aime que le son de ta voix se mêle à celle des acteurs et que tu aies le temps de te renseigner sur le film avant qu’on ne le regarde. C’est toutes ces petites attentions qui m’ont fait craquer pour toi. Tu prends toujours le temps de t'intéresser à ce qui me passionne, tu apprends des milliers de choses juste pour me provoquer un sourire et faire briller mes yeux. Tu me donnes l’impression d’être important et d’en valoir le coup. Même aujourd’hui, alors que je t’ai balancé des horreurs et que j’ai tout fait pour que tu m’abandonnes, tu es à mes côtés. Roc indomptable, dernier rempart avant la perdition.

Nos corps semblent plus en avance sur nos esprits car nous adoptons rapidement une position que nous avons éprouvée de nombreuses fois. Ton bras glisse derrière moi et je me laisse retomber contre ton torse, mon visage bien au chaud dans le creux de ton cou. Kim Novak apparaît à l’écran mais mon cœur est trop occupé à copier les battements du tien pour s’emballer. Même James Stewart ne peut pas rivaliser avec les bouffées de chaleur que tu provoques dans ma poitrine. Et pourtant, il est l’un de mes plus vieux fantasmes, secret que je t’ai livré lors d’une soirée alcoolisée dans une chambre voisine à la nôtre. Je pensais que tu allais rire, te moquer de mes goûts vieillots mais tu avais juste hoché la tête et j’avais dû me mordre l’intérieur de la joue pour ne pas t’embrasser devant tout le monde. Nos camarades n’auraient pas compris, nous prenant seulement pour les meilleurs amis du monde. Mais ce lien qui nous unissait, qui nous unis toujours même si on veut se persuader du contraire, était bien plus brillant que celui de l’amitié. Il m’a aveuglé pendant de nombreuses années et à transformé toutes mes relations en filet insipide. Mon regard se fixe sur l’écran alors que mon esprit peine à s’intéresser à l’histoire qui prend forme sous nos yeux. Ma main se glisse sous ta chemise, souffrant le martyr de ne plus être en contact avec ta peau qu’elle a retrouvée lors de notre danse tribale au milieu du salon. Mais la passion à laissée place à une certaine tendresse. Ma main n’est plus avide de chaleur mais cherche juste à réchauffer la pulpe glacée de mes doigts. Je décris des cercles parfaits sur ton ventre, les muscles se contractent à chaque passage sous ta peau. Tes lèvres allument un feu sur ma tempe et j’ose relever le regard.

Yeux dans les yeux, plus rien n’existe autour de nous. Mon souffle se bloque, mon cœur bat au ralenti et j’ai l’impression que le décor de ma chambre devient flou juste pour mettre en évidence la beauté de nos corps presque enlacés sur ma couette. Je vois toute la voie lactée briller dans tes pupilles dans lesquelles je pourrais me perdre pendant des heures. On reste là, figé dans la beauté du moment, à s’observer. J’ai envie de te faire mille choses, de te déclamer mille mots mais le silence est un meilleur communiquant que moi. Je profite juste de ce moment hors du temps, la main toujours à l'abri sous ta chemise et le cœur au bord des lèvres. Les voix des acteurs me semblent lointaines, je ne sais pas combien de temps on reste à se regarder. Une seconde, une minute, une heure peut-être. Je perds toute notion de temps entre tes bras. Heureusement pour nous, tu brises le silence et ta voix nous libère de cette emprise hypnotique. Nous aurions pu passer des jours dans cette position si aucun de nous n'avait eu le courage de parler.

Je hoche la tête doucement, cachant ma déception par un sourire qui étire à coup de forceps le coin de mes lèvres.

Je comprends Zek. J’ai très envie de toi mais tu as raison, ce n’est pas le bon soir pour ça.

Mon regard se baisse alors que mon corps est presque douloureux tant je le retiens de fondre sur le tien. J’ai besoin de toi, de ta chaleur, de tes lèvres sur ma peau. Tout mon être brûle de ne reformer qu’une seule et même personne avec toi mais je sais que c’est mon comportement qui t'amène à cette décision. Nos corps se sont emballés en bas et j’ai mal réagit. J’ai laissé la panique m’envahir, prendre possession de mon esprit et j’ai encore une fois été violent. Contre toi, contre moi, contre tout ce qu’on avait réussi à construire. Mon regard se relève le tien et mes mots ne sont plus qu’un souffle, mes doigts se referme sur tes abdos que je sens sous la douceur de ta peau.

Est-ce que tu m’autorises à t’embrasser ou c’est déjà trop pour toi ?

On y va par étape. J’ai toujours été le plus impulsif de nous deux, le plus apte à mettre le feu à notre monde. Mais je respecte ton besoin de ne pas aller trop vite et si je tente de me persuader que je suis capable de passer la nuit dans mon lit, avec toi, sans rien tenter de sexuel, je ne pense pas pouvoir me retenir de t’embrasser. Tes lèvres sont une ôde à la luxure et elles sont si proches des miennes, que je suis incapable de penser à autre chose depuis qu’on s’est installé dans cette position. Si tu me refuses ce baiser alors je n'aurais pas d’autre choix que de te reléguer sur le canapé pour la nuit parce que soyons honnête, je ne pourrais jamais rester sage à ce point.

Nos mains se trouvent en attendant de savoir si je peux unir nos lèvres de la même façon. J’entends la suite de ta confession mais mon esprit refuse d’assimiler leur signification. Mon visage repart se planquer dans son cocon qui vibre en rythme avec ton palpitant et ma main se fait plus ferme autours de la tienne.

Ne parle pas de demain, s’il te plaît. C’est ma limite.

Je veux croire qu’on réussira à abattre toutes ces barrières entre nous. Je veux croire qu’on se reverra, qu’on fera de nouveau briller ce fil qui relie nos cœurs. Mais la peur de l’abandon est bien trop forte pour le moment pour que je crois en tes promesses. Tu pourrais avoir disparu au lever du soleil et t’enfuir à l’autre bout du pays, ton fils sous le bras. Je ne veux plus revivre ce déchirement, je ne veux plus sombrer maintenant que la lumière est revenue dans ma vie. Pas maintenant. Si je m’engage à respecter tes limites, tu dois promettre de respecter les miennes.

Les paupières lourdes de sommeil, je sens le contrecoup de toutes mes nuits à courir après Morphée sans jamais pouvoir agripper sa toge immaculée. Je m’arrache dans un soupir de ton corps pour me débarrasser de mes fringues. Je sais que je risque de m’endormir avant la fin du film et puis, ce n’est pas comme si tu ne m’avais jamais vu sans aucun tissu sur le dos. La seule nouveauté est l'encre noire qui recouvre maintenant une partie de ma peau, mandala de motifs qui racontent tous une histoire secrète. Pour ne pas tenter le diable, je garde mon boxer et me glisse sous la couette en accrochant ton regard seulement quand la majorité de mon corps nu est recouvert de plumes d’oies. Le grand retour de mon sourire provocateur, signature de mon impertinence légendaire.

Si tu ne le sens pas, mon canapé est plutôt confortable.

Les cartes sont entre tes mains. Je ne t’impose rien, te laisse le loisir de poser tes limites là où tu le souhaites.

@Zekariah M. Forbes
Zekariah M. Forbes
ouragan déchu, amours envolées
Zekariah M. Forbes
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#  I Swear to Tell the Truth, the Whole Truth and Nothing But the Truth [Zek & Alex] - Page 2 EmptyJeu 15 Déc - 0:32
A l'aube, quand une pointe rosée viendra percer l'azur pâle, on ne retrouvera sur ce lit que deux traces de mannequin sur les draps, dessinées à la craie blanche -car tu avais misé sur des draps sombres, prévoyant déjà la scène de crime. Nous ne serons que deux victimes de cet éternel brasier, brasier du plus profond des royaumes d'Hadès. Ne serait-ce pas finalement le plus difficile des supplices, la plus intense des tortures, que de nous confronter au plaisir ultime, celui de retrouver ta peau contre la mienne, alors que mon bras t'enveloppe, t'attire à moi, sorte de S'mores humain, nos coeurs biscuits bien effrités, nos peaux chamallow brûlées et fondues en une seule et même enveloppe, alors que nous demeurons dans le sucre, figés dans les plus beaux moments de nos vies ? J'aurais pu te regarder dans les yeux, aujourd'hui, hier, n'importe quand, et te jurer sans même ciller que c'était les meilleurs chapitres de ma vie que tu me faisais revivre, rien que d'une caresse, rien que d'une taquinerie. Il m'importait finalement peu que nous ayons vingt ans, la peau élastique, trente ans, les premières rides, ou bien même quatre-vingt ans... Je savais que cette flamme là était sans fin, qu'elle brûlerait tout l'oxygène de cette planète avant même de songer à s'éteindre. C'était une connexion vitale, un point d'ancrage sur deux âmes, une promesse immuable faite de sang et de feu. Il suffisait de voir combien nous avions failli céder aux démons, quelques marches plus bas, sur ton tapis. Tu me faisais perdre contrôle, tu me faisais redevenir l'enfant déraisonnable, l'ado tourmenté par ses hormones, et tu éloignais de nous les adultes à la vie compliquée, pleins de bonnes résolutions et de bonnes visions des choses. Ton corps me rend dingue, Alex. Complètement dingue. J'enfilerais la camisole bien avant d'y renoncer. La simple vision de ton front, à seulement quelques centimètres de mes lèvres craquelées par les derniers chagrins, transcendées par le froid qui vient geler les larmes avant de mieux faire se fissurer la chair... Et je ne peux m'empêcher de couvrir tes tempes de baisers tendres, loin comme je te l'ai murmuré de toute pensée charnelle. Enfin, loin, ce serait te mentir. Tu sens combien je suis contracté, combien chaque contact de tes doigts sur ma peau me fait vibrer, tu sens mon coeur qui s'accélère, ma température corporelle qui augmente. Me fait partir de cet âge de glace, de ces lignées de banquises qui m'emprisonnaient loin de tous les sentiments. Pareil au Titanic, tu t'es écrasé contre ces immenses glaciers, mais tu as résisté, eux ont cédé. Et tu t'es frayé un chemin jusqu'à mon coeur, plus palpitant qu'il ne l'avait été ces dernières années. Des anecdotes à te raconter, j'en ai des centaines. J'ai accumulé les livres, et quand j'en ai eu marre des histoires à l'eau de rose, j'ai dévoré les biographies. Et au fur et à mesure des années, de page Wikipédia en page de Kindle, j'en avais appris un peu plus. Puis je m'étais raisonné. Tu ne reviendrais jamais. Il ne servirait à rien d'en mémoriser des milliards, puisque aucune autre oreille ne méritait vraiment d'entendre toutes ces histoires. Aucune autre oreille ne me faisait me sentir aussi heureux et fier quand je venais lui souffler des contes de plateaux de tournage, des fables du vieil Hollywood.

Pendant quelques nouvelles secondes, tes iris s'accrochent aux miennes, mes iris s'accrochent aux tiennes. Et je suis à nouveau entre ciel et terre, entre océan et volcan. Un pied dans le feu, un pied dans la glace. Tourmenté par tous les éléments en même temps que par tous les sentiments du monde. Nous sommes les deux anses de la boîte de Pandore. C'est addictif, éreintant. Et j'ai même l'impression que les années d'absence ont augmenté l'énergie entre nous. Comme si tous les remords, tous ces petits glaives qui nous avaient servi à nous écharper ces dernières heures, n'étaient finalement que d'autres petites clefs pour encore plus nous permettre de ressentir les tornades, les incendies, les ouragans. Ta question me bouleverse un peu plus. Tu me demandes si tu peux m'embrasser. Et je manque m'évanouir, envahi d'un milliard d'armées acérées. La chaleur monte d'un coup, et je hoche la tête, en silence, alors qu'une de mes mains attrape la tienne. L'autre reste dans mon dos, point d'appui pour garder un lien avec la terre ferme, et se referme en un poing solide, déterminé. Tu as été l'initiateur du baiser, alors je reste là, quelques instants qui me paraissent des siècles. Tes lèvres s'approchent des miennes, doucement. Je te dévore des yeux. J'ai envie d'hurler ma joie, de pleurer ma douleur et toutes ces émotions que je ne maîtrise pas. Pourtant, je ne parviens qu'à sourire, d'un air confiant. Comme si je te challengeais. Comme si je me disais que tu n'étais pas cap d'aller jusqu'au bout. Comme si on était encore dans un jeu d'adolescent, et que la bouteille tournait entre nous, prête à dévoiler la prochaine victime de nos salaces envies d'embrassades.

Pourtant, quand nos bouches se caressent, c'est tout sauf un jeu. C'est d'abord doux, pendant quelques secondes seulement, le temps de retrouver les mêmes commissures, de retrouver le goût de ta bouche. Tu mènes la danse, je te laisse faire, et rapidement nous passons au second acte, offrant un peu plus de terrain chacun à l'autre. Ma main quitte la tienne avec douleur, caresse une dernière fois ta paume, trouve finalement le chemin jusqu'à ta joue. C'est à mon tour de faire la lumière et le son sur notre spectacle, Alex. Je me contrôle encore moins bien que toi, mordille une première fois tes lèvres, avant de te murmurer dans un souffle. "Désolé... Je..." Mais pas le temps de te présenter des excuses en bonne et due forme que je repars à l'assaut, manquant déjà de ma dose. Mes lèvres se saisissent des tiennes, font renaître la flamme, alors que je me redresse sous les draps, me plaçant au-dessus de toi, volant tes lippes comme si c'était l'ultime sacrifice. Nos langues se mêlent aux jeux en bonnes dernières, entament cette danse antique qui fait résonner ton coeur contre le mien, alors que j'ai l'impression de n'avoir que ton rythme cardiaque pour me raccrocher à l'univers. Brûleur solaire, effusion langoureuse, flambées répétées, et je ne me décroche de ta bouche que pour reprendre mon souffle dans l'air qui passe entre nous. Je te regarde, tu me regardes, et c'est toi qui relances ce rituel satanique, cette ballade enivrante, plus doucement cette fois. Nous avons eu les flammes et tu m'offres bien plus intense, bien plus réel. Tu m'offres un million de flèches de Cupidon, deux millions de fouets d'Eros, et tous les charmes d'Aphrodite.

Quand nous nous détachons, c'est à bout de souffle. Et comme si rien ne s'était passé, je retombe en arrière, un bras derrière la tête, l'autre qui attrape ta main pour la ramener contre ma cuisse et l'enserrer. Je ne parviens pas à regarder autre chose que ton plafond pendant quelques secondes, voyant danser une farandole de lucioles. Petits éclats argentés, irisés, qui rayonnent encore plus de leur reflet dans mes dents, dévoilées par le sourire d'Atlas que tu as créé pour les trois prochaines heures -au moins. Tu te redresses, et arraches quelques tissus à ta peau, me révélant un nouveau livre. Mon regard se perd sur tes tatouages, trop nombreux pour que je puisse tous les analyser, pourtant ma main relâche ma nuque pour venir dessiner le contour des plus gros. "C'est... T'es magnifique. Tu es un demi-dieu Alex." La mythologie me déverse toutes ses images, tous ses contes. Et aucun des personnages à la lueur divine ne me semble pouvoir lutter avec toi. Je remarque que tu gardes ton boxer, et je souris. Tu penses que ça va m'aider à mieux tenir. Tu doutes peut-être que je puisse rester fidèle à mon engagement de ne pas m'offrir tes odeurs et tes saveurs les plus secrètes cette nuit. Je hausse les épaules. Tu m'adresses ton énorme sourire de renard. "Je suis très bien là. Toi, va dans le canapé." Je me retire de sous les draps, et, me mettant debout, je retire chemise, pantalon. Je te regarde, t'adresse un clin d'oeil. Et je laisse tomber mon caleçon sur le sol. Je n'ai aucune honte à me montrer nu devant toi. Et cette nuit sera un test. Un test brûlant, vu la température de mon corps quand je me laisse couler contre toi. "J'ai bien trop chaud pour rester habillé. Et puis je connais tout. Il n'y a que les tatouages qui sont nouveaux." Toi, les tatouages. Moi, la simple cicatrice d'opération sur le bas-ventre, cette sorte de triangle parfait juste à côté de mon nombril. Mon bras t'entoure, t'approche de moi. La fameuse danse des cuillères. Ce soir, je serais la grande. Il y a encore une vingtaine de minutes, tu étais mon blessé. Je dois prendre soin de toi, t'entourer. Je refuse de te laisser exposé à la Lune, dans tous les cas. Je tire la couette sur moi, faisant disparaître le haut de mon torse. "On peut laisser le film en bande sonore ? C'est comme du bruit blanc, les dialogues ça m'endort." Ma voix se fait plus basse, résonne contre ton cou. "T'embrasser m'a rendu dingue. Complètement dingue. Je sais pas si je vais pouvoir me relaver les dents un jour." Je rigole, et mes cils se ferment contre ta nuque, en une caresse supplémentaire.

@Alex Palmer Molina
Alex Palmer Molina
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#  I Swear to Tell the Truth, the Whole Truth and Nothing But the Truth [Zek & Alex] - Page 2 EmptyVen 16 Déc - 17:33
Je joue à qui sera le plus fort, je relève le menton, durcis mon regard pour ne pas te laisser apercevoir la lave qui coule dans mes veines. Ce baiser m’a mis à terre. C’est ça la vérité. Malgré les années, malgré la colère et l’incompréhension, malgré la rancoeur et les cures de désintox que ton absence a engendrées, je suis toujours complètement fou de toi. Un baiser et je tombe à tes genoux, pendu à tes lèvres, attendant tes ordres. Tu me dirais de retomber amoureux que je n’opposerais aucune résistance, rendant les armes sans aucune protestation. Appelle ça de l’alchimie, des âmes soeurs ou ce que tu veux mais personne n’a jamais eu autant de pouvoir sur moi. Tu détiens mon cœur entre tes mains et j’ai beau lutter de toutes mes forces, enfoncer mes ongles dans le parquet pour laisser des sillons sur mon passage, je suis toujours à ta mercie. Tu n’aurais pas mis fin à ce baiser que je me serais de nouveau laissé porté par mon instinct, conquérant chaque parcelle de ta peau à coup de langue. Je perds toute maîtrise dans tes bras, toute mesure et ça me fait peur. C’est trop. Tout à toujours été trop entre nous. A l’époque, je pensais que mettre le feu à notre monde pour pouvoir briller à tes côtés était ce qu’il pouvait nous arriver de mieux. Mais après m’être brûlé les ailes sur les cendres de notre relation, je ne peux réprimer ces mouvements de recul que mon cerveau injecte dans mes muscles. Prendre notre temps, tu parles. J’en suis incapable. Tu vas devoir être fort pour deux.

Le souffle encore court, le cœur complètement affolé par l’adrénaline que tu as fait exploser entre nous, je me redresse et ne peux m'empêcher de repartir dans une nouvelle provocation. Un jour, je serais un homme mesuré, calme et maître de ses émotions. Mais pas ce soir. Caché par les réverbérations de la nuit, je m’autorise une danse sur le bord du gouffre qui siège à la place de mon cœur. Et le pire, c’est que je t’entraîne avec moi. Ce sourire en coin qui étire tes lèvres me ferait faire n’importe quoi. Braquer une banque avec un flingue en plastique, sauter en parachute accroché à mon pire ennemi, te dire que tu m’as terriblement manqué pendant toutes ces années. Tes doigts accrochent ma peau, dessinent le contours des tatouages qui ont recouvert ma peau au fil des années et un frisson dévalant ma colonne vertébrale plus vite qu’un cheval lancé au galop. Je serre les dents pour ne rien te laisser percevoir même si je sais très bien que tout mon corps te crie que je te désire plus que jamais. On a vécu ensemble assez longtemps pour que tu puisses reconnaître le moindre signe envoyé par mon traître de corps. Maintenant mon masque en place, j’esquisse un sourire provocateur en me tournant face à toi, faisant voyager ta main de ma hanche jusqu’à mon ventre.

Demi seulement ? Je pensais te faire plus d’effet…

Mettant la myriade de frissons qui recouvre mon épiderme sur le compte d’un courant d’air imaginaire, je retourne sous la couette pour me blottir de nouveau contre toi. Mais le tango ça se danse à deux et c’est à ton tour de d’esquisse tes pas de danse. Mon bras se replie derrière ma nuque et mon sourire s’envole en même temps que ta chemise. Bordel. Comment est-ce que je suis censé résister à ça ? Aucun mot ne franchit mes lèvres malgré ta petite pique envoyée en te relevant. Je suis subjugué par tes mouvements, par les tissus qui disparaissent et dévoile ton corps frôlant la perfection. Mes yeux suivent les courbes de muscles, gravant ce stip tease dans mon esprit pour les nuits à venir. Je n’ai pas fini de revivre cette scène, meilleur cadeau que tu pouvais m’offrir ce soir. Il est bien loin devant le chocolat et les fleurs. J’ai voulu jouer avec toi et j’ai clairement perdu ce round. Mes regards où brûlent les brasiers de mon désir ne te quitte pas des yeux, évitant cette zone aussi intime que familière qui me ferait lâcher la rampe à coup sûr. Mes bonnes résolutions ne tiennent plus qu’à un fil et il devient de plus en plus mince.

Ma peau est brûlante, je ne serais pas surpris de la trouver rouge vif au moment où tu reviens à mes côtés. Heureusement, la génétique m’a donné la peau dorée de mon père qui aujourd’hui est un atout non négligeable pour cacher ce que tu fais de moi. Mon doigt glisse sur tes abdos avant de me tourner, dos à toi, cuillère parfaitement emboîtée. La preuve de mon désir bien planqué, je m’autorise à me coller à ton vente, faisant bien innocemment remonter mon bassin contre le tien. On joue à un jeu dangereux dont j’ai hâte de connaître l’issue. Elle sera très certainement dévastatrice mais il est utopique de pouvoir penser, rien qu’une seconde à y échapper. La journée de boulot de demain s’annonce particulière. J’entrelace nos doigts, ramène nos bras contre mon ventre et ferme les yeux. Un soupir d’aise s'échappe de mes lèvres. Je me sens en sécurité et je crois que pour la première fois depuis de bien trop longues années, je vais passer une bonne nuit. De celle où on se réveille en forme, reposé et prêt à affronter une nouvelle journée. Ça ne m’est pas arrivé depuis si longtemps, sans aide chimique du moins.

Je n’arrive pas à dormir sans bruit de fond…

Confession qui répond à la tienne. La couette nous couvre maintenant, cachant au monde nos corps imbriqués. Mes paupières se ferment mais ma bouche s’ouvre dans un rire sonore que toi seul arrive encore à provoquer. Je ne voudrais être nul part d’autres dans le monde que dans ce lit, collé contre toi. La vague de souvenirs qui déferlent dans mon crâne a été douloureuse à accepter mais maintenant, j’ai juste envie de profiter de toi, de ton odeur, de ta chaleur.

Oh si, s’il te plaît, lave-toi les dents demain matin.

Puis sur un ton plus bas, celui de la confidence, du secret lâché dans un moment de faiblesse.

Tu me rends complètement dingue, Zek. Encore plus en te foutant à poil dans mon lit. Tu devrais t’endormir rapidement sinon, je ne suis pas sûr de pouvoir me retenir.

Je ne suis pas dans la précipitation, mes mots sont maîtrisés tout comme mon pouce qui forme des cercles contre la peau de ta main. J’ai mélangé les cartes, distribué une nouvelle donne, la partie peut commencer. Je respire fort comme si toutes les pensées qui se bousculaient derrière mes paupières closes me demandait un effort physique. Ma voix se fait rauque, mes mots lents comme si je te racontais une histoire pour t’endormir.

J’ai envie de poser mes lèvres sur les tiennes. De caresser ta langue, de retrouver le goût sucré du soda que tu as bu en arrivant. J’ai envie de suivre du doigt les courbures de tes côtes jusqu’à ton bassin, de glisser ma main sur tes abdos jusqu’à cette cicatrice qui est un véritable appel à la luxure. J’ai envie de me glisser entre tes jambes pour te dominer, de te laisser me chevaucher pour me soumettre à tes fantasmes. J’ai envie de griffer tes épaules, de mordre tes clavicules, de lècher le chemin sombre sous ton nombril. J’ai envie de t’entendre gémir mon prénom, de te sentir pulser pour moi, de répondre à chacune de tes vibrations. J’ai envie que tu sois mien Zek. Et tu le seras, peut-être pas ce soir, mais un jour tu le seras.


C’est étrangement libérateur de mettre des mots sur des désirs, des envies. Mes paupières sont lourdes quand un poids libère mes épaules. J’avais besoin de partager tout ça avec toi, de t’offrir ces vérités sans une once de honte ou de gêne. Il fallait que je te le dise. Je ne sais pas ce qui va advenir de nous, si on sera assez fort pour reconstruire quelque chose sur les ruines de notre histoire. Mais dans l’obscurité qui baigne notre étreinte, j’ai envie de laisser mes rêves prendre forme. Tant pis s’ils disparaissent avec les rayons du soleil.

@Zekariah M. Forbes
Zekariah M. Forbes
ouragan déchu, amours envolées
Zekariah M. Forbes
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#  I Swear to Tell the Truth, the Whole Truth and Nothing But the Truth [Zek & Alex] - Page 2 EmptySam 17 Déc - 0:35
Je rigole doucement à ta réponse, et mon rire se perd contre ton épaule, glisse sur ta clavicule puis part se perdre sur d'autres parcelles de ta peau que je n'ai pas encore pu explorer de nouveau - mais ça viendra, j'ai bien trop soif et faim de toi pour rester trop loin de ces besoins presque viscéraux. "Je me laverais les dents chez moi, j'ai pas encore de brosse ici." Nouvel éclat de rire, alors que mon menton rejoint ton cou, que ma langue glisse rapidement sur ta mâchoire, comme un rappel du baiser dévastateur que l'on a créé il y a quelques secondes. J'ai le dos trop plié, les jambes trop lourdes, mais pourtant je ne veux pas bouger, comme si j'avais attendu toutes ces années une seule et unique chose ; retrouver cette chaleur de ton corps entre mes mains, comme si j'étais l'artiste et toi l'argile, avant que ce ne soit à ton tour de modeler notre chaleur au fil fin et doré de tous tes désirs. Mes mains ont toujours eu leur place contre tes côtes, dans le creux de tes hanches, ou en appui le long de ton torse, comme si elles avaient construit au fur et à mesure des années leur sceau, un endroit sur lequel elles étaient les seules bienvenues, les seules à pouvoir activer ces sortilèges qui me faisaient tourner la tête et menaçaient de déchirer mon myocarde à chaque fois que l'on se touchait.

Tes mots suivants sont plus bas. Tu les chuchotes, par peur sans doute de les affronter s'ils avaient été plus puissants. Et, lentement, tu commences ta confession. C'est sans doute la fatigue, mais mes cils battent contre tes cheveux alors que ma bouche n'arrête pas de couvrir ta nuque de baisers innocents mais indispensables. Un mot, une petite déflagration à ta surface. Et mon corps entier qui irradie aussi, de la chaleur de ces fantasmes que tu me dévoiles, enlevant le voile de l'indicible, enlevant même toutes les couches de vêtements à ces désirs enfouis que tu exposes sans plus de réserve, alors que je te sens t'endormir contre mon corps qui s'éveille. Tu fais monter le désir progressivement, comme s'il n'avait pas déjà atteint son apogée depuis la première fois que je t'ai revu, comme si je n'étais déjà pas bouillant depuis que tu m'avais adressé la parole - et peu importaient maintenant les mots échangés, tout ce qui comptait c'était la ferveur du désir, la ferveur du plaisir, la ferveur de ces minuscules émotions atomiques qui m'assaillaient, faisaient se raidir mon corps et mes pensées, alors même que j'avais fait le serment de chasteté pour la nuit. J'allais tenir, mais tu ne me rendais pas la tâche facile, c'était même le contraire. Tu termines enfin ton chef d'oeuvre par une promesse, toi qui pourtant me suppliais de ne pas t'en adresser. Et je ne peux m'empêcher de t'attirer plus près de moi, de te faire sentir le poids de mon envie de toi, tout en t'arrachant un ultime baiser, du bout des lèvres, glissant sur tes lippes d'une commissure à une autre, m'accordant même une dernière valse de nos langues pour sceller les flammes et les remettre à plus tard. Mon dessein accompli, je me remets dos à toi, délicatement, comme si tu étais une poupée fragile, et mes bras t'enlacent pour te coller contre moi. Je ne veux respirer qu'à travers ta bouche, cette nuit, je ne veux vivre rêves et cauchemars qu'à travers tes yeux, et mes mains ne partiront pas effleurer un seul autre pan de drap, soit-il plus soyeux, soit-il plus chaud, soit-il plus délicat. Je ne veux que ta peau contre ma peau, nos chairs liées en un seul noeud innocent. "Je suis déjà à toi. J'ai toujours été à toi." Ma voix est rauque et se casse, les mots se perdent dans un dernier râle ensommeillé. Je ne sais même pas si tu m'as entendu, tout ce que je sais c'est que, jaloux, je repousse Morphée loin de nous, et ce sont mes ailes à moi qui viennent nous recouvrir pour nous offrir la sieste la plus noire, la plus douce, la plus belle. Il n'y en avait que mille avant nous ; nous sommes la mille-et-unième nuit. Je souris à cette idée, dans ton cou, et puis je m'enfonce dans d'autres abysses, perdu entre mille univers mais raccroché à ton torse, point d'ancrage merveilleux et rassurant.

@Alex Palmer Molina
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