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LOS ANGELES, A L'ANCIENNE :: Archive 2021 :: Archive RpsPartagez

 CORASH # a little party never killed nobody

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Corazón Delavega
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Corazón Delavega
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#  CORASH # a little party never killed nobody - Page 3 EmptySam 25 Mar - 4:40
Curieuse odyssée qui se prépare, s'improvise alors même que mes yeux peinent à suivre le rythme, à s'accorder sur la trajectoire des tiens, préférant dévisager la sirène qui s'installe sur les planches, robe noire prête à révéler ses écailles d'onyx à toutes les âmes d'élite qui sont venues se perdre dans ce sous-sol que l'on aurait pu penser lugubre s'il n'avait pas été peuplé de bougies innombrables aux flammèches lascives. Tu écartes une à une les pistes de notre précédente entrevue, puisque même si tu secoues la tête, faisant se dodeliner sur ton front une seule mèche qui a échappé à la gomme placardant tes cheveux dans une aile de corbeau, je sais et je demeurerais certain que nos iris se sont déjà croisés quelque part. Pas à ta clinique, c'est sûr. Si je n'ai jamais été marqué d'un stylo noir pour détourner les formes à refaire, géométrie imparfaite, je n'ai jamais non plus accompagné une de mes amies se faire redessiner les traits. C'est déjà un bon point, je suppose, puisque l'on s'accorde tous les deux à dire que nos activités professionnelles respectives n'ont pas pu provoquer les premières étincelles ; à la Bella Vida, tu ferais presque tâche, avec tes yeux qui furètent partout en projetant mille plans de rénovation à la ronde. Au milieu de tous les ragots, de toutes les teintes de vernis, des wigs exposés, boucles blondes et afro brune, le long des bacs à shampooing, à nous entendre chantonner des rumeurs innombrables toute la journée... Ça doit être ta vision personnelle de l'enfer, et celle de mon paradis. Même quand tes pupilles s'abandonnent sur le mouvement d'une flamme qui bouge le long de ma respiration, je pourrais jurer que tu songes à la façon dont elle pourrait mieux danser. Notes suaves et délicieuses, enrobées de tout un nectar doux, à l'image de nos verres, tu n'esquisses pas même une grimace, et je serre le poing sur ma cuisse, ramenant mon bras vers moi dans un geste de victoire. Pendant quelques millièmes de secondes, je crois que tu m'interceptes, mais non, tu ne te redresses que pour te glisser le long de ma jambe, nos cuisses qui se frôlent alors même que je savoure ma première réussite, celle qui me laisse croire que je pourrais bien t'apprivoiser quand même. Ton verre ne semble pas te déplaire non plus, autre détail que je remarque, dans la façon dont ton sourire se mue en une demie-lune qui laisse transparaître que tu es à ton aise dans ce milieu baroque de dentelles et d'obscurité. Effy appelle ça l'effet du fantôme en lingerie ; il fait noir, les spectres se plaquent contre le plafond en attendant le départ des invités, et en attendant il se glisse parfois, légère brise, sous l'un des pans noirs qui recouvrent tout, sièges et tables, font même office de dessous de verre, ronds à la forme imparfaite qui rend l'endroit idéal pour un verre détendu et intime. Je ne sais cependant pas qui tu es, au fond, derrière cette façade soignée que tu présentes sans doute à tout le monde. Je ne sais pas tout à fait non plus pourquoi je t'ai ramené ici, pourquoi je me suis dit que l'endroit te plairait. Mais tout ce que j'ignore ne pourra ni me blesser ni nous séparer pour cette soirée, alors j'arrête mes investigations, me contente de laisser mes yeux virevolter sur tes lèvres qui sourient à peine, comme si c'était déjà un effort d'Atlas que de te laisser aller à montrer toutes tes dents. Pourtant, je n'ai pas envie de te titiller, cette fois, pas envie de t'en demander plus non plus. Tu aimes l'endroit, tu aimes ton verre, tu aimes le concert et surtout tu dis que je suis plein de surprises. Pourquoi ça sonne aussi bien dans ta bouche, cabrón ? "Tu n'as fait qu'effleurer la surface, pour l'instant." Sous-entendu assumé face à tes doigts qui ont manqué enserrer ma jambe, mon regard les ayant vu passer instantanément de mon ombre à la tienne, comme si tu t'étais ravisé en déplorant cet automatisme. Je t'observe de profil admirer la scène, me dit que c'est sans doute une belle photographie, regrette qu'il soit impossible de prendre un souvenir en clignant des yeux ; ce serait infiniment plus discret qu'avec mon smartphone. Je ne tiens pas à de nouveaux éclats de voix, alors je me contente juste de murmurer à voix basse, pour le moment. "Tu devrais me suivre plus souvent, Sutherland. Je connais mille endroits aussi particuliers." Léger haussement d'épaules, mon rire qui se perd, cristal fragile se mêlant au reste de la partition, dans mon verre qui se vide d'une traite par la même occasion. "Je te ferais faire un tour avec plaisir." Un nouveau cocktail qui arrive, je reconnais les teintes et les odeurs, yeux plissés et sourire chafouin, Effy éclate de rire et disparaît. Je sais qu'il est épicé, je sais qu'il est chargé, je sais que ça va considérablement impacter la façon dont mes pas vont pouvoir s'articuler. Dios mio. Pourtant, je relève les manches dans ma tête, le fait pencher, savoure quelques gorgées, avec l'impression quand je me remets à respirer que je pourrais bien cracher du feu. Et que j'ai la tête qui tourne beaucoup d'un coup ; mon cerveau et mon coeur vont se calmer d'une seule et même expiration dans quelques minutes, en attendant je laisse mes jambes s'étendre sous la table, ne les bouge pas même quand elles croisent les tiennes, X assumé sous la table, mais on fait comme si on ne remarquait rien. Les chansons s'enchaînent, nos yeux se croisent parfois dans un reflet, le long d'un napperon de dentelle, et puis rapidement ils parviennent à s'affronter, plus franchement.

Ma main se dresse et mes doigts se plient, comme pour t'inviter à approcher. Ton oreille est à quelques centimètres, mes mots sont bas. "Il faudrait que je te montre à l'occasion, j'ai une sorte de cicatrice sur le côté du ventre, je me demande si ça peut être retiré." Sourire qui se noie dans tes tympans, douceur relative qui contraste terriblement avec les effusions pyrotechniques ordinaires. Je suis si proche de ta peau que ma langue doit effleurer la peau de ton oreille dans les syllabes que je force pour la faire se dresser. "Je suis pas ta came de pote habituel, j'ai compris, amigo. Mais j'ai le sentiment qu'on s'est déjà croisés, tu peux dire que c'est pas le cas, sin embargo tu aimes cet endroit et mes surprises." Bout de papier que j'arrache d'un paquet de chewing-gum, me rappelant que les petits rectangles sucrés et compacts se disperseront sûrement dans ma poche. Technique idéale qui s'accompagne d'une autre machination pour subtiliser un stylo dans le sac à main de la cliente voisine, elle ne remarque rien, et elle n'est qu'à trois pas, ce qui me permettra de le lui rendre sans qu'elle n'en ait jamais remarqué l'absence. Numéro griffonné, les derniers chiffres manquent de place, virent en une sorte de pyramide d'encre, un peu floue mais compréhensible. Je sais que tu n'es pas con, tu comprendras. "Écris-moi. Je suis persuadé que je peux te sauver de tout un tas de soirées chiantes. Et je ferais des beaux chèques à ta clinique en me faisant passer pour un client, si ça peut les rassurer." A nouveau haussement d'épaules, roulis des yeux, verre de flammes que je termine d'une traite, déversant le coeur d'un volcan entier directement le long de mes palais, le corps qui s'articule dans quelques frissons, sourire qui s'élargit quand bras et jambes se mettent à se frôler d'un peu plus près. "Et reprends le sans alcool, doc. Je n'aime pas avoir mauvaise influence. Tu as promis de me ramener chez moi, et je déteste quand on ne tient pas ses promesses." Je suis prêt à faire du stand-up ou à sauter sur ta carrosserie comme sur un lit moelleux tant que je ne suis pas arrivé au perron de mon immeuble. J'ai tenu ma part du marché, t'ait offert les camions rugissants, les éléphants, les fauves, puis ce bar rouge et noir. A toi de te tenir à la tienne, dès qu'on sera fatigués. Nouveau signe à Effy pour obtenir deux verres, remplacer le tien par du soft, le mien par quelque chose qui ne me brûle pas le corps entier, me faisant un squelette de charbon sur cette drôle de banquette, face à cette étrange sirène et ses chants envoûtants. Pouce dressée, doigts qui tapotent le poignet, il y a du monde qui attend, elle arrive dès que possible nous apporter ça. Pendant quelques instants, je préfère le silence, parvient même à canaliser mes deux jambes qui voudraient marquer le tempo et me décharger d'un peu d'électricité, quitte à la répandre sur les tiennes.

@Ash Sutherland
Ash Sutherland
Drop in the ocean
Drop in the ocean
Ash Sutherland
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#  CORASH # a little party never killed nobody - Page 3 EmptySam 25 Mar - 12:06
La voix sucrée de la chanteuse emplit la petite salle dans laquelle nous nous trouvons. Peut-être qu'elle n'est pas si petite que ça et qu' il s'agit juste d'un effet d'optique dû à l'agencement des tables. Les paravents qui laissent deviner les ombres des autres clients sont disposés de manière à créer des niches d'intimité, les tables sont alignées avec les murs de sorte à pouvoir admirer sans être vu. Et c'est exactement ce que nous faisons en ce moment, nous admirons. Devant nous, le groupe qui produit de la magie liquide à l'aide de quelques cordes et de cuivre savamment utilisé. A côté de nous, les contours obscurs des autres clients dont la présence n'est trahie que par les murmures de leurs voix et leurs éclats de rire qui arrivent parfois jusqu'à nous. Et puis, il y a ce qu'il se passe dans notre espace. Nos regards qui se percutent, nos membres qui s'effleurent, nos odeurs qui se mélangent. Je voudrais m'éloigner mais tu as un magnétisme enivrant qui empêche mon corps de s'éloigner, de placer un coussin de velours entre nous, de retrouver le confort de mon fauteuil. Je ne bouge pas, toi non plus et une ambiance électrique s'installe alors que le liquide de nos verres disparaît. 

Bien décidé à ne pas entrer dans ton jeu, qui flirte de bien trop près avec mes limites, je me contente de hocher la tête à tes sous entendu. Je retiens sourire et frissons que tu fais naître à chaque réplique. J'ai décidé il y a bien longtemps que personne n'aurait de prise sur moi, mon âme ou mon cœur. Et ce n'est pas toi, avec tes yeux brillants de malice, tes lèvres acérées et ta peau enivrante qui me fera quitter le chemin balisé que j'ai tracé dans le sable. Je mets mes réactions physiques sur le compte de l'alcool et de la fatigue. J'ai enchaîné les rendez-vous ce matin, fait une opération cet après-midi avant de filer à la soirée du gouverneur. Morphée commence à peser sur mes épaules, me rappelant que si je veux tenir mon programme du lendemain, il faudrait que je songe sérieusement à retrouver mon lit. Mais tu n'es pas de cet avis. Tu abats une nouvelle carte faisant se crisper mes doigts autours de mon verre. Je pourrais jurer que mon cœur a manqué un battement, que ma gorge s'est serré au point de ne plus laisser passer qu'un mince filet d'air. Tu grave une image derrière mes paupières, à la force de tes mots et de ton accent langoureux. Je manque de m'étouffer avec la gorgée d'alcool que je pensais salvatrice mais qui signe ta victoire sur cette bataille. Tu m'as eu avec une simple image de ventre, de hanche, de V érotique, de peau caramel qui me donne étrangement chaud. Merde. Je bats des cils pour faire disparaître ces détails qui menacent de foutre en l'air mon image de connard en costume à dix mille dollars. Ta langue qui effleure le lobe de mon oreille à chaque syllabe échauffe mes sens, me donne envie de plaquer mes lèvres contre les tiennes pour te faire taire. Tu fais naître des envies depuis longtemps mises de côté, réanime des pulsions dévastatrices, fais danser des flammes infernales à la surface de mon épiderme. J'attrape le papier que tu me rends et doit faire appel à mes dernières forces pour plaquer mon air le plus arrogant sur mes traits. Ton numéro termine dans ma poche, mon verre sur la table et mon visage presque contre le tien quand c'est à mon tour de te souffler une formule magique au creux de l'oreille.

Je ne vais pas utiliser ton numéro parce qu'on ne va pas se revoir, Corazon. On a rien en commun et ce soir est juste le fruit de notre envie commune de se barrer d'une soirée horriblement ennuyeuse. L'endroit est parfait, je dois le reconnaître mais cette soirée restera une exception. On ne s'est jamais vu avant et on ne se reverra pas.

Mes lèvres sont tellement proches de ta mâchoire que je pourrais enrouler mes dents autour sans devoir bouger. Avant de faire une connerie, je me recule de plusieurs centimètres, intercepte le geste de la barmaid et me replonge dans le spectacle qui se joue devant nous. 

Et je tiens toujours mes promesses. Dernier verre et je te ramène chez toi. 

Si je n'avais pas craqué pour deux verres d'alcool, j'aurais été rouler un peu pour me détendre. Je sais d'avance qu'il sera difficile de trouver le sommeil mais qu'il serait fou de se lancer à plus de deux cent kilomètres heure dans les rues de Los Angeles sans être en pleine possession de mes moyens. Peut être que séance de sport improvisée pourra m'aider à m'effondrer, à défaut de me soulager entre deux jambes féminines. Nos visages se tournent l'un vers l'autre en même temps, comme si nous voulions lancer une déclaration de guerre simultanée mais une vibration dans ma poche de costume nous interrompt. Je sors mon portable pro de ma poche et vois le nom de mon assistant s'afficher. Trop tard mon beau, je n'ai plus besoin d'issue de secours. Je refuse l'appel et envoie rapidement un SMS en lui disant que je suis indisponible jusqu'à demain matin. Je suis censé être en représentation pour la clinique, je ne peux pas être sous tous les fronts. Je peux entendre d'ici le chapelet d'insultes qui m'est destiné et vraiment, ça ne me fait ni chaud, ni froid. L'engin se glisse de nouveau dans ma poche et je remercie la femme qui dépose deux verres de soft sur notre table. 

Je lève mon verre dans ta direction, ton entre sarcasme et déception bien planquée derrière une bonne couche de glace.

A cette parenthèse. 

Le soda glacée me rafraîchit les idées et fait redescendre ma pression artérielle qui commençait à influer sur des endroits peu recommandables. Alors que je reviens doucement en zone de sûreté, je me pousse moi-même de nouveau dans la gueule du loup. Idiot fini qui aurait mieux fait de fermer sa grande bouche, comme souvent. 

Si tu veux me montrer ta cicatrice, prends rendez-vous avec moi à la clinique. Je suis sûr qu'on peut faire quelque chose. 

Je sais pertinemment que tu ne veux rien faire disparaître, que cette cicatrice n'est qu'un prétexte, que tu aimes sûrement cette trace autant que je vais l'aimer en la découvrant. Mais j'ai un rôle à jouer, une attitude à maintenir même si elle s'effrite à vue d'œil quand tu es dans les parages. Je respire par le nez, avale mon verre en quelques gorgées et profite d'une pause de la chanteuse pour attraper ta main.

On y va.

Fâcheuse manie que de vouloir toujours lier nos doigts pour avancer. Tu n'as pas besoin de moi pour marcher comme je n'ai jamais eu besoin de personne. Mais nos corps s'attirent comme des aimants, nos mains se trouvant toujours scellées peu importe la décision de mon cerveau. Je glisse des billets sur le bar pour payer nos consommations et remercie la barmaid pour la soirée. Elle m'adresse un clin d'œil avant de te glisser quelques mots à l'oreille. Je n'entends pas ce qu'elle te dis mais ton sourire en dit plus que quelques syllabes balancées dans les airs. Nos pas refont notre danse d'arrivée en marche arrière. Salle obscure, escaliers en bois, maison abandonnée et enfin air frais. Premier réflexe, allumer une cigarette. Deuxième, te faire aveuglément confiance pour enchaîner les bonnes acrobaties afin de retrouver ma voiture qui trône toujours au milieu du parking. Je libère ta paume uniquement pour te laisser regagner le côté passager pendant que je m'installe au volant, mon mégot qui vole derrière
 moi.

Je te dépose où ?

@Corazón Delavega
Corazón Delavega
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Corazón Delavega
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#  CORASH # a little party never killed nobody - Page 3 EmptySam 25 Mar - 22:45
Pupilles dilatées sans que je puisse discerner, nombreux excès en cause dans la soirée, s'il s'agit des conséquences des joints échangés dans le boudoir de Chanel, de l'émerveillement relatif - je ne m'attendais pas à de grandes effusions de joie, voir un sourire et toi captivé suffisaient à me faire comprendre que j'avais tiré mon épingle du jeu - de la fanfare des studios d'Hollywood, ou du mélange d'obscurité et de liqueurs du club privé dans lequel je t'avais mené. C'était une sorte de gueule du loup dans laquelle je t'avais jeté, puisque tu ne pouvais dépendre en ce terrain inconnu que de mes canines brillantes qui aimaient s'armer de toujours un peu plus de saveurs. La tienne était sans doute la suivante sur la liste, suffisamment émoustillé par les quelques frôlements de tes doigts au-dessus de ma jambe dans l'habitacle de ta voiture pour me donner des images entêtantes. C'était peut-être ça, finalement, la réminiscence fantaisiste qui dansait comme une des flammes dans les bougies. Une envie envoûtante de me laisser aller à quelques perditions au gré de ta langue qui pourrait une fois de plus venir s'opposer à la mienne pour te décerner la couronne du grand gagnant ; tout ce jeu de séduction ne m'était pas familier, pas le moins du monde. D'ordinaire, c'était un échange de sourires, des petites phrases bien choisies, la première manche durait à peine quelques minutes et déjà le match était dans la poche. Une chambre de motel, les sièges arrières d'une belle berline, le canapé rangé dans une chambre dans les plus vastes domaines ; le lieu importait peu, finalement, tant que je parvenais à ne pas passer la nuit tout seul, livré uniquement dans ce carton exigu qui me coupait la respiration, papier bulle étouffant, qui se chargeait de me rappeler combien la solitude pouvait m'être pesante et douloureuse. Tu lèves ton verre pour trinquer, mes lèvres suivent le même rythme, langue qui glisse lentement sur mes lèvres pour les humidifier, l'alcool ayant réussi à faire de mes lippes quelques déserts sahariens. Il ne faudrait que le bout de tes dents pour y accrocher un oasis pourpre qui serait infiniment plus délectable que l'ensemble des boissons avalées au courant de la soirée. J'accueille le terme parenthèse avec un calme relatif, encore un peu échaudé par ta promesse que ce ne serait qu'une rencontre unique ; quelque chose me dit, dans cette empreinte qui te suit, qui me convainc que tu me mens, que ce ne sera pas une affaire unique. "A este paréntesis." Mon regard qui se détache de toi, part se réfugier dans les écailles des notes écourtées d'une sirène qui me paraît brusquement mélancolique. Comme la chouette au sommet des épicéas qui annonce au reste des bois que la nuit va bientôt tomber, que les pans lourds de Nyx vont s'abattre par-delà les cimes. Je me laisse porter quelques secondes par la musique, me surprend à retrouver cette même nostalgie qui baigne dans le fond de mon verre. Pas tout à fait l'habitude d'être rejeté, pas tout à fait l'habitude de passer pour une proie parmi tant d'autres. Je n'aime pas cet effet que tu as sur mon aura. Comme si tu prenais un malin plaisir à la grignoter, en te régalant d'un peu plus de mes sourires, jusqu'à ce qu'ils fondent comme les temples de cire qui illuminent faiblement tes traits et... Mierda. Je ne voulais pas croiser ton regard, surtout pas quand tu évoques la cicatrice, pourtant je recommence à sourire, comme si j'avais un trophée à soulever. J'ai réussi ce coup-là, dégoté la bonne carte pour récupérer le pli. Échec pour toi. "Je contacterais l'une de tes nombreuses secrétaires. Je ne doute pas qu'elles sauront bien me renseigner." Je ne doute pas non plus qu'elles ont déjà vu le creux de tes cuisses, que tu les y a laissées se glisser pour mieux les chasser d'une soufflette après. Personne ne s'attardait trop avec toi, pas besoin de te connaître depuis des siècles pour le savoir. Il suffit de t'observer, de regarder comment tu parles, de regarder comment tu te déplaces, de regarder comment tu dédaignes poser tes iris sur les autres. C'est peut-être une muraille pour cacher un manque de confiance en toi, mais tu ne me tromperas pas. Je sais que tu n'es pas aussi méchant que ce que tu voudrais me laisser croire. Je te laisse finir ton verre, mon sourire qui s'agrandit en une sorte de pleine Lune quand tu attrapes mes doigts. Alors tu vas laisser d'autres paires de cils dévisager l'alliage de nos phalanges, sans être gêné, sans même vouloir faire croire que nous sommes deux parfaits inconnus qui ne se sont jamais croisés auparavant ? Il n'y a qu'une partie de la phrase qui est vraie, tu le sais, je le sais, il faut maintenant appréhender d'où vient ce déjà-vu, cette bulle irisée qui lévite entre nos pupilles quand elles se chevauchent, même une seconde. Tu n'es pas un simple fantasme. Et je déteste les secrets. Yo sabria quien eres.

Je ne rejette même pas notre départ, même si tu l'imposes, bien trop content déjà de laisser nos mains se retrouver. Pierre par pierre, le pont entre nos deux rives commence à se construire. Tu ne pourras pas y échapper toute ta vie. Moi non plus. Toutes les dents d'Effy dehors, fossettes qui brillent dans la lueur faiblarde d'une bougie non loin de son bar, sans que je puisse savoir s'il s'agit d'une réaction à tes billets ou à la vue de nos silhouettes emmêlées au moins par les bras. Mystère qui s'effondre vite, mots susurrés à l'oreille. "Garde-le, celui-là." Elle ne m'a jamais vu aux bras du même type, quand on se croisait dans l'une des nombreuses fêtes de mon agenda. Les yeux au ciel, un ricanement qui échappe à mes lippes pour se glisser le long de ses joues. "Tu sais que je ne le fais jamais." Je revendique être un collectionneur dans l'âme, certainement une âme de conquête qui voudrait compléter tout son joli album. Pas d'échanges possibles, pas de marchés où venir piocher de nouvelles cartes ; tout ce qui fait mon terrain de chasse, c'est les soirées, chaque jour, où je viens trouver une nouvelle façon de danser plus près, toujours plus près, planète qui gravite et pourrait venir se fondre dans un astre sans trop réfléchir pour peu qu'il soit suffisamment entreprenant. Échappatoire du dédale que je fais presque traîner en ralentissant mes pas, juste pour savourer un peu plus les frottements de nos épaules dans les marches ou sur les lattes. Tu es bien plus proche que ce que tu penses, bien plus proche aussi que ce que tu souhaiterais probablement. Tout ce qui compte c'est l'enchaînement de nos pas et le balancier de nos coudes quand on avance sur le parking. Si une voiture venait à passer, que la conductrice s'attardait suffisamment sur nos ombres, elle en viendrait sans doute à penser que nous sommes sortis ce soir dîner dans un restaurant luxueux, que tu m'as emmené dans un bar sombre - forcément toi le décisionnaire, tu avais la démarche plus affirmée, je t'avais laissé tous les trônes le temps de quelques heures. Qu'on allait rentrer, congédier la baby-sitter, faire l'amour d'une façon douce et romantique. Demain, tu emmènerais los chicos à l'école pendant que j'enfilerais ma cravate pour partir rejoindre mon bureau. Et ce sont de simples images, mais elles parviennent à m'arracher un petit frisson de dégoût. Je n'ai jamais aspiré à toutes ces choses là, à cette routine. Me réveiller dans le même lit chaque matin, avec la même personne, la même haleine, les mêmes caresses ? L'enfer sur terre. Une punition en soi ; comme nos mains qui se détachent quand je rentre dans ta voiture, attendant ta dernière bouffée de fumée pour te voir me rejoindre.

"Chez toi." C'est le culot, sans aucun doute. Une technique qui a toujours marché, mon sourire de grand enfant qui trahit que tout ça m'amuse mais qu'il y a aussi une sérieuse partie de moi qui songe à percer le mystère Sutherland ce soir. Ma mère me disait toujours de ne jamais m'endormir avec des choses à faire le lendemain. La procrastination n'entraînait que des montagnes de procrastination. Elle en était morte, à force de repousser les examens médicaux. "Il est hyper tôt, doc. On ne va pas arrêter la soirée en si bon chemin !" L'air vaguement suppliant, les yeux de chiot qui te renvoient quelques étoiles, puis un éclat de rire à nouveau, si grand qu'il vient presque aspirer tout l'air de la voiture. Lèvres un peu plissées. "Allez. S'il te plaît. Montre-moi que tu n'es pas comme les autres. Je promets d'être sage et de ne surtout pas rugir dans ta cage d'escalier." Promesse que je tiendrais du mieux que je puisse, parce qu'on sait tous les deux que mon hilarité me dépasse souvent. Que mes éclats viennent régulièrement prendre le pas sur les rythmes d'électro. "Faisons un deal, Sutherland." Ma main qui se penche par-dessus tes jambes, proche, trop proche, bien trop proche de ta peau et de toutes tes chairs les plus ravageuses. "Si tu me fais passer la meilleure soirée depuis mon arrivée en ville - et c'est en bonne voie, dios mio -, je garantis de te laisser tranquille et de ne jamais me pointer à ta clinique. Deal ?" Phalanges qui restent bien tendues, la paume qui attend ton claquement, les oreilles loin d'être absolues mais sur le qui-vive, à la recherche du moindre ronronnement de moteur qui me laisserait croire que pour une fois, j'ai les rênes de mon destin entre les mains, presque pleinement sobre, presque pleinement clean. Un battement de cils. Quelques secondes. Le coeur qui bat à tout rompre et qui résonne presque dans l'habitacle, comme si les percussions pouvaient venir sur ton pare-brise, être chassées par les essuies-glace alors même que nous sommes immobiles.

@Ash Sutherland
Ash Sutherland
Drop in the ocean
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#  CORASH # a little party never killed nobody - Page 3 EmptyDim 26 Mar - 0:37
L'air dans la voiture devient lourd, pesant, presque collant. Miel sucré qui s'enroule autour de mon cœur et des aiguilles de la grand horloge pendant que j'attends patiemment que tu éclates de rire. Je te fixe mais aucun des traits de ton visage ne bouge. Les secondes passent et tu ne ris toujours pas, provoquant une bouffée d'angoisse incontrôlable, lame froide qui prend naissance dans ma nuque pour dévaler ma colonne vertébrale. Mais pourquoi diable, est-ce que tu veux aller chez moi ? J'ai été odieux toute la soirée, je t'ai pris de haut, ouvertement moqué de ta bienveillance capable d'aveugler une pièce entière, je t'ai bien fait comprendre qu'il n'y aurait pas de demain et pourtant tu persiste à rechercher ma compagnie. Peut-être qu'on est pas si différent finalement, que toi aussi tu apprécies l'adrénaline de la souffrance. Qui suis-je pour te contrarier ? Ma paume se colle à la tienne, doigts qui s'enroulent de nouveau les uns autour des autres.

Deal.

Quelque chose dans le chocolat de tes pupilles me donne envie de la jouer différemment ce soir. Au lieu de cacher tout ce qui fait de moi l'être que je suis, je vais tout te donner. Cette nuit unique va être la plus surprenante de nos vies. Après ça, on ne se reverra plus jamais et si les fils de nos vies venaient à s'entrecroiser de nouveau dans une soirée mondaine alors on aurait tous les deux le bon sens de s'ignorer cordialement. Tu veux une soirée inoubliable alors je vais t'en donner une. Mes doigts libèrent ta main et la commissure droite de mes lèvres se relève. Ok, première étape rejoindre Malibu et j'ai ma petite idée pour pimenter le trajet. Je mets en route le moteur de ma Lamborghini, fait vibrer l'air du parking entier sous les coups d'accélérateur pour chauffer la mécanique planquée sous le capot. Je me penche pour récupérer un téléphone dans la boîte à gant, effleure au passage tes cuisses et genoux de mon corps qui setends en travers de l'habitacle. J'allume le mobile qui ne me sert ni pour le travail, ni pour mes relations personnelles et vérifie quelques informations avant de le remettre à sa place.

Ok, on y va.

Je sors doucement du parking, le sol en mauvais état me fait craindre pour ma carrosserie. Dès qu'une bande de goudron se déroule de nouveau devant nous, j'accélère pour rejoindre l'avenue principale avant de bifurquer vers des itinéraires secondaires. Pas de courses pour toi ce soir, je ne sais pas encore à quel point je peux te faire confiance mais des coins de la ville ont été balisés pour les rodéos prévus dans la nuit. Un circuit est justement prévu tout près d'ici et l'occasion est beaucoup trop tentante pour ne pas y faire un saut. Je ne cours jamais avec cette voiture, trop basse pour ce genre d'activité mais je suis prêt à faire une exception pour toi. J'ai envie que cette voiture soit emplis d'autres choses de des plaintes qu'elle accueille en temps normal. Des talons trop haut, des robes trop inconfortables, des poitrines pas assez grosses. Toujours les mêmes rengaines, toujours les mêmes poupées fades et sans aucun intérêt qui se succèdent sur le siège passager le temps d'un dîner. 

Je m'arrête à un feu rouge et ouvre ma fenêtre pour tendre un billet à un type qui fait le pied de grue sur le trottoir. Des doigts repliés entrent en contact dans un check familier. Je cours toujours masqué et personne ne peut me relier aux courses nocturnes qui font rugir les rues de la ville. Mais ma voiture ne trompe pas, ni les gros billets qui passent d'une main à l'autre.

T'es en avance, mec. Ça commence dans une heure et demie.
Je sais, j'ai juste besoin de dix minutes.

Mots balancés dans un talkie. Grésillements incompréhensibles et hochement de tête.

Ok, c'est bon. Va y.

J'ai le champ libre pour nous offrir un shot d'adrénaline. Les rues ont été bloquées, les trottoirs vidés, il n'y a plus que le bitume et nous. Je referme ma fenêtre, allume la musique sur ma playlist d'électro punk qui m'aide à me concentrer et attends le signal du guetteur pour y aller.

Accroche toi et ne vomis pas sur les sièges s'il te plaît. C'est dur de récupérer le cuir.

Le mec à ma gauche lève son bras et je démarre. Les pneus crissent sur le sol et l'aiguille des vitesses se bloque à droite en quelques secondes. Le pied au plancher, je continue d'accélérer avant de freiner brutalement pour faire déraper la voiture dans un virage. Mon regard est concentré sur la route, je fais abstraction de tout le reste. Je n'entends pas tes éclats de rire, je ne sens plus ton parfum, il n'y a que la route et ce tracé que je connais par cœur. Les lumières de la ville ne sont plus que des traits lumineux abstraits par la fenêtre alors que je continue de dévaler à toute vitesse le quartier vidé de toutes ses âmes. Il se peut que je serre une fois le frein à main juste pour faire remonter ton estomac un peu plus haut, tester ta résistance à l'adrénaline et surtout tester tes limites. Mais aucune insulte ne vient alors je poursuis le parcours avec un premier vrai sourire qui étire mes lèvres. La ligne d'arrivée incarnée par le feu de signalisation du départ se dessine face à nous et je ne ralentit que quand son ampoule rouge n'est plus qu'un point dans mon rétroviseur. Huit minutes et trente six secondes. Pas mal. Pas mon meilleur temps mais avec cette caisse, on va dire que ce n'est pas trop mal. Je glisse un regard dans ta direction avant de m'insérer de nouveau dans la circulation.

On peut aller chez moi, maintenant.

Malibu a été une évidence quand je me suis installé à Los Angeles. Je ne me voyais vivre nulle part d'autres que dans une villa au bord de l'océan. Je surfe tous les matins avant de partir à la clinique et parfois, le soir quand je rentre. Comme les courses automobiles, c'est une drogue dont je ne pourrais pas me passer. Machinalement, mes doigts frappent le rythme de la musique sur ta cuisse, autre drogue qui est en train de me contaminer. J'immobilise la voiture devant ma maison, bloc de béton moderne sûrement designée par un architecte en vogue dans la cité des anges. J'ai mis le prix pour vivre ici pour deux raisons : l'absence de voisins proches et la plage privée en contrebas. Je me fous de la maison, du nom de l'architecte ou de l'image qu'elle renvoie de moi. Ce lieu me sert juste à dormir et à surfer (et à abriter mes bébés dans le garage). J'ai fait enlever toutes les personnalisations des précédents propriétaires avant d'emménager pour uniquement garder du marbre blanc et du métal noir. Pas de couleurs bariolées, rien sur les murs. Ça pourrait être la maison de n'importe qui, je n'aime pas l'idée qu'on puisse deviner les goûts avec ma décoration.

Tu peux rugir autant que tu veux ici. Personne ne va t'entendre. 

Je retiens mon clin d'œil pour ne pas donner de double sens à ma phrase même si ton sourire me fait penser que c'est trop tard pour ça. Je t'entraîne à ma suite, te fait pénétrer dans un hall austère avant de te mener dans un immense espace qui regroupe cuisine, salle à manger et salon. Je ne prends pas le temps de te faire visiter, on est pas là pour ça. Ton ombre s'éloigne de la mienne quand tu pars toi même en exploration pendant que je récupère des verres dans la cuisine. Une bouteille de whisky traîne toujours sur l'îlot central où je l'ai laissé hier soir. Un liquide ambrée vient remplir les verres en cristal qui séparent chaque rayon de lune en une myriade de points lumineux qui s'incruste sur les murs immaculés. 

Rejoins moi sur la terrasse quand tu auras terminé ton inspection.

Si tu penses percer tous mes secrets en furetant ici, c'est mort. Rien de personnel ne traîne au rez-de chaussé et il n'est pas encore dit que tu accèdes à ma chambre. Je n'ai pas encore pris ma décision sur ce point. Je laisse la baie vitrée ouverte derrière moi et dépose les verres sur une petite table basse au milieu de deux fauteuils. Face à l'océan, je retire ma veste, remonte ma chemise sur mes avants bras et me laisse tomber sur un des deux sièges. La tête contre le dossier, je ferme les yeux, laisse le vent doux chargé d'embruns déposer un voile salé sur ma peau. Je profite du silence et du roulis des vagues jusqu'à ce que le bruit des tes pas me ramène à l'instant présent.

Alors, ton verdict ? Tua s trouvé des choses intéressantes ?

@Corazón Delavega
Corazón Delavega
bueno, u didn't hear this from me...
Corazón Delavega
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#  CORASH # a little party never killed nobody - Page 3 EmptyDim 26 Mar - 1:13
Instant suspendu, mon sourire qui flotte, seul spectre qui tienne encore à hanter ces drôles de pérégrinations qui nous ont menées, chacun notre tour, par tout un prisme d'émotions sordides qu'aucun saumon dans une assiette de porcelaine n'aurait pu laisser présager. J'ai toujours été particulièrement friand des bulles dorées qui émanent de bouteilles aux émulsions explosives, comme si sabrer un bouchon pouvait retentir comme les grenades d'antan. Mais pourtant, j'ai préféré ce soir les saveurs amères de l'orange dans mes derniers verres, dans cette obscurité relative qui ne m'est pas complètement familière, même si je connais le prénom de la barmaid, même si j'avais évolué en ces lieux comme si mon nom était sur le bail. Non, j'étais un être de lumière aux yeux de tous, des premiers fans qui s'accrochaient encore aux punchlines susurrées dans ma langue natale, jusqu'à ceux plus récents qui n'avaient de cesse de s'abonner à mon compte Instagram, en likant chaque photo comme si cela pouvait suffire pour me les faire remarquer. J'avais pour sainte obsession de ne jamais m'égarer dans les couches d'un type en qui je n'avais pas confiance ; les nuits étaient longues quand on les passait dans les bras d'un inconnu qui pouvait inspirer de la méfiance aux esprits les plus angéliques. Je me départais de mon halo avec grand plaisir, lui préférait les cornes familières de Belzébuth s'il le fallait. Mais rien ne pouvait me faire changer d'avis ; j'avais une direction, un axe qui évoluait au fur et à mesure de mes envies, et je comptais maintenir le cap comme toi quand la route avait repris, jouant furtivement et intelligemment de tes épaules sur mes genoux, comme si tu n'avais pas déjà enserré mes doigts, comme si tu n'avais pas déjà décidé de dompter mon âme pour ce soir. Yo era el más dócil de los tigres, c'est ce qu'on dirait dans encore quelques mois, dans quelques années, quand je raconterais cette nuit hors du temps, cette capsule forgée aux seules impulsions de ton air machiavélique et hautain, et de mes sourires incessants, bien trop souvent provocateurs, sans jamais réussir à te renvoyer complètement dans les buissons où tu aurais pu te terrer. Pour le peu que j'en savais, ces buissons prenaient les formes de pin ups désabusées, bientôt désargentées, qui te confiaient leur clitoris avec la même confiance que si elles te demandaient de leur refaire la mâchoire. Tu étais un chirurgien des mots, un chirurgien des relations sociales, même si tu cachais ton jeu sous des allures désinvoltes, comme s'il était impossible de cramer que l'on pouvait facilement se consumer si l'on se perdait un peu trop de fois à tes côtés. Pas de lendemain, tu l'as laissé entendre suffisamment de fois, le deal est scellé. S'il faut brûler tous les paradis sur le chemin d'une soirée inoubliable, mon égoïsme s'en chargera et je n'aurais pas le moindre remords à l'aube. Ta voiture accélère, ton sourire est confiant, tu sais que tu as le plus beau jeu de nous deux, que je ne pourrais pas lutter trop longtemps non plus. Pourtant, quand les rues défilent, tu as l'air songeur de ceux qui ne pensent pas la partie complètement acquise ; tu devrais recompter tes points, tu en as marqué bien plus que moi ce soir, encore insouciant quand je t'avais demandé de me conduire chez toi, profondément surpris que tu acceptes aussi facilement. Peut-être que tu avais une cage en verre dans ton sous-sol, que tu comptais faire du prince de la lessive un otage suffisamment important pour grappiller... Pour grappiller quoi, d'ailleurs ? Pas de l'argent, à moins que tu caches des airs fauchés sous d'intenses champs de luxe. Pas de l'amour non plus, inévitablement. Peut-être que tu voulais te saisir de la vérité, comprendre pourquoi la Lune perçait nos profils d'une façon qui laissait croire que nos corps s'étaient déjà fréquentés auparavant sans que nos esprits les suivent.

Feu rouge comme celui de mes joues quand je te vois tendre une poignée de billets à un type, échangeant quelques mots que mon âme recouvre de buée. Est-ce que tu viens de m'amener dans un piège ? Est-ce que je dois m'attendre à danser sur un bûcher en plein milieu d'une ruelle inanimée ? Non, impossible. Tu n'as pas l'air d'un sale type, du moins, pas dans ce sens-là. Ton sourire s'agrandit, un premier rythme résonne dans la voiture en même temps qu'une nouvelle pique. "L'astuce pour ne pas vomir, c'est de serrer fort, fort, fort, son poing." Clin d'oeil de luxure complètement assumé, mais il doit t'échapper puisque déjà le cadran de ta vitesse s'affole, alors que tu dévales les rues. C'est donc ça, ton activité maîtresse, le truc qui te fait vibrer, qui te donne presque un air humain ? C'est la vitesse enclenchée sans aucune limite dans des rues quadrillées ? Comment tout ça est organisé, exactement, Sutherland ? No puedo pensar. Tu vas trop vite, ton sourire s'agrandit encore, tu prends des virages renversants, et moi j'éclate de rire, de ce même rire qui avait vu disparaître les girafes, plus intense néanmoins, plus nimbé des cocktails avalés depuis, et puis l'allure n'a plus rien à voir. Tu es maître, les phalanges contractées sur le volant alors que ton corps semble détendu, soumis pour autant à des décharges d'adrénaline semblables à nulle autre. Tu tentes de me faire frémir, ne décroche que des onomatopées et quelques jurons espagnols entre deux explosions espiègles. tu vas toujours plus vite, et ça me fait miroiter tout un tas de rythmes. Si tu aimes prendre la vie en la dévalant si raide qu'elle ne te voit même pas passer, est-ce que c'est un nouvel indice pour cerner complètement ton mystère ? Des coups de reins agités, j'en ai connu beaucoup ; mais non, pas une piste, je l'écarte presque aussitôt. Nos mains se reconnaissent et s'assemblent à merveille mais je doute que nos corps puissent vivre la même harmonie. Tes yeux retrouvent les miens en même temps que je fais le sinistre constat que je n'avais pas vraiment quitté ton profil du regard. Comme s'il était plus intéressant de voir le quartier défiler, lui, ses lumières, ses sons, à travers tes pupilles qu'en regardant face à moi.

Il faut peu de temps pour arriver chez toi, peu de temps pour que mon esprit parte s'égarer dans cette maison que j'imagine labyrinthique, véritable casse-tête de pièces aux couleurs neutres, sans aucune touche personnelle. Moue déçue qui est vite remplacée par un sourire franc. Je ne dois pas me montrer critique, je ne peux pas jouer les bonbons acides. Tu m'as accordé la faveur d'une soirée chez toi, et même si j'ai du mal à croire que je suis le premier à passer ici, en témoigne ce manque de toi dans chaque angle, comme si tu ne voulais pas qu'on puisse te reconnaître ou te percer à jour, je devrais me réjouir d'avoir déjà pu sceller un premier marché, signe que j'avais laissé mes empreintes digitales non seulement sur ta paume mais aussi sur tes jambes, juste en frôlant tes cuisses. Je hoche la tête, répond un oui franc en espagnol quand tu m'invites sur la terrasse, comme s'il s'agissait d'une partie de Cluedo grandeur nature, dans laquelle la victime ne pouvait se trouver étalée que sous la terrasse, martyrisée par des désirs qui germaient un peu plus fort, rendaient mes vêtements inconfortables. Doigts qui s'égarent sur un mur, je ne m'aventure pas à l'étage, les quelques conventions sociales qui restent me faisant promettre de ne pas me faire virer de ton antre. Je ne vois aucune photo, aucun pli sur les papiers peints, aucune tâche sur les baies vitrées. Tu es du genre à avoir une femme de ménage. Du genre à étudier ce qui pourrait bien faire d'elle ta cliente, aussi, entre deux cafés le matin. Mais rien de concluant, et pourtant j'analyse chaque centimètre. Ta maison est une forteresse et j'ai l'intime conviction que les seuls indices qui pourraient m'aider se trouvent en haut des marches. Alors je reviens sur mes pas, les laisse me mener directement vers toi, m'asseyant sur l'accoudoir d'un fauteuil en t'écoutant finir ta phrase, les lèvres qui tressautent dans un soupir. "Rien. On dirait une maison témoin." Bien fournie en électroménager, signe qui me rappelle que tu gagnes bien ta vie. Je n'ai pas été dans le garage non plus. Trop poli. Merci, Maman. "C'est assez décevant, pour être honnête. Mais je m'y attendais, il fallait impérativement que ton intérieur..." Je m'interromps le temps de lécher une feuille, de m'asseoir sur la table basse, appuis stables, ma bonne étoile ne me faisant pas chuter, un peu plus bas que toi, suffisamment en tout cas pour lever les yeux et te voir te détacher des étoiles. "... Soit aussi parfait que tout le reste. Après, je reconnais..." Joint en bouche, saveurs d'herbe et de sucre, popcorn grillé en rouleau de papier, les flammes qui crépitent, longue bouffée qui me rappelle que c'est définitivement la pire façon de mener une enquête. Détective Delavega ne sera pas. "... C'est mon dernier de la soirée, t'as pas le droit de me juger. Je suis même pas dépendant ! Bref, je dois avouer que tu m'as pris par surprise avec le coup de la course effrénée." Sans que le type te connaisse particulièrement, toi tu avais montré que tu saisissais certains codes qui m'échappaient. Mon verre de whisky en bouche, gorgée délicieuse qui brûle les restes de weed contre ma langue qui tournoie, et puis je le repose juste entre tes jambes, sourire aux lèvres. "Qu'est-ce qui est si terrible chez toi pour que tu ne veuilles pas qu'on sache qui tu es, exactement ?" Nouvelle volute de fumée, herbologiste qui s'affole, bouge à peine les mains pour appuyer mes propos. "Je ne dis pas que t'es nul, loin de là, t'as l'air super. Mais je n'arrive pas à comprendre comment tu peux passer ta vie à faire des retouches, en la passant elle aussi au bistouri. Ça me dépasse." Gorgée de whisky, les doigts qui frôlent l'intérieur de tes cuisses, léger ricanement qui m'échappe. "Je sais que tu vas me dire que c'est normal, que yo soy estúpido, que je suis bête, mais on sait tous les deux que c'est faux, que tu m'intrigues autant que je t'intrigue." Léger haussement d'épaules, sourire presque navré sur les lèvres, un cul sec de ton whisky sans m'attarder sur la robe bourbon, sur la possibilité qu'il soit d'une rareté extrême. Nouvelle bouffée d'herbe, les doigts à proximité des tiens, le joint aussi, suffisamment pour que tu l'attrapes en l'envoyant voler, suffisamment pour que tu le portes à ta bouche à défaut de le faire de la mienne, pas suffisamment néanmoins pour embuer tes yeux et tes narines d'une odeur aigre douce qui pourrait te donner l'envie de me renvoyer dans mes enfers.

@Ash Sutherland
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#  CORASH # a little party never killed nobody - Page 3 EmptyLun 27 Mar - 16:28
L’air nocturne s’infiltre dans les poils foncés de mes avants bras. La température est plus fraîche au bord de l’eau, encore une bonne raison d’avoir laissé une somme à sept chiffres pour acheter cette villa. J’ai toujours vécu dans la chaleur, le thermomètre qui s’affole dans des nuances écarlates mais l’océan est un élément essentiel dont je ne pourrais pas me passer. C’est lui qui m’a aidé à tenir le coup bien avant que je débarque à L.A. avec mon compte en banque bien fourni et c’est aussi lui qui fera vibrer mon cœur une toute dernière fois avant qu’il ne s’éteigne définitivement. Comme si tu étais capable d’entendre mes pensées, je me redresse sur mon fauteuil pour prendre une allure plus austère, espérant bloquer les questions qui te brûlent les lèvres. Je peux voir d’ici des points d’interrogation tournoyer dans tes pupilles et je suis bien décidé à te pas te laisser percer ma carapace. Tu l’as déjà fissuré ce soir, peut-être même sans t’en rendre compte mais je dois stopper ton entreprise de démolition avant que du sang d'obsidienne ne se mette à dégouliner de tous mes pores. Mais vouloir te contrôler c’est comme essayer de maintenir en place un enfant qui vient de s’envoyer un paquet entier de Froot Loops. Impossible. Le fauteuil confortable face à la sérénité de l’océan ne s’attire pas tes faveurs et je n’en suis même pas surpris. Plus on attends quelque chose de toi et plus tu dois prendre un malin plaisir à faire le contraire. Je pense commencer à cerner les contours de ta personnalité même si elle reste encore insaisissable. Tu as beau jouer aux influenceurs colorés, qui aime la fête et la défonce, tu es un homme complexe et intelligent. Je n’ai aucun doute sur ce dernier point et c’est d’ailleurs la raison de ta présence chez moi ce soir. J’ai beau tenté de te repousser en arrière-plan, tu fais résonner une alarme dans ma tête comme ça n’a plus été le cas depuis longtemps. Du genre de celle qui crie danger, qui clignote en rouge incendie en poussant des hurlements stridents, du genre qui attire indubitablement.

Mes lèvres s’étirent dans un rictus amusé qui disparaît derrière mon verre pendant que le whisky transforme mon palais en brûlure vanillée. Ma maison met mal à l’aise tous ceux qui pénètrent entre ses murs. Pas de photos, pas de tableaux, pas de bibelots ramenés d’obscurs voyages. Rien que du béton, du marbre et des ustensiles pratiques, machine à café en tête. Ma gouvernante s’occupe du reste. Je n’ai besoin de rien d'autre, seul ma chambre et le garage sont interdits. Les deux seules pièces que je me réserve, bulles d’intimité pour deux raisons différentes mais chacune essentielle au maintien de ma santé mentale. Je te jette un coup d'œil en coin, avise tes doigts habiles rouler un nouveau joint et hausse les épaules d’un air détaché alors que tous mes muscles se sont tendus face à notre nouvelle proximité. Je dois faire un effort pour ne pas bouger mon bras qui repose sur l’accoudoir du fauteuil et qui percute ton genou à chacun de tes mouvements. Tes jambes ne restent jamais immobiles comme si un rythme effréné jouait en permanence entre tes oreilles, fiesta personnelle dont tu es le seul à pouvoir profiter.

Chacun ses addictions. Moi les voitures, toi… Ca.

Je te montre du menton le cylindre que tu glisses entre tes lèvres. L’odeur épicée s’infiltre dans mes narines et menace de faire céder mon visage concentré sur les étoiles qui clignotent dans l’immensité bleu nuit face à nuit. Je m’interdit de te couvrir du regard une nouvelle fois et bloque mes orbes en position de face. Nouvelle gorgée et léger soupire avant de te répondre.

Peut-être que je suis juste un Serial Killer et que j’ai choisi un style minimaliste pour mon intérieur juste parce que c’est plus pratique à nettoyer. D’ailleurs, ça t'intéresse une visite de ma cave ?

Je hausse un sourcil en m’accordant cette fois de tourner la tête dans ta direction. Uniquement pour appuyer mes propos bien sûr. Je joue la carte de l’humour pour détourner le sujet de la conversation. Inutile qu’on s’étale sur ma vie, ce n’est pas intéressant et tu serais déçu de découvrir que sous la glace, il n’y a que de la boue. Tu récupères ton verre que tu as glissé entre mes jambes, envoyant une salve électrique dans chacun des nerfs de mes cuisses. Je sais à quoi tu joues et je suis désolé de t’apprendre que je suis du genre compétiteur. Je joue pour être le meilleur, je ne te laisserai pas gagner à ce petit jeu.

J’ai l’air super ? Hum, il va falloir que tu ralentisses sur les psychotropes, Tío.

Le mot en espagnol roule sur ma langue comme ton prénom quand je me laisse aller à l’utiliser. Ou ton surnom en fait, je ne sais pas trop. Nouvelle décharge électrique qui dresse les poils de mes cuisses sous mon costume. Ma mâchoire s’épaissit alors que je serre les dents pour retenir un geste stupide qui nous entrainerait vers une position encore plus stupide. J’en viens à me demander pourquoi j’ai accepté de te conduire chez moi. J’aurai dû refuser, te demander ton adresse ou celle d’un quelconque appart parmi la centaine d’amis que doit compter ton téléphone, te lâcher au coin d’une rue et t’oublier à tout jamais. Peut-être même récupérer n’importe quelle nana lambda pour enlever ton odeur de ma peau, m’enfiler quelques whisky et sombrer dans le sommeil jusqu’à ce que mon réveil me donne le top départ pour ma session de surf. Mais mon cerveau ne s’est pas posé tant de questions quand tu m’as fait part de ton choix, je n’ai pas eu une seconde d’hésitation avant de te conduire jusqu’ici. Je t’ai laissé m’imposer ton choix, prendre possession des lieux et me piéger dans une nouvelle série de questions, réponses. Aucun mauvais pas qui me donnerait la parfaite excuse pour te foutre dehors, aucun vacillement qui m’aurait servi de prétexte pour te coller dans un taxi.

T’es beaucoup de choses Corazon mais pas t’es pas bête.

Je dépose mon verre de whisky presque entièrement vidé de son liquide ambré sur le sol, y dépose ton propre verre maintenant dépourvu de tout liquide et me tourne vers toi en remontant un de mes genoux sur l’assise sur fauteuil. Position décontractée qui contraste avec le costume pâle que je porte encore. Je te laisse tirer une nouvelle fois sur ton joint avant de me pencher en avant, visage contre visage, lèvres à quelques centimètres seulement. Mes doigts s’enroulent autour de ta mâchoire, remontent doucement jusqu’à ton oreille pour s'arrimer à ta nuque. J’ai beau de ne pas quitter ton regard des yeux, je sens tes lèvres s'étirer en demi -lune vers le ciel pour s’entrouvrir légèrement. Je comble le peu d’espace qui nous sépare encore pour aspirer la fumée qui s'échappe de tes lippes pour l’aspirer à mon tour. La pulpe de nos lèvres s'effleure légèrement le temps de quelques secondes et je mets les soubresauts de mon palpitant sur le compte du mélange alcool, herbe qui n’a jamais été mon allié. Mes poumons s'emplissent des effluves âpres et sucrées avant de les libérer, visage qui se recule en se levant vers le ciel.

Je recule assez pour retrouver une vision complète de ton visage et prends le temps d’humidifier mes lèvres en mémorisant chaque traits de ton visage à ce moment précis. Photographie mentale qui risque de me hanter pendant plusieurs lunes.

J’arrête de nier, tu m’intrigues. Je ne sais pas pourquoi d’ailleurs, je déteste les types dans ton genre d’habitude. Tu parles trop fort, tu ris beaucoup trop, tes fringues sont trop colorées et tes amis trop voyants. Mais…

Je récupère mon verre sur le sol avant de le vider. Le whisky n’est plus si désagréable maintenant que mon palais s’est habitué à sa brûlure. Il est même agréable et il n’est pas impossible que je succombe à un deuxième verre. Je le repose sur le sol pour le moment et choisis plutôt de subtiliser le joint entre tes doigts pour le porter à mes lèvres, manière plus classique de profiter de son effet apaisant.

T’as un truc.

Le bout du cylindre s’illumine dans la nuit et mes paupières se plissent pour esquiver la fumée qui me sert d’écran pendant une seconde. Une seconde pour reprendre mon souffle, pour faire le tri de tout ce qu’il se passe dans ma tête. Pourtant cette fois, je ne retiens pas mon sourire. Il est discret mais bel et bien présent.

Tu peux être sûr que ça me fait chier de l’admettre mais t’as un truc, Corazon.

Je te rends ton bien et laisse le silence planer entre nous. Bataille visuelle qui s'installe, chacun épie l’autre. Mouvements, mimiques, tout est passé au crible. Je fais défiler tous mes souvenirs depuis mon installation dans la cité des anges. On s’est forcément déjà croisé à L.A. puisque tu n’es jamais venu dans mon pays comme je n’ai jamais mis un pied dans le tien. T’es pas du genre à passer inaperçu alors j’ai vraiment du mal à croire qu’on est pu aller à la même soirée sans que je m’en souvienne. Et je n’ai jamais été assez saoul en public pour faire un black out. Plus j'y réfléchi et plus la solution à ce mystère semble s’éloigner. Ce qui est à la fois exaltant et désespérant.

@Corazón Delavega
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Corazón Delavega
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#  CORASH # a little party never killed nobody - Page 3 EmptyLun 27 Mar - 19:02
De fil en aiguille, ma langue se joue lame de tricot, parvient à faire tomber tous tes costumes ; sauf, peut-être, celui qui couvre ta peau d'albâtre, l'empêche de se révéler, intégrale et probablement dessinée au fusain. Les manches repliées sur tes bras sont déjà une sacrée étape ; tu n'es définitivement pas de ceux qui s'amusent à abandonner le haut lors des soirées arrosées, et je devrais sans aucun doute en tirer un soulagement, un soupir qui viendrait se perdre probablement entre tes jambes, compte-tenu des positions de nos corps et des points cardinaux qui captivent nos regards respectifs ; respectifs, oui, car tout sauf respectueux, même si tu baisses les armes le temps de quelques échanges d'iris, de quelques échanges de compliments cachés. Tu ne serais pas capable d'être un serial killer, c'est au moins l'une des rares choses sur lesquelles je peux me baser. J'ai toujours eu un excellent instinct pour toutes ces choses-là ; tu sais remodeler les corps mais tu serais incapable d'en abîmer un sciemment. Une sorte d'impuissance, sans doute. Ou une fêlure profondément humaine que tu t'efforces de cacher pour ne surtout pas montrer qu'un coeur bat derrière tout ce marbre que tu articules partout comme si tu n'étais rien de plus qu'une sculpture bien habillée, aux détails multiples nés de la main d'un artiste inconnu mais talentueux, sculpture qui serait descendue de son socle pour voir ses comparses humains s'agiter. Mais tu n'as pas vraiment de socle si ce n'est celui que tu aimes construire pour regarder d'un peu plus haut les autres êtres remuer, grouiller dans des masses informes que tu pourrais redessiner d'un seul coup de bistouri. Est-ce que tu aimais dessiner, Ash ? C'était une question que j'aurais peut-être dû te poser, elle t'aurait pris de court. Tu n'avais pas l'âme d'un artiste. Pas la maison non plus ; tous ces murs blancs et gris révélaient surtout qu'on oubliait toujours toutes les nuances de ces teintes terriblement mornes. Je ne m'attendais évidemment pas à des murs peinturlurées de frasques fantasques, mais au moins à... Je ne sais pas ? Une cave à vin high tech aux LEDs colorées ? Un tableau ? Rien qu'un portrait d'un riche ancêtre dont tu aurais volé uniquement l'air arrogant, avant de changer de pays. Auckland était loin, bien plus encore sans doute que San Juan. Comment étais-tu arrivé ici, précisément ? Tu avais mentionné ta terre natale, mais comme pour toutes les questions que je t'avais posées pendant la soirée, c'était vague, comme si tu t'amusais à surfer sur tous ces rouleaux d'incompréhension qui me cernaient, multiples, innombrables même. C'était ça qui m'intriguait. Je ne voulais pas de tes versions édulcorées, de tes réponses courtes, ciselées. Je veux la vérité crue, la vérité nue, sans aucune pudeur. Et je sais que je pourrais la tirer de ta bouche si je m'en donnais la peine. Alors pourquoi est-ce que je n'arrive pas à me départir de l'impression qu'on s'est déjà touchés sans jamais réussir à mettre un endroit et une chronologie précise à ce fantasme ? Si je parvenais au moins à me défaire de cette curieuse obsession, j'allais pouvoir être plus redoutable, plus proche de ce que je n'offrais qu'à mes invités de luxe, ceux dont les yeux me charmaient, comme si j'étais le serpent et leurs iris des flûtes envoûtantes. Mais d'envoûtements passés il ne restait rien, ce soir, puisque j'avais trouvé une mélopée plus entêtante, du genre de celles qui vous restent en tête pendant des nuits, vous privant de Morphée, vous privant d'Hypnos, avec des syllabes et des sonorités qui chantonnent des psaumes incompréhensibles, impossibles à dégager de ses synapses. Malditos demonios. "Je ralentirais sur les psychotrucs dès que tu te seras décidé à jouer franc jeu." J'adore Halloween, j'adore les costumes, mais le tien a un truc qui exacerbe pas mal de frustrations. Sans doute parce que tu me pousses à être un peu trop vrai, quand toi tu as toujours trois pas en arrière, suffisamment pour éviter tous mes gestes. Tu me forces à me contorsionner, tu me forces à faire d'immenses efforts pour réussir à te garder dans mon champ de vision, et tout ce qui me pousse à continuer c'est cette foutue certitude que je peux nous persuader de découvrir ce qu'il s'est passé pour que tu agisses comme un aimant avec moi.

Nouveau compliment, je souris à peine, parce que tu peux dire que je ne suis pas bête, ça ne change rien à l'impression contraire que tu m'en donnes. Ton verre tinte contre le sol une première fois, puis une seconde quand je le pousse du pied, peut-être pour t'embêter, peut-être sinon pour te faire plier le dos un peu plus pour le ramasser quand tu auras soif, au moins jusqu'à ce que tu frôles ma jambe. Silence, fumée et genou replié, tu me prends de court quand je vois ton ombre devenir plus massive devant la Lune, éclipse terrifiante s'il en est une. Malditos demonios. Je me répète ça en boucle, tente de m'auto-persuader que tu es le roi des enfers, qu'il faut que je me casse, tant pis pour ce mystère, j'ai jamais eu une âme de Scooby-Doo. Il est encore tôt, c'était mon argument pour finir chez toi ce soir. Suffisamment tôt pour trouver une fête en ville, même si je savais pertinemment que les soirées à Los Angeles s'étalaient sur la journée aussi. J'aurais pu trouver à n'importe quelle heure un endroit où me saouler en dansant sur des rythmes incongrus. Mais il y avait cette chose qui gonflait, qui prenait une importance folle, au fur et à mesure de tes mouvements. Je m'étais approché un peu aussi, et nos visages s'étaient presque caressés. D'un mouvement de tête, d'un coup de dent, j'aurais pu goûter ton sang directement sur tes lèvres. Peut-être que la façon dont tu aurais réagi à la surprise, à la douleur, au baiser qui aurait suivi, indéniablement, aurait pu m'aiguiller, me donner une nouvelle piste, une flopée d'indices, tout ou n'importe quoi du moment que j'avançais, que je trouvais la façon de ne plus me transformer en chaton mignon quand tu te mettais à parler de ta belle voix. Malditos demonios. Tu aspires ma fumée, quelques-unes des nuits à venir aussi, puisque j'aurais du mal à fermer les paupières sans avoir l'impression que nos lèvres se chevauchaient dans un ciel nuageux de cannabis. Tes mains quittent mon visage alors que je ne les avais pas senti s'y sceller, mon regard et mes pensées absorbées, le temps de quelques secondes, par la proximité de nos nez, arêtes qui se heurtaient sans même que j'ai pu goûter de plus près ce à quoi ressemblait un baiser avec un chirurgien hautain. Ta langue glisse sur tes lèvres pour les humidifier, me rappelle de le faire aussi, me rappelle surtout cruellement que j'aurais pu m'en emparer et les assécher moi-même si j'avais eu l'impulsion nécessaire. Yeux qui partent aux étoiles, mes deux mains comme appui, croisées entre la cheville de ta jambe redressée et la cuisse de ta jambe qui frôle l'une des miennes. Tu t'entoures de fumée comme si j'avais lancé une compétition, disparaissant pendant quelques secondes derrière ce voile opaque que je me mets à détester pour la première fois. "Un truc ?" Je secoue la tête. Personne ne m'avais jamais dit ce truc. On m'avait vanté, on m'avait adressé des fleurs que j'avais dévissées de leurs tiges, on m'avait envoyé des chocolats que j'avais offert à des voisines âgées, on m'avait même une fois envoyé une paire d'alliances ; je les avais faites fondre, puis remodeler pour avoir une forme plus audacieuse, par un chirurgien des joyaux, et les avait offertes à un type et sa petite amie dans la rue. Ils avaient été contents, moi débarrassé. "C'est toi qui a un truc." Parce que je sais pas comment le prendre, parce que dans un sens ça me fait plaisir, ça montre que t'es pas si fort et que mes assauts répétés portent leurs fruits, parce que dans un sens ça veut dire que tu m'analyses, parce que dans un sens ça veut dire que tout n'est pas perdu, que tu peux encore te défaire de ton costume. Mes pieds qui rapprochent la table basse, et mon corps par la même occasion, mes jambes posées sur l'accoudoir libre de ton fauteuil. Je récupère le joint, tire quelques dernières bouffées parfumées d'une vanille âcre, à moins que ce ne soit les restes de ton whisky, je vide ton verre de la même occasion, sourire moqueur aux lèvres, parce que t'oserais certainement pas me réprimander, pas alors que je m'amuse de tes bonnes manières depuis le début de la soirée, de ce rôle de gentleman qui cache sous son costume des armes multiples, dont une langue acérée, première à me faire de la compétition en ville. "Malditos demonios." Nouveau lever des yeux vers le ciel, Sélène me fait un clin d'oeil. "Tu comptes m'embrasser pour de vrai cette fois, ou est-ce qu'il faut vraiment que je roule un nouveau joint ?" Commissures redressées, sans pouvoir vraiment t'avouer que c'est surtout parce que je vois ton sourire, que c'est presque la seule lueur sur ton visage, et que ça se détache par rapport au reste de la voûte étoilée. "Ou alors, peut-être qu'il faut que je te supplie. C'est ton trip. Tu veux qu'on t'implore à genoux de bien vouloir nous prendre, nous pauvres pêcheurs." Lèvres plissées, ma main qui glisse sur ta cuisse, un peu plus franchement, une dent qui mord les lippes quand elles se libèrent. "Je ne te supplierais jamais. Je ne me mettrais à genoux que pour te faire taire dans des gémissements interminables. Et surtout..." Visages trop proches, mon corps presque entièrement levé pour être proche du tien, mes syllabes qui glissent contre tes oreilles. "Mets fin à cette soirée de malheur, puisqu'elle t'emmerde tant depuis des heures. Fais ça comme tu veux, mais libère-moi et mon truc de ton emprise." Je me retire, regard entendu qui se pose sur toi, sourire presque exagéré parce que tout ça m'amuse, parce que nos pantalons se sont frottés quand je me suis penché, parce que je sais que tout ça te plaît plus que de raison aussi. Une étincelle de défi derrière mes cils, un faux bâillement et un nouvel éclat de rire, mes pupilles dilatées qui ne se concentrent que sur les étoiles derrière toi, la constellation formée qui reprend exactement les contours de ton corps. Curieux hasard, pour un type sombre comme mille nuits.

@Ash Sutherland
Ash Sutherland
Drop in the ocean
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Ash Sutherland
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#  CORASH # a little party never killed nobody - Page 3 EmptyMar 28 Mar - 14:55
La fumée s’envole dans les airs, donnant à nos visages des traits plus affirmés. Je cligne plusieurs fois des yeux pour chasser d’un battement de cils les premiers signes de ma défaite. Raclement de gorge, joint que je récupère entre tes doigts pour tirer une dernière fois dessus et le laisser retomber dans mon verre. La cendre qui se noie dans les dernières gouttes de whisky comble le silence qui plane entre nos deux visages qui n’ont jamais été aussi proches. Mes orbes passent des vestiges de notre début de soirée au sol à tes joues rosies, par la chaleur ou par notre rapprochement. Les rouages dans ma tête tournent à plein régime, produisent un son mécanique qui résonne jusque dans mes tempes. Si les vagues cessaient de venir s’écraser contre le sable en face de nous, tu pourrais, j’en suis sûr, toi aussi entendre le brouhaha qui résonne dans ma tête.

Les mecs c’est pas mon truc, Corazon.

Mensonge sans en être un. Je n’ai jamais été attiré par les hommes, préférant toujours les courbes féminines pour soulager mes pulsions. Mes compagnes d’une nuit ont souvent le même profil, retouchées par mes soins, discrètes, faciles à oublier. Publicité tout en jambe que je peux exhiber le temps d’une soirée face à des femmes qui n’ont qu’une chose à faire de leur journée, dépenser l’argent de leur mari. D’aussi loin que je me souvienne, je n’ai jamais rencontré une personne qui a réussi à faire battre mon cœur un peu plus vite comme toi tu arrives à le stopper le temps d’une seconde. Ta main sur ma cuisse fait naître des flash derrière mes paupières, des flashs de cette soirée qui rendent mon affirmation un peu moins vindicative que ce que j’avais prévu. Un bal, de la musique, des masques et lui. Un homme dont je ne connais pas le visage mais dont je n’arrive pas à me sortir le corps de la tête. Des muscles marqués, une peau caramel, une odeur sucrée qui me donnait l’impression de planter mes dents dans un fruit juteux, odeur et sensation de l’été alors que nos corps étaient allongés sur de la soie sombre. J’avale difficilement ma salive alors que tous ces souvenirs refoulés me reviennent soudainement, uppercut dans l’estomac. Ces lèvres qui ont fait naître pour la première fois des frissons de plaisir sur mon épiderme, ces mains qui ont modelé mes muscles dans des formes nouvelles, ces souffles qui m’ont emmené sur un terrain d’extase inconnu. Je ne sais pas pourquoi je repense à tout ça maintenant alors que je me suis appliqué à effacer chaque réminiscence de cet écart dès le lendemain, quand je me suis réveillé hagard, les muscles endolori, dans mon lit avec comme seul certitude que je n’avais pas rêvé cette soirée, mon masque posé sur la table de chevet et l’odeur de cet homme accroché à la peau.

Mais tu n’es pas dupe et ton sourire me le confirme. Tu sais que tu me fais de l’effet, que j’ai beau joué au connard hétéro, je ne peux pas nier que tu m’attire étrangement. Je lève mes doigts, frôle le dessous le de ton menton, verrouille nos regards. Sous mon crâne, une véritable bataille fait rage. Ma raison me pousse à te faire sortir, de ma vie, de ma maison, d’effacer toute trace de ton passage et de ce trouble que tu t’amuses à semer dans ma tête. Mais mon corps réclame le tien, il veut un contact, il veut vérifier l’ampleur des étincelles quand nos lèvres se toucheront enfin pour de vrai. La raison ou la passion. Je n’ai que quelques secondes pour choisir. Je n’ai jamais eu à me poser toutes ces questions puisque le choix a toujours été évident. J’ai toujours choisi la raison, bridant tous les sentiments inutiles qui auraient pu parasiter mon plan. Mais ce soir,... Ce soir, j’ai envie de te céder, j’ai envie de tenter autre chose. Je pourrais toujours mettre mon comportement sur le dos de la drogue demain matin quand je regretterais ce que je m’apprête à faire.

Il faut qu’on mette fin à cette soirée mais…

Mes doigts glissent de nouveau le long de ta mâchoire, chemin que je connais pour l’avoir déjà emprunté ce soir. L’aimant que tu as planqué dans tes joues fait de nouveau des siennes, attire mes doigts sans que je puisse contrôler mes mouvements. Je fais glisser mon index sur la peau douce de ton visage puis agrippe ta nuque pour te rapprocher de moi. Nos souffles se mélangent, épices et vanille, passion et retenu, feu et glace. Je prends une dernière inspiration pour sceller ma décision. Je vais faire quelque chose de fou, quelque chose qui ne me ressemble pas, quelque chose qui pourtant, me semble inévitable, logique conclusion de tous nos mouvements jusqu' ici.

… Je n’en suis pas capable.

Et ça arrive. D’une poussée en avant, je comble l’espace qui nous sépare et écrase mes lèvres sur les tiennes, aspirant ton gémissement. Nos lippes se moulent parfaitement les unes aux autres, adoptant une danse qu’elles semblent avoir déjà dansée mille fois. C’est naturel, exaltant, renversant. Mes yeux se ferment et je me laisse aller à ce baiser, sage au début puis très vite, beaucoup plus entreprenant. Nos langues se trouvent, semblent presque se retrouver, bataille ayant nos râles comme unique partition. Je me laisse aller au désir, te dévore dans un élan de passion que je n’ai pas l’habitude d’expérimenter. Moi qui suis généralement maître de mes mouvements, je ne contrôle plus rien. Mes doigts accrochent tes tissus pour t’attirer sur mes genoux et rapprocher nos corps. J’ai besoin de ta chaleur, de ressentir le moindre de tes mouvements. Le décor autour de nous devient flou, disparaît complètement. Il n’y a plus que toi, notre baiser torride et les mouvements de ton bassin sur mes cuisses. A bout de souffle, je me recule légèrement, déposant un dernier baiser chaste, douceur sur peau enflammée. C’est uniquement le manque d’oxygène qui me fait stopper ce rapprochement, si je n’avais pas eu besoin de respirer, j'aurais pu t’embrasser pendant des heures.

Il faut que tu partes. Sinon, je vais t’ordonner de te mettre à genoux et tu sais exactement ce qu’il va se passer.

Main toujours agrippée à ta nuque comme à une bouée de sauvetage, yeux mi-clos de désir, lèvres assez proches pour reprendre notre échange de salive au moindre signe de ta part. Il faut que tu prennes la décision de partir, il faut que tu sois le maillon fort de notre duo improbable. Je dois me rendre à l’évidence, je suis incapable de te mettre à la porte. Si je peux assumer un baiser et le mettre sous l’impulsion de la drogue ou de l’alcool, je ne pense pas pouvoir assimiler un nouveau débordement avec un homme. Parce que ça signifierait que je ne suis plus maître de mes actes, que je ne suis plus capable de suivre le plan que j’ai établi il y a des années, que mon manque de discipline va foutre en l’air tous mes efforts pour arriver jusque là. Je ne peux pas me le permettre. Pas maintenant. Mais ton truc est en train de me faire vriller complètement, magnétisme incontrôlable et hormones en ébullition.

Je me persuade que je n’ai pas envie qu’il se produise plus qu’un baiser, mais mon corps est un traître qui me devance sans aucune honte. Nos bouches sont de nouveau en contact pendant que je te murmure de partir. Je veux que tu parles mais ma langue est enroulée autours de ta tienne, ma main glisse sous ta chemise pour remonter dans ton dos et je n’ai pas besoin de te faire un dessin, le renflement entre mes cuisses indiquent clairement que cette zone de mon anatomie n’a aucune envie que tu arrête de bouger contre moi. Rêve et cauchemar simultané.


@Corazón Delavega
Corazón Delavega
bueno, u didn't hear this from me...
Corazón Delavega
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#  CORASH # a little party never killed nobody - Page 3 EmptyMar 28 Mar - 20:38
Comme avant un choc, comme avant la terreur, comme avant l'épée qui vient trancher dans la nuit la voûte pour déclencher le lever du jour, la fin des étoiles, carnage stellaire parsemé de constellations ensanglantées, ton visage s'approche, le vent se tait, les vagues se font plus douces, presque absentes. Tes doigts se sont emparés de ma mâchoire sans même que j'ai songé une seule seconde à les en déloger, savourant ce contact de tes phalanges qui me font avancer le menton, à quelques centimètres du tien, me délectant de ton souffle en me demandant ce qu'il pourrait bien se passer maintenant. Les mecs ne sont peut-être pas ton truc, mais comme tu l'as si bien dit, j'ai le truc qui me différencie des autres, ce truc qui m'a fait arriver chez toi, ce truc qui t'a poussé à me suivre jusque dans les tréfonds d'une maison en apparence abandonnée. Il n'y a que toi pour être encore dupe, Sutherland. Qu'est-ce qu'il se serait passé si les sous-sols avaient été effectivement livrés aux araignées, à leurs toiles sulfureuses ? Est-ce que tu m'aurais quand même suivi ? Est-ce que tu m'aurais conquis dans un coin de béton, avant de me laisser sur le gravier, entièrement nu et essoufflé par les efforts de ton corps contre le mien ? Nous ne le saurons sans doute jamais, puisque je n'ai pas eu l'intelligence de t'attirer dans des caves sombres, juste pour tester tes limites, éprouver les miennes. Je n'avais jamais flirté salement, j'aimais trop les pétales de rose et les bouteilles dorées d'un amant fortuné. Quand il n'y avait pas l'argent, si le matelas était bon, le drap de satin, je pouvais empêcher mon cerveau de fonctionner, me contenter des plaisirs de la chair, des râles incessants jusqu'au matin ; si le rythme devenait monotone, je fermais les yeux, le sommeil ne tardait jamais. Tout ce qui avait un jour compté, c'était les bras emmêlés autour de moi, me donnant l'impression d'en avoir cent, comme si c'était une armure prête à me protéger de tous les démons qui s'amusaient à me chanter ma solitude depuis des années. Malditos demonios, je n'avais eu de cesse de le penser depuis des minutes, depuis que ma main s'était posée sur le muscle palpitant de ta cuisse, en zone dangereuse, en parcelle enflammée. Je les voyais danser dans tes yeux, ces maudites harpies, celles-là même que tu appelais le truc, mais qui n'étaient finalement rien de plus que des monstres aux ailes d'onyx qui jonglaient d'une pupille à l'autre pour me rappeler combien mon existence était misérable si je n'avais pas le joug du sexe et les lames d'herbes cendrées.

Mais toi, tu as ce truc particulier, ce magnétisme polaire, les yeux bleus qui défoncent tout, perceraient même l'orée des mers pour se frayer un chemin jusqu'aux abysses. Et ce machin, ça excite les sirènes, ça les fait naviguer un peu plus près, je pourrais presque voir leurs écailles le long de tes cils, rutilantes sous la Lune et ses excès de lumière. Et pour être honnête, ça joue sur mon adrénaline aussi. Je sens mon coeur pulser, j'ai envie de te répondre mais en même temps je veux que mon visage reste immobile, qu'il se modèle parfaitement à ta paume la plus sauvage. Une demie-seconde suffit pour que tu te propulses contre mes lippes, les dévorant avec douceur avant de les embrasser sans plus aucune retenue. Mon dos se courbe et se décourbe, forme des cercles fantasques pour pouvoir suivre les affres de nos corps. Le temps devient brûlant, les étoiles se mettent à mourir, je ne vois plus que ta peau contre la mienne, tes mains qui agrippent mes tissus pour m'attirer sur toi, sans que je ne conteste, parce que j'ai invraisemblablement terriblement soif d'un peu plus de sensations, que tu m'électrises et m'électrocutes d'une seule et même impulsion sans que je ne puisse plus répondre de rien. Ma main est farouche, elle vient caresser ton torse sous tes vêtements, puis glisse sur ton pantalon, fait semblant de regretter le frôlement sur tes chairs tendues et sensibles, alors même que tu contraries mon bassin à des positions toujours plus farfelues, griffant ma peau de la même façon que tu la redessines, comme si j'étais sur la table d'opération, que tu étais en train de retaper ma silhouette pour la faire correspondre à tes fantasmes les plus fous. Étonnamment, je ne me débats pas, je reste bien arrimé à tes jambes, nos langues toujours plus nouées, nos lèvres presque absorbées les unes par les autres. Il ne faut pas longtemps pour que nos souffles se mêlent, que ton vent devienne ma brise, que mes tornades deviennent tes bises, et puis on se délecte de la respiration de l'autre, profitant de ce sursis d'apnée supplémentaire, alors même que mes lippes s'épicent des tiennes, alors même que je te sens toujours plus tendu contre moi, le torse bombé, les muscles ciselés qui dévalent et avalent tout sur leur passage, y compris chacune des bonnes résolutions qui auraient pu me pousser à quitter ta villa. Non, pour une fois, je suis un prisonnier assigné à la résidence d'un autre, et les barreaux sont sublimes, forts, vigoureux. On ne se détache qu'une seconde avant de replonger, comme s'il ne fallait pas nous laisser le temps de réfléchir, comme si les synapses étaient devenus les ennemis publics numéro un. Trente nuits défilent, autant de jours, avant que nos bouches ne consentent à se séparer, que je retrouve les paillettes dans le ciel et l'éclat narquois de l'astre de Sélène.

Et puis tu parles, la voix embuée d'une cavalcade de désirs, armée entière qui fait chavirer la mienne, me pousse à rester, à ne plus jamais me séparer de tes genoux, à ne plus même faire attention au voisinage, à ce qu'ils pourraient voir, à ce qu'ils pourraient entendre ; pire encore, je veux qu'ils entendent, je veux qu'ils voient, qu'ils puissent se rendre compte de cette fusion complètement improbable, big bang s'il en était un. Les planètes s'alignent toutes, je ne m'éloigne pas, tu m'embrasses un peu plus fort, tes paumes qui serrent mes côtes me font mal et m'essoufflent mais je ne bouge pas, j'attrape tes lèvres, les mords jusqu'à sentir une nouvelle once de toi se répandre dans ma bouche, le sourire amusé qui se noie contre le tien, curieusement sincère, curieusement naturel, comme si tu avais perdu le contrôle de tes commissures. Nos iris se détachent le temps d'une seconde, nos lippes font de même, et j'ai l'impression de me noyer, les poumons comprimés, le coeur qui bat si fort que je ne le sens même plus. "Tu as raison." Ma voix est basse, se noie dans ta nuque, ma main s'est glissée derrière ta tête, a rivé tes narines contre ma clavicule, là où le parfum est le plus fort, elle coulisse dans tes cheveux pour t'attirer toujours plus prêt, te faire à ton tour t'étouffer contre mes impulsions. "Il ne faudrait pas que tu me l'ordonnes." Lèvres qui se saisissent de ton oreille, de ta mâchoire, embrassent tout, laissent les champs se ravager, tranchées soudaines, alors même que le reste de ma silhouette se laisse tomber sur le sol, mes doigts qui caressent chacune de tes jambes, s'agrippent pour ne pas que la chute soit fatale, avant de venir glisser sur le zip de métal, défaisant les boutons de ton haut de la même vitesse que celle de ton pantalon même si celle-ci a un attrait tout particulier. La Lune se met la main devant la bouche, se demande si j'oserais, mais ta chair se révèle à elle dans toute sa superbe, mes pupilles qui loucheraient presque tant j'en suis proche. Mes sourcils se dressent, le sol pourrait frotter trop mal mes genoux, me rappeler que je n'ai jamais fait ce genre de choses, que je m'étais évidemment contenté de fantasmes inédits dans ma vie, mais jamais sur une terrasse, jamais à la vue et aux sus de chacun. Pourtant, quand je bascule en avant, comme tu l'as fait avant de te saisir de mes lèvres, c'est pour épouser une autre forme de ton corps, une forme qui a ton goût, ton odeur, ta texture, mais tout en exacerbé, ce qui me fait toujours plus envie. Papilles et phalanges qui s'accordent et s'affolent un peu plus quand je sens les plis de tissu s'effondrer à mes pieds, une de mes mains qui s'arrime à ton mollet droit, le caresse pour me donner de la vigueur, pendant que je perds mon souffle et mes pensées le long de tes vibrations les plus intenses, la langue contre ton pouls comme si ce n'étaient pas tes râles qui me confirmaient que tu es bien en vie.

@Ash Sutherland
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#  CORASH # a little party never killed nobody - Page 3 EmptyMer 29 Mar - 11:15
Ebats cachés à la vue de tous, simple besoin physique de se perdre dans des plis féminins le temps de quelques minutes. Préliminaires effectués machinalement, chorégraphie apprise il y a bien longtemps et exécutée à la perfection. J’ai appris à adapter mes mouvements aux souffles de mes partenaires, à faire ce qu’on attend de moi. Pas de passion, pas de désir qui brûle tout sur son passage, juste des points de passage à valider jusqu’à un orgasme qui ne ressemble en rien à ce qu’on peut lire dans les comédies romantiques les plus prenantes. Pas de cris d’extase, pas de râles incontrôlées, pas de tremblement de terre provoqués par un désir explosif. Parfois, certaines femmes donnaient de la voix en pensant que flatter mon égo leur donnerait un ticket d’or pour un second round. Mais les règles sont faites pour êtres respectés : jamais plus d’un soir, jamais deux fois la même femme, les draps désertés avant le levé du soleil. Aucune exception. Et quand un corps tentait de s’accrocher à mon oreiller, faisant mine de ne pas voir à travers la peau fine de ses paupières que Sélène avait tiré sa révérence, j’envoyais sans honte mon assistant les déloger de ma chambre. Dignité en loque, elles étaient priées de rentrer chez elles et d’oublier mon adresse. C’était cruel mais nécessaire. Je ne voulais donner aucun faux espoir, aucune lueur promettant un potentiel avenir à deux. J’étais seul et je voulais le rester. Pas de complication, pas de prises de tête. J’ai vu les ravages de l’amour sur le visage de ma mère et j’ai juré que ce mal ne m'atteindra jamais. Et pourtant, nous voilà sur ma terrasse, l’un sur l’autre, empilé sur un fauteuil en train de se dévorer. Langue contre langue, bassin contre bassin. Nos mains explorent, cherchent à mémoriser les formes nouvelles qui s’arrondissent sous la pulpe de nos doigts. Ce n’est pas de l’amour qui crépite dans l’obscurité, c’est du désir pur. Incontrôlable, brûlant, dévastateur.

Pour la première fois, je me fous que mes voisins puissent distinguer nos formes dans la nuit, je me fous que des regards curieux puissent deviner nos positions qui n’ont plus rien d'innocentes. N’importe quel promeneur qui aurait envie de respirer l’air marin nocturne pourrait nous surprendre en longeant le banc de sable qui borde Malibu. Et je m’en fous toujours éperdument car tout ce qui compte en ce moment, c’est de te posséder. Je n’arrive toujours pas à définir ton truc et pourtant, il est là. Il me fait enterrer toutes mes règles et construit un autel à ton effigie par dessus. Tes caresses me rendent dingue, ta langue me murmure des formules magiques qui me font quitter la réalité et entrer dans un monde où plus rien ne compte à part toi. Toi, ton odeur que je lèche du bout de la langue sur tes lèvres, ton cou, ta peau que je mords pour laisser une trace indélébile prouvant mon passage en ce lieu convoité. Quand tu t’éloignes légèrement de moi, j’ai le souffle court, les joues sûrement rouges de plaisir et l’impression d’être passé sous un rouleau compresseur de l’enfer. Mon cerveau passe aux abonnés absents quand tu te laisse tomber à mes pieds. Il ne proteste plus, ne tente plus de me faire arrêter ce moment de luxure. Les mecs n’ont jamais été mon truc mais bordel, toi tu l’es carrément sans que j’arrive à savoir pourquoi.

Mes mains se serrent autour des accoudoirs, jointures qui deviennent blanches sous la pression et mon crâne bascule en arrière quand je m’enfouis dans ta bouche. Et le voilà, ce râle dont on parle tant dans les livres, qui fait scandale dans les films tout public. Ce râle incontrôlé que je croyais être un mythe pour adolescent. Mais il est bien réel, il remonte de mon ventre, détruit tout sur son passage jusqu’à forcer le passage de mes lèvres et d’évaporer dans la nuit. Mes dents se renferment sur ma lèvre inférieure blessée, vestige de tes baisers fiévreux qui ont pris un goût de fer bizarrement appréciable. Mon souffle se coupe et je pourrais jurer que mon cœur s’arrête. Je sens tes lèvres monter et descendre autours de ma chair, ta langue effectuer une danse tribal qui me donne envie de vivre ce moment pour l’éternité. Je ne sais pas par quelle force j’arrive à ouvrir mes paupières mais mes orbes quittent les étoiles pour en retrouver une autre, la plus brillante de toute, qui a élu domicile entre mes jambes. Sans que je puisse contrôler mon mouvement, ma main glisse sur ta tête, mes doigts plongent dans les boucles brunes qui entourent ton visage. Je dégagé quelques mèches qui brouillent la vision la plus érotique qu’il m’ai été donné de voir. Je me gonfle de désir sous ta torture, soupire de plaisir, invoque mille démons du bout des lèvres.

Cora…

Impossible de prononcer ton prénom en entier, pas alors que j’ai l’impression d’avoir couru un marathon en moins de dix minutes. Mon cœur va exploser et je me redresse pour ne pas qu’une autre partie de moi suive le même chemin. Mon regard te quitte une seconde pour tomber sur l’étendue de sable face à nous. Toujours aucune ombre curieuse venue épier la scène provoquant autant de gémissements. Je me surprends à penser que j’aurai peut-être aimé tomber sur des pupilles écarquillées en comprenant ce que tu étais en train de faire subir à mon anatomie. J’aurai aimé que quelqu’un soit témoin de ces vibrations d’extase pour le retranscrire dans une peinture interdite ou une photographie floue où nos traits n’auraient rien de reconnaissable. J’aurai aimé une preuve que ce que je suis en train de vivre entre tes mains n’est pas le simple fruit de mon imagination. La paume de ma main sur ton crâne imprime un rythme plus rapide, chamboule mon système respiratoire, fait cogner si fort mon cœur dans ma cage thoracique que je ne serais pas surpris de la retrouver à tes côtés, dans une flaque d’hémoglobine noiratre et visqueuse. Tu dois sentir mon sang pulser trop fort entre tes lèvres car tu te relèves, un sourire plaqué sur le visage et mon goût sur la langue. Cette soirée ne peut pas déjà prendre fin, pas quand tu m’as livré autant de promesses par tes gestes experts.

Je glisse jusqu’au bord de mon fauteuil, te garde debout entre mes cuisses pour m'atteler à te rendre tout ce que tu m’a offert. Mes doigts entrainés à être précis par mon métier ne font qu’une bouchée des boutons de ta chemise qui disparaissent en quelques secondes, tout comme le tissu sur lequel ils sont accrochés et qui gît maintenant à nos pieds. Ton ventre est recouvert de baisers qui s'illuminent grâce au rayon pâle de la lune. Ton épiderme se couvre de frissons mais je veux te déshabiller ici avant de te proposer de rejoindre ma chambre, je ne peux pas abandonner l’idée de te voir nu, dos à l’océan, le corps luisant d’une brume mystique sous la voie lactée. Ma langue dévale ce chemin plus foncé sous ton nombril pendant que mes doigts s’affaire déjà à défaire le bouton de ton pantalon dont le tissu se baisse déjà bien bas sur tes hanches. Mes ongles accrochent déjà le tissu de ton boxer quand une tâche attire mon attention dans l’angle de mon champ de vision. Mes mouvements se figent face à l’encre noir qui laisse deviner un tatouage sur ta hanche, à demi masqué par les vêtements que je n’ai pas encore fait disparaître. Curieux, je te fais pivoter légèrement pour mieux voir le motif qui recouvre ta peau. Nous nous aurons finalement trouvé un point commun puisque de nombreux motifs maoris recouvrent mon épiderme également. De ma position, je ne vois que des traits sombres et un arrondis couvert par l’élastique de ton sous-vêtement. Lèvres qui traînent sur ces traces et doigts qui font descendre les fibres pour exposer entièrement le motif que tu as choisi d’arborer pour l’éternité.

Il est là, le cœur qui hante mes nuits, qui fait vibrer mes rêves et mes cauchemars depuis cette fameuse soirée. Cœur vibrant au rythme de tes gémissements et de mes râles, cœur qui foutu en l’air mon cerveau, qui m’a chamboulé au point d'apparaître à chaque mouvement de mes paupières. Ce ne peut pas être une coïncidence. Deux personnes à Los Angeles ne peuvent pas posséder le même tatouage au même endroit, à moins que j’ai loupé une nouvelle mode mais tu fais plutôt partie des excentriques qui imposent leur propre règle plutôt que des moutons qui suivent aveuglément les modes. C’était toi l’homme masqué, toi qui a fait battre mon cœur, toi qui a provoqué une tempête dévastatrice dans tout mon être, jusqu’à laisser une marque indélébile sur mon âme. C’était toi. Ce qui explique l’attraction, le magnétisme et cette sensation que nos corps se connaissaient déjà. Parce que, putain de bordel de merde, c’était bien le cas ! Tu avais raison, on s’est déjà vu nu, tu m’as déjà initié à de nouveaux plaisirs. Ca n’aurait jamais dû arriver une première fois et ça ne peut certainement pas se reproduire. Tu es trop dangereux.

Tu dois sentir que quelque chose ne va pas car ton visage s'est baissé dans ma direction. J’entends mon prénom de loin, j'ai l'impression que mes doigts sont glacés en comparaison à ta peau brûlante. C’est toi. Il faut que tu partes. Je ne peux pas te laisser m’atteindre avec une telle force une nouvelle fois. Je ne peux pas. C’est impossible, trop douloureux, trop risqué. Je me relève brusquement, toute trace de désir ayant disparu pendant que je remet en place sous-vêtement et pantalon. Le retour du regard iceberg est imminent pendant que je cherche mon téléphone qui s’est échoué sur le sol, vol plané qu’il a dû effectuer pendant que tu me transportais dans un autre monde. Je tape furieusement sur l’écran avant de laisser l'appareil retomber sur la table basse. La fête est finie.

Je t’ai commandé un taxi, il sera là dans trois minutes.

Déjà l’icône d’une berline noire fait son apparition sur la carte encore affichée sur mon écran. C’est l’avantage d’habituer dans une zone touristique, il y a toujours un taxi à proximité pour renvoyer mes invités chez eux. J’évite ton regard, ne voulant pas me lancer dans une confrontation que tu vas très certainement m’imposer à un moment ou un autre. Je ne te fais pas non plus l’affront de te remercier pour la gâterie mais repars en direction du salon dans un silence pensant, ma chemise ouverte volant sur mes côtes.

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