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 (ff) / (break my heart again) BenTomas.

Tomas Vacaresco
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Tomas Vacaresco
#  (ff) / (break my heart again) BenTomas. EmptyJeu 21 Jan - 2:44
break my heart again
BenTomas

« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »

09 février 2020.

Trois semaines. Qu’est ce que trois semaines dans une vie ? Rien. Pourtant, les conséquences de celles-ci peuvent être permanentes, d’autres non. Pour Tomas, ça dépendant de bien des choses et il rejetait la moindre possibilité d’aller mieux. Il ne voulait pas aller mieux. C’était tout son problème. Sa relation avec Benjamin s’était finie le vingt-cinq décembre et il ne s’en remettait toujours pas. De ce jour, il a vu sa vie dégringoler, si comme tout d’un coup celle-ci n’avait plus aucun sens. Son cœur avait été brisé comme jamais il l’avait été, il ne savait pas comment le soigner. Il était bien trop blessé, déçu, en colère. Cette douleur l’avait poussé dans un dangereux cycle d’autodestruction. Si au début, ce n’était pas inquiétant, les choses ont vite pris une autre ampleur. Qu’il fume bien plus qu’avant pouvait être mis sur le coup du stress et de l’émotion, qu’il commence à agir de manière qui ne lui ressemble pas commençait à déjà un peu plus inquiété. Si seulement ça s’était arrêté à juste ça. Mais non, malheureusement, non.

Parce que ça allait de pire en pire. Tomas sortait, tous les soirs et il rentrait à chaque fois avec une personne différente. On aurait aussi pu se dire qu’il avait besoin de décompresser, de ça pour se sortir Benjamin de l’esprit. On aurait pu. Mais Tomas ne faisait pas ça uniquement pour ça. Il savait exactement ce qu’il faisait et ce qu’on puisse penser l’inverse. Parce qu’il ne se contentait pas de coucher avec le premier venu, il faisait toujours en sorte qu’on le voit, que tout le monde le voit. Il offrait un spectacle, de quoi faire jaser tous les journaux. Et il faisait ça pour détruire son image à petit feu. A détruire le Tomas qu’on connait. Mais surtout, à détruire le Tomas qu’il connaît. Chaque parcelle de son être qu’il avait pu apprécié, chaque détail, Tomas les détruisait au fur et à mesure. S’en était telle que son image dans le miroir était difficile à regarder. Qu’il soit autant à fond dans le sport n’y était pas anodin. Il n’était plus autant soigné, propre sur lui. Il était barbu, pas aussi bien coiffé.

Il ne faisait plus attention à rien, rien n’avait plus aucune importance. Il se fichait d’absolument tout et ça allait finir par définitivement détruire sa vie s’il continuait dans cette pente. Sa carrière, sa famille, tout allait surement y passer. Et il ne se rendait pas compte de ça, parce qu’il s’en fichait, il était contrôlé par sa douleur.

Joel, son manager voyait ce qui se passait, se sentait totalement désemparer. Tomas l’avait toujours écouté, ou se rendait au moins compte quand il merdait. Mais il ne l’entendait plus et il ne pouvait pas le laisser comme ça détruire sa carrière à petit feu. Parce que ça allait finir par arriver et il savait que si ça arrivait, ça aurait des conséquences terribles sur le jeune homme. Et c’était une énième dispute à ce sujet et ça n’avait absolument rien donner. Tomas avait fini par se barrer de son propre appartement pour aller faire exactement ce qu’il faisait chaque soir. Il était allé à une soirée, il s’était fait photographier et il avait dragué. Il ignorait qu’il avait oublié son téléphone chez lui et il s’en fichait bien. Ca ne l’avait pas perturbé plus que ça. Ignorant totalement que Joel en avait profité pour appeler Ben dans son dos, comme la dernière solution pour le sortir de son cercle vicieux d’autodestruction.

Et il avait fini par obtenir ce qu’il voulait avec un blond, quelques jeux de séductions plus tard et évidemment, il le ramenait chez lui. Les deux tourtereaux d’un soir étaient donc entrés dans l’immeuble, avait pris l’ascenseur, s’y amusait déjà, comme si attendre d’arriver jusque la chambre de Tomas était trop difficile. Mais quand ils en sortirent, Tomas eut une seconde de stop en le voyant devant sa porte. Il fichait quoi ici ? Et Tomas le regarda droit dans les yeux et comme si c’était pour enterrer définitivement ce qu’il aimait, attraper le col de son plan d’un soir sans la moindre gêne allant alors l’embrasser avec tout l’engouement qu’il pouvait donner. Et son regard lui… Lui fixait Benjamin avec un mauvais plaisir. Un plaisir qui ne ressemble pas à Tomas. Parce que Tomas est complètement paumé et qu’il le sait au moment où il avait fait ça. Parce que Ben lui a fait trop de mal et que son esprit ne sait pas comment le gérer. Parce qu’il était terriblement amoureux de lui et qu’il l’a trahi. Parce qu’il a joué avec lui et que tout son être est devenu difficile à supporter.
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Benjamin Patterson
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#  (ff) / (break my heart again) BenTomas. EmptyJeu 21 Jan - 8:24
Il ne sait depuis combien de temps il attend dans ce couloir. Une heure. Deux. Peut-être plus. Il n’en sait rien. Il n’a pas vraiment regardé, quand il est parti de chez lui après l’appel du manager de Tomas. Il s’est contenté de saisir sa veste, les clés de sa voiture, sans même réfléchir à prendre la plus discrète, et puis il est parti. Les limitations de vitesse ? Détail. La circulation de ce début de soirée ? Tout juste gênante. Les brumes d’alcool qui avaient commencé à obscurcir son cerveau ? Evacuée depuis longtemps dans les battements furieux de son cœur, résultat physiologique de la montée d’adrénaline qu’avait provoqué ce fameux appel.

Ca aurait pourtant dû être une soirée comme les autres. Une soirée comme toutes celles qu’il subit plus qu’il ne les vit depuis trois semaines. Une soirée où il aurait d’abord tourné en rond, cherchant mille façons de s’occuper dans les innombrables pièces de la villa trop silencieuse, une fois le dernier de ses employés partis. Une soirée où il aurait sorti un livre, puis deux, sans parvenir à en lire plus qu’une page, une page et demi tout au plus. Ou bien aurait-il mit un film, sans parvenir à se concentrer plus d’une dizaine de minutes sur son intrigue. Ou même la plus bruyante des musiques n’aurait su combler le trou béant qui s’était installé dans sa poitrine, et qui menaçait tous les soirs de l’engloutir définitivement. Ca aurait dû être une soirée comme les autres, où Benjamin aurait finit par se servir un verre d’un quelconque alcool – même à ça, il ne faisait plus attention – pour tenter de calmer un peu ce sentiment d’angoisse qui s’acharnait à vouloir grignoter l’intérieur de son corps. Où un deuxième aurait suivi. Puis un troisième, et ainsi de suite, les verres se rapprochant à mesure que l’alcool colonisait son organisme, apaisant un peu ses tourments – un peu, quelques minutes, quelques secondes juste parfois, mais quelques secondes d’oubli si précieuses ! .

Ca aurait dû être ce genre de soirées. Ce genre de soirée voué à l’oubli. A l’oubli de tout, du silence, du vide. De ses échecs. De sa vie qui n’avait plus de sens, de lui-même. De Tomas. Surtout de Tomas. Ca aurait dû être ce genre de soirées, encore une fois. La même, exactement, que toutes les autres depuis trois semaines, à l’exception de celles où Terrence était parvenu à s’incruster assez pour l’empêcher de boire, par la force s’il le fallait – Terrence, la dernière personne que Benjamin acceptait encore à ses côtés, les autres qu’il aurait voulu voir lui ayant, par sa propre faute, tourné le dos. A l’exception de celle, aussi, où il avait cru voir Tomas revenir vers lui pour lui permettre de s’expliquer, et où il n’avait finalement récolté que des coups de la part de son frère adoré. Alors bien sûr, en journée, il donnait le change, et personne n’aurait pu se douter de ces douleurs permanentes qui rythmaient chacun des battements de son cœur – par sa faute, par sa faute, toujours et uniquement par sa faute -. Après tout, il ne serait jamais arrivé là où il en était s’il n’avait pas été excellent acteur. Mais dès que le soir venait…

Sauf que sa routine, ce soir, avait été rompue de la plus brutale des manières. Et si Benjamin s’était offusqué de la façon dont Joel lui avait parlé, il avait néanmoins finit par obéir. Par se rendre à l’appartement de Tomas, par accepter, même, de passer il ne savait combien de temps dans ce foutu couloir, à sentir les muscles de son corps s’ankyloser lentement, mais sûrement. Par prendre le risque de ne pas le voir rentré seul… Heureusement, déjà, que le gardien de cette résidence sécurisé l’avait reconnu – qui ne le reconnaissait pas, de nos jours, à Hollywood ? Bon, peut-être que le fait qu’il soit venu plusieurs fois avec Tomas, voire ait déjà passé quelques nuits chez lui, avait aidé… - et l’avait laissé entrer. Benjamin aurait sinon était obligé de faire le pied de grue directement dans la rue. Oh, il l’aurait fait. Il n’aurait pas reculé, pas cette fois, pas après les propos alarmants de l’agent du jeune acteur. Mais cela restait quand même plus confortable d’attendre à l’abri du vent et des éternels paparazzis qui, il le savait, avaient déjà immortalisés son entrée dans ses lieux.

Il ne savait pas depuis combien de temps il attendait. Il savait simplement que c’était trop long, beaucoup trop long. Qu’il avait eu le temps de penser et repenser mille fois à tout ce qu’il essayait en temps normal de fuir, et à bien d’autres choses encore. Il avait même eu le temps de s’intéresser un peu à ce Joel, à se demander s’il traitait Tomas en temps normal comme il l’avait traité lui ce soir : avec le plus grand des irrespects, mais d’une façon néanmoins diablement efficace, puisqu’il était bien là… Benjamin avait eu du temps, oui, dans ce couloirs. A attendre. Et pourtant, clairement pas assez pour se préparer à ce qui l’attendait.

Il entend l’ascenseur fonctionner, les portes s’ouvrir, avant d’apercevoir qui que ce soit. Il entend les gloussements, où il ne sait quels bruits étranges, avant de les voir arriver. Il sent les battements de son cœur s’accélérer de façon totalement incontrôlée… avant de le sentir s’arrêter. Parce que Tomas est là. En face de lui. Et que, comme s’y attendait Benjamin, il n’est pas seul. Pourtant, c’est à peine s’il le remarque, l’autre homme, et dès qu’il sera hors de portée de vue, Benjamin sera bien en peine de seulement dire s’il était blond ou brun – même si les vautours people publieront très certainement dès le lendemain quelques photos de cette nouvelle et énième conquête de la star montante qu’est Tomas Jorgensen. C’est à peine s’il le remarque parce qu’il n’a d’yeux que pour Tomas. Tomas, qu’il a cru un instant ne pas reconnaître, avec ses cheveux en bataille, sa barbe de plusieurs jours hirsutes qui lui donne un aspect négligé. Tomas, qui a l’air tout à la fois fatigué, épuisé, même, et si plein d’une énergie si destructrice. Tomas, qui le fixe pendant de longues secondes, suspendant simplement le temps et le monde toute entier à ce regard, prémisse d’une confrontation inévitable.

Et puis Tomas, qui est le premier à bouger. Qui, sans quitter Benjamin des yeux, attrape soudain l’homme qui l’accompagne par le col pour venir se coller à lui, dans une étreinte qui paraît soudain tellement obscène ! Et il est là, à l’embrasser, en plein milieu de ce couloir. A y mettre toute la passion dont il est capable, leurs corps si proches l’un de l’autre qu’on ne saurait vraiment les distinguer. A faire durer ce baiser bien au-delà des conventions, bien au-delà du raisonnable, sans se soucier probablement de son propre souffle ni de celle de ce compagnon d’un soir. Et il est là, à se perdre dans ce baiser, sous les yeux de Benjamin qui ne saurait se détourner. Malgré la douleur. Malgré la déchirure de son cœur, qu’il a presque l’impression de pouvoir entendre. Qu’il préfèrerait entendre, d’ailleurs, plutôt que de la vivre. Comme si l’organe déjà malmené venait simplement et définitivement de pourrir sur place. Et ça fait mal, oui, oh combien. Ca fait mal et ça ne va certainement pas cesser. Ca fait mal et ça finira par s’envenimer, si profondément que Benjamin le sait, désormais, il deviendra bientôt inutilisable. Ca fait mal et ça dévore. Et, pourtant, Benjamin ne détourne pas le regard. Parce que la douleur qu’il ressent en cet instant, elle n’est que de sa propre faute. Et parce qu’il peut bien l’assumer. Pour Tomas.

Et le baiser fini par prendre fin, après ce qui semble au plus vieux une éternité, un temps plus long même que son attente de plusieurs heures. Et quand Tomas se tourne de nouveau plus évidemment vers lui, Benjamin n’a pas bougé. Ne laisse rien paraître sur son expression de cette impression d’avoir senti tout son être se briser. Et il se contente de fixer le plus jeune, lui-même immobile, pendant quelques instants. Avant de s’animer de nouveau. « Bonjour, Tomas. Il faut que je te parle. »

Il n’en dira pas plus. Pas ici, pas dans ce couloir. Pas en présence de cet inconnu, qu’il regarde pour la première fois, et qu’il ne voit même pas vraiment. Même quand il glisse la main dans la poche intérieur de sa veste, qu’il retire de son portefeuille une poignée de billets de 100 dollars qu’il vient lui fourrer dans la main : « Rentre chez toi, gamin. » Un gamin qui a probablement à peu près l’âge de Tomas, mais qui mérite, lui, ce qualificatif, là où Benjamin n’aurait jamais pensé à l’affubler à l’autre homme. « Tu t’es assez amusé pour la soirée. » Et c’est Benjamin Patterson. Benjamin Patterson, qui n’a jamais été très grand, ni connu pour être une montagne de muscle. Mais c’est Benjamin Patterson. Benjamin Patterson, qui ne serait pas là où il en est aujourd’hui sans le charisme qu’il sait dégager quand il s’en donne la peine. Sans cette autorité naturelle qu’il sait dégager. Sans ce regard glacial qu’il est capable de décocher, aussi tranchant que du métal. Pas totalement menaçant. Mais pas si loin.

Et l’autre homme hésite, il le voit bien, un instant. Pas longtemps. Mais, déjà – enfin ! – il a lâché Tomas. Et après une dernière hésitation, il finit par se reculer, un peu. Alors Benjamin s’en détourne. Il finira par partir. Il n’existe déjà plus dans son esprit. Plus, si ce n’est dans cette douleur que Tomas vient sciemment de provoquer. Et que Benjamin mérite largement, il le sait.
Tomas Vacaresco
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#  (ff) / (break my heart again) BenTomas. EmptySam 20 Fév - 4:45
break my heart again
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« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »
Est-ce qu’on pouvait sauver Tomas de sa chute ? Est-ce que l’ange n’allait pas brûler ses ailes et s’écraser au sol avant qu’on ne puisse l’empêcher d’approcher trop le soleil ? Pourrait-on seulement l’atteindre de là où il est ? Est-ce que l’ange même souhaitait être sauvé alors qu’il ne se reconnait plus lui-même, restait-il quelque chose à sauver ? Jusqu’où Tomas allait aller avant que son esprit finisse par accepter cette perte ? Il n’en savait rien lui-même. C’était justement le problème, il était dans le noir, perdu avec aucun repère pour tenter d’en sortir. Il ne voyait pas les mains qu’on lui tendait, ou, les ignorait volontairement. Tomas se sentait mal oui, clairement. Mais il s’était jamais senti aussi libre. Une liberté destructrice de celle qui nous rend dangereusement accroc, celle qui aveugle. C’était aussi une solution de facilité, comme ça, il n’avait plus à se soucier de rien, comme ça, il n’avait pas à ressentir sa tristesse, comme ça il ne faisait pas face à la réalité. Parce que cette réalité, elle est moche et elle fait trop mal. Et il lui en veut.

Oh qu’il lui en veut.

Il veut lui faire ressentir sa douleur, il veut qu’il souffre autant que lui. Pourtant ça ne lui apportera rien. Mais son esprit avait besoin de ça pour espérer se sortir de sa propre noyade. Et alors qu’il se noyait encore dans son obscurité, il fallait qu’il soit là. Que Benjamin soit là, dans ce couloir à visiblement l’attendre. Mais sa vision n’avait loin d’avoir suffit d’éloigner ses ailes du soleil. Loin de là, ça donnait encore une envie corrosive de s’en approcher encore un peu plus. Assez pour qu’il l’embrasse, le blond. L’embrasse de toute son âme qui s’est égarée. Un baiser qui semble duré une éternité, même pour lui. Si long, qu’il en perdrait son souffle ou plutôt son équilibre. C’était le baisé de trop. Il le savait au moment où il l’a fait. Et Tomas voulait pleurer chasser ce type qu’il est devenu pendant l’espace de quelques secondes. Mais il ne fit pas le poids et les larmes n’eurent pas le temps de monter. Son regard indifférent face à Benjamin fut plus dévastateur encore, son silence aussi. Quand il passa à côté de lui manquant même de le bousculer a passage, pour ouvrir sa porte et rentrer chez lui. Qu’il chasse l’autre, il s’en fichait déjà.

Et il aurait pu refermer sa porte et ça aurait pu se terminer là. Mais ce ne fut pas le cas, parce qu’il se figea à quelques pas de son entré. Son regard se posa sur le meuble de l’entré. Un mot avec son téléphone posé dessus. Il connaissait très bien l’écriture de l’auteur, qui n’était personne d’autre que Joel. « Tu ne m’as pas laissé le choix. » qu’il avait écrit. Il avait donc compris la raison de sa présence ici. Il se mit à rire nerveusement, bien que ce rire fût inaudible, il était bien là, entre ses lèvres. La colère montait tellement vite qu’il en tremblait. Il n’aurait jamais dû venir chez lui. Pire, il n’était là uniquement parce qu’on a du le forcer. Il attrapa une cigarette qu’il coinça bien assez vite entre ses lèvres et il ne se fit pas prier pour l’embraser. Tirant une ou deux taffes pour tenter en vain de calmer un peu ses nerfs. Ce n’était pas le tabac qui arriverait à le défouler. C’était le confronter qui le ferait. Il frappe d’un coup son meuble, plaquant sa main dessus d’un coup sec. Il ferme les yeux, continue de fumer sa cigarette avant de l’écraser dans le cendrier.

Il revient alors sur ses pas, en face de l’acteur, de celui qu’il aimait d’un amour qui est en train de le détruire. Son regard bleu le transperce alors que ses veines sont à la limite de l’explosion sur ses tempes. Et d’un coup, de ses deux mains, il poussa Benjamin une première fois. « Tu dois me parler de quoi, hein ? » qu’il grogne plus qu’il ne parle réellement. Voilà qu’il le pousse une seconde fois. « T’es là uniquement parce que Joel t’a appelé. » et il le repousse une troisième fois, encore et encore. « T’es qu’un putain de lâche ! » Et s’il pensait qu’il allait s’en arrêter là. Non, il était loin d’avoir fini. Il finit par arrêter de le pousser à bout de force, ses mains restent agrippées à la veste de Ben alors qu’il fait tomber sa tête en avant, tremblant sous ses nerfs. « Dégage. Dégage. Dégage. » qu’il répète dans un murmure à peine audible. « J’aurais jamais dû te laisser entrer dans ma vie. T’as tout gâcher parce que t’es un gros lâche. Sous tes airs de diva, c’est que du flan ! Tu mens à tout le monde. Va te faire foutre ! » Et malgré qu’il dise ça, malgré que sa colère parle pour lui, il s’y accrochait toujours plus à sa veste et plus il tremblait. Il n’en pouvait plus d’être dans ce noir complet, il voulait revoir la lumière. Il ne savait plus comment l’atteindre à nouveau. Et ça faisait mal, tellement mal.
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Benjamin Patterson
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#  (ff) / (break my heart again) BenTomas. EmptyLun 22 Fév - 0:32
Il est prêt à encaisser, Benjamin. Il est venu pour ça. Les pieds ancrés au sol, le regard qui ne se détourne pas, malgré le trou noir qui se forme dans ses entrailles. Il est prêt à encaisser, et si ce doit être de voir de ses yeux Tomas embrasser cet être qui n’a, à ses yeux, absolument aucune consistance, et bien il le fera. Peu lui importe. Il est prêt à encaisser, même si l’autre homme ne lui facilitera certainement pas la tâche, bien au contraire. Mais il est prêt. A ne rien céder de terrain quant Tomas, abandonnant enfin celui qu’il était censé ramener chez lui et que Benjamin chasse sans absolument aucun état d’âme, manque de le bousculer en passant à ses côtés pour rejoindre son appartement. Il ne se décale pas, Benjamin, même lorsqu’il sent Tomas le frôler, les pieds immobiles sur la moquette luxueuse du couloir. Et ce n’est qu’une fois que l’autre l’a dépassé et s’occupe de déverrouiller la porte de son appartement qu’il se décide à faire demi-tour, prêt à bloquer, s’il le faut, la porte avec son pied – et subir en conséquence les dommages apportés par le blindage de la dite porte. Mais il n’en a pas besoin. Car sans même parler de lui claquer la porte au nez, Tomas ne l’a même pas repoussée, lui laissant la possibilité d’entrée, ce que Benjamin s’empresse de faire.

Il n’a pas le temps de prêter attention aux détails quand il pénètre dans cet appartement qu’il connaît déjà par cœur à la suite du propriétaire des lieux. Et il est encore occupé à refermer derrière eux la porte d’entrée quand le coup de Tomas sur le meuble le fait presque sursauter. Presque, parce qu’il est encore trop dans le contrôle de lui-même, dans la maîtrise de tout son être, de celle qui l’empêche de juste s’écrouler, dans celle qui l’a empêché, tout à l’heure, d’écraser son poing dans la figure intangible de celui que Tomas a embrassé sous ses yeux, pour se permettre de sursauter maintenant. Mais ça n’empêche pas d’être surpris, et de se retourner aussitôt vers le plus jeune… Pour se retrouver repousser en arrière, une première fois « Tom, s’il te plaît… ». Sous les accusations de Tomas. Puis une seconde « Tu m’as interdit de te voir… », une troisième, même « Tom, calme toi…, qui le fait presque trébucher, alors qu’il se sent déjà perdre l’équilibre et se rattrape sans vraiment savoir comment. Avec, sous chaque mouvement qui, il l’est sûr, aurait dû être un coup, les mots, si durs. Les mots si vrais. La lâcheté, Joel qui lui a presque – totalement – forcé la main. Et la douleur, le vide qui l’a rongé, tous les jours un peu plus, sans qu’il ne fasse rien, pas une seule fois, pour venir tenter de réparer. Parce que Tomas le lui a interdit, lui, a refusé de le voir ? La bonne excuse. Comme s’il c’était le genre d’injonction qu’il avait un jour écouté.

Pourtant il encaisse. Il encaisse les mots si durs, les vérités si crues, celle d’un Tomas à bout. Il encaisse en restant debout, reculant un peu, à peine, juste un peu plus à chaque fois. Il encaisse parce qu’il ne peut pas faire autrement, parce qu’il ne sait pas. Parce qu’il lui doit bien ça, et que, putain, c’est juste bien la moindre des choses qu’il peut faire. Encaisser. Encaisser l’arrêt soudain de ce traitement, et les mains de Tomas accrochées à sa veste, et cette voix, cette voix… Cette voix qu’il connaît par cœur, cette voix qu’il connaît même intimement, maintenant, et cette voix qu’il peine à reconnaître alors qu’elle se brise, que se brise Tomas en direct contre son torse, ses mains ne lâchant plus sa veste alors même qu’il lui ordonne de le laisser, comme une vague vient se briser de toute la violence de ses émotions contre une digue de béton. Et si Benjamin encaisse, oui, c’est pour ne pas se montrer tel qu’il est, en cet instant. Tel qu’il est, c'est-à-dire perdu, avec cet homme qui normalement le dépasse de dix bon centimètres et qui maintenant semble presque trop petit, trop jeune, lui dont il a toujours admiré l’étonnante maturité. Perdu face à sa détresse, plus encore que face à sa rage. Perdu face à ces mots qui disent le contraire du langage de son corps, c’est mots qui le rejettent et le renvoient quand son corps le garde à ses côtés, si prêt. Perdu face à cette voix brisée, qui ne laisse qu’à peine entrapercevoir tout ce qu’il a lui-même piétiné, à peine un si petit visuel de cette détresse qui semble habiter Tomas tout entier. Et ça fait mal. Ca fait mal, peut-être encore plus que le baiser auquel il vient d’assister. Ca fait mal, parce qu’il ne peut pas en vouloir à Tomas, ni à quiconque, en rejeter la faute sur une tierce personne. Ca fait mal, parce qu’il ne peut supporter de voir Tomas ainsi, blessé dans sa propre chaire par son état. Et que c’est lui qui a tout provoqué.

Alors il y a bien une demi-seconde de latence, chez Benjamin, alors que l’armure qu’il a montée pour tenter encore et encore d’encaisser, celle qu’il croit encore indispensable pour mener à bien cette discussion, commence à se fissurer. Alors il y a bien une demi-seconde, oui, mais déjà, il la repousse au loin et, sans plus réfléchir, ses bras se referment autour du corps de l’autre homme, protecteur. Il voudrait juste être là. Il voudrait juste l’apaiser. « Shhh… Calme-toi, Tom, s’il te plaît… Je sais que j’ai merdé, je sais que j’aurai jamais dû.. J’ai fais n’importe quoi, et je suis désolé, crois-moi, je t’en prie. Je voulais pas de tout ça, je voulais pas te blesser... J’ai juste eu la trouille, tu sais que je ne suis pas… Enfin… Calme-toi, s’il te plait.. » Des mots qu’il prononce sans les réfléchir avant, sans les soupeser. Des mots d’excuses plus que pour s’excuser, parce que l’armure est encore là, partout, pour ne pas montrer le désastre qu’est son cœur, ne pas le faire peser sur Tomas. Pour encaisser. Des mots auxquels il devrait peut-être faire un peu plus attention, mais qu’il ne réfléchit pas vraiment. Des mots tout juste murmurer. Les premiers qu’il peut vraiment lui adresser.
Tomas Vacaresco
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#  (ff) / (break my heart again) BenTomas. EmptyMar 9 Mar - 21:02
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« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »
Vous voyez quand vous avez appris à connaître une personne, que vous avez pris le temps de le comprendre, de simplement… l’aimer, quand vous avez passé d’innombrables moments pourtant insignifiants, qui vous ont marqué l’esprit…  Et que d’un coup, du jour au lendemain tout est terminé sans même qu’on vous prévienne. Une mise à terme par un silence de mort. Le silence de celui auquel on a avoué ses sentiments, ce n’est pourtant rien, le silence. Mais il n’y avait rien eut de plus douloureux que celui-ci, comme s’il avait percuté un train à pleine vitesse frontalement.  Ce qui avait provoqué l’éclat de son cœur dans sa poitrine, qui avait fait dérailler les pendules en haut de son crâne qui lui permettait de penser correctement. Ces derniers mois ont été comme un ouragan dans l’intégralité de son être qui a fait s’effondrer les murs porteurs qui le tenait en équilibre. Tout ça pour terminer au fin fond des abîmes à ne plus savoir où il avançait. Dans ces obscurités effrayantes où il était enfermé, il n’arrivait pas à trouver le rayon de lumière pour le guider vers la sortie. La présence de Benjamin n’avait fait que fissurer le rempart des abîmes mais sans y laisser passer la lumière qu’il suppliait de retrouver.  

Et Benjamin aura beau lui répéter de se calmer, il n’entendait pas, comme si sa voix ne faisait que raisonner dans un espace complètement vide. Un écho au fond de son crâne qui lui répète « calme toi. ». Mais il ne se calme pas, Tomas, non, absolument pas. Il ne peut calmer cette colère, cette rancune, cette douleur dans lesquelles il est enfermé depuis que le silence l’a frappé, depuis ce jour où celui qu’il aimait à décider de piétiner cruellement ce qu’il avait pu ressentir, sans dire un seul putain de mot. Il le retenait en agrippant sa veste, oui, il avait arrêter de le pousser, oui. Mais ce n’était pas pour le garder proche de lui. C’était simplement parce qu’il n’arrivait plus à tenir debout, parce qu’il était à bout de force. Et sentir les bras de l’autre autour de lui, devenait comme un court-circuit dans sa peau, qui le tendit plus que ça ne l’apaisait. Une injonction que son cerveau hurlait mais que ses lèvres n’arrivaient pas à prononcer : « Ne me touche pas. ». Il se retrouva donc, paralyser, comme si son corps ne répondait plus. Mais ses paroles le libéra de ses chaînes invisibles qui entravaient ses mouvements jusque-là. Et d’un coup, de ses deux mains qu’il plaqua sur le torse du plus vieux, il effectua une pression suffisamment forte pour l’éloigner de lui, retirer ses bras d’autour de lui et s’éloigner d’un coup sec, à quelques pas.

Une séparation brutale, à l’image du silence. Mais il ne pouvait pas. Il ne supportait pas. Il refusait même que Benjamin pense à pouvoir le cajoler comme le petit jeune fragile qu’on doit surprotéger. Tomas ne supportait plus. C’était ce qui le faisait craquer, qu’il soit toujours au petit soin, mais là, ça ne passait pas. Le message n’était pas le même. Son regard était dur, froid et ce malgré les larmes qui envahissaient toujours un peu plus ses paupières. Il n’arrivait pas à analyser ses phrases, il les comprenait, mais il ne voulait simplement pas les entendre. Il ne voulait pas entendre ses excuses, ses justifications. Ca sonnait faux, ça sonnait comme des plaintes. Et il ne comprenait pas où il voulait en venir avec la dernière partie de son discours. Il n’est pas quoi ? Amoureux ? Celui qu’il croit ? Qu’il n’était pas quoi ? Qu’est ce qu’il devait savoir ? Parce qu’actuellement, il ne savait plus rien. Tout ce qu’ils avaient vécu, appris de l’un de l’autre n’était que des mensonges à ses yeux, des illusions. Et son esprit les rejetait avec la même force que le silence a tout brisé. Tomas tente de ravaler sa colère, de juste fuir, encore. De fuir dans une autre pièce, s’y enfermer et attendre que l’autre parte, ou de carrément fuir son propre appartement. Et ce ne serait définitivement pas une première fois. Et pourquoi pas aussi rejoindre son passe-temps que Benjamin a renvoyé dans les roses, tiens.

Mais il ne fuit pas, il ne ravale pas sa colère, il ne cache rien, pour une fois. Benjamin avait l’audace de se montrer devant lui, alors il n’a qu’à récolter les résultats de ses actions. Les résultats qu’il a causé par son silence. Et Tomas retourne la dernière partie de son discours dans son crâne, encore et encore, tout ce que ça génère est un rire nerveux qu’on aurait aimé ne pas voir sortir de ses lèvres. Et on n’aurait voulu ne pas voir le regard qu’il portait au plus vieux à cet instant précis. Un regard rempli d’un sentiment mélangeant haine et amour, un sentiment de colère et de dégout. Et finalement, ses paroles tranchèrent ce silence qui l’angoisse. « Tu n’es pas quoi, Benjamin ? » qu’il demande. Oh oui, il n’allait pas le laisser passer non. Qu’il aille au bout de son propos, qu’il assume enfin pour une fois. Parce que Benjamin, aux yeux de Tomas, n’assumait absolument rien. Rien du tout. Si c’était le cas, il n’aurait jamais fui. Il lui aurait fait face. Il lui aurait dit que ses sentiments n’étaient pas partagés ou l’inverse, mais il lui aurait dit. Il penche la tête et insiste continuant de le regarder de son regard mauvais. « Alors, tu n’es pas quoi ? » oh qu’il insiste, mais il n’allait pas le lâcher, certainement pas.
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Benjamin Patterson
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Benjamin Patterson
#  (ff) / (break my heart again) BenTomas. EmptyMar 9 Mar - 21:47
Il y avait presque cru, Benjamin, que ça allait marcher. Il y avait presque cru, que les choses allaient rentrer d'elle-même dans l'ordre, ou presque. Bien sûr, il y avait toujours la douleur de Tomas, à laquelle Benjamin, il le savait, se devait de pallier. Bien sûr, il y avait ces larmes, que Benjamin se promettait, se jurait, même, de sécher. Bien sûr, il y avait ces plaies, que Benjamin ne pouvait faire autrement que de panser. Mais il avait cru, vraiment, l'espace de quelques instants, que ça pouvait fonctionner comme ça. Si facilement. Que Tomas le laisserait être là pour lui, présent pour l'accompagner, pour atténuer un peu sa douleur, pour finir par la faire disparaître à force de mots doux, rassurant, à force, peut-être même, de baisers. Que Tomas le laisserait retrouver une place dans sa vie, cette place centrale, qu'il pourrait redevenir le centre de son admiration, comme le jeune homme l'était de l'affection de Benjamin. Mais les choses ne sont jamais faciles, et Benjamin l'a sans doute trop vite oublié. Les choses ne sont jamais faciles lorsque l'on piétine le coeur d'un autre être humain sans même se retourner. Et forcément, les choses ne pouvaient pas bien se passer.

Benjamin n'en est cependant pas moins surprit quand les mains de Tomas se posent sur son torse et le repousse d'un coup, si brutalement qu'il manque de trébucher, ne retrouvant son équilibre qu'après une contorsion qui laissera probablement quelques douleurs dans son dos demain. Mais hormis un glapissement, il n'émet aucune protestation. Il n'en a pas le temps. Il n'en a pas l'envie. Pas quand son regard vient croiser celui, glacial, de Tomas. Pour y rester tout simplement figé. Figé par la fureur qui l'habite. Figé par ce poison qu'il y voit. Figé par cette haine, oui, cette haine, qui lui est désormais destinée. Par l'absence de Tomas dans le bleu de ces yeux qu'il pensait connaître par coeur.

Oh, bien sûr, c'est bien Tomas, pourtant, qu'il a en face de lui. Il n'y a pas de doute sur le jumeau, cette fois - et, de toute façon, s'il s'était s'agit d'Isaac, Benjamin sait qu'il aurait sans doute de nouveau bien plus mal à la mâchoire qu'autre chose -. C'est Tomas, oui. Mais ce n'est pas son Tomas. Ce n'est pas ce jeune homme un peu trop timide pour son propre bien qu'il en est complètement attachant. Ce n'est pas ce jeune homme trop réservé pour son métier qu'il en devient adorable. Ce n'est plus celui, bourré de talent, pour lequel Benjamin a eu un coup au coeur dès la première fois où il l'a vu sur les planches. Ce n'est plus, surtout, celui dont les yeux pouvaient briller dès qu'il posait son regard sur lui.

Parce que si les yeux de Tomas brillent, en cet instant, ce n'est plus que de colère. S'ils toisent Benjamin, aujourd'hui, ce n'est même pas avec mépris, parce qu'il ne mériterait même pas ce mépris. Non, les yeux qui se posent sur lui ce soir ne sont que rage pure.

Et il rit, Tomas. Il ne s'avance pas, mais il rit, de ce rire qui n'en est pas un. De ce rire qui glace le sang de Benjamin dans ses veines. De ce rire qui le fait reculer d'un pas, de deux, alors qu'il ne s'arrête que lorsque son talon se cogne contre le mur de l'entrée qu'ils n'ont pas quitté. Tomas n'a même pas eu besoin d'avancer, cette fois. Pas eu besoin de faire le moindre geste, juste ce rire, ce simple rire, qui allume un signal d'alarme à l'arrière du crâne de la star hollywoodienne, qui anime son instinct le plus primaire, le plus reptilien. Qui lui donne l'envie de prendre ses jambes à son cou pour fuir, fuir, avant de se retrouver dans une situation bien plus compliquée encore. Bien plus dangereuse.

Mais il n'est pas venu jusqu'ici pour fuir. Il n'a pas attendu des heures durant pour tourner les talons maintenant. Il n'a pas assister à ce baiser qui lui a fait ressentir le plus profond des dégoûts pour disparaître tout aussitôt. Il s'est promis de faire face. Enfin. A la douleur de Tomas. A sa tristesse. A sa colère. Et d'en être la cible, puisqu'il le lui doit. Puisque tout est sa faute.

Alors il se redresse, Benjamin. Avec la même force qu'il a eu plus tôt, la même présence que quand il a lui même congédier cet imbécile, ce crétin que Tomas avait ramené avec lui. Il se redresse, pour lui faire face, pour se faire face, aussi. Pour répondre à cette question que Tomas se pose, que Tomas lui pose, avec laquelle il insiste, encore, et encore. Et les mots s'échappent enfin, comme une défense, un bouclier que l'on érige pour se protéger, une vérité que l'on voudrait absolue là où pourtant on ne saurait plus vraiment la justifier : "Je ne suis pas gay, putain ! Je ne suis pas gay, c'est tout, alors comment est-ce que tu voulais que j'explique tout ça ?"

Comment, oui ? Comment, alors que pendant des semaines, bien avant leur premier baiser, il n'a cessé de penser à Tomas ? Comment, alors qu'il rêvait de ses lèvres, jour après jour ? Comment, alors que chaque jour passé sans le voir était une nouvelle torture ?

Comment, alors qu'après son anniversaire, la douleur de chaque séparation était encore plus intense, le plaisir des retrouvailles plus présent ? Comment, alors qu'il a rêvait, presque chaque nuit, de leurs étreintes, de son corps ? Comment, alors que depuis qu'il ne se parle plus, et bien avant ce coup de téléphone de janvier, il a simplement eu l'impression de crever à petit feu ?

Il ne se l'explique pas, tout ça. Il ne peut pas. Il ne peut pas autrement que par la peur. La peur de ce que l'on peut penser, la peur des autres.

Et tout au fond, enfoui sous toutes ces autres peurs qu'il peut justifier, même si c'est bien souvent de la pire des manières, la peur de Tomas. Pour Tomas. La peur de le perdre, définitivement, parce que Tomas se rendrait enfin compte qu'il n'est pas assez bien pour lui. La peur de n'être rien, par rapport à lui. La peur d'être tout. La peur de le perdre, définitivement.

Alors il l'a provoqué. Juste pour ne pas voir cette peur le prendre par surprise, un jour, et se réaliser quand il s'y attendrait le moins.
Tomas Vacaresco
The Winter Puppy ★
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Tomas Vacaresco
#  (ff) / (break my heart again) BenTomas. EmptyMar 9 Mar - 23:15
break my heart again
BenTomas

« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »
Je ne suis pas gay.

Ce ne fut pas qu’un simple électrochoc qu’il venait de se prendre en plein visage, ce n’était même pas une claque. C’était bien pire que tout ce qu’on pourrait décrire. Bien pire que tout. Benjamin aurait pu lui sortir toutes les justifications au monde que ça n’aurait pas eu cet effet. Ca ne se serait pas glissé dans les veines de Tomas comme le venin d’un serpent, comme le plus efficace des poisons. Ca n’aurait pas brûler celles-ci à cette température pour ensuite les glacer d’un coup. Ca n’aurait pas fait trembler ses mains de rage, de cette colère nauséabonde et dangereuse qui le traverse de part en part. Décrire ce que Tomas ressentait au mot près était simplement impossible tant ça dérivait d’un point a à un point b. Déception, dégout, colère, tristesse, trahison, mensonge. Des mensonges que se disait Benjamin à lui-même qu’il osait lui exprimer en plein visage. Pas à lui ! Pas après ce qui s’est passé entre eux. Non, il n’avait pas le droit de lui faire ça. C’était l’affront, la trahison de trop, ce qui ne fallait pas faire. Ses mains tremblantes se sont refermées, ses poings sont serrés, de plus en plus. Tomas ne se met rarement dans une colère pareille, une colère qui le rend violent, lui qui ne l’est absolument jamais. Il enfonce ses ongles dans sa peau, ça lui fait mal, mais la douleur est noyée dans le reste, presque inexistence confrontée à celle qui tiraille sa poitrine. Benjamin avait bien fait de se reculer parce que le poing de Tomas aurait pu partir plus vite qu’il ne se serait rendu compte lui-même. Mais il ne le fait pas, il est là, paralysé, son regard en a détourné de lui. Il ne peut plus le regarder. Il ne peut simplement plus le regarder, le voir.

Il ne se passe pourtant que quelques secondes en réalité, de longues et douloureuses secondes. Tic, tac. Ce n’était que le suspens où sa colère le fasse définitivement imploser à l’entré de son appartement. Rien n’arriverait à vraiment le détendre, le calmer pas même une cigarette, oh non. Et d’un coup, il se met à rire, encore une fois, d’un rire des plus nerveux, effrayant même. Mais ce rire se stoppe dans sa gorge et alors qu’on ne s’y attend pas forcément, il fonce et attrape le col de Benjamin, il le sert fort, ce col. Il le sert assez pour le relever un peu, pour que leur regard soit aligné, pour qu’il lise toutes ses pensées sans même qu’il n’ait à les prononcer. Et il le bouscule encore, le cognant contre ce mur de colère alors qu’il lui crache sa vérité qu’il ne voulait pas assumer. S’il ne veut pas le faire, Tomas le ferait pour lui. Il va lui ouvrir les yeux. Il ne supporterait pas une seconde de plus de le voir mentir comme ça. Il n’avait simplement pas le droit d’oser prononcer de telle ignominie devant lui.  « Tu l’étais quand tu m’as embrassé. Tu l’étais à chaque regard que tu posais sur moi, à chaque pensée que tu pouvais avoir, à chaque fois que tu m’as touché. Tu l’étais quand tu m’as mis nu dans ton lit. Tu l’étais à chaque putain de minutes. » qu’il lui dit alors, crument, directement, sans faire de détour. Non, il ne le laisserait pas continuer à se mentir.  

Et son poignet en est douloureux, tellement il le sert ce col. Et la colère l’enivrait assez pour qu’il n’arrive plus à penser correctement. C’est flou, tout est flou. « Arrêtes de mentir, Benjamin. » qu’il lui dit même. Mais c’est déjà trop tard, trop tard parce que d’un coup, ses lèvres se plaquent contre les siennes. D’un coup elles cherchent les lèvres de Benjamin, alors que sa main continue de tenir ce col. Il ne sait pas ce qu’il fait, mais il ne contrôlait absolument plus rien. Et il ne pouvait nier que ces lèvres lui ont manqué. Oh ça oui, elles lui ont manqué. Il avait beau s’être noyé ces dernières semaines, s’être perdu dans les draps d’innombrables personnes, aucune autre lèvre n’était à la hauteur même. Rien n’était à la hauteur de Benjamin. Et c’était bien pour ça qu’il n’arrivait pas à enterrer ce qu’il ressentait pour lui. Il avait beau le vouloir, c’était impossible. Il l’avait dans son emprise et il ne pouvait plus en échapper. Son cœur lui appartenait, qu’il ne le veuille ou non. C’était bien trop tard. Et s’il ne le récupérait pas, alors il l’aurait une dernière fois ce soir. Comme un adieu, un au revoir qu’il devait prononcer, qu’ils n’ont pas su jusque-là. Parce que le coup de téléphone de son anniversaire n’avait simplement fait qu’agrandir la plaie. Et que les innombrables pansements pour la cacher ne permettait absolument pas de la fermer. Il fallait dire au revoir. Et ses lèvres continuent de l’embrasser, encore, encore. Et il avait fini par relâcher son col pour aller plaquer sa main contre le mur, comme pour l’empêcher de fuir. Non, il refusait que l’autre fuit encore. Arrête de mentir, Ben. Comme pour faire écho encore, à sa phrase. Et il continue et il ne savait pas jusqu’où ça irait mais rien ne pourrait le séparer de ses lèvres si ce n’était Benjamin.
(c) DΛNDELION
Benjamin Patterson
Sugar Daddy
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Benjamin Patterson
#  (ff) / (break my heart again) BenTomas. EmptyMer 10 Mar - 0:06
Il ne se rend pas compte, Benjamin, d'à quel point ses mots font mal. Il devrait pourtant le savoir, peut-être mieux que quiconque, à quel point on peut provoquer de violentes émotions avec quelques paroles à peine. Le rire, les larmes, la colère, le bonheur. Il devrait pourtant le savoir, à quel point il peut bouleverser quelqu'un avec juste ces quelques mots. C'est son métier, après tout, c'est ce pour quoi il est fait, ce dans quoi il excelle.

Et pourtant. Pourtant il y a ce petit quelques choses, dans les secondes qui suivent sa déclaration, qui le font tiquer. Ce petit quelque chose, ces changements infimes qui l'alertent, plus encore peut-être que précédemment. Les mouvements qui se figent. Les poings qui se serrent. Les muscles qui se bandent sous le tissus de ses vêtements. Et le regard qui se détourne. Entre tous. Le regard qui se détourne, la perte du contact visuel. Et Benjamin qui, prêt à affronter les montagnes de la détresse du plus jeune, se retrouve soudain sans rien. Sans appuie pour lutter, sans repère pour savoir. Juste dans l'attente de secondes si courtes et pourtant qui n'en finissent pas de s'écouler.

Jusqu'au rire, encore. Jusqu'au rire qui cette fois sonne comme le pire des sons aux oreilles de Benjamin. Jusqu'au rire qui ne le glace pas, cette fois, non. Mais qui résonne dans chacune de ses cellules, dans chacun de ses os. Un rire dont chaque son martèle, efficacement, méthodiquement, l'entièreté de son être. Un rire qu'il voudrait faire taire, et pourtant quand il se tait, c'est presque comme s'il en venait à le regretter. Parce qu'il ne sait pas ce qui va venir après.

Une seconde, une fraction d'un instant, et puis les mains qui le soulèvent du sol par le col de cette veste hors de prix qu'il a saisit sans même s'en rendre compte en quittant la villa. Il ne décolle pas totalement, mais il ne touche plus vraiment sol non plus, élevé sur la pointe des pieds, incapable de se dégager alors que l'arrière de sa tête vient cogner contre le mur de béton et que la douleur résonne sous son crâne comme si l'on venait d'y sonner le plus puissant des tocsins. Et ce n'est pas un tocsin, c'est la voix de Tomas qui lui crache des mots que Benjamin ne veut surtout pas entendre en pleine figure - il préférait, peut-être, son rire, ou mieux, son silence. Et ce sont ces yeux, ou toute trace d'affection semble avoir définitivement disparue, qui sont si proches, qui le fixent de nouveau, le faisant presque loucher - il préférait, peut-être, quand il pensait qu'ils ne le regarderaient plus jamais. Chaque mot est une claque. Chaque mot est un coup. Et chaque mot atteint sa cible avec une précision chirurgical, si parfaite que Benjamin ne sait plus si c'est Tomas qu'il veut fuir, ces mots si durs, ou bien lui-même et sa propre douleur.

"Tom... Tom, arrête, Tom..." Si ce n'est pas une supplication, ça pourrait y ressembler. Mais c'est trop bas, trop bas pour que Tomas entende, trop bas pour que lui-même n'ai pas l'impression de n'expirer qu'un souffle si brûlant qu'il fait mal, mal aux poumons, mal à la trachée, mal aux lèvres. Mal, tellement mal, si mal au coeur. Plus qu'à la tête, dont il se moque. Plus qu'au cou, sur lequel Tomas appuie. Plus que nul part ailleurs. Plus que ça n'a jamais fait mal.

"Arrête de mentir, Benjamin." Il ne ment pas. Il ne veut pas mentir, n'est-ce pas ? Il ne ment pas. Il n'est pas gay. Il ne ment pas. Il ne ment pas. Il ne ment pas. Non ?

Il ne ment pas, quand il dit qu'il n'est pas gay, lui qui a déjà été marié à deux femmes et en a eu des dizaines d'autre dans son lit. Il ne ment pas, quand il se tait, et qu'il refuse de répondre à l'homme qui, en un seul regard, les a toutes effacées. Il ne ment pas, quand il ne dit plus rien, parce que ce serait prendre le risque de dire la vérité. Il ne ment pas. Il ne ment pas. Il ne ment pas !

Et surtout, il ne ment pas, quand les lèvres de Tomas viennent se plaquer contre les siennes. Il ne ment pas, parce qu'il ne peut tout simplement plus. Plus rien dire, plus rien faire. Plus rien faire d'autre que de répondre à ce baiser alors que son corps ne lui appartient plus, que son souffle même est volé, emprisonné entre eux. Plus rien faire d'autre que se perdre contre ses lèvres qui le dévore. Plus rien faire d'autre que subir. Plus rien faire d'autre que réagir. Plus rien faire d'autre que répondre. Plus rien faire d'autre que l'embrasser, putain, l'embrasser, encore, encore, encore.

C'est pire qu'une drogue, et il sait de quoi il parle, Benjamin. Pire qu'une drogue dont il n'avait pas mesuré le manque. Pire qu'une drogue alors que son coeur bat si fort, si vite, si fort, si vite, si fort que c'est douloureux, que ça fait mal, dans sa poitrine, dans tout le corps. Pire qu'une drogue, alors qu'il ne sait plus réfléchir, plus penser à rien, qu'il n'a plus aucune autre envie que l'embrasser, l'embrasser, encore, et encore, jusqu'à la fin.

L'embrasser, et plus, si affinité, aussi. Pourtant, il ne le touche pas, même si ses mains le démange. Pourtant, il ne le touche pas, même si tout son corps hurle. Même s'il veut glisser les mains sous ce pull trop encombrant, le retirer, l'arracher, même, même s'il veut défaire le bouton de ce jean, le faire glisser, le jeter au loin, l'oublier à jamais. Même s'il veut sa peau, tout de suite, contre la sienne, et qu'au vu de leur proximité, Tomas ne peut pas faire autrement que de le sentir, alors que tout son corps réagit à cette simple pensée, à ses baisers. Pourtant, il ne le touche pas, alors que ses mains se sont plaquées à plat contre le mur derrière lui, servant tout autant à maintenir sa position, là, sur la pointe des pieds, qu'à se retenir de simplement le saisir, écarter les vêtements trop encombrant, passer une main derrière sa nuque pour s'assurer qu'il ne recule jamais. Jamais.

Il ne le touche pas. Et hormis la réponse à ses baisers, il ne bouge pas. Il faudra un rien, pourtant. Un infime signe de Tomas. Une toute petite étincelle. Et c'est toute la pièce qui, alors, pourrait bien s'embraser.
Tomas Vacaresco
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Tomas Vacaresco
#  (ff) / (break my heart again) BenTomas. EmptyJeu 29 Avr - 15:53
break my heart again
BenTomas

« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »
Oh qu’elle le consume cette colère. Si vicieuse, si incontrôlable qu’elle est. Et d’une main de maître elle en a fait de lui une marionnette. Enfermé dans un triste cercle vicieux qui semble ne pas avoir de fin. Et peut être que cette fin sera le fracas de la poupée contre le mur, un fracas violent qui aura raison de celle-ci. On la retrouvera certainement en mille morceaux, assez pour que le point de non-retour soit atteint, assez pour comprendre que la vie se termine là. Si seulement, il arrivait à la contrôler. Si seulement, il ne la ressentait tout simplement pas, cette colère. Mais malheureusement, elle est là, toujours là. Elle est là à cause du silence, à cause de lui. A cause de l’homme en face de lui. Il est là pleine source de cette rage sans fin. Et en plus de le contrôler, la colère, elle déforme tout. Elle trouble sa vision pour lui donner une vision d’horreur. Assez pour que son propre reflet dans le miroir soit insupportable, assez pour détester chaque partie de son être, assez pour le pousser à se détruire peu à peu. Détruire ce qu’il a aimé, ce qu’il a regardé. Et Tomas n’avait jamais été aussi naturel et ouvert face à lui. C’est bien pour ça, que ça le détruisait tout entier. Et puis Tomas avait attraper ce col, d’une veste qui valait surement le prix de son loyer. Et il aurait pu le frapper, il aurait pu. Ca aurait été la réponse logique à cette colère. Sauf qu’il ne le frappa pas, non. C’était bien autre chose, d’encore plus destructeur que ça. Ses lèvres qui rencontrent les siennes dans un fracas. Et Benjamin qui ne l’arrête pas.

Et ce baiser semble ne jamais se terminer, il se prolonge encore et encore dans une passion brutale qui ne semble pas se rassasier. Et elle ne le fait pas, parce que Benjamin ne l’arrête pas. Et la colère empêchait même sa conscience de réagir. Tomas, tu fais une erreur ! Ouvre les yeux ! Mais il ne les ouvre pas, au contraire, ses yeux se ferment pour se plonger dans cette dangereuse obscurité alors que ses lèvres continuent de dévorer celle de celui qui lui a brisé le cœur.  Et à ce moment-là, non, il ne se rendait pas compte qu’il le regretterait amèrement le lendemain. Comment pouvait-il au moins se rendre compte alors que son esprit est trop embrumé ?  Non, il s’en rendra compte bien plus tard, quand la tempête se sera enfin calmer, quand les nuages auront quitté leur poste pour laisser passer la lumière aveuglante du soleil. Il se rendra compte quand la fureur qui l’habite depuis plus d’un moins aura finalement eut raison de lui. Parce que même les mots de son meilleur ami, ni de sa famille n’ont pas suffit à les chasser, ces nuages.

Son emprise sur le col ne faiblissait pas, son autre main restait plaquée sur le mur ne bougeait pas d’un millimètre. C’était comme si le temps s’était arrêté autour d’eux, comme si le tic-tac de l’horloge accroché au mur s’était figé. Tout était figé autour d’eux, même la gravité. Et aucun d’eux ne stoppait. Aucun d’eux ne séparait leur lèvre de l’autre. Et l’électricité qui parcourait son corps ne faisait que rendre muette sa raison. Parce qu’il voulait bien plus qu’un interminable baiser. Des au revoir, en bonne et due forme. Mais était-ce vraiment ça qu’il voulait ? Définitivement non. Mais il était trop brisé pour le voir.  

Et Tomas a bien trop chaud dans cette pièce alors que son corps était collé à celui de Ben. Son torse, son bassin et ses cuisses étaient bien trop proche de lui. Il pouvait sentir la température de son corps, les réactions de ses muscles. Il n’a pas besoin qu’il le montre, il sait. Il sait que l’auteur de tous ses maux veut la même chose que lui. Et encore un mauvais signal qui le pousse à commettre l’irréparable. Qui pousse sa main qui tenait son col à enfin le lâcher et à se glisser le long de son torse tordant le tissu de son haut sur son chemin. Et ses doigts atteignent directement sa ceinture. Et il n’y avait pas vraiment le temps à l’hésitation et pourtant ses doigts ont arrêté de boucher. Ils sont posé là sur cette ceinture en suspend comme les pendules de l’horloge.

Il a arrêté de l’embrasser. Son regard lui était poser sur sa main immobile. Juste le temps que son esprit se pose des questions qu’il effaça brutalement quand ses doigts se glissèrent dans la sangle pour tirer d’un coup sec. D’un coup sec, il a jeté la raison, renvoyer loin de lui. Parce qu’il ne veut pas entendre raison. Il ne veut pas revoir ce Tomas, le vrai. Il ne l’aime pas, il le hait. Il lui en veut même d’avoir existé. C’était sa faute s’il est tombé amoureux, sa faute s’il se sent si mal maintenant. Et puis, c’était surtout celui que Benjamin aimait et regardait. Savoir ça, le rendait fou, il voulait exorciser chaque partie de son être qu’il a pu toucher ou apprécier. Et une fois que cette ceinture était détaché, il ne fit plus rien. Il était immobile, le regard fixant toujours cette zone. Et pourtant ce geste contre nature était bien ce qu’il voulait dire. Et il n’était pas question de faire l’amour. C’était bien autre chose, qu’il attendait. Ce n’était juste qu’un appel à ce qu’il y a de plus charnelle et sans mise en forme.
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