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 (like a prayer) Bentomas

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Tomas Vacaresco
The Winter Puppy ★
The Winter Puppy ★
Tomas Vacaresco
#  (like a prayer) Bentomas  - Page 2 EmptySam 23 Oct - 18:52
like a prayer
Ben the Hunter & tomas the vampire

« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »
Tomas avait peur qu’on lui retire le peu d’humanité qui lui restait. Il craignait de devenir ce monstre que le chasseur aurait aimé qu’il soit pour ne plus avoir à se compliquer la vie à le garder chez lui alors que ça allait contre tous ses principes. Et si l’enfermement et la solitude allait détruire ce qu’il restait de lui, pour ne laisser que le vide ? Tomas semblait complètement terroriser à cette idée qui venait de le frappait d’un coup. Parce qu’il n’avait jusqu’alors pas pleinement ses esprits, parce qu’il ne réalisait que maintenant. Il était un prisonnier, un monstre en cage. C’était bien trop difficile pour lui de l’accepter et son regard vers Benjamin avait encore changé. Son regard était empli d’une peur, mais plus de la même peur. De celle de l’otage face à son ravisseur. S’il avait seulement conscience de ce qu’il était, peut-être qu’il ne le vivrait pas ainsi, parce qu’il niait toujours en bloc. Non, il n’était pas tout ça… pourtant si. Pourtant si et il n’était pas un otage, mais bien un prisonnier qui avait tout à fait sa place dans cette cage à jamais. Mais chose qu’il avait encore plus de mal à se mettre à l’idée était qu’en fait, il allait « vivre » éternellement, mais était-ce vraiment une vie qui lui était réservé ?

La solitude qui le rongeait depuis sa transformation semblait soudain prendre encore plus grande ampleur face à cette réalisation. Il était seul. Il n’avait plus de famille, plus d’ami, plus rien. Et il ignorait s’ils avaient continué à le chercher, peut être même qu’ils l’ont déclaré mort. Il n’en savait rien. Mais c’était douloureux et ça lui tordait le cœur de la pire des manières. Il avait envie de vomir mais même ça, il n’en avait plus la possibilité. Il n’arrivait même pas à répondre au chasseur qui lui avait refusé ce qui lui suppliait, comme un énième poignard dans un cœur déjà bien trop meurtrie. Il n’a pas su répondre, il était là, à le fixer sans arriver à prononcer un mot. C’était comme s’il n’était déjà plus là, son regard fixait le chasseur mais c’était comme s’il ne le voyait plus. Pourtant, il était bien là et il tremblait comme une feuille, s’il n’était pas déjà assis, il se serait certainement écroulé sous son propre poids.

Pourtant, il aurait pu répondre, tenter de se battre pour sa propre vie, de le supplier encore et tenter de le convaincre. Mais à quoi bon ? Il n’avait aucune raison de lui faire confiance et il n’allait jamais le faire. C’était espérer un miracle et Tomas devait arrêter d’y croire, il n’y arrivait de toute façon plus maintenant que la réalité vient enfin de lui frapper. Ce qui fait qu’il n’a même pas remarqué que le chasseur était sorti et qu’il n’avait absolument pas réagit quand il le détacha. Il resta dans cet état encore de longues minutes avant finalement d’arriver à se ressaisir. Il ne s’était pas fait à l’idée, mais il n’avait pas d’autre choix que d’accepter son sort. Il n’allait pas sortir de sitôt… Il avait fini par se rouler en boule contre le mur au fond du matelas, les genoux collés au torse, enroulé de ses bras qui logeaient sa tête.

Et il ne releva qu’à peine la tête quand l’autre revient dans la pièce. Mais il finit par se redresser juste à peine pour voir ce que le chasseur avait ramener. Une bassine et un sac… ? Il ne réagit pas tout de suite mais finit par le faire. Faisant tout pour ne pas faire de geste brusque qui pourrait rendre suspicieux Benjamin. Comme si d’un coup, du fait qu’il avait bien conscience qu’il ne lui fait absolument pas confiance, le poussait à faire encore plus attention qu’il ne le faisait déjà alors qu’il ne comptait de toute façon absolument rien faire à son encontre… Il se baissa alors pour attraper le sac, le posant doucement sur ses genoux, trouvant des livres… et des vêtements. Il regarde Ben, enfin, retrouvant un peu plus de contenance. Le geste du chasseur sembla dédramatiser un peu la situation bien qu’elle restait telle qu’elle était. Son regard rouge le fixait alors qu’il finit enfin par prendre enfin la parole après un silence de… mort. « Merci… » Une parole à peine audible, qu’il avait peiné à prononcer, au final. Et il ne pouvait nier avoir besoin de se nettoyer et de changer ses vêtements. Il ne les supportait plus. Leur odeur, leur état… C’était les même depuis qu’il a été transformé et l’odeur le rendait malade. Il attrape les vêtements propres du sac, les pose à coté de lui sur le matelas. Puis il regarde le chasseur qui ne bougeait pas de là, à le surveiller.

Il baisse la tête, regarde la bassine, puis les vêtements et à nouveau le chasseur. Il ne parlait pas mais sa demande était bien là. Mais rien à faire, l’autre semblait ne pas vouloir le quitter des yeux. Donc il ne lui faisait pas confiance à ce point ? Tomas se sentait si mal.

L’idée de devoir se changer et laver devant lui… le rendait extrêmement mal à l’aise. Il a toujours été particulièrement timide et la pudeur en faisait partie. Il n’a jamais eu de mal face à un publique, parce que c’était son travail et qu’il pouvait s’en détacher, de même avec un amant, mais là… ça n’avait rien à voir. Il ne savait même pas comment qualifier cette situation. Sentir son regard sur lui était désagréable. Ça lui coupait même l’envie de se laver mais il en avait tant besoin… Tant qu’il finit par le faire quand même. Il reste d’abord assis, pour retirer ce vieux pull dégoutant de son dos, il le jette non loin au sol, le voulant loin, très loin. Son tshirt subit le même sort. Son regard lui, fuyait tout contact avec le chasseur tentant d’oublier comme il le pouvait sa présence. Même si ça marchait pas vraiment, parce qu’il continuait de le sentir malgré tout. Il finit donc par se lever, finissant par le regarder une milliseconde et il avait du mal à cacher sa gêne sur son visage. Il mit un temps avant d’arriver à retirer son pantalon, se retrouvant dans le plus petit appareil. Et il le regarde à nouveau d’un regard toujours un peu plus suppliant. « S’il… » qu’il s’apprêtait à tenter de demander, mais il se ravisa, se rappelant ses précédentes paroles. Donc il ne put faire autrement que de faire comme l’autre le décidait. Retirant donc le seul barrage qui protégeait son intimité de regard étranger, bien qu’il se cacha bien vite avec une main, les joues brûlante par la gêne qui le prenait limite à la gorge.

Et il finit par mettre un pied dans la bassine, grimaçant à cause de l’eau bien trop chaude pour son corps glaciale. Il se pince la lèvre, tente du mieux de s’y adapter avant de mettre son second pied et de finir par se laver du mieux qu’il le pouvait en s’aidant d’une des éponges qui se trouvait dans le sac tout en cachant toujours son sexe de sa main. Il ne pouvait pas dire que d’avoir une sensation de propre à nouveau sur sa peau ne lui faisait pas du bien. Mais c’était loin d’être agréable la situation dans laquelle il était pour le faire. Donc il n’avait pas pris son temps pour le faire et dés qu’il fut assez propre, il sortit de cette bassine et enroula son corps nu dans une serviette pour se sécher et surtout se cacher un peu plus. Une fois un peu plus sec et toujours enroulé dans sa serviette, il s’assit à nouveau et se rhabilla avec ce que le chasseur lui avait donné.  Il replia ensuite la serviette qu’il tendit au chasseur mais il n’osait plus vraiment le regarder. Il se sentait encore bien trop mal alors il gardait la tête baissée. « Est-ce que vous pouvez jeter mes anciens vêtements…s’il vous plait ? » qu’il demanda, il ne voulait plus jamais les voir ni à sentir leur odeur si affreuse. Il ne voulait pas qu’il les lave, il ne voulait plus jamais les revoir tant ils portaient d’horrible souvenir qu’il n’arrivera déjà pas à oublier ; il ne voulait pas quelque chose en plus pour lui rappeler.
(c) DΛNDELION
Benjamin Patterson
Sugar Daddy
Sugar Daddy
Benjamin Patterson
#  (like a prayer) Bentomas  - Page 2 EmptyDim 24 Oct - 23:22
C’est un moment de silence qui s’installe dans la pièce. Un moment de silence auquel la gêne vient s’ajouter, semblant faire s’étirer les secondes pour devenir des minutes, sans qu’absolument rien ne se passe. Rien, si ce n’est le regard de Tomas qui passe de lui aux affaires amenées puis à la bassine, les gestes se répétant à plusieurs reprises comme s’il essayait de faire passer un message. Un message qui met du temps à être compris ; après tout, Benjamin est loin d’être l’être le plus sociable qu’il soit, loin s’en faut, et cela fait bien longtemps que ses contacts avec d’autres personnes se résument au strict minimum. Mais même une fois compris, la seule réaction de Benjamin est un froncement de sourcils désapprobateur. La situation est trop étrange, trop nouvelle pour qu’il pense sur le coup que malgré sa condition, Tomas puisse vouloir un peu d’intimité. Mais même une fois que la lumière se fait dans son esprit, cela ne change en rien sa décision de ne laisser aucun objet dans les mains de Tomas qui pourrait se transformer en arme.

Et peut-être aussi devrait-il s’empêcher d’y penser comme Tomas pour commencer. Quand est-ce que ce glissement s’est fait dans son esprit, celui de passer de ne le voir que comme une créature, comme le monstre qu’il est censé être ? Quand est-ce qu’il a cessé de simplement le haïr, par réflexe, par principe, pour commencer à sentir les prémices d’une certaine curiosité le concernant naître dans son esprit ? Par se sentir presque concerné par son sort, par son bien-être ? Peut-être quand il a vu dans ses yeux briller une lueur d’humanité bien plus importante que celle qui survit comme elle le peut dans son propre regard. Pourtant, alors qu’il surveille chacun de ses gestes, alors qu’il veille soigneusement à sa propre sécurité en observant chaque mouvement de Tomas, ces mots ne parviennent pas à retrouver le chemin de son esprit. Et alors que ses yeux, sans qu’il ne s’en rende compte au départ, commencent à détailler ce corps qui se dévoile bien malgré lui à son regard, Benjamin ne peut se résoudre à envisager le traiter autrement qu’avec un minimum de compassion. Un minimum d’humanité. Comme si le vampire ranimait en lui une flamme vacillante, depuis si longtemps proche de s’éteindre.

Mais c’est de s’étendre sur ce type de pensée que Benjamin n’a pas le temps d’envisager, pour la simple et bonne raison qu’il se rend soudain compte de ce qu’il fait et des dérives de son comportement. C’est lorsqu’il voit la main de Tomas si étrangement positionné qu’il se rend compte que ses yeux ont descendus jusqu’à son entrejambe et que c’est bien cette partie si précise de son intimité que le vampire cherche à préserver. Alors il se détourne, Benjamin. Pas complètement, pas assez pour sortir Tomas de son champs de vision, car il est toujours hors de question qu’il faillisse ne serait-ce qu’un seul instant à exercer sur lui sa surveillance, mais assez pour ne plus être tourner directement vers lui. Et heureusement pour le chasseur et sa dignité, la barbe de quelques jours qui lui mange actuellement les joues en cache la rougeur qui aurait pu y naître de s’être lui-même surpris à… Mater Tomas, parce qu’au fond, il n’y a pas d’autre mot. Ca n’est pas tellement le fait qu’il soit un homme qui peut gêner Benjamin, il y a longtemps qu’il a compris qu’il était homosexuel et il s’en est fait une raison, même s’il n’a eu que très peu de relations – et par relation, entendre coup d’un soir – au cours de sa vie. Mais Benjamin n’a jamais, n’aura jamais et ne peut même pas ne serait-ce qu’envisager d’avoir le début de ne serait-ce qu’un simple flirt – même s’il en flirt pas, bien sûr – avec une personne qui ne serait pas consentante à l’acte de séduction. Alors aller détailler quelqu’un qui n’a consenti à se changer devant lui que parce qu’il y est absolument contraint ? C’est hors de question et la culpabilité de s’être laissé aller à une telle action menace bien de venir s’installer comme un poids dans son esprit.

Déjà, fort heureusement pour le chasseur, le moment se termine et malgré les gestes de Tomas rendus maladroits par la situation, le voilà de nouveau habillé, de vêtements propres, cette fois. Et alors que Benjamin va constater les dégâts faits autour de la bassine, récupérant l’objet au passage et grimaçant devant l’eau qui recouvre inévitablement le sol, la requête de Tomas le prend quelque peu par surprise : « T’en fais pas, je leur avais pas prévu d’autre destin. » Qu’il répond, un peu en bougonnant, avisant le tas de loques jetés dans un coin. « Je doute de toute façon qu’il aurait été possible de les récupérer, même si j’avais voulu. Mais je vais faire en sorte de te trouver de quoi renouveler un peu ta garde-robe. » Il y a une certaine ironie dans ses propos, une ironie dégoulinante d’acidité, qui cache mal la sincérité de son geste. Oui, il compte réellement se débrouiller pour pouvoir lui ramener de quoi se changer plus régulièrement, parfaitement conscient que ce qu’il a dans ses placards ne pourront suffire à vêtir Tomas plus qu’un ou deux jours maximum. Et non, il ne compte pas le laisser simplement dans ses nouveaux vêtements jusqu’à ce que ceux-ci se retrouvent dans l’état dans lequel il vient de laisser son ancienne tenue, le sang séché en moins, bien sûr. Il a dit qu’il s’occuperait de lui. Et Benjamin n’a qu’une seule parole.

Même s’il n’est toujours pas prêt de lui faire confiance, pas tout de suite, en tout cas. Pas tant qu’il ne le connaîtra pas mieux, pas tant que subsistera le doute de ses intentions. Un doute qui ne pourra se lever, il le sait, s’il n’apprend pas à le connaître.

Alors Benjamin fait quelque chose qui ne lui ressemble absolument pas. Délaissant la chaise sur laquelle il était assit avant le réveil de Tomas, le chasseur vient directement s’assoir sur le sol, à peu près à la même hauteur que l’autre, excepté les centimètres en moins, bien sûr. Et assit là, à le regarder droit dans les yeux, c’est une demande qui sort de sa bouche, si inhabituelle qu’elle en paraît presque irréelle : « Parle moi de toi. » Une requête qui ressemble plus à un ordre avec ce ton strict, mais il est rude, Benjamin, et toute la curiosité qu’il peut ressentir pour cet étrange vampire n’est pas encore prêt d’adoucir cela. Même si le simple fait qu’il fasse preuve de curiosité est déjà un pas en avant dont Tomas n’aura, malheureusement, pas encore conscience.
Tomas Vacaresco
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Tomas Vacaresco
#  (like a prayer) Bentomas  - Page 2 EmptyLun 25 Oct - 0:24
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Ben the Hunter & tomas the vampire

« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »
Six jours maintenant qu’il est dans cette même pièce. Six jours plongé dans le noir qu’il avait dû s’accoutumer bien au-delà déjà. Il ne pourrait plus voir le soleil sans risquer de s’y brûler. Encore une chose dont il avait du mal à s’y faire, lui qui a toujours préféré la journée à la nuit, profiter du soleil sur ses joues, le sable brûlant l’après midi sur la paume de ses pieds… Tomas n’aura plus jamais cette vie et il avait fini par l’intégrer durant ces six jours enfermés dans ce sous-sol froid et peu accueillant dont la seule chaleur n’émanait que par le chasseur qui l’y tenait captif lorsqu’il le visitait. Il avait eu le temps de réfléchir, de penser, de pleurer, de se retenir de crier. Mais il avait aussi dû combattre la faim qui lui reprenait l’estomac. Il n’a pas osé demander à Ben, il n’en était pas capable même. Alors il n’a rien dit ni rien tenter et il ne le voulait pas. Ce qu’il voulait, c’était gagner sa confiance, juste assez pour qu’il ne le laisse plus enfermé tout seul dans cette pièce. Ces six jours ont été long et difficile et il n’était pas sûr de son état si ça allait dans la durée. Il n’avait à peine toucher aux livres que Ben lui avait donné, trop occupé à errer, à tenter de se dégourdir les jambes retrouver un peu une forme physique, bien que ce n’était pas dans une pièce de cette petite taille qu’il y parviendrait.

Finalement, les seules fois, comme maintenant, où il touchait au livre, c’était quand il voulait échapper à ses pensées et ne pas encore pleurer. Tomas avait eu du mal à se concentrer dedans, mais il avait fini par y parvenir. Il se plongea alors dans la peau du personnage principal, se sentant alors dans ses bottes, imaginant les odeurs, l’air qui chatouille le bas de sa nuque et le sentiment de liberté de celui-ci qui foule le haut d’une colline. Assez pour qu’il oublie, ne serait ce que pour une minute sa propre existence. Mais c’est le fracas d’une porte trop vieille qui le fit revenir à la réalité dans un sursaut. Il referma le livre aussitôt en le posant sur le matelas à coté de lui avec quelque regret de retrouver la vraie vie…

Le chasseur revenait avec une nouvelle à laquelle il ne s’attendait peu. Il allait le laisser sortir de cette pièce, avec quelques règles, bien sûr, mais il pouvait sortir ! Pendant quelques instants son regard s’était alors illuminer. Evidemment, il ne pouvait pas sortir de la maison, mais, il n’était plus enfermé, ici, complètement seul. Il avait hoché la tête, exprimer qu’il avait compris et qu’il comptait bien les respecter. Après quoi, Ben était monté en premier, lui laissant le temps de monter quand il se sentait prêt à le faire. La peur était quand même là, peur de faire quelque chose de mal, surtout. Parce qu’il avait faim et qu’il ne savait pas comment agir si le chasseur est là, si proche de lui, tout le temps. Il finit par se décider, laissa les livres ici, il les lirait plus tard. Il grimpa alors lentement les escaliers et toqua à la porte une fois en haut pour signaler qu’il était là, ne voulant pas surprendre Benjamin. Il découvrait alors les lieux, son regard parcourait tout autour de lui. Il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre que ce n’était pas forcément un lit douillé pour ce dernier. Et il avait fallu qu’il fasse attention au détail. Son regard s’était posé sur une bibliothèque, sur les livres. Tout était quasi tourné sur comment tuer… comment le tuer lui. Il déglutit du vide, se mordant sa lèvre déjà blanchit par le manque de sang dans son organisme.

C’était un chasseur, il s’attendait à quoi ? Il tenta de chasser la pensé, si Benjamin avait l’intention de le tuer, il l’aurait déjà fait. A moins que c’était un moyen de le torturer ? Mais Tomas n’alla pas s’égarer dans ce genre d’idée totalement morbide. Non, lui il fit attention à d’autre détail. L’état général du lieu, il ne faut pas longtemps non plus pour comprendre que l’homme avait arrêté de prendre soin de lui, du lieu, trop concentré dans sa croisade contre les vampires. Tomas soupire doucement, alors qu’il passe une main sur un meuble pour chasser un peu de poussière. Finalement, il s’approche de Ben, alors que son ventre se tort un peu en sa présence, ses pupilles s’assombrissent légèrement, que ses canines semblent s’inviter. Son corps réclamait pour lui mais il ne demanderait pas. Il n’en a pas le droit. Il était déjà gentil de l’avoir nourri la dernière fois, il ne pouvait pas le faire constamment. Tomas le refusait.

Alors tentant de fuir les propres signes qu’il émettait malgré lui, il balbutie quelque parole. « Merci… de… Merci de me laisser sortir d’en bas… » Il le regard toujours, même si son regard est quelque peu fuyant. « Est-ce que je… peux vous aider en faisant le menage ? Vous avez surement beaucoup à faire, je ne veux pas être dans vos pattes. Ca me ferait plai… » plaisir de vous aider, phrase qu’il avorta à la dernière seconde. Phrase pourtant très sincère. Parce que Tomas est comme ça, parce qu’il est reconnaissant d’être en vie, mais il ne pouvait pas se permettre d’être aussi affectif, il n’avait pas le droit, c’était déplacé. Enfin, il le croyait, il ne savait pas trop où se placer avec le chasseur. Et puis pourquoi ça lui ferait plaisir de l’aider ? Alors que cet homme le hait ? Pourquoi aurait il plaisir à aider celui qui le tient enfermé ?
(c) DΛNDELION
Benjamin Patterson
Sugar Daddy
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Benjamin Patterson
#  (like a prayer) Bentomas  - Page 2 EmptyLun 25 Oct - 22:00
C’était bête, comme un sourire pouvait changer tant de choses. Les sourires de Tomas étaient de ceux-là. Benjamin ne s’y serait jamais attendu venant d’un vampire, mais Tomas était définitivement différent des autres créatures de son espèce. Il l’avait déjà entraperçu, lors de leur première rencontre, dans ce regard paniqué qui aurait préféré mourir plutôt que de tenter de s’échapper et donc de prendre le risque de le blesser. Il en avait eu de brèves confirmations, tout d’abord quand Tomas s’était forcé de ne pas lui faire de mal lorsqu’il lui avait permis de se nourrir à son poignet, puis au fil de leurs discussions ; la première, où il lui avait demandé de parler de lui, puis ces quelques autres, quand Benjamin avait trouvé le temps de descendre pour lui tenir un peu compagnie. Et il en avait été certain, plus que persuadé, même, quand il avait vu ce sourire illuminer le visage de Tomas lorsqu’il lui avait annoncé qu’il allait pouvoir sortir de cette cave avait instantanément fait naître dans le creux de l’estomac du chasseur une étrange chaleur, et sur ses lèvres l’ombre d’un sourire attendri. Ombre qu’il avait néanmoins bien vite chassé, se réfugiant dans son rôle de geôlier toujours un peu bourru en énonçant les règles auxquelles Tomas allait devoir se plier, tentant de garder entre eux une distance salutaire : « Tu vas pouvoir monter, mais interdiction de sortir d’un périmètre de dix mètres autour de la maison. Il y a une clôture que tu ne pourras de toute façon pas franchir. Interdiction également de t’approcher de tout objet tranchant. Ils sont sous clés, pour le moment, mais ne tente même pas d’ouvrir. Et interdiction totale d’aller dans ma chambre. Tu as accès aux espaces communs, mais mon espace privé reste mon espace privé, ok ? Si t’es capable de respecter ça, on devrait pas avoir de problèmes. »

C’était peut-être un peu dur, mais même si son instinct lui hurlait de lui faire confiance, il devait se faire violence pour ne pas oublier qu’il avait malgré tout à faire à un vampire et que les précautions étaient toujours et plus que jamais d’usage. Et c’était toujours le cas quand il avait fini par venir ouvrir la porte de la cave, avant d’aller se poser sur son vieux fauteuil déglingué préféré. Le jeune homme, qui désormais resterait jeune éternellement, pouvait prendre ainsi tout son temps pour se faire à l’idée de pouvoir enfin sortir de cette cave. Cela prend le temps, de longues minutes, mais dès que Benjamin entend les marches de l’escalier craquer, il se met aussitôt sur le qui-vive tout en prenant soin de paraître toujours aussi décontracté. Il se devait de rester alerte, quoi qu’il arrive, même s’il décide de ne pas intervenir dans les premiers pas de Tomas dans sa pièce de vie. Les premières minutes se passe ainsi dans le silence de la découverte, pendant lesquels Benjamin, comme toujours, observe absolument chacun des mouvements du vampire qu’il héberge désormais sous son toit. Jusqu’à ce que l’autre prenne la parole, après avoir passé un doigt sur un meuble, tirant tout d’abord un grognement de la gorge de Benjamin avant que le chasseur ne se décide à bouger et à se lever à son tour : « Oula, tout doux, mon beau, on va pas commencer directement par ouvrir les hostilités. Je vais te faire visiter les lieux ; c’est pas très grand, mais autant que tu saches te repérer. »

Lui faisant signe de le suivre, Benjamin se dirige vers le couloir d’entrée pour ouvrir la porte, lui désignant l’extérieur : « Voilà, la clôture, c’est celle-là. Tu n’iras pas plus loin. » Une fois de plus, il met la limite en premier lieu, pour être certain que l’autre l’intègre. Puis il ferme la porte, pour continuer la visite ; elle ne sera pas longue, parce que la cabane dans laquelle il a pris ses quartiers n’est vraiment pas grande, comme il l’a indiqué. « La première porte, c’est juste une chambre supplémentaire, la salle de bain, dont tu peux te servir quand tu veux. Et là… » Il ouvre la dernière porte du couloir avant le chemin vers la cave qu’il connaît déjà, la pièce pour laquelle il a pris de son temps, celle qu’il a aménagé, exprès : « Et là, ce sera ta chambre. J’ai condamné la fenêtre pour que tu puisses t’y réfugier quand tu veux. J’installerai les rideaux occultant dans les prochains jours, mais pour le moment, dans la journée, tu auras le choix entre la cave où ta chambre, mais le reste serait trop dangereux pour toi. » Il n’a très certainement pas besoin de le rajouter, parce que Tomas a déjà dû en faire l’expérience, mais il n’a pas vraiment envie de se retrouver un jour face à un simple tas de cendres. Pas qu’il n’en ai pas l’habitude. Mais pas pour Tomas…

Tentant une fois de plus de repousser cette idée dans le fond de son esprit, Benjamin fait un pas en arrière pour venir désigner une dernière porte sans même l’ouvrir : « Et là-bas, c’est la cuisine, mais t’en auras pas vraiment besoin… Même si tu as besoin de te nourrir, toi aussi, n’est-ce pas ? » C’est peut-être la pénombre particulièrement prononcé du couloir qui lui fait soudain voir ces détails auxquels il n’avait pas prêté attention jusqu’alors. Les dents légèrement sortis, et ces lèvres si blanches qu’elles seraient signe de mauvaise santé chez n’importe quel être vivant. Sauf que vivant, Tomas ne l’est plus totalement. Et que cela ne peut vouloir dire qu’une chose : « Tu dois me dire, quand tu as faim… Ce n’est pas forcément quelque chose auquel je vais penser de moi-même. Au moins au début. Et je vais pas te laisser dans cet état… » C’est peut-être la lumière encore plus réduite qu’ailleurs qui laisse une certaine intimité au moment. Ca, et la main de Benjamin qui s’est levé pour, lentement, venir passer son pouce sur les lèvres, lentement… Avant de se reprendre et de se reculer d’un pas. Perturbé, désarçonné par son propre comportement. Et tentant de reprendre le contrôle de lui-même en se reculant d’un pas. « On va aller s’installer dans le salon. Et tu vas manger. » Il ne lui laisse pas le choix. Il n’en a pas envie. Parce que peut-être que lui aussi, il en a envie, quelque part… Même si pour le moment, il est absolument impensable pour lui de le reconnaître.
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