Dire que j'avais attendu ce jour toute ma vie était peu dire. Je n'avais jamais imaginé me marier avec quelqu'un d'autre que Matteo. Depuis le premier regard que nous avions échangé, j'avais su que c'était lui et qu'il n'y aurait jamais personne d'autre dans mon cœur. Pour certains, c'était stupide voir même niais mais je me doutais que pour tenir un tel jugement, ces personnes n'avaient tout simplement jamais aimé qui que ce soit plus fort qu'ils ne s'aimaient eux-mêmes. Il n'y avait rien de plus beau que d'envisager de passer le reste de sa vie avec quelqu'un qui vous complète totalement. Matteo était celui vers qui je me tournais quand les choses se compliquaient, celui qui posait ses mains sur mes joues et qui me murmurait que rien n'était insurmontable et que j'étais la femme la plus forte au monde. Que pouvais demander de plus ? Absolument rien. Assise sur le balcon de la résidence que nous avions réservé pour le lendemain et les festivités, je regardais la mer et le soleil qui venait de disparaître. J'allais me coucher pour la dernière fois de ma vie comme Louanor Falcone puisque demain, à cette même heure, j'allais être Louanor Salvaggi. Cette pensée me faisait sourire et rapidement, je sentais les bras de mes sœurs autour de moi et je les resserrais aussi fort que je le pouvais. « Merci d'être là. » dis-je alors que nos parents n'étaient pas conviés au mariage. Je ne regrettais pas mon choix de me marier dans la plus stricte intimité, entourée uniquement de mes proches. Matt et moi avions la même vision des choses et encore une fois, ça nous rapprochait. On aurait eu les moyens de faire quelque chose d'énorme, d'en mettre plein la vue à tout Los Angeles mais quel était l’intérêt ? On ne voulait que célébrer notre amour avec ceux qui nous bénissait. De plus, avoir ma belle-mère auprès de nous était amplement suffisant pour combler notre bonheur. Je terminais la soirée avec mes sœurs, profitant de ce moment pour des confidences et des fous-rires.
J'avais extrêmement bien dormi entre Logan et Lory. Doucement, je me réveillais avant de sauter partout criant dans les oreilles de mes deux blondes préférées que j'allais me marier. J'étais excitée comme une puce mais je devais me contenir un minimum pour garder de l'énergie pour la cérémonie. Je m'habillais, me maquillais et coiffais avant d'être prête, quelques heures plus tard. Je descendais à l'heure prévue et je souriais à mes sœurs qui avançaient dans l'allée et je prenais le bras d'Elio. J'avais choisi un de mes plus proches amis pour m'avancer vers mon futur époux, mon avenir. Encore une fois, je ne regrettais pas mon choix et je m'en sentais en pleine harmonie. J'entendais notre musique et je souriais en serrant mon bouquet, découvrant Matt dans son costume plus beau que jamais. Mon cœur battait la chamade et je ne pouvais plus détourner les yeux, le dévorant littéralement du regard.
14 février, jour de la St-Valentin et probablement le jour le plus cliché pour se marier, mais cela n’a absolument aucune importance pour moi. Lorsque j’ai demandé Lou en mariage, je crois que j’aurais sans doute pu me marier tout de suite avec elle tellement j’étais certain qu’elle était la femme de ma vie. Évidemment, plus les jours passent et plus elle me le confirme, mais de toute façon, depuis que je l’ai vu la première fois, je savais déjà qu’elle ferait partie de mon futur et qu’elle et moi c’était pour l’éternité. Certes, nous avons eu beaucoup de difficultés pendant notre parcours amoureux et ce serait mentir de dire que tout a toujours été parfait entre nous, mais je sais aussi que si aujourd’hui je suis sur le point de me marier avec la femme de ma vie, c’est aussi parce que nous avons réussi à affronter toutes les épreuves qui se sont mises sur notre passage ensemble, main dans la main. Il y a eu beaucoup de disputes, beaucoup de mal surtout, mais je n’ai jamais cessé de penser qu’elle serait la femme que j’allais marier un jour et c’est ce qui est sur le point d’arriver. Je suis en train de me préparer avec Aaron, Benvolio et Elio, plus nerveux que jamais et juste en regardant mes potes, je sais que je fais la bonne chose. Je suis nerveux oui, mais c’est simplement parce que je veux que cette journée soit absolument parfaite pour la femme de ma vie. Nous avons décidé de faire une cérémonie intime, uniquement avec les gens qui sont importants pour nous et je suis content de faire quelque chose de plus petit, plutôt qu’un grand mariage avec beaucoup de gens qu’on voit à peine. Aaron m’a beaucoup aidé au cours des derniers jours. Il est venu avec moi trouver le costume parfait et surtout, il a été un grand support moral, ce qui m’a aidé à être moins nerveux. Ce mariage sur la plage sera sans aucun doute parfait et surtout, il est très significatif pour ma future femme et moi. Dans quelques heures, elle deviendra madame Salvaggi et je ne peux pas croire que c’est réellement ce qui se passe, j’ai l’impression d’être dans un rêve. En train de tenter de faire mon nœud papillon alors que les mecs discutent entre eux, c’est ma mère qui entre dans la pièce et la voir aussi belle, me rend ému. Elle a toujours été présente pour moi, il n’y a toujours eu qu’elle et moi et de la voir là… je ne sais pas, ça me rend émotif. « Matty… tu es tellement beau mon chéri. » Les larmes aux yeux, elle s’approche de moi et passe une main sur ma joue pour ensuite m’aider avec mon nœud papillon. Clairement, elle est toujours là quand elle sait que j’ai besoin d’elle. « Je suis tellement fier de l’homme que tu es devenu, je suis certain que tu seras un bon mari pour Louanor et que vous allez être heureux ensemble… tu mérites le bonheur et… je t’aime tellement, merci d’avoir tout affronter avec moi. » Les larmes coulent sur les joues de ma mère et forcément, je le fais moi aussi, beaucoup trop touché par ce qu’elle me dit. Ça a toujours été rien qu’elle et moi et jamais je ne l’aurais abandonné pendant qu’elle vivait les périodes les plus difficiles de sa vie. « Il est temps que tu penses à toi, c’est à ton tour d’être heureux. » Elle sait comment je suis, elle sait que mes proches ont toujours été ma priorité, mais là, elle veut que je pense à moi aujourd’hui, mais aussi pour ma vie avec Lou et ça me fait chaud au cœur de l’entendre me dire tout ça. Les larmes sur mes joues, j’essuie celles de ma mère et fait la même chose avec les miennes puis la prend dans mes bras longuement. « Merci d’être là, ça veut tout dire pour moi… tu resteras toujours la femme de ma vie. Ti amo mamma. » M’éloignant d’elle, elle quitte la pièce pour sans doute aller rejoindre ma fiancée et je me retourne vers les mecs qui semblent évidemment avoir regarder toute la scène. « Non, mais, me regardez pas comme ça hein… c’est pas des larmes, j’ai un truc dans l’œil ! » Et je sais évidemment qu’ils ne vont pas me croire du tout, mais bon, avec le discours que ma mère vient de me faire, c’est normal d’être comme ça non ?
Devant l’allée, je me regarde nerveusement les mains et lorsque j’entends finalement la musique qui commence et que je vois les sœurs de Lou marcher dans l’allée, je souris sans pour autant vraiment porter attention. Je pose mon regard sur ma mère qui est assise et me regarde fièrement. Je sais qu’elle va pleurer, encore plus lorsqu’elle verra Lou et d’ailleurs, en levant les yeux alors que ses sœurs sont à l’avant avec moi, je croise son regard. Elle est belle, magnifique, plus qu’elle ne l’a jamais été auparavant. Sa robe blanche, ses cheveux, ce sourire qu’elle me fait. Le regard embrumé alors qu’elle approche, j’ai le cœur qui bat plus vite qu’à la normal, me témoignant à quel point je suis amoureux de cette femme et bientôt, elle deviendra la mienne. Me trouvant plus chanceux que jamais, je tente de retenir mes larmes, mais lorsqu’elle arrive devant moi, je glisse mes doigts entre les siens et en chuchotant, je souffle un « Je t’aime. » qu’elle seule peut entendre.
Les mariages avaient toujours été très important dans ma famille. C'était un peu un rituel et nous devions faire les choses en grand, montrer que les Falcone était synonyme de réussite, d'argent et de bonheur. Ce n'était bien sur que des faux semblants. J'avais décidé de briser cette tradition familiale parce que je refusais de tomber dans les travers d'un nom que j'allais renier d'ici quelques heures. Je ne reniais pas mon passé, ni même mes sœurs mais il était impensable que je fasse honneur à mon père aujourd'hui. Il était d'ailleurs persona non grata à cette cérémonie et j'avais espoir qu'il ne vienne pas, mieux qu'il ne soit pas au courant de mes noces. Matt et moi avions décidé ensemble d'organiser un mariage en toute intimité, avec seulement nos plus proches amis et famille autour de nous. Bien sur, certains avaient sourit de la date mais je m'en fichais pas mal, au delà du cliché de la Saint-Valentin, c'était surtout le jour de notre premier baiser alors qu'on avait pas 15 ans à l'époque. Notre rencontre et notre histoire avait toujours été sensationnelle et passionnelle ; notre union n'était pas un point final à tout ça mais le début d'un nouveau chapitre qu'on allait écrire ensemble, main dans la main. J'étais si fière et si émue en même temps qu'il m'était difficile d'exprimer ce que je ressentais à haute voix. J'avais passé un moment privilégié avec mes sœurs puis Casey était venue me voir. Elle était ma meilleure amie et ça m'avait fait énormément de bien de pouvoir lui parler quelques minutes avant de traverser l'allée vers mon futur. Mes parents n'étaient pas présents et si je ne le regrettais pas, je savais que ne pas voir le regard bienveillant de ma maman allait me manquer. Malgré tout, je devais accepter le fait que son amour pour moi, pour mes sœurs, ne surpasse pas celui qu'elle avait pour son mari et ce même si ça nous divisait. Je laissais ces pensées derrière moi et marchais vers l'allée qui allait me conduire vers Matteo. Je l'imaginais déjà dans son costume trois pièces, si beau, si classe et si sexy. Il allait devenir mon mari et j'allais devenir sa femme... Tout ce qu'on avait toujours espéré. Plus rien ne pouvait nous séparer. Je souriais en voyant les regards se tourner vers moi et je marchais, au rythme de la musique vers l'arche ou attendait mon futur époux et nos témoins. Je croisais son regard et je mordais légèrement ma lèvre émue de le voir réagir aussi naturellement et sincèrement à ma tenue et tout ce que j'avais fait pour être la plus belle des mariées. Je donnais mon bouquet à Logan le temps des échanges des vœux et je serrais les mains de Matt qui me chuchotait qu'il m'aimait. « Je t'aime aussi. » répondis-je seulement pour lui avant se passer mes doigts dans les siens. « Tu es trop beau. » Et c'était peu dire, il surpassait tout le monde, comme toujours. La cérémonie commençait et je tentais d'écouter ce qu'il se disait même si mes yeux avaient du mal à se détourner de Matteo.
Je ne pensais jamais que le jour où j'allais marier Louanor arriverait un jour, surtout pas après toutes les épreuves que nous avons vécus au cours des dernières années. C'est incroyable de savoir qu'après autant d'années, elle soit en train d'attendre présentement dans une pièce pas très loin de moi pour ensuite marcher dans la grande allée pour se marier avec moi. Je savais à la seconde que je l'ai vu que j'allais épouser cette femme et quinze années plus tard, c'est le cas. Nerveux comme pas possible et surtout un peu trop ému après le petit discours de ma mère, je me retourne vers mes potes qui me regarde. Je sais ce qu'ils vont dire bien avant qu'ils ouvrent leur bouche et même si je sais qu'Aaron comprend exactement ce que cette discussion avec ma mère signifie, je sens aussi que pour détendre l'atmosphère et surtout, que je sois moins nerveux, il va faire une blague, ce qu'il ne tarde pas à faire d'ailleurs. Plaisanter avec Aaron, Ben et Elio me fait du bien surtout qu'ils sont mes potes et ils sont très importants dans ma vie. En fait, j'ignore ce que je ferais sans chacun d'eux et ça me touche qu'ils soient tous présents pour moi. Une fois habillé et prêt à aller devant tous nos proches - en petit comité - je marche la grande allée et patiente pour l'arrivée de Louanor. C'est lorsque la musique débute et que je la vois arriver dans sa belle robe blanche que je devient automatiquement ému. Elle est magnifique, élégante, parfaite comme à son habitude et je ne peux même pas retenir mes yeux de se remplir d'eau. Mon regard se concentre uniquement sur Lou, comme si la jolie blonde était la seule et unique personne à se trouver sur cette plage avec moi présentement et c'est un peu le cas dans ma tête. Évidemment, je sais que mes proches sont là, que nos amis nous regardent, mais je ne vois que ma future femme dans toute sa splendeur. Elle est extraordinaire, elle a tout pour elle et dans quelques minutes, elle deviendra ma femme officiellement et elle sera à moi pour l'éternité. Le simple fait de penser à cela fait augmenter rapidement le rythme de mon coeur. Je me considère plus que chanceux qu'elle m'ait choisi pour passer le reste de ses jours avec elle, d'autant plus que je n'ai pas été toujours gentil avec elle, loin d'avoir eu le parcours le plus parfait et surtout, loin d'avoir été le petit-ami qu'elle aurait souhaité. Malgré tout, encore à ce jour je fais des efforts pour être la meilleure version de moi-même et je vais toujours tout faire pour qu'elle soit la femme la plus heureuse au monde. Je l'aime plus que tout au monde, je l'aime en fait plus que je n'aime la vie, elle est en elle seule ma raison de vivre et lorsqu'elle arrive près de moi et que mes doigts viennent se nouer aux siens, je la regarde avec des étoiles dans les yeux, plus amoureux que jamais de la femme de ma vie, celle qui se trouve devant moi présentement et qui me complimente. L'homme devant nous parle je ne suis pas tellement concentré sur ce qu'il dit, souhaitant seulement me rendre à la partie où j'accepte d'épouser Lou. Se retournant d'abord vers moi, il nous demande d'échanger nos voeux. Mon coeur qui bat à cent mille à l'heure, je regarde Lou, ma racle la gorge et les yeux pleins d'eau, je commence à parler avec mon coeur plutôt que de réciter ce que j'avais préparé. « Lou... mon amour... depuis la première fois que je t'ai vu, pas une journée n'est passé sans que je me dise à quel point je suis chanceux de t'avoir dans ma vie... Je savais dès ce moment-là que tu étais la femme de ma vie et que je ferais toujours tout pour te rendre heureuse et épanouie. Nos chemins se sont séparés pendant un moment et même si je n'ai pas cessé une seconde d'arrêter de penser à toi même à l'autre bout du monde, tout était tellement compliqué... Je sais que je n'ai pas toujours été l'homme parfait, que j'ai encore beaucoup de progrès à faire, mais je te promets de passer ma vie à t'aimer un peu plus chaque jour, à te prouver à quel point je peux être l'homme qui te mérite, je promets de te rendre heureuse et de ne jamais te laisser tomber. Tu es la femme de ma vie Lou, tu éclaires mes journées, tu rends ma vie meilleure et pour rien au monde je n'échangerais tout ça avec quelqu'un. Je t'aime plus que tout au monde et je veux passer ma vie à te le répéter encore et encore. » Larme qui coule sur ma joue, je ne crois pas avoir été un jour aussi ému que là, présentement.
Quinze ans s'étaient presque écoulés entre notre premier baiser et ce moment si puissant et si intime à la fois. Nous allions nous marier et si c'était plus que réel, j'avais l'impression d'être dans un rêve. Je ne voulais pas m'en réveiller, je voulais que les prochains jours de ma vie soient aussi forts et aussi beau que ce moment. Je n'étais pas dupe, je savais que la vie de couple n'était pas un long chemin tranquille et qu'il allait falloir qu'on se batte, par moment, pour retrouver de notre superbe et ne pas se laisser engouffrer par notre quotidien ou nos disputes qui au final n'étaient rien comparé à notre amour inconditionnel. Je me fichais pas mal qu'une partie de ma famille ne soit pas là, j'étais avec mes proches, des gens bienveillants qui ne me souhaitait que du bonheur et c'était tout ce qui comptait. Je n'avais pas trente ans, mais j'en savais assez sur la vie pour savoir qu'il valait toujours mieux privilégié la qualité à la quantité et ce pour tout. Croiser le regard de Matteo me donne presque le tournis. Il n'imaginait sûrement pas l'effet qu'il me faisait, encore aujourd'hui. Son sourire, son regard tendre et ses lèvres me faisait chavirer. C'était ça l'amour, le vrai, j'en étais persuadée. Matt avait toujours fait ce qu'il pouvait pour être la meilleure version de lui-même et je savais pertinemment que son but ultime était de me mériter mais aussi de rendre fière sa mère. Cette femme était aussi extraordinaire que son fils, d'ailleurs elle n'était pas uniquement ma belle-mère, c'était aussi une deuxième maman. Après tout, elle me donnait énormément d'amour, presque autant que de bons conseils et ce depuis pratiquement toujours. Je sentais mon cœur battre la chamade mais je tenais les mains de Matt, lançant un large sourire à mes sœurs avant que le temps de déclarer nos vœux n'arrive. C'était un moment important et je remarquais qu'il ne sortait pas son papier et j'étais certaine, le connaissant, qu'il avait pourtant ce dit papier dans la poche mais qu'il préférait parler avec son cœur. Je souriais tendrement, et je l'écoutais buvant ses paroles. Je sentais mon corps trembler d'émotion et je resserrais mes mains dans les siennes. Matt n'avait jamais caché ses sentiments pour moi et il n'avait jamais été avare de « je t'aime » mais il ne m'avait jamais exprimé ses émotions de cette façon. J'étais émue aux larmes et je caressais sa joue, de mon pouce, pour essuyer celle qui perlait de ses si beaux yeux. « Ça va aller. » lui chuchotais-je sans savoir si c'était pour lui ou pour moi que je le disais. Que pouvais-je dire de plus beau que ce qu'il venait de m'offrir ? Je me rapprochais de lui avec une envie irrésistible de l'embrasser mais je me retenais. « Matteo... C'est difficile de parler après une aussi belle déclaration d'amour. » avouais-je en riant légèrement totalement sous le coup de l'émotion, encore et toujours. « Cette preuve d'amour que tu viens de me faire devant nos proches, c'est exactement ce qui te défini et qui t'a toujours défini. Tu es un homme généreux, bienveillant et fort. Tu as toujours été mon exemple, ma force, celui qui me tirait vers le haut et qui savait aussi me remettre sur le droit chemin. Même à des milliers de kilomètres, tu savais être mon phare dans l'obscurité. Sans toi, je ne serais pas celle que je suis. Depuis ce premier jour sur les bancs du collège, depuis ce premier sourire, je le sais, tu es l'homme de ma vie et il n'y a rien ni personne qui peut te remplacer. Je me fiche bien des soucis qu'on a pu rencontrer parce qu'ils nous ont finalement guidé jusqu'ici. Tu es mon âme sœur Matteo. Je t'aime pour toujours et à jamais. » Je souriais de plus belle, mordant ma lèvre inférieure pour ne pas craquer mais j'entendais quelques reniflements derrière moi qui me disait que mes sœurs et Casey étaient en larmes. « Matteo Salvaggi, acceptez-vous de prendre Louanor Falcone pour légitime épouse et de lui rester fidèle, dans le bonheur et dans les épreuves, dans la santé et dans la maladie, pour l'aimer tous les jours de votre vie ? » Je ne pouvais plus enlever le sourire de mon visage, il y était gravé et je n'attendais qu'une chose, mon tour pour crier oui.
J’ai su à la seconde où Louanor et moi on s’est remis officiellement en couple que je voulais la marier. En fait, je le sais depuis des années, depuis que je l’ai vu, depuis que je suis tomber fou amoureux d’elle et que je n’ai jamais été capable de m’en séparer. Même loin de cette femme, je savais qu’elle était la femme de ma vie et ce n’est pas pour rien que je n’ai jamais pu tomber amoureux d’une autre femme après Louanor. Elle a été et est encore la seule que j’ai aimé et la seule à qui je me suis toujours donné corps et âme. Elle connait tout de moi, même mes faiblesses et justement, elle est aussi celle qui m’aide à les affronter. Lou ne m’a jamais jugé sur mon milieu familial, sur le quartier où j’ai habité pendant des années ni même sur le fait que je n’ai jamais eu de père et que c’est ma mère qui m’a élevé seule. Au contraire, elle a toujours adoré passer du temps dans notre toute petite maison, dans notre quartier un peu défavorisé avec mes potes qui ne venait pas nécessairement tous du même milieu qu’elle et surtout, elle a toujours adoré ma mère. Sentiment qui est évidemment réciproque puisque ma mère est complètement sous le charme de Louanor et que ça ne changera jamais. Elle a toujours été convaincue qu’elle était la femme de ma vie et elle avait en effet raison puisqu’aujourd’hui, je vais l’épouser et que même si je suis nerveux, je suis aussi persuadé que ce que je fais est la bonne chose. Ma demande en mariage me rendait sans doute plus nerveux qu’aujourd’hui puisque j’avais peur qu’elle refuse, mais là, tout de suite, alors que je la vois s’approcher de moi dans sa magnifique robe avec Elio à ses côtés pour l’accompagner. La voir aussi belle me touche, savoir qu’elle avance dans cette grande allée pour venir me rejoindre, pour accepter de m’épouser, me touche encore plus. J’ai envie de pleurer, mais je retiens mes émotions jusqu’à ce qu’on nous demande de prononcer nos vœux, chose que je fais sans me fier à mon papier. Tout sort sans que j’y pense une seule seconde et en la regardant dans les yeux, en voyant qu’elle aussi est émue par tout ce que je lui dis, ma voix craque et une larme coule sur ma joue, larme qu’elle vient effacer en me rassurant que tout ira bien. Et lorsque Lou me dit que tout va bien aller, j’y crois tellement plus que n’importe qui d’autre qui pourrait me le dire. Elle est réellement la femme de ma vie, celle avec qui je veux fonder une famille et vivre jusqu’à nos vieux jours ensemble. Lorsque c’est à son tour de me dire ses vœux, je l’écoute attentivement, continue de pleurer en l’entendant me dire toutes ces belles choses et ça me réchauffe le cœur de savoir tout ce qu’elle pense de moi. J’ai toujours tout fait pour la rendre heureuse et je veux qu’elle le soit pour toute sa vie, je veux qu’elle soit une femme comblée et je veux être celui qui arrive à lui apporter tout cela. Impatient de pouvoir accepter de l’épouser, je ne quitte pas ma future femme du regard, attendant la fin de sa phrase pour finalement dire. « Oui je le veux. » Pour toujours et à jamais, rien qu’elle et moi, main dans la main, à affronter le monde entier. « Louanor Falcone, acceptez-vous de prendre Matteo Salvaggi pour légitime époux et de lui rester fidèle, dans le bonheur et dans les épreuves, dans la santé et dans la maladie, pour l'aimer tous les jours de votre vie ? » Nerveux malgré tout d’entendre sa réponse, je serre doucement mes mains dans les siennes, caressant sa peau à l’aide de mon pouce. Je sais qu’elle va dire oui, mais il y a quand même cette petite crainte à l’intérieur de moi.
Est-ce qu'il y avait quelque chose de plus beau que d'épouser son amour de jeunesse, l'homme de sa vie ? Il ne me semblait pas en tout cas. J'avais misé beaucoup sur ma vie professionnelle, sur mon désir de devenir chirurgienne et de sauver des vies. Je me réalisais totalement dans ce domaine et chaque garde était un nouveau défi pour moi... Au delà de ça, j'avais toujours su également ou mon cœur se trouvait et surtout à qui il appartenait. Les années avaient beau passer, Matteo n'avait jamais quitté mes pensées. Aujourd'hui, on ne faisait que concrétiser ce qu'on avait toujours su même après les disputes et les erreurs qu'on avait pu faire... Les blessures du passé me semblait bien loin, pourtant c'était peut-être aussi grâce à elles que nous en étions arrivés là. Notre histoire n'était pas parfaite mais je n'aurais rien voulu changer. J'avais croisé le regard de mes proches et je ne m'étais jamais sentie aussi sereine, aussi heureuse. Owen avait fait le déplacement malgré sa condition physique et j'en étais plus que touchée. Dans un autre registre, j'espérais que mes noces rapprochent Loryana et Alex mais rien n'était moins sur. Une fois devant Matt, je ne le lâchais plus du regard, me perdant dans ses yeux, dans ses lèvres et ses traits du visage que j'aimais par dessous tout. Il était tout ce que j'avais toujours espéré, c'était presque irréel. Il venait de m'accepter comme épouse et un sourire ému apparaissait sur mes lèvres. Je ne devais pas pleurer même si après nos discours, c'était trop tard, nos joues étaient humides. Heureusement, tout ça n'était que le reflet de notre bonheur et de notre émotion. Quoi d'autre ? On était exactement là ou on devait être. L'univers nous avait conduit à ce moment magique. L'entendre dire « je le veux » me faisait rater un battement et je sentais tout mon corps s'emballer. Je n'avais jamais ressenti ça auparavant mais j'avais envie que ça perdure pour le reste de ma vie. Je me sentais si bien, si légère, si épanouie. Je l'aimais plus qu'il était possible d'aimer. « Louanor Falcone, acceptez-vous de prendre Matteo Salvaggi pour légitime époux et de lui rester fidèle, dans le bonheur et dans les épreuves, dans la santé et dans la maladie, pour l'aimer tous les jours de votre vie ? » Je souriais en le sentant resserrer ses mains sur les miennes. Il n'y avait aucun doute sur ma réponse et je la formulais sans attendre. « Oui, je le veux. » dis-je en souriant. « Plus que tout. » ajoutais-je en chuchotant juste pour mon désormais mari. On mettait nos alliances respectives et je ne me lassais pas de regarder nos doigts même si ces anneaux n'étaient qu'une signification matériel de notre union. « Louanor, Matteo, je vous déclare officiellement, mari et femme. Vous pouvez embrasser la mariée. » Je relevais la tête vers Matt et je souriais largement le laissant poser ses mains sur mes joues pour échanger notre premier baiser de monsieur et madame Salvaggi. Notre nouvelle vie commençait donc ici, aujourd'hui, entourés de nos plus proches amis et famille. J'étais comblée.
Elle est belle, sublime, magnifique. Il n’y a en fait aucun mot suffisamment fort pour décrire la beauté de cette femme et je pourrais passer ma vie à lui répéter, je vais d’ailleurs le faire puisqu’après ce jour, elle deviendra officiellement ma femme et j’ai la chance incroyable de pouvoir partager ma vie avec elle. Je l’aime d’un amour inconditionnel, indescriptible comme sa beauté en fait. J’ai très hâte de voir ce que notre futur nous réserve, mais je sais que nous voulons tous les deux la même chose. Nous avons récemment emménagé ensemble dans la même maison et je suis plus que comblé de pouvoir être avec elle à tous les jours de ma vie. En fait, lorsque je ne suis pas avec elle, Lou me manque et de toute façon, pouvoir me réveille avec elle et m’endormir avec son corps lover contre le mien est sans aucun doute la meilleure chose au monde. C’est une nouvelle étape que nous traversons ensemble et je ne croyais jamais pouvoir dire que Louanor Falcone deviendrait ma femme, surtout pas après tout ce que nous avons vécus. Heureusement, tout va pour le mieux maintenant et aujourd’hui, elle est devant moi, main dans la main, dans sa belle robe blanche et je ne peux qu’être de plus en plus amoureux d’elle en la regardant. Les yeux qui brillent, je l’admire, incapable de regarder autre chose que ma future femme. Je tremble, je suis nerveux en disant que je veux l’épouser, comme si elle pouvait dire qu’elle ne veut pas alors que je sais que ce n’est pas le cas. Lou m’aime plus que tout, sans doute autant que moi je l’aime et à voir la façon dont elle me regarde, la façon qu’elle tient mes mains, elle ne pourra pas dire quoique ce soit d’autre que oui. Lorsque l’homme se retourne vers elle pour lui poser la même question qu’à moi, je souris, le cœur qui bat trop fort dans ma poitrine. Je suis sur un petit nuage, je ne veux pas oublier ce moment, ce jour, je suis juste beaucoup trop heureux, surtout lorsqu’elle répond. J’ai des frissons dans tout le corps, le cœur prêt à exploser. J’aime vraiment cette femme de tout mon être, tellement que c’est impossible d’être aussi heureux que je le suis en ce moment. Je sais déjà que ma mère doit être en train de pleurer et à voir les filles derrière Lou, elles le sont aussi. Mes larmes qui coulent aussi sur mes joues, il est rare que je laisse autant mes émotions paraître, mais avec Lou, je lui montre tout, je n’ai pas peur d’être vulnérable devant elle, surtout que ce moment est important pour nous deux. Échangeant nos alliances, je ne la quitte pas des yeux et elle fait la même chose. J’ai encore une fois mon cœur qui bat à vive allure dans ma poitrine et lorsqu’il me permet d’embrasser la mariée, tout ému, je m’approche d’elle, pose ma main sur sa joue délicatement et vient poser mes lèvres aux siennes, liant ma langue à la sienne pour l’embrasser tendrement, amoureusement, passionnément. Je veux que dans son baiser, tout mon amour lui soit transmis et je me fiche un peu que tout le monde nous regarde puisqu’ils vont bien comprendre que notre amour est plus fort que tout. Baiser terminer, je colle mon front contre le sien et souris naïvement. « Je t’aime tellement madame Salvaggi. » Que je lui souffle doucement contre ses lèvres. Elle est tellement belle et maintenant, elle est officiellement mienne.
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Mar 9 Fév - 13:08
