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 Life is more fun if you play games - Tomas

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Benjamin Patterson
Sugar Daddy
Sugar Daddy
Benjamin Patterson
#  Life is more fun if you play games - Tomas EmptyLun 18 Juil - 15:24
Life is more fun if you play games
Il en avait vu des plateaux de tournage. Des dizaines, peut-être plus. Il avait été la vedette de plus de film qu’il ne saurait s’en souvenir, d’autant plus que certains tournages avaient été réalisés dans des conditions… peu optimum – non, il n’était pas fier de ses années de dépendance, que ce soit à l’alcool ou à différentes drogues et encore moins d’avoir failli retomber dans la boisson pas plus tard que l’année passée. Oh oui, il avait joué dans tellement de film qu’il ne saurait tous les citer. Pourtant, Benjamin Patterson avait aujourd’hui l’impression que le film sur lequel il travaillait avait quelque chose de spécial. Qu’il serait à part, que ce soit dans sa filmographie ou même dans sa vie. Parce que ce film-là est différent des autres. Oh, pas spécialement par son scénario qui, sans être absolument fantastique, n’était pas le film du siècle. Pas non plus pour sa réalisatrice, Natasha qui, bien qu’extrêmement talentueuse, n’était pas non plus la plus géniale avec qui il ait pu travailler. Non, ce qui rendait ce film particulièrement exceptionnel, en réalité, c’était la présence de sa co-vedette. De ce jeune acteur – comparé à lui, en tout cas – au succès toujours plus florissant, déjà une star mais qui ne cessait de monter toujours plus, même si, si on posait la question à Benjamin, il n’aurait aucun mal à affirmer qu’il était encore bien loin de ce qu’il méritait au vu de son talent. Parce que la personne avec qui Benjamin partageait l’affiche pour ce nouveau projet n’était autre que celui qui avait sa place au plus profond de sa poitrine, dans le secret de son cœur : Tomas Vacaresco. Et rien n’aurait su le rendre plus heureux que cela aujourd’hui.

Pourtant, ça n’avait pas vraiment été gagné. Terry ne lui avait proposé ce projet qu’avec les plus grandes réticences, malgré les sollicitations de la production qui ne voulait que lui pour ce rôle – et, de ce qu’ils en savaient tous deux, ils auraient été prêts à renoncer à l’acteur qu’ils envisageaient pour l’autre rôle principal si cela pouvait convaincre le grand Benjamin Patterson. Mais voilà, si Benjamin avait pu avoir des hésitations quant à savoir si c’était réellement une bonne idée de jouer avec Tomas, il savait que pour rien au monde il n’aurait voulu lui faire rater un tel rôle. Alors malgré ses tergiversations, son temps de réflexion n’avait pas été finalement si long que ça et il avait fini par donner son accord. Et, très honnêtement, il ne le regrettait pas un seul instant.

Jouer avec Tomas. Il n’avait jamais vraiment envisager le fait que cette possibilité puisse se réaliser : après tout, ils n’étaient en général pas dans le même registre et clairement pas de la même génération. Il n’aurait jamais pensé qu’un jour, une équipe veuille mélanger leurs deux styles dans une même production. Et pourtant, c’était bien ce qui était en train de se réaliser. Après des mois de préparation, ils avaient enfin attaqué le tournage que Benjamin avait au départ tant redouté, mais qu’il avait fini par attendre avec une véritable impatience. Parce que si une fois de plus on risquait de beaucoup parler de lui, lui savait où était le véritable talent. Et s’il ne lui viendrait pas une seule seconde à l’esprit de se dénigrer lui-même, il ne pouvait s’empêcher d’être éblouit par celui de son ami, de son amant. Parce que c’était Tomas.

Et c’était certainement le fait de pouvoir jouer avec Tomas, de le voir sur le plateau faire montre de tout son talent qui redonnait un tel regain d’énergie au grand Benjamin Patterson. Un Benjamin Patterson qui se retrouvait on ne peut plus dans son élément, sur ce plateau, même dans des conditions pas toujours faciles – des heures de maquillage, un costume pas des plus confortable, des

heures et des heures de tournage. Parce qu’il pouvait faire ce en quoi il excellait, c'est-à-dire jouer la comédie. Et il pouvait le faire de la meilleure des façons qu’il connaissait, à savoir en étant le centre, le cœur, même, de toutes les attentions. Et au milieu de tous les regards qui ne se posaient que sur lui, au milieu de cet intérêt qu’on lui portait, comme toujours, il y avait Tomas. Et plus qu’aux yeux de quiconque d’autre, Benjamin voulait briller pour lui. Qu’il ne voit plus jamais personne d’autre.

Alors Benjamin faisait ce qu’il savait faire le mieux. Au-delà de jouer son rôle, il le vivait, pleinement. Et rien de ce qu’ils avaient pu répéter jusqu’à maintenant n’aurait pu préparer Tomas à l’énergie que Benjamin pouvait mettre dans le personnage qu’il interprétait, qu’il incarnait, même. Benjamin avait travaillé son rôle, comme toujours, de bout en bout. Et il avait fait ce qu’il faisait à chaque fois : il avait appris à le connaître, par cœur. Parce qu’une chose essentielle pour Benjamin, c’était de pouvoir savoir comment son personnage allait pouvoir réagir. Parce qu’au-delà des lignes de texte, il devait donner une vrai force, une vraie présence à celui qui empruntait ses traits pour prendre vie. Et il le faisait, rectifiant ici une attitude, là une réaction. Et surtout, faisant ce qu’il faisait de mieux : improvisant ses répliques pour insuffler cette vie qui manquait. Le script, après tout, n’était qu’une sorte de guide, n’est-ce pas ? Et aujourd’hui, il le faisait autant pour son art, que pour Tomas.
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Tomas Vacaresco
The Winter Puppy ★
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Tomas Vacaresco
#  Life is more fun if you play games - Tomas EmptyMer 10 Aoû - 22:41
Life is more fun if you play games
BenTomas

« Nothin' feels better than this
Nothin' feels better, no, no
We don't got to hide
This is what you like, I admit
Nothin' feels better than this  »
Tomas n’a pas fermé l’œil de la nuit. Il est resté là, sur le dos, à fixer le plafond de manière bien trop intense. Pourtant, ce n’était pas la fatigue ni l’envie de dormir qui manquait. Il n’y est juste jamais arrivé. Est-ce que c’était l’excitation ? Ou était-ce plutôt un bon stress ? Ou alors plutôt ce mauvais, qui a tendance à nourrir l’angoisse et rendre malade ? Parce que Tomas avait un tournage pour un nouveau film qui débutait le lendemain. Oh, il n’en avait plus peur, il y allait même détendu, d’habitude, pas des plus confiant mais il y allait à pas tout de même assurés. Tomas était toujours ultra préparé pour ses tournages donc il avait cette assurance en lui, qui lui faisait penser qu’il n’y avait aucune raison pour qu’il ne s’en sorte pas. Mais cette nuit, ce tournage l’effrayait comme si c’était la première fois qu’il jouait de sa vie. Pourtant le film n’était pas de ce qu’il y avait de plus prestigieux ou même ultra attendu. Ce n’était pas une licence populaire non plus. Rien qui, en temps normal, ne devrait générer autant de stress chez Tomas. La réponse était ailleurs. La réponse était assez simple une fois qu’on sait. Il allait jouer avec Benjamin. Avec fuckin Benjamin Patterson. Le seul et l’unique. Ce même acteur, qui outre le fait d’être aussi maintenant l’amour de sa vie, était surtout son idole de toujours. Celui qui l’avait inspiré à jouer, celui qu’il regarde toujours avec admiration. Et malgré tout, il n’aurait jamais cru jouer avec lui un jour. Ce n’était qu’un rêve irréalisable, pour lui. Il n'avait pas le niveau, même maintenant, il ne lui arrivait pas à la cheville. Enfin, si on écoute que sa confiance en lui, qui est quasiment absente en ce moment-même.

Complètement épuisé, il avait enfilé au moins cinquante centilitres de café entre le petit déjeuné et le moment du tournage. Tomas avait tout fait pour être moins stressé mais ça n’a pas été très efficace.  Il faut dire aussi que lorsqu’il a su au début, il avait refusé auprès d’Elliot. Il se sentait incapable de jouer un tel rôle ou plutôt, de jouer avec Benjamin. Comment un acteur comme lui pourrait jouer avec ✨Benjamin Patterson✨ ?! Son idole, sa star de toujours… Son modèle et puis… Puis… puis ils étaient ensemble maintenant ! Ça changeait absolument tout. Mais il avait fini par accepter parce qu’au fond, il avait tellement envie de jouer avec lui, ça lui faisait juste très peur.

C’est donc avec l’angoisse au ventre qu’il s’était ramené au tournage accompagné d’un silence radio, pas de message à Ben, rien. Il était trop stressé pour penser au fait qu’il devait socialiser avec quelqu’un. Il se mettait aussi une pression monstre. Il devait être PARFAIT. Donc, il avait passé tout le trajet enfoncé dans le siège passager à lire et relire son script, comme s’il ne le connaissait pas déjà. A reproduire des scènes dans sa tête, à réciter certaines parties, à revoir ses interprétations. Et quand ils arrivèrent enfin sur les lieux, il supplia le chauffeur d’attendre encore dix minutes. Il lui fallait ce temps pour se préparer encore mentalement, toujours peu sûr de lui. Le chauffeur le connaissait suffisamment pour lui laisser ses précieuses minutes et même lui glisser des phrases rassurantes. Tomas lui donna de quoi se faire un petit déjeuner et bien plus encore comme pourboire et il finit par se diriger vers le plateau.

Une fois là-bas, il ne savait pas trop comment agir alors qu’il voulait juste se réfugier dans ses bras pour faire fuir la peur qu’il ressent. Mais non, pas de bras de Ben pour le rassurer aujourd’hui alors qu’ils essayaient encore de cacher leur relation, ou plutôt, parce que Tomas ne veut pas que ça se sache. Donc il salua Ben comme tout le monde même si lui avait eu le droit à un sourire amoureux, juste assez discret.

Ils commencèrent alors à exécuter leur magie alors que Tomas prenait sur lui pour ne pas paniquer. Concentré dans ce qu’il faisait, il n’y avait pas trop d’accroc jusqu’à ce qu’il bute sur une phrase et se fige d’un coup. Ce n’était pas la faute de Benjamin, mais ce dernier et Tomas le sait très bien, a toujours eu tendance à improviser. Et s’il est totalement capable de le faire dans de meilleure condition, là, il n’y arrivait pas, il se mettait beaucoup trop la pression pour ça et ça avait suffit pour le bloquer. Alors qu’il y avait des milliers de façon de réagir et de jouer le jeu, parce que Tomas sait très bien comment son personnage l’aurait fait. Il le sait très bien parce qu’il l’a tellement étudié qu’il le connaît limite trop bien. Scène alors coupée, il se confond en excuse, en disant qu’il était pas assez échauffé. Et ils reprennent mais encore une fois, il bute sur sa phrase. Il avait l’impression d’être le plus gros nul possible. Ce n’était pas possible de pas y arriver comme ça. Le visage de Tomas devint tout blanc, il se sentait si mal face à son incapacité à jouer… « Euh… Je…euh ! » qu’il tente de prononcer, pour au final ne sortir qu’un bruit incompréhensible. Il regarde Ben de ses grands yeux bleus, d’un regard si accusateur. C’était totalement injuste de s’en prendre à lui qui n’avait rien fait de mal, parce que ça venait que de lui-même mais Tomas n’était pas en état. « Tu peux arrêter de faire ça, c’est pas vrai ! » qu’il lui balance alors comme le ferait un gamin, remontrance totalement incompréhensible sans le contenu du torrent qui se déroulait dans son crâne mais c’est malheureusement tout ce qu’aura son amant. Parce que Tomas fuit d’un coup le plateau pour aller s’enfermer dans une pièce envoyant tout le monde valser que ce soit Elliot ou n’importe qui d’autre.

Il s’avère qu’il s’agissait d’un dressing pour les costumes, mais il s’en fichait, il lui fallait juste un refuge pour se cacher et se morfondre dans son coin. Et c’est ce qu’il faisait, roulé en boule au fond de la pièce.
(c) DΛNDELION
Benjamin Patterson
Sugar Daddy
Sugar Daddy
Benjamin Patterson
#  Life is more fun if you play games - Tomas EmptyJeu 18 Aoû - 20:52
Life is more fun if you play games
C’est le propre d’un acteur, de devenir une autre personne, que cela soit sur les planches d’un théâtre une fois les rideaux levés ou devant les caméras curieuses d’un réalisateur habile. Et s’il y a bien un domaine dans lequel Benjamin Patterson excellait, c’était celui-ci. Il n’interprétait pas seulement un rôle, il le vivait. Il avait, depuis toujours, ce côté perfectionniste qui lui faisait travailler la même scène pendant des heures et des heures durant, effectuer des recherches pendant des dizaines d’heures pour apprendre, comprendre au mieux celui qu’il allait incarner. L’on pouvait faire beaucoup de critiques sur sa personne et en premier lieu le trouvait feignant, je-m’en-foutiste sur beaucoup de points, mais sur son métier d’acteur, jamais. Parce que pour ses rôles, Benjamin pouvait tout donner. Et c’est justement quand il s’était allé à ne plus le faire, quand il avait privilégié la quantité au détriment de la qualité, enchaînant les productions sans âme, que sa carrière avait commencé à décliner. C’était quand le succès de ses premières années lui était un peu trop monter à la tête, qu’il s’était retrouvé trop sûr de lui et de son talent, persuadé qu’il avait été de ne plus avoir autant besoin de travailler ses rôles, qu’on s’était détourné de lui. Que le public avait progressivement cessé d’aller voir ses films, qu’il avait cessé, un temps, d’être rentable auprès des producteurs et qu’il s’était retrouvé plus ou moins sur la touche pendant près de huit ans. Une éternité… Et puis il en était revenu. A la raison, puis de la descente aux enfers qu’il avait lui-même provoqué. Patiemment, longuement, avec l’aide de son agent et meilleur ami, Benjamin Patterson s’était remis à travailler. Et il n’avait, depuis, plus jamais arrêté.  

C’est l’une des principales raisons pour laquelle il est aussi à l’aise, aujourd’hui, devant les caméras, à évoluer dans un décor dont il s’est amusé comme toujours à suivre chaque étape de réalisation – il aime connaître son environnement comme le connaîtrait son personnage. C’est pour cela qu’il peut se permettre ces écarts au texte initiale, comme il le fait toujours, rendant plus vivant ce héros jusqu’alors uniquement de papier qu’il incarne aujourd’hui. D’autant plus quand il est convaincu du talent de celui qui lui donne la réplique. L’on pourrait penser, quand on connaît la nature de leur relation – et très rares sont ceux dont c’est le cas – que cette idée est en grande partie guidée par les sentiments qu’il nourrit à son égard. Mais ce serait se tromper sur Benjamin. S’il ne peut se départir de son amour pour Tomas, il est aussi parfaitement lucide et sait reconnaître le talent quand il le voit. Et, chez Tomas, il l’a vu tout de suite. Mieux, même, c’est la première chose qui l’a ébloui chez son jeune partenaire. Alors Benjamin n’hésite pas. Il est entré depuis que l’action a été lancé dans la peau de son personnage et évolue, parfaitement à l’aise, ne s’attendant à être coupé qu’à la fin de la scène. Pour éventuellement devoir la refaire, peut-être, si la vision du réalisateur est différente de la prestation donnée, mais c’est tout. Pour le reste, c’est à lui et Tomas de jouer, n’est-ce pas ?  

Sauf que ça ne se passe pas exactement comme prévu. Qu’il y a un premier accroc dans la musique si parfaite qu’ils doivent normalement exécuter, qui fait tiquer Benjamin sans qu’il n’en laisse rien paraître. Puis un second et cette fois, c’est le trou, le silence de Tomas censé répliquer à sa propre invective. Un instant, Benjamin fronce les sourcils, plus inquiet que surpris, mais rassure aussitôt l’équipe à la place de Tomas, comme si cela n’avait pas d’importance – donner le change, toujours : « On va reprendre, c’est rien, ça arrive ! Nat, tu veux qu’on reparte d’où ? » C’est elle qui donne le tempo et même si Benjamin peut parfois être incontrôlable, il a assez confiance en elle – et en la magie du montage – pour suivre ses directives presque aveuglément. Et puis, la journée ne fait que commencer, après tout. Alors ils reprennent, sur une nouvelle phrase de Benjamin et si ce dernier parvient à respecter au départ les lignes de texte apprises minutieusement, il se laisse très vite aller à ses habituelles improvisations, pris dans l’élan de son personnage et s’attendant cette fois à ce que tout se passe bien.  

Mais Tomas butte. Encore. Exactement au même endroit et Benjamin a l’impression d’entendre un soupir agacé d’un membre de l’équipe technique qu’il fusille aussitôt du regard. Sans se rendre compte, les premières secondes, qu’il est lui-même la cible du courroux de son amant. Sans comprendre, quand enfin il s’en aperçoit, la raison d’une telle animosité à son égard. Et l’accusation peu claire du jeune acteur ne fait qu’entretenir un peu plus sa confusion alors que l’autre semble piquer une crise comme il n’en a absolument pas l’habitude, surprenant un peu plus encore tout le monde sur le plateau. Et si le cœur de Benjamin s’est un instant figé, son sang ne fait qu’un tour et avant que quiconque ne puisse réagir, il bondit à la suite du plus jeune. « Je m’en occupe, je vais lui parler ! » Le ton qu’il emploie se veut léger, comme si l’incident n’avait, au fond, aucune réelle importance, mais le regard qu’il échange avec Wilson est lourd de sous-entendu alors qu’il l’empêche de se précipiter à sa suite, une main sur son épaule. Il ne sait pas ce qui arrive à Tomas, mais c’est à lui de le régler.  

Heureusement, il ne tarde pas à retrouver sa trace, Tomas n’étant pas parti très loin. Mais le lieu choisi ne fait qu’augmenter son inquiétude pour son amant : un dressing, vraiment ? Il en a fait, des caprices de star, Benjamin, plus souvent qu’à son tour, même – et pas toujours justifié, bien sûr. Mais jamais il ne serait venu à l’idée d’aller s’enfermer dans un placard, même si vu la taille du dressing, c’est un qualificatif extrêmement réducteur. Non, quand Benjamin quittait un plateau, il allait dans sa loge, dans le coin réserver à la restauration ou, pour les grosses colères, il pouvait même quitter les lieux. Mais dans un dressing ? Refusant de s’interroger plus en avant, Benjamin frappe quelques coups à la porte pour s’annoncer : « Tom, c’est moi… Tu m’ouvres, s’il te plait ? » Il doit savoir ce qui vient de se passer dans la tête de son cadet. Tout ce qu’il veut, c’est simplement l’aider.  

Sans attendre de réponse, Benjamin teste la poignée et pousse la porte, se frayant un chemin à l’intérieur et refermant rapidement derrière lui. Si Tomas le tient visiblement pour responsable de ce qu’il s’est passé, le regard de Benjamin, lui, n’est qu’inquiétude et bienveillance. Et sa question suit exactement le même chemin : « Qu’est-ce qui t’arrive, sweetheart ? Ca ne te ressemble pas… » Bien sûr, ils n’utilisent jamais de surnom affectueux en public, pour garder le secret de leur relation. Mais ils sont seuls, ici, et Benjamin veut vraiment comprendre. S’il y a une chose qu’il déteste, plus que tout, c’est bien de voir Tomas dans un tel état.
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Tomas Vacaresco
The Winter Puppy ★
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Tomas Vacaresco
#  Life is more fun if you play games - Tomas EmptyVen 9 Sep - 0:11
Life is more fun if you play games
BenTomas

« Nothin' feels better than this
Nothin' feels better, no, no
We don't got to hide
This is what you like, I admit
Nothin' feels better than this  »
Un torrent de doute. Tomas s’était noyé tout seul dans son insécurité maladive à ne plus sembler arriver à fonctionner. Ça lui arrivait pourtant très peu de ne pas y arriver comme ça à cause du stress lorsqu’il joue ses rôles. C’était même là où il se sentait le plus à l’aise. Et aujourd’hui, la chute libre qui résultat à ce qu’il fuit carrément le plateau pour se cacher dans la première pièce qu’il avait trouvé. Incapable de se sortir de la tête qu’il était juste incompétent et incapable, qu’il n’avait juste pas sa place ici. Il n’avait pas sa place dans un film où il y avait Ben. Et cette fausse idée nauséabonde le mettait si mal. C’était pire qu’un virus qui s’était propagé dans tout son être. Se dire qu’il n’est pas capable de jouer avec lui le rendait particulièrement malheureux et il avait juste envie d’un coup, de tout abandonné. Il ne méritait pas d’être là. Ne pas être capable de jouer et de rebondir à de l’impro même si ce n’est pas sa spécialité ? Il se sentait si nul. Encore plus de s’en être pris à Ben en plus de ça pour sa propre incompétence. Mais il était si mal qu’il a fallu qu’il s’en prenne à quelqu’un. Après tout, c’était lui qui ne suivait pas tout le script, hein… Mais non, il n’aurait jamais réagi comme ça, de juste lui en vouloir à lui alors qu’il sait très bien ce qu’il fait. Ce n’était pas Tomas qui allait lui apprendre à jouer. Il se mettait juste tellement de pression que ça l’handicapait.

Rouler en boule, il avait fini par se perdre sur son tel, à littéralement réfléchir à fuir et rentrer chez lui, dire à Elliot de l’excuser et de leur dire de trouver quelqu’un d’autre. Mais il n’agit pas, il est tiraillé. Il se contente alors à fixer l’écran sans vraiment faire attention à ce qu’il voit. Soupirant lourdement, il finit par laisser tomber sa tête en arrière, bloquant ainsi sa tête contre le mur, les yeux en direction du plafond. Il pourrait rester enfermé là un bon moment. Il n’osait même pas sortir à cause de sa crise. Il avait eu l’air d’une vraie diva à faire ça, chose qui ne lui ressemble pas vraiment et il n’aime pas trop sa réaction. Ils n’y étaient pour rien et il n’avait pas à agir de la sorte. Donc il restait caché comme un lâche plutôt que de se ressaisir. Il n’était pas en état de toute façon. Il se sentait bien trop nul à bien des dimensions pour même imaginer sortir et reprendre.

Et il entend quelqu’un toquer à la porte. Il savait que ça allait finir par arriver, que soit Elliot soit Ben allaient venir. Et Tomas ne répond pas tout de suite, enfin, il marmonne juste mais pas assez fort pour que qui que ce soit l’entende. Il entend la voix de son amant, mais il s’en veut trop pour sa réaction et il n’ose même pas relever la tête dans un premier temps. « Hmm. » que sort de sa bouche. On aurait dit un enfant.

Mais finalement il relève la tête vers Benjamin et soupire, fuyant bien assez vite le regard. Il enfonce ses mains dans les manches du pull qu’on lui avait fait porter, cachant ses mains à l’intérieur, tordant ainsi le tissu entre ses doigts. Et il se sentait à nouveau en colère, contre lui-même mais encore une fois elle se dirigea sur Ben malgré lui. « Pourquoi tu ne suis pas le script… » qu’il grogne d’abord. « Ce n’est pas si dur pourtant, pourquoi tu ne le fais pas ? Tu le fais exprès pour me faire perdre le fil ? » qu’il ajoute, ce qui n’avait pas grand sens parce que Ben n’irait jamais le mettre dans une telle position et qu’il jouait juste et Tomas le savait très bien au fond, mais il se sentait si mal qu’il voyait tout noir. « J’avais déjà super peur en venant de pas faire le poids et tu en rajoutes ! » qu’il lance à nouveau. Tomas, tais toi. Tais toi.

Et il se rend bien compte, enfin, qu’il va beaucoup trop loin et qu’il s’en prenait à la mauvaise personne encore. Alors il inspire un grand coup pour changer totalement de ton par la suite. « Excuse moi, je sais pas ce qui m’a pris…» qu’il dit d’abord. « Je me sens juste terriblement mal… du coup je suis en colère contre moi… » qu’il lui dit en le regardant de ses yeux de Tomas battue et il ne le faisait même pas consciemment. On voyait bien dans ses yeux que ça allait pas du tout. « Je suis désolé de m’en être pris à toi… J’ai pas à te dire comment jouer alors que j’suis pas foutu de le faire… » qu’il dit marmonnant la fin de sa phrase.  

Et il finit par tenter d’expliquer ce qui ne va pas. « J’arrive à rien… Je n’aurais jamais dû dire oui à Elliot, je n’ai pas le niveau… Je vais faire que vous mettre des bâtons dans les roues… » et voilà que le flot de ses insécurités se déverse donc comme si le barrage avait cédé. « J’arrive même pas à rebondir à ton jeu et je devrais ! J’ai toujours voulu jouer avec toi et quand j’ai l’occasion je ne suis pas capable d’aligner deux phrases… Je n’ai pas ma place ici… » qu’il ajoute alors que les sanglots semblent vouloir prendre possession de sa gorge.

Et il laisse tomber sa tête dans ses bras qui entouraient ses genoux. Il ne voulait pas sortir de cette pièce. Il était aussi mal qu’en colère. Il détestait cette sensation. Cette sensation de se sentir aussi nul. Il avait l’impression d’avoir fait un saut en arrière de bien des années, quand il entendait encore les rire gras des connards qui l’enfermait dans son casier.
(c) DΛNDELION
Benjamin Patterson
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Benjamin Patterson
#  Life is more fun if you play games - Tomas EmptyMar 13 Sep - 12:04
Life is more fun if you play games
Le moins que l’on puisse dire, c’est que Benjamin ne s’attendait pas à cela. Il avait essuyé la première invective de Tomas dans l’incompréhension la plus totale, mais avait mis cela sur le compte d’un énervement passager dont il ne pouvait être vraiment la cible. Après tout, il n’avait rien fait de mal, non ? Il s’était contenté de jouer, comme il l’avait fait des centaines de fois auparavant. Et sur un plateau de tournage, c’était bien un fait qu’on ne lui avait jamais reproché. Par réflexe avant de disparaître à la recherche de son amant et après avoir arrêté Wilson, Benjamin avait pris soin de jeter un regard interrogateur à Terry ; s’il avait fait quelque chose de mal, nul doute que son ami le lui ferait rapidement comprendre. Mais ce qu’il avait vu dans le regard de son âme damnée de toujours n’était que perplexité, comme dans ceux de la plupart des membres de l’équipe du film présents sur le plateau – au milieu d’un certain agacement d’un petit nombre de personnes, mais qu’il avait sciemment choisi d’ignorer. Alors non, quand il avait retrouvé Tomas, il ne s’attendait pas à ces reproches cette fois clairement formulés. Et si Benjamin s’était toujours senti prêt à tout passer à son amant, cette fois, il faut bien dire que les remarques de Tomas piquent Benjamin au vif. Parce que oui, s’il y a une chose qu’il considère comme acquis, c’est sa façon de jouer. Alors que quiconque, même si justement cette personne n’est pas n’importe qui – c’est Tomas ! – vienne trouver à y redire ? « Tu es en train de remettre en cause mon jeu d’acteur ? Mon interprétation ? » Il n’y a pas d’accusation dans sa voix malgré ses propos. Pour le moment, c’est surtout une immense incompréhension alors qu’il a encore du mal à réaliser. C’est bien ce qu’est en train de dire Tomas ?

Pour un peu, Benjamin en aurait presque eu un mouvement de recul, un réflexe pour mettre entre lui et son accusateur une distance plus raisonnable, alors même qu’il s’était précipité auprès de Tomas dès qu’il était entré, posant aussitôt genou à terre au grand damne de ses articulations. Un réflexe qu’il réprime aussitôt. Pour la même raison, d’ailleurs, qu’il n’a pas laissé exploser sa colère aux accusations à ses yeux parfaitement injustifiés : parce que c’est Tomas. Et qu’il ne peut s’empêcher, au fond, de penser qu’il y a une raison plus profonde à cette petite crise. Parce que Tomas le connaît et qu’il connaît même sa façon de jouer depuis bien avant de l’avoir rencontré en personne. Il n’était donc pas logique qu’il se soit attendu à autre chose de sa part, non ? Mais très vite, Benjamin comprend qu’au fond, le nœud du problème n’est pas là. Qu’il n’est pas dans son jeu à lui, mais dans la gorge de Tomas. Que le problème réside principalement dans l’image désastreuse et à son avis totalement injustifié que le jeune homme a de lui. Et Benjamin voudrait le réconforter. Vraiment. Il voudrait le prendre dans ses bras, le serrer contre son cœur. Déposer un baiser sur ces cheveux dont il connaît par cœur l’odeur sur son front, sur ses lèvres, enfin. Il voudrait lui assurer que tout ira bien, qu’il peut arrêter s’il le souhaite, bien sûr, même s’il le sait capable, oh combien, de briller bien plus fort encore que lui. Il voudrait le protéger du monde, de tout. Mais Benjamin sait, d’instinct, que ce n’est pas la solution. Et que si Tomas a besoin d’être protégé, en cet instant, c’est uniquement de lui-même et de ses propres incertitudes.

Alors Benjamin ravale l’élan de tendresse naturel qu’il a pour l’homme qu’il aime. Et c’est justement parce qu’il l’aime si entièrement, si profondément qu’il prend la décision de le secouer quelque peu. Naturellement, ses traits se durcissent, son regard se fait plus sérieux, le sourire qui ourle normalement ses lèvres s’éteint quelque peu. Benjamin devient un peu plus ferme, comme Tomas ne l’a vu qu’une fois, dans le couloir de la résidence qu’il habitait alors, alors qu’ils étaient séparés et que le plus jeune rentrait avec un énième coup d’un soir. Ca c’était mal passé, alors, mal terminé surtout. Mais aujourd’hui, c’était hors de question que cela se passe mal également. Parce qu’aujourd’hui, il s’agissait de sa carrière et Benjamin ne le laisserait jamais remettre cette dernière en question. Alors il se redresse, ignorant la douleur dans ses articulations. Et dans le mouvement, il s’empare du bras de Tomas pour l’entraîner dans son mouvement : « Il est hors de question que je te laisse dire ça, Tom. Alors tu vas te lever et tu vas m’écouter, d’accord ? » Ce n’est pas de toute façon comme s’il lui laissait vraiment le choix et il l’entraîne avec lui, si bien que l’autre devrait vraiment lutter pour l’empêcher d’arriver à ses fins. Et quand ils sont debout, Benjamin vient planter son regard dans les yeux si bleus, ceux où il peut si facilement s’égarer en temps normal, du plus jeune. Oh, il est plus petit que lui, oui, et physiquement il n’a jamais rien eu de très impressionnant. Mais Benjamin dégage un charisme naturel, une autorité qui font rapidement oublier ce type de défaut. Il s’impose, comme une évidence. Et il espère bien qu’il pourra ainsi faire rentrer un peu de plomb sous le crâne de Tomas : « Lèves-toi. Tu vas souffler deux minutes, puis tu vas revenir sur ce plateau avec moi et on va jouer cette scène. Et je vais jouer comme je l’entend, parce que c’est ce qu’on attend de moi. Et tu sais quoi ? Tu vas me suivre et tu vas y arriver. Et tu vas même me dépasser, parce que tu en es capable. » Sûr de son fait, sûr de ses mots, Benjamin insiste sur le dernier mot, avant de continuer après un bref rire sans joie : « Tu sais quoi ? Je veux qu’à la fin de cette journée, les gens ne me voient même plus, tellement tu auras brillé. Qu’ils m’oublient. Je veux que quand ce film sortira, on ne parle que de toi. » Pourtant, Benjamin n’est pas naïf et il sait que s’ils partagent l’affiche, c’est lui que l’on attend le plus au tournant. Mais Tomas a le niveau, il en est persuadé. Et Tomas monte, plus vite que la plupart n’aurait plus le prévoir. Ce film, cette production, ça va être l’occasion pour lui de montrer au monde ce qu’il vaut. Tellement plus que ce qu’il croit.

Pour autant, Benjamin n’est pas certain que son petit discours ait vraiment une quelconque utilité. Mais il sait exactement comment obliger Tomas à l’écouter, au-delà même de ses angoisses. « Citrouille ? » Leur mot de passe, l’entrée dans un jeu de rôle qui a depuis quelques temps dépassée la simple frontière de leur chambre. Si Tomas le suit, s’il lui répond par son propre mot de passe, sapin, il aura fait un pas en avant. Ca veut dire que Tomas sera prêt à se laisser aller, à lui faire une totale confiance, aveugle, même. Et que pour une fois, Benjamin compte bien l’exploiter. Mais uniquement pour le bien de Tomas.
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#  Life is more fun if you play games - Tomas EmptyVen 14 Oct - 1:49
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BenTomas

« Nothin' feels better than this
Nothin' feels better, no, no
We don't got to hide
This is what you like, I admit
Nothin' feels better than this  »
Qu’est-ce que c’était frustrant. Pour lui, pour tout le monde quand il se met dans un état pareil. Dans un état l’empêchant de faire quoi que ce soit, et surtout ce dont il a envie. Ce qu’il aime, sa passion. Était-ce la pression qu’il se mettait ? Le manque de confiance en lui ? Certainement un bon gros mélange de tout ça, un mélange qui l’accable et l’immobilise. Ça le rend fou, Tomas. Fou de ne pas y arriver, de buter sur des phrases simples, de faire du sur-place. Et qu’il déteste ça, de ne pas réussir à faire ce qu’il doit faire, ni ce qu’il veut faire. Et la colère prend le dessus, laissant alors les mots parfois blessant sortir de sa bouche plus vite qu’il n’aurait pu seulement les penser. Parce que Tomas ne réfléchit pas à ce qu’il dit, ça sort comme il respire. Tomas n’était pas parfait, mais ce n’est pas une grande surprise. Il a toujours eu ses mauvais côtés, ses démons. Si sa gentillesse légendaire avait tendance à tout diminuer et rendre cette face de lui presque mignonne, ça ne l’était pas au fond. Parce qu’il peut devenir blessant là où on l’attend le moins. Il n’a jamais fait de mal à une mouche de la manière violente mais la parole est parfois plus forte que lui. Il ne serait jamais venu à l’idée du brun de s’en prendre à Ben comme ça, encore moins sur sa façon de jouer s’il n’était pas enclin à ses plus grosses insécurités. Il n’aurait jamais pu, parce qu’il n’avait pas de raison de le faire ! Avant d’être son amant et même son ami, il était littéralement son modèle. Il avait totalement conscience du talent de ce dernier et c’était bien pour ça qu’il se mettait dans un état pas possible, ironiquement. Il se dévalorisait tellement qu’il ne se rendait pas compte qu’il était capable de jouer.

Ses yeux bleus fixent le plus vieux, à sa réaction qui lui broie l’estomac tout aussi sec. Parce que même s’il s’est stoppé au milieu, il avait déjà lâcher du venin. C’était un peu tard pour revenir en arrière. Et il détestait ça. Il détestait avoir pu dire une chose pareille à Benjamin. Il ravale un peu plus sa fierté, amplifiant toujours un peu plus son envie de creuser un trou au plus profond de la terre et de s’y enterrer. Et il n’a même pas la force de nier, le grommelant à peine alors qu’il se roulait toujours un peu plus en boule, se faisant encore plus petit. Il se sentait con. L’impression d’avoir refait un bon dans son adolescence lui plombait on ne peut plus l’esprit. Quel gamin… Si Elliot avait été dans cette pièce, il sait qu’il n’aurait même pas eu l’occasion de l’ouvrir parce qu’il aurait foutu un tel holà qu’il sera reparti jouer la queue entre les jambes. Elliot sait exactement comment parler à Tomas dans ce genre de situation.

Et contre toute attente, alors qu’il espérait qu’il lui pardonne simplement et le rassure comme il le fait si bien, Ben se montre extrêmement ferme et Tomas relève d’un coup la tête en le fixant. Oh, il pourrait se montrer rebelle, ne pas vouloir l’écouter. Mais ça n’arrive tellement jamais qu’il s’exécute. Puis il s’en voulait suffisamment pour simplement la fermer avant de dire encore quelque chose qu’il allait regretter. Pourtant… il ne peut s’empêcher de souffler un « Ben… » et de vouloir attraper son bras et se blottir, mais il ne finit pas son geste. Il renonce, sentant bien qu’il pourrait rêver d’avoir un geste d’affection. Il l’écoute mais son esprit voulait toujours protester, lui dire qu’il a totalement tort, qu’il n’est pas capable. Alors on l’entend inspirer fortement signe que ça ne marche pas autant qu’on voudrait. Il était dur de sortir Tomas de son cercle vicieux. « Et si j’y arrive pas ? » qu’il demande encore, désespéré presque. S’il y arrivait pas ? Parce qu’il y avait aussi cette peur, qu’il perde sa flamme à cause d’un échec pareille. C’était surement aussi ça, qui le bloquait. Mais tout ça n'était que la machiner d’un rouage toxique de son anxiété.

Et au fond, cette conversation pouvait tourner longtemps en rond. Parce qu’il trouvera toujours réponse à tout. Si Benjamin ne trouvait pas un moyen de détourner la crise, de la stopper net. Et puis il prononce le mot. Ce qui fit tout son effet. L’esprit de Tomas se figea alors. Debout face à lui, il a un mouvement très léger de recul. Son esprit ne s’y attendait pas. Il ne sait pas comment réagir d’autant qu’il n’était pas sûr d’arriver à faire ce pas. Mais au fond, on sait qu’il voulait débloquer la situation parce qu’il n’attendait qu’en fait qu’une chose, c’est de vraiment jouer avec Ben et oublier ses insécurités maladives. Alors il inspire profondément, tente de se calmer et réponds d’un simple : « Sapin... ». Mais avant, il ose enfin finir le geste avorté juste avant, tire du bout des doigts sur la manche de Benjamin pour le faire venir contre lui et fourre sa tête contre lui, se blottit quelques secondes, profites de son odeur juste quelques petites secondes. « J’suis désolé pour ce que j’ai dit… » qu’il s’excuse, encore. Il s’en voulait réellement, surtout qu’il n’en pensait pas un mot. Et après cette petite entorse à leur jeu, il se recule et croise les bras contre son torse, s’appuie au mur. Ils allaient finir par se demander ce qu’ils étaient en train de fabriquer tous les deux. Et il pouvait s’en prendre qu’à lui-même si son éclat lui collait au fesse une réputation de diva. Il l’a quelque peu cherché à réagir ainsi.
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#  Life is more fun if you play games - Tomas EmptyVen 28 Oct - 11:34
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Benjamin Patterson n’était pas connu comme étant un homme allant facilement au conflit, sauf en cas de réelle nécessité. Il préférait de loin s’en sortir avec quelques pirouettes pleines d’humour que d’affronter des discussions trop sérieuses, trop frontales, qu’il abhorrait. Et c’était d’autant plus vrai avec Tomas. Rien de ce que pouvait dire ou faire Tomas n’arrivait jamais à le contrarier et, depuis qu’ils étaient parvenus à se réconcilier, depuis qu’ils s’étaient remis ensemble, Benjamin avait l’impression de vivre jour après jour un peu plus un doux rêve éveillé. Parce que c’était Tomas. Parce que c’était lui et personne d’autre. Parce qu’il l’aimait, plus qu’il n’aurait cru cela possible. Parce qu’ils s’aimaient, au-delà de ce qu’il pensait même concevable de le faire avant de le connaître. Parce que c’était Tomas.  

Et c’était justement parce que c’était Tomas qu’il était si difficile aujourd’hui de lui résister. De ne pas fondre simplement devant son air malheureux, devant ces excuses qu’il marmonne d’une petite voix qui ne peut qu’attendrir le cœur déjà trop mou de Benjamin. De rester ferme, malgré cette envie soudaine, brutale, de simplement le prendre dans ses bras et le protéger de tout. De le pousser à se lever, à se redresser et à faire face à la situation – à faire face, en réalité, à ses propres incertitudes, à ses propres peurs. Et de simplement balayer ses doutes d’un geste de la main tout en gardant une expression la plus neutre possible : « Tu y arrivera. La question ne se pose même pas, Tom. » La voix est douce, même si elle ne l’est pas autant que d’habitude quand il s’adresse à Tomas. Peut-être un brin plus métallique, une nuance à peine perceptible, pas vraiment audible, pourtant. Parce que les mots l’ont quand même touché, oui, plus qu’il ne veut bien le croire, parce que justement, ils viennent de Tomas. Mais Benjamin ne veut pas s’attarder sur ce sentiment, pas plus que sur son égo si ce n’est pas vraiment blessé, au moins un peu froissé par les paroles de Tomas. Il se refuse de prendre en compte tout potentiel ressentiment dont il aurait pu ressentir les prémices aux mots incisifs de son compagnon. Déjà, parce qu’il sait qu’ils n’ont pas de réelles bases et ensuite, parce que c’est Tomas. Et Benjamin est bien conscient que Tomas pourrait bien faire n’importe quoi, lui-même serait incapable de lui en porter rancune. 

Mais ça n’est pas pour autant qu’il compte le laisser faire et s’enfoncer dans son auto-dénigration. Rompre le cercle, sortir du schéma vicieux voué à se répéter encore et encore si l’on y met un terme. Et le plan établi à toute vitesse par Benjamin, celui sur lequel son esprit avait fait un violent arrêt au milieu des milliers d’autres possibilités toutes vouées à l’échec qu’il avait si rapidement envisager, semble bien voué à fonctionner. Parce que déjà, il voit le corps de Tomas se tendre, ses muscles se raidir. Déjà, il le voit céder en une seconde à l’état d’esprit et il sent, il sait qu’il a gagné avant même d’entendre son propre mot-clé résonner dans la grande salle servant actuellement de costumerie. Tout comme il a une confiance totale, aveugle en Tomas, ce dernier est prêt à laisser beaucoup de choses entre ses mains. Et ce beaucoup de chose, en l’occurrence, c’est tout son libre arbitre pour les minutes à venir.  

Benjamin a un doute, pourtant, une seconde, quand Tomas se jette malgré tout dans ses bras, vient une seconde enfouir son visage contre son cou. Par réflexe plus que par volonté, Benjamin l’étreint en retour et vient déposer un baiser sur ses cheveux, s’enivrant une seconde de son odeur. « Ce n’est rien. Je sais que tu ne le pensais pas. » Ou pas totalement, en tout cas, car ne dit-on pas que les mots prononcés sous la colère sont souvent porteur d’au moins un fond de vérité ? Peu importe. Une fois de plus, Benjamin rejette ce sentiment-là au loin, comme s’il ne devait pas s’en occuper – ou s’il le fait, ce ne sera que bien plus tard, un autre jour, voire même dans une autre vie. Et ça n’est pas ce qui motive cette distance qu’il met en apparence entre eux quand Tomas se redresse et se sépare de lui. Non, car lui aussi a du se mettre dans un certain état d’esprit qu’il n’a heureusement aujourd’hui plus de mal à atteindre avec le jeune homme. Mais justement, cela ne reste qu’une apparence qu’ils ne peuvent surtout pas briser pour le moment. Elle est nécessaire pour ce qui va suivre, mais elle est surtout totalement factice, car ils ne peuvent agir dans ces moment-là qu’en parfaite confiance, en parfaite harmonie. Il est hors de question de blesser Tomas sous quelque prétexte que ce soit, sur le plan physique comme sur le plan mental.  

Mais ça n’empêche pas le regard de Benjamin de se faire plus froid. Son expression d’être plus fermée. Et sa voix, lorsqu’il s’exprime enfin, après avoir laissé de longues secondes lourdes d’un silence de plomb s’établir entre eux, d’être plus ferme que jamais : « Redresse-toi. » Les mots claquent dans l’air et Benjamin ne se pose pas même la question de savoir s’il va être obéit : il ne lui laisse simplement pas le choix. Et il continue, tout en le toisant, croisant à son tour les bras sur sa poitrine : « Tiens-toi droit. Et décroise-moi ces bras. » Il ne le laissera pas faire. Il ne le laissera certainement pas s’enfoncer.  

« Ecoute-moi bien. Ce que tu as fait sur le plateau, ce n’est clairement pas de ton niveau et je ne veux plus le voir. On va rejouer cette scène, ici, et maintenant, juste toi et moi. Mais tu vas faire ce que je fais de mieux : tu vas improviser. Je ne veux pas entendre une seule réplique correcte. Tu vas vivre ton personnage, totalement. Et si j’entends une seule ligne telle qu’elle est dans le script… » Benjamin ne finit pas sa phrase : une fois de plus, il sait qu’il n’en a pas besoin. Et il se doute aussi de comment cela va se passer. Cela fait partie du jeu, de leur dynamique, dans ces moments d’intimité si spécifiques. Tomas va obéir, déjà. Mais Tomas peut aussi être susceptible de se rebeller. Cela fait partie du eu, du contrat tacite entre eux. Pour tester les limites, pour le tester. Pour enfin, une fois qu’il aura réussi, obtenir la récompense tant méritée. Et Benjamin, au moment où cela arrivera, aura aussi réussi à obtenir la sienne : voir Tomas purement et simplement briller de mille feux.  
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Tomas Vacaresco
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#  Life is more fun if you play games - Tomas EmptyLun 5 Déc - 21:55
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Ses phases de crise comme celle-ci était toute imprévisible et on ne savait jamais quand est ce qu’il allait arriver à totalement en sortir. Parfois ça peut durer des mois comme ça ne pourrait que durer quelques jours. Parce qu’il pourrait se calmer là grâce à Benjamin pendant un temps mais continuer silencieusement à le pourrir de l’intérieur. Tomas détestait cette partie de lui, parce que c’était aussi nauséabond qu’incontrôlable et qu’il n’a jamais réussi à s’en débarrasser. Mais il tentait de se rassurer et à refuser tout aide extérieur, que tout le monde avait des défauts. Si ce n’était que ça, un défaut. Comme si ça ne prenait pas source de quelque chose de bien plus profond et douloureux dont il a toujours fermement refusé de parler. Du fait de ne pas avoir réussi à, ne pas avoir pu. Quoi de plus insidieux et douloureux, de rester persuader de ne pas avoir pu être capable de rattraper, de sauver sa sœur avant qu’elle ne tombe, ne meurt sous ses yeux. Incapable ainsi de la sauver. Et ça avait pourri une partie de son cœur surement à jamais. Sauf s’il en parlait à quelqu’un, chose qu’il refuse catégoriquement. Il fait avec.

Et il chasse ces pensées comme il le peut, parce que ça commence à lui prendre trop à la gorge. Il sentait sa trachée se serrer, juste quand il sait qu’il est sur le point de pleurer et il se retient difficilement. Ça fait mal. Mais il ne peut pas craquer maintenant pour ça. Ben ne comprendrait pas et il ne veut pas lui expliquer. Faire comme si ne rien n’était, sa spécialité. Plus facile de fuir que de faire face, toujours. Il se racle la gorge et se reprend, inspirant fortement, il se force à sourire un peu à Ben quand il lui dépose ce baiser qui aussitôt fait réchauffait déjà un peu son cœur noué. Il ne savait même pas pourquoi il y pense là, surement à se prendre la tête sur le pourquoi d’un coup.

Et il faut un temps, pour que finalement les ordres de Benjamin claque dans la pièce remplie de vêtement. Coupant ainsi le silence et Tomas dans sa phase qui fait une moue de quoi contrarier le vieux, mais qui finit par s’exécuter, se redressant alors et décroisant ses bras. Mais c’est pas pour autant qu’il allait agir parfaitement parce que ses mains finir enfoncées au fond de ses poches, donc pas vraiment le résultat espéré. Fallait pas trop en demander non plus. Il était comme un gosse contrarié, il est contrariant en retour.

Puis il ecoute la suite et fronce les sourcils encore un peu plus, prêt à protester et à encore insister mais il se tait. Il se tait et fait juste une moue pour ensuite tourner la tête et regarder ailleurs quelques secondes. Puis il le regarde à nouveau. Il prend une grande inspiration et sort finalement les mains de sa poche avant de contourner Ben pour se mettre derrière lui tout en l’invitant à se retourner en lui attrapant doucement l’avant-bras.

Il prit énormément sur lui pour la suite. Parce qu’il voulait toujours tout envoyer balader. Mais au fond, il voulait pouvoir y parvenir, à jouer. C’était son rêve après tout, d’un jour avoir l’occasion de jouer avec Ben et ce, bien avant même qu’il ne le rencontre. Ce rêve, il date de quand il a vu un de ses films pour la première fois. Et à cette époque, il n’aurait jamais imaginé, qu’il serait littéralement en couple avec lui. S’il parlait à son lui du passé, il n’en croirait pas un seul mot, même.

Donc, il ferme les yeux et inspire à nouveau une grande bouffé d’air avant de reprendre à sa réplique, pour lancer à nouveau la scène avec le plus vieux. Mais il se coupe tout de suite bien vite. Il n’aimait pas ce qu’il faisait, toujours pas mais, ça allait venir. Il lui fallait juste le temps de trouver la posture, le bon fil. Le temps de rentrer à nouveau dans son rôle. Il se refait la scène dans la tête, celle prévu par le script, du moins son essence même. Il connaissait très bien son personnage qui plus est. Il n’aurait même aucun problème à l’improviser au fond. Mais Tomas a toujours été très à cheval sur les scripts, les lignes écrites des créateurs. Des restes du théâtre où les pieces avaient toujours été très précises. Tout comme Tomas déteste le method acting, qu’il trouve nauséabond et dangereux pour bien des raisons. « Attends, je vais y arriver, laisse-moi juste quelques secondes, s’il te plaît… » qu’il lui dit, fixant plus ses mains qui faisaient on ne sait quoi, refaisant encore et encore la scène dans son crâne.

« C’est bon. Cette fois, on peut y aller… » qu’il souffle, pas si sûr de lui au fond, mais s’il ne se lançait jamais, ils allaient sorti de ce placard dans une éternité et Tomas n’en avait pas spécialement envie. « Mais est-ce que tu peux commencer, s’il te plaît ? » qu’il demande alors tout en utilisant un regard, tentant de briser le mur de glace face à lui. Parce qu’il savait que dans ce jeu, il n’était pas en position de faire des demandes. Mais d’agir pour mériter. Et ce n’était pas pour le déplaire, au contraire. Mais ce n’était pas la même chose que lorsqu’ils font ça à la maison, en tenue quelque peu indécente en dehors de la chambre.  

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#  Life is more fun if you play games - Tomas EmptyVen 16 Déc - 0:17
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Benjamin hésite.  C’est assez rare, dans la vie de l’artiste, pour être souligné. C’est un sentiment qui lui est, en temps normal, largement étranger. Parce que Benjamin n’hésite jamais. Benjamin a tendance à foncer, quoi qu’il en soit même – et surtout, en général – si c’est dans la mauvaise direction. Une attitude qui, l’on en conviendra, n’a rien de vraiment réfléchit et qui a même plutôt tendance à lui attirer les pires ennuis, au plus grand damne de Terry qui passe depuis des années derrière lui pour rattraper la situation. Pourtant, face à la mine renfrognée de Tomas, à ces sourcils froncés dans une expression grognon, si loin de son sourire lumineux habituel, si loin même des fines rides d’expression qui viennent se peindre sur ses traits lorsqu’il est contrarié ou inquiet, Benjamin ne sait pas, pendant quelques instants, quelle attitude adoptée. Il est censé le savoir, pourtant. Il est censé contrôler. Mais il n’a pas vraiment l’habitude que Tomas se montre récalcitrant. En temps normal, Tomas entre dans la danse sans jamais se faire prier, que cela soit en se pliant aux ordres de Benjamin où en s’y rebellant pour mieux être punis ensuite. Cela faisait parti du jeu. Mais le jeu, aujourd’hui, semblait être quelque peu gripper, comme si du sable venait de se glisser dans des rouages en temps normal si bien huilé.

Benjamin le voit dans cette tension dans ses muscles, quand il finit par retirer les mains de ses poches. Dans ses gestes trop secs quand il vient se positionner. Dans ses mâchoires trop serrées, alors que Benjamin se demande s’il ne va pas simplement tout envoyer valser dans les grandes largeurs. Il le pourrait, bien sûr. Il est et a toujours été libre de le faire. C’est l’un des éléments les plus important de leur relation, la base même pour que cela puisse fonctionner : le fait de pouvoir, à tout moment, pouvoir tout arrêter, sans que l’autre n’y trouve rien à redire, bien au contraire. Mais pour autant, il n’en fait rien. Pas un instant, il ne prononce son mot de passe, son safeword, pour tenter de se sortir de là. Et c’est peut-être le plus perturbant. Parce que Benjamin, lui, se force à rester dans l’état d’esprit que nécessite ce petit jeu entre eux. Mais pour le moment, il n’a pas réussi à y amener Tomas avec lui. Pas assez, en tout cas, pour que les choses se passe vraiment bien. Et ce fait le perturbe, réellement. Est-ce qu’il ne devrait pas, lui, simplement tout arrêter ? Pour le bien-être de Tomas, l’idée s’allume dans son esprit, comme un avertissement aussi brillant que des néons en pleine nuit.

Mais alors qu’il est prêt à intervenir, à tout arrêter, Tomas le surprend en semblant réellement tenter de se mettre dans le rôle. Et si Benjamin ne répond pas, il lui adresse néanmoins un mouvement de tête pour approuver les quelques secondes supplémentaires. Il ne pensait pas se mettre dans cet état lui-même. Mais plus que le coup de colère de Tomas, plus que sa fuite du plateau et même plus que les reproches injustifiés qu’il lui a adressé, c’est cette espèce de flottement latent entre eux qui commence à lui mettre les nerfs à vif. Pas de vive énervement à proprement parler, non ; juste une situation qui le met mal à l’aise. Et s’il y a bien une chance que Benjamin ne supporte pas, c’est d’être mal à l’aise. D’autant plus en présence de Tomas. « Prend tout ton temps, Tomas. Ils ne sont pas à quelques minutes près. » Mélange de sincérité, puisque de toute façon personne n’a le choix de patienter en attendant le retour des deux acteurs principaux, et d’une pointe d’ironie légèrement mordante, de celle qu’il n’utilise quasiment jamais en présence de son amant – et encore moins envers lui. Et il sait qu’il doit faire des efforts, Benjamin, il s’en rend bien compte alors qu’il lui fait face. Il sait qu’il doit prendre sur lui. Tomas a besoin de son aide, clairement. Et Benjamin est, comme toujours, prêt à tout pour la lui accorder.

« Très bien. » Et pour la première fois depuis de longues minutes, un sourire vient effleurer les lèvres de Benjamin. C’est presque une ombre, bien loin de ceux qu’il offre à Tomas en temps normal, mais sous son regard, il ne peut simplement pas résister. Parce qu’au fond, il ne peut jamais lui résister. Alors lentement, Benjamin décroise les bras qu’il avait gardé serré contre lui, secoue un instant les mains pour détendre ses muscles, prend une grande inspiration. Mais avant de se lancer, il veut s’assurer, une dernière fois : « Tu es prêt ? Souviens toi, pas un mot dans le texte. » Et après un dernier assentiment, Benjamin se lance. Il entre dans le rôle, comme il sait si bien le faire. Et il se lance, égal à lui-même, comme toujours : comme un équilibriste sans filet. Ca n’avait aucune importance, que cela soit devant les caméras ou pas, qu’il ait ou non un public. Oui, Benjamin aimait briller et pour que cela puisse être le cas, il fallait qu’il soit vu et, mieux encore, il fallait qu’il soit admiré. Mais ce qui comptait par-dessus tout, c’était de jouer. Et s’il y avait bien une seule personne aux yeux de qui il aurait voulu ne jamais perdre son éclat, elle était bien en face de lui en ce moment-même.

Mais pour cela, il ne faut pas que Tomas se renferme plus encore. Au contraire, il veut parvenir à le faire s’ouvrir de nouveau. A débloquer ce potentiel que Benjamin sait être sien, mais dont le jeune homme doute bien trop souvent à son goût. Et pour cela, l’acteur de renommée mondiale s’en tiendra à ce qu’il a annoncé : pas un mot dans le texte. Et il veillera, bien sûr, à ce que ce soit le cas également pour Tomas. Car oui, ce n’est pas parce qu’il ne s’y plie pas lui-même, qu’il ne connaît pas les répliques de l’autre par cœur. Il va seulement soigneusement veiller à ce que lui-même les oublie. Pour le plus penser aux lignes, au texte, mais pour qu’au contraire il puisse enfin vivre son personnage, le temps d’un film. Pour que tout le monde puisse voir, une fois de plus, comme les yeux amoureux de Benjamin le voient : dans toute la pleine étendue de son talent.
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Tomas Vacaresco
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#  Life is more fun if you play games - Tomas EmptyVen 10 Fév - 17:18
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On ne savait pas vraiment si la technique de Benjamin fonctionnait vraiment à la perfection mais ça avait eu le mérite de recadrer un minimum l’esprit de Tomas. Il avait réussi à le faire à nouveau jouer et ça n’était absolument pas gagné. Elliot n’y aurait pas mi autant de forme, il était clair. Elliot savait comment briser les crises avant qu’il ne s’enfonce trop. C’était un peu comme un gosse parfois même si ça ne relevait pas des mêmes mécanismes. Même s’il n’est pas le plus mature qu’on puisse croiser, il n’était pas pour autant un adulte enfant. Il était juste très facile pour lui d’entrer en spirale d’anxiété l’empêchant de faire quoi que ce soit. Enfermé dans une peur irrationnelle, peur d’échouer, peur de beaucoup de chose. Et surement qu’il faudra que la journée passe et se finisse pour que ça se dissipe vraiment. Parce que même si Ben semblait avoir réussi à le calmer sur le moment, ça trottait toujours dans un coin de sa tête. Tomas essayait surtout à ne plus y penser. Et de faire ce jeu, qui était… plutôt sexuel à l’origine, il n’était pas sûr que ce soit une bonne idée non plus ! Ils étaient en public ! Ils pourraient se faire attraper… n’est-ce pas ? Mais il était pas à ce stade, encore très loin. Et ce n’était pas le moment pour faire ça, là il fallait surtout arriver à jouer parce qu’ils ont un tournage à faire et qu’ils ne pouvaient pas bloquer la production indéfiniment.

Alors Tomas tente définitivement de chasser toutes pensées quoiqu’elles soient et se concentrent sur faire ce pourquoi ils sont payés, ce pourquoi ils sont tant passionnés. Il joue. Mais il n’y arrive pas forcément tout de suite, il bute plus d’une fois, suis trop le scripte, une suite de raté jusque finir par aller à l’encontre de son esprit têtu et fini par y arriver. Encore loin de le faire avec aisance, mais plus les minutes et les essais passent plus ça donne ses fruits. Jusque finalement que ce soit la bonne de quoi lui redonner un vrai semblant de sourire et un peu plus de confiance. Réalisant qu’il était en train de vivre un de ses plus gros rêves et qu’il avait failli tout gâcher. Et il n’aurait surement pas que gâcher son rêve, mais aurait surement mis un gros froid entre lui et Ben. Parce qu’il n’y était pas aller doucement avec ses mots.

***

Tomas soupire un grand coup et finit par attraper la main de Ben, pour le tirer à lui. Il le rapproche assez pour finir blottit contre lui. Le « jeu » n’était pas vraiment fini, mais il voulait juste l’avoir contre lui, maintenant qu’il était calmé et que les nerfs étaient retombés. Il voulait être sûr que Ben lui pardonne et ne lui en veuille pas. Il refusait l’idée même qu’ils puissent se faire la gueule, surtout pas à cause de lui. « Je suis désolé, Ben. » qu’il souffle alors. « Pour ce que j’ai dit, je le pensais pas, j’étais… » Il se coupe et soupire. « T’as toujours été la personne que j’admirais depuis même avant que je commence à faire du théâtre, t’as toujours été un modèle et malgré tout, j’ai toujours voulu être comme toi. Faire rêver les autres comme tu l’as fait. » qu’il lui dit alors qu’il avait relevé la tête pour pouvoir le regarder dans les yeux. Lui exprimer ses sentiments directement en face. Exprimer les mots les plus purs qui sortent de sa bouche, une vérité à l’état brut. « Et je me suis mis une telle pression que le monde semblait trop grand, que mon corps entier semblait s’enfoncer dans le sol. Parce que je joue avec toi et je veux tellement le faire, mais j’avais cette peur irrationnelle qui me disait que j’en étais pas capable. Et je m’en suis pris à toi injustement. Tu n’as jamais été le problème c’était moi. Je t’aime Ben, je t’aime plus que tu ne l’imagines et je veux juste pouvoir être à la hauteur. ». Il le regarde et lui affiche un timide sourire alors que sa main vint attraper la sienne pour la serrer de la sienne.

Et timidement, alors qu’il n’y avait aucune raison de l’être pour ça, il finit par aller l’embrasser. Parce qu’il avait besoin de sentir à nouveau ses lèvres contre les siennes, si douces, si parfaites. Mais le baisé est court, parce qu’il reste hésitant, parce qu’il ne veut pas imposer quelque chose que Ben n’aurait pas envie, s’il est en colère ou à besoin de temps à  cause de ça. Tous les scénarios catastrophe se faisaient dans son crâne. Il s’en voulait vraiment, bien trop surement même.  Et il l’a dit lui-même Ben incarne beaucoup de chose pour lui dans sa vie. Et on avait dépassé l’idolaterie, c’était aussi l’homme avec qui il voulait partager sa vie, l’homme qu’il a appris à connaître pour de vrai au-delà du personnage qu’il joue face au média. Il était celui qui lui avait appris bien des choses. Et ce malgré la souffrance et le cœur brisé qu’il a pu lui causer. Ses sentiments avaient fini par surpasser la douleur et soigner petit à petit ses plaies. Même s’il avait toujours peur, peur de ne pas être assez bien pour lui, pas assez bien pour qu’il finisse par le quitter. Une peur irrationnelle et surement très idiote. Mais c’est plus fort que lui.
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