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 we're not gonna take it (oliaron)

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#  we're not gonna take it (oliaron) - Page 2 EmptyMer 22 Avr - 20:55
Rouge de honte, me voilà rouge de honte littéralement, alors que je suis installée sagement sur le banc, et que je regarde Cameron qui continue de rentrer dans le jeu d’Oswald : « Fais la maligne, je connais Arthur, des cochonneries du genre vous avez dû en faire un paquet et des pires ! Je parie même que ça continue » Je secoue la tête en roulant des yeux – à croire que ces deux-là font une compétition de la grande gueule. Oswald se poste, et l’assassine du regard alors que mon mari ris franchement. Il commence doucement à faire le tour de la pièce. Moi, je le regard tout en sentant que la pression remonte de nouveau. La fin de la séance approche, je le sens. Mais je ne dis rien. J’attends. Au moment où Cameron arrive près de moi, épuisé et grimaçant, je le vois transpirer. Il ne peut pas s’amuser à courir un marathon pour le moment, c’est certain. Mais ce qu’il a fait, c’est une belle fierté. Oswald lui explique qu’il va devoir continuer ses efforts dans ce sens, même si il en aura marre. Baiser sur ma tempe, je souris et continue de regarder Oswald qui annonce qu’elle a un autre patient. Cameron se lève et je me lève aussitôt en le voyant tituber. « Tu te doutes bien que madame va être plus persuasive que toi là-dessus n’est-ce pas ? » Je souris de nouveau en repensant à ce que j’ai dit auparavant mais mon cœur est bien trop lourd pour dire quoi que ce soit d’amusant : « Je m’en occupe, Oswald. » Elle acquiesce, nous souhaite une bonne journée avant de nous ouvrir la porte pour laisser Cameron passer en béquille. On avance vers le parking, doucement. Il a besoin de faire des pauses souvent, mais il fait des progrès. Lorsqu’il nous voit arriver Garett sort de la voiture et lui qui garde toujours son sérieux ose enfin sourire. Je sais qu’il est fier de Cameron, comme je le suis et il s’empresse de contourner le véhicule pour nous ouvrir la porte. « Je vois que ça a été concluant » dit-il alors que je laisse Cameron s’asseoir en premier : « Bien trop » Mon sourire est large et se joins au sien, avant de claquer la porte et de m’installer près de mon mari. Il reprend son souffle tente d’étirer ses jambes pour éliminer la tension et j’annonce alors que la voiture démarre : « Tu sais que je suis fière de toi ? » Complètement retournée vers lui, mon regard s’attarde dans le sien, et je viens déposer un baiser chaste sur ses lèvres. « Vraiment fière. » Je le pense sincèrement, même si je commence à de plus en plus stresser de notre prochaine destination. On s’approche de l’hôpital pour manger dans les environs et ensuite aller à notre rendez-vous. Mais…je ne suis même pas certaine de pouvoir manger quoi que ce soit. J’ai tellement peur qu’il me dise quelque chose que je ne veux pas entendre. Mes crises à répétition ces derniers temps m’ont épuisé, et ont sans doute réduit mon existence de vie. Si j’en suis persuadée, c’est quelque chose que j’avais émis à Cameron mais qu’il refusait d’entendre. J’ai peur que cette fois-ci, cette sensation et cette vérité devient vraiment réel. Cinq ans c’est déjà bien trop court, et s’il me restait moins ? Qu’est-ce que je vais faire moi ? Comment puis-je vivre alors que je pourrais mourir demain ? Genre…vraiment ? Je suis de nouveau dans un silence et dans mes pensées lorsque la main de Cameron saisit la mienne et y dépose un baiser. « Désolée » dis-je en passant une main dans mes cheveux. Il tente de me rassurer, mais rien n’y fait. Je ne serai rassurée qu’une fois le rendez-vous passé – et encore…tout dépendra de ce qu’il osera nous dire.
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#  we're not gonna take it (oliaron) - Page 2 EmptyJeu 23 Avr - 14:24
Me disputer avec Oswald a toujours été facile. Nous avons tous les deux notre caractère et je connais bien assez son mari pour savoir où appuyer pour la mettre en colère. Ou, tout du moins, pour l’agacer. Je le fais avant tout pour qu’elle ne se focalise pas sur Oliana qui reste aussi rouge qu’une pivoine tandis que je suis extrêmement fier de ce que j’ai accompli. J’aime savoir que j’ai autant de pouvoir sur ma femme – autant qu’elle en a sur moi. J’aime pouvoir la faire décoller aussi rapidement et aussi vivement parce que je sais que ça l’aide à se changer les idées, y compris lorsqu’ensuite elle ne sait plus où se mettre. Exactement comme en ce moment Donc oui, je me chamaille avec Oswald ce qui laisse le temps à Ollie se détendre. Même si l’Anglaise sait ce qu’il s’est passé, elle n’est pas prude et certainement pas du genre à juger. Mon tour fait, je m’écroule sur le banc à côté de ma femme en sentant ma douleur dans mon dos me lancer. Mais je le cache. Je le cache n’ayant pas la moindre envie de gâcher le moment et le fait d’avoir enfin pu marcher. Ce n’était pas grand-chose, c’était toutefois assez pour nous redonner de l’espoir, pour qu’on s’y accroche autant que possible après des moments difficiles et avant ce qui nous attend tout à l’heure. Et je sais, oh oui je sais, qu’elle est angoissée. C’est normal en ignorant ce que son médecin veut lui dire. C’est normal après avoir enchaîné autant de mauvaises nouvelles, néanmoins je serais là quoi qu’il advienne comme elle, elle a été là à chaque étape. « Je m’en occupe, Oswald. » Confirme Ollie après m’avoir aidé à trouver mon équilibre. J’en manque à cause de la fatigue et de ma douleur, mais ça finira par aller mieux, de toute manière je ne me plaindrais pas, il n’en est pas question. Atteindre le parking et la voiture s’avère toutefois plus complexe que prévu. Sans ma prothèse je n’ai plus l’habitude d’utiliser mes muscles et ça me fatigue. Je ne baisse pas les bras pour autant ce qui s’avère gagnant même si le sourire de Garrett me fait lever les yeux au ciel. « Je vois que ça a été concluant » Lance-t-il en m’aidant à monter dans la voiture. Je m’apprête à lui dire de pas faire autant le fier mais Oliana prend la parole avant que je n’en ai le temps. « Bien trop » Ça, ça me fait grandement sourire, un sourire qu’Oliana me rend en montant à son tour en voiture. « Tu sais que je suis fière de toi ? Vraiment fière. », « Je sais et je continuerai à te remercier aussi longtemps que tu m’y autoriseras. » Et je serais auprès d’elle y compris aujourd’hui. Pour le meilleur et pour le pire, c’est ce que nous nous sommes promis et cette promesse je ne compte pas la rompre. Le silence s’installe dans la voiture à mesure que nous approchons de l’hôpital. Cette fois c’est elle qui regarde par la fenêtre, rongée par ses questions, rongée par sa peur. Elle n’a pas besoin de le dire, je la connais aussi bien qu’elle me connait. Et c’est pour ça que j’attrape sa main pour la serrer doucement dans la mienne. Je les approche, jointes, à ma bouche et y dépose un baiser. « Désolée » Je recommence mon geste dans un sourire. « Il semblerait que nous ayons inversé les rôles. » Dis-je pour tenter de la détendre. « Ça va bien se passer, amour et … même si ce n’est pas le cas, je reste près de toi. Je te le promets. » Je ne suis pas certain que ça lui remonte le moral mais au moins ça lui prouve qu’elle n’est pas seule. Qu’elle ne sera jamais seule.
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#  we're not gonna take it (oliaron) - Page 2 EmptyVen 24 Avr - 13:57
« Je sais et je continuerai à te remercier aussi longtemps que tu m’y autoriseras. » Je souris, même si mon esprit est déjà ailleurs. Tout est insoutenable depuis quelques jours – cette attente est insupportable. Je ne sais pas ce que mon médecin va nous dire, et je sais qu’au fond de moi, ça ne risque pas d’être une bonne nouvelle. Je le sais, c’est comme ça. Et tout se chamboule dans ma tête en repensant à cette discussion que Cameron a tenté d’amorcer hier. Elle me fait mal cette discussion parce que jamais je ne connaîtrais ça. Qu’importe ce que je ressens au fond de moi. Je n’ai jamais vraiment voulu être mère, mais avec Cameron c’est différent. J’aimerai beaucoup construire bien plus qu’une famille à deux. Mais, ça peut me tuer. A quoi bon tenter de mettre au monde un enfant pour le laisser orphelin hein ? Je remarque que Cameron attrape ma main et dépose ses lèvres dessus. « Il semblerait que nous ayons inversé les rôles. Ça va bien se passer, amour et…même si ce n’est pas le cas, je reste près de toi. Je te le promets. » J’acquiesce, sans rien dire. Parce que les rares fois où j’ai émis à Cameron que tout commençait à devenir trop intense, et que mon corps ne commençait à ne pas suivre la réalité, il ne le comprenait pas. J’ai simplement peur qu’avec le médecin, il tombe bien plus haut que moi.

On a décidé de manger sur le pouce, et se poser dans un parc pour se laisser ressourcer. Je n’aurais pas supporté un diner en tête à tête, je suis perdue dans mes pensées, et Cameron l’a su. Il a plus discuté avec Garrett que tenter de me faire réagir. Même si, sa main ne m’a jamais quitté : autour de mes épaules, sur ma cuisse, prenant la mienne. Qu’importe, ce contact était toujours présent et m’apaise un peu. Dans la salle d’attente, tout monde d’un cran, et je tente de masquer ma respiration courte. J’ai envie de fuir, d’oublier tout ça et de ne plus avoir affaire à tous ses rendez-vous médicaux. J’ai envie d’envoyer valser et vivre mes derniers instants comme j’en ai envie. Parce que c’est ça dont il va s’agir, j’en suis certaine. « Madame MacLeod ? » L’assistante du médecin nous fait signe et je me lève difficilement. La main de Cameron s’empare à nouveau de la mienne et nous la suivons à travers les couloirs vers un grand bureau. « Oliana » Le visage de mon médecin que je connais maintenant par cœur me sourit. Il semble tendu, et ce n’est pas bon signe. Cela dit, je le connais depuis ma naissance qu’il semble à chaque fois me considérer avec estime. « Venez asseyez-vous. » Il nous invite, et nous nous exécutons. Il nous regard tour à tour et sourit finalement plus franchement : « Avant tout, félicitations ! J’ai appris votre union dans les journaux, et j’ai pensé halluciner, mais je suis ravi pour vous deux » « Merci » dis-je en souriant. « Comment ça va Oliana ? » Il se retourne finalement vers moi et son regard me transperce :  « Mal, à vrai dire. Stressée par ce que vous allez nous dire. » Il se racle la gorge et croise ses mains. « Je tenais à vous voir pour deux raisons, à vrai dire. Faire le point avec vous sur votre état… » Il semble hésiter une seconde et moi je manque de respirer.  « …et d’une potentielle solution pour vous aider. » Mon cœur se serre encore plus. Aurait-il trouvé comment m’aider ? Une opération ? Une solution miracle ?  Mes mains se resserrent avant qu’il n’ajoute : « Mais je ne vous cache pas, j’ai étudié les résultats des derniers examens fait le jour où vous êtes venus aux urgences. C’est vraiment mauvais, Oliana. Vos émotions et vos crises d’angoisses n’ont fait qu’empirer votre état, vous avez trop sollicité votre cœur. Ça a forcément réduit…votre espérance. » Je le savais, putain je le savais. Je m’abaisse doucement, tout en ajoutant :  «…Je sais. » Il acquiesce, parce qu’il m’a toujours dit d’écouter mon corps, et mon corps…je l’écoute bien trop en ce moment. Je sais qu’il souffre chaque jour. Je sais qu’il lutte chaque jour. Je sais que je ne tiendrai jamais cinq ans comme ça.
 
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#  we're not gonna take it (oliaron) - Page 2 EmptyVen 24 Avr - 17:40
Cette journée est sous le signe de l’angoisse, ce n’est pas pour rien si je n’étais pas impatient d’y être. Ça va être trop en quelques heures et, oui, je regrette de ne pas avoir proposé de repousser mon rendez-vous. Ou, plus exactement, je regrette de ne pas avoir insisté plus. J’aurais pu attendre. Même si elles voulaient toutes les deux que je tente, que j’arrête de repousser à plus tard ce qui pouvait être fait aujourd’hui. Seulement, c’est plus fort que moi. Je n’aime pas fuir, c’est vrai, mais je n’aime pas non plus admettre que j’ai tort et là c’était le cas. Parce que j’ai marché et même si je devrais sourire très fièrement de cette avancée, je n’y arrive pas. Il continu d’y avoir une ombre au tableau et je sais maintenant que c’est ce qui m’a le plus travaillé. Ce qui me rendait bougon n’était pas tant le fait de devoir repousser mes limites et mettre de côté mes peurs, je l’étais par peur de ce que le médecin d’Oliana va nous annoncer. A l’extérieur je suis serein, à l’intérieur c’est une catastrophe, le début de l’apocalypse. Je refuse de montrer ma crainte, ce n’est pas ce dont elle a besoin, ça ne veut pas dire que mon estomac n’est pas contracté et que mon myocarde ne bat pas démesurément dans ma poitrine. Je refoule tout aussi profondément que possible. Je respire doucement et me focalise sur la seule personne qui importe : ma femme. Et parce que je la connais par cœur, je sais que nous poser dans un restaurant sera difficile pour elle. Assise entourée d’inconnus alors qu’elle voudrait pouvoir souffler voire craquer en paix n’est pas une bonne idée. Il est donc décidé de manger rapidement et de profiter du soleil dans un parc. Le temps passe bien trop vite et trop rapidement nous voilà assis dans la salle d’attente, nerveux et silencieux. Mais, depuis notre sortie de mon rendez-vous, je ne la lâche pas. J’ignore si ça lui apporte quelque chose toutefois à défaut de pouvoir réellement l’aider, je la soutiens par des gestes. Un bras autour de son épaule ou, le plus souvent, ma main qui la touche. « Madame MacLeod ? » Comme un seul homme nous regardons l’assistante venue la chercher. Je me lève en premier et aide Ollie à me suivre, ma main retrouvant aussitôt la sienne. Couloir traversé, nous débarquons dans le bureau du médecin, mon rythme cardiaque n’étant pas aussi bon qu’il le devrait. « Oliana. Venez asseyez-vous. » Je ne dis rien. A vrai dire je me contente de suivre sagement et de m’installer à côté d’Ollie. Et à chaque fois que ma main quitte la sienne, elle la retrouve aussi vite que possible. Tout pour lui prouver que je suis là pour elle, que je ne l’abandonne pas. Débute alors les félicitations pour notre mariage pour lesquelles nous le remercions en même temps puis la question obligatoire bien qu’inutile : comment va-t-elle ? « Mal, à vrai dire. Stressée par ce que vous allez nous dire. » Sa réponse me fait frissonner. Elle a décliné ces derniers jours, inutile de dire le contraire, c’est la vérité. Son cœur a été mis à rude épreuve et je m’en veux de ne pas avoir pu l’aider plus. « Je tenais à vous voir pour deux raisons, à vrai dire. Faire le point avec vous sur votre état… …et d’une potentielle solution pour vous aider. » Je pense ne pas mentir en disant que le même éclat brille dans nos yeux, une sorte de lueur d’espoir en entendant ces derniers mots. Je regarde Ollie mais ses yeux restent fixés sur son médecin. Elle attend de savoir ce dont il en retourne tout en étant probablement stressée. « Mais je ne vous cache pas, j’ai étudié les résultats des derniers examens fait le jour où vous êtes venus aux urgences. C’est vraiment mauvais, Oliana. Vos émotions et vos crises d’angoisses n’ont fait qu’empirer votre état, vous avez trop sollicité votre cœur. Ça a forcément réduit…votre espérance. », « …Je sais. » Je déglutis, serre un peu le tissu de mon pantalon de ma main libre. Parce qu’il parle d’espérance lui ? Moi je dirais plutôt qu’il s’agit d’un putain de compte à rebours à la con. Un compte à rebours qui l’amènera droit vers la tombe et qui me donne envie de vomir. « Cette … » Je me racle la gorge pour retrouver un semblant de voix et attire ainsi l’attention du médecin. « Cette solution dont vous parlez … Il s’agit de quoi exactement ? » Ma jambe se met à taper nerveusement, l’estomac noué par cette foutue angoisse qui refuse encore de me quitter. Un silence de plusieurs secondes tombe sur nous et ne m’aide pas à me détendre, bien au contraire. « Ecoutez, ce n’est pas vraiment conventionnelle comme idée et je ne peux pas vous garantir qu’elle fonctionnera à cent pour cent mais dans votre cas …. » Il s’arrête et passe son regard sur moi puis sur Ollie. « Je suis votre dossier depuis toujours et je pars du principe qu’il est de mon devoir de vous aider si je le peux. Cette solution pourrait vous permettre de remonter sur la liste des patients en attentent de greffe. » Le fait-il exprès ? Tourner autour du pot de cette manière ? Entretenir le suspens alors que nous n’en pouvons plus ? Je serre les dents, retiens ma réplique cinglante pour moi et me contente de nouer mes doigts avec ceux d’Oliana dans l’espoir qu’il ne crache pas le morceau d’y mille ans.
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#  we're not gonna take it (oliaron) - Page 2 EmptyVen 24 Avr - 20:23
Malgré moi, avec le stresse accumulée toute la journée, je sens mon cœur serré. Comme s’il allait finir par me faire mal, à une nouvelle fois. Ça devient fréquent. Bien trop. Si mes crises avaient été sévères, elles étaient espacées. Assez pour que je puisse ne pas paniquer. Aujourd’hui, c’est différent. C’est constant. Comme un état stable qui ne me quitte plus. « Cette… » La voix qui déraille de Cameron me fait tourner légèrement la tête vers lui. « Cette solution dont vous parlez…Il s’agit de quoi exactement ? » Mon regard repart vers mon médecin qui semble de nouveau hésiter. Il croise de nouveau les mains et ajoutent : « Ecoutez, ce n’est pas vraiment conventionnelle comme idée et je ne peux pas vous garantir qu’elle fonctionnera à cent pour cent mais dans votre cas… Je suis votre dossier depuis toujours et je pars du principe qu’il est de mon devoir de vous aider si je le peux. Cette solution pourrait vous permettre de remonter sur la liste des patients en attentent de greffe » Je déglutine. Pourquoi je sens le gros mais arrivé ? Pourquoi je sens sa réticence comme s’il mettait pas seulement ma vie entre les mains du destin mais la sienne. Il prend quelques grandes respirations et ajoute : « Et si…dans le cas, vous acceptez, ça ne devra jamais savoir que cette initiative viendra de moi. » D’accord là, il m’inquiète vraiment. Parce que si elle n’est pas conventionnelle, est-elle au moins autorisée ? Je veux dire…légalement ? J’ai l’impression de suffoquer, alors que les doigts de Cameron cherchent les miens. J’ai l’impression que le poids du monde sur mes épaules, et que si je veux pouvoir survivre, je vais devoir supporter l’enfer. Mais…c’est un espoir qu’il m’offre. Un espoir que je ne suis pas prête à refuser, qu’importe ce qu’il me demande. « C’est triste à dire, mais quand quelqu’un a besoin d’une greffe, ça fonctionne par palier, je vous l’ai déjà expliqué » J’acquiesce alors qu’il continue : « En fonction de la gravité, de ses complications, et des vies enjeux » Je ne vois pas trop il veut en venir, à vrai dire. Il m’a déjà expliqué tout ça, plusieurs fois à vrai dire. Pourquoi là ce serait différent ? Qu’a-t-il réussi à lire entre les lignes que je ne vois pas ? Il passe une main dans ses cheveux et ajoute : « Une personne qui sera vraiment en danger de mort sera prioritaire d’une personne en santé relativement bonne. Une personne qui aura le plus de chance de survivre sera prioritaire d’une personne qui ne l’est pas. Une…femme enceinte sera prioritaire sur tout. » Mon cœur se serre. Ma gorge aussi. Mes yeux se voilent aussitôt. « Vous..voulez… »Je ne finis pas ma phrase alors qu’il continue : « Je sais que je vous ai dit que tomber enceinte vous tuera. Et je maintiens ça. Mais à l’instant où vous commencerez à décliner Oliana, une fois enceinte, vous serez prioritaire. » C’est un coup de massue. Un putain de coup qui me fige aussitôt. Ce que je pensais ne jamais pouvoir possible avec moi devient en réalité ma seule chance de survivre. Ce qui était mon interdit devient mon remède. J’ai conscience des risques, je les connais depuis que j’ai eu mes règles. Jamais sans protection, ou double protection. Jamais de risque de grossesse. J’en ai conscience. Mais…là, on me dit qu’en réalité ça peut…m’offrir ce que je n’ai jamais eu la chance d’avoir : une nouvelle vie. « C’est pour ça que je voulais vous voir tous les deux. C’est une décision à prendre ensemble, et c’est uniquement à vous de choisir. Mais sachez qu’à ce stade, plus vous êtes en forme, plus vous aurez de chance de tenir, Oliana. Si vous tardez trop, votre cœur ne le supportera jamais. » En d’autre terme, c’est maintenant ou jamais.
 
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#  we're not gonna take it (oliaron) - Page 2 EmptySam 25 Avr - 15:59
Je la sens venir l’arnaque. Grosse comme une maison, comme une montagne même. Je ne vais pas aimer l’idée qu’il a en tête. A en croire son expression et le fait qu’elle ne soit pas conventionnelle, ça ne va pas me plaire. Pour autant, je ne dis rien. Je me tais parce qu’après tout je ne sais pas de quoi il retourne exactement. C’est vrai, je ne le sens pas et j’angoisse à l’idée de que son idée soit tordue voire même dangereuse, mais autant lui laisser une chance non ? Continuant de battre nerveusement du pied, j’en suis presque à me ronger les ongles en attendant qu’il parle enfin. Les secondes me semblent être interminables, à l’opposé le plus complet des battements de mon cœur. Lui va trop vite et me coupe le souffle. Je ne préfère même pas imaginer ce qu’Oliana ressent et à quel point son cœur s’emballe dans l’attente de cette fameuse révélation qui pourra soit la sauver, soit … J’aime mieux ne pas y penser. « Et si…dans le cas, vous acceptez, ça ne devra jamais savoir que cette initiative viendra de moi. » Evidemment, il faut qu’il en rajoute une couche. La main d’Oliana cherche la mienne, la trouve et je la serre doucement. Pour elle je tente d’être fort alors même que je panique probablement autant que ma femme. Seulement je ne peux pas m’effondrer maintenant, pas alors qu’elle a besoin de moi. « C’est triste à dire, mais quand quelqu’un a besoin d’une greffe, ça fonctionne par palier, je vous l’ai déjà expliqué. En fonction de la gravité, de ses complications, et des vies enjeux » Putain mais il ne veut pas abréger le blabla inutile ? Nous savons tout ça. Nous le savons depuis des années même, c’est ce qui m’avait rendu complètement fou à l’époque. Presque autant que je vais le devenir là. Je me retiens de lui balancer d’en venir au fait mais si j’ouvre la bouche je sais que je vais être vulgaire et agressif. « Une personne qui sera vraiment en danger de mort sera prioritaire d’une personne en santé relativement bonne. Une personne qui aura le plus de chance de survivre sera prioritaire d’une personne qui ne l’est pas. Une…femme enceinte sera prioritaire sur tout. » A partir du moment où mon cerveau a compris où il voulait en venir j’ai cessé d’écouter. Pendant quelques secondes je tente de voir s’il plaisante mais il continu sérieusement sa conversation avec Oliana et … Je vois rouge. Ma main qui serrait déjà mon pantalon se contracte plus fort encore, tout comme ma mâchoire. Des années qu’on nous a dit qu’une grossesse lui serait mortelle et voilà qu’elle peut être envisagée pour la sauver. Du moins c’est une possibilité. « … Si vous tardez trop, votre cœur ne le supportera jamais. » Gorge râclée alors que je reviens à la conversation sur ces mots, je reste tendu alors que le médecin nous regarde tour à tour. « On en parlera. » Dis-je sans plus de conviction que ça. Je laisse Oliana remercier le médecin tandis que j’avance tel un automate – en béquilles – jusqu’à la voiture. Le trajet se fait sans un mot. J’ai besoin de réfléchir, besoin de me concentrer sur ce que tout ça implique. Garrett se gare devant la maison, m’aide à descendre et je le laisse rentrer chez lui ayant besoin de temps pour parler avec Oliana même si, la porte fermée derrière nous, je me retourne vers elle, déjà sûr de moi. « Il n’est pas question que je te mette enceinte. » Lâché-je avec conviction. Non, je ne le peux pas. Je ne peux vraiment pas.
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#  we're not gonna take it (oliaron) - Page 2 EmptyDim 26 Avr - 20:26
Je ne sais pas quoi dire de plus. Tout se mélange dans ma tête, entre ma peur de mourir grandissante et cet espoir surprenant. Ce qui me tuera peut être ma solution. Je suis bouleversée, terrifiée et j’ai surtout besoin de prendre l’air pour y voir plus clair. Après l’accident de Roxy, la perte de son bébé, c’est quelque chose qui m’a beaucoup touché. « On en reparlera » La voix de Cameron finit par me sortir de ma rêverie, alors qu’il se lève et que le médecin le fait à son tour. « Vous avez le choix. Mais si vous décidez de le faire, prévenez-moi dès que vous le serez, Oliana. C’est important » J’acquiesce, doucement, lui serrant la main. « Prenez soin de vous. » « Merci docteur » Ce lien entre lui et moi, c’est du respect et de l’accompagnement. Toutes ses années à me suivre, je suis un cas complexe. Mais il n’a jamais arrêté de penser que je pouvais être sauvé. Si tomber enceinte est pour lui la meilleure chance de me sauver, c’est que ça doit être vrai. C’est ce à quoi je pense tout le trajet du retour…Je sais que mon corps décline bien trop vite, et que Cameron ne l’a pas encore réalisé. Parce qu’il refuse de le faire. Je sais que mes cinq ans sont idéalisés et qu’en réalité je pourrais décliner à tout moment. Ce mois a été riche en émotion, si riche…que je l’ai passé pratiquement alité. Ce n’est pas normal, non. Moi, je veux vivre, continuer à vivre ma plus belle vie, à tomber amoureuse chaque jour de Cameron, soutenir mes sœurs et amis. Je veux réaliser mes rêves et vieillir. Je veux pouvoir avoir une vie normale. Une vie que je mérite. Et c’est comme une évidence : il faut que je tente. Il faut que je me sauve. Il faut que ça marche. Lorsque la porte se referme, une fois dans la maison, Cameron explose et me fait sursauter : « Il n’est pas question que je te mette enceinte. » Il me balance ça…comme s’il avait déjà pris sa décision. Comme si, moi je ne comptais pas. Et ça me fait voir rouge, si rouge que je sens déjà mon cœur accéléré : « Tu te fou de moi, Cameron ? Tu décides encore pour moi ? Sans même me consulter, sans même m’en parler ? T’es prêt à me laisser crever parce que tu l’as juste encore décidé sans m’inclure ? » Je fais les cents pas et affirme : « C’est ma vie, putain ! MA VIE DONT ON PARLE ! » Ma putain de vie bancale, qui me fera toujours faire des montagnes russes. Il m’a promis d’être là, pour le meilleur et le pire, mais depuis plusieurs jours, même s’il a été là pour me soutenir avec Casey…Roxy, il n’a jamais été là pour moi. Me soutenir, moi. A chaque fois que j’osais lui confier que je déclinais un peu plus, il refusait de l’entendre.
 
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#  we're not gonna take it (oliaron) - Page 2 EmptyDim 26 Avr - 20:57
Un connard égoïste, c’est exactement ce pour quoi je vais passer. Je l’ai su à la minute où j’ai verbalisé ma pensée. Je l’ai su à l’instant où j’ai compris que je ne pourrais pas accepter cette idée. C’est impossible. Je ne suis capable d’encaisser l’idée de l’aider à … se détruire plus vite. Je ne peux pas. Dernièrement je n’ai pas été le mari qu’elle mérite, je le sais. Mais avec tout ce qu’il s’est passé avec ses sœurs, nos sœurs, j’ai perdu pied plus vite que je ne l’aurais voulu. Oh j’avais conscience que son temps était compté, seulement réaliser à quel point la vie peut se retourner contre nous et tout faire s’effondrer j’ai craqué. L’entendre me parler de son cœur qui lui fait de plus en plus défaut, qu’elle pourrait me quitter plus vite que ce que les médecins ont dit, ça a eu raison de moi. Oliana ne semble pas comprendre. Elle a besoin de moi c’est vrai, mais j’ai terriblement besoin d’elle aussi. Si je la perds, si on m’arrache cette partie de mon être, je ne ferais pas long feu. Elle n’est pas seulement mon âme sœur, mon oxygène, elle est plus que ça encore. C’est la personne qui m’aide à tenir le coup depuis des années alors que tout s’acharne contre moi et contre nous. J’ai toujours été plus fort grâce à elle, grâce à sa présence près de moi. Les fois où je l’ai perdu, j’étais au bout du rouleau, je déconnais et je jouais avec ma vie. Elle n’a pas l’air de réaliser à quel point je dépends d’elle et de sa survie. Le jour où elle partira je la suivrai, je ne le répéterai jamais assez. Imaginer ne serait-ce qu’une minute prendre le risque de réduire ce temps me rend fou. Non, ça me fait totalement paniquer quitte à être fermé sur le sujet. « Tu te fou de moi, Cameron ? Tu décides encore pour moi ? Sans même me consulter, sans même m’en parler ? T’es prêt à me laisser crever parce que tu l’as juste encore décidé sans m’inclure ? C’est ma vie, putain ! MA VIE DONT ON PARLE ! » J’aurais dû me douter qu’elle allait à nouveau me parler de mes erreurs, c’est trop facile et encore une fois elle ne comprend pas. Elle ne saisit pas que j’ai cette putain de douleur dans ma poitrine qui refuse de partir depuis des jours et qui vient grossir aujourd’hui. Toujours fermé, je croise les bras ce qui renforce cette idée. « C’est justement parce que je ne suis pas prêt à te laisser crever comme tu dis que je refuse de le faire ! » Mon ton monte d’un cran, se calant sur le sien cassant et colérique. « C’est ta vie mais elle est liée à la mienne. Putain, tu ne peux pas me demander de prendre ce risque, Oliana ! Tu ne peux pas me demander de te mettre enceinte et de te voir mourir plus tôt que prévu en emportant NOTRE enfant avec toi ! » Regard sombre et affirmé, nous sommes en train de nous tuer du regard, aussi colériques et bornés l’un que l’autre. « Et s’il ne meurt pas, j’en fais quoi hein ? Je le hais toute sa vie parce qu’il aura tué la seule femme que j’ai aimé ? Tu penses que je suis égoïste ? Putain bah regarde-toi à envisager ça ! Pense une minute à ça, merde ! T’es prête à te tuer plus tôt, à me faire haïr un gosse pour une tentative qui n’est pas sûre de réussir ?! Ça fait des années qu’il te dit non et là ça change, je suis désolé mais il n’en est pas question ! » Oh je pourrais presque pleurer si je n’étais pas capable de me retenir et peut-être que c’est ce qu’elle a besoin de voir pour comprendre à quel point l’idée de la perdre m’horrifie mais la colère l’emporte sur le reste et je suis là, à la regarder sans supporter qu’elle puisse envisager ça.
@oliana macleod we're not gonna take it (oliaron) - Page 2 815057589
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#  we're not gonna take it (oliaron) - Page 2 EmptyLun 27 Avr - 13:38
Je déteste lorsqu’il fait ça. Lorsqu’il pense qu’à lui, et qu’il décide pour moi. Comme ces nombreuses fois où il pensait me protéger alors que non. A-t-il seulement conscience de ce que ça détruit chez moi ? D’être considérée comme un putain d’objet qu’il peut manipuler comme il veut ? « C’est parce que je suis pas prêt à te laisser crever comme tu dis que je refuse de le faire ! » Son ton monde, le mien aussi : « Mais je vais crever, Cameron ! »  Il a besoin de le réaliser, il a besoin de comprendre que ce jour arrive bien trop vite et qu’il finira par arriver. Avant cinq ans, c’est évident. Et qu’est-ce qu’on aura gagné alors ? Rien. Absolument rien. Le fait de vivre dans le doute et la peur, parce que j’ai beau avoir réalisé une liste des choses à faire, pour pouvoir vivre le restant de ma vie comme je veux, j’ai peur. Putain, j’ai peur de mourir ! Je ne veux pas mourir ! C’est là l’opportunité et l’espoir qu’il nous fallait. « C’est ta vie mais elle est liée à la mienne. Putain tu ne peux pas me demander de prendre ce risque, Oliana ! Tu ne peux pas me demander de te mettre enceinte et de te voir mourir plus tôt que prévu en emportant notre enfant avec toi ! »C’est quitte ou double, j’en ai conscience. C’est une roulette qui finira par décider de mon destin – de notre destin. « Et s’il ne meurt pas, j’en fais quoi hein ? Je le hais toute sa vie parce qu’il aura tué la seule femme que j’ai aimé ? Tu penses que je suis égoïste ? Putain bah regarde-toi à envisager ça ! Pense une minute à ça, merde ! T’es prête à te tuer plus tôt… » J’y ai déjà pensé...à me tuer. J’y ai pensé après mon accident, surtout. Parce que je ne voyais pas d’espoir, j’avais ce manque dans mon cœur, dans ma tête que je n’identifiais pas. Je voulais finir ce que l’accident n’a pas réussi à finir. Je voulais arrêter de souffrir à cause de ce cœur pourri. Je voulais retrouver la paix. Et au final, je l’ai trouvé en Cameron. Ou du moins…assez pour me faire tenir quelques mois supplémentaires. Mais j’en ai assez de prétendre que ça va, que mes crises ne font rien. « ..à me faire haïr un gosse pour une tentative qui n’est pas sûre de réussir ?! Ça fait des années qu’il te dit non et là ça change, je suis désolé mais il n’en est pas question ! » « Alors tu veux juste abandonner ? Vivre ces dernières années, voir quelque mois… pour quoi ? Pour continuer de faire semblant que tout va bien ? J’en ai marre, Cameron ! J’en ai marre de faire semblant. J’en ai marre de vivre avec cette douleur constante… » Je mets une main sur mon torse « …juste là. Tous les jours. A chaque matin. A chaque soir. A chaque fois qu’on fait l’amour. Ça s’emballe. Ça ne se contrôle pas. C’est pas une putain de vie ! » Parce que le seul sport que je pratique c’est lui faire l’amour, et même ça…je sens qu’il a du mal à suivre la cadence parfois. Mais je me suis toujours tue parce qu’il refusait lorsque j’en parlais. Je prenais sur moi, mais c’est décidé, j’en ai ma claque. « Toute ma vie, on m’a répété que j’allais mourir. Toute ma vie, j’ai vécu dans cette peur, et c’est fini. Putain, si tu veux pas le faire et bien tant pis. C’est ma décision, mon corps. J’irai faire une putain de PMA. » Je tourne des talons, et me dirige vers l’escalier pour rejoindre notre chambre. La première chose que je prends est un sac, parce qu’il est hors de question que je reste dormir ici ce soir. Pas tant qu’il n’arrive pas à comprendre ce que moi, j’ai besoin.
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#  we're not gonna take it (oliaron) - Page 2 EmptyLun 27 Avr - 15:54
« Mais je vais crever, Cameron ! » Ma mâchoire se contracte automatiquement. Je hais lorsqu’elle parle ainsi. Je hais lorsqu’elle parle de sa vie de cette manière, comme si elle valait moins que rien. Je ne dis pas que j’aimerais mieux l’entendre dire qu’elle va mourir, une version ou l’autre me donne autant la nausée, mais ça me semblerait moins durs comme propos. Ce que je déteste le plus c’est devoir supporter cette idée un peu plus chaque jour. Ça arrive, je le sais. C’est malheureux et ça me tue, mais je sais que c’est ce qui va arriver et c’est parce que je le sais que je ne supporte pas l’idée qu’elle veuille prendre le risque d’écourter son temps. Est-ce si difficile à comprendre putain ? Je suis terrorisé à l’idée qu’elle me soit arrachée que ce soit aujourd’hui ou dans cinq ans, ne le voit-elle pas ? Ne le sent-elle pas ? C’est ma peur qui me fait réagir de la sorte. C’est ma peur qui me fait parler aussi vivement et qui me fait refuser cette idée. Je ne peux pas. Je ne peux simplement pas accepter l’idée de prendre le risque de l’aider à se tuer plus vite. Putain, je ne peux vraiment pas. Je … J’en perds mes mots, mes pensées s’embrouillant et ma panique prenant le dessus sur le reste. Je tente de cacher mes tremblements en enfonçant les mains dans les poches de mon pantalon. Je suis en train de devenir fou parce que je vois dans son regard, je vois qu’elle va elle aussi camper sur ses positions et que cette dispute va mal se terminer. Ça fait des jours, des semaines même que ça couve. Nous sommes tendus et la moindre petite phrase de travers nous fait partir au quart de tour. J’aurais dû me douter que ça allait finir par exploser, j’aurais simplement préféré que ça ne soit pas à cause de ça. « Alors tu veux juste abandonner ? Vivre ces dernières années, voir quelque mois… pour quoi ? Pour continuer de faire semblant que tout va bien ? J’en ai marre, Cameron ! J’en ai marre de faire semblant. J’en ai marre de vivre avec cette douleur constante… » Je cesse de faire les cents pas – alors que je ne m’étais pas rendu compte que je le faisais – et je la regarde poser une main sur sa poitrine, là où son cœur bat trop mal. « …juste là. Tous les jours. A chaque matin. A chaque soir. A chaque fois qu’on fait l’amour. Ça s’emballe. Ça ne se contrôle pas. C’est pas une putain de vie ! » Non, c’est vrai ça ne l’est pas mais c’est toujours mieux d’avoir encore quelques années plutôt que quelques mois qui pourraient être bien trop courts si son corps ne supporte pas une quelconque grossesse. « Toute ma vie, on m’a répété que j’allais mourir. Toute ma vie, j’ai vécu dans cette peur, et c’est fini. Putain, si tu veux pas le faire et bien tant pis. C’est ma décision, mon corps. J’irai faire une putain de PMA. » Ces dernières paroles sont une telle claque que je reste quelques secondes à la regarder s’éloigner sans réagir. Jusqu’à ce que mes neurones se connectent de nouveau entre eux. « Ose faire ça Oliana et ça sera la fin ! » Je lâche en haussant le ton pour qu’elle m’entende. Puis mes jambes se mettent en marche et je la rejoins dans la chambre alors qu’elle fait son sac. « C’est ton corps mais ça nous implique tous les deux ! Si tu fais ça, si tu décides d’être enceinte d’un autre, ça ne servira à rien de revenir ici ! Ou je partirai mais si tu portes l’enfant d’un autre …. » Je ne termine pas ma phrase. Je ne le supporterai pas. Ça sera la fin de notre relation parce qu’elle sera allée trop loin pour moi, trop loin pour nous. Sommes-nous alors au pied du mur ? Incapable de trouver une solution ? Incapable de nous comprendre l’un et l’autre ? C’est l’impression que j’ai alors qu’elle enfonce plus vivement ses affaires dans son sac.
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