Avatar : Robert Downey Junior Messages : 2254 Dollars : 0 Date d'inscription : 25/08/2020 Multicompte(s) : Juan Heredia, Peter Lloyd, Nicolae Townsend, Elliot Wilson, Keazy Brown, Lynn Parker, Nash Ortega, Jesus L. Diaz, Adrian Vacaresco Crédits : Ichi Débarqué.e à Los Angeles depuis : Les années 90 , j'habite : à Malibu . On me surnomme : Benji , j'ai : 50 ans et je suis né.e le : 30 novembre 1970 . Je suis : officiellement célibataire, mais en réalité en couple avec l'homme le plus merveilleux du monde et : homosexuel même si seuls mes proches sont au courant . Aujourd'hui, je suis : Acteur
Il y a la poussière qui s'infiltre dans sa bouche, dans ses yeux, alors que les lunettes ont volé sous le choc. Il y a la douleur à son épaule, qui le lance, maintenant, qui lui fait perdre un instant ses repères. Et puis il y a la terre, qui continue de trembler, le fracas tout autour, et toujours plus de bruit, toujours plus de cris. Benjamin ne sait même pas où il va, ce qu'il fait, bouscule une personne sans le vouloir, sans même parvenir à l'identifier, silhouette tout autant paniquée que lui.
Silhouette qui n'est pas Naleya. Et il hurle le prénom de son ami, incapable de se mettre à couvert comme on le lui indique, il hurle à s'en abimer les cordes vocales, incapable d'entendre sa voix portée au milieu du chaos ambiant. Et il hurle, jusqu'à ce qu'on le prenne par le bras, qu'on le force à se cacher, qu'on lui évite, en réalité, d'être écrasé par un nouveau morceau de faux plafond qui vient percuter un sol désormais inégal juste à l'endroit où il se trouvait précédemment.
Et ça dure. Et ça dure, une éternité, cette terre qui tremble ces murs qui bougent et cette peur, cette terreur, cette impression de fin du monde. Et ça dure, mais quand la terre cesse de trembler, il y a toujours les cris et la panique, et si le béton a fini de grincer, le verre de se briser, les structures de s'effondrer, il n'en reste pas moins les cris et les pleurs et tout ce vent de panique désespéré. Et il n'y a, surtout, aucune trace de Naleya. Alors Benjamin sort de cet abris de fortune où on l'a traîné de force, sans même penser à remercier l'homme qui l'a aidé, hurlant déjà de toute la puissance de ses poumons : "Nal ! Naleya !! Est-ce que tu m'entend ?!" Il n'est pas le seul, bien sûr, à chercher, à appeler, mais il n'est pour le moment pas en état d'aider qui que ce soit. Il doit d'abord trouver son amie, il doit d'abord s'assurer qu'elle va bien, il doit d'abord...
Le chapeau, au sol. Le chapeau noir qui attire son regard. Le chapeau épargné par la destruction, par les chutes, par les piétinements. Le chapeau noir de Naleya. Et aucune trace de l'écrivaine. Alors il va le ramasser, ce chapeau, Benjamin. Comme un automatisme. Et c'est quand ses doigts viennent frôler le tissus du chapeau noir, qu'il a l'impression, soudain, que dans sa poitrine, son cœur s'est éteint.
Aujourd'hui en ce 3 mars 2021, tu avais décidé de faire un petit tour au centre commercial. Aujourd'hui était un jour où tu ne travaillais pas, donc tu décidas de faire les magasins. Tu décidas de ne pas y rester trop longtemps, tu n'aimais pas spécialement la foule. Tu étais en train de faire la queue pour prendre une boisson. Une fois à ton tour, tu décidas de prendre une boisson colorée, bleue cette fois. Ce n'était pas très bon pour la santé avec tous ces colorants mais cela t'importai peu. Tu décidas également de prendre un donuts de couleur rose. Cela faisait quelques heures que tu n'avais pas mangé et tu commençais à avoir faim. Une fois le tout payé, tu t'assis sur un des sièges présents dans le centre commercial. Alors que tu étais en train de boire ta boisson, tu sentis le sol bouger fortement. Tu entendis des cris et des bruits de vitres de briser. Tu sursautas. C'était la première fois que tu vivais un tremblement de terre. Ton coeur battait à cent à l'heure. Il faudrait que tu te calmes. Tu te levas difficilement de ton siège et t'accroupis à côté de ton siège, posant ta boisson et ton donuts au sol. Il n'y avait pas de table à côté de toi. Une fois le tremblement de terre terminé, tu te releva. Il y avait de nombreuses personnes au sol. Etaient-elles blessées ? Tu t'avanças vers une des personnes. Elle était vivante. Tu t'agenouillas à côté d'elle. "Vous allez bien ? Vous avez mal quelque part ?" Tu lui tendis alors ta boisson. "Tenez buvez."
Trois minutes et cinquante-huit secondes, ça me paraît être une éternité. Une éternité en enfer. Le sol tremble, les murs tremblent, les plafonds tremblent. Plus rien n’est stable, tout devient dangereusement mortel. Je suis balloté comme un misérable insecte selon les caprices de la pierre mouvante. Mes bronches me brûlent, victimes du nuage de plâtre et de poussières sous lequel Enzo a disparu. Je tousse, je pleure, mais je me débats comme je le peux pour essayer de retrouver mon ami. Il ne me répond pas, et ce silence au cœur du vacarme ambiant est glaçant.
- ENZO ?!
Je peine à surpasser le hurlement des autres. Soudain, un nouveau grincement s’annonce au-dessus de ma tête. Je lève le nez juste à temps pour voir un nouveau morceau de plafond tomber en miette. Je ne suis pas suffisamment vif. La douleur explose au niveau de mon bras là où les gravats me frôlent. Mon épaule cogne contre l’une des colonnes qui supportent encore vaillamment l’étage du dessus. Ma paume se plaque d’instinct là où j’ai été touché. Mes doigts en ressortent rougis, mais pas suffisamment pour me détourner de mon objectif. Je peux encore bouger le bras, et c’est tout ce qui compte.
Le monde semble reprendre un semblant d’immobilité. Je tente de reprendre mon souffle. L’adrénaline picote mes veines et m’empêche de ressentir la douleur. Le sang bat à tout rompre contre mes oreilles. Il faut que je retrouve Enzo. Vite.
Des mèches de cheveux ensevelis sous les débris grisâtres happent mon attention une fois que le nuage de particules commence à retomber. Je me jette en avant, ignorant le risque de me prendre un nouveau morceau de plafond sur le crâne. Mes mains s’écorchent contre la pierre pour dégager le corps d’Enzo.
- Merde, merde, merde ... !
Il y a du sang. Ca dégouline le long de son front et de ses oreilles, et se mélange au tapis de poussières.
- Enzo ? Puedes oìrme ?* Réponds-moi !
Je palpe son visage jusqu’à atteindre sa gorge. Je suis obligé de me faire violence pour reprendre mon calme et parvenir à trouver son pouls. Il est en vie, putain de merde. Rassuré sur ce point, je me tourne vers l’énorme plaque de béton qui lui barre les jambes. Il faut que je le sorte de là pour le mettre à l’abris, cet endroit reste bien trop dangereux. La plaque bouge sous ma prise, mais résiste. Je serre les dents mais rien n’y fait.
Je n’arrive pas à dégager mon pied, il est coincé. Je me sens un peu con. Il y a sans doute des tas de personnes dans mon cas et j’entends des cris, j’entends des gens autour de moi sans parvenir réellement à comprendre ce qui se dit. Je me tourne un peu et j’espère ramper pour me dégager, mais ça ne marche pas comme je le veux et je me fais plus mal qu’autre chose. Je commence à paniquer un peu. Je n’aime pas cette situation. J’essaie de retrouver mon calme. Je ferme les yeux un moment la poussière me pique les yeux. Je n’arriverais pas à sortir de là seul. Je vais devoir attendre, combien de temps ? Je n’en sais rien. Je sais juste que je vais devenir dingue si je dois rester là un moment. J’ai l’impression de me sentir oppressé c’est un peu bizarre. Je ne me suis jamais retrouvé dans ce genre de situation. Je ne savais pas que j’avais des tendances à être claustrophobe. J’essaie de reprendre une respiration normale. Je ferme les yeux à nouveau essayant de penser à quelque chose de plus agréable, mais rien ne me vient. C’est quand j’entends une voix féminine qui me demande si ça va que je relève la tête et que j’ouvre les yeux.
« J’ai connu mieux, mais ça va. Non, pas pour le moment, je crois que je me suis tordu le pied, il est coincé. Je n’arrive pas à soulever ce truc. »
Un bout du plafond qui m’est tombé dessus. Il y a des gravats un peu partout tout autour. J’ai sans doute eu beaucoup de chance. Elle me propose de boire quelque chose, mais j’ai surtout envie de sortir de là.
« Merci, ça va aller. J’espère que les pompiers vont bientôt arriver. Vous ça va ? Vous n’avez rien ? Au fait je m’appelle Luke. »
Elle n’a pas l’air d’être blessée, je m’inquiète toujours plus pour les autres que pour moi, j’ai toujours été comme ça.
La petite dans ses bras, Naleya essayait de discerner ce qui l’entourait. Ce n’était pas chose aisée avec la poussière qui s’était soulevée partout. L’enfant tremblait contre elle et Nala ne savait pas quoi dire pour la rassurer, l’écrivaine n’était pas rassurée elle-même. Son regard continua de balayer l’endroit et elle finit par interpeler une silhouette figée en plein centre de la panique. La Rosemary ne sut pas par quel miracle l’autre femme l’entendit, mais elle réagit finalement pour se glisser sous le comptoir avec eux. Nala ramena légèrement ses jambes vers elle pour laisser de la place à la nouvelle venue sous ce comptoir plutôt petit. « Est-ce que vous êtes blessée ? » demanda la femme en observant le visage coupé de l’inconnue. À peine sa question lancée, un énorme bruit se fit entendre au-dessus d’elles. Sous la surprise la gamine et Naleya poussèrent un cri de terreur. Un simple regard vers le haut permit de constater que leur meuble de protection avait été renfoncé. Probablement par un morceau de béton qui était tombé directement dessus. Merde. Comme si ça allait vraiment donner quelque chose, Naleya posa sa paume contre le plafond du comptoir dans l’espoir de le garder en place le temps que tout s’arrête.
Les minutes devinrent interminables avant que le sol n’arrête de bouger et que l’écrivaine puisse se remettre à respirer. Elle resta en place quelques temps après le séisme, incertaine si c’était réellement terminé ou si les tremblements n’allaient pas reprendre. « Je crois que c’est fini… » souffla Naleya en se risquant à se glisser sous le comptoir pour se remettre debout. Elle tendit une main à la jeune femme pour l’aider à se redresser avant de regarder autour d’elle pour constater la vraie nature des dégâts. « Oh mon dieu… » L’écrivain sentit la crainte lui prendre au ventre. Ce n’était pas possible… « Je… Ok. Ok. » La femme tentait de se ressaisir et de rester en contrôle de la situation. Elle s’accroupit devant l’enfant. « On va retrouver ta maman d’accord ? » Elle redressa la tête vers la jolie brune ne pouvant cacher davantage la crainte qui était présente chez elle. « Je… Je dois retrouver mon ami aussi. On était ensemble juste avant. » Elle sentit son cœur se serrer et sa respiration s’accélérer. Plus elle réalisait et plus la crise de panique menaçait d’éclater. C’est soudainement qu’elle se redressa pour hurler le prénom de Benjamin à plusieurs reprises. Ce n’était sûrement la meilleure façon de conserver le calme autour d’elle, mais elle ne pouvait pas se permettre de perdre son meilleur ami. Elle n’allait jamais s’en remettre. Lentement et en esquivant les nombreux débris, Naleya quitta la boutique où elle se trouvait en compagnie de la nouvelle venue et de la gamine.
La personne a qui tu parles ouvre enfin les yeux. Tu lui a demandé si elle allait bien. Le jeune homme te dit que ça allait qu'il avait connu mieux. Tu lui demandas également s'il avait mal quelque part. Celui-ci te dit que non mais qu'il pense que son pied est tordu et qu'il est coincé. Tu regardes autour de toi et tu remarques le pied du jeune homme écrasé par quelque chose qui semble être un bout du plafond qui s'est effondré. Tu lui proposes alors à boire. Il refuse. Il espère que les pompiers vont pas tarder à arriver. Tu ne sais pas si quelqu'un à appelé les pompiers. Tu espères que oui. Il te demande alors si ça va et se présente. Luke. Tu ne le connaissais pas. C'était bien la première fois que tu le rencontrais. "Oui tout va bien de mon côté. Je m'appelle Hailey. Savez vous si quelqu'un a déjà appelé les pompiers ?" S'il était inconscient il ne pouvait pas le savoir. Tu poses ta boisson au sol et sort ton téléphone à la coque flashy de ton sac. "Je vais appeler les pompiers au cas où". Tu regardes ton téléphone et remarque qu'il n'y a pas de réseau. "Mince il n'y a pas de réseau ! En espérant que les pompiers vont pas tarder à arriver Tu t'avances en direction de la partie du plafond qui est tombée sur le pied du pauvre jeune homme. Tu avances tes mains vers celle-ci et essayes de tirer. "Excusez moi...est ce que quelqu'un peut me venir en aide ?"
Je reviens sur terre aussi brutalement que le morceau de faux plafond tombe à côté de moi. Alors je suis la voix qui m'a sorti de mon état de choc et vais la rejoindre, me glissant sous le comptoir où l'inconnue est cachée avec une petite fille dans ses bras. L'impression d'être dans un cauchemar, que rien n'est réel. Elle me demande si je suis blessée, ce à quoi je réponds : « À part mes coupures rien de sérieux... je crois. » Je sens un léger filet de sang couler sur mon visage. Mais à peine le temps de me sentir soulagée par l'abri trouvé qu'un gros bruit me replonge dans la terreur. Je suis tellement sous le choc que je ne crie pas et pousse juste un gémissement de stupeur avant de fermer les yeux, étant dans un déni total. Quand je les rouvre, notre espace déjà petit s'est encore plus réduit car quelque chose de très lourd est tombé et a enfoncé le comptoir. Bordel... Mère nature est sacrément en colère. Mais comme tous les mauvais moments, ça finit par s'arrêter. On guette de nouvelles secousses, des répliques mais ça s'arrête. Un silence tonitruant s'est installé avant que les cris de recherches commencent. Je sors prudemment de notre cachette en saisissant la main de la femme qui m'aide à me relever. Je hoche la tête à ces mots, encore trop sous le choc pour parler. Tandis qu'elle rassure la petite, je regarde autour de moi. Si certains endroits du bâtiment sont encore debout, la galerie a bien morflé et les gens recherchent déjà leurs disparus. Je fais un sourire à la gamine pour essayer de la rassurer aussi. J'aurais bien besoin de vodka maintenant. Mon front me lance. « Je ne veux pas m'incruster mais je peux vous accompagner pour le chercher ? J'étais dans la galerie toute seule. » ai-je fait quand l'inconnue me parle de son ami. Elle accepte et nous partons à sa recherche en plus de la mère de la petite. Je la sens commencer à paniquer et ça ne va pas le faire si cette femme sur laquelle je me reposais pète un câble. « Je suis sûre qu'il n'est pas loin. » ai-je fait en espérant vraiment que ça soit vrai. « Moi c'est Magda sinon. Et vous ? »
J’ai énormément de choses à lui dire, j’ai besoin de vider mon sac après tous ses évènements qui s’enchaînent bien trop vite. J’ai à peine le temps de souffler. Je devrais pourtant y être habitué, non ? Je veux dire…dans ma vie, ça a toujours été une succession d’emmerdes. Oh, j’ai eu de longues années dans le flou, perdu dans mes traumatismes et dans ma solitude. Mais dès lors que je tentais de ne pas suffoquer de ces démons, c’était une bourrasque d’évènement que je me prenais dans la gueule. J’ai eu beaucoup de mal à les quitter, mais Emma ayant eu besoin de de se reposer, j’ai préféré la laisser dormir. C’est vers Johanna que je me suis tourné, parce que j’avais besoin de parler, d’évacuer. Mais me faire ensevelir par le plafond, et me faire assommer… ? Non, ce n’était clairement pas au programme. Mes yeux clignent, je tousse dans cette poussière qui m’entoure, tout en grimaçant. J’ai mal à la jambe, sans comprendre la cause. J’ai la tête qui tourne, mais c’est le visage et la voix de Jo’ qui m’interpelle le plus. « Eli ! Mon dieu Eli tu m’as fait peur ! »« Qu’est-ce… » Qu’il s’est passé ? Je n’arrive pas à terminer mes phrases. « Je n’arrive pas Eli, je n’arrive pas » Je tente de comprendre de quoi elle parle, alors qu’elle pleure face à moi. Je relève la tête et découvre la moitié de mon corps enseveli par ces blocs de béton. Ma jambe. Je tente de bouger mes jambes : si ma jambe gauche est bloquée, elle ne me fait aucunement mal. En revanche, ma jambe droite me fait souffrir à chaque mouvement. « On va essayer à deux » Je dis en appuyant son bras alors qu’elle hoche la tête. Elle se repousse, saisit le bloc en m’accompagnant, et on se met à pousser au bout de trois. Sauf que la douleur que je ressens me fait hurler : « Stop stop stop ! » Elle relâche d’un seul coup, en me demandant si ça va. « Ca va… » Je dis en toussant encore un peu. « Il faut que t’ailles chercher de l’aide, Jo’ » Quitte à me laisser seul ici, il faut qu’elle y aille.
Je retrouve peu à peu contact avec la réalité. Mon corps endolori par ma chute se relève difficilement pour faire face à l'enfer autour de moi. Les cris, les pleurs, la cohue générale me donne le tourni. Et surtout, surtout, l'absence de ma fille à mes côtés et de sa tante. « Fauve ! »
Je hurle à plein poumons, sentant l'angoisse me prendre aux tripes. Mes pieds avancent par automatisme tandis que mes yeux la cherche à travers les débris et la poussière. Je prie. Encore et encore, qu'elles soient en vie. Une chevelure brune au sol attire mon attention, mais ce n'est pas elle. Mes recherches continue jusqu'à ce qu'une voix ne m'interpelle. Une voix qui me brise autant qu'elle me secoue. Mon regard se pose sur lui. Il n'y a pas d'erreur. C'est lui bordel. Luis. Il est là. A quelques mètres, à hurler à l'aide tout comme je crie le nom de Fauve. Je m'approche sans même y réfléchir, courant même jusqu'à lui. C'est vraiment lui mon dieu.
Mon regard le fixe un instant, croisant ses yeux que j'avais peur de ne jamais revoir. Cela ne dure que quelque seconde, avant que la découverte d'un corps enseveli sous les gravats me happe. L'instinct prend le dessus sans que je cherche à comprendre. Sans même qu'aucun mot ne passe ma bouche. J'agis avant de réfléchir. J'attrape la plaque qui bloque le corps et la soulève de toutes mes forces. Mes muscles s'activent. J'ignore la douleur que me procure mon épaule pour forcer. Avec de la peine, les débris bougent, se soulève.
« Vas-y, dégage le, vite ! »
Je peine à parler, trop concentrer sur ma tâche. Si je lâche, son ami sera écrasé sous le choc. Et ce sera fini.
J'avais espéré pleins de choses aujourd'hui, principalement profiter de mon ami d'enfance et découvrir tout ce qui a de nouveau pour lui. Être présente pour lui, l'accompagner s'il a besoin de quoi que ce soit mais, j'ai vraiment envie de profiter et d'être heureuse aujourd'hui. Joaquin et moi on est au point mort c'est certains. Il est différent, il a changé je ne sais pas encore pourquoi il n'a pas encore eu le courage de me le dire mais je sens qu'il y a une autre femme dans sa vie... Cela me brise le cœur au fond mais, je l'ai cherché aussi. Je l'ai abandonné à la première erreur mais cela après l'avoir rappelé à l'ordre depuis des mois sur son addiction à l'alcool. J'étais perdue, littéralement perdue... Et puis il y a ce pompier, ce bel homme magnifique qui me fait de l'œil, qui me fait rire. J'en oublie le passé avec lui, Joaquin, mon mariage avec ce dernier et tout le reste... Mais je m'interdis cela, je m'interdis tout car j'aime encore mon ex-mari et je me dis que j'ai surement tord mais c'est comme ça... Beaucoup de mais, oui je le sais mais c'est le bordel dans ma tête et je n’arrive pas à mettre de l'ordre. Alors qu'aujourd'hui semble être une belle journée je me retrouve sous le plafond du café dans lequel on s'est retrouvé Eli et moi, et puis le drame opère. Les gens crient, les gens pleurent, d'autres sont coincés... C'est le chaos total. J'ai peur, je tremble. J'ai la tête qui saigne car j'ai dû m'ouvrir la tête en tombant, j'ai les mains qui tremble et j'ai mal partout. Ma seule préoccupation à l'heure actuelle c'est Eli. Je le vois inerte et coincé sous un bloc de béton, je suis tétanisé. Lorsqu'il reprend conscience je me sens déjà un peu plus rassurée, j'essaie de reprendre mon calme. « On va essayer à deux » J'hoche la tête. - D'accord - Essuyant mes larmes d'un revers de manche je viens alors attraper le morceau de béton et de toutes mes forces je viens essayer de le soulever et Eli se mets à hurler et me demande d'arrêter... On relâche alors et mes larmes viennent de nouveau. - Pardon, pardon, pardon ! - J'attrape alors sa main pour essayer de l'apaiser. Je ne pleure pas vraiment des larmes coulent mais mon corps réagit sans liaison avec ma tête. J'ai l'impression que je suis deux personnes en une, je ne sais comment l'expliquer en réalité... Je lui demande s'il va bien il me répond que oui et que je dois demander de l'aide. - Je ne te laisse pas seul, c'est hors de question... - Je regarde autour de nous, beaucoup de monde mais tout le monde semble un peu perturbé. - S'il vous plait !!! Y'a quelqu'un ?! S'il vous plaaaait ! Quelqu'un peut venir nous aider ? - Je tiens toujours la main de Eli et me mets à crier un peu pour alerter des gens autour de nous qui pourrait venir nous aider. - A l'aaaaaide s'il vous plaiiit ! Mon ami est coincé venez m'aider s'il vous plait !! - Je me redresse un peu essayant de garder la main de mon ami dans la mienne. Je vois beaucoup de monde mais ils semblent tous occupés que vais-je faire ?
@Eli Wayne + si des gens veulent venir aider let's go
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Sam 6 Mar - 23:39
