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 (like a prayer) Bentomas

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Tomas Vacaresco
The Winter Puppy ★
The Winter Puppy ★
Tomas Vacaresco
#  (like a prayer) Bentomas  EmptyJeu 30 Sep - 2:04
like a prayer
Ben the Hunter & tomas the vampire

« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »
Il faisait froid, cette nuit-là. Assez froid pour que sa peau glaciale le ressente. Mais peut-être était-ce la peur et l’effroi qu’il ressentait. La nuit était noire, la lune n’était pas présente. Et Tomas courrait, comme il n’a jamais autant couru. Il courrait comme il le pouvait parce qu’il n’avait aucune force dans le corps pour le faire. Le jeune vampire n’y arrivait que sous l’adrénaline que générait son corps sous l’instinct de survie. Il ne prenait quasiment pas le temps de se retourner pour vérifier que celui qui le poursuivait était toujours derrière lui ou non. Il finit par tourner vers une ruelle qui n’était rien d’autre qu’un cul de sac. Il était coincé, il allait mourir définitivement aujourd’hui, s’il ne mourrait pas simplement de faim. Il avait fini par se tenir au mur, face à celui-ci, sa tête baissée, il avait l’impression de cracher l’intégralité de ses poumons au sol. Il n’arrivait pas à récupérer son souffle, tout son corps frêle tremblait de part en part. C’était à peine s’il tenait sur ses jambes.

Il n’aurait jamais imaginé, des mois auparavant, se retrouver dans une telle situation. C’était simplement abominable pour lui. Tomas était enfermé dans un corps qui n’était plus le sien. Il n’était qu’un simple petit artiste au théâtre, vivant, joyeux. Mais il a fallu qu’une de ses représentations se terminent tard pour que sa vie prenne un détour tragique. Tomas n’avait jamais cru à leur existence, ça ne s’arrêtait qu’aux films et aux livres. Lui qui adorait dracula tomba de bien bas. Il rentrait à pied comme souvent, n’ayant pas envie de s’embêter avec sa voiture et à cette heure-là, il pourrait oublier les transports en commun. Même à Los Angeles c’est au ralenti. Les mains dans les poches, les pieds qui traînent, il n’a pas vu venir ce qui lui arriva. Un violent coup dans le dos, une horrible douleur dans la gorge, puis le noir complet. Puis il s’était réveillé, avec une horrible faim et une sensation étrange. La lumière le génait, comme si le soleil brûlait littéralement sa peau. Il rentra difficilement chez lui, faisant tout pour éviter la foule qui lui semblait… oppressante. Tout avait une drôle d’odeur et il avait l’impression d’entendre des milliers de cœurs battre. Il avait tenté de manger de la vraie nourriture, mais rien. Et puis il a eu la merveilleuse idée que de se regarder dans le miroir. Quatre grandes canines avaient poussée… Sa peau était plus blanche qu’avant…

Et il avait tellement faim. Tellement faim que la première fois qu’il se nourrie fut malgré lui. Le pauvre voisin en fut malheureusement les frais. Et ne contrôlant absolument pas, il l’avait vidé complètement de son sang. Se rendant bien compte de la chose qu’il avait faite, il avait simplement fui. Tomas était un monstre, réellement un monstre. Il ne pouvait vivre avec ça et il ne savait pas comment s’en sortir. Mais une chose était sûre, c’est qu’il ne mordrait plus jamais quelqu’un. Et ce fut extrêmement dur d’y résister. Il errait dans les rues de Los Angeles, évitant au maximum de croiser du monde. Ignorant que le meurtre qu’il avait commis finirait par attirer ce qui est maintenant un de ses ennemis, un chasseur. Un chasseur qui le traquait depuis des jours, qu’il faisait tout pour fuir. Simplement parce qu’il avait peur.

Des mois qu’il résiste, mais peut être était-ce le moyen d’être libéré. Tremblant toujours, alors que sa touffe de cheveux longues tombait sur son front, légèrement humide de transpiration.  Il lâcha le mur et se retourna, s’adossa au mur. Il était là, face à lui. Son regard rouge le fixait sans la moindre lueur de vie, ne traduisant que la peur qu’il ressentait et son instinct de survie à supplier de le laisser en vie. Et ce malgré lui.

« Je… » qu’il tente de parler, mais le garçon à du mal. « Je… » il tente encore, encore et encore sans parvenir à une phrase intelligible. « S’il vous plaît, je… je ne voulais pas, je… » qu’il bégaye finalement, des mots qui se suivent… à peu près. Il n’avait pas avalé quoi que ce soit depuis le jour de sa transformation. Ça se voyait, il était au bord de mourir de faim, il était frêle, palot. « Je sais que vous voulez me tuer mais… Je n’ai jamais voulu tuer qui que ce soit… Je vous le jure, je… Je rentrais juste de mon travail et… puis je me suis reveillé le matin comme ça et… » qu’il tente d’expliquer, de défendre une cause déjà absolument perdue. « Je n’ai jamais voulu ça… vous devez me croire… Je partirais de la ville, je trouverais des animaux… je… s’il vous plaît… Croyez moi… » une dernière supplique alors que ses yeux ne quittaient pas les siens.
(c) DΛNDELION
Benjamin Patterson
Sugar Daddy
Sugar Daddy
Benjamin Patterson
#  (like a prayer) Bentomas  EmptyJeu 30 Sep - 21:45
Des mois. Des mois qu’il le traquait au travers de la ville. Oh, il en avait tué des autres, entre temps. Il continuait à nettoyer la ville, aussi systématiquement qu’il le pouvait ; mais il en venait toujours d’autres, toujours plus, à tel point que parfois il en venait à se demander si cela avait bien une utilité. Mais même dans les pires moments de découragement, il n’avait jamais réellement envisagé de ranger les armes. Parce qu’il devait bien cela à Terry. Parce qu’il était hors de question qu’un seul d’entre eux lui échappe après ce qu’ils lui avaient fait. Ils étaient jeunes, quand c’était arrivé. Lui était dans sa vingt-quatrième année, et Terry avait tout juste vingt ans. Plus précisément, c’était le jour de son vingtième anniversaire que tout avait basculé. Lui qui n’avait même pas voulu sortir, forcé par un Benjamin trop heureux de son premier vrai rôle au cinéma pour accepter de fêter ça dans son coin… Alors ils étaient sortis, avaient écumés les bars jusqu’à tard dans la nuit. Et au moment de rentrer… Benjamin n’avait rien vu venir. Il n’avait vu leur agresseur qu’au moment où celui-ci avait sauté sur Terry. Et ce qui s’était passé ensuite… Un massacre. Un vrai massacre. Les images continuaient de le hanter, même toutes ces années après, avec une précision effrayante. Les images, et les sensations. La douleur quand leur agresseur l’avait repoussé alors qu’il avait tenté de s’interposer, les hurlements de Terry, et puis l’odeur du sang, partout, partout !

Il avait simplement eu de la chance, ce soir là, Benjamin. De la chance qu’un groupe de fêtard passe par là, trop nombreux visiblement pour la créature seule, qui s’était aussitôt enfuie. Trop bruyant dans leurs hurlements d’horreur, aussi, mais qui avaient servis de témoins à Benjamin pour prouver son innocence. Même si la justice n’avait jamais trouvé le coupable. Même si personne n’avait jamais voulu comprendre. Mais Benjamin, lui, il avait compris. Il avait eu du mal, au début, bien sûr ; il avait déjà eu du mal à y croire seulement. Mais il avait bien dû se rendre à l’évidence : les vampires existaient bel et bien, et c’était l’un d’entre eux qui avait massacré son meilleur ami.

Alors Benjamin avait tout abandonné. Son rêve de gosse, sa vocation de toute une vie, ses envies de grandeur et de célébrité. Il avait tout abandonné pour sa vengeance, pour leur faire payer, à chacun d’entre eux, ce que l’un d’eux avait fait à Terry. Il avait tout abandonné pour que plus jamais personne ne soit victime de leur barbarie.

Plus de vingt-cinq ans, et un tableau de chasse à faire pâlir n’importe quel autre chasseur de vampire. Un tableau de chasse qu’il agrémenterait bien de celui qu’il avait pour cible depuis un moment, mais qu’il n’arrivait désespérément pas à attraper, et pour cause : il n’agissait en rien comme ses comparses. Les autres, il pouvait toujours les suivre à la trace, ils laissaient bien assez régulièrement des victimes pour cela. Pas tous les jours, bien sûr, mais assez souvent pour que Benjamin reconnaisse les signes évidents de leur activité. Mais lui… Lui ? Rien à faire. Il y avait bien eu cette caméra de surveillance, qui l’avait filmé en train de vider de son sang un pauvre bougre – et quel amateur de s’être laissé avoir ainsi ! – mais depuis… Plus rien. Aucune autre mort suspecte qui pouvait lui être imputée. Et si Benjamin avait réussi à suivre sa trace, c’était uniquement en l’apercevant sur les vidéos de surveillance de la ville qu’il avait depuis longtemps appris à pirater.

Jusqu’à ce soir. Ce soir, il était sûr de le tenir. Il l’avait vu passé sur une, puis deux caméras, bien assez pour pouvoir trianguler sa position, pour se rendre compte que l’autre était assez proche de lui pour pouvoir l’attraper. Ce soir, Benjamin avait donc récupérer son arsenal pour le prendre en chasse. Et ce soir, il avait gagné assez de terrain sur l’autre pour l’acculer au fond d’une ruelle. Ce soir, il y aurait un vampire de moins dans les rues de Los Angeles.

Sauf que ce soir, Benjamin n’avait pas frappé, pas tout de suite, en tout cas. Là où malgré ses cinquante années bien tassées il faisait encore montre de réflexes surprenants, il n’avait pas attaqué directement pour tuer. Parce qu’une fois de plus, le vampire en face de lui faisait montre d’un comportement si étrange qu’il en finissait par devenir intriguant. Parce qu’au lieu de se défendre, au lieu de l’attaquer, comme tant d’autres avant lui, au lieu même de le provoquer, comme le faisait les plus stupides d’entre eux, l’autre le… suppliait. Recroquevillait contre le mur, il le fixait, et dans son regard, dans toute son attitude, Benjamin ne pouvait lire que de la peur. De la terreur, même. Mais aucune envie de s’en prendre à lui, juste celle, désespérée, de survivre, encore un jour – ou plutôt une nuit – de plus… Et cette terreur était ancrée sur ces traits qui paraissaient jeunes, si jeunes, même si c’était loin d’être toujours une preuve pour ces créatures. Jeune et absolument terrifié…

Sauf que Benjamin n’était pas né de la dernière pluie, loin s’en faut, et qu’il n’était pas – plus – homme à se laisser attendrir aussi facilement : « Tu voulais pas, hein ? Et tu comptes faire quoi, dire ça au mec que t’as saigné à mort ? Y en a eu combien, après lui ? Tu vas pas me faire croire que t’en as pas croqué un ou deux pendant tout ce temps. » C’était impossible, de toute façon. Il ne pouvait pas avoir passé tant de mois sans se nourrir sur personne. Aucun d’eux n’agissait jamais comme ça, alors pourquoi lui serait-il différent ? Ca n’avait pas de sens. Mais rien, dans l’attitude de ce vampire, n’avait de sens. Et même si Benjamin commençait déjà à se détester pour ça, il commençait presque à le trouver honnête…
Tomas Vacaresco
The Winter Puppy ★
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Tomas Vacaresco
#  (like a prayer) Bentomas  EmptyVen 1 Oct - 2:05
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Ben the Hunter & tomas the vampire

« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »
Tomas ignorait depuis combien de temps ce chasseur le cherchait, peut être depuis le jour où il a tué son voisin et ami. Mais il ne lui a pas fallut longtemps pour comprendre qu’il cherchait à s’en prendre à lui. Comme si son instinct l’avait senti pour lui. Pour dire, le garçon ignorait beaucoup de chose sur ce qu’il est maintenant, il n’a jamais cherché à savoir. Parce que ce qu’il était devenu l’horrifiait et il refusait d’admettre ce qu’il était. Il ne pouvait pas vivre avec ça. Ce n’était pas possible. Il aurait pu encore tenter de fuir, tenter de le bousculer, mais il n’en avait plus la force ni encore moins le courage. Il savait juste que sa fin allait arrivé et c’était peut-être pour le mieux. Le chasseur fasse à lui avait l’air d’avoir fait ça toute sa vie, il avait l’air si sûr de lui si… rien à voir avec lui. Pourquoi est-ce qu’il le croirait ? Il n’avait pas à le faire, il ne lui devait rien. Et Tomas n’était pas bête, il n’était pas dur d’imaginer que les autres vampires assument totalement leur nature et font du premier humain qui passe leur panier repas. Il ne sait même pas pourquoi l’autre ne l’avait pas tué. Et il ne le saura surement jamais. Tout comme il n’a jamais cherché à trouver d’autre gens comme lui, il n’était pas comme eux, il ne pouvait pas l’être. Faire du mal à quelqu’un était contre tout ce en quoi il croyait. Il ne s’est jamais battu, n’a jamais poser la main sur quelqu’un… Pas même son frère avec qui il s’est pourtant plusieurs fois disputer, pas même pour plaisanter. Et le voilà, à devoir se nourrir du sang de quelqu’un ?

Le garçon restait contre le mur, reculant encore comme s’il pouvait s’y enfoncer encore plus, se faisant tout petit, comme le ferait un petit félin apeuré face à une bête plus puissante que lui. Ses pupilles rouges ne pouvaient pas lâcher le chasseur face à lui. Et il écouta sa réponse, les larmes montaient à flot déjà, remontant encore plus la culpabilité, l’horreur de ce qu’il avait fait, sans le vouloir. Non, il ne pouvait pas résister à la faim ce jour-là, il n’était pas assez fort. Et même les plus puissants que lui en rencontrent des difficultés. Il a du mal à contrôler ses larmes. Il avait lâchement fui ce jour-là, mais il avait eu si peur, peur de lui-même, peur de ce qui pourrait lui arriver ensuite. S’il n’avait été qu’humain, il se serait rendu. Mais comment expliquer à un policier qu’on est devenu un vampire après s’être fait attaquer par un ? On l’aurait pris pour un fou, ou pire, on aurait pu faire des expériences sur lui. Depuis des mois de fuite, il avait eu le temps d’imaginer tous les scénarios, sans trouver un seul réconfort.

« C’et…c’était mon ami… » qu’il bégaie d’abord à travers ses sanglots. « J’aurais jamais pu lui faire une chose pareille… Je sais que vous avez aucune raison de me croire. Je suis cet horrible… chose. J'étais qu'un acteur de théâtre, je... Je sortais d'une représentation et j'ai été attaqué... Depuis ce jour là, ma vie est un enfer... » Il n’arrivait même pas à le prononcer, le dire serait l’admettre. Non, il n’était pas ça, non, non… non. « Je vous jure qu’il n’y en a eu aucun autre… J’ai tout fait pour éviter de croiser qui que ce soit pour être sûr de ne pas faire de mal… J’ai rien… J’ai rien avalé depuis ce jour-là… » qu’il lui répond, ses yeux le conjurant de le croire, le suppliant. Parce que c’était vrai et il ne savait pas mentir. Il avait jusque-là, éviter la moindre présence humaine d’aussi proche. Et la faim était là, elle lui torturait le ventre comme si on lui écrasait les entrailles dans un broyeur. Il se serrait le ventre. Son odeur, le bruit de son cœur, ses canines qui s’enfonçaient dans ses lèvres. C’était de plus en plus difficile à contenir. Il se contractait, se battait contre son corps tout entier pour se retenir de faire quoi que ce soit, pas un seul geste. « S’il vous plait… Faites ce que vous avez à faire, si vous ne voulez pas me laisser vivre… j’arrive pas à tenir… Je veux pas vous faire de mal… » qu’il lui dit, parce qu’il ne veut vraiment pas l’attaquer et ce, malgré que l’autre veuille le tuer. « S’il vous plaît… » qu’il répète, le regardant difficilement maintenant. Il serrait si fort son ventre et il pleurait toujours autant, il voulait juste que tout s’arrête. Sa vie d’avant lui manquait, sa famille lui manquait, il ne les a plus jamais revus depuis. Il n’a jamais osé tenter de les voir, c’était beaucoup trop risquer.
(c) DΛNDELION
Benjamin Patterson
Sugar Daddy
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Benjamin Patterson
#  (like a prayer) Bentomas  EmptySam 2 Oct - 1:04
Il y avait définitivement quelque chose qui n’allait pas dans le comportement de la créature. Il n’avait de cesse de tenter de reculer, comme s’il voulait se fondre dans le mur derrière lui. Il n’avait de cesse, surtout, de plaider si ce n’est son innocence, au moins sa bonne fois. Et si Benjamin avait bien assez d’expérience pour ne pas se laisser avoir si facilement, il y avait dans toute l’attitude de la créature aux yeux rougeoyant un je ne sais quoi criant de sincérité. Il en avait connu, pourtant, le chasseur, des vampires qui tentaient de l’apitoyer. Qui faisait mine de ne pas comprendre, de n’être coupable de rien. Qui le suppliait, même, parfois, soi-disant transits de peur face à lui. Mais tout cela, ça n’était que faribole, que comédie pour mieux pouvoir l’attaquer si Benjamin avait le malheur de baisser ne serait-ce qu’un tantinet sa garde – et la première fois, il avait même failli se faire avoir ! Mais on ne l’y avait pas reprit. Il en avait connu, de ces créatures assez viles pour tenter, acculer comme elles l’étaient, de lui tendre un piège somme toute grossier pour tenter par la suite de se débarrasser de lui. Bien sûr, aucun n’y était jamais arrivé. Benjamin était loin d’être assez stupide pour se laisser avoir.

Pourtant, ce soir, il sait que quelque chose n’est pas comme d’habitude. Et même si l’autre vient de lui avouer qu’il est un ancien comédien, l’homme ne peut s’empêcher de se dire qu’il ne joue pas, cette nuit. Pas quand la peur semble émaner de chacun de ses traits, de chacune de ses cellules. Pas quand même, s’il ne respire pas, il donne l’impression d’être en train d’étouffer. Mais est-ce vraiment le souffle qui lui manque ? Car si l’autre dit vrai, ce ne serait pas ses poumons qui le tiraillent ainsi. Ce serait donc la faim. « Tu comptes vraiment me faire croire que cela fait des mois que tu n’as rien bu ? Que tu n’as commis qu’un seul et unique meurtre, et que depuis tu te tiens à carreau ? » Il insiste bien sur ce mot, meurtre, pour observer la réaction de l’autre. Pour le voir tressaillir, peut-être, alors qu’il évoque celui qu’il dit avoir été son ami. Mais Benjamin a, comme depuis le début, bien du mal à y croire. C’est vrai qu’il ne peut lui imputer aucune autre agression et encore moins d’autres disparition, mais de là à penser qu’il ne se serait réellement nourri sur personne ? Et pourtant, il y avait des signes qui ne trompaient pas. Comme ce visage émacié, presque trop maigre pour être réel. Comme la facilité qu’il avait eu à le rattraper, ce soir, là où un vampire en pleine possession de ses moyens lui donnait bien plus de fil à retordre, puisque les créatures étaient plus rapides que lui ; Benjamin devait toujours faire preuve d’une ingéniosité toujours renouvelé, alors qu’ici ? Il l’avait rattrapé si facilement ! Comme surtout, dernier signe mais non des moindre, la blancheur de sa peau, si loin de celle de ses congénères. Eux étaient pâles comme le marbre, bien trop pour être vivants, mais d’une blancheur si parfaite, surnaturelle. Lui était… Lui était terne, presque cadavérique, comme Benjamin n’en avait jamais vu. A vrai dire, il faisait presque peine à voir.

Presque. Parce que malgré tout, Benjamin n’oubliait certainement pas à qui, ou à quoi, plutôt, il avait à faire. Et le ricanement qui s’échappe de ses lèvres est moqueur, mauvais, même, quand l’autre prétend le laisser disposer de sa non-vie à sa guise. « Et tu vas me faire croire que tu me laisserai approcher sans te défendre, sans chercher à m’ôter la vie ? A te nourrir de ce sang qui semble tellement te manquer ? » Il fait un pas, oui, Benjamin, toujours trop loin pour être à portée, mais semblant presque vouloir entrer dans son espace privé. « Tu me laisserai entrer dans ton espace vital et planter le pieu que j’ai à ma ceinture en plein dans ton cœur, l’enfoncer lentement jusqu’à le transpercer ? Jusqu’à ce que tu tombe en poussière ? »

Il a baissé la voix, à mesure qu’il s’est rapproché avec des gestes lents, donnant à la scène une tournure intimiste quelque peu étrange, même pour lui. Et puis soudain, il accélère ses mouvements, sortant d’une poche de sa veste non pas le fameux pieux dont il le menace, mais un couteau à la lame si aiguisée que, même sans tuer le vampire en face de lui, elle pourrait lui faire des dégâts non négligeable. Mais ce n’est pas le vampire que Benjamin vise, non. C’est sur son propre avant bras qu’il passe la lame d’un coup sec, coupant les chairs sans même une grimace, bien trop habitué à la douleur après des années de batailles. Et c’est vers ce fameux vampire soi-disant si innocent qu’il tend son bras, présentant sa paume ouverte sur laquelle s’écoule le liquide carmin qui s’écoule de sa plaie : « Tu ne vas rien faire, alors ? Tu es capable de résister à cela ? » Il aurait été plus simple de simplement le tuer, affaibli comme il est. De ne pas prendre ce risque un peu stupide, complètement dément, de lui présenter ainsi son bras ensanglanté. Mais il y a quelque chose qui ne va pas, chez ce vampire. Une innocence, une détresse qui fige presque le chasseur et qui, en tout les cas, l’empêche de simplement le détruire. Il ne peut se résoudre à tuer un innocent, même un vampire. Alors il voudrait d’abord se prouver à lui-même que justement, le jeune homme ne l’est pas tant que ça, innocent.
Tomas Vacaresco
The Winter Puppy ★
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Tomas Vacaresco
#  (like a prayer) Bentomas  EmptyDim 3 Oct - 1:10
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Ben the Hunter & tomas the vampire

« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »
Le chasseur ne le croyait pas et Tomas était désemparé. Il ne comprenait pas pourquoi il n’en avait pas déjà fini avec lui. Il était si faible, sans défense, qu’attendait-il ?! Pourquoi le laissait il en vie ? Il voulait comprendre, mais il n’y arrivait pas, il n’arrivait de toute façon pas à réfléchir, sa tête était trop lourde. Il était vidé d’énergie, par la faim qui le rongeait depuis des mois, par la course qui lui a pris le peu de force qui lui restait. Il avait à peine l’énergie pour pleurer. Il se demandait même comment on pouvait finir chasseur. Il avait vécu trente ans sans en connaître leur existence… Est-ce qu’il existait d’autre créatures encore ? Il ne saura surement jamais, de toute façon et il ne voulait pas savoir. Ce monde l’effrayait déjà sans les vampires et maintenant, c’est bien pire. Il se fait peur lui-même. Et il écoute sa question, au chasseur. Et il ne peut s’empêcher de tomber encore plus en sanglot. Le mot meurtre était si fort, si vrai qu’il en faisait s’effondrer tout sur son passage. Le torrent de culpabilité n’était qu’encore plus fort. Il était un meurtrier, on l’avait transformé ainsi. Il ne méritait pas ça, son ami non plus. Il n’a jamais rien fait pour mériter une telle chose. « Je vous jure que jamais je referais une chose pareille, j’ai pas voulu tuer mon ami… ca a été plus fort, je contrôlais pas mon corps… » mais ça ne changeait rien, il était mort et rien n’en changerait.

Il baissa la tête encore, à sa réaction suivante… continuant aussi à se serrer le ventre en l’entourant de ses bras. « Faites le… » qu’il souffle, supplie. Il ne cherchait même plus à survivre, son instinct aussi avait abandonné, choisissant la fuite, la fin de tout. Il ne ferait plus de mal à personne ainsi. Il aurait dû mourir ce jour-là mais le vampire qui l’a attaqué a été cruel. Assez cruel pour le transformer en monstre à son tour. Malgré la tête baissée, il sent que l’autre se rapproche, il n’a pas besoin de le voir. Il entend ses pas, les battements de son cœur qui se rapproche et son odeur. Sa faim était telle qu’il entendait même le sang faire son chemin dans ses veines, de manière si régulière. Et il se disait qu’il allait le tuer, alors il ferma fort les yeux, s’apprêtant à se laisser faire. Mais il releva la tête d’un coup, écarquillant les yeux, paniquant. Il le voit faire, il le voit commencer à se couper. « Non ! Arrêtez… arrêtez ! » qu’il lui crie sans aucun effet. La réponse à sa question était un non, il ne pouvait pas, pas quand il avait si faim.

L’odeur de son sang prit part de ses narines, l’envahie tout entier. Ca l’enivrait, ses yeux s’assombrirent au fur et à mesure. Il fixait l’entaille, le sang qui coulait. Mais il ne bougeait pas pour le moment, il sentait son corps vouloir y aller mais, il se retenait comme il pouvait. Ses jambes en tremblaient comme des feuilles. « Non… non… » qu’il se répétait. Et l’odeur était telle, la faim encore plus forte, il allait finir par y succomber, il le savait. Mais refusait de lui faire du mal, ni encore moins de lui donner raison. Il voulait qu’il le croie malgré tout, parce qu’il n’était pas un monstre, il ne l’était pas… il n’est qu’une victime. Victime d’une situation affreuse qu’on lui a imposée violemment. Ses canines transperçaient ses lèvres que c’en était douloureux. Il finit par plaquer sa main sur sa bouche, et la deuxième main par-dessus, tentant de cacher l’odeur. Il ne voulait plus sentir cette horrible odeur qui… lui donnait énormément envie. Ses yeux n’arrivaient cependant pas à y décrocher, c’était si proche… Juste une petite goutte…

Il résistait difficilement que c’en était extrêmement douloureux, c’était une torture. Il finit par s’effondrer de force sur le sol, continuant de se boucher la bouche dans un premier temps, gémissant. Il finit par lâcher sa bouche et réussit a prendre sur lui juste pour pouvoir se rouler en boule, les mains au-dessus de la tête, agrippant fortement sa longue chevelure. « Je vous en supplie, arrêtez… Arrêtez… » qu’il suppliait, mais au fur à mesure sa voix diminuait. « Je veux pas être un monstre… » qu’il finit par répéter en boucle, encore et encore. Encore et encore jusqu’à ce qu’on ne l’entende plus. Parce qu’il finit par s’évanouir, assommer par la faim et la peur surement, son corps entier n’avait pas pu y résister plus longtemps. Mais au moins… il avait réussi à ne pas l’attaquer. Peut être qu’il ne se réveillera plus jamais, que l’autre en a profiter pour en finir, au moins, il ne sentira plus rien. Au moins, il ne se sera pas vu mourir, il sera parti dans son sommeil.
(c) DΛNDELION
Benjamin Patterson
Sugar Daddy
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Benjamin Patterson
#  (like a prayer) Bentomas  EmptyLun 4 Oct - 1:20
C’est une pièce sombre, une vieille cave d'une maison qu'il avait lui-même retapé et, surtout, aménagée à sa convenance. Une pièce seulement éclairée par la pâle lumière d’une ampoule nue. Une pièce dont les murs gris, aveugles de toutes fenêtres, ne renferment aucun meuble, si ce n’est ce matelas au tissu élimé, aux ressorts fatigués, sur lequel repose la créature. Ladite créature, accrochée au mur par une chaîne aux épais maillons forgés dans un alliage de métal des plus solides. Et en face de lui, le chasseur face à sa proie. Incapable de lui faire assez confiance pour le libérer ; incapable de tuer celui qui était prêt à se laisser mourir de faim plutôt que de boire le sang offert. Un comportement que Benjamin ne parvenait pas à comprendre, qui allait à l’encontre de tout ce qu’il avait pu observer, apprendre des vampires depuis toutes ces années. Et pourtant. Assit sur une chaise de bois, une arme à portée de main, Benjamin ne quittait pas celui qui avait été sa cible pendant des mois des yeux, attendant son réveil. Il n’avait pas encore décidé ce qui allait advenir de lui. Pour être honnête avec lui-même, il n’en avait même aucune idée.

La réponse aurait dû être simple : c’était un vampire, il ne pouvait que mourir. Mais cette fois, Benjamin n’arrivait pas à s’y résoudre. Parce que l’autre avait l’air sincère. Et parce que toutes les informations que le chasseur avait pu rassembler sur lui depuis qu’il s’était écroulé dans cette ruelle sombre n’avait fait que corroborer les bribes d’histoire que l’autre avait déjà pu lui donner. Benjamin n’avait pas mis longtemps à l’identifier, trouvant ses papiers d’identité dans son portefeuille. Tomas Vacaresco, comédien ayant une petite notoriété, porté disparu approximativement à la date à laquelle Benjamin l’avait repéré sur des caméras de surveillance – et donc, si ledit Tomas disait vrai, le soir de son seul et unique meurtre. Et c’était bien là que se trouvait son dilemme. Parce que ce meurtre, il avait bien eu lieu. Mais que l’autre semblait le regretter avec une honnêteté morale que bien des humains n’auraient jamais eu. Et qui, même si Benjamin avait eu du mal à y croire, ne semblait pas avoir recommencé depuis.

Un monstre. Il s’était défini lui-même comme tel. Mais pouvait-on qualifier de monstre l’humanité que le chasseur avait vu dans ses yeux au moment où l’autre luttait de toutes les forces de sa volonté pour ne pas l’attaquer ? Pouvait-on qualifier de monstre celui qui était prêt à en finir pour échapper à sa condition ? Pour la première fois, Benjamin n’y parvenait pas. Et le sentiment de frustration qui se transformait peu à peu en colère à ce sujet était bien plus dirigé contre lui que contre la créature encore endormi.

Un geste d’impatience et le tiraillement sur son bras lui rappelle la blessure qu’il s’est lui-même infligé, qu’il a pansé depuis. Une blessure qui est une preuve de plus, un peu trop flagrante à son goût, qu’il a à faire à l’exception confirmant toutes les autres règles : le vampire face à lui se refuse de se nourrir comme le font ses congénères. Pour autant, si Benjamin décide de le garder en vie, il ne peut pas le laisser s’affamer inutilement. Il n’en mourrait même pas, et ce serait simplement de la torture inutile. Et à cela, Benjamin ne peut se résoudre.

Il faut encore de longues minutes pour que le chasseur finisse par prendre une décision. De longues minutes, et le fait que le vampire en face de lui commence à s’agiter, ses capacités de régénérations surnaturelles probablement encore assez puissante pour lui faire reprendre conscience malgré la faim. De longues minutes, et une inspiration du chasseur qui finit par se lever, approchant avec malgré tout toujours une certaine méfiance de la créature au sol, s’agenouillant pour être à sa hauteur, mais toujours prêt à bondir au moindre signe d’attaque : « Tu es étrange, Tomas Vacaresco. Tu ne ressembles à aucun autre que j’ai croisé jusqu’ici. Et je me demande si tu pourras réellement te retenir, sur le long terme, d’attaquer de simples innocents.

Il n’est même pas sûr que l’autre le comprenne réellement, alors qu’il se réveille à peine, probablement toujours embrumé autant par la fin que par les restes d’inconscience. Mais Benjamin n’en a cure, se parlant presque autant à lui-même qu’à la créature, alors qu’il approche sa lame de son bras encore sain : « Mais je ne peux pas simplement te laisser dépérir ici. Alors je vais prendre le risque… » D’un geste vif, c’est le deuxième bras qu’il s’entaille ainsi. Et cette fois, c’est devant les lèvres de Tomas qu’il le place. « Bois. » Il lui intime, sans se laisser une seconde perturber par la douleur. « Mais au moindre écart, à la moindre tentative déplacée, tu ne seras plus que poussière. » Et ce n’est certainement pas une menace en l’air. Pourtant, Benjamin prend à cet instant avec lui-même le pari fou de lui faire confiance. Sans avoir la moindre idée de où cela le mènera.
Tomas Vacaresco
The Winter Puppy ★
The Winter Puppy ★
Tomas Vacaresco
#  (like a prayer) Bentomas  EmptyMar 5 Oct - 0:29
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Ben the Hunter & tomas the vampire

« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »
Plongé dans le noir, inconscient, Tomas a dû y rester un certain temps. Assez pour que le chasseur parvienne à le transporter chez lui et l’enferme sans qu’il n’en ait conscience. Cette perte de connaissance n’était pas si étrangère pour le vampire, en ayant pas mangé depuis des mois, c’était déjà arrivé. A la différence que cette fois, il ne savait pas s’il allait s’en réveiller ou plutôt, s’il le voulait. Cette situation était particulièrement stressante et effrayante, il n’avait jamais été préparé à vivre des choses pareilles. Mais qui aurait pu l’être ? Qui aurait pu préparer son enfant à l’éventualité qu’il se fasse attaqué par une créature qui n’est pas censé existé ? Impossible. L’humanité n’en resterait pas indemne, elle s’entre-déchirerait dans la peur et la haine, comme elle fait à chaque fois, détruire ce qui ne leur plaît pas, l’annihiler. Mais là n’en est pas la question. Tomas était maintenant perdu, disparu dans un monde qui n’existe pas mais qui est pourtant horriblement réel.

Et peut être une heure ou deux plus tard, il reprit conscience mais sans que son corps ne se réveille complètement, son corps était lourd et douloureux. Il était couché sur un truc mou et très peu confortable, l’odeur du lieu n’avait rien à voir avec celle de la rue où il s’était évanoui. Il finit par tenter d’ouvrir les yeux, ses paupières étaient particulièrement difficiles à ouvrir, qu’il y dût s’y prendre plusieurs fois avant d’arriver à voir quelque chose. Couché sur le côté, il voulu s’aider de son bras droit pour se relever mais il se retrouva bloquer dans son élan, il tourna alors la tête vers celui-ci pour voir qu’il était enchaîné. Il n’insista pas dessus, il n’en avait pas la force de toute façon et il ne comprenait pour le moment pas du tout ce qui lui arrivait, ni où il était. Et une fois enfin il réussit à se relever pour être assis sur le lit. Il se frotta le visage fortement, gémissant légèrement à cause de son corps ankylosé. Il n’y avait quasiment pas de lumière dans la pièce mais il n’en avait plus besoin pour voir. Donc il regarda comme un animal effrayé tout autour de lui avant d’entendre la voix du chasseur et de le voir alors face à lui.

Il l’écoute, toujours trop dans les vapes pour vraiment réagir, tentant de comprendre ses mots les uns après les autres pour que son cerveau face les liens. Et il ne saurait même pas répondre vraiment… Parce qu’il ne savait pas plus que le chasseur. A part s’affamer, il n’avait pas de solution et c’était que s’il ne croisait pas d’être humain… ce qui diminuait bien trop ses chances. Mais c’est comme tout, avec l’entraînement, il pourrait apprendre à se contrôler, non ? « Je sais pas… » qu’il lui répond tout doucement. Il continue de le regarder maintenant qu’il était à sa hauteur. La peur était partie pour le moment, laissant juste le calme plat, son esprit s’était résigné depuis. Et il l’écoute toujours et là, il le regarde perdu, choqué même. Comment pouvait-il le nourrir au juste ? Puis il le voit faire et il recule d’un coup sur son siège de fortune. « Qu’est ce que vous faites… arrêtez… » évidemment, il essayait encore de résister, de refuser. Sauf qu’il ne pouvait pas cette fois, pas quand le sang est au ras de ses lèvres. « No…non… » qu’il tente encore, avant de finir par obéir, simplement parce qu’il n’en avait pas le choix. De sa main libre, il la posa très lentement et le plus délicatement possible sur l’avant-bras du chasseur, de sorte de ne pas lui faire peur ou lui donner de fausses idées et il serra légèrement ses doigts sur sa peau. Il avait peur, peur de ne pas réussir à s’arrêter, peur de le tuer à son tour.

Mais il devait y arriver, il n’avait pas le choix. Il prit comme une inspiration et finit par enfin entouré sa coupure de ses lèvres, buvant alors le sang qui lui était offert. Il prenait de petit et très lente gorge, tentant de cette manière de se contrôler, pour ne pas s’empiffrer et aller trop loin. Tout en se nourrissant malgré lui, il ne put s’empêcher de verser des larmes, parce qu’il refusait d’apprécier ça. Il refusait, tout bonnement. Et il finit par réussir, très difficilement à s’arrêter, un peu après la limite mais il arrêta, poussant un peu violemment le bras du chasseur pour l’éloigner de sa bouche. Ses papilles en était encore parsemé mais il essayait pour le moment de récupérer ses esprits. Il mit un petit temps avant d’émettre un son de sa bouche et c’est un « merci » éhonté et assez bas qui sortit de sa bouche en le regardant de son air toujours trop innocent pour ce qu’il était censé être si on se fiait aux autres vampires.

Il reste là, assis sur ce lit et il ne savait pas où se mettre ni ce qui se passait. Il y avait bien trop de question qui émergeaient et aucune réponse ne lui venait. Il voulait comprendre, savoir pourquoi tout… ça ? Pourquoi le chasseur le nourrissait alors qu’il devait être ce qu’il détestait le plus ? Pourquoi lui laisser la vie sauve alors qu’il est un monstre ? « Monsieur… ? Pourquoi vous faites tout ça ? » Qu’il demandait alors même qu’il ignorait jusque son nom. Il n’osait absolument pas lui demander, il ne se sentait pas à sa place de lui demander, il n’était qu’un prisonnier, au fond. Un vampire, son ennemi. Il avait surement pas du tout envie de faire connaissance avec lui. Pourquoi le ferait-il après tout ?
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Benjamin Patterson
Sugar Daddy
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Benjamin Patterson
#  (like a prayer) Bentomas  EmptyMar 5 Oct - 1:31
L’autre proteste. Encore. Pour un peu, ça donnerait presque envie à Benjamin de perdre sa patience qui, soyons honnête, n’a jamais été l’une de ses vertus principales. Mais pour autant, cela le conforte dans l’opinion qu’il est en train de se forger sur le jeune homme : il n’est pas un vampire comme les autres et s’il est assoiffé de sang, c’est uniquement parce qu’il ne peut faire autrement. Il semble avoir peur, presque autant de Benjamin qui l’a menacé de le tuer que de lui-même et de ses propres pulsions. C’en est presque étrange, de le voir reculer ainsi, fuir ce liquide carmin que tout son corps réclame et que l’autre lui offre presque de bon cœur. C’en est presque étrange, s’en est dérangeant, mais Benjamin sait qu’au fond il n’a pas d’autre option : celle-ci, ou le tuer. Et plus les minutes que le chasseur passent en sa présence s’écoulent, moins il n’a envie d’opter pour la seconde, même si lui-même répugne encore à se l’avouer.

Et un sentiment de répulsion, il n’est pas le seul à le ressentir ; même si le visage du dénommé Tomas est baissé vers son avant-bras offert, même si son expression est en partie cachée par ces cheveux trop longs, Benjamin peut la deviner comme s’il la voyait se peindre sur ses traits. Une répulsion dont la faim, pourtant, et l’insistance du chasseur, finit par évincer, si bien que les lèvres du vampire finissent par se poser d’elles-mêmes sur la plaie ouverte, une main fine sur son bras, sans qu’il ne semble pourtant chercher à le retenir.

C’est étrange, comme sensation. Etrange, et déroutant. Douloureux, bien sûr, car chaque battement de son cœur amène le sang non pas à suivre le circuit normal de ses veines, mais bien à s’échapper de son corps pour être aussitôt absorbé par le vampire qu’il a fait lui-même prisonnier. Douloureux, mais en même temps étourdissant, presque de plaisir oserait-il penser s’il s’y autorisait. Il a déjà entendu parler, bien sûr, de cette volupté capable de brouiller les sens lorsqu’un vampire venait prendre votre sang, si tant est qu’il y prenne lui-même garde. Il en avait déjà entendu parler, mais jamais un vampire n’avait planté ses crocs sur lui et si certain l’avaient approchés d’assez prêt pour tenter de le faire, ils n’en avaient jamais eu le temps et avaient été réduits en poussière avant de comprendre ce qui leur arrivait. En près de trente ans de carrière, c’était la première fois qu’un vampire se nourrissait sur lui. En près de trente ans de carrière, c’était la première fois que Benjamin avait songé à le laisser faire volontairement. En près de trente ans de carrière, c’était la première fois qu’il avait l’impression de ressentir un tel sentiment de volupté, et une envie, presque, que cela ne s’arrête jamais…

C’est l’autre, une fois de plus, qui le surprend en le repoussant brusquement, alors que les doigts de Benjamin qui auraient dû rester crisper sur le manche de son arme pour pouvoir intervenir au cas où l’autre tenterait d’attenter à sa vie commençaient à se desserrer sans qu’il n’y ai prêté attention. C’est l’autre qui le surprend et Benjamin revient à la réalité d’une façon trop brusque, trop brutale, saisissant soudain le froid de la pièce dans laquelle il a enfermé son prisonnier. Et dans le même mouvement, le chasseur s’écarte, laissant l’arme hors de portée, refermant sa main désormais libre sur la plaie ensanglantée. Il ne saurait dire ce qu’il ressent en cet instant, Benjamin. C’est comme si les sentiments qui se bousculent dans tout son être étaient tellement antinomiques qu’ils ne sauraient être compatibles, qu’ils ne sauraient être ressentis par la même personne au même moment sans manquer de le faire exploser. Il y a la colère, bien sûr, celle qui le saisit aussitôt qu’il se rend compte qu’il a bien faillit se laisser aller à apprécier – qu’il l’a fait, en réalité – ce court contact avec un vampire, aussi bien dirigé contre la créature que contre lui-même. Il y a le manque, auquel il ne s’attendait pas, ce manque qui lui donnerait presque envie de forcer l’autre à boire encore, pour ressentir de nouveau ces sensations de plénitude, de plaisir, presque, qui se sont emparées de son corps au moment où l’autre s’est nourri de lui. Et puis pour couronner le tout, pour l’empêcher de faire un point honnête et sincère sur la situation, il y a ce sentiment un peu étourdissant dû à la perte d’une certaine quantité de sang, qui disparaîtra assez rapidement, mais qui l’empêche d’être totalement au clair avec lui-même.

Et puis il y a son cœur, qui même s’il bat trop vite pour tenter de compenser le moment précédent, se serre à la vue des traces qui couvrent maintenant les joues du vampire, témoin des larmes qu’il a versé et dont Benjamin ne commence que trop bien à en comprendre la cause. Il se hait. A un point que Benjamin peine encore par contre visiblement à imaginer. Et il ne sait trop quoi dire, le chasseur émérite, celui dont le nom fait trembler les milieux de la nuit. Il ne sait quoi dire à ce remerciement un peu désespéré, qui le fait lui-même se sentir mal-à-l’aise d’avoir dû en arriver là, et plus du tout pour les raisons précédentes. Il ne sait pas quoi dire, si bien qu’il ne répond tout d’abord que d’un grognement inarticulé, laissant à l’autre le soin d’en comprendre ce qu’il veut.

Un nouveau grognement vient d’ailleurs s’échapper de ses lèvres à la question que l’autre lui pose et à laquelle Benjamin n’a pas tellement envie de trouver de réponse. Et lorsqu’il se décide à parler, ce n’est même pas vraiment pour la lui apporter, cette foutue réponse, au moins dans un premier temps : « Benjamin. Mais tu peux m’appeler Ben. » Même si ça fait longtemps que plus personne ne l’a appelé ainsi, pour la simple et bonne raison que cela fait longtemps qu’il n’a laissé personne s’approcher assez pour pouvoir le lui permettre. Bientôt, près de trente ans, en réalité. Mais il ne sait pas pourquoi, ce monsieur lui paraît de trop, comme un costume trop étriqué qu’on tenterait de lui coller sur le dos.

Un soupir, alors que Benjamin ajuste d’un geste rapide un bandage sur la blessure pour que celle-ci ne soit plus source de tentation. Avant de lâcher, lui-même sous une certaine tension : « Parce que t’es pas comme les autres. Et que je te crois, quand tu dis que t’as envie de tuer personne. Si tu ne tues personne, si tu n’agresses personne, je n’ai aucune raison de te faire disparaître. Sinon, je ne vaudrais pas mieux qu’eux. » Une pause, courte, alors que son expression se renfrogne quelque peu : « Par contre, j’ai encore aucune idée de ce que je vais faire de toi. » Le relâcher ? Impossible. Le garder auprès de lui ? Cela semblait peut-être la chose la plus raisonnable à faire. Enfin, si on pouvait encore parler là de raison…
Tomas Vacaresco
The Winter Puppy ★
The Winter Puppy ★
Tomas Vacaresco
#  (like a prayer) Bentomas  EmptyJeu 7 Oct - 1:29
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Ben the Hunter & tomas the vampire

« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »
A peine avait-il terminé de boire ce liquide visqueux à l’odeur de ferraille, qu’il se sentait, malheureusement contre a volonté, déjà beaucoup mieux. Il avait l’impression de retrouver de la force, du moins un peu. Son ventre ne lui faisait plus aussi mal et sa tête ne semblait pas flotter sur un océan en pleine tempête. Sa peau aussi, reprit un peu des couleurs, quittant le blanc cadavérique pour un blanc un peu moins… cadavérique. Et même si son corps réclamait plus, il se tenait tranquille bien qu’il en tremblait de nervosité. Il fallait que ça se calme, c’est tout.  Il fallait qu’il arrive à être dans la même pièce qu’un humain, il devait se prouver à lui tout seul qu’il le pouvait. Et le sang qui lui restait sur le coin des lèvres n’aidaient surement pas. Il se précipita pour l’essuyer de la manche de son vieux pull, qu’il portait depuis… bien trop longtemps. Il était sale, abîmé et il ne supportait plus de le porter. Mais il n’avait plus que ça, il avait tout perdu. Et alors qu’il se battait intérieurement contre lui-même, le chasseur se présenta. Le garçon le regarde alors de ses pupilles rouges et répète son nom machinalement « Benjamin… » puis comme s’il avait besoin de le marquer dans son esprit, comme pour graver dans son esprit, pour faire comprendre au monstre que l’homme face à lui a un prénom et qu’il ne faut pas le toucher. « Ben… » qu’il répète encore, en murmurant.  L’autre ne comprendra surement pas, mais, il ne faisait que répéter son prénom, ce n’était rien de grave. Et de toute façon, Tomas ne cherchait plus vraiment à savoir pour quoi on le prenait, il n’était plus rien. Même plus Tomas, au fond.

Et puis il écoute la réponse à sa question avec grande attention alors que ses pupilles s’illuminent légèrement, s’humidifie tout autant. Ses lèvres tremblotaient, il le croyait vraiment, alors ? Quelqu’un croyait qu’il n’était pas à ce point monstrueux ? Il le regarde sans vraiment y croire. Quant à la suite, ça le calma un peu, d’un coup. Réalisant qu’il ne sortira surement plus jamais de cette pièce. Il ne savait pas ce qui était le mieux. Pour les autres c’était mieux, pour lui… Il baisse alors la tête un long moment, sans rien dire. Ses espoirs de quelques secondes s’étaient déjà volatilisés pour le faire revenir à la réalité. Il n’était plus humain, il fallait que ça lui entre dans la tête. Mais quand on ne veut accepter son état, difficile d’échapper au déni.

Il reste toujours la tête baissée pour un bon moment, jouant nerveusement avec ses doigts, les tordant les uns après les autres, les pinçant, enfonçant ses ongles dans la peau. Il se retenait de pleurer, d’hurler. Il ne voulait pas finir tout seul, il l’est déjà depuis des mois et il ne le supporte plus. Il se sentait de plus en plus claustrophobe, enfermé dans un corps qui n’est plus le sien et maintenant dans cette pièce et il en ignorait pour encore combien de temps.                                                            

Mais il finit par relever la tête, regardant le chasseur… Ben, de ses yeux suppliant mais sans rien dire tout de suite, comme s’il essayait de communiquer par le regard. Comme s’il pouvait le comprendre… Alors qu’il ne le connait pas et qu’il n’a aucune raison de le faire. Il se mordit la lèvre, serra ses points sur ses cuisses maintenant jointes, froissant son pantalon. « Je peux… je peux vous servir » qu’il lâcha d’un coup. « Enfin… je veux dire, je… je peux cuisiner, faire le ménage pour vous… Je peux me rendre utile. Je vous promets que je ne ferais jamais rien qui pourrait vous contrarier. Je suivrais chacune de vos règles… » qu’il proposait d’un coup tout en continuant de le regarder avec le même regard. « Mais s’il vous plaît me laissez par enfermer ici tout seul… » qu’il ajoutait. Il se fichait de servir de bonniche, au moins il ne serait plus tout seul, plus enfermé. Et il l’aiderait comme ça, comme un remboursement de dette pour le laisser en vie alors que rien ne l’y obligeait. Rien ne l’obligeait à le croire et il ne sait pas ce qui a pu le convaincre au fond. « S’il vous plait, me laissez pas enfermer… » qu’il rajoutait encore, dans un murmure, lui demandant avec toute l’innocence qu’il pouvait avoir, parce qu’il n’a plus que ça, malgré tout. C’était ce qui faisait de lui, la personne qu’il a toujours été. Malgré ce qu’il est devenu, malgré ce qu’il a commis contre son propre gré. Cette part d’humain qui résiste au monstre.
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Benjamin Patterson
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#  (like a prayer) Bentomas  EmptyJeu 7 Oct - 12:27
Le chasseur n’aurait jamais cru ça aussi difficile. N’aurait jamais cru voir dans le regard de l’un de ses monstres qu’il traquait sans relâche, nuit après nuit, autant d’humanité. Une humanité qu’il pensait, sans y avoir pour autant jamais vraiment réfléchit, avoir perdu lui-même depuis longtemps ; partie, envolée sous les massacres d’humains desquels il avait été témoin, les massacres de créatures maléfiques qu’il avait lui-même provoqué depuis toutes ces années. Mais une humanité qui était là, qui brillait en même temps que la terreur dans les yeux de celui qu’il n’arrivait déjà plus vraiment à qualifier de monstre. Dans les yeux de Tomas. Des yeux moins vitreux, plus conscient, visiblement, du monde qui l’entourait et de la situation dans laquelle il se trouvait actuellement ; enfermé, prisonnier. Son prisonnier.

Les mots du vampire bousculent le chasseur qui se renfrogne quelque peu sous ce qui n’est pourtant même pas une attaque, mais qui l’atteint un peu trop pour le laisser de marbre. Enfermé le jeune homme, même s’il n’en est plus vraiment un, n’a jamais été son intention. En réalité, le chasseur ne sait même pas ce qu’était son intention en l’amenant ici et plus les minutes s’écoulent, moins il trouve de réponse à cette question. Il sait simplement qu’il ne pouvait pas le tuer comme ça, de sang-froid, dans cette ruelle alors que l’autre n’avait pas une seconde fait mine d’attaquer qui que ce soit – except bien entendu de celui qui semble avoir été son ami et que la créature n’a visiblement pas fait exprès de tuer. Il sait simplement qu’alors qu’ils échangent depuis quelques minutes, qu’il se tient face à lui, qu’il le regarde avec ces grands yeux, il ne pourra définitivement pas s’y résoudre. Et la pilule de cette nouvelle est quand même difficile à avaler. Mais a-t-il vraiment le choix ?

Il s’en détesterait presque, le chasseur, en cet instant. Presque, alors qu’il est proche de céder à ses supplications. Presque, alors qu’il a simplement envie de venir passer une main dans ses cheveux emmêlés par des jours et des jours passés loin de toute douche. De venir poser sa main chaude sur la peau qu’il sait froide du vampire, effacer d’une caresse de son pouce les traces de ces jours passés à fuir, des larmes pas encore tout à fait sèches de ce visage si innocent. Presque innocent. Et il lui faut toute la force de sa volonté pour réprimer ce geste, réprimer toute envie de se montrer trop gentil avec lui. Toute la force de sa volonté pour se rappeler qu’il à, malgré ce fort sentiment protecteur qui le saisit à la gorge, à faire à un vampire.

Alors il secoue la tête, le chasseur. Il se relève et s’écarte par la même occasion et répond, d’une voix un peu trop bourrue pour être parfaitement honnête : « J’ai pas besoin d’un… serviteur, ou quoi que ce soit d’autre, je sais très bien prendre soin de moi tout seul. » Même s’il se nourri plus souvent de snacks ou de plats tout prêts, par manque de temps entre ses différentes chasses. « Et c’est pas parce que je te gardes en vie que je te fais confiance. Alors on va faire les choses petit à petit, si tu veux bien. Déjà, je vais te détacher, mais tu resteras dans cette pièce encore quelques temps. Le temps que je sois sûr que je peux t’en laisser sortir. » Le temps, surtout, qu’il s’assure de pouvoir trouver sortilèges et artefacts qui empêcheront la créature de sortir ; si la baraque planquée au fond des bois est protégée de toute intrusion de vampires, le chasseur n’a encore jamais eu besoin de prévoir l’inverse. Il va devoir faire quelques recherches, s’il veut laisser un peu plus de liberté à Tomas. Et s’assurer que le vampire mérite la marque de confiance qu’il lui accorderait alors.

Un geste de la tête, comme pour chasser l’envie qui est sienne de simplement lui accorder ce qu’il veut, et le chasseur se penche vers lui, prenant néanmoins soin de toujours avoir à portée de vue les crocs du vampire afin d’être sûr que celui-ci ne l’attaque pas brusquement. La chaîne tinte en s’écrasant sur le matelas, entre bruit sourd et entrechoquement de métal, et Tomas est soudain un peu plus libre de ses mouvements. Un peu. Mais aussitôt, le chasseur s’écarte de nouveau et se dirige vers la porte : « Je reviens. » Une information qui sonne comme une mise en garde, incitant ainsi la créature à se tenir tranquille le temps de son absence. Oh, il n’en a que pour quelques minutes en réalité : le temps de trouver dans son armoire des vêtements assez amples pour couvrir la carrure bien plus imposante que la sienne du vampire, de les fourrer dans un sac de port qu’il accroche en bandoulière et dans lequel il fourre également quelques serviettes éponges. Le temps de remplir une bassine d’eau chaude, aussi, et de s’apprêter à redescendre. Le temps de se raviser, au dernière moment, et de rajouter dans le sac accroché à son épaule les quelques rares romans qui ne traitent pas de chasse aux créatures surnaturelles qu’il trouve dans son salon et qui tiendront compagnie à Tomas lorsque le chasseur devra s’absenter. Et c’est ainsi équipé qu’il redescend à la cave, qu’il déverrouille de nouveau pour rentrer. Il pose la bassine au sol, balance le sac aux pieds de Tomas : « Tiens, c’est tout ce que j’ai pu rassembler pour le moment. On verra ce que je trouve ensuite. »

Il s’en occupera. Il s’en occupera rapidement. Mais pour le moment, Tomas a déjà la première nécessité. Même si le chasseur ne fait pas une seconde mine de sortir ; autant pour l’intimité, peut-être, mais il est hors de question que quoi que ce soit des objets qu’il vient de lui confier puisse se transformer en arme. Alors si Tomas veut faire sa toilette et se changer, ce sera devant le chasseur lui-même. Même s’il n’est pas sûr que le vampire soit le seul à trouver cette épreuve compliquée…
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