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 CORASH # a little party never killed nobody

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Corazón Delavega
bueno, u didn't hear this from me...
Corazón Delavega
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#  CORASH # a little party never killed nobody - Page 4 EmptyJeu 30 Mar - 22:38
Eros et ses angelins viennent danser devant mes pupilles quand je les redresse pour te faire face, la saveur de ta chair contre mon palais, la langue qui se réjouit encore des dernières pulsations du plaisir que je t'ai offert, quand mes lippes étaient venues épouser les contours de ce qui faisait de toi un fantasme atteignable, un fantasme qui gigotait et s'amusait à s'arrimer contre ma chair désireuse lors des premiers baisers. Je me redresse, l'éclat malicieux de celui qui a réussi sa soirée - puisque c'est un peu ça, nous sommes passés des catacombes du sénateur, au défilé des éléphants et voitures d'Hollywood, à la cire délicieusement sombre du club souterrain, puis finalement à ta terrasse, sans girafe, sans cocktail, rien que nous, toi enfoui entre mes lèvres, moi en train de m'adonner à ce jeu de papilles et de doigts qui me faisait virevolter de curieux papillons entre mes côtes. Tu défais les boutons de ma chemise fine, le motif cesse de s'évader d'un pan à un autre, se reflète rapidement sous tes sourcils, puis disparaît pour de bon en des moitiés décharnées de textures colorées mais éteintes par la nuit. Je frissonne, ma colonne vertébrale entièrement tendue quand je sens ta langue dévaler le bas de mon torse. Pour quelqu'un qui n'aime pas les mecs, tu sais précisément comment les faire frémir, comment leur arracher un râle qui, angoissé, part se noyer dans les vagues à quelques dizaines de mètre de là. Le cri m'a échappé sans vraiment que je le contrôle, ma main quitte tes mèches de cheveux pour venir se plaquer sur ma bouche, m'empêcher de faire plus de bruit, mais c'est une muraille fine et d'autres gémissements, d'autres râles, ne tardent pas à suivre. Cette mélodie là, je la connais par coeur. J'ai toujours fait de la musique, mes jambes prises le long du torse d'un autre, ou bien même quand j'étais seul. C'est une façon de célébrer les plaisirs, une façon de transformer chaque geste en un mouvement presque professionnel tant il est bien exécuté, et je pourrais bien défaillir, m'évanouir comme une poupée de chiffons à tes pieds, tant la tension entre nous a gonflé, m'entraînant dans son sillage d'hormones et de désirs incroyablement vigoureux. Autour de nous, c'est l'extase ; Sélène est accoudée sur la Lune, les doigts qui pianotent sur les cratères ; Poséidon est venu surfer sur les vagues, géant argenté dans la nuit, et nous dévisage, envieux de sentir les contacts de nos lippes sur son corps, jaloux que je n'ai d'yeux que pour le tien ; même Aphrodite est venue se perdre dans le reflet de nos verres sur le sol, ses yeux écarquillés et doux, empreints d'une sensualité sauvage que je mets du temps à comprendre, jusqu'à ce que tes doigts glissent sur mon boxer, jusqu'à ce que ton souffle percute ma peau, jusqu'à ce que le temps s'interrompe. Cronos n'est pas de la partie, c'est toi qui ne bouge plus.

De longues secondes passent, ma chair presque entièrement révélée aux affres des vents de la nuit qui pourraient en apporter les effluves bien loin. Tu es interdit, nos yeux se croisent, j'y discerne une foule de nuages. Je n'avais jamais vu des yeux capables de briller d'autant de lumières à la fois ; et ce n'est pas un bon signe, puisque tes dents tressautent sous tes lippes et je comprends que quelque chose ne va pas. "Ash ? Docteur ?" Tu ne réponds pas, tu me rends un nouveau regard et celui-là est glacial, percute chacun de mes os d'une tornade de givre, alors que je referme les boutons de ma chemise. Tu prends ton téléphone, le reflet de la lumière montre les sueurs sur tes tempes, sans que je sache si elles sont dues à ta soudaine révélation ou bien à l'orgasme que tu as laissé t'envahir jusqu'à la dernière seconde, logée confortablement dans ma bouche qui n'avait été dédiée qu'à t'accorder le bien suprême. Tes vêtements sont de retour, ta chemise est ouverte, et c'est le dernier indice de la scène de crime qui s'est déroulée sur ta terrasse ; tu fuis mes yeux, pire encore, tu me fuis en t'échappant dans une des pièces de ta maison, et je reste là, figé, sans comprendre. Je n'ai pas tout à fait l'habitude qu'on m'utilise comme un objet sexuel, ni qu'on me prenne pour un con. Je sens la rage rapidement monter en volutes douloureuses et brûlantes, venir enserrer tout, de ma gorge jusqu'à mes poumons. Je réprime un éclat de violence, m'empêche d'envoyer tes fauteuils valser par-dessus la barrière, retrouver les océans, venir offrir une assise aux poissons clowns. Et toi, tu en fais un sacré, putain de poisson clown ! Mes tempes sont douloureuses, mon coeur pulse comme jamais, même mes poignets me font mal. Mais je reste appuyé contre ta barrière. Trois minutes, tu as dit. Cent quatre-vingt secondes. Ce n'est pas grand-chose, mais les applications mentent régulièrement. Comme toi. Comme toi et tes putains de mensonges. J'ai ton image en tête, une photographie parfaite de ta jouissance sous Nyx et ses rubans d'obsidienne. Mais tu t'es cassé. Tu es parti, ton tissu qui courait sur le bas du dos. Drama queen s'il en était bien une. Il doit rester quoi - deux minutes ? Cent vingt secondes. Oui. Ça va le faire. Impossible que je te laisse avoir le dernier mot. Pas avec les torrents déçus de dopamine qui se transforment en une adrénaline furieuse.

Je passe par la porte fenêtre, la poussant sans ménagement - tu ne m'en voudras pas plus si du verre éclate chez toi. Te cherche du regard dans le salon. Tu es introuvable. Une odeur me tire vers la cuisine. Machine à cafés. Mais tu n'en boiras pas. Pas toi, pas la nuit. Tu ne peux pas en boire, ça perturberait toute ta savante petite routine, pas vrai ? Les salopes brunes sans cervelle, avec leurs seins bombés grâce à tes mains d'expert du plastique, puis les dîners de promotion ? C'est ça, pas vrai, docteur ? Les mots arrivent par vagues destructrices, par troupeaux ravageurs, s'impriment derrière mes paupières, douloureux, chauds, indélébiles. Tu es debout, ta chemise refermée. Je ne t'approche pas. Ça me dégoûte. Tu me dégoûtes. "Je suppose que je n'aurais aucune explication. Je ne suis pas assez intelligent pour comprendre ce qui se passe dans ta putain de tête, pas vrai, docteur ?" Je m'appuie sur le chambranle de la porte, les poings serrés si fort que je sens mes paumes devenir acides sous les ongles, prêtes à se déchirer à peu près comme l'instant quand tu t'étais redressé avant de fuir. "Tu vas garder ton putain de taxi, espèce d'enfoiré. Tu vas garder aussi tous tes beaux mots, tu vas garder ton air de sale enculé, puisque c'est ce que tu sais faire de mieux, Ash." Mes poings s'enfouissent dans mes poches, je cherche ton regard et quand enfin je le croise, je lève les yeux, me fixe sur tes cheveux. Technique apprise il y a des années pour désarmer les plus faibles interlocuteurs. Mais tu n'es pas faible et tu es un ennemi. "De mon côté, je vais garder le souvenir de ta gueule quand tu jouis. C'est mémorable. Je comprends pourquoi tu choisis des bimbos d'habitude, elles n'osent jamais remarquer tes défauts." Ma langue claque. Malditos demonios. "Elles n'oseraient jamais dire au grand Ash Sutherland qu'il est la pire des raclures, pas vrai ? Elles n'oseraient jamais lui dire qu'il les fait flipper avec son regard de travers, qu'il les fait rire quand il joue les bonhommes au volant de toutes ses grosses voitures." Un pas en avant, deux en arrière, refusant de me fondre dans ton ombre sur le sol. "Vroum, vroum, docteur. T'aurais mieux fait de ralentir, avant de rouler sur tout ce qui te rendait à peu près humain et pas juste cette espèce de bestiole bizarre." Je ferme les yeux, rapide inspiration, mais je ne veux pas que tu en places une, pas tant que je ne me serais pas barré de chez toi, loin de ton regard glacial, loin de tes mains sculptées et... Merde. "La vérité c'est que t'es pas un grand méchant loup comme tu me l'as dit. Non. Dans mon pays on appelle les types comme toi des bichos. Ça veut dire insecte, ça veut aussi dire bite, parce qu'ils savent pas la ranger, qu'ils marchent tellement dessus qu'ils se cassent la gueule et ressemblent pas à des humains. Les insectes comme toi, Ash, je les écrase." Quatre pas en avant, suffisamment pour pouvoir murmurer quelques mots dans ma langue directement dans tes oreilles, précisément la malédiction de ma grand-mère paternelle, celle qui fait tout oublier sauf la douleur. Et puis je prends ta main, comme on l'a fait si souvent ce soir, tu essaies de te dégager, mais je maintiens fermement. "Ne dors plus jamais, tête de con." Syllabe écoulée en même temps que mon plus grand sourire, juste avant que je ne crache dans ta paume, l'étale directement sur ta joue en te regardant droit dans les yeux, fureur brûlante contre ce je ne sais quoi frigorifié, avant de tourner les talons, de claquer ta porte en renversant l'unique porte-manteau directement au sol. Ton taxi est là, il écope d'un doigt d'honneur et je remonte la rue à pied directement, attendant qu'un message me parvienne de n'importe qui de l'immense carnaval qui fait mes soirées d'habitude ; je trouverais un autre type, puis un autre, et encore un autre, et tes yeux finiront par s'échapper, ils ne resteront pas indéfiniment devant mes yeux, le long des étoiles.

@Ash Sutherland
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Drop in the ocean
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Ash Sutherland
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#  CORASH # a little party never killed nobody - Page 4 EmptyVen 31 Mar - 10:16
Mon poul s’emballe, mon sang pulse douloureusement dans mes tempes. Ma trachée semble rétrécir de plus en plus jusqu’à ce qu’il soit presque impossible à ma respiration de se mettre en mouvement sans émettre un sifflement strident. Mais je garde le regard fixe devant moi, surtout ne pas flancher, pas maintenant. Ne pas te laisser voir la détresse qui doit brouiller le bleu de mes yeux. Mes doigts tremblent quand je tente de refermer chaque bouton de ma chemise, grande marque de luxe qui ne ressemble plus qu’à un chiffon froissé après nos ébats sur la terrasse. J’avance, un pied devant l’autre, rapidement. Passe la porte fenêtre et putain, je ne sais pas où aller. Aucun bruit ne me suis, tu dois m’observer depuis ta position en te demandant ce qui peut bien m’arriver. Je peux déjà sentir l’électricité dans l’air, la tempête va éclater et je ne l’ai jamais autant mérité. Punition divine que j’en viens presque à attendre impatiemment car il faut que tu me détestes. Ce sera plus facile pour tout le monde, du moins pour moi. Je ne suis qu’un égoïste ce n’est pas nouveau, j’ai appris très tôt que pour m’en sortir je devais faire passer mes intérêt en premier. Et mon intérêt ce soir, c’est que tu te casses vite de chez moi avant de comprendre et que tu me détestes assez pour ne plus jamais espérer un contact entre nous. Les apparences jouent en ma faveur, tu dois penser que je n’espérais qu’une fellation au clair de lune et que maintenant que mon fantasme est accompli, je n’ai plus besoin de toi. Fantasme jetable qui a pourtant le pouvoir de retourner tout mon monde. Je ne peux pas te laisser avoir cette emprise sur moi, plus jamais.

Je continue d’avancer dans le loft silencieux, abandonne l’idée d’aller à l’étage parce que je sais sans l’ombre d’un doute que tu vas m’y poursuivre. Le salon me tend les bras mais je choisis de rejoindre la cuisine, passe la verrière et moule mes mains autour du plan de travail en marbre. Ma respiration sifflante ne dupe personne, je suis en train de faire une putain de crise d’angoisse. Ça ne m’est pas arrivé depuis l’enfance quand j'entendais des coups résonner derrière la porte close de ma mère, quand elle était avec un client qui la prenait elle aussi pour un fantasme éphémère. C’était une très belle femme avant que la drogue la fasse ressembler à un zombie en manque, les cernes noires, les traits tirés et la maigreur marquée. Je me passe en boucle ce qu’on m’a répété en boucle pendant mes années de médecine et qui est devenu mon mantra pour ne pas craquer, pour toujours garder le cap malgré les épreuves : n’abandonne pas, soit fort, la faiblesse c’est pour les autres. La faiblesse c’est pour les autres, hein ? Alors pourquoi j’ai l'impression que mon cœur est en train de se transformer en sable écarlate ? J’appuie machinalement sur les boutons de ma machine à café. Les grains marrons sont broyés et cachent les affres de ma crise. Je laisse l’odeur amère apaiser mes tremblements, réguler ma respiration. Je me concentre sur ces sensations pour retrouver mon calme et pouvoir remettre mon masque avant que tu arrives.

La baie vitrée claque sous tes mouvements et la pièce se remplit d’un nuage gris dans lequel crépite des éclairs. Mon dos me pique sous les poignards que ton regard est en train de me lancer. Je mérite ce qui va se passer mais hors de question que tu le saches. Je me redresse de toute ma hauteur, fait disparaître le moindre signe d’angoisse de mes orbes et me retourne. Le chirurgien froid et hautain est de retour, rôle que je maîtrise à la perfection pour le jouer depuis pas mal d'années. Tu es face à moi, l’épaule contre le montant de la verrière et ton regard est aussi brûlant que le mien est glacé. Les feux de l’enfer resplendissent dans tes pupilles mais ce n’est plus le désir qui les fait briller, c’est la rage. Je t’ai blessé, de la pire des manières. Tu n’es pas une de ces femmes que je ramène plusieurs fois par semaine, qui se contente de se rhabiller et de déguerpir sans que j’ai même besoin de leur commander un taxi. Non, toi tu vas à l’affrontement. Mon bassin s’appuie contre le marbre, je croise les bras sur mon torse et contracte tous mes muscles pour adsorber les décharges de haine qui vont venir percuter mon épiderme. Mes barrières sont en place, tu peux y aller. Frappe fort, frappe vite et met un terme à cette folie.
Tes mots claquent dans les airs et j’encaisse. Je ne prends pas le risque de répondre - pour dire quoi de toute façon ? - et tu ne me laisses pas en placer une. Tout ce que tu me balances est on ne peut plus vrai. J’ai fais une croix sur mon humanité, sur tout ce qui pourrait me détourner de mon objectif. Je m’impose une routine, toujours la même, des règles, incontournables, pour ne jamais dévier et finir par ressembler à ma mère. Elle a été faible et je ne le serais pas. Mais il te manque une information dans ton livre de reproche, la plus importante, celle qui pourrait m’anéantir et te permettre de danser sur mon cadavre. Ça n'arrivera pas. Je serre la mâchoire à m’en faire mal, à faire péter l’émail de mes dents pour transformer l’intérieur de ma bouche en tempête de neige. J’assume tout ce qu’il s’est passé, au dîner, au bar, sur la terrasse. Mon regard ne dévie jamais du tien, si ça te fait du bien de m’insulter alors va-y, fais toi plaisir. Déteste moi, fort et n’oublie jamais.

Mes lèvres s’entrouvrent pour laisser passer un truc dégueulasse mais tu t’avances vers moi, réduisant ma pauvre tentative de vengeance en poussière. Tu t'empares de force de ma main, brûle mes doigts de ta chaleur hargneuse et me maudit du bout des lèvres. Je te donne un dix pour l’originalité de la mise en scène et un huit pour les dialogues. Le salon a déjà accueilli pas mal de disputes et de reproches mais la tienne se place directement en pôle position. Tu es le premier à m’attaquer de front et ma foi, c’est pas si mal d’avoir un adversaire digne de ce nom pour une fois. Tu n’es pas là pour mon fric, pour ma réputation ou pour mes talents de chirurgien. Tu te fous bien de ménager ma susceptibilité ou de me provoquer ma première crise d’angoisse depuis quinze ans.Tu tournes les talons et j’attrape un chiffon pour essayer ta salive qui fait luire ma joue dans la semi obscurité de la cuisine.

Je te dis pas à bientôt, Cora.


Je ne sais pas si tu m'entends mais un sourire douloureux barre mon visage pendant que je fais disparaître les dernières traces de ton passage. La porte claque puis c’est le silence. Insidieux, pesant, amer, déchirant. Il me pénètre par tous les pores, laisse une sensation glacée sur chacun de mes os. J’ai froid. Pendant un instant, je songe que je pourrais te courir après, tout t’avouer. Mais tu serais capable de me rouer de coup pour me faire ravaler mon affront. Et mon visage fait ma richesse alors, autant ne pas prendre de risque. J’abandonne ma tasse de café qui n’a pas bougé de la machine et qui va laisser son odeur écoeurante de café froid envahir la cuisine pendant la nuit. Il faut que je bouge avant que mon cerveau se remette en route. Je ferme la porte fenêtre, évite de poser mon regard sur nos fauteuils ou nos verres encore sur le sol. Je me glisse sous une douche brûlante pour faire disparaître ton odeur, enlever la sensation de tes boucles brunes sur mes cuisses, de ta langue autours de moi, de tes mains… Stop. Stop. N’y pense pas. Je frotte ma peau jusqu’à ce qu’elle soit rouge écarlate, frotte pour faire disparaître chaque cellule que tu as pu laisser sur moi. Mais rien n’y fait, j’ai beau frotter de toutes mes forces, je sais que je me lance dans un combat perdu d’avance. Ma défaite se confirme entre mes draps quand ton visage apparaît à chaque fois que j’ose fermer les paupières. Ton sourire, tes yeux, ton rire. Merde. Ne dors plus jamais, c’est ta malédiction.

Après une heure passée à me tourner et à me retourner entre mes draps devenus moites, je quitte cette chambre maudite et rejoins le salon. Il faut que je fasse sortir tout ce que je retiens depuis que j’ai aperçu ce tatouage sur ta hanche, celui qui a enflammé mes souvenirs, celui qui m’a plaqué au sol d’une seule vibration. Short en coton, t-shirt noir, casque sur les oreilles. Je vais passer pour un taré à faire un footing à trois heures du matin mais j’en ai absolument plus rien à faire. Ma première opération est à neuf heures, j’ai envoyé un message à mon assistant pour lui demander de libérer mon planning avant et après pour me permettre de récupérer. Je n'opère jamais le matin mais j’avais prévu de rentrer tôt de ce dîner et j’ai accepté de faire une exception pour une Libanaise de passage à Los Angeles. Voilà ce qu’on récolte à enfreindre ses règles : des opérations après une nuit blanche, un footing nocturne et un putain de visage qui ne veut plus quitter mon esprit. Je fixe mon téléphone autour de mon biceps et m'élance. Ça va le faire, cette maudite soirée sera bientôt derrière moi. Sugar de SOAD se lance dans mes oreilles, j'augmente le son à son maximum pour parasiter mes pensées et mes pieds entament des petites foulées sur le trottoir. J’accélère, doucement au début puis plus du tout doucement. Je force sur les muscles de mes jambes, sature mes poumons, rends douloureux le moindre mouvement. Mais je continue, encore et encore, incapable de m’arrêter. Parce que s’arrêter de courir c’est te laisser reprendre ta place dans ma tête.

@Corazón Delavega

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