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 [Alex] If the world was ending

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Zekariah M. Forbes
ouragan déchu, amours envolées
Zekariah M. Forbes
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#  [Alex] If the world was ending - Page 3 EmptySam 21 Jan - 23:48
Rapide vent de tension qui vient balayer cheveux, feuilles du bananier et pages des livres qui s'entassent sur les étagères sans jamais les faire ployer, équilibre de ma vision de l'amour à peu près comme équilibre de ma décoration. Ils m'ont suivi partout, et les lectures à faire encore forment une pile derrière chaque porte, montagnes de mots délicieux que je ne prends jamais le temps d'escalader convenablement. J'essaie de faire de mon mieux pour chasser l'électricité d'un rapide sourire. "J'en sais rien. Elle change de maison tous les mois. Tant qu'elle est loin, ça me va." Le divorce a été à peu près aussi houleux et dévastateur que certaines de nos disputes ; sans jamais arriver à la cheville de la vaisselle brisée sur le sol du restaurant. "J'ai la garde exclusive d'Archie. Elle le voit rarement, quand elle passe en ville ou quand elle a besoin d'un peu d'argent de ses parents." Je déglutis difficilement, sourcils légèrement froncés, mon sourire retombé sans que je ne l'ai senti s'effondrer. Je me frotte les yeux. "On est divorcés." Si ça peut te rassurer, c'est toujours ça de pris. L'alliance dégainée l'autre soir a retrouvé son écrin dans ma boîte à gants. Impossible de substituer une douleur à une autre. Ce qui comptait, c'était uniquement mon fils et moi, pendant trois semaines, dans les bois, sous les cimes. Les fous rires et les bons moments, chaque petite lumière écartant les ombres laissées par les derniers instants avant la fêlure de mon myocarde. Ma main se saisit de la tienne, alors que tu me voles un autre sourire parfait. Tu es debout devant moi, et je passe mes mains dans ton dos juste pour venir approcher ma tête de ton corps, m'imbiber d'un peu de toi, substance précieuse et peut-être nocive, mais terriblement vivifiante. Je me relève dans un souffle, les lèvres en coin. "Même pas. Mieux que ça." J'ai beau avoir un lit immense, petit caprice à mon arrivée dans cet appartement, c'est une autre innovation que je veux te dévoiler. Oeuvre de quelques pensées que tu m'avais insufflées, au fil des voyages ou bien dans l'intimité de notre chambre. On passe devant l'escalier, mes yeux cherchent en haut des marches un bruit ; rien, Archie dort. Je t'entraîne dans un couloir, ouvre une porte, défait le premier bouton de ma chemise. Ici, c'est mon terrain. Pas d'anxiété, pas d'appréhension, juste le repos de l'âme. Je te laisse entrer, plus éclairé par le halo d'un lampadaire en bas de l'immeuble et par le drap des étoiles que par l'ampoule faible qu'il faut que je remplace, puis ferme la porte derrière toi, me laisse tomber en arrière dans mon lit. "J'ai une super salle de bain. Douche magnifique et tout. Tu verras demain." Je ferme les yeux, m'enfonce plus profondément dans le matelas. "Alexa, active le mode cinéma s'il te plaît." Projecteur qui s'allume, bruit sourd qui s'estompe vite et se jette sur la toile en face de mon lit, fausse oeuvre d'art aux teintes si claires qu'elles disparaissent sous la lumière. La télécommande sur ma table de nuit vient se greffer à ma paume. "Ça te dit, un documentaire ? On peut le mettre en bruit de fond et discuter, c'est moins immersif qu'un film. Mais si tu veux regarder un film, on peut aussi, hein ! Ou même une série. C'est vraiment comme tu veux. Je peux éteindre aussi. Ou si tu veux jouer, j'ai une super console." Je parle sans doute trop, mais mes mots viennent se joindre à mes doigts, demandeurs de t'attirer contre moi à nouveau, appuyé sur mes coudes. Je t'ai regardé trop de nuits, les yeux rivés sur un écran et des couleurs qui me fascinaient plus quand elles se mouvaient sous tes impulsions que sous celles de n'importe qui d'autre.
Alex Palmer Molina
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#  [Alex] If the world was ending - Page 3 EmptyDim 22 Jan - 0:15
Je te suis dans les escaliers puis dans un couloir qui me donne envie d’ouvrir toutes les portes pour découvrir tous tes secrets. Mais je sais que l’une d’elle renferme un trésor que je ne suis pas prêt à rencontrer. Cachets ou pas cachets, c’est ma seule limite. Celle qui pourrait me faire partir en fumée, me désintégrer en million de particules, si petites qu’il serait impossible de retrouver toutes les parties de mon être. Alors je te suis sagement et me glisse dans ta chambre. Tu ressembles à un enfant, pressé de me montrer tous ses jouets. Ton corps disparaît au milieu des plumes de ta couette et je me laisse tomber à tes côtés. Je prendrai le temps d’observer chaque détail demain matin. Pour le moment, c’est toi que je veux observer. Rien d'autre. Ton corps sous la lueur des étoiles qui baigne la chambre dans une onde bleutée. C’est beau. Tu es beau. Puis un rire vient alléger l’ambiance, je mets un quart de seconde à comprendre qu’il vient s’échapper de mes lèvres.

T’es vraiment un geek, Zek. Mais je suis content que tu aies décidé de passer au rétroprojecteur.

Cette fin de soirée a des airs de déjà-vu, comme si nous étions destinés à nous réconcilier face à une toile blanche. Je prends place du côté droit, comme à mon habitude, comme si ce lit avait déjà abrité nos ébats. Je n’ose pas me délester de mon t-shirt ou de mes jeans. Pour le moment, seules mes chaussettes vont rejoindre le sol. L’autre Alex se serait pavané en boxer juste sous ton nez, juste pour le plaisir de faire dérailler ton rythme cardiaque. Le nouvel Alex est plus mesuré, moins impulsif.

Un documentaire me va parfaitement. Il y en a un nouveau sur Netflix sur l’impact climatique. Le sujet à l’air plutôt morose mais les images sont superbes. Enfin, si tu préfères un truc léger, tu peux mettre autre chose. Je me sens fatigué alors je risque de sombrer rapidement.

Je n’ai pas envie que cette journée prenne fin mais mes paupières se font lourdes. Faute à mon traitement qui ne me laisse que peu d’énergie de disponible. Me retrouver ici, à tes côtés, m’a demandé bien plus d'efforts que tous ceux que j’ai fournis ces derniers jours. Je me redresse d’un coup, sortant mon téléphone de ma poche.

Merde, faut que j’envoi un message à Jo sinon elle va nous envoyer les flics.

Je ne rigole qu’à moitié, elle en serait capable. Je me suis engagé à lui envoyer un message trois fois par jour pour lui dire que je vais bien et elle m’appelle deux à trois fois par semaine pour vérifier d’elle-même. Impossible de refuser ses conditions si je voulais pouvoir continuer à vivre.

@Zekariah M. Forbes
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#  [Alex] If the world was ending - Page 3 EmptyDim 22 Jan - 12:25
Dehors, les étoiles continuent de bercer la nuit, répandant sur le sol de ma chambre quelques reflets de petits points lumineux, sorte de croquis dont il faut relier chaque extrémité pour obtenir un dessin fantastique. Je tombe sur l'un des trop nombreux - mais en même temps jamais assez - oreillers, me défaussant uniquement de mon pantalon et de mes chaussettes, par mesure de confort, chemise et boxer qui se glissent sous un premier drap pendant que je te vois faire de même de ton côté. Ton côté, d'ailleurs, puisque tu as toujours été à l'ouest du lit, protégé de tous les vents potentiels par les courbures de mon corps, bouclier qui se dressait entre toi et les potentiels agresseurs, toujours. Déjà quand nous partagions un lit simple, manquant d'un peu d'espace, profitant justement de la promiscuité pour rapprocher un peu plus nos silhouettes, tu dormais de ce côté-là. Le point positif demeurant que je pouvais te regarder dormir et sourire sans avoir besoin de me retourner complètement, me permettant d'être silencieux, espion à la recherche de petites impulsions solaires au coeur des nuits d'été. "Tu as raison, soyons plus raisonnables." Doigt qui glisse à l'aveuglette, mais connaît un peu son terrain, bouton rouge et lumières qui s'interrompent, nous plongeant dans le semi-noir de la chambre, l'ampoule tamisée n'éclairant pas grand chose de plus que nos traits les plus grossiers. Même sous cette lueur, tu es splendide, et j'ai du mal à décrocher mon regard de toi. J'ai l'impression que l'on a retrouvé un semblant d'apaisement ; mais je sais que derrière ces vallées calmes où seule l'herbe sifflote, il y a autre chose de plus dangereux encore que les explosions qui venaient secouer mes cieux et mes planchers. Je chasse ces idées de ma tête, me laisse glisser un peu plus sous le drap encore, océan duveteux qui m'absorbe tout entier, jusqu'à la dernière mèche de cheveux. On n'étouffe pas encore, là-dessous, alors une fois que ton téléphone rejoint la table de chevet, mes doigts agrippent les tiens pour te faire tomber sous les eaux aussi. Il fait encore plus sombre, encore plus chaud, mais il y a une notion d'intimité folle. Ma main libre caresse ta joue, ton cou, descend le long de tes côtes, carte au trésor fabuleuse qui m'électrise autant qu'elle m'échauffe. "Je suis content que tu sois là ce soir." Les mots sortent de ma bouche sans que je puisse les arrêter. "Vraiment, vraiment content. On parlera demain, pour l'instant, je veux juste qu'on profite d'être ensemble." Echéance une nouvelle fois repoussée, les discussions importantes qui s'envolent vers d'autres panoramas mais finiront bien par pointer de nouveau le bout de leur nez. Je te souris, et je ne sais pas si tu devines dans le noir le reflet de ma dentition. Je sens ton souffle, qui me guide lentement jusqu'à tes lèvres, que je m'empresse d'écharper d'un rapide coup des miennes, de mes dents, de ma langue. Je ris doucement et recule pour te laisser un peu d'espace dans cet autre monde bien plus exigu. Ma voix basse, presque chuchotement sous les coulisses du drap, comme si l'on essayait encore de se cacher des surveillants et des regards inquisiteurs, vient soulever un seul pli, au-dessus de nos têtes. "Sans tabou, si tu avais un rêve à réaliser, ce serait quoi ?" Je ne sais pas d'où la question me vient, sans doute de la succession des carrosses irisés ou rosés sur la route de mes pensées depuis que mon coeur s'est de nouveau enflammé.

@Alex Palmer Molina
Alex Palmer Molina
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#  [Alex] If the world was ending - Page 3 EmptyDim 22 Jan - 13:52
La pièce est plongée dans le noir alors que l'écran face à nous s'illumine. Le son est au minimum mais aucun de nous n'est assez concentré sur le programme pour le remarquer. Des paysages défilent, projetant des couleurs chaudes sur nos visages. Je ne vois ni le désert s'allonger face à nous, ni les grains de sable virevolter au gré d'un vent donc le souffle résonne faiblement. Je suis happé par ton regard, perdu au milieu de ces deux océans qui me font perdre pied. Mon cœur bat fort dans ma poitrine, à défaut de pouvoir batte plus vite. C'est presque douloureux de le sentir se réveiller alors qu'il est enserré par des chaînes métalliques. Mais il bat. Pour toi. Comme depuis toujours.

Mes doigts remontent le long de ton ventre, défont chaque petits boutons de nacre pour laisser ta peau remplacer le tissu. Je n'ai jamais pu rester de mon côté du lit, préférant emmêler nos corps dans des formes abstraites que seul Helios pouvait défaire. Mes songes ne se font doux que quand mon visage se soulève au même rythme que ta poitrine. Même si c'est une journée de télétravail qui se profile demain, je n'ai pas envie de passer mes premières heures avec les boutons de ta chemise imprimés en relief sur la joue. Je me débarrasse de ta chemise uniquement pour des raisons pratiques. Ma tête se pose contre toi, mes lèvres déposent une lignée de baisers sur tes pectoraux. Mon endroit préféré au monde. Mon nez dans ton cou, je me saoule à ton odeur. Elle n'ont plus je ne l'ai jamais oublié.

Je réfléchis à ta question en traçant des runes magiques sur tes abdos du bout des doigts. Mon regard se focalise sur tes muscles qui ont pris en assurance ces dernières semaines, à moitié fasciné par ton corps, à moitié pour t'empêcher de lire mes secrets dans mes pupilles.

Tu connais déjà tous mes rêves. Mais je crois qu'aujourd'hui, ce serait de réussir à lâcher prise. Me libérer du passé, aller de l'avant, laisser derrière moi toutes ces chaînes qui m'empêchent d'avancer et qui me poussent à me faire du mal et à faire du mal à ceux que j'aime.

Un éclat de rire discret franchit la barrière de mes dents pour alléger l'ambiance.

Tout un programme, hein ! Et toi ? On peut déjà barrer celui de faire le tour des parcs nationaux avec juste une tente et un sac à dos.

Mes lèvres courent dans ton cou, embrasse cet endroit qui te tire des gémissements à tous les coups, juste derrière ton oreille. Nos années d'exploitation m'ont laissé une carte complète et détaillée de ton corps. Je sais quelle partie embrasser, quelle partie mordre pour t'emmener bien loin de ce lit. Ce n'est pas mon objectif ce soir, j'aurais trop peur qu'on réveille l'autre habitant de cet appartement mais un rappel de nos liens n'a jamais fait de mal à personne.

@Zekariah M. Forbes
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#  [Alex] If the world was ending - Page 3 EmptyDim 22 Jan - 22:20
Je dépose un souffle en forme de baiser sur le coin de tes cheveux, entre deux mèches brunes qui viennent jouer sous mon nez alors que tes doigts se jouent de mes boutons. J'avais gardé ma chemise pour ne pas pouvoir jouer les succubes, te charmant pour obtenir d'autres bénédictions, mais on dirait que tu as voulu rebattre les cartes, m'offrir le joker. Tes yeux glissent, dévient de la route des miens pour venir trouver un peu plus de peau, un peu plus de chair. Difficile de ne pas complètement succomber l'un à l'autre, sous un drap commun, dans l'obscurité bercée par un simple halo de lumière et d'étoiles. Surtout quand mes lèvres réclament les tiennes en continu, pensée qui ne se déforme jamais, et continue de plisser mes commissures. Je t'écoute répondre, tes doigts venant dessiner à nouveau les symboles inconnus que tu as toujours choisi de laisser sur mon enveloppe, sorte de sceau qui t'est propre, infiniment moins douloureux que la cire, mais laissant des traces qui jamais n'avaient périclité. J'aurais pu prendre un stylo, un marqueur, n'importe quelle plume teintée d'un peu de noir, et retracer l'encyclopédie que tu avais rédigée de ta pulpe sur mon corps. C'était finalement ça, le bon tatouage. Me recouvrir intégralement d'un voile sombre, exposer ta signature à tous, pour leur faire comprendre qu'il n'y avait vraiment qu'un seul voleur qui m'ait arraché le coeur. Le menton baissé pour tenter de te faire face, nos regards ont perdu leur fluidité, le tien étant obnubilé par mes grains de beauté et la cicatrice triangulaire, le mien chassant, fruit d'Artémis et d'Aphrodite, comment le subtiliser de nouveau. Je ris doucement à ta réponse, déguisant les quelques appréhensions qu'elle me laisse sur le torse, laisse ma main venir caresser ton dos, puis ta nuque, avant que la pointe de mes doigts n'acceptent de venir glisser sous le premier tissu. Ta peau est douce. J'aurais pu me perdre sur ces contrées-là il y a des années et ne jamais en revenir ; quel beau voyage !

"Le tour n'était pas complet. J'en ai mis de côté. On pourra le refaire ensemble dans quelques temps." Je cache mes désirs les plus tendancieux, ceux qui dressent le portrait parfait de nos peaux sur la Lune, sous les cèdres les plus voyeurs, jeu d'ombres et de lumière, l'union intense et la plus sauvage qui m'ait jamais fait rêver. Ma main entreprend le chemin inverse, venant caresser à fleur de peau le bas de ton dos. Gestes rituels qui nous font battre des paupières à l'unisson. Je ne pensais pas que m'endormir puisse être si facile ; encore moins à tes côtés, encore moins après les petites habitudes prises dans les trois dernières semaines. "J'ai envie d'inventer une machine à remonter dans le temps. Te rencontrer de nouveau. Revivre ces années-là et tout réparer." Mes yeux cherchent un soupçon d'explosion dans les tiens. Ma réponse a au moins de l'audace. Je m'humecte les lèvres, reprenant presque aussitôt. "Et puis aller passer un an ou deux au Japon. Ou en Afrique du Sud. M'y installer, voir comment on y vit. Faire du monde entier ma maison." Prêt à faire glisser mon doigt sur ta peau, prenant subtilement la texture d'une carte, pour déterminer le prochain territoire d'exploration, y dessiner un point rouge et choisir de ne plus jamais laisser ma bouche respirer une autre odeur. "Tu viendrais avec moi ? Même si c'est juste pour me donner la main dans l'avion, tu sais à quel point ça me fait flipper de décoller." Je t'attire contre moi un peu plus, me redressant pour t'offrir un appui. J'ai besoin de cette quasi-fusion. Je ne veux pas encore qu'on aille plus loin, à chair nues. Ce n'est pas le bon soir, tu n'es pas dans ton état normal, et j'ai beau tout faire pour me convaincre du contraire, moi non plus. Alors en attendant, je garde les caresses les plus douces, les baisers les plus délicats, et je me remplis de cette chaleur qui pourrait donner l'envie à bien des amants de venir griffer un tapis de faux poils au coin d'une cheminée.

@Alex Palmer Molina
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#  [Alex] If the world was ending - Page 3 EmptyLun 23 Jan - 16:04
Mes doigts quittent ton épiderme pour que je puisse me redresser à mon tour. Mon visage a dû prendre un air plus sérieux depuis ta révélation. Je commençais à me laisser bercer par la douce voix de Morphée mais ta réponse a eu le don de me faire revenir à la réalité. Pas d’éclat ravageur dans mon regard, pas de voix qui fait grimper les décibels en flèche, pas de larmes qui déchirent mon visage en deux. Pourtant, en appui sur mon avant bras, je n’arrive pas à dévier mon regard. Tout est calme à l’intérieur alors que mon palpitant devrait jouer un rythme tribal enflammé. Je me laisse submerger peu à peu par les eaux, tes eaux, me laisse bercer par tes mots qui s'infiltrent par ma bouche. Je peux les sentir couler dans ma gorge et s’enrouler dans mon estomac comme un petit animal endormi. Je n’ai pas l'habitude que ce soit si doux entre nous. On a toujours été dans le ressenti, à s’aimer passionnément, à se déchirer éperdument. Mais à trop se déchirer, nous prenions le risque de perdre des morceaux de nous au passage. Mon doigt glisse le long de ta joue pour apprécier cette nouvelle façon de s’aimer.

Je te suivrais au bout du monde, tu le sais bien.

Ma voix n’est qu’un murmure, laissant à peine le temps aux mots de franchir mes lèvres que je repars à l’assaut des tiennes. Mains plus courageuses qui osent explorer ce torse à ma portée. On sait tous les deux qu’il ne se passera rien de plus ce soir, ce n’est pas encore le bon moment. Pourtant, mes gestes se font plus appuyés, mes doigts accrochant tes hanches pour te lover toujours plus près de moi. Tu as toujours eu un effet très addictif sur moi et maintenant que j’ai retrouvé ton odeur, je ne pourrais plus jamais m’en passer. Alors je prends tout ce que tu m’offres, peau et baisers, pensant que tu m’acceptes encore entre tes draps. Gémissements et râles remplacent nos mots, font parler nos corps à la place de nos cerveaux.

A bout de souffle, je sépare nos lippes de peur de déraper, de franchir cette ligne rouge au sol qui clignote de plus en plus fort. Avec mon traitement, il est peu probable que je puisse te satisfaire ce soir mais je préfère ne pas arriver à ce point critique et te décevoir. Mes cheveux regagnent mon oreiller, mes doigts agrippent ta main pour la placer sur mon cœur qui vibrent sur une fréquence très aléatoire. Tout le contraire de ma respiration qui se calme, redevient régulière et me permets d’aligner plus de trois mots sans avoir l’air de revenir d’un marathon.

Je n’en reviens pas d’être le plus responsable de nous deux. Faites attention à votre comportement, Monsieur Forbes.

Mon rire se répercute sur les murs de la chambre quand ma voix prend les intonations de notre vieille prof de littérature qui aimait te réprimander. J’ai toujours pensé que c’était parce qu’elle avait un faible pour toi et que ça devait l'exciter un peu de te sermonner. Bizarrement, ses avertissements avaient redoublé après nous avoir surpris en train de s’embrasser derrière une étagère de la bibliothèque. Quelle déception pour elle, le perturbateur de la classe qui avait réussi à lui piquer son prodige.

Tu te lèves à quelle heure demain ?

Sujet sorti de nul part mais qui me permet de dissiper les pensées enrobées de luxure qui persiste dans mon esprit. Les cachets engourdissent mon corps et mon esprit mais s’il y a bien un truc qui ne disparaîtra jamais c’est mon désir pour toi. Mission impossible, même avec ces stupides cachetons. Stupides… Mon traitement semble commencer à se dissiper. C’est très léger mais je peux presque sentir l’ancien Alex se débattre sous cette couche de maturité.

@Zekariah M. Forbes
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#  [Alex] If the world was ending - Page 3 EmptyVen 27 Jan - 16:11
Drapés de coton et de miel, nos corps s'emmêlent sans jamais tenter quelque action trop hasardeuse, trop sulfureuse, préférant aux brûlures habituelles les petites lueurs de Soleil arrachées ici et là, au détour d'un baiser ou d'une caresse. Aucune colère, aucun orage qui gronde, menaçant d'ensevelir nos peaux enlacées sous l'herbe des vallées habituelles, ravagées par la rage et par des années de déceptions, de souffrances et d'addictions diverses et variées. Non, pour la première fois, on s'offre une accalmie, un moment hors du temps, bras contre bras, torse contre torse, derrière la brume d'une cascade silencieuse. Les promesses sont les seules maîtresses de l'instant, puisque tu me promets de faire ta valise pour me suivre jusqu'à la plus reculée des contrées si je venais à trouver les bons billets, les bons vols, les bons arrangements. Dehors, le vent ramène quelques gouttes de pluie, venues fouetter Nyx et sa cour, tapotant doucement contre les baies vitrées. J'imagine d'autres amants en ville, des amours d'un soir ou des tentations divines, des odeurs florales ou de voyage à l'international, d'autres nouvelles flammes qui naissent et viennent faire briller des pupilles. Aucun décor, aucune chambre d'hôtel ou d'appartement, ne pourrait valoir le coup face au réconfort que ton corps apporte au mien. Nos lèvres s'emmêlent, deviennent des expériences, faisant crépiter les bulles colorées et briller les fumées les plus délicates. Mon souffle devient le tien, et ton air ne vient hanter que mes poumons. Dents qui se frôlent, langues qui dansent, alors que tes phalanges glissent sur chaque forme de mon torse, caressant chaque muscle, dessinant contours et une carte des plaisirs suprêmes sans que je ne puisse répondre de quoi que ce soit, hypnotisé comme je l'avais toujours été dès qu'il s'agissait de tes doigts, de ta bouche. Un ouragan germe dans la chambre, soulève les coins de la couverture, fait taper contre les murs les cadres pourtant bien accrochés, peint d'un peu de buée les fenêtres, alors que tout devient flou, secoué par des instincts terribles, des instincts qui consument et qui marquent de leurs déflagrations les corps et les coeurs. Le vent se soulève à nouveau quand ton corps s'agrippe entièrement au mien, nous plaçant plus proches que je ne l'aurais jamais rêvé ces dernières semaines, m'empêchant toute issue, toute fuite. C'est une belle malédiction que celle qui me pousse à succomber à chacun de tes baisers, à te faire le protagoniste de toutes les pensées.

Tu nous sépares et je retombe sur le matelas dans un soupir bruyant, extirpé de la course aux univers dans laquelle tu nous avais précipité, soudainement revenu à la réalité, les photos immobiles et la literie sans aucun pli. Je te regarde, approche mes lèvres de ton front, signature qui fait de moi ta propriété absolue. Ou quelque chose du genre ; je n'ai pas la tête à mettre des termes trop guindés pour définir ce qui commence à renaître, phoenix qui émerge d'un royaume cendré, couronne dans le bec, petit éclat dans les nuages gris. Ma paume sent ton coeur la percuter, alors que tes soupirs se font plus doux, et le tempo résonne en moi, dans chaque veine, chaque morceau de mon épiderme. Je souris, grogne à peine, puis me débarrasse de tous les râles, de tous les gémissements, pour redevenir plus civilisé et communiquer en mots entiers. Index, pouce et majeur qui tapent sur mon torse alors que je te dévore des yeux. Un repas tout entier, la peau salée, le souffle chaud et les baisers sucrés. J'ai trop d'images, trop d'envies en tête, ça en serait presque dangereux pour notre besoin de retrouver Morphée ; si ça ne tenait qu'à moi, nous nous emmêlerions et ferions tirer la tête à son cortège ensommeillé sans jamais sourciller, jusqu'à la fin de temps. Ta question me tire de mes rêveries, alors que ma main passe derrière ta tête, venant caresser ton épaule ; je ne peux pas me détacher complètement de toi, Alex, j'ai besoin de savoir ta peau contre la mienne, besoin de la saisir, besoin de... "Sept heures et quart pour Archie. Je reviens me coucher à huit heures vingt et je dors jusqu'à me réveiller." Léger éclat de rire. "Tu veux vraiment travailler demain ? Ils comprendront si on reste tranquilles rien qu'une journée. Tu as assez donné, moi aussi." Et puis, derrière, la Lune, donnant une nouvelle poussière magique au voile de tes yeux, m'absorbant complètement, mesmérisé, incapable de bouger, incapable d'imaginer ne plus jamais croiser ton regard. Cette soirée aura été une belle surprise, me voyant passer de l'acidité à la douceur, avec toujours l'implacable volonté de te protéger de tous les affronts du monde. Quelques syllabes glissent sur mes lèvres, silencieuses. Il est sans doute trop tôt, mais cette pensée-là m'obsède : à défaut de te prononcer la formule magique, je peux au moins la faire rouler sur ma langue en restant muet. "Tu es fatigué, Alexander ?" Ma voix plus basse, le corps plus enfoncé dans le lit, tout trahit que je pourrais céder et m'endormir d'un instant à l'autre ; mais c'est seulement si tu fermes les yeux le premier. Je ne laisse rien au destin ce soir, pas le moindre hasard.

@Alex Palmer Molina
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#  [Alex] If the world was ending - Page 3 EmptyVen 27 Jan - 17:07
Des étincelles parcourent mes veines, électrisent mon sang pour faire briller chacun de mes muscles. J’ai l’impression de devenir phosphorescent dans tes bras, chaque cellule de mon corps devenant plus luisante au fur et à mesure que tes baisers affolent mon cœur. Plus rien n’a d’importance maintenant que nos corps se sont retrouvés, nos âmes en fusion derrière un voile de coton. J’oublie ma descente aux enfers de ces dernières semaines, les litres d’eau salée versés entre les murs de mon appartement, les litres d’alcool achetés dans les bars de tout Central. Je ne pense plus à mon désespoir de t’avoir perdu pour la seconde fois, à tous ces regrets que je n’ai pas réussi à noyer, à tous ces torses que je pensais pouvoir enlacer en me persuadant que c’était toi. Mais jamais personne ne pourra te remplacer, je l’ai compris dès ma sortie du restaurant quand mes pas s’alignaient sur ce trottoir alors que ton mon être me disait de faire demi-tour pour me jeter à tes pieds. C’est ce que j’aurai dû faire, remballer ma fierté mal placée et te supplier de me pardonner. Mais il est trop tard pour revenir en arrière et réécrire l’histoire sinon je ferais un bon de quinze ans dans le temps pour changer notre destinée.

Je me blottie dans tes bras, seul endroit qui me procure un sentiment de sécurité. Je ne mentais pas quand je te disais que je te suivrais au bout du monde. Peu importe qu’on se trouve en Australie, au Japon ou en Italie, tant que je peux dormir dans tes bras alors tout me va. J’ai survécu de peu à ces dernières années, je veux commencer à vivre maintenant. Je sais que la route ne sera pas une promenade tranquille au bord de la mer, ça va secouer, parfois devenir orageux mais je ne veux plus jamais te perdre. Je suis prêt à faire l’impossible, renier mes flammes, retourner le monde, expier chacun de mes péchés. Tout pour ne plus jamais retirer mon visage de ton cou, garder ton corps chaud contre le mien, complètement stone de ton odeur.

Mes paupières ont de plus en plus de mal à rester ouvertes. Seules les vibrations de ta voix me maintiennent éveillé. Morphée n’a pas été une alliée ces derniers temps, préférant me regarder faire les cents pas dans mon salon, saccageant tout ce qui me passait entre les mains, regardant n’importe quel film pour endormir mon cerveau, croulant sous le chagrin. Ce soir, tu as dompté la déesse, dieu bien supérieur qui dicte sa loi à mon corps. Pour libérer mes lèvres de ton cou, je bascule sur le dos et cherche ton regard dans la pénombre qui nous recouvre comme une couverture, noire rayée des lumières de la ville qui perce à travers la baie vitrée.

Zek, je ne vais pas rester demain.

Je me racle la gorge pour faire passer cette boule de déception qui m'obstrue la gorge. Je me redresse sur mon avant bras en me tournant vers toi. Mes doigts caressent doucement ton visage, allant du lobe de ton oreille jusqu’au bout de ta mâchoire. Je prends le temps de réfléchir à mes explications pour ne pas te faire passer le mauvais message, grosse spécialité APM !

Déjà, je n’avais pas prévu de te voir ce soir et encore moins de dormir chez toi. Je ne pensais d’ailleurs pas que tu accepterais de me reparler un jour.

Léger rire pour appuyer mon désarroi face à la situation. Après toutes ces semaines d'absence, je ne pensais pas que tu oserais venir au pot de départ d’Alba. Je me donnais sûrement trop d’importance en pensant que ma présence te ferait esquiver ce plan. Et quand j’ai réalisé que c’était bien toi au bar et non un nouveau tour de mon esprit malade, j’ai imaginé tous les scénarios possibles mais aucun ne me menait à ton lit. La plupart me donnait grand perdant avec un oeil au beurre noir ou recouvert de bière. Mais il était impensable que je ne tente pas ma chance, pas après avoir rêvé de ce moment et de tout ce que j’avais à te dire.

Je n’ai pas mes affaires. Et même si je pourrais emprunter tes fringues, il y a des choses que tu ne peux pas me fournir.

Mon traitement flotte sur mes lèvres mais je suis incapable de le dire à voix haute. Je dois avaler un cachet demain matin sous peine d’anéantir cet Alex mature et posé qui nous a permis de nous retrouver. Tu peux me couvrir de tissus mais il y a certaines choses que tu ne pourras pas remplacer.

Et j’ai un dossier important à rendre demain. Je travaille dessus depuis deux semaines, je ne peux pas tout lâcher maintenant. Même tes beaux yeux ne seront pas une excuse valable pour Antony.

Je me redresse pour déposer un baiser sur tes lèvres bien trop silencieuses à mon goût. Même si la tentation de travailler depuis ton lit demain matin est grande, je ne pense pas que ce soit une bonne idée. J’ai réussi à me contenir pendant une nuit, je ne préfère pas risquer le diable maintenant. J’ai peur de moi-même, de ce qui pourrait arriver, de ce que je pourrais faire. J’ai une trop grande tendance à tout gâcher pour me faire confiance.

Je partirais juste derrière toi et Archie pour éviter qu’il me croise. Ca t’évitera de devoir lui expliquer que le méchant monsieur qui a brisé le cœur de son papa en agissant comme le plus grand des connards a dormi ici cette nuit.

Je fronce les sourcils, mordillant ma lèvre inférieure.

Quoique, non. Tu n'utiliseras pas le mot connard avec un enfant. Par quoi est-ce que tu remplaces les insultes ? Ma mère utilisait des noms d’animaux. C’était à la fois ridicule et terriblement intelligent.

Je me laisse retomber dans un rire qui accompagne mes souvenirs. Puis le silence revient et je te scrute pour tenter de deviner ce que tu penses. J’espère que tu ne m’en voudra pas pour ma décision et que tu comprendra que c’est pour nous que je fais ça. Nous sommes ma nouvelle priorité et je la prends très au sérieux, pour une fois. Merde, je suis devenu beaucoup trop sérieux. Ces cachets sont vraiment un poison. Non ! Ces cachets sont la porte de sortie de mon enfer personnel.

Je suis fatigué, Zekariah. Tu m’accordes cette nuit ? Je veux profiter de toi. Et demain… Est un autre jour.

Mes paupières se ferment, lourdes de fatigue et de regret. J’aurai voulu continuer à admirer ton visage baigné par les reflets de la lune.

@Zekariah M. Forbes
Zekariah M. Forbes
ouragan déchu, amours envolées
Zekariah M. Forbes
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#  [Alex] If the world was ending - Page 3 EmptyMer 1 Fév - 17:29
Rideau qui tombe devant mes yeux, terriblement lourd sans doute, donne le clap de fin des scènes qui s'estompent déjà devant mes yeux. Tu as beau poser tes lèvres sur les miennes, ou sur mes joues, ou sur mes bras, illuminer chaque partie de mon corps en y positionnant quelques lampions du bout des lèvres, rien n'y fait ; je me sens maussade, et mon masque de bonne figure se fissure, grand trait gris qui casse et divise l'entièreté de mon visage. J'essaie de ne rien laisser transparaître, de garder toute ma constance, de ne surtout pas te laisser apercevoir au coin de mes yeux la déception qui vient m'enlacer, ses longs bras lourds se jetant sur mes épaules qui se rabattent contre le mur, sans même prendre le temps de poster en garde un oreiller pour amortir la chute. Tu voles quelques baisers mais pas seulement ; tu emportes aussi toutes mes phrases, chacune des réponses qui viennent instinctivement se fait balayer par une nouvelle vérité que tu assènes. Tu as sans doute raison. Je ne veux pas l'admettre, je ne veux pas laisser ces mots-là glisser sur mes lèvres. Je te connais trop bien, et je sais que tu finiras par me dire qu'il ne faut pas encore penser à demain. Et là encore, c'est une vérité que je refuse de vocaliser. Je dois faire attention à toutes mes anxiétés, toutes les peurs, tous les cauchemars qui te voient partir sans jamais revenir ; à force de laisser la terreur dégouliner en cascades âcres, je pourrais bien finir par prendre le relais de tes explosions, devenant à mon tour l'assassin du calme surréaliste qui règne entre nous. Je préfère mettre de côté les pensées noires, ne me concentrer que sur nos mains entremêlées, que sur ton corps près du mien, que sur nos lèvres qui se caressent. Ma main vient faire son chemin sur tes côtes, alors que je continue de te regarder en étant mutique, attendant que tu sonnes le glas de toutes ces confidences sur l'oreiller. J'ai envie de t'approcher si près de moi que l'on rentrerait dans une nouvelle fusion, égéries d'un énième big bang, créateurs de soleils et d'univers. Faire fondre mes neurones pour ne plus penser aux idées négatives, moutons belliqueux et sinistres qui viennent infiltrer le troupeau qu'il faudra bien finir par compter. Tu éclates de rire en évoquant la ménagerie de ta mère, que j'imagine bien, l'ayant déjà vue à l'oeuvre quand quelque chose ne se passait pas comme prévu. J'essayais de l'aider en permanence, à porter les plats, à ranger les courses, à te sermonner surtout. Fichue tendance à vouloir jouer les sauveteurs, complexe dissimulé qu'il faudra bien disséquer un jour ou l'autre avec un psychanalyste. Je refuse de me faire à l'idée que je ne pourrais pas sauver le monde entier un jour. Sans doute un abus de bouquins qui plaçait les types comme moi, grands romantiques, rêveurs, ambitieux, sur un piédestal, en faisant des héros détenant les seules clefs de voûte pour délivrer le multivers de ses ombres les plus narquoises. Mes songes encapés finissent par disparaître en même temps que ton sourire, les dents qui mordillent tes lippes quand ce serait normalement à moi de le faire. Ma voix est un peu rauque, je la sens tourmentée par une ribambelle de sentiments contradictoires, alors je prends quelques secondes pour hydrater ma gorge avec la bouteille d'eau à côté du lit. Puis, mes mots viennent danser sur les draps, s'étouffer dans les oreillers. "J'invente des mots. Je fabrique des ensembles de syllabes qui ne veulent rien dire, des sonorités germaniques, japonaises, nigériennes même. Tout est dans l'intonation." Je me laisse basculer sur le côté, réfugiant mon nez contre ton cou, inspirant à fond ton odeur pour ne jamais plus qu'elle puisse quitter le creux de mes narines. "Dans tous les cas je ne t'appellerais jamais le connard. Ni rien d'autre de vulgaire, d'ailleurs. Je ne t'insulterais jamais, Alex." Et tu sais très bien pourquoi, puisque tu es le seul cuisinier à disposer des recettes qui pourraient déchirer ou enflammer mon coeur et mon âme, le seul chef cuistot qui puisse réellement faire le poids face au jugement de mon esprit, dans plusieurs dizaines d'années. Pas de paradis ou d'enfer pour moi, je veux juste passer la fin des temps à tes côtés.

Front contre front, je t'attire plus près de moi, nos souffles ne formant qu'un seul courant d'air. Tes odeurs me rendent absolument dingue. Le parfum distillé sur ta peau soyeuse, le mélange de tabac et de tes effluves naturelles vanillées jusque dans ton haleine qui vient me bercer... J'aurais besoin qu'un nez se penche sur toi, élabore des fioles entières renfermant le secret de mes battements cardiaques. Envoûté par tous tes charmes, demi-dieu enfant du roi des rêves et de la belle des nuits, mes yeux se ferment à leur tour, alors que mes lèvres saisissent les tiennes une dernière fois, ma main posée sur toi, puis rideau de paupières.

Le réveil se fait dans une lumière douce. Pas assez de rayons pour transpercer l'intégralité de la chambre, Hélios ne s'est pas paré d'assez d'ampoules pour venir saisir les brûlures derrière mes yeux. Comme d'habitude, je farfouille sur ma table de nuit, maugréant à peine de ne pas trouver mon téléphone. L'heure se dessine à son tour. Bien évidemment, comme presque chaque matin, mon horloge interne me réveille avant même que les alarmes n'aient le temps de sonner. Ce matin, ces vingt minutes d'avance ont une autre saveur, puisqu'elles me permettent de me laisser couler sous les draps en étant conscient de ta présence. J'aurais pu rêver tout ça, l'imaginer. Mais non. Tu es bien couché contre moi, ton torse contre mon dos, tes doigts enlaçant mes os. Je ne sais pas quoi faire ; te réveiller, prendre possession de tes premiers mots, de tes lèvres dans quelques minutes ; ou bien te laisser dormir, m'échapper vers le salon discrètement ? L'ultimatum n'en est pas vraiment un, puisque je suis toujours happé par tout ce qui touche à toi ; de tes pouces à tes coudes, de ton nez niché contre moi jusqu'à ta bouche, surtout ta bouche, qui vient laisser une légère ombre lunaire sur ma peau. Jamais aucun réveil n'a été aussi beau, ressemblant de si près jusque dans le détail à une toile de maître. La griffe d'un grand artiste qui peindrait les draps blancs, la lumière délicate, et en des nuances plus farouches, plus orangées, nos corps qui s'imbriquent toujours aussi parfaitement, songe merveilleux presque divin, création sublime. Archie ne se réveillera que dans quarante minutes. Mes lèvres se posent sur ta joue, alors que ma main serre tes doigts, t'arrachant de premiers tremblements. Tes yeux s'ouvrent doucement, m'offrant à nouveau leur couleur, comme tous les matins que j'avais eu la chance de partager à tes côtés. Alors je me retourne pour te faire face, et ma voix te chuchote quelques mots. "Good morning sunshine." Lippes qui s'étirent en un sourire. Mes bras qui se déroulent pour entourer tes épaules, me donner un peu de ton goût, de ton odeur, de ta texture. Grande inspiration, sourire qui se noie en un souffle. "On a un peu de temps. Tu veux qu'on prenne une douche ensemble ? Sans arrière-pensées, je suis juste contre le gâchis d'eau." Léger soupir amusé à nouveau. Les hormones me joueront dans tous les cas des tours, avec ou sans toi. Au moins, avec ton corps à mes côtés, je n'aurais pas à me projeter des pellicules entières, impossibles à oublier ou à faire brûler, qui m'auraient encore plus tourmentées. Non, vraiment, c'est le compromis idéal. Ma main glisse sous le drap, libérant tes épaules, vient caresser brièvement ta cuisse. "Une douche et un café, on sera tranquilles avant le réveil d'Archie. Tu viens ?" Yeux qui t'implorent presque, cette moue qui t'a toujours fait céder à chacun de mes caprices, cette même moue que j'avais adoptée très tôt pour pouvoir séduire tes parents, les attirer dans mes mailles, à grands renforts de belles fleurs, de bons chocolats. Si j'avais vécu plus longtemps avec toi, s'il n'y avait pas eu la fracture, il y aurait eu les bijoux, les bouteilles, tous ces cadeaux plus matures qui seraient venus également recouvrir ton corps. Je grimace à peine dans l'oreiller. Il est trop tôt pour penser mariage, pas à cette heure-là. Je me redresse, émergeant des draps comme l'on sortirait d'un océan fragile, laisse mon corps rejoindre le sol le temps d'une petite série de pompes pour me réveiller, puis, debout, je m'étire, te tend le bras, les yeux suppliants. C'est pour la planète, Alex, tu ne peux pas refuser.

@Alex Palmer Molina
Alex Palmer Molina
I see fire
I see fire
Alex Palmer Molina
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#  [Alex] If the world was ending - Page 3 EmptyVen 3 Fév - 11:03
Ton rire est le dernier son que j’entends avant de me laisser emporter dans la spirale de mon songe. Mes mouvements sont limités par les vêtements que je n’ai pas retirés, vague mesure de sécurité qui, en temps normal, ne m’aurait pas empêché de te tirer quelques gémissements obscènes. Mais la luxure n’est pas le thème de notre nuit, on préfère un ton plus doux, aussi romantique que tes gestes. Nos jambes s'emmêlent, peau contre jean, ma main vient se poser contre ton cœur pour retrouver ton palpitant, clé de mes nuits réparatrices. Les mots ne sont plus nécessaires, nos souffles ont pris le relais. Mon visage contre le tien, nous partageons le même air, les mêmes pensées. Nos esprits glissent vers des contrées plus lointaines, loin de l’agitation de la cité des anges, loin de ce troisième souffle qui fait vrombir les murs de l’appartement et que je m’efforce de reléguer au second plan. Je m’enfonce dans des songes d’une blancheur qui me fait mal aux yeux, aveuglé même endormi. Les cachets que j’avale toute la journée gardent ma ligne de conduite aussi droite que possible, empêchant les émotions de venir perturber mon esprit. Et ces volutes chimiques envahissent même mes pensées lorsque Morphée m'accueille dans ses bras. Je me blottie un peu plus dans tes bras, laisse ton corps retomber sur le dos pour que ma tête puisse reposer sur ton torse. Tout mon corps valse au rythme de ta respiration, apaisé je m’enfonce dans les limbes où rien ne pourra venir me perturber. Pas de mauvais rêves, pas de scènes qui se rejouent en boucle comme un aperçu de ce que me réserve l’enfer, pas d’éclats de voix nocturnes et surtout pas de réveil en sueur en se demandant comment encaisser une journée de plus. Les ténèbres sont douces pour une fois et quand mon esprit tente de percer la brume médicamenteuse qui m'assomme, mes doigts glissent contre ta peau, geste enfantin pour se rassurer, et je repars dans un sommeil profond.

Je suis tiré du sommeil par des mouvements à côté de moi. Mes paupières papillonnent pour dompter la luminosité qui a pris possession de la chambre. Je mets quelques secondes à me souvenir où je me trouve. Les battements de mon cœur s’emballent quand je m’imagine avoir cédé aux sirènes de la fête hier soir, avoir trop bu, trop pris de substances illicites et me retrouver à nouveau dans un lit inconnu avec un visage dont les traits ne me seront pas familiers. Un vent de panique souffle sur ma carcasse que je n'arrive pas à bouger, paralysé par ce dont je suis capable dans ces moments de désespoir. Mais c’est ta voix qui caresse mes oreilles, ta bouche qui traîne sur ma joue. Je reconnais ton odeur, tes intonations et tout se calme. Mes paupières, en confiance, se referment, profite de ce moment que je ne pensais plus possible. Mes doigts quittent les draps, cherchent à l’aveugle ton corps, uniquement par la chaleur que tu dégages. Ils se perdent contre tes cotes, caressant la seule peau capable de me tirer un sourire à une heure aussi matinale.

Je retire ce que j’ai dis hier soir. Je me fous du dossier que je dois rendre, laisse moi dormir.

Grognements bientôt remplacés par un rire qui me prend par surprise. Pas de reproches sur l’oreiller, pas de rancœurs qui dégoulinent sur les draps. C’est agréable. A mon tour, je bascule sur le dos, étends mes bras au-dessus de la tête et étire tout mon corps accompagné de sons qui n’ont rien de séducteur. Mais c’est toi, Zek. Celui avec qui j’ai partagé le plus de matin, celui qui m’a vu dans tous les états possibles, celui qui sait à quoi je ressemble à tous les moments de la journée. Ces matins ont les a vécus pendant nos années d’internat et… Non, je ne penserais pas à ça alors que le moment est si parfait.

Je ne te savais pas si concerné par l’écologie.

Sourire en coin alors que j’arrive enfin à ouvrir les yeux. Ma main se dépose sur ta joue, caresse cette barbe que je n’ai pas l’habitude de voir ton visage. Je laisse mon regard mémoriser chacun de tes traits. Hier soir, tu étais d’une beauté surnaturel sous les rayons de la lune mais ce matin, le soleil te rends époustouflant. Roi solaire qui me fait le cadeau de quelques rayons. Je me déplie doucement, en appui sur mes avants bras, le t-shirt aussi froissé que mes traits. L’oreiller a dû laisser une trace sur ma joue, preuve irrévocable que j’ai passé ma meilleure nuit depuis des mois.

Salut, toi.

Je te vole un baiser en me redressant, secoue la tête en te voyant enchaîner une série de pompes et me promets d’en faire le running gag de ma journée. Je suis à peine capable d’ouvrir les yeux alors que tu es déjà en pleine séance de sport. Qui êtes-vous et qu’avez vous fait de mon Zek ? Mon rire se perd dans une grimace, une migraine me vrille le crâne et mon estomac se révolte en faisant un looping nauséeux. Je grimage, prenant mon crâne entre mes mains. Quelques respiration pour faire passer mon envie de rendre tout ce que j’ai avalé hier soir, soit pas grand chose finalement. Ton regard me brûle la nuque et je n’ai pas besoin de me retourner pour deviner ton regard inquiet.

T’inquiète, rien de grave. C’est juste mon traitement qui me fout en l’air le matin. Ça va passer avec un café et un peu de sucre.

Mes doigts massent mes tempes quelques secondes et je te fais un signe de la tête en direction de la salle de bain.

Va-y, je te rejoins dans une minute.

Tes doigts se posent sur mon bras en passant à côté de moi et j’entends l’eau couler quelques battements de cœur plus tard. Ma respiration sonne fort mais c’est ma seule arme face à mon corps qui mène une rébellion. Je patiente quelques minutes et quand je suis sur que me lever n’entraînera pas d’incident fâcheux, je me traîne en direction de la salle de bain. Une douche me fera du bien. J’avise tes vêtements pliés sur le bord du lavabo et laisse les miens s’échouer sur le sol. J’aime t’entendre râler contre mon bordel le matin, petit plaisir dont je n’ai pas profité depuis bien trop longtemps. T-shirt, jean et sous-vêtements forment des masses sans forme sur le sol alors que mon corps nu pénètre dans la douche. Ton dos imposant me fait face, un creux entre tes omoplates semble avoir été créé pour que ma tête se pose dessus. On s’emboite parfaitement et ce n’est pas une surprise, ça a toujours été le cas, même quand je pensais avoir été fait pour m’accorder à des courbes féminines. L’eau chaude coule le long de ton épiderme, éclabousse le mien par extension. Tu avances d’un pas pour me permettre de profiter de l’eau chaude, m’arrachant un gémissement de satisfaction.

Mes bras enserrent ta taille comme si je craignais que tu t’enfuis. Je ne veux plus bouger, plus jamais. C’est le meilleur endroit du monde, lové contre ton corps chaud. Malgré mes protestations tu te tournes pour capturer mes lèvres, l’eau venant noyer tous les mots que je tente de prononcer. Encore lourd de fatigue, je me laisse aller dans tes bras protecteurs, l’eau chaude réchauffant chaque cellule qui me compose. L’écologie est un sujet très important, tu avais raison. Je mordille ta lèvre en reculant pour te forcer à me laisser respirer un peu d’air avant de tomber évanoui à tes pieds. J’avise un gel douche sur ma gauche, il a ton odeur. Musc et agrume. Le liquide bleuté tombe dans ma paume et à ce moment, je me fous bien de savoir si tu t’es déjà savonné. Je ne vais pas me priver d’un nouveau plaisir, surtout avec des yeux aussi brillants que les tiens. Je fais mousser le gel parfumé et l’applique avec beaucoup d’attention sur ton torse, suivant le contour de tes muscles, dessinant des formes qui n’appartiennent qu’à nous.

Je revisite ce corps dont je n’ai oublié aucun détail, aucune aspérité, descend sur ton ventre m’arretant à la limite de la décence. Je relève un regard interrogateur vers toi, les dents accrochées à ma lèvre inférieure.

Ce ne serait pas très écolo de rester trop longtemps sous la douche, non ?

@Zekariah M. Forbes
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