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 [Alex] If the world was ending

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Zekariah M. Forbes
ouragan déchu, amours envolées
Zekariah M. Forbes
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#  [Alex] If the world was ending - Page 2 EmptyVen 20 Jan - 13:13
Je ne bouge pas, t'écoute me soupirer quelques mots. Ils se posent en bandages sur mon coeur tourmenté par ces dernières semaines, en lunettes rosées devant mes yeux qui se repassaient en boucle la scène du restaurant. Je me sens coupable de t'avoir insulté devant le bar, à la soirée d'Alba. Répandre de l'acide brûlant sur ton corps n'avait jamais été une solution. Et ce n'était pas non plus une de ces cartes que je tirais de mon jeu, d'ordinaire. Je m'étais laissé aller à quitter mon chambranle et mes étagères de faux visages pour complètement être subjugué par la colère, quitte à ce qu'elle vienne sublimer tes yeux pour les faire pleurer encore. Chaque larme était un poignard, et si j'avais choisi d'ignorer la douleur, celle-ci n'avait pas encore décidé de m'ignorer. Alors quand tu lèves les yeux, glissant tes doigts contre les miens, me chuchotant quelques mots, je reste incapable de bouger, inquiet de ce que j'y ai trouvé. Plus d'étincelles, plus de flammèches, et même les étoiles se sont parées d'un voile obscur. Je fronce les sourcils, reste en arrière quelques instants. Tu l'as fait pour moi ? Qu'est-ce que ça veut dire, Alex ? Mon bras part en avant sous tes impulsions, alors que je reste interdit, à peine rassuré par le sourire que tu m'adresses. L'ascenseur émet un premier bruit métallique alors que la porte derrière nous se referme enfin. Coupés du monde. Je pourrais t'embrasser pendant des heures, te tirer quelques caresses derrière chaque boîte aux lettres. Mais il y a quelque chose qui ne va pas, je n'arrive pas à mettre le doigt dessus et je suis terrifié par l'idée qu'une ombre soit en train de te suivre à travers tous les sentiers sans que je puisse la chasser. Mais je te suis, muet, acceptant la trêve que tu proposes ; tu dois forcément te douter que sitôt arrivé chez moi, les questions vont pleuvoir. J'ai besoin de comprendre, et à nouveau, pendant que nous attendons la belle cage aux trois miroirs, je laisse mon corps attraper le tien, t'approcher. Je suis inquiet pour toi, et la seule solution que j'ai trouvé, c'est de calmer le froid qui enserre ton corps pour te donner un peu de ma chaleur. D'habitude, c'est à toi les veines brûlantes, à toi la peau flambée, à toi toutes les marques de chaleur qui me brûlent encore et toujours, alors que j'en redemande. Mais là, tu es plus froid. Pas vraiment le Alex que j'ai connu, pas vraiment non plus le premier inconnu. Et c'est presque plus effrayant. Nos corps se détachent à nouveau quand l'ascenseur sonne son arrivée. Je te laisse entrer le premier, regardant ton visage à travers le reflet du miroir qui te fait face. Tu as l'air... éteint. Quelques flammes dansent encore sous un rideau de cendres, et j'ai du mal à en distinguer la lueur puisqu'elles étouffent presque. Et puis tes mots me tournent en tête. Qu'est-ce que tu as fait pour moi ? Qu'est-ce qui t'a traversé la tête ? Mes sourcils forment presque des points d'interrogation, alors dans un rapide soupir, je reprends le contrôle, façade gelée, pour ne rien te laisser voir de tous mes champs d'inquiétude, balayés par cette froideur et cet automatisme dans chacun de tes gestes. Mon index se pose sur le bouton le plus haut de l'ascenseur, et il prend son envol.

Je me laisse basculer contre un miroir, t'attire vers moi, décidément bien empreint de ton odeur et ne comptant pas la laisser fuir. Ta tête se pose contre mon torse, alors que je souris doucement dans tes cheveux. Une accalmie de douceurs, pas de pensées furieuses, pas de pensées inquiètes, juste toi et moi. Je finirais bien par déchiffrer ce qui ne va pas, en haut. Pour l'instant, on vole à deux à travers les étages, et même si ce n'est l'affaire que de quelques secondes, j'ai besoin de ces trop rares moments. La porte sonne, mes lèvres se déposent sur ton front une dernière fois, puis j'ouvre la marche. Deux portes, une bleue, une blanche, et mes clefs tournent dans la serrure azur. Cliquetis et mécanismes qui se délient, alors que la porte s'ouvre. Je rentre le premier, t'ouvre la porte en grand pour la refermer derrière toi, alors que d'une main je défais mes lacets, me défausse de mes chaussures, les laissant rejoindre l'une des piles bien organisées, sous un tableau coloré. Les poils du tapis viennent jouer sur mes chaussettes, me donnent des allures de bonhomme cotonneux, alors que mes bras viennent enlacer les tiens, caresser tes muscles et tes poignets pour te défaire de ta veste, la faire reposer sur le perroquet de bouleau qui gît le long d'une commode. Je n'ose pas te souhaiter la bienvenue, appréhendant les réactions et souhaitant surtout diminuer ton malaise. Alors, ma main prend la tienne, et je t'attire jusqu'au salon. Je tombe le premier sur le grand canapé blanc, t'attirant dans ma chute, puis c'est mon cou qui cède à la tentation et vient placer mon visage juste contre ton épaule. Léger baiser sur celle-ci, alors que je me redresse. "Je reviens, attends-moi. Si tu vois un truc qui te plaît, sers-toi." Main qui serpente, ondule le long de chaque meuble en passant, alors que mon torse abrite un nouveau paradoxe ; la peur des traits de ton visage qui ne se déforment plus, et la joie de te voir dans cette partie-là de mon univers. Mes ongles longent la grande bibliothèque, celle qui n'est pas dans mon bureau, format réduit qui expose uniquement mes plus grands amours littéraires. Les baies vitrées donnent des allures urbaines à l'entièreté de l'appartement, en plus de laisser y voir un troupeau de points lumineux, lampadaires devinés dans les rues alentours. Mes iris se perdent dans la ville, dédales d'immeubles et de rues, alors que j'entends la cafetière en action, répandant quelques notes amères dans la cuisine. Les doigts dans les anses, je prends une grande inspiration. Je reviens vite avec deux bols de café, les posant sur la table basse avant de retomber le long de toi, mes yeux fixés sur les tiens. "Maintenant qu'on est au chaud, tu peux m'expliquer ?" Mes mots sont doux, pour ne pas te faire fuir. Mais j'ai besoin de savoir, besoin de comprendre ce qu'il se passe. Mes doigts viennent entourer les tiens, former un nouveau noeud de phalanges alors que je ne laisse transparaître aucune émotion sur mon visage. Je ne veux pas t'affoler, pas te donner l'illusion que tout ça me dépasse, alors qu'en réalité c'est fort probable. Mon pouce caresse ta paume.

@Alex Palmer Molina
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#  [Alex] If the world was ending - Page 2 EmptyVen 20 Jan - 16:42
La sécurité de l'ascenseur laisse la place à un couloir où tout peut arriver. C’est la première fois que je mets les pieds chez toi et une vague de stress remonte de mon estomac. Pas au point de me faire fuir à toute jambe, ni de baptiser l’élégante moquette de ton immeuble mais une pointe d’appréhension se fait sentir au creux de mon ventre. Je met une seconde à m’extirper de tes bras, accusant le coup quand l’air frais vient remplacer ta chaleur. Mes pas suivent les tiens, ombre en retrait de ton corps qui a pris du muscle durant ces semaines de séparation. Là où moi j’ai choisi de sombrer au plus profond des ténèbres, tu as choisi de t'élever vers la lumière. C’est ce qui nous différencie et fait de toi le socle indestructible de ce qu’il reste de notre relation. Statue à moitié défigurée qui continue de se dresser face au vent alors que des miettes argentées s’éparpillent tout autour d’elle. Mes doigts glissent sur les murs du couloir, alternant entre le blanc cassé et le bleu profond. Tout à l’air chic ici, récent et traces d’excès. L’ambiance dénote avec celle de mon immeuble, plus populaire avec des peintures qui s'effritent, ses escaliers en bois qui grincent et ses tags, souvenirs indélébiles de relations passées qui prennent la forme de cœurs à l’encre noire.

Tu ouvres la porte et je retiens tout juste un rire qui me secoue très légèrement la poitrine. Ton appartement est tellement… Toi. C’est rangé, propre, ordonné. Rien ne dépasse, chaque chose est à sa place. Le diable de Tasmanie qui se cache sous mes ongles à des envies de tout retourner pour mettre de la vie dans cette pièce si parfaite. Mais je ne suis pas un diable, plus maintenant alors j’enlève mes sneakers, les places à côté de ta paire de chaussures d'adultes et te suis jusqu’au canapé. Il n’y a que toi pour avoir un canapé blanc, surtout avec un enfant. Dès son installation, j’aurai fait des tâches de sauce dessus, renversé un verre de vin rouge et provoqué cent catastrophes avant de pouvoir célébrer son premier jour dans mon appartement. Mais évidemment, le tien est impeccable. Si tu ne m’avais pas entraîné à ta suite, j'aurais choisi de m’asseoir sur une chaise pour éviter de salir ton intérieur, de laisser une trace qui te rappellerais à tout jamais que j’étais passé par ici. Un baiser volé à peine et tu disparais de nouveau. Tu as pris ma place de pile électrique pendant que mon corps repose tranquillement sur le canapé. Je voulais te demander une boisson chaude pour réchauffer mes os glacés mais je n’ai pas envie de crier à travers l’appartement en prenant le risque de réveiller ton fils. Une première rencontre avec l’homme qui a brisé le cœur de son père ne peut pas avoir lieu au milieu de la nuit. Les circonstances ne jouent déjà pas en ma faveur, je n’ai pas envie d’aggraver mon cas.

La fatigue s’accumule sur mes épaules, je n’ai pas la force de me lever de mon poste de contrôle alors  je laisse glisser mon regard sur tout ce qui est à ma portée. L’élégante baie vitrée qui surplombe la ville, les cadres renfermant des photographies de moments de vie importants,  la bibliothèque remplis de livres mélangeant couvertures modernes et pièces de collection. Je n’ai pas besoin de me lever pour savoir qu’ils sont sûrement classés par ordre alphabétique ou selon un arrangement que seul ton esprit peut comprendre. Une odeur aussi amère qu’alléchante arrive jusqu’à moi, celle du café. Tu as toujours eu cette capacité à deviner ce dont j’ai besoin et ce soir ne fait que confirmer cette règle. Un sourire qui prend de plus en plus des airs de vérité s’accroche à mon visage pendant que mon esprit se perd dans la vue incroyable de ton salon. Les lumières de la ville dansent devant nous, éclairant un monde qui n’a pas besoin de notre présence pour s’épanouir. Dieux lorgnant les humains depuis le Mont Olympe, j'imagine tous ces corps bouger au rythme de la musique électronique, boire jusqu’à plus soif, rire jusqu’à ce que Hélios vienne reprendre son dû.

Tes pas me tirent de ma rêverie, me faisant abandonner cette foule d'inconnues qui vont continuer à faire la fête ou aller se rouler en boule sous leur couette. Je te laisse t’installer à côté de moi, passant mes jambes par-dessus tes cuisses. Je sais que tu attends des réponses mais j’ai besoin de temps pour organiser ce que je dois te dire. Ma tête approuve ta demande pendant que mon mug rempli de café se retrouve coincé entre mes mains. J’ai l’impression d’être en équilibre au bord d’un précipice. D’un mouvement de cil, tu pourrais me projeter dans le vide. Mais je sais que tu prends sur toi, je le sens au ton prudent et doux que tu utilises. Je suis sûr que tu utilises le même avec ton fils. J’ai toujours imaginé que tu serais le bon flic de notre duo si on avait des enfants un jour. Le compréhensif, celui qui cherche à comprendre plutôt qu’à réprimander, celui qui réconforte. Le rôle du méchant flic m’irait comme un gant. Je balaye ses vieux rêves passés d’une gorgée de boisson brûlante.

Ton regard reste concentré sur moi, me brûle le bout du nez et je sais que je ne vais plus pouvoir reculer. Nouvelle gorgée de café, mes jambes bougent nerveusement sur tes cuisses, trois respirations et je me lance.

Après notre soirée au restaurant, je…

Merde, je n’arrive pas à trouver les mots. Mon cerveau a dû mal à s’organiser, le brume envahissant les moindres recoins, étouffant toutes les étincelles qui pourraient surgir.

J’ai merdé. Je suis redevenu l’ancien Alex. Je passais mes soirées à boire jusqu’à faire des black out. Je me réveillais parfois chez moi, parfois chez des inconnus. Mais il ne s'est jamais rien passé, Zek, je te le promet. T’es pas obligé de me croire, je sais que les apparences sont contre moi mais il n’y a eu personne pendant ces trois dernières semaines.

Nouveau soupir et je reprends la parole avant que tu puisses ajouter quelque chose à propos de ma déchéance.

J’allais au boulot, je me gavais de café et de redbull pour tenir et je recommençais. Un soir où tu n’as pris aucun de mes appels, j’ai contacté ma sœur. Il fallait que je me livre à quelqu’un, que tout ce qui me rendait dingue sorte. Que je te dise que je regrettais même si ce n’était pas toi à l’autre bout du fil.

Nouvelle pause pour reprendre mon souffle.

Elle m’a envoyé de force chez un psy. Même à distance, elle arrive à avoir des menaces très convaincantes.

Faux rire pour apaiser la tension qui s’est installé dans la pièce.

Je voulais pas qu’elle lâche son boulot pour venir une nouvelle fois à mon secours alors j’y suis allé. Je ne pouvais pas continuer à te blesser comme je l’ai fait, tu ne mérites pas que je déverse toute ma colère sur toi. J’ai accepté de prendre un traitement qui régule mes humeurs. Plus de colères explosives, plus de rancœurs, plus de coups bas.

Et c’est à ce moment-là que j’ai choisi de sauter dans le vide. Je n’ai jamais eu besoin qu’on me pousse pour ça.

Je voulais le faire pour toi, pour avoir la chance de te montrer que je pouvais changer si tu acceptais de me revoir. Je ne veux pas te perdre Zek…

Ma voix se casse, chargée d’une émotion qui menace de déborder. Mais pas de cris cette fois, juste un torrent de tristesse. J’ai eu tellement peur de ne plus jamais te revoir, ces trois semaines ont été horribles et maintenant, je suis prêt à faire tous les efforts du monde pour être à tes côtés.

Je ne te demande pas de croire de nouveau en nous, je ne pourrais jamais effacer tout ce que j’ai dit et fait. On peut être ami si tu veux. Ou même juste collègue si tu as peur que je te blesse de nouveau. On fera ce que tu voudras Zek.

Mon regard se relève timidement vers toi. Ton silence ne me donne aucune indication sur ce que tu penses de tout ça. J’attends ton verdict, prêt à poser mon mug et à partir si c’est ce que tu souhaites. Je suis suspendu à tes lèvres comme on attends le verdict d'un juge au tribunal. Tes prochains mots seront décisifs, pour nous, pour moi.

@Zekariah M. Forbes
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#  [Alex] If the world was ending - Page 2 EmptySam 21 Jan - 21:24
A nouveau, je me retrouve submergé par des vagues d'encre émanant tout droit de ta peau, tes jambes venant trouver en mes cuisses d'habiles socles, alors même que mes doigts viennent s'enrouler autour de chevilles et pieds pour masser doucement ta peau. Comme si ça avait été n'importe quel soir, n'importe quel moment après une journée de labeur, séparés, et que l'on échangeait sur nos journées, en mettant de côté tous les démons, tous les fantômes, tous les monstres, alors même qu'ils revivent dans l'éclat de tes yeux. Iris créant des tourbillons intenses, me balançant au passage quelques goules, alors qu'assis, je pourrais tomber en arrière, me sentir dévaler toutes les falaises qui étaient un jour nées entre nous. Mon visage tente de te masquer chaque pensée, chaque émotion. Le soulagement de savoir que tu n'étais plus en pleine lutte avec les nuages noirs, et en même temps l'horreur de comprendre que tu n'étais plus vraiment toi-même, la chimie que tu m'avais dédiée t'ayant fait disparaître toutes les étincelles. Alors, oui, il y avait moins de risque d'explosions, mais quel en était le prix ? Mes doigts reprennent leurs crops circles le long de ta peau, passant sur chaque nerf alors que j'aimerais te sentir frémir mais que je ne tire rien d'autre que ton regard las, implorant, dévastateur. J'aurais eu bien moins mal si tu m'avais insulté, faisant résonner ta voix, m'arrachant des lambeaux de peau et de synapses au passage. Je cherche mes mots, comment les positionner, les pivoter, pour ne pas en faire de nouvelles dagues. Ils se perdent dans d'étranges méandres, en plein milieu d'une buée sordide qui me rappelle tes trois dernières semaines, ciel rouge de douleur au-dessus de nos têtes. J'ai les lèvres sèches et la main libre trop contractée. "Si tu es là, si je suis là, c'est justement que je crois encore en nous." Morsure légère sur mes lèvres. J'ai peur de chaque syllabe et du poison qu'elle déverserait innocemment. "Je n'ai pas réussi à arrêter de penser à toi. Alors oui, ça fait mal mais..." Doigts blanchis qui viennent chasser une mèche rebelle sur mon front, gratter le long de ma joue, cachant toujours tous les tics d'anxiété qui menacent de craquer les digues trop rapidement. "Mais je ne peux pas te chasser de ma vie. J'ai trop souvent envie de toi, trop souvent envie de t'entendre t'émerveiller ou même râler... Je ne peux pas me passer de ça." Le mug rejoint mes lèvres. Ce n'est pas mon rôle de te dire ce que je pense de la consommation des médicaments ; j'ai trop peur de toutes les addictions, trop peur aussi de ne pas retrouver le bon reflet aux coins de tes cils. Et je ne veux pas te faire mal, alors j'avale mon café et je reste silencieux, mes doigts caressant ta jambe et mes yeux figés dans les tiens.

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#  [Alex] If the world was ending - Page 2 EmptySam 21 Jan - 21:48
Je crois que ce qui s'empare de moi à ce moment précis est une sorte de soulagement. Tu ne m’as pas oublié pendant ces semaines loin de Los Angeles, tu n’as pas envie de me chasser de ton appartement pour ne plus jamais me voir. Je crois que c’est une bonne chose, pourtant quelque chose me dérange. Je porte mon mug à mes lèvres, imitant tes gestes sans même m’en rendre compte. J’ai peur d’ouvrir la bouche, de dire un mot de travers et de casser cette étrange sérénité qui s’est installée entre nous. Au fils des ans, nous avons été beaucoup de choses, fleurs d’angoisse, nuages pluvieux, tonnerres électriques, lianes enlacées mais jamais, jamais nous n’avons été un ciel serein. Je crois que c’est ce calme, ce manque d’étincelle qui me dérange mais c’est le prix à payer pour être à tes côtés. C’est un maigre tribut comparé aux dégâts que j’arrive à provoquer du bout de la langue.J’essaye de lire entre tes lignes, tente d’intercepter un mouvement sur ton visage mais tu ne me donnes aucun indice. Ou alors, je ne suis plus capable de les voir. Alors, tel un automate dont la batterie serait dangereusement vide, je hoche mollement la tête.

Si tu crois encore en nous, tu crois qu’on pourrait tout recommencer ?

Ma tasse presque vide est en appui contre mon genou et mon regard plein d’espoir se perd dans le tien. J’avale ma salive et le bruit semble résonner dans toute la pièce. Ma pomme d’adam monte et descend nerveusement face à ton silence. Je vais avoir besoin que tu me livres plus de pensées Zek, je ne suis pas en capacité de jouer aux devinettes ce soir. Te prenant de cours, Je fais passer ma tasse dans la main gauche et te tends ma main droite.

Salut, je m’appelle Alex.

Je m’emploie à t’offrir mon sourire le plus éblouissant même si je peux aisément deviner qu’il doit être plus terne que ceux que j’aurais pu te présenter il y a quelques semaines. Pas besoin d’un miroir, je peux voir mon reflet déformé dans tes iris et ce que j’y vois fait déferler une vague de tristesse dans ma poitrine. Les sanglots bien cachés derrière mon sourire, j’attends que tu acceptes cette main tendue qui est mon nouveau pas dans ta direction.

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#  [Alex] If the world was ending - Page 2 EmptySam 21 Jan - 21:58
Dehors, derrière les baies vitrées, j'imagine les couples qui se font et se défont, s'unissent et se déchirent, au fur et à mesure de leurs répliques, des bouquets de roses et de toutes les photos prises ici et ailleurs. J'imagine le ciel, vissé dans leur plafond ; rose pour les nouveaux amours, rouge pour les amants, bleu quand tout est beau, violet quand la température monte, noire quand le thermomètre explose. Au-dessus de nos têtes, le panorama est curieusement gris. Entre trois arc-en-ciels, cinq nuages, sans qu'il soit possible de réellement jouer les présentateurs météos pour annoncer la suite. Si tu ne réagis plus, si tu n'es plus jamais piqué, est-ce que tu peux encore seulement succomber aux bons mots ? Je déglutis, termine ma tasse de café en brûlant mon palais, roi déchu qui peine à reconquérir le bon royaume. Mes doigts viennent jouer sous l'ourlet de ton pantalon, plus relâché que jamais, viennent agripper ta peau pour la rapprocher, mais tu te redresses dans une nouvelle confession qui me laisse silencieux. Un battement de cils et ta main est devant moi. Je souris. "Salut, Alex. Moi c'est Zekariah, mais appelle-moi Zeka." Ma main se plonge dans la tienne. Attrape ta paume, tes doigts, forcent sur mes bras pour te tirer vers moi. Déposer un baiser somme toute assez chaste sur tes lèvres, murmurer quelques mots au creux de ton oreille. "Désolé, j'ai triché. On reprend." Retomber en arrière, contre mon coussin, la nuque vaguement pliée sur le haut du canapé, les yeux brillants. Ce jeu là ressemble au Alex que j'ai connu. Preuve que son coeur de tourments et de typhons bat toujours derrière ce voile de brume. J'y vois une étincelle, une flammèche, et ma bouche reprend déjà la partie. "Il paraît qu'on va partager la même chambre ?" Mot pour mot, notre rencontre. Comme si le script était toujours gravé à l'encre de Chine sous ma peau. Ça aurait fait une bonne idée de tatouage, si je m'étais laissé aller à t'accompagner dans un des rendez-vous imaginaires qui se coloraient dans ma tête, se faisant trop souvent l'album d'images de la vie parfaite où l'on serait restés ensemble, sans jamais se séparer. "C'est plutôt cool." Le même sourire de gamin sur mes lèvres, cherchant encore et toujours les étoiles sous tes pupilles. Je pourrais t'en citer toutes les constellations, chaque galaxie, chaque exoplanète, et te raconter la myriade de couleurs qu'elles m'ont toujours inspirées ; surtout le rose, le bleu et un rouge passionnel.

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#  [Alex] If the world was ending - Page 2 EmptySam 21 Jan - 22:19
Notre nouveau jeu commence et je pourrais presque sentir une étincelle grandir dans le creux de mon ventre. Surement mon imagination mais elle me donne la force de rire quand nos lèvres se rencontrent. Je te lance mon regard le plus sévère, le doigt sur ces lèvres où j’ai envie de glisser ma langue pour capturer tes effluves mélangées au café. Mes jambes de chaque côté de tes cuisses, je passe mes bras autour de ton cou. Toi non plus tu n'as pas oublié nos premiers mots. Je me souviens de notre rencontre comme si c’était hier alors que j’ai l’impression que ces souvenirs appartiennent à une autre vie.

Zeka ? Hum… Je vais plutôt t’appeler Zek. Non seulement ça sonne mieux mais en plus tu vas vite te rendre compte que je ne fais jamais rien comme personne.

Déjà un emmerdeur du haut de mon mètre soixante dix. Mes doigts ne peuvent résister à la tentation de se glisser dans tes mèches, geste qui était autrefois naturel et que j’ai l’impression de redécouvrir aujourd’hui. Je me laisse bercer par le bleu tendre de tes yeux, par la pulpe de tes doigts que je sens remonter dans mon dos. Ma respiration n’a jamais été aussi calme à ton contact mais j’aime pouvoir discuter avec toi sans redouter mes réactions. Je suis mon pire ennemi, surtout quand je me trouve dans ton aura.

J’espère que t’es moin chiant que ta tête d’intello le laisse penser. Tu fumes ?

Je tente de garder mon sérieux, un sourcil haussé dans toute la naïveté adolescente que j’ai gardé en moi. J’avais tellement de choses à prouver à cette époque que je pensais pouvoir planquer toute mon insécurité et mes doutes derrière une attitude de gros dur. Tout mon visage se détend en même temps d’un rire remonte dans ma gorge.

J’étais vraiment un petit con. Je ne sais pas comment tu as fait pour ne pas me virer de ta chambre !

Mes doigts quittent tes mèches blondies par le soleil, descendent le long de ta barbe, suivent le tracé de ta mâchoire. J’hésite une seconde avant de me lancer dans mon premier geste tendre de la soirée. Mes lèvres caressent doucement les tiennes, je me coule contre toi dans ce baiser qui résonne comme une première fois.

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#  [Alex] If the world was ending - Page 2 EmptySam 21 Jan - 22:34
Mon nom glisse sur tes lèvres. Zek. Tu as été le premier à m'appeler comme ça, et c'est resté ta propriété. Personne n'a jamais pu rivaliser avec ta prononciation. Tu entames le second round, phalanges qui viennent glisser sous mes capillaires, et j'éclate de rire. Tu as aussi bonne mémoire que moi, les répliques sont parfaitement identiques, et je plisse à peine les yeux, comme lorsque j'avais essayé de déchiffrer, la première fois, le sens caché derrière tes mots. Pas besoin de te répondre, tu te souviendras parfaitement de ce que je t'avais dit. J'avais feint les habitudes de fumeur, toussé lors de la première clope partagée, toussé aussi pendant les premiers joints, la tête qui tourne sous les effluves d'herbes que je cachais avec le parfum hors-de-prix que ma grand-mère m'offrait à chaque Noël sans que je ne la voie jamais. Désolé grandma, mais c'était pas mon style. Tu éclates de rire à ton tour, et ton hilarité se répercute contre les tranches de mes livres, contre la baie vitrée, fait briller quelques étoiles de plus. "J'avais pas le choix. Personne ne te résiste, et je n'ai pas fait exception." J'hésite un instant à me corriger, à conjuguer mes verbes au présent, et puis je secoue la tête, fait tomber une seule mèche devant mes yeux, que tes doigts viennent déformer en cercle. On est proches, plus proches que mes songes des dernières nuits ne l'auraient permis. Pourtant, je me sens bien. Mes mains remontent sur tes côtes, touchent les premiers dessins que la lumière me laisse voir. "Et puis... J'avais tout un tas d'autres raisons." Je me redresse, la tête bien droite pour te faire face. Pas besoin de passe d'armes, tout a lieu directement dans nos yeux, et ils frémissent d'une seule et même union. Je t'ai trop souvent imaginé, avant le restaurant, venir errer à mes côtés le long des portes, caresser du doigt chaque meuble. Pas une once de poussière, pourtant depuis que tu es entré, il y a une poudre ensablée qui vient tout faire rayonner. Je ne pense plus à rien d'autre qu'aux astres que tu allumes dans tout le salon. Ne pas se prendre la tête avec demain, pas se prendre la tête avec tout ce que j'avais pu lire sous tes sourcils, cet air robotisé terrifiant. Tu étais bien plus vivant ces dernières secondes, et c'était tout ce qui comptait. Je me penche un peu, faisant basculer tes jambes quelques secondes au-dessus de ma tête pour pouvoir me rapprocher de toi, venir me saisir de tes doigts. "Tu veux une autre tasse de café ?" Légères auréoles brunes sur la table basse immaculée. Quitte à ce qu'elle perde de sa blancheur, autant que ce soit pour toi.

@Alex Palmer Molina
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#  [Alex] If the world was ending - Page 2 EmptySam 21 Jan - 22:54
Mes sens sont chamboulés, par toi, par ce cachet que j’ai avalé avant de partir, par cette situation que j’ai imaginé tous les soirs durant ces trois dernières semaines. Je me laisse porter par les vagues de nostalgie, sans pouvoir ressentir des hauts trop hauts et des bas trop bas. Tout se tient autour d’une ligne mais elle est solide, parfaitement adaptée à ce que je peux supporter en ce moment. Mes lèvres s'étirent dans un nouveau sourire qui ressemble à s’y méprendre au tien.

Tu parles, c’était toi le populaire, celui que tout le monde voulait. Pas moi. J’étais trop… Trop tout pour eux !

On a une belle collection de bleus et d’éraflures de nos années d’internat. Des hématomes de toutes les couleurs de l’arc en ciel pour venir ponctuer chaque souvenir. Rebelles en mousse, adolescent avec un constant besoin de s’affirmer, on ne s'était pas fait que des amis mais jamais, nous n’avions laissé tomber l’autre. Main dans la main, duo improbable mais inséparable, accusant les coups sans jamais laisser nos mains se séparer. Mon corps se décolle du tien pendant une seconde, laissant un air trop frais venir placer tes doigts.

Dilemme. J’ai cruellement envie d’aller me blottir dans tes bras mais je n’ai pas non plus envie de laisser filer ce moment qui nous fait du bien après toutes ces explosions. Je me laisse tomber à côté de toi, mon dos allant au contact de ce canapé immaculé.

Je veux bien un autre café, s’il te plaît.

Je lève mes jambes pour te libérer, mon regard suivant le moindre de tes gestes jusqu’à la cuisine. Les spots au plafond ressemblent à des étoiles, venus surveiller nos retrouvailles. Encore. Nous faisons que nous retrouver en ce moment et à chaque fois, c’est une saveur différente qui assaille mes papilles. Cette nuit à un goût régressif, de madeleine plongée dans le lait, de réglisse machouillée pendant une séance de révision intensive.

Comment tu fais pour avoir un canapé blanc intact avec un enfant ?

Question qui me fait autant rire qu’elle m’intrigue. Ce canapé c’est ton symbole. Pureté au milieu d’un monde plein de danger, qui ne ploie le genoux devant rien, même pas un mini humain avec des feutres et de la peinture à disposition.

Tu m’as laissé m’installer dedans avec une tasse de café, tu es vraiment inconscient !

Je réalise seulement maintenant ton erreur. Tu me connais pourtant, je suis capable de dessiner une œuvre abstraite gorgée de caféine à chaque mouvement.

@Zekariah M. Forbes
Zekariah M. Forbes
ouragan déchu, amours envolées
Zekariah M. Forbes
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#  [Alex] If the world was ending - Page 2 EmptySam 21 Jan - 23:10
La scène s'ouvre derrière un rideau d'une autre nature, ton profil se substituant à nos échanges de regards. Je laisse mes pensées courir sur ton nez, la barrière de tes cils face au monde, ta bouche qui offre des souffles indécents à un monde qui ne mesure même pas sa chance. Je me demande comment j'ai bien pu espérer ne plus jamais avoir besoin de ces images-là. Comment même les cris les plus sourds dans la nuit avaient pu croire qu'ils mettraient des fossés entre mes sentiments et mes envies. Tes jambes se redressent, m'offrent un portail, et je réprime mes envies les plus primaires de venir dévorer mollets et cuisses de la bouche, de m'imprégner tout entier dans un bain d'effluves familières. Au lieu de ça, je saisis les anses, les tasses se laissant dangereusement balancer dans le vide, mais aucune goutte ne vient tâcher le sol ou les tapis. Une seule once de café tombe sur le canapé, sur l'accoudoir, et je fronce les sourcils, mes doigts détachés des tiens venant s'en saisir pour l'apporter à mes lèvres. Pas de trace, alors je repars dans la cuisine, fait couler de nouveaux orages amers, revenant le plus vite possible vers toi. Les quelques textures sous la pulpe de mes doigts me laissent comprendre que ce n'est plus tout à fait brûlant, pas tout à fait froid non plus. Je pose les deux tasses devant toi, de façon à me pencher pour chaque gorgée et à rapprocher nos épidermes. Ta question me fait soulever un sourcil, dessine une moue amusée. Je laisse mon corps rejoindre le tien, nos côtes et cuisses se frôlant, alors que j'hésite à déployer un bras autour de tes épaules. Je me résigne à patienter, et ma main vient se poser le long du coussin sur mes genoux, blotti contre moi, bouclier face au monde, tic d'anxieux qui est devenu une habitude réconfortante. Ma voix vient caresser le salon, alors que je t'adresse un clin d'oeil. "Je l'attache. Je peux faire pareil avec toi si tu préfères." Nouvel éclat de rire, torrent bercé par les fèves de cacao écrasées, et puis ma main qui se rapproche, millimètre par millimètre, de ta peau. "Archie a grandi loin, dans une vilaine prison blanche. Le point positif c'est qu'il sait faire attention et que mes réactions ne seront jamais aussi excessives que celles de sa mère." Je me souviens des quelques incursions au domaine familial, quand ses grands-parents maternels le fustigeaient dès la première goutte d'eau dans le hall, dès que ses mains d'enfant venaient se saisir d'une babiole pour s'en émerveiller. Il avait vécu ses premières années dans un décor parfait dont il ne fallait questionner aucun détail, et surtout ne rien bouger. J'étais maniaque, mais pas à ce point-là. Rapide frisson de nez pour chasser les odeurs de parquet ciré et de vêtements tout juste lessivés. "Termine ta tasse et je t'emmène dans ma chambre. J'ai un truc sympa à te montrer."

@Alex Palmer Molina
Alex Palmer Molina
I see fire
I see fire
Alex Palmer Molina
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#  [Alex] If the world was ending - Page 2 EmptySam 21 Jan - 23:30
La tension diminue, se transforme presque en une routine artificielle comme si ce café était un moment que nous partagions régulièrement. Je reprends une position assise plus conventionnelle, me presse à tes côtés sans pour autant oser envahir ton territoire. Tu presses un coussin contre ton ventre, faisant ressurgir une nouvelle fournée de souvenirs. Films d’horreur regardés dans la salle commune de l’internat, révisions sur nos lits faisant virevolter les questions tels un quiz d’une émission télévisée, confidences dans les chambres d’hôtel de nos premiers voyages. Tu as gardé ce réflexe de protection durant toutes ces années et j’essaye de ne pas penser que c’est de moi que tu as besoin de te protéger. Je ne peux pas t’en vouloir, mes mots assassins ont touché leur cible en plein cœur dans ce restaurant. Et même avant lors de la soirée dans mon appartement. Sans parler de ceux balançant dans les toilettes du bureau. J’ai vraiment été horrible avec toi. Un soupir vient s’échouer dans mon poing, hors de question de briser cette accalmie entre nous alors je joue la carte de l’humour pour teinter tes joues de la teinte rosée qui me fait tant craquer.

Tu es en train de me proposer de m’attacher ?

Je hausse un sourcil puis planque mon sourire en coin dans mon mug de café. Sourire qui disparaît bien vite de mon visage quand tu évoques les premières années de ton fils. Je ne connais pas ta femme, ni sa famille mais je peux aisément les imaginer. Si c’est tes parents qui ont choisi ta dulcinée, aucun doute que vos deux familles se ressemblent. Je remercie intérieurement la médecine d’avoir inventé les antidépresseurs parce que je peux sentir le vrai Alex remuer fortement au fond de mes entrailles. Il aurait explosé à ce moment, inventant des noms d’oiseaux juste pour qualifier ta famille et tous les dégâts qu’elle faisait autour d’elle avec toujours ce foutu sourire poli vissé sur le visage. Elle me dégoûtait hier et elle me dégoûte toujours aujourd’hui. Peut-être encore plus aujourd’hui maintenant que je commence à assembler le puzzle.

Et ta femme, elle est où maintenant ? C’est toujours ta femme d’ailleurs ?

Questions posées d’une voix calme que je n’aurais jamais pu utiliser il y a encore quelques jours. C’est donc ça agir comme un être humain normal. Pas d’insultes, pas de cris. Bon pas d’éclats de rire bruyant, ni de chansons fredonnées du bout des lèvres mais qui s’en soucie ? La café me réchauffe, les paumes de mes mains brûlantes injectent de la chaleur dans tout mon corps en frottant doucement mes genoux.

Ton lit ? C’est ça le truc sympa ?

Cette fois, je ne cache pas mon sourire en coin et laisse nos regards se trouver pendant quelques secondes avant de détourner le mien. Le café tiède est vite avalé, je n’ai jamais été d’une grande patience. Même sous comprimé. Je me lève et frappe mes cuisses d’un geste enthousiaste.

J’ai hâte de voir si ta chambre est aussi immaculée que ce salon !

@Zekariah M. Forbes
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