Il oublie tout, une fois la porte passée, une fois ses lèvres plaquées contre les siennes. Il en oublie jusqu'à sa propre existence, fond complètement dans les bras de l'italien en parcourant l'appartement jusque sa chambre. Il referme la porte d'un coup de pied, se fichant éperdument de la faire claquer derrière lui. Personne n'est là, personne ne sera réveillé, et les voisins il s'en tape, Every. Il ne soucis plus de rien, si ce n'est le moment présent. Un peu angoissé, le cœur tambourinant à mesure que leurs baisers s'emballent. Il perd complètement pied, c'est la seule chose dont il se rende compte. Il se laisse aller, docile, se laisse bercer par cette étreinte, se laisse pousser contre le mur, soupirant sous ses caresses. Morgan ne détache ses lippes des siennes que pour l'aider à retirer son tee shirt qui jonche rapidement le sol. Il a cœur qui bat fort, qui bat vite. La respiration qui s'emballe de façon toute aussi catastrophique. Mory râle quand sa lèvre est mordue, souffle, se calant un peu plus contre le mur sous les baisers du brun. Il angoisse, mais il ne fuit pas. Il ne veut plus fuir, il veut affronter cette part de lui même qu'il a trop longtemps cachée, ignorée, refoulée. L'affronter avec lui, à ses côtés, quitte à se brûler les ailes au petit matin, comme la dernière fois. Le front contre le sien quand il se relève, Every se laisse retomber sur le matelas, bientôt rejoint par l'italien. Un léger rire s'échappe de ses lèvres, alors qu'il pose l'une de ses mains sur sa joue, plongeant ses prunelles dans le regard du brun. "C'est toujours aussi bizarre, un compliment, venant de toi." Secouant la tête, il reprend bien vite les lèvres de Camilleri sans lui laisser le temps d'en débattre, repose son front contre le sien avant d'admettre dans un murmure. "Je sais pas ce qu'il se passe... Et je m'en tape. J'te demande juste de ne pas te barrer demain matin..." De plus partir tout court, plus jamais. Du bout des doigts, il caresse la nuque de l'italien. "...Parce que je suis vraiment bien, là. Avec toi." Alors il se redresse, sans faire bouger le garçon, reprends ses lèvres en le serrant contre lui. Il n'a jamais été doué pour exprimer ce qu'il ressentait, Morgan. Alors il essaye de le lui faire comprendre aux travers de ces baisers aussi tendres que passionnels, glissant ses mains sur l'épiderme du brun qu'il semble redécouvrir chaque seconde un peu plus., jusqu'à atteindre la ceinture d'Enzo qu'il retire doucement.
Les baisers s'enchaînent, aussi doux que fougueux. Aussi tendres qu'avides et passionnés. Il se laisse embarquer sans savoir où il atterrira. Aussi terrifiant que ça puisse paraître, Morgan se sent simplement bien, dans ses bras, sans l'envie de se soucier de ce que l'avenir leur réserve. Aussi bien cette nuit que demain, et les jours qui suivront. Il avance à l'aveugle, ne prévoit rien pour la première fois de sa vie. Et c'est une délivrance. Il libère une phase de lui même dont il craignait et réprimait l'existence. Une facette qui ne demandait qu'à vivre pour le rendre plus heureux. Les prunelles vissées dans les siennes, Morgan hoche doucement la tête aux dires de Camilleri. "Je suis pas certain à 100% d'être prêt pour ça, de toute manière." Persuadé qu'ils ont le temps avant de passer cette étape sans retour. Pour se découvrir et prendre le temps d'accepter l'attachement évident qui se pose entre eux. Every soupire entre ses lèvres en sentant cette main contre son intimité, sans être capable de cacher l'envie qu'il a de lui. Ni à l'italien, ni à lui même. Le regard de nouveau porté sur le brun, sa mine se fait plus sérieuse. "Jamais..." Il ne lâche pas ses prunelles, pose sa main sur le matelas pour s'appuyer et s'élever un peu plus. Mory mord sa lèvre, hésitant, prenant une grande inspiration. "Hey, r'garde moi, sérieux... Tu crois vraiment qu'on en serait là, si tu l'étais pas, toi... Spécial ?" Il ne fait au hasard, Mory, jamais. Et il ne se serait jamais lancé dans ce genre d'histoire, pas après ce qu'il a vécu l'année dernière. Et encore moins avec un autre homme. Il soupire, se recale contre sa peau, enfouissant son visage au creux de son cou, tandis ce qu'une de ses mains vient se porter dans la chevelure d'Enzo. "Je suis pas doué pour ça, alors pas de commentaire..." C'est dit sans un regard, la tête presque calée dans l'oreiller. Il ose à peine poser ses iris sur lui, caressant les cheveux du garçon. "Mais tu compte...Pour moi. Vraiment." Ce n'est pas pour rien que malgré leur disputes incessante, il revient toujours vers lui. Inlassablement.
“Like strangers, perfect pretenders” & @Morgan Every Toutes ces paroles, nos gestes un peu fébriles et maladroits, tout ça contribue au fait que ce moment restera gravé à jamais dans ma mémoire. Nous n’étions pas prêts pour plus, pour aller au-delà de ces quelques caresses. Ce qui s’était passé était entre nous, ça nous regardait. Mais nous avions pu nous appréhender au moins, savoir où nous nous dirigions. Je ne demandais rien de plus à Morgan, tout ce que je voulais c’était être avec lui de toute façon. Alors après ce moment qui nous avait légèrement fait perdre la tête à tous les deux, je lui avais demandé si je pouvais emprunter sa douche et s’il pouvait me prêter quelque chose pour dormir. La fatigue avait rapidement pointé le bout de son nez et après être passé dans la salle de bain, nous nous étions blottis l’un contre l’autre dans son lit, mes narines embaumées de son odeur masculine et protectrice. Nos baisers avaient duré pendant de très longues minutes et petit à petit, j’avais rejoint les bras de Morphée, calé contre lui. Ma nuit avait été aussi agréable que la première que j’avais passée avec lui. J’avais eu l’impression d’être complètement ailleurs, dans un autre monde, dans cet univers parallèle que nous nous étions inventés. En me réveillant, l’idée de partir ne s’était pas immiscée dans mon esprit, je voulais rester contre lui. Entouré de ses bras, mes jambes enroulées avec les siennes, profitant de la chaleur de la couverture et de son corps, j’avais enfoui ma tête dans son cou, les yeux encore légèrement plissés. La lumière du soleil avait traversé les rideaux et m’avait réveillé. J’étais beaucoup trop sensible à ça le matin. Poussant un long soupir, j’avais senti que Morgan était réveillé aussi. « Salut… » j’avais soufflé avec une voix cassée, l’air encore endormi. La nuit avait été tellement agréable que j’avais l’impression de ne plus pouvoir sortir totalement de mon sommeil. « Bien dormi ? » me calant sur le côté, ma main s’était dirigée vers sa joue pour effectuer quelques caresses, profitant des poils hirsutes de sa barbe sous mes doigts. Ses pupilles bleues me fixaient. « Qu’est-ce qu’il y a ? » il pouvait sûrement croire que j’étais nonchalant, mais c’était seulement parce que je n’étais pas du matin, du moins pas quand j’étais encore au lit. Une fois bien réveillé et sorti de sous la couette, j’avais souvent un regain d’énergie impressionnant, sûrement dû au fait que le matin était le moment de la journée où je faisais mon sport. Mais le réveil était la partie la plus difficile. Et tant que je n’avais pas mon café, c’était difficile. Je frotte mes yeux et me détache de Morgan pour pouvoir m’étirer. Je me tourne de nouveau vers lui. « T’as vu, j’suis encore là. » et je ne comptais pas partir comme ça, comme un voleur, comme j’avais pu le faire la dernière fois. Fuir, ce n’était plus pour moi.
Une nouvelle nuit qu'il ne pourra pas oublier. Un nouveau moment qui n'appartient qu'à eux, gravé dans sa mémoire. Il s'ouvre un peu plus à chaque seconde, et au fond ça le terrifie. La dernière fois qu'il a laissé quelqu'un entré dans sa vie, il s'en est retrouvé détruit. Il a peur de tomber de haut, mais ses craintes s'envolent toujours le temps d'une étreinte. Et il s'endort si facilement, dans ses bras. Trouve Morphée à une vitesse déconcertante, lui qui dort si peu en temps normal. Lui qui se réveille si tôt, ne sort de son sommeil que lorsque l'italien se met à bouger, toujours calé entre ses bras. Les yeux encore fermés, il caresse son épaule du bout des doigts, étirent les lippes presque malgré lui. "Salut.." Il est là, il ne s'est pas barré dans la nuit, et ça soulage le barman qui se colle un peu plus à lui en grommelant. Il n'a jamais été du matin, Morgan. D'habitude de bien mauvaise humeur au réveil, il se surprend à avoir le sourire aux lèvres, le coeur léger de l'avoir à ses côtés. Il ouvre finalement les yeux, les prunelles se posant doucement sur le visage du brun en hochant la tête. Il reste muet un instant, plongé dans son regard en se calant sur le coté, une main sous sa tête pour la soutenir. "Rien..." Il est juste... Heureux. Et ça faisait bien longtemps qu'il ne l'avait pas autant été. "C'est sympa de se réveillé avec toi... C'est tout..." Il souffle un peu, un doux rire réprimé quand le garçon affirme être encore là, se penche vers lui pour déposer un baiser sur ses lèvres. "J'ai vu ça..." A son tour il s'étire, se frotte les yeux avant de se lever d'un bon. S'il ne le fait pas maintenant, il ne le fera jamais. Il enfile un jean, se tournant vers le garçon. "Tu veux manger un truc ?" Après tout, ils en ont parlés, de ces pancakes.
“Like strangers, perfect pretenders” & @Morgan Every Je souris légèrement quand il me dit que c’est sympa de se réveiller à mes côtés. « J’te retourne le compliment. » je lâche un petit soupir amusé. « Pardon, j’retire ce que j’ai dit, t’aimes pas quand j’fais des compliments. Faut que j’me retienne. » et ce n’était pas dans mes habitudes de me montrer aussi gnian gnian, mais c’était comme automatique et instinctif avec Morgan. Je ne pouvais pas m’en empêcher. J’accepte son baiser, je lui rends une seconde après que ses lèvres aient quitté les miennes. Je me redresse, frottant une nouvelle fois mes yeux. Je lance un regard à Morgan qui enfile un jean. La combinaison torse nu jean ne me laisse pas indifférent. Je balance mes pieds hors du lit, pris d’un léger frisson. « Tu m’prêtes un truc ? Un sweat ou quelque chose comme ça ? J’ai froid… » et peut-être que j’ai simplement envie de lui prendre un vêtement. Déjà que j’ai un t-shirt à lui chez Élio, à ce rythme-là je vais me retrouver avec toute sa garde-robe. Ma main vient ébouriffer mes cheveux qui ne sont plus aussi bien coiffés que la veille et je me relève finalement. « Carrément ! J’ai hyper faim ! » en particulier le matin. Je m’étire et pars ouvrir les rideaux. La lumière m’éblouit mais ça me met un bon coup dans la gueule pour me réveiller. Je pars rejoindre Morgan dans la cuisine et le regarde commencer à préparer le petit déj’. « Qu’est-ce qu’on a au menu ? » je demande, curieux, en regardant au-dessus de son épaule. Je m’assois sur un des meubles. Je ne peux pas m’empêcher de le trouver beau. Et sexy. « J’pourrais presque m’habituer à dormir avec toi au final. » j’ai sûrement rattrapé tout le manque de sommeil que j’avais depuis trois jours en une nuit et ce grâce à Morgan. « Depuis que j’étais… parti… J’arrivais plus à dormir. J’étais claqué. » j’explique, le regard tourné vers le vide. « Si être avec toi me permet de pas mourir de fatigue, je squatte sans problème ici. » je ricane, ça m’amuse de m’inviter chez lui alors qu’il n’a même pas donné son avis. Je ne le ferais pas bien sûr, c’est juste pour le taquiner. « Au fait… Pourquoi t’étais avec Sofia hier ? » je fronce légèrement les sourcils.
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Lun 4 Jan - 16:44
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