Être avec Hayden ce soir c'est important pour moi parce que même si on passe du temps ensemble depuis qu'il est en couple, j'ai toujours l'impression que ce n'est plus la même chose qu'avant et ça me fait mal. Restant à proximité de lui, l'aveu et le clin d'oeil du beau brun me font un peu trop d'effet et bien que je tente de masquer mon petit sourire charmeur, mes lippes s'étirent tout de même. Bière à la main, yeux dans les yeux avec Hayden, je m'approche un peu plus de lui prête à dire que c'est pour mieux l'entendre parler s'il me le demande, mais en fait, c'est surtout parce que cette proximité me fait du bien. Beaucoup trop même.
« T'es certain ? » Demandais-je concernant cet homme qu'il n'avait visiblement pas envie de voir puisque j'ai bien compris dans son regard et surtout ces paroles que ce n'est pas une personne qui semble bien plaire à Call. Bière à la main, je trinque tout de même avec lui cognant doucement sur son verre juste avant que mon attention se reporte sur lui et son sourire magnifique et sincère, lui et cette façon qu'il a de m'appeler babe, princesse ou autre. « ... oui ? » Impossible de rester insensible à tout ça, surtout que je vois bien qu'il hésite à me dire quelque chose et ça m'inquiète un peu plus. J'ai envie de lui dire d'être sincère avec moi, mais lorsqu'il s'approche davantage de mon visage et de mon oreille, je fond complètement en l'entendant me dire que je lui ai manqué. Hayden Call qui vient de m'avouer ces mots... Je... Touchée par cet aveu, je glisse ma main sur son torse le laissant m'enlacer contre lui dans un moment hors du temps où mon front se colle au sien dans une douceur qui n'a pas de nom. « Tu m'as manqué aussi... plus que tu ne peux t'imaginer... » C'est dit dans un murmure bien que, suffisamment fort pour qu'il entende. Il n'y a que lui et moi, j'oublie tous les autres autour. « J'ai prévu de rester avec toi toute ma soirée. » Et c'est le plan que je veux suivre à la lettre. Je n'ai pas envie d'être déranger, je veux profiter de ce moment rien que lui et moi, de ce nous qui me manque tant. « T'es à moi oui. Et c'est valide pour toute la soirée aussi... » J'ai envie d'entendre cette promesse de sa part parce qu'Hayden tient toujours ses promesses avec moi et que j'y tiens à celle là. « Danse avec moi babe... » Dis-je presque dans un souffle alors que la musique ralentit un peu au moins le temps d'une chanson j'imagine. Il veut se faire pardonner, mais au fond, malgré toute la souffrance que j'ai vécue et la peur constante d'avoir l'impression de le perdre, Hayden sera toujours dans ma tête et surtout dans mon coeur.
Cala aurait été mentir que de dire que Luis n’avait pas manqué à Tamsin et surtout, que la demoiselle ne lui en avait pas voulu pour ce soudain silence. Après tout, Luis avait été – et était toujours – l’une des personnes les plus importantes de sa vie. Ancien ami, crush aussitôt oublié, il était impossible de savoir comment et quand avait vraiment débutée leur complicité, mais tout ce que la brunette savait c’est que rapidement – très rapidement, elle avait fini par le considérer comme un véritable frère. Jamais elle n’avait pu imaginer sa vie sans lui, jamais elle n’aurait pensé que quoique ce soit pourrait les séparer, même si il était parti vivre à l’autre bout du monde elle aurait toujours trouvé un moyen de lui rendre visite régulièrement. Tamsin ne donnait pas facilement sa confiance mais concernant Luis, elle aurait pu très aisément lui confier sa vie les yeux fermés et ce n’était pas peu dire dans l’esprit de la jeune femme. Puis, soudainement, il avait disparu, il était devenu injoignable et elle n’avait réussi à retrouver sa trace. Son cœur s’était comme brisé en mille morceaux, elle s’était posé des questions pendant un an, se ressassant les derniers moments qu’il avaient passé ensemble en se questionnant sur ce qui aurait pu lui faire prendre la fuite, se remettant même elle-même en question parfois. Finalement, maintenant qu’ils s’étaient enfin retrouvés, elle n’avait pu laisser sa rancœur parler, les joies des retrouvailles avaient été bien trop fortes par rapport à tout le reste, même si elle ne le laisserait pas s’échapper sans explications. De toute façon, si elle l’avait souhaité, elle n’aurait pu jouer les indifférentes face à cet homme avec qui elle avait partagé tant de choses.
Sa réflexion concernant sa hache en plastique la fit sourire instantanément. Tamsin était tout sauf violente, mais compte tenu de la situation, elle aurait bel et bien pu être tentée de lui faire comprendre à quel point il l’avait fait souffrir et ce, pas forcément de la bonne façon.
- Ne me tente surtout pas, je pourrais rapidement changer d’avis. Lança-t-elle, sur le ton de l’humour.
Il avoua, à demi-mot, qu’il avait toujours été là, laissant ainsi sous-entendre qu’il n’avait pas vraiment eu de raison de couper les ponts, pas comme ça. La jeune fille laissa échapper un :
- Ah… Comme un léger souffle entre ses lèvres, laissant à Luis tout le loisir de deviner que cet aveu venait de la toucher en plein cœur.
Elle prit une inspiration, essayant de se raisonner. Il avait une explication, il devait forcément avoir une explication. Ils avaient été trop proches pour que tout cela s’arrête si brutalement, elle ne pouvait pas croire que toutes les paroles que le jeune homme avait profané à son encontre n’étaient pas réellement pensées, il n’aurait eu aucun intérêt à lui mentir, c’était inconcevable.
Il avoua finalement que les choses avaient énormément changé pour lui ces derniers mois, sans ne donner aucune précision supplémentaire. La jeune fille fronça légèrement les sourcils, sans vraiment comprendre où il voulait en venir. A cet instant, elle espérait vraiment qu’il lui expliquerait la vérité, qu’il lui ôterait enfin ses doutes, qu’il la rassurerait sur le fait que oui, il tenait bel et bien à elle et que cette distance qu’il avait pu mettre entre eux deux était indépendante de sa volonté.
- C’est-à-dire… ? Demanda-t-elle, sans toutefois lui exprimer directement la façon dont elle avait vécu la situation, la tristesse profonde qu’elle avait pu ressentir et les larmes qu’elle avait laissé couler pour lui.
Il lui demanda si elle était venue avec quelqu’un, elle haussa les épaules avec un léger sourire rassuré.
- Je suis à toi toute la soirée si tu le désires.
Elle sentit tout à coup la chaleur des doigts de Luis sur les siens, un geste qui lui réchauffa instantanément le cœur, une habitude gestuelle qu’ils avaient pris l'un et l'autre et qui avait tant manqué à la demoiselle. Luis avait causé un grand vide dans sa vie, elle le savait déjà, mais à cet instant, elle se rendait encore plus compte de la réalité des choses, un simple geste venait de lui renvoyer encore tout un tas de souvenirs en pleine tête, souvenirs qu’elle n’avait pas réussi à mettre de côté en l’espace d’un an.
- Je pense qu’on a pas mal de choses à se raconter toi et moi et je pense même que c’est toi qui va commencer à parler. Rajouta-t-elle d’un ton mi-taquin, mi-sérieux. Elle avait besoin de son explication, plus que tout.
Qu'est-ce que tu fou ici Jessie ? Halloween ce n'est pas vraiment sa fête préférée, soyons clair. Il n'a pas réellement de fête préférée. Parce que qui dit fête, dit monde, et Jessie n'est pas le plus sociable des hommes, il ne peut pas le nier. Il n'a pas réellement l'envie d'être là, et techniquement, rien ne l'y oblige. Personne ne lui a donné l'ordre de couvrir cette petite fête, il n'a prévenu personne non plus. Mais il tient à s'assurer lui même que tout s'y passe pour le mieux. Parce qu'avec ce malade qui rôde, il ne veut rien laisser au hasard. Une fête bondée, de l'alcool, des substances probablement. La nuit de l'horreur, qui plus est, plus propice que jamais au moindre crime.
Garant sa voiture un peu plus bas dans l'allée, Callaghan observe les gens se faufiler à l'intérieur du manoir, les mains dans les poches de sa veste en cuir. Il a son arme de fonction bien cachée dans la ceinture, sous son tee shirt. Jean, basket, tee shirt blanc, veste en cuir. L'originalité est au plus bas. Cigarette au coin des lippes, il termine cette dernière avant de pénétrer les lieux. La musique est assourdissante, la déco est effrayante, les costumes sont tous de sortis. "Hey mon pote ! T'es pas déguisé !" Jessie arque un sourcil, observant ce gars à moitié bourré qui lui reproche son manque d'originalité. Se déguiser ? Et puis quoi encore ? Il avait clairement passé l'âge de ce genre de connerie. Si tant est qu'il ait eu envie - à un moment donné dans sa vie - de jouer à ce genre de connerie. "Ah si si. Je suis déguisé en ce mec qui va t'en foutre une si tu lui lâche pas la grappe." L'amabilité est toujours aussi présente chez Bigby qui fend la foule. Il pourrait très bien vérifier l'âge de toutes ces filles qui paraissent trop jeunes pour ce qu'elle boivent. Ou encore filer à l'étage pour arracher des mains des gamins la coke qu'ils doivent s'enfiler. Mais il n'est pas en service, il n'est pas censé l'être, et s'il veut assurer correctement la sécurité de tous, autant rester incognito pour le moment. Oui. Seul et sans déguisement. C'est totalement logique pour lui. Rejoignant le bar - le seul endroit où il se sente à sa place - Callaghan se sert un verre de whisky, avant de caler son dos contre le comptoir. Le brun laisse glisser ses prunelles dans la foule, amenant le liquide ambré à ses lèvres, avant que ses pupilles ne captent un visage qui ne lui est pas inconnu. Cette brune, ce sourire, ce rouge à lèvre. Il les reconnaîtraient entre mille. "J'hallucine." Un semblant de sourire parcours son visage, autant qu'il ne puisse le faire, tandis ce qu'il reconnaît son actrice préférée. Il n'est pas du genre fanatique, encore moins groupie. Mais il avoue apprécier les talents de la jeune femme. Il avoue surtout apprécier sa compagnie. Pourtant il ne bouge pas d'un millimètre. Il n'a aucune envie de la déranger, bien que ses prunelles semblent bien trop souvent se reposer sur elle.
Il m'est impossible de ne pas sentir cette déception fragile qu'elle dégage lorsque les semblants d'explications quittent mes lèvres. Tamsin ne bouge pas. Elle reste plantée devant moi, accueillant mes aveux sans laisser pleinement entendre que ça ne lui suffit pas. Mais il faudrait être complètement idiot pour ne pas le savoir, de toute façon. Lorsque mes yeux viennent retrouver les siens, je prends pleinement conscience du poids que la distance a dû jeter sur ses épaules. Parce que je sais à quel point elle est récalcitrante à s'ouvrir, Tammy. Et qu'une fois qu'elle saute le pas, elle s'attache pour de vrai. Sans demi mesure. Maintenant qu'elle se tient devant moi, je me rends compte à quel point c'était stupide de lui faire payer pour mes propres problèmes.
Elle a besoin de plus de précisions. Et lorsque je lui propose de s'éloigner loin de tout ce remue-ménage ambiant, elle me confirme que sa soirée est entièrement libre. J'hésite entre être heureux de ne pas avoir à repousser cette conversation à plus tard et m'inquiéter pour elle de la savoir seule. Au delà du psychopathe qui traîne dans les rues de Los Angeles une fois la nuit tombée, ça me laisse aussi comprendre que personne n'ait parvenu à surmonter ses murailles de méfiance pour conquérir le petit cœur qui bat en elle.
- Toute la soirée ? Halloween t'inspire si peu que ça ?
J'ai une petite moue taquine, l'air de dire « tu t'ennuie à ce point ? ». Mais ce n'est pas si mal ; elle et moi, on n'aurait probablement pas assez de la nuit pour rattraper tout ce temps perdu. Je suppose qu'Alvi ne m'en voudra pas si je le rejoins plus tard. Il est probable que mon fêtard de voisin ait déjà trouvé quelqu'un à se mettre sous la dent pour s'occuper, de toute façon. Tamsin ne repousse pas ma main. Ça me conforte dans mon sourire et dans ce besoin de mettre les choses à plat. Elle semble en état d'écouter les raisons de mon silence, et peut-être même de les comprendre.
- J'y compte bien querida, j'acquiesce avec sérieux, bien conscient de ses attentes à mon égard, avant de laisser une pointe plus espiègle venir l'embêter de nouveau. Et puis je crois que tu ne me laisse pas vraiment le choix de toute façon.
Mes doigts se referment un peu plus sur les siens avant que je ne laisse mon attention voler au hasard par-dessus la foule d'invités, en quête d'un endroit plus calme où nous réfugier. J'avise finalement une porte-fenêtre entrebâillée au fond du salon.
- Tu viens ?
Évitant scrupuleusement de croiser la route d'Hayden Call, j'entraîne Tammy à travers la pièce pour rejoindre une grande terrasse. Le brouhaha s'estompe drastiquement une fois dehors. L'air frais et le calme nous englobe. Je relâche la main de Tamsin pour découvrir rapidement les lieux. Des luminaires chassent l'obscurité angoissante du gigantesque jardin qui s'ouvre devant nous. Je m'avance, et plutôt que de m'aventurer en direction du labyrinthe qui ne m'inspire pas réellement confiance, je choisis de m'asseoir sur la première marche de l'escalier en pierre blanche. Je laisse la jolie brune s'installer contre mon épaule. Mon esprit tourbillonne, cherchant mes mots. Je finis par croiser les bras et laisser mes yeux se perdre dans la végétation soigneusement entretenue du paysage.
- Je ne sais même pas comment t'expliquer ça …
Un soupir quitte mes lèvres. Je m'appuie alors contre l'épaisse rambarde de l'escalier.
- Je suis désolé si je n'ai pas cherché à garder contact avec toi. Je ne voulais pas te blesser, ce … n'était pas du tout mon but.
Mon regard croise brièvement le sien pour appuyer la sincérité de mes excuses. J'ignore comment exactement j'ai pu passer outre ce qu'elle a dû ressentir. Ce n'est pas dans mes gênes d'abandonner les gens. Pourtant j'avais décidé de me voiler la face, comme si ne pas tout lui raconter aurait pu alléger l'ampleur de mes soucis.
- Tu te souviens que j'ai eu une bourse pour venir passer mon diplôme ici ?
L'aspect encore légal de ma situation de l'époque, je ne l'ai jamais caché à Tamsin. Je n'attends pas vraiment sa réponse pour continuer sur ma lancée, ignorant ma langue soudainement pâteuse contre mon palais.
- Le visa que j'avais n'était valable que pour le temps de mes études.
Je laisse un silence asphyxiant prendre place, le temps de m'imprégner moi-même des mots qui quittent ma bouche. Mes dents viennent mordiller nerveusement l'intérieur de ma lèvre, avant de laisser ma voix se faire entendre de nouveau :
- Je n'ai pas réussi à obtenir de nouvelle autorisation pour rester ici. C'est … c'est la merde, Tammy. Si je me fais prendre, on va me renvoyer là-bas.
Là-bas. La Colombie. La misère, l'insécurité, les cartels de drogue.
- C'était plus simple de ne rien dire. À toi, comme à tous les autres. Ne plus donner de nouvelle, c'est éviter de donner des explications. Et je crois … je crois que c'était aussi une manière de me préserver. Tout le monde a réussi. Tout le monde a décroché un super boulot. Tout le monde pu trouver ce qu'il était venu chercher dans cette école. Sauf moi, parce qu'aucun hôpital n'irait embaucher un mec sans papier.
Mes mâchoires se crispent alors que mes lèvres se taisent subitement. Le pansement est arraché. Et il est toujours aussi désagréable à endurer. Je me force à inspirer lentement pour me détendre un minimum. Mes yeux se reportent, incertains, dans sa direction.
- Faut que tu me promettes de ne rien dire à personne, Tam'.
C'est important. C'est essentiel. Le secret, c'est la clé pour gagner du temps.
Je suis persuadé que d’ici une heure ou deux, lorsque j’aurais laissé le joli couple tranquille, je me demanderai à nouveau ce que je fais ici. Normalement je fuis ce genre d’événements autant que possible parce que je n’aime pas les questions personnelles qui tombent souvent. Ma vie privée, j’aime qu’elle le reste comme telle, je doute que ça soit trop demander. Pour le moment, je ne regrette pas totalement, pas alors que ça ne permet de voir mon meilleur ami et de faire connaissance sa fameuse petite amie. « Lui-même. » Confirmé-je quant à mon lien avec Alex pour finalement rire à ce qui suit. « C’est pas lui qui a un cœur pur, au moins tu vas pouvoir changer. » Lancé-je pour continuer à emmerder le brun dont la réponse me fait sourire. Je me mords la langue pour éviter de faire une réplique un peu déplacée – mon spécial il faut croire – puis je lève les yeux quand il appuie sur le fait qu’il m’a prévenu par message. « Par SMS ! C’est bien ce que je dis, t’aurais pu faire ça un peu mieux, du genre comme là. » J’insiste en nous désignant tous les trois d’un geste de la main. « Un mois c’est plutôt bien, je suis content pour vous deux. » Dis-je avec sincérité. Ce n’est pas parce que je refuse de me remettre en couple que je ne veux pas le bonheur de mes amis et de ma famille. « Prends soin de lui en tout cas, c’est parfois un idiot mais il en vaut le coup. »
feat. everyone → Je souriais tendrement à Alex avant que son meilleur ami arrive vers nous, car je ne pouvais que valider ses dires mais je n’avais pas envie de le faire à voix haute surtout que nous étions maintenant accompagnés de Shiloh. Il était préférable que je me focalise sur notre conversation à 3. J’adore faire de l’humour et partager toute l’ironie qui dort en moi, et entendre parler de mon cœur pur me faire rire. Je me suis lancée quelques fleurs en me vantant ainsi mais je ne croyais aucun mots de ce que je venais de dire. « Exactement, tu comprends vite Alex je suis étonnée. » dis-je avant de rire puis je portais mon verre à ma bouche pour boire une gorgée. Je sentais l’alcool passer dans ma gorge et je souriais légèrement, à cette allure cet alcool va me nettoyer tout mon intérieur. « Oh tu serais étonné de savoir comment il est réellement avec une femme. » dis-je à son meilleur ami. Je connaissais Alex depuis plus de 10 années et pourtant j’avais l’impression de le redécouvrir depuis que nous étions ensemble et j’aimais tout ce que je voyais…il était réellement parfait, tout ce dont une femme peut vouloir pour être heureuse. Bref je l’étais grâce à lui. Puis je regarde un à un les deux hommes lorsqu’ils se parlent et je ne peux me retenir de sourire car je comprends très vite que leur relation est ainsi et pour chaque sujet de conversation. Chat et chien. « Merci beaucoup. » Ça me touchais réellement d’entendre une personne, inconnue à mes yeux, dire qu’il était content pour nous. Je ne pouvais qu’être fière de nous car tout aurait pu être différent si j’avais réellement écouté ma raison…bref je ne suis pas ici pour y penser mais rien que ce flash me stresse et je commence à jouer avec mon verre. « Tu peux compter sur moi Shiloh, je ferai toujours tout pour qu’il soit heureux et même quand il sera le plus idiot des hommes. » riais-je avant de lui faire un clin d’œil puis je regardais mon petit ami avant de lui sourire. « Vous vous connaissez depuis combien de temps vous deux ? » demandais-je aux deux amis. Je n’avais jamais vu Shiloh et Alex passer du temps ensemble mais je n’étais pas contre l’idée que les choses change maintenant car je savais qu’on pouvait passer de très bonnes soirées à leurs côtés. Il me tardait…
Si Tamsin ne s’attendait pas à croiser quelqu’un lors de cette soirée, c’était bel et bien Luis. Elle avait fini par se faire une raison, par se dire qu’il était tout bonnement retourné dans son pays natal, qu’il avait eu une urgence peut-être et qu’il n’était jamais revenu. Dans le fond, c’était une explication qui avait quelque peu rassuré la jeune brunette, après tout, si il avait été confronté à une situation d’extrême urgence, il était plutôt logique qu’il ait disparu sans lui en avoir fait part avant et surtout, qu’il soit devenu injoignable du jour au lendemain. Tammy ne l’avouait jamais, mais lorsqu’elle tenait à quelqu’un, elle avait une peur de l’abandon qui se montrait parfois un peu trop présente et ce qui s’était passé avec Luis n’avait fait que de la faire ressurgir. Pourtant, tout portait à croire que cette explication rassurante n’était pas la bonne et plus les minutes passaient, plus la curiosité de la demoiselle la titillait. Il lui avait tant manqué qu’elle était incapable de lui faire une scène, de rester distante avec lui, mais elle ne pouvait contenir une certaine rancœur, une rancœur qui, elle l’espérait profondément, pourrait rapidement être apaisée par les propos de celui qu’elle considérait comme son frère depuis des années déjà.
Elle haussa les épaules à son interrogation. Faire la fête, cela n’avait jamais vraiment été le dada de la jeune fille et depuis qu’elle travaillait à l’hôpital, elle était encore moins tentée par cette idée. Il lui arrivait de sortir de chez elle oui, mais toujours sous une certaine pression extérieure, lorsque ses amis lui demandaient de le faire, comme un service et étant bonne pâte, il était impossible pour elle de refuser de rendre service à ceux qu’elle aimait. Le fait qu’elle se soit rendue à cet endroit – et seule, qui plus est – était pour le moins étonnant de sa part.
- Disons que je me suis fait violence pour venir… Commença-t-elle, sans manquer de laisser transparaître un petit rictus. Je n’ai pas changé, je suis toujours aussi casanière…
Lorsqu’il avoua penser qu’elle ne lui laissait pas le choix, la jeune fille acquiesça d’un vigoureux signe de tête, sûre d’elle. Non, il n’avait pas le choix, parce qu’il lui devait des explications, parce que même si c’était une jeune fille souvent trop gentille, elle ne le laisserait pas s’en sortir si facilement. Et puis, en dehors du fait qu’elle s’était sentie abandonnée par lui, elle voulait savoir ce qu’avait été sa vie depuis qu’ils avaient été séparés, après tout, elle tenait à lui et il était normal qu’elle soit au courant de tout, ou presque.
Tentant de prendre son mal en patience et de ne pas le harceler trop vite de questions, elle hochait une nouvelle fois la tête et le suivait au fond du salon jusqu’à la terrasse. La nuit était plutôt froide, ce qui la fit frissonner légèrement puis, après avoir lancé un regard sur la noirceur du parc, éclairé par-ci par-là par quelques luminaires, elle prit place aux côtés du jeune homme, sur la première marche de l’escalier.
L’espace de quelques minutes, elle demeura silencieuse, buvant chacune de ses paroles en se laissant envahir des images de la vie qu’il avait pu avoir pendant ce temps et qu’elle n’avait malheureusement pas pu partager avec lui, puisqu’il ne lui en n‘avait pas laissé l’occasion. Lorsqu’il eut terminé son récit, elle poussa un léger soupir, partagé entre une inquiétude fortement prononcée et l’incompréhension. Pourquoi ne lui avait-il pas demandé de l’aide ? Après tout, elle était là pour ça…
- Je te le promets, mais…
Bien sûr, il y avait un mais, elle ne comptait pas rester silencieuse à son discours, elle ne comptait pas tout enregistrer sans avoir la moindre réaction. Elle était totalement désemparée.
- Luis, je ne comprends pas… Pourquoi tu ne m’as pas demandé de t’aider ? Que ce soit financièrement ou pour ton logement ? J’habite toute seule, c’est pas bien grand chez moi, mais on se connaît assez pour savoir que la colocation ne poserait aucun souci…
S’il lui avait demandé de l’aide, Tammy n’aurait pas hésité une seule seconde, quitte à se mettre dans l’embarra financièrement parlant, elle aurait préféré cela plutôt que le perdre de vue.
- Tu n’imagines pas dans quel était tu m’as laissée, tu n’imagines pas le nombre de question qui me sont passées par la tête pendant tout ce temps… Pendant un moment j’ai même pensé que tu étais peut-être… plus de ce monde, tu vois… Il y a toujours des solutions, il n’est pas né celui qui te fera quitter le pays, on trouvera un moyen de te faire rester ici, on…
Elle releva la tête et perdit son regard dans celui du jeune homme, laissant une légère panique prendre le dessus et ce besoin qu’il la rassure alors qu’il était lui-même au centre de ces problèmes.
- On trouvera, n’est-ce pas ?
Elle laissa finalement sa tête tomber sur l’épaule du jeune homme, dépitée, elle n’avait aucune idée de la façon dont elle pourrait l’aider, mais elle ne voulait surtout pas rester les bras croisés.
- Je ne veux pas te laisser partir une nouvelle fois…
feat. everyone → Ma main toujours dans le dos de Lory, je la garde contre moi, un sourire aux lèvres en regardant en direction de la blonde alors qu'elle plaisante, comme à son habitude. « Je comprends toujours vite tu sauras, j'étais le génie de toutes mes classes plus jeune. » Sourire toujours accroché à mes lèvres, je me retourne vers Shiloh qui ne semble pas convaincu que c'est moi qui ait un coeur pur et Loryana me défend tout de suite ce qui me touche. C'est vrai que je suis différent depuis le début de notre relation puisque même si j'étais déjà comme ça lorsqu'elle n'était que ma meilleure amie, là c'est différent, c'est ma petite-amie et je veux lui prouver qu'elle est importante pour moi alors mes petites attentions sont différentes... « Sauf que si j'avais attendu à maintenant pour te le dire, je t'aurais tout de même entendu te plaindre parce que je te l'aurais dit un mois plus tard. » Levant les yeux au ciel, je ris puisque je sais qu'il plaisantait aussi et que de toute façon, avec son emploi du temps tellement chargé, c'est souvent difficile de se trouver une soirée ensemble. Pourtant, Shiloh est toujours là pour ses proches et il aurait sans doute trouver du temps pour moi, je le sais. Disons que j'ai juste été très occupé aussi de mon côté, mais je sais qu'il faut vraiment se rattraper là-dessus. « Heureusement pour elle, un mois c'est pas si mal comme elle me supportait déjà avant. » Même si notre relation est différente maintenant, je reste tout de même le Alex d'avant et je ne suis pas toujours facile à suivre, mais c'est ce qui fait tout mon charme et honnêtement tout va bien en ce moment, je ne peux pas demander mieux. Nous sommes heureux, nous prenons notre temps dans cette relation et on ne se quitte pratiquement pas sauf pour aller bosser. « Oui bon, je suis pas idiot à ce point-là non plus. » Dis-je en reposant mon regarde sur ma petite-amie. Je sais bien qu'elle plaisante, mais moi aussi je la taquine à mon tour avant de poser un rapide baiser sur sa joue. « C'est plutôt elle qui en vaut le coup. » Mon regarde se pose à nouveau sur Shiloh puis je bois une autre gorgée de mon verre qui est toujours trop fort. « Disons qu'on se connait depuis trop longtemps. » Sourire aux lèvres, je ris à ma remarque puisque c'est faux. Shiloh est un ami que je ne voudrais échanger pour rien au monde et je sais que je peux toujours compter sur lui, peu importe la situation. « On se connait depuis que je suis à Los Angeles en fait. Donc un peu en même temps que je t'ai connu. »
Je te le promets, mais ... Mon cœur chahute dans ma poitrine. Mes sourcils frémissent d'inquiétude alors que je scrute son visage pour tenter d'anticiper la fin de sa réponse. De lourdes secondes se suspendent dans les airs, avant que Tammy ne semble enfin relâcher l'insoupçonnée pression qui lui pèse sur les épaules. Ses lèvres reprennent vie. Je la laisse parler sans chercher à l'interrompre. Elle exprime son incompréhension. Les mots s'enchaînent, les « pourquoi » défilent. Elle se confie aussi. Et finalement, je la sens de nouveau comme écrasée sous le poids d'une réalité hors de son contrôle. Tamsin lève vers moi un regard chargé d'une centaine d'émotions. Ça me presse le cœur au moins tout autant que ça soulève un léger sourire sur mes joues maquillées. « On » ? Je ne peux pas m'empêcher de le remarquer, ce petit mot si fort de sens. De toute évidence, elle a déjà adopté le problème, sans même prendre le temps d'y réfléchir. Pourtant, à voir la lueur de ses grandes prunelles incertaines, elle n'a pas vraiment idée de là où elle met les pieds. Tammy a envie de m'aider, bien qu'elle ne sache probablement pas dans quelle direction se tourner.
- Bien sûr qu'on trouvera, je souffle, bien trop attendrit par son comportement pour vouloir briser ses espoirs.
La vérité, c'est qu'il n'y a pas énormément d'échappatoires. J'aimerais la rassurer plus qu'à travers cette promesse bancale. Mais pousser plus loin serait prendre le risque de lui mentir. L'entendre m'affirmer que personne ne me fera quitter les USA me touche. Pourtant, dans la dure réalité, j'imagine difficilement le petit gabarie de Tamsin tenir tête aux agents de l'ICE. Alors certes, je ne doute pas un instant qu'elle pourrait y aller bec et ongles. Et la voir dans une telle posture me ferait probablement avoir une syncope dans la seconde. Mais il est certain que ça ne suffira pas.
Comme pour accentuer ça, la jolie brune laisse alors sa tête tomber contre mon épaule. Sa voix s'élève de nouveau dans le silence reposant de la nuit. Ses mots m'attristent. Mon sourire faiblit. Pour autant, je repousse tout ce fatalisme avec énergie. Il y a longtemps que j'aurais baissé les bras, si j'avais laissé ces pensées négatives prendre trop de place. Mon bras se lève pour passer derrière ses épaules et la serrer contre moi.
- Je ne vais pas partir, Tammy. Ce n'est pas encore au programme en tout cas.
Mon menton finit par venir se loger contre le sommet de sa tête.
- Et puis, tu sais, même si on me renvoie là-bas … Je ferais tout mon possible pour revenir.
Je perds mes yeux dans les jardins nocturnes. Si c'est un aveu que je lui fais, c'est aussi un serment envers moi-même. Medellín, il est hors de question que j'endure l'injustice de cette ville à nouveau. Pas après avoir découvert la vie aux États-Unis. Y compris pour ma famille.
- Je ne voulais pas te causer du tort. Je m'en veux d'avoir laissé les conséquences de tout ça t'impacter.
Un soupir silencieux m'échappe contre ses cheveux. J'ai joué l'autruche, et je sais que c'est moche. C'est dangereux de garder mes secrets. Je joue avec le feu pour chaque relation que je tisse dans cette ville. J'ai une pensée pour Johan, qui lui non plus n'est pas au courant de tout ça. Si je disparais du jour au lendemain à cause des services de l'immigration, il n'aura aucune explication à mettre sur cette absence soudaine. Et pourtant … Pourtant c'est encore plus risqué de les révéler, ces secrets. J'ai confiance en Tamsin, tout comme j'ai confiance en Jo. Mais j'ai parfois l'impression que nos mondes sont trop différents, pour pouvoir si facilement dévoiler un tel point faible. - Je suis vraiment touché que tu me proposes d'emménager avec toi, j'ajoute alors avec un petit rire. Mais c'est plus compliqué que ça, querida. Ce n'est pas qu'une question de logement. Alors, oui, malgré tout, j'ai besoin d'argent pour vivre, pour payer les démarches administratives à venir, et peut-être aussi pour faire venir ma mère et mes sœurs ici. Mais c'est surtout une question de visa. Sans ça, je pourrais être riche comme Crésus, on me collerait quand même à la porte.
Je me tais un instant, perdu dans les méandres de ce casse-tête qui n'a pas bougé depuis des mois, avant de choisir d'alléger un peu l'angle dramatique de cette conversation.
- Et honnêtement je ne suis pas certain que tu apprécies de vivre avec moi.
Un léger rire me secoue. Je ne pense pas être compliqué à supporter. Mais là où Tammy est casanière, je suis à l'inverse totalement ouvert sur le monde qui m’entoure. Il n'y a qu'à voir le passage sur le pas de ma porte. Rien que les visites régulières de Sofia et d'Alvi me donnent parfois l'impression d'être en colocation avec ces deux-là. Elle serait devenue folle. Tamsin n'aurait probablement pas attendu plus d'une petite semaine avant de me balancer tout ce beau monde par la fenêtre.
- Peut-être aussi que j'avais besoin d'essayer de m'en sortir seul, avant de demander de l'aide. Mais pour ça, tu n'as pas le droit de m'en vouloir. C'est mon petit égo personnel.
Je souris de nouveau avant de déposer un baiser d'excuse sur le haut de sa tête. Elle m'a manqué, Tammy. Plus que ce que j'ai bien voulu croire.
« ça va aller! Il nous en faut plus que ça pour être effrayé! » lance Vee, amusée, après que je lui ai dit qu'en voyant toutes ces décorations effrayantes, je suis à deux doigts de faire demi-tour. Je ris aussi, même si au fond j'étais à moitié sérieuse. C'est pas rassurant tout ça, mais c'est en même temps un peu le principe. « Oui totalement ! Tu as raison. » ai-je simplement répondu pour essayer de me donner du courage. Ca va être une bonne soirée et c'est tout ce qui compte, si je dois avoir quelques frayeurs au passage... je prends le risque, surtout que je savais dans quoi je m'embarquais. Après être entrées, Vee et moi on se retrouve rapidement à l'intérieur à observer les gens près du bar, nos verres en main. « Nope, pas pour l'instant. » répond Vaea quand je lui demande si elle a vu des gens qu'elle connaissait. Tellement de gens... Heureusement que je ne suis pas seule. « Mais y'a des potes qui risquent de nous rejoindre. Tu sais, Arthur et les autres gars de la soirée barbeuc? » Je souris. « Ah oui ? Bonne nouvelle ! J'ai hâte de les voir, ça risque d'être drôle. Enfin j'espère qu'on va les reconnaître déjà. » J'ignore comment ils seront déguisés... On verra peut-être même pas leurs têtes. « Ah oui, et, Hayden est aussi ici à la soirée normalement. » Ah, Hayden... et vu la tête de Vee, il doit être venu avec Frankie. Ma coloc m'a dit qu'elle devait aussi venir à la soirée. Vu la relation qu'elles ont avec le jeune homme... ce n'est pas la position idéale pour moi. Pour l'instant je n'y pense pas, je veux juste que Vee s'amuse ce soir sans se soucier de ça. Je continue de siroter mon monaco. « Hayden qui ? » ai-je demandé avec un sourire malicieux, faisant comme si je ne savais pas qui c'était alors que c'est bien sûr le cas.
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Mar 29 Sep - 2:30
→ Je souriais tendrement à Alex avant que son meilleur ami arrive vers nous, car je ne pouvais que valider ses dires mais je n’avais pas envie de le faire à voix haute surtout que nous étions maintenant accompagnés de Shiloh. Il était préférable que je me focalise sur notre conversation à 3. J’adore faire de l’humour et partager toute l’ironie qui dort en moi, et entendre parler de mon cœur pur me faire rire. Je me suis lancée quelques fleurs en me vantant ainsi mais je ne croyais aucun mots de ce que je venais de dire. « Exactement, tu comprends vite Alex je suis étonnée. » dis-je avant de rire puis je portais mon verre à ma bouche pour boire une gorgée. Je sentais l’alcool passer dans ma gorge et je souriais légèrement, à cette allure cet alcool va me nettoyer tout mon intérieur. « Oh tu serais étonné de savoir comment il est réellement avec une femme. » dis-je à son meilleur ami. Je connaissais Alex depuis plus de 10 années et pourtant j’avais l’impression de le redécouvrir depuis que nous étions ensemble et j’aimais tout ce que je voyais…il était réellement parfait, tout ce dont une femme peut vouloir pour être heureuse. Bref je l’étais grâce à lui. Puis je regarde un à un les deux hommes lorsqu’ils se parlent et je ne peux me retenir de sourire car je comprends très vite que leur relation est ainsi et pour chaque sujet de conversation. Chat et chien. « Merci beaucoup. » Ça me touchais réellement d’entendre une personne, inconnue à mes yeux, dire qu’il était content pour nous. Je ne pouvais qu’être fière de nous car tout aurait pu être différent si j’avais réellement écouté ma raison…bref je ne suis pas ici pour y penser mais rien que ce flash me stresse et je commence à jouer avec mon verre. « Tu peux compter sur moi Shiloh, je ferai toujours tout pour qu’il soit heureux et même quand il sera le plus idiot des hommes. » riais-je avant de lui faire un clin d’œil puis je regardais mon petit ami avant de lui sourire. « Vous vous connaissez depuis combien de temps vous deux ? » demandais-je aux deux amis. Je n’avais jamais vu Shiloh et Alex passer du temps ensemble mais je n’étais pas contre l’idée que les choses change maintenant car je savais qu’on pouvait passer de très bonnes soirées à leurs côtés. Il me tardait…