L'adrénaline pulse dans mes veines. Je peux la sentir faire battre myocarde nettement plus vite. Cette course effrénée est impressionnante, tout autant que la concentration de Mathéis sur la route. Jamais de ma vie je n'aurais pensé participer à ça et malgré ça je ne pourrais pas me sentir mieux que maintenant. Mon goût du risque se résumait à quitter l'Italie pour venir vivre aux États-Unis jusqu'à présent, là je sais que je pourrais me laisser tenter par bien plus. Même lorsqu'il sort du parcours, je n'arrive pas à éprouver autre chose que de l'excitation. Évidemment que mon cœur bat trop vite en voyant toutes ces voitures qu'il doit esquiver et entre lesquelles il slalome. Cependant, je suis surprise par la confiance que j'ai en lui alors que je le vois se rapprocher du premier. Virage abordé, plaquée contre la porte de la Mustang, je reste sans voix lorsqu'il passe devant et fait accélérer la voiture jusqu'à la ligne d'arrivée. Puis, en un crissement de pneus, il s'arrête et fixe un point devant lui, le souffle court. Tout ce que je trouve à faire de mon côté c'est me détacher, le plaquer contre le dossier de son siège et lui grimper dessus. Sous l'effet de l'adrénaline, excitée par tout ça, mes lèvres s'écrasent sur les siennes. Sa langue s'invite rapidement dans ma bouche au même titre que ses mains descendent le long de mon dos, jusqu'à mes fesses. Ses dernières saisies sous ma jupe, je gémis légèrement malgré notre baiser et agite mon bassin contre la bosse que je sens se former entre mes jambes. Je ne fais pas attention aux gens dehors qui approchent, je pense qu'à mon désir pour lui. Ce désir qui a explosé avec cette course. Tout ce que je ressens c'est cette explosion de sensations qui fourmille en moi, la pression de nos baisers et ses mains qui continuent de glisser sur ma peau. On ne réfléchit plus, on ne fait que suivre notre instinct et c'est incroyablement bon.
Le souffle court, mes mains agrippent encore le volant, alors que l’euphorie s’active autour de nous. Les cris, la musique forte, je n’entends simplement que le battement de mon cœur, comme après chaque course. Ce bourdonnement s’efface progressivement, me ramène à la réalité, sans que je ne réalise qu’Ana a débouclé sa ceinture. Je laisse retomber mes bras, ma tête se tourne vers elle au moment où elle s’invite, tant bien que mal sur mes genoux. Ses lèvres se plaquent sur les miennes. Merde, qu’est-ce qu’il se passe ? Mon cerveau n’a pas le temps de tout comprendre que nos langues sont déjà en train de danser. Je sens son corps bouger sur ma bosse qui s’éveille, mes mains explorent déjà sa peau sous sa jupe, s’invitent sur ses fesses. Elle gémit, et je grogne. Putain, je la prendrai là, s’il n’y avait pas toute cette agitation autour de nous : « Poupée.. » Je souffle entre deux baisers, alors qu’elle tente de me faire taire : « Je te jure que j’aurai pu te baiser là, s’il n’y avait pas une centaine de personne dehors qui nous regarde » J’entends déjà les mecs mater, les mains sur le capot qui nous invite à poursuivre. Mais, même si j’ai envie d’elle, je ne suis pas du genre à faire l’exhibitionniste. Pas avec autant de foule autour, en tout cas. Elle revient peu à peu à elle, regardant autour d’elle, et rougit comme une tomate. Je me mets à rire, parce que je sais que c’est l’effet de l’adrénaline. J’embrasse rapidement ses lèvres et ajoute : « Allez, sortons » Elle glisse sur le siège d’à côté, et fini par me suivre dans le mouvement.
On a un peu fait la fête, ensuite, buvant des verres pour célébrer ma victoire. Comme promis, j’ai eu mes vingt mille dollars – enfin mes quinze puisque je sais très bien que je devais payer ma part. Cet argent, elle va me servir à booster mon moteur, je le sais, parce que je n’arrive pas à garder autant de fric avec moi. Et à payer mon loyer, accessoirement. Ana souvent proche de moi, nous sommes déjà sur la piste de danse, mon corps bien trop collés à elle pour qu’elle ne sente pas cette bosse contre elle. Ses lèvres retrouvent souvent les miennes, au rythme de la musique. Mes baisers descendent sur sa peau, dans son cou, je viens lécher son lob d’oreille en ajoutant : « J’ai envie de toi » Va-t-on enfin baiser ce soir ? Je l’espère bien.
Je deviens folle, folle de désir pour lui. Trop de sensations, trop d'adrénaline qui me donnent le courage de faire ce que je n'aurais jamais fait en temps normal. Je dévore ses lèvres, gémis en sentant ses mains caresser mon corps, mes fesses plus particulièrement. J'ai tellement besoin de plus. Je le veux tout entier. Je le veux depuis que j'ai commencé à jouer avec lui par messages. Je suis en couple et pourtant je n'arrive pas à m'arrêter. Je n'arrive pas à contrôler ces sensations que Mathéis éveille en moi. « Poupée.. » Sans l'écouter, je continue de l'embrasser. Je refuse qu'il me repousse maintenant. Nous avons déjà eu une occasion manquée, une seconde alors que je me donne tout entière … non. Mais il me repousse quand même avec douceur, refuse mes lèvres et ajoute : « Je te jure que j’aurai pu te baiser là, s’il n’y avait pas une centaine de personne dehors qui nous regarde » Et là le bruit revient, me fait réaliser que nous sommes loin d'être seuls. Je deviens toute rouge, honteuse de m'être donnée en spectacle. Il rit face à ma réaction et embrasse rapidement mes lèvres. « Allez, sortons » Je m'exécute aussitôt mais le rejoins très vite.
Quelques verres enchaînés, je retrouve par moment Kim qui se remet pas de ma proximité avec Mathéis. Mais l'attirance sexuelle est telle que nous n'arrivons pas à nous éloigner, encore moins en dansant tous les deux, corps contre corps. Nos baisers me font perdre la tête et sentir ses lèvres descendre dans mon cou, sa langue passer sur mon oreille, je gémis. « J’ai envie de toi » La bosse qui se frotte à moi me le faisait déjà comprendre mais je souris d'entendre ces quelques mois. « Ta voiture est tranquille maintenant. On devrait tester ses amortisseurs. » Et toujours parcouru d'un courage qui me surprend, je lève les yeux vers lui tandis que ma main glisse vers sa bosse.
Ce soir, c’est le bon soir. Ce soir, elle va totalement craquer et m’offrir une nuit surprenante, je le sais. Je rêve de ses lèvres autour de mon érection, depuis qu’elle m’a chauffé par sms il y’a quelques jours de cela. Et même si je la sais en couple, à vrai dire, je m’en contre-fou. Elle me veut, ça se voit. Ça se voit depuis le premier jour où on s’est réellement croisé. Je savais bien que ça allait arriver, et j’en bande d’avance. Dansant collés serrés, je profite de ses lèvres, de sa peau douce, vient lécher son oreille, en lui confiant à quel point j’ai envie d’elle. Ma bosse est déjà bien explicite, mais le dire la fait vibrer, je le sais. « Ta voiture est tranquille maintenant. On devrait tester ses amortisseurs » Je souris, en chuchotant à son oreille : « Tu ne perds pas le nord…J’aime ça »Je reviens à ses lèvres, que je dévore sans aucune honte. Je me fiche de ce que pensent les autres qui s’amusent autour de nous. Lèvres quittés, ma main saisit la sienne, et je l’entraîne à travers la foule, pour rejoindre ma voiture un peu à l’écart. Honnêtement, il peut y avoir du passage, mais à ce tarif-là, je m’en fou. Je la déverrouille, ouvre la portière arrière de ma Mustang et la fait entrée : « Après toi » Elle s’y glisse, j’en profite pour caresser ses fesses qui s’offrent une seconde à moi, et vient m’engouffrer moi aussi. J’ai à peine le temps de m’installer qu’elle vient déjà sur moi, capturant mes lèvres. Mes mains sont baladeuses, saisissent sa poitrine, ses fesses. Tout ce que je peux, à vrai dire. Mini-jupe bien trop relevé, c’est un appel à y glisser ma main, chose que je fais bien trop rapide. Trempée, voilà ce qu’elle est. J’en mords sa lèvre inférieur…et vais pour lui faire remarquer, mais la sonnerie de mon téléphone envahie l’habitacle. Ma sœur. Je le sais parce que c’est la seule à avoir une sonnerie particulière. Je n’y fais pas attention, cependant, tentant de repousser sa culotte, alors qu’elle est déjà en train de parcourir mes abdos dénudés. Seconde appel, la sonnerie nous envahit et je soupire : « Putain fais chier » Téléphone dans la poche de mon jean, je gigote pour le saisir et décrocher. « Quoi Lyla ? » Ma voix est rauque, bien trop énervé de devoir m’arrêter là, mais à la seconde où la voix paniquée de Lyla entre dans mon oreille, je ne le suis déjà plus. « T’es où ? » Elle m’infirme qu’elle était à une soirée, qu’il y’a eu une bagarre et qu’elle a été séparé de ses potes. Bien trop loin pour prendre un taxi, elle est solo dans les rues de Los Angeles, et ça ne me ravie pas. « Bouge-pas, j’arrive. » Je raccroche, et regarde Ana qui semble comprendre, qu’encore une fois, nous allons devoir remettre ça.
« Tu ne perds pas le nord…J’aime ça » Comment pourrais-je faire autrement ? Je le désire depuis des jours, obsédée par son corps, par ses mains et par ses lèvres. Je rêve de ce moment depuis le moment où nos messages ont dérapé. Je le veux, je n’ai jamais été aussi certaine d’une chose que de celle-ci. Et c’est mal ! C’est affreusement mal étant donné que je suis en couple mais ça reste plus fort que moi. Il y a quelque chose chez Mathéis qui m’attire comme un aimant, quelque chose de magnétique et de puissant. Ce n’est qu’une attirance physique et sexuelle, toutefois assez fortes pour que je devienne folle et prenne des risques. Son baiser me fait perdre encore plus pied et sans un mot - mais un large sourire satisfait aux lèvres - je le laisse prendre ma main et me guider vers sa voiture. « Après toi » Dit-il après m’avoir ouvert la porte. « Merci bien. » Engagée pour entrer à l’arrière de sa Mustang, je sens sa main caresser mes fesses et animer un peu plus ce désir qui palpite entre mes cuisses. Un désir puissant qui m’amène à grimper sur lui à peine Mathéis installé et la porte fermée. Ses mains parcourent tout mon corps et provoquent des vagues de frissons sur leur passage. Ma bouche dévore la sienne, nos langues ne se quittent plus. Cependant, c’est sentir sa main s’inviter sous ma culotte et caresser mon intimité qui me fait grogner le plus malgré le téléphone qui se met à sonner. Mon bassin s’agite, en réclame plus. Débarrassé de son haut, je caresse tout ce que je peux mais cette deuxième interruption semble l’arrêter lui dans ce que nous faisons. « Putain fais chier. Quoi Lyla ? » Un peu refroidis qu’il prenne l’appel d’une autre femme alors que nous sommes sur le point de nous envoyer en l’air dans sa voiture, je le regarde qui prend ce coup de fil en fronçant les sourcils. Son agacement vite remplacé par de l'inquiétude, quelque chose me dit que je ne vais pas aimer la suite. « T’es où ? Bouge-pas, j’arrive. » Et voilà, fin de cette nouvelle chance qui se transforme en frustration. Remettant correctement mes vêtements et particulièrement ma jupe, je reste assise sur ses genoux. « On remettra ça. » Je lâche avec conviction en approchant mon visage du sien. Plutôt que d’aller embrasser ses lèvres, les miennes dérivent vers son oreille. « Parce que je vais passer des jours à avoir envie de toi jusqu’à ce que ça arrive. » Je l’entends grogner de frustration ce qui me fait sourire. Sans lui laisser l’occasion de faire ou dire quoi que ce soit, j’ouvre la porte de la voiture et me glisse à l’extérieur. « Je vais rentrer avec Kim, va donc jouer au héros, Elkins. » Oh je suis frustrée et dégoûtée mais Mathéis ne me doit rien, il ne m’a rien promis non plus. Pour le moment il semblerait qu’il ne soit pas écrit que nous devions passer cette étape alors j’attendrais que ça arrive avec la conviction que ce désir ne se dissipera pas tant que je n’aurais pas goûté à une nuit avec lui.
Accueil
Lun 14 Déc - 7:48
