Je remarque sa panique et le rattrape en vitesse.

- Darius, arrête, tu vas te faire tuer dehors !

Bon, sûrement qu'en dedans aussi, mais techniquement c'était vrai. Je lui attrape le bras.

- Darius, les films d'horreur ça n'existe pas. C'est un scénario inventé, avec des acteurs qui font semblant. Il y a une tempête dehors, c'est normal que le signal rentre mal. Et même si on était dans un film d'horreur, tu ne vas pas plus survivre en sortant dehors

Oh, Darius n'était pas le seul à angoisser. Autour de nous, les jeunes qui avaient entendu notre discussion étaient stressé aussi. Un des plus fort du groupe arrive dans la pièce, clairement un leader.

- Il faut se protéger les gars. Il faut réfléchir à ce qu'on fait, s'organiser ensemble.

- Pourquoi s'organiser ?

- Je crois que nous sommes dans un film d'horreur. Je viens de trouver le corps de Bianca dans sa chambre

Un cri d'horreur traversa la foule et un autre tenta de quitter le chalet. Heureusement, j'avais prit soin de verrouiller les issues

- On doit rester ensemble ! Personne ne doit s'isoler

- Oui, tu as raison. On doit découvrir qui a fait ça, chercher des indices et tirer cette histoire au clair si on veut survivre.

Je ne comprends pas ce qui se passe, je vais sans doute me réveiller. C’était impossible que cette situation soit réelle. Après tout, nous étions venus ici pour faire la fête et plutôt que de profiter du sublime roux qui venait clairement me faire du rentre dedans, je ne songeais qu’à fuir. Pourquoi? Normalement, rien ne m’empêchait de vouloir retirer les fringues à un mec, mais là…il y avait vraiment quelque chose de malsain ici. « On pourrait aller, je ne sais pas moi, sous mon lit et nous y cacher une heure ou deux? » Proposais-je au roux en levant mes grands yeux larmoyant vers lui. Bien sûr, il avait absolument raison concernant le fait que c’était sans doute plus dangereux de sortir dans l’obscurité et la tempête que de rester ici, mais je n’arrivais pas à me retirer de la tête que quelque chose clochait…mais quoi? « Oui…tu as peut-être raison, mais j’ai si peur » Avouais-je à demi-mot en me rapprochant de lui dans une timide tentative de réconfort. Sauf qu’une voix virile s’éleva et me fit comprendre que les autres fêtards nous avait rejoint et écoutait présentement notre conversation sans aucune gêne.



Un mec parla d’ailleurs d’une fille qu’il avait retrouvé morte. « Si c’est une blague, ce n’est pas drôle! » Couinais-je en prenant la main de Clematis pour la serrer avec force. Je tremblais de peur et ce beau petit roux était si calme et serein que j’espérais que son tempérament calme me fasse reprendre un peu contenance. « Il y a un tueur parmi nous, je ne pense pas que ça soit judicieux de tous resté ensemble moi » Fis-je remarquer. « Que tous aillent dans leur chambre en petit groupe. Que personne ne reste seul. En ayant constamment les yeux les uns sur les autres, on sera en sécurité » Proposais-je d’un ton sans équivoque tout en continuant de serrer la main du roux sans m’en rendre compte. C’était un cauchemar…un véritable cauchemar. « Je suis seul dans ma chambre, Clematis accompagne moi…s’il te plait. Je dois mettre des vêtements plus…plus chaud et j’ai peur d’y aller seul » Dis-je en me sentant soudainement nu et inoffensif dans mes vêtements en dentelle. Je me tourne vers le mec qui s’entretenait avec Clematis. « Tu nous a tous invité ici…donc tu nous connais tous. Fait le tour des invités et regarde s’il manque quelqu’un d’autre » Lui recommandais-je avant de partir d’un pas rapide en direction de ma chambre.


« Promis, ça ne prendra pas de temps…je…je dois juste me changer…je ne veux pas affronter un tueur dans des vêtements qui montre tout mon matos » Promis-je à Clematis en désignant mon bassin où l’on voyait tout de même beaucoup de peau. Une chemise, un kilt…n’importe quoi que de mourir dans une dentelle affriolante, par pitié.

Je vois sa détresse et le serre un peu contre moi. Ce corps de rouquin n'était pas franchement plus imposant que celui de Darius, mais bon... s'il me faisait confiance, tant mieux !

- Oui, Darius as raison. Tout le monde dans leur chambre, en équipe de deux minimum, si vous voulez être plus, il n'y a pas de problème. Vivian, tu viens avec moi. Demain matin, si la tempête est calmée, nous pourrons quitter cet enfer. Je viendrai moi-même voir voir à vos chambre pour vous parler de la suite des choses.

Tous prirent la fuite sans demander leur reste. Je fis de même, accompagnant Darius à sa chambre. Lorsqu'il me parla de sa tenue, je fit mine de rougir de timidité

- Tu donnes envie de passer près de la mort plus souvent... euh... désolé je... c'est pas ce que je voulais dire... je... pardon...

Je bafouille et entre dans la chambre avec lui. Je m'asseois sagement au pied du lit, utilisant ma main comme d'un éventail, me donnant un peu de vent, fuyant Darius du regard.

Il fait bon dans ma chambre, vu que j’ai augmenté le chauffage avant d’en sortir une heure plus tôt. Je frissonne en entrant et je me détends un peu. Ironiquement, je me sentais plus en sécurité ici que dans la cuisine. Peut-être était-ce parce que je voyais toutes mes fringues et que Clematis n’était pas menaçant. Son sourire lumineux et sa timidité touchante me plaisaient bien en fait. Je me dirigeais vers le lit lorsque sa phrase me fait m’immobilisé. Quoi? Je veux me tourner vers lui pour le regarder, mais il me dépasse et il s’installe sur mon lit. « Je donne envie de quoi? » Demandais-je, abasourdi, en me disant que j’avais sans doute mal entendu. Parce que bon, le mec m’avait paniqué à de multiples reprises depuis notre arrivé et selon moi, ce n’était pas très sexy. Attendez une minute…il me trouvait sexy? Je cligne des yeux et je secoue ma tête en retirant mon body de dentelle, me retrouvant complètement nu devant lui.


« Tu me passe mon jogging rose, s’il te plait? » Lui demandais-je en pointant un pantalon rose bonbon. Pas de boxer. Je détestais les sous-vêtements. Je vois qu’il regarde timidement ailleurs. Qu’est-ce qui lui prend? Je baisse mon regard vers mon entrejambe. Ah ouais, c’est vrai. Je suis à poil. Je passe devant lui et je me penche pour prendre le pantalon moi-même. « Désolé, je ne voulais pas te rendre timide, je ne suis pas exhibitionniste, je n’aime juste pas les vêtements. Ça m’irrite la peau » Expliquais-je en tournant mon visage vers lui. Nous étions vraiment très près un de l’autre. « Selon toi, c’est qui le tueur? » Demandais-je afin de changer de sujet et de le rendre l’aise.

Évidement, je ne manqua pas un seul instant de ce magnifique spectacle qui m'étais offert. Évidement, je le faisais du coin de l'oeil avec ma fausse timidité, je devais rester dans le personnage. Mais il était... si près...

- Je... ne sais pas trop... Je sais que ce n'est ni toi ni moi, et ça me suffit...

Je me lève doucement et m'approche de lui lentement. Déjà que nous étions très proche, là, j'avais réduit à néant toute distance entre nous.

- Darius... tu fais bouillir mon cerveau...

Nos corps n'étaient qu'à un centimètre de se toucher, mais je sentais déjà sa chaleur, et il sentirait sûrement la mienne. Ma tête se penche lentement vers son oreille. Je souffle aussi contre son cou au passage. Je murmure au creux de son oreille, la voix qui tremble un peu

- Si je dois... mourir ce soir... j'aimerais que se soit... dans le plaisir... et contre le plus beau corps de cette baraque... Tant pis pour ma timidité... je crèverai en paix...

Ma main s'était soulevée et du bout des doigts, je frôlais la peau de son épaule, l'effleurant lentement. Comme il pouvait toujours me repousser, j'étais resté entièrement habillé. Ma nudité évoluera ou pas selon la suite des événements.

J’esquisse un sourire lorsqu’il mentionne que le tueur n’était ni lui, ni moi. Évidemment, c’était un sacré soulagement. En même temps, il fallait être un peu idiot pour soupçonner des mecs tels que Clematis ou moi. Le roux était si doux et joyeux qu’il ressemblait beaucoup plus à un lutin qu’à un meurtrier et moi, j’avais le bon goût de ne pas assassiner des gens lorsque je portais de la dentelle banche. Parce que bon, le sang, ça tachait de façon indélébile et la dentelle c’était trop précieux pour être gaspillé. « Moi aussi ça me rassure. Je me sens en sécurité avec toi » Dis-je doucement. Chose ironique lorsqu’on savait que ma musculature était plus développée que la sienne. Enfin, selon ce que je pouvais observer vu que lui n’était pas nu, comparé à moi. En même temps, je devais avouer qu’il fallait être particulièrement idiot pour se foutre à poil alors qu’un tueur rodait dans les environs.


Mais comme je l’avais mentionné un peu plus tôt, le sang sur la dentelle…c’était désastreux. « Hmmm? » Grognais-je doucement, surpris par sa remarque. Je le faisais bouillir? J’avais quelque chose qui l’avait choqué? Je tourne ma tête vers lui et je suis surpris de le voir si près. Je rougis légèrement. Ah ouais heu…il est très près là. La chaleur de son corps me fait frissonner et je sens ses doigts contre mon épaule. Ce touché si simple et pourtant si sensuel vu la peur de mourir dans les prochains instants et ses paroles. Parce que c’était clairement une avance qu’il me faisait, j’en étais sûr. « Mourir de plaisir? » Répétais-je en le regardant. « C’est une jolie image, oui. Je suppose que c’est une meilleure fin qu’égorgée par un tueur dans un chalet hanté » Dis-je avant de me redresser et je me coller à lui pour l’embrasser avec envie, venant doucement le faire tomber sur le lit pour le surplombé, oubliant momentanément mon pantalon.


Ma langue vint caresser doucement ses lèvres afin de demander le massage alors que mes mains se glissèrent sous son haut pour caresser son torse avec envie. « Hmmm…tu es tout chaud » Soufflais-je alors que des mèches rebelles me tombaient devant les yeux. Nous ne nous connaissions pas, j’étais terrifiés…et pourtant, quelque chose me poussait irrémédiablement à le désirer de tout mon être. D’ailleurs, il ne fallut pas très longtemps pour que mes mains s’empressent de lui retirer son haut et de le jeter très loin du lit. « Wow, tu es sublime » Grognais-je en venant embrasser son sternum immédiatement.