Un réveil en douceur qui fait s'étirer les lippes du barman automatiquement. Il se lève avec difficulté, se force à se poser d'un bon sur ses pieds pour éviter de se rendormir, en riant de la remarque du garçon. "Ouai, c'est terrifiant. Mais je finirais peut être par m'habituer." Il enfile son jean, rejoint sa penderie pour en sortir un pull et le tend à l'italien. "Tiens. Garde le s'tu veux." Il y'a quelque chose de plaisant dans l'idée qu'une part de lui rentrera avec le brun. Il râle quand les rideaux s'ouvrent, tourne la tête en grommelant et en fermant les yeux. "Ah putain, préviens..." Il traverse le couloir, rejoint déjà la cuisine en s'affairant aux fourneaux comme tous les matins. Pas adepte des plats tout fait, Morgan à toujours préféré tout faire maison, lui même. Et c'est aussi meilleur pour les filles. Au moins il sait pertinemment ce qu'elles mangent. Le sourire revient se placarder sur sa face en entendant l'italien derrière lui. Mory ne quitte pas ses poêle des yeux, jouant avec les ustensiles, partout à la fois. Il est passionné, s'est découvert un talent de cuisinier quand il était tout petit. "Euh... Pancakes, pain perdu, oeufs brouillés, bacon et euh..." Il tourne légèrement la tête, arquant un sourcil. "Smoothie ou jus d'orange ? Ou café, j'en ai encore. Mais il est d'hier, faudra réchauffer." Et ça peut sembler trop, mais c'est ce qu'il fait tous les matins. Pourtant quand il croise le regard de l'italien, il s'arrête un instant. "Quoi... ?" Avant de reporter son attention sur ses cuissons, souriant doucement à ses dires. "Tu pourrais... J'ai jamais aussi bien dormi, moi. Je dirais pas non. Mais va falloir trouver une bonne excuse pour les frangines." Il sait mentir, mais ses soeurs, c'est autre chose. Elle finiront pas comprendre, en particulier Arianna, si Enzo passe sa vie ici. Il n'ose plus relever la tête quand le brun fait référence à Sofia, se concentre sur sa nourriture qui termine de cuire en haussant les épaules. "Parce que j'ai cassé les couilles de tout le monde dimanche, au taf. Et qu'elle me connait. Elle a bien comprit que ça allait pas... Elle a voulu me changer les idées, je voulais pas venir. Et au dix huitième "S'il te plaîiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiit", j'ai cédé." Il ne peut empêcher un léger rire de s'échapper de ses lèvres, trouvant finalement les iris d'Enzo avant de reprendre. "C'est juste une amie qui a fait ce que n'importe quel ami aurait fait. C'est tout. Promis." Il fronce les sourcil en sortant deux assiettes du placard. "Faudra que je m'excuse auprès d'elle d'ailleurs, je l'ai carrément plantée..." Il sert les deux petits déjeuner, et tend l'un des plats à Camilleri avant de planter sa fourchette dans le sien. "Bon appétit."
“Like strangers, perfect pretenders” & @Morgan Every Si moi j’ai réussi à me faire à sa présence sans être tout le temps effrayé, y a moyen qu’il s’habitue aussi à mes compliments. J’enfile le pull qu’il me file, y respire son odeur pendant une seconde, assez satisfait qu’il m’ait dit que je pouvais le garder et me lève pour faire pénétrer la lumière. Il est ébloui et ça me fait marrer. C’est pas parce qu’on s’embrasse que je peux pas continuer à me foutre de sa gueule, loin de là. Je le rejoins finalement dans la cuisine qui s’est embaumé d’une odeur absolument succulente. Même mes petits-déjeuners du dimanche ne sentent pas aussi bon. Mes sourcils se haussent de surprise quand il m’annonce tout ce qu’il prépare. « Bordel tu rigoles pas toi… Tu fais ça pour essayer de m’impressionner ? Parce que ça marche… » je ricane, avant de me rendre compte que ça porte carrément à confusion. Ça fait toujours un peu bizarre de dire ce genre de truc mais ça sort naturellement. « J’vais faire réchauffer le café si tu veux. » je me reprends une seconde après pour ne pas nous laisser sur ce moment un peu gênant. Alors que je m’attèle à la seule tâche que j’ai décidé de faire, j’entends la surprise de Morgan au moment où je sors que je pourrais squatter ici. « C’était une vanne. » je précise, même s’il a l’air de le prendre plutôt au sérieux. Je me mets à réfléchir. « J’crois que mon frère en a marre de moi, même s’il le dit pas… J’pourrais envisager de venir de temps en temps ? » ça me fait penser qu’il faudrait que je me trouve un chez-moi, même si je suis très bien chez Élio et que je ne sais pas pour combien de temps je vais rester ici. J’ai pris mes marques et maintenant que je vois Morgan, j’ai l’impression que j’ai trop d’attache pour simplement repartir, excepté si mon père me rappelle à l’ordre, mais s’il laisse Élio tranquille, ça devrait être pareil pour moi. Un peu attristé par toutes ces pensées, je décide de simplement changer de sujet. « Je vois. Ouais. » je lâche un petit rire, plus pour ne pas passer pour le mec jaloux que par réelle envie. Je ne fais pas exprès de ressentir ça ! « T’inquiètes ! Tu fais c’que tu veux. » enfin, pas vraiment, mais il m’avait compris. « Et… Faudrait peut-être que j’m’excuse auprès d’elle aussi par rapport à ma façon de lui parler… » pourquoi être avec lui me rendait soudainement beaucoup plus docile ? Cette fille, je l’aimais pas. J’avais aucune raison de m’excuser excepter pour faire plaisir à Morgan. « À toi aussi ! Ça a l’air hyper bon ! » et c’est le cas, je me régale. Je mange tout, ne laisse pas une seule miette dans mon assiette. « La prochaine fois j’te fais un p’tit déj’ brésilien. » je lance, la bouche encore pleine. « Ou suédois ! Comme tu veux. » durant mes voyages, j’ai pu en voir et en refaire des recettes et même si je ne maîtrise pas à la perfection, je connais les bases et ça a souvent le don de dépayser et de plaire. « J’t’ai dit qu’il fallait que je te fasse goûter ma bouffe. » je souris. Je me rends compte que je commence à faire des plans sur la comète et ça me fait peur. Mais ça semble tellement naturel que je n’ai pas envie de m’arrêter. « On fait quoi maintenant ?... J-Je veux dire… Nous deux ? On partage des nuits et des petits déjeuners ? On... Sort ? Genre pour aller s'boire un verre ou j'sais pas quoi... ? »
Arquant un sourcil, le regard est figé un instant sur le visage de l'italien avant que Morgan ne hausse les épaules. "Même pas. J'ai juste trois sœurs qui bouffent comme une équipe de rugby. Je fais ça tous les matins." Un léger rie s'échappe de ses lèvres, grimaçant finalement. "J'en fais trop, c'est ça ?" En tout cas, extérieurement, ça peut sans doute paraître excessif pour un premier petit déjeuner ensemble. "Premier". Ca donne le vertige de se dire qu'il y'en aura sûrement d'autres. Qu'ils ne fuiront plus, ni l'un ni l'autre. C'était une vanne, qu'il précise, alors que Morgan reporte son attention sur les fourneaux. Il réprime un sourire naissant, sans oser jeter un oeil au brun avant de rétorquer. "C'est toi qui vois. Moi ça me va." Il en serait ravi, à vrai dire. Mais il n'a aucune envie de trop s'emballer, et de les faire flipper au passage tous les deux. Le sujet dérive rapidement sur Sofia. la belle danseuse qui ne lui avait pas lâché la grappe, l'obligeant à sortir ce soir là. Et en plus de s'excuser auprès d'elle, il devrait probablement la remercier. Parce que si elle n'avait pas autant insisté, ils ne se seraient peut être pas recroisés. Et ils n'auraient pas vécu tout ça, cette nuit. Il tourne la tête, se pinçant les lippes en jetant ses iris sur l'italien. "Faudrait peut être, ouai. T'as pas été cool avec elle..." Portant la main à sa bouche, Mory fait semblant de tousser, étouffant un "Jaloux" en retoussant par dessus. Il réprime un rire, regarde l'italien du coin de l'oeil, puis sert les assiettes. "Doucement, t'étouffe pas, je suis pas secouriste." Il déguste néanmoins son repas, plutôt flatté de voir que le plat disparaît à une vitesse folle dans son assiette. "Quand tu veux !" Il ne relève même pas, profite simplement de l'initiative de Camilleri, récupérant les assiettes pour les laver dans l'évier une fois terminé. "T'as été en Suède ?" Lui, au fond, n'a jamais vraiment quitté Los Angeles. Ca lui aurait bien plu, après tout, de parcourir le monde comme rêve de faire Arianna après le lycée. Les mains dans l'eau, il se fige un instant en écoutant l'italien parler, s'arrête dans ses mouvements et attrape une serviette pour sécher ses mains en tournant les talons. Le dos calé contre le plan de travail, Every se mord l'intérieur de la joue en haussant les épaules. "Qu'est-ce que tu veux, toi... ?" Il marque une pause, les prunelles azurées pendues aux siennes, puis baisse le regard en appuyant ses mains sur le comptoir derrière lui. "J'veux dire... Je sais qu'on a dit qu'on mettait pas de mots là dessus mais... Je crois qu'on l'a fait sans s'en rendre compte, en faite."
“Like strangers, perfect pretenders” & @Morgan Every Je me marre quand il me sort que ses sœurs mangent comme une équipe de rugby. Bizarrement, à mesure qu’il me parle d’elles, ça me donne envie de les rencontrer. Je veux voir comment est sa vie, en dehors des moments où on se prenait la tête et où on pouvait se faire la gueule. Je dis pas que tout va être tout beau tout rose entre nous, c’est encore compliqué dans nos têtes visiblement, mais ce sera bien plus positif qu’avant, ça j’en suis presque sûr. « Pas d’chance pour toi, chez les Camilleri on est des gros mangeurs. » j’hausse les épaules, comme si ça tombait sous le sens. Je ne peux pas retenir un sourire quand il me demande s’il en fait trop. « Dans tous les cas j’boufferais tout, t’inquiètes pas ! » une façon de lui dire qu’il peut en faire en quantité, ça ne me dérange pas. Et je ne doute pas la qualité de sa nourriture vu qu’il bosse dans ce milieu. « Et si tu me demandais si t’en faisais trop pour m’impressionner… » ma main se glisse doucement sur son épaule et ma tête vient se plaquer contre son dos pendant une seconde, histoire de ne pas le déranger dans ce qu’il fait. « Peut-être que oui. Mais ça marche. » je me décale pour pouvoir aller préparer le café. C’est fou comme on fait ça avec fluidité, comme si c’était habituel de passer une matinée ensemble alors que non. Mais c’est comme ça pour tout avec Morgan. J’hausse une nouvelle fois les épaules quand il me dit que c’est à moi de voir. « Ça te dérangerait pas ? » je lui demande très sérieusement. Ce n’est qu’hypothétique, on ne sait même pas où on va, mais je pourrais totalement envisager de venir chez lui quelques fois, pour passer du temps ensemble. « Tu veux vraiment d’un nouveau membre qui bouffe comme un ogre ici ? » je tourne ça à la rigolade, mais maintenant que l’idée a été évoquée, elle trotte dans ma tête. Ce sera à voir, au fur et à mesure sans doute. On s’assoit finalement pour déguster son petit déjeuner absolument parfait. Bordel que c’est bon. Je lève les yeux au ciel au moment où il sort que je n’ai pas été cool avec la blondasse. « C’est bon, j’lui ai pas ruiné sa vie non plus… Elle s’en remettra. » je veux bien lui faire plaisir, mais y a des limites. Je vais pas me forcer à l’apprécier pour lui. D’autant qu’elle n’aurait sûrement pas rechigné de passer la nuit avec lui. « Je t’emmerde, ok ? » je lui fais un doigt alors. Jaloux ? Ouais. Et alors ? Il l’a bien compris maintenant. Mais il est pareil, alors il n’a rien à dire là-dessus. J’ingurgite mon petit-déjeuner à une vitesse tellement je me régale. « J’t’enseignerai les gestes de premier secours si tu veux. Tu sais, le bouche à bouche, tout ça… » j’essaye de rester sérieux mais me met à rire comme un con. C’était trop tentant pour ne pas la faire. Il se lève et commence à faire la vaisselle. Un vrai homme à marier. « Ouais. Pas longtemps. L’Europe c’est là où je suis resté le moins longtemps… C’est là où j’étais quand j’ai appris pour ma sœur donc j’ai écourté mon séjour là-bas. » et c’était bien dommage, il y avait encore pas mal de pays que j’aurais aimé voir. Puis reviens sur le tapis la fameuse discussion du qu’est-ce qu’on fait. « Ouais, sans doute… » ça ressemble à quelque chose de sérieux, c’est sûr. Mais dire le mot, c’est trop tôt pour moi. « Ce que j’veux c’est… Passer du temps avec toi. » je me lève et le rejoins. Je me colle à lui, décale une mèche tombée sur son front et plonge dans ses yeux. « Que ce soit pour faire des soirées pizzas ou boire un verre dans un bar… J’m’en fous. Et peut-être qu’on pourra mettre des mots sur tout ça plus tard… Quand on se sentira plus à l’aise… » c’est ce qui me semble être le plan idéal. « J’veux juste pas que tu me laisses tomber, c’est tout ce que je te demande. Ensuite on avisera. »
Un rire qui parcours ses lèvres, profitant de la légère étreinte que lui offre l'italien. Ouai, il en fait sans doute trop, mais à a le don d'impressionner le garçon, alors pourquoi pas. Et puis, ce n'est pas ce qu'il cherchait, Morgan. Il hausse finalement les épaules à la perspective qu'Enzo passe plus de temps ici, n'osant pas poser son regard sur lui. "Nan, du tout. Pourquoi ça me dérangerais ?" Il hoche doucement les épaules, prenant faussement un air nonchalant et renchérit. "Un ogre de plus ou de moins... Je suis pas ça près." avant d'éclater de rire à son tour. Il prend place à table, levant les yeux au ciel quand ils évoquent Sofia, et répond entre deux bouchées. "Elle t'as rien fait, jusqu'à preuve du contraire. C'est un amour cette fille." La douceur incarnée. Une gamine pleine de vie, irréprochable, qui mérite sans doute mieux que le métier qu'elle fait au RedLips. de nouveau, il ne peut pas s'empêcher de rire aux élcats face au doigts d'honneur que lui assène le garçon, replongeant volontiers dans son assiette. Puis il lève la main, se pinçant les lippes. "Ah, ça je sais faire, je maîtrise !" Hochant la tête pour ponctuer ses propos. Morgan se lève finalement pour nettoyer les plats, tournant la tête rapidement vers le brun. "T'as beaucoup voyagé, hein ?" Puis fronce les sourcils lorsqu'il évoque sa soeur. "Comment elle va, d'ailleurs ?" Oui, ça l'inquiète. Parce que tout ce qui concerne la famille l'a toujours beaucoup touché. Et maintenant qu'il sait pour la cadette et qu'il se rapproche de lui, il a envie de s'assurer que tout va pour le mieux. Le palpitant loupe un battement, tandis ce qu'il se tourne, calé contre le comptoir en observant Camilleri s'avancer. Les mains se posent contre ses hanches sans le lâcher du regard, pendues à ses lèvres, à ses mots qu'il ne peut qu'acquiescer. "Ca me plait assez, comme plan." Au moins ils avanceront à leur rythme, sans prendre peur, sans se soucier du lendemain, sans se poser de question ni se prendre la tête. Et au fond, c'est tout ce qu'il veut, Mory. Alors il le serre un peu plus contre lui, la mine plus sérieuse. "Je t'ai déjà dis que je te lâcherais pas. J'ai qu'une parole." Ponctuant sa phrase d'un baiser furtif, il hausse les épaules avant d'affirmer. "Et j'en ai pas envie, de toute manière."
“Like strangers, perfect pretenders” & @Morgan Every Pourquoi ça le dérangerait ? Ouais, bonne question. D’autant que c’était pas mon genre de me poser trente mille questions quand je devais squatter chez les gens. Peut-être que c’était parce que Morgan n’était pas n’importe qui et qu’on ne se connaissait pas non plus depuis très longtemps, alors ça me mettait un peu mal à l’aise. « Donc là, t’insinues que j’suis un ogre ? Bah putain niveau compliment t’es le meilleur toi… » bien sûr que c’est pour me foutre de sa gueule, mais ça me fait rire de le chercher comme ça. Notre relation a toujours été comme ça de toute façon. Je lève les yeux au ciel quand il me sort que cette fille est un amour, prenant un faux air blasé. Mes yeux se plissent, un air de lui dire "t’es sérieux ?" parce qu’il me soûle à toujours être comme ça avec elle. « T’es lourd. » et c’est une des raisons pour lesquelles je lui sors mon plus beau doigt d’honneur après qu’il m’ait traité de jaloux ce con. Et alors que j’aborde les gestes de premier secours, je manque de recracher ce que j’ai dans la bouche quand il est tout fier de sa blague comme quoi il connait la bouche à bouche. « Ça m’étonne pas vraiment d’toi. » même si je savais qu’il détestait que je sous-entende qu’il était un vrai queutard. Bizarrement, j’avais toujours cette appréhension qu’il le soit un peu. Encore plus maintenant que nous étions aussi proches. J’acquiesce quant à sa question sur mes voyages. « Pendant deux ans après l’armée. » il me semblait d’ailleurs que je ne lui avais jamais dit avoir fait l’armée. J’hausse les épaules concernant Gemma. « J’crois que ça va. Elle avait l’air bien pendant les fêtes… Même si mon père nous a bien fait chier par rapport à son mec… M’enfin il est aussi comme ça avec la copine de mon frère. C’est dans son tempérament à ce connard. » je n’ai aucune gêne à le traiter comme ça, même s’il m’effraie un peu et que je garde ce genre d’insulte pour les moments où je ne suis pas avec lui. Niveau paternel, Morgan et moi on est servis. Je me rapproche de lui, me colle à son corps. « J’adore quand on suit mes plans, ça tombe bien. » égoïste un jour, égoïste toujours. Je souris alors qu’il m’affirme encore une fois qu’il n’ira pas voir ailleurs. « Tant mieux. » et vu notre possessivité à tous les deux, si l’un de nous s’égare, y a moyen que ça parte de nouveau en cacahuète. Je l’embrasse tendrement, profondément. Jamais, un mois auparavant, je n’aurais cru ça possible. Et pourtant…
Morgan lève les yeux au ciel, posant ses iris sur le brun par la suite. Il hésite, fait semblant de vouloir s'excuser de ses dires, et finit par lancer. "Ouai nan, j'assume en faite. T'es un ogre, ouai." Il éclate de rire, une énième fois. Il n'y a bien qu'avec lui qu'il rit autant dès le matin. Lui qui n'a pas l'habitude de lâcher un seul mot au petit déjeuner. Qui se contente d'enlacer les gamines et de leur servir le petit déjeuner. Qui décoince doucement à mesure qu'il boit son café, et ne parle que pour leur dire de se dépêcher si elles ne veulent pas être en retard. Ca change de ses matins habituels, et ça ne lui déplait pas, après tout. Ils s'assoient , déblatèrent à propos de la danseuse, ce qui semble vexer le gamin, tout à coup. "Quoi ? C'est vraiment une fille bien. Elle est cool." Il fixe l'italien, soupire en levant les yeux au ciel, puis précise en insistant bien sur les mots. "C'est une bonne AMIE." Le repas engloutit, il se relève, se stop net dans ses gestes, les mains dans l'évier en jetant un œil par dessus son épaule. "T'as fais l'armée ?" Il a ce petit rictus au coin des lèvres, l'image de lui en uniforme qui ne déplaît pas non plus au barman, mais qu'il se garde bien de préciser. L'attention de nouveau portées sur la vaisselle, il reprend doucement. "Et bah j'aurais pas parié là dessus, tiens." Haussant les épaules quand Enzo parle de son père, Mory se pince les lèvres, envoyant valser toute pensées du sien. "Ton vieux ferait une crise cardiaque s'il nous voyait." Il laisse un léger rire s'échapper d'entrer ses lippes, mais se reprend aussi sec. "Pas drôle. Pardon. Plus sérieusement, je crois qu'il va falloir t'y faire. Vous rentrez pas dans le moule, ça l'emmerde, il le dit. Au moins il t'impose rien en soit. Il se contente de juger." Si ce n'est que ça, après tout, c'était gérable. Il ne mettrait jamais ses enfants sur un piédestal, mais c'était vivable, non ? Le garçon se rapproche, tandis ce que Morgan se glisse dans ses bras, incapable de détacher son regard du sien. avancer tranquillement, ça lui convient bien, au barman. Profitant de ses baisers, Every renchérit avec tendresse, se perd un peu dans leur petite bulle avant que son portable ne l'y sorte. Sans quitter ses bras, il tend l'un des sien pour attraper le téléphone et jette un oeil sur l'écran en soupirant. "Je dois aller chercher mes frangines..." Capturant ses lèvre encore une fois, Morgan reporte son attention sur son écran, file entre les menus et le tend à l'italien. "Tu me passe le tiens ? Tu m'a bloqué sur insta, je peux au moins récupérer ton numéro pour te faire pardonner, non ?" Et encore une fois, ça lui arrache un léger rire.
“Like strangers, perfect pretenders” & @Morgan Every Quel connard. Mais je peux pas m’empêcher de me marrer à son insulte. On m’a jamais qualifié d’ogre, c’est une première et je ne sais même pas pourquoi ça m’étonne qu’il me traite comme ça. On peut être de vrais gamins parfois, c’est fou. Et c’est aussi pour ça que passer des moments avec lui c’est agréable. Je me rappelle encore que le feeling était directement passé la première fois où nous avions parlé ensemble. Ça s’était fait tous seul. En attendant, il continue d’essayer de me convaincre que c’est une fille bien. « Ouais, ouais j’en doute pas… » je dis pour essayer de lui faire comprendre que je ne veux plus en parler. Elle était peut-être cool, ça changeait rien quant à mon avis sur ses intentions à elle. « Eh j’ai compris que c’était une pote ! J’suis pas jaloux. » est-ce que c’était vraiment crédible ? Pas sûr. Je m’excuserais si je la recroisais mais sinon j’en avais fini avec elle. La simple idée de la revoir m’exaspérait. Et dire que c’était une collègue à lui… Fallait juste que j’arrête d’y penser pour pas m’énerver. J’ai réponse à ma question quand il s’arrête après lui avoir dit que j’ai fais l’armée. Je le regarde et hausse les épaules. C’est si étonnant que ça ? Ce n’est pas une période de ma vie que je raconte à tout va non plus et je me rends compte que Morgan ignore beaucoup de chose sur moi au final. « Pourquoi ça ? Tu trouves que j’ai pas la carrure pour ? » je me lève, les bras croisés, le cherchant du regard. Je lève le bas de mon sweat, gaine mes abdos et frappe dessus. « Regarde ! » bon, je me la pète un peu, mais c’est drôle, comme toute cette matinée en fait. « C’est pas d’la camelote hein ! Donc pas de préjugé. » je ne lui avais même pas laissé le temps de répondre au final. Ça ne se lisait pas sur ma gueule que j’avais fait l’armée en même temps. « Bref, tout ça pour dire que ouais, j’ai fait l’armée. Mon père m’y a envoyé. » bizarrement je me ferme un peu plus. Et la conversation revient d’ailleurs sur mon paternel. Pas un sujet dont je raffole particulièrement. Sa blague aurait pu me faire rire, alors j’esquisse un faux sourire, mais il comprend vite que ça ne m’amuse pas trop. Et alors qu’il me sort qu’il ne nous impose rien, j’entrouvre la bouche, prêt à lui expliquer vraiment. Mais non. Je n’en ai pas envie. Je ne veux pas tout gâcher. Et pour le moment il en sait assez. Peut-être qu’un jour je pourrais lui expliquer. Et peut-être que ça signerait aussi la fin de ce qu’il y avait entre nous… Après tout, il allait pas rester avec un type qui devait retourner en Italie pour se marier à une inconnue comme c’était prévu depuis des lustres. Au moins, me retrouver proche de lui, entouré de ses bras, ça m’aide à penser à autre chose, même si je comprends que notre matinée va être écourtée. Je lève les yeux au ciel. « J’vais t’débloquer, c’est bon, rage pas. » je lui passe mon portable pour qu’il puisse copier mon numéro. « Tu me promets qu’on va vite se revoir ? » je fronce légèrement les sourcils et prends se main dans la mienne, je la presse légèrement et le regarde droit dans les yeux.
Il se braque, alimente un peu plus l'amusement du barman qui précise et insiste sur le fait que Sofia n'est qu'une amie. C'est presque mignon de voir l'état dans lequel ça le met, finalement. Mais il n'insiste pas plus que ça, Mory. Parce qu'il n'a aucune envie de gâcher le moment. Ce matin est un peu trop parfait pour faire éclater la bulle. Il sera temps bien plus tard de l'emmerder avec ça. Le dos tourné au gamin, les mains plongées dans l'eau, Morgan arque un sourcil, un peu surprit en l'imaginant dans l'armée. Il lève les yeux au ciel, ne pouvant réprimer un rire en soupirant. "Frimeur." Levant les mains comme en signe de paix. "Je juge pas, je m'y attendais pas, c'est tout." Les mains séchées, il lève une nouvelle fois les yeux au ciel en l'écoutant parler, et murmure un. "Pourquoi ça m'étonne même pas ?" Plus il parle de son père, plus Morgan sait pertinemment qu'il ne l'aimera pas. Une source de conflit à venir, il le sait déjà. Ca lui rappelle le père de Scar en tout point. "Faut vraiment pas que je le rencontre, ton père." Il ne compte même plus le nombre d'engueulades avec celui de son ex petite amie. Parce que Morgan n'a pas la langue dans sa poche, et qu'il se fichait éperdument de se faire accepter par le patriarche. Les mains calées sur ses hanches, le regard d'Every peine à quitter le sien lorsque son téléphone sonne. Arianna. Il est temps pour lui de retourner à la réalité et d'aller chercher ses soeurs, comme prévu. Alors il lui vole un dernier baiser, avant de tendre son téléphone et d'étirer les lippes. "Je rage pas, je rage pas..." Rentrant son numéro dans le portable de l'italien, il repose rapidement son attention sur le brun, serrant un peu plus sa main dans la sienne. "Promis." Morgan ponctuait sa phrase d'un long baiser avant de murmurer contre ses lèvres. "Maintenant dégage avant de ne plus pouvoir te laisser partir..." Il souffle doucement, et se détache finalement du garçon. Évidemment qu'ils vont se revoir, et au fond, le barman n'attend plus que ça.
Accueil
Mar 5 Jan - 15:17
“Like strangers, perfect pretenders” &