“if you can't handle me at my worst, then you sure as hell don't deserve me at my best. Lilas. Fleur de printemps, d’un rosé ou d’un blanc sans défaut. Fleur d’une beauté juvénile, fleurs qui portent malheur. On lui porte bien des choses, à cette fleur. On y apprécie pourtant le doux parfum quand le bouquet embelli une table. Lilas, prénom révolutionnaire. Dalilah, dont Lilas est le surnom, le portait très bien. A toujours vouloir aller à contre-courant, elle s’est souvent pris des murs mais ça ne l’a jamais arrêté. Dalilah était la seconde fille chez les Nicholson, née deux ans après sa grande sœur, Jane. Surement une grande partie de sa jeunesse, elle a entendu devoir prendre exemple sur elle. Les Nicholson étaient une famille unie mais assez stricte. Pour dire, discipline était au rendez vous avec les deux parents dans les hauts grades chez la police. C’était une vocation familiale et les enfants, se devaient, par tradition y entrer aussi. Jane, c’est ce qu’elle a fait et pas par obligation, c’est ce qu’elle voulait. Parce que Jane a toujours été exactement ce que leurs parents exigeaient. Mais Lilas, elle est rebelle. Elle ne veut pas suivre le chemin qu’on lui donne et tracer le sien. Dalilah, elle n’écoute personne, sauf Jane. Jane était son soleil, son guide dans l’obscurité. Celle qui la soutenait quelque soit ses choix, qui la défendait, même. Parce que si Lilas est forte de caractère aujourd’hui, ça n’a pas toujours été le cas. C’était une enfant assez timide, qui avait du mal à s’affirmer. Une gamine dans la lune a rêvé de mille et une chose, une gamine un peu à coté de la masse. Souvent plongée dans une solitude douloureuse à l’école quand on ne s’en prenait pas à elle, par les mots ou les coups. Mais ça n’a jamais duré longtemps. Ses parents n’ont jamais laissé faire, sa sœur non plus qui avait finir par lui apprendre à se défendre.

Et lorsqu’elle devint une adolescente, elle s’affirma un peu plus, se forgeant un caractère assez fort pour qu’on ne pense même pas à l’emmerder. Tout comme elle avait bien plus de courage à répondre à ses parents, à exprimer ce qu’elle voulait elle malgré qu’ils insistaient toujours et toujours. Non, Dalilah elle ne baigne pas dans la violence, elle n’aime pas ça. Elle, elle ne veut pas se plonger dans un métier qui y baigne. Elle, elle aime l’art, elle aime la beauté des choses, la fragilité des fleurs et la légèreté d’un vêtement bien porté. C’était un monde qui n’avait rien à voir, un monde irrémédiablement féminin, à l’opposé même des traditions familiales. Ce n’est jamais très facile d’aller à contre-courant de ses parents, sa sœur. Mais elle a toujours tenu face, parce qu’elle voulait juste être elle-même. Elle a donc toujours tout fait pour pouvoir réaliser ses rêves. Même si, elle ne se détachait jamais d’eux. Extrêmement proche de sa sœur et même de ses parents, elle partageait bien des choses. Et ils avaient au moins exiger qu’elle apprenne à se battre, se défendre et à porter une arme. Dés qu’elle eut la majorité, elle a commencé à prendre des cours de tir et a obtenu son droit de port d’arme. Même si elle n’a jamais eu d’arme sur elle jusqu’à maintenant.

Après le lycée, Lilas est entré dans une école de mode, malgré les tentatives vaines de la convaincre de changer d’avis. Elle a pris un prêt, elle travaillait à côté. Elle s’est donné tous les moyens pour obtenir ce qu’elle rêvait. Elle partie à San Francisco à l’Academy of Art University où elle fit un master en design de mode. Ses études l’ont énormément passionné et lui ont permis de se faire des contacts. Et sa beauté naturelle attirait le regard. C’est ainsi qu’elle devint mannequin pour une grande marque de luxe de retour à Los Angeles, même si elle continuait de travailler sur sa propre ligne de vêtement. Au fils des ans, sa carrière a fait des bonds. Sa carrière battait son plein jusqu’à ce que Jane décède. Lilas venait de perdre son étoile du berger, sa sœur. Une perte qui fut très dure à vivre pour elle qui avait toujours fuit ce métier. Sa sœur ne méritait pas d’être morte, ne méritait pas d’être abattue. Dalilah perdit son éclat, il en devenait même difficile d’exercer son métier. Jusqu’à ce qu’un jour, elle ait un déclic, ça devait être un an plus tard.

Elle savait ce qu’elle devait faire. C’était sûr, maintenant. Du jour au lendemain, elle mit fin à tous ses contrats, malgré que sa carrière battait son plein. Elle quitta le monde des paillettes pour celui qu’elle a fuit des années auparavant. Mais c’était une évidence, maintenant. Elle entra en école de police et fit tout le nécessaire pour parvenir à y entrer. Avec le soutien de ses parents, elle put réussir. Même si c’était surtout ses capacités qui l’ont mené à y parvenir. Elle commença au plus bas, comme tout le monde. Ca n’a pas été facile. Difficile de prendre une femme au sérieux, encore plus lorsqu’on l’a vu dans un monde comme la mode. On la traite comme si elle était fragile et elle n’a jamais supporté ça.

Elle finit par ensuite intégrer les renseignements au LAPD en tant qu’inspectrice. C’était ce qu’elle voulait et ce, malgré la dangerosité de cette unité. Il lui fallait trouver celui qui avait tué sa sœur et enfin le mettre en prison. Et elle fera toujours tout pour. Et il fallait aussi dire que les autres membres de l’unité lui ont permis de pouvoir supporter cet environnement difficile et elle pensait même pas réussir à se faire des amis dans la police vu comment elle a été traitée jusque là.