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 Trouble in paradise

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Alya Perey
La vendeuse d'étoiles
Alya Perey
https://laal.forumactif.com/t7158-alya-perey-o-toutes-les-constellations
#  Trouble in paradise EmptyDim 14 Aoû - 23:00
La musique avait empli le silence une bonne partie du voyage, alors que la voiture de Styx filait sur la route, s'éloignant de la civilisation pour rejoindre cette maison dont il lui avait parlé. Alya ne savait même pas pourquoi elle avait accepté l'invitation après l'avoir refusée, toujours cette même impression de paradoxe en sa présence. Contradiction ambulante qui s'était retrouvée à faire son sac en vingt minutes, balançant des choses au hasard à l'intérieur, sans vraiment savoir ce qu'on pouvait emporter dans ce genre de moment. Quelques vêtements, sa brosse à dent, un livre ou deux emprunté à Julian - dans son dos - et son maillot de bain puisque Styx avait mentionné un lac. Au dernier moment, elle avait hésité, puis rajouter la veste en cuir végétal que lui avait offert son tout nouveau rôle de régulière. En se convainquant que c'était surtout parce qu'elle ne voulait pas courir le risque qu'un de ses colocataires tombe dessus - combien même elle fermait sa porte à clé en son absence. Là où ils allaient, elle n'aurait pas besoin de cette veste, puisqu'ils ne croiseraient pas âme qui vivent en dehors des éventuelles bêtes sauvages qui pouvaient bien traîner dans une forêt et qui n'en aurait rien à faire que la vendeuse d'étoiles soit sous la protection du chef des Sons of Hades. Qu'importe ; c'était presque une sorte de trophée à ses yeux ; étrange et plombant, quelque chose qui la rattachait trop fort à ce qu'elle avait toujours répugné ; et pourtant, essentiel.

La voiture atteint enfin son but, s'arrêtant devant une maison à l'écart de tout. Un coup d'oeil à son téléphone confirme à Alya qu'il n'a pas menti ; il n'y a aucun réseau dans le coin. Quelques jours à déconnecter complètement, juste tous les deux... de quoi se casser la tête sur tout ce qu'ils étaient, le sarcasme à fleur de peau, les piques qui s'alignaient le long des dents aiguisées qui savaient aussi bien cracher leur venin que mordre dans la chair brûlante de l'homme à ses côtés. Fucking contradiction. Juste elle, lui, et le décor du paradis. Faut croire que l'enfer devait être un copier/coller du bonheur, avec juste l'élément déclencheur pour tout vriller ; après tout, Sartre n'avait-il pas dit que l'enfer c'est les autres ? Styx était son enfer personne. Un enfer lubrique, mais un putain d'enfer.
Elle retient cependant les mots qui pourrait lui trancher la gorge pour le moment. Il lui a avoué cette rechute, la difficulté de ses derniers combats, et si elle sait qu'elle n'aurait sans doute pas dû insister autant pour tout savoir, quelque chose en elle ne peut s'empêcher de s'inquiéter. Pour son propre bien, évidemment, tout est toujours égoïste dans la tête d'Alya. Elle ne songe qu'au fait que, s'il venait à clamser au milieu de nul part, sa protection tiendrait sans doute un petit moment, le temps que le club se réorganise, mais son successeur risquait de ne pas vouloir s'encombrer de l'ancienne régulière de celui qui avait disparu. Une orpheline sortie de nulle part et dont on ne connaissait rien, mieux valait ne prendre aucun risque. Alors c'était ça, et uniquement ça, qui l'inquiétait. Rien d'autre, évidemment, même pas ce douloureux pincement qui avait jaillit dans son coeur lorsqu'elle avait lu les mots de Styx. Surtout pas ça.

Sautant de la voiture, elle ouvre rapidement le coffre sans attendre le conducteur qui termine d'éteindre le moteur, histoire de récupérer son sac à dos et d'en embarquer deux autres dans ses mains libres pour les porter jusqu'à la porte d'entrée de la jolie maison en bois qui trône au milieu de ce petit havre de paix. Merde alors, être à la tête d'un clan ça rapporter beaucoup mieux que de vendre de la poussière d'étoiles.

- Il y a beaucoup de personnes qui connaissent l'existence de ce lieu ?

Elle n'a pas pu s'empêcher de rompre le silence imposé durant le trajet, désireuse de savoir si cet endroit est sa planque secrète, là où il pourra se faire oublier en cas de problème, avant peut-être de s'échapper dans une autre vie. Est-ce que ses ennemis peuvent arracher l'existence de ce lieu à ceux qui bosse pour lui ? Est-ce que les flics peuvent éplucher ses comptes pour tomber sur le bail de tout ça ?
Posant les sac devant l'entrée, elle attend qu'il se ramène avec la clé tout en observant le lieu et le calme qui y règne. C'est étrangement apaisant quand tout ici pourtant devrait la tendre. Elle ne sait même pas vraiment qualifier cette escapade... une sorte de vacances ? Ca fait presque dix ans qu'elle n'a pas quitté Los Angeles, Silva ne l'autorisait tout simplement pas, alors... alors elle s'était pliée à l'idée de rester dans cette ville qui avait au moins eu le mérite de mettre des milliers de kilomètres entre son grand-père et elle. Mais aujourd'hui c'était différent. Son ancien boss était parti à New York et le nouveau l'emmenait à l'écart du brouhaha de la ville. Au moins elle n'avait eu besoin de demander à personne pour prendre des jours de vacances. Sans nul doute l'avantage d'être passée sous le bureau, comme dirait Liam.

@Styx Hart
Styx Hart
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#  Trouble in paradise EmptyLun 15 Aoû - 12:11
Je traverse les jours et les nuits dans un état second. Un épais nuage blanc embrouille mes sens et mes repères. Aucune idée du jour qu'on est, ni depuis combien de temps je ne suis pas sortie de mon lit. Je fronce les sourcils assailli par une migraine qui passe mon cerveau au hachoir. Je tente de retrouver les bribes de ma vie, Les souvenirs de ce que j'ai bien ou faire de la carcasse depuis que je suis sortie de l'avion. Austin, mon enfoiré de frère, le club a gérer, l'interrogatoire en règle. C'est à peu près clair dans mon esprit alors que j'aurai bien aimé que cette partie disparaisse comme par magie. C'est après que ça se complique. Je suis descendu de l'avion et après qu'est-ce que j'ai fait ? Les images sont floues et pas dans le bon ordre mais la rage qui s'est emparé de moi fait encore vibrer la pulpe de mes doigts. En rage puissante, dévastatrice que seul un Hart peut faire naître. Elle a tissé sa toile, fait sienne mon enveloppe jusqu'à ce que je m'abandonne à elle. Le besoin de me défouler, le combat, mes os qui craquent et mon sang qui part faire sa vie en dehors de mon corps, ma vendeuse d'étoiles. Toujours elle, son visage, sa voix.

Je ne sais plus si tu es venu me voir ou pas. Je ne fais plus la différence entre ce qu'il se passe quand je dors et la réalité. Tout se mélange, tout n'est qu'un amalgame de couleurs qui tourbillonne en faisant soudainement poper dans mon cerveau une image, une sensation, une odeur. Par contre, ce que je n'oublierai jamais c'est mon état de ces dernières heures. En revenant d'Austin, j'étais à sec. Plus de pilules multicolores ou de poudre magique, plus rien, nada. J'étais tellement obnubilé par le fait de monter sur un ring pour anéantir le premier connard qui oserait m'affronter que j'ai oublié de passer chez Sid. Puis il a eu mes côtes brisées, mon état léthargique et les premiers symptômes. L'anxiété qui dévaste tout sur son passage, les délires où je me persuade que quelqu'un est dans la chambre avec moi, les nausées, les spasmes, les tremblements. Jusqu'à ce qu'un colis salvateur apparaisse devant ma porte.

Je ne sais ce qu'il m'a pris de t'inviter à te joindre à mon escapade hors de la ville. J'avais juste besoin de partir loin de tout quelque jour. Remettre mon corps en état, tenter de sortir des marasmes de cette dépression qui me colle à la peau. J'étais en train de planifier mon absence et le SMS est parti tout seul. Enfin, non je l'ai envoyé mais sans avoir conscience de ce que j'étais en train de faire. Maintenant qu'on est assis tous les deux en silence dans la voiture avec le paysage qui défile à toute vitesse, je ne cesse de me répéter que c'était une mauvaise idée. Nous deux, c'est explosif, brutal, sans compromis. On peut tout faire péter pour un mot de travers, un souffle placé au mauvais endroit. On peut s'embraser comme partir en fumée. Nous isoler n'est pas dépourvu de risque mais tu es apparu comme une évidence. Je te regarde secouer la tête en rythme avec la musique et je me sens bizarrement serein, comme si tu avais toujours occupé cette place, comme si tu avais toujours été là.

Après plusieurs heures de route, des morceaux d'aluminium noir font leur apparition entre les arbres. Je gare notre carrosse devant les grandes baies vitrées qui ont vu mes plus sombres côtés se déchaîner. Aucun témoin de mes crises, aucun passant alerté par les cris. Rien que la nature pour étouffer les humeurs sombres. Je descends de la voiture, le regard fixé sur ce lieu qui réunit entre ses murs enfer et paradis.

Stolas sait que j'ai des maisons secondaires mais ne connaît pas la localisation exacte. Et la seule personne que j'ai emmené ici n'est plus dans les parages pour révéler son existence.

Je bloque les souvenirs de ma dernière visite, je n'ai pas l'énergie de revivre les crises et engueulades qui ont rythmées mon séjour. Je dépose les derniers sacs dans l'entrée et vérifie que la cuisine a bien été réapprovisionnée avant notre arrivée. Je t'indique l'escalier d'un geste de la tête en glissant un cookie encore chaud dans ma bouche. Ma femme de ménage à dû quitter les lieux il y a très peu de temps si on en crois l'odeur sucrée qui règne encore au rez-de-chaussée.

Les chambres sont à l'étage. La mienne est au fond à gauche. Tu peux prendre celle qui te plaît.

@Alya Perey

Alya Perey
La vendeuse d'étoiles
Alya Perey
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#  Trouble in paradise EmptyLun 15 Aoû - 15:36
La quiétude du lieu lui rappelle étrangement son enfance, gamine qui suivait sa mère sur les routes, poussées parfois dans des coins retranchés du monde, simplement le serpent bétonné à perte de vue et la nature partout ailleurs. Souvent, bien sûr, c'était l'autoroute, mais ce n'était pas que ça. Et elle se rappelle le bout des montagnes, les falaises, ces endroits où elle avait envie d'être un oiseau et de s'envoler, sa mère qui ne regardait pas vraiment dans sa direction, les pas qui se bloquaient avant de surplomber le vide. Il y avait, à défaut des cris maternel pour bloquer ses gestes, la bague qui dormait sous son oreiller, celle que son père avait offert à sa mère quelques semaines avant d'en coincer une, faite de corde, autour de sa gorge, celle que sa mère lui avait ensuite transmise, tout ce qui lui restait de ses trois années avec lui. Ça et les maigres souvenirs qui peuvent dessiner la parure d'une mémoire enfantine. Cette bague, donc, qui lui rappelait surtout que désormais ce n'était plus que sa mère et elle, et qu'elle ne pouvait pas se laisser ainsi tomber du ciel. Il fallait avancer, rouler toujours, ne pas regarder en arrière. Jusqu'au virage de trop, puis la bague n'avait alors eu de cesse de lui rappeler que, désormais, elle était vraiment toute seule. Elle aurait pu voler, mais elle avait préféré courir à travers le pays, vendant le bijou qui lui rappelait sa vie d'avant pour mieux s'échapper, fuite en avant.
Sous le soleil de cette fin d'après-midi, Styx avait l'air presque blême malgré l'encre noir des tatouages. Il faisait tâche dans ce décor, comme si un peintre avait décidé de glisser un élément perturbateur dans son tableau, presque une erreur, un coup de pinceau maladroit. Alya ignorait exactement ce à quoi il avait été confronté, ce qu'il avait bien pu voir à Austin. Au début, rien ne lui avait semblé bien différent ; il avait toujours le ton de la moquerie, les piques par message qui avait continué malgré les kilomètres entre eux, comme si ça leur permettait de mieux gérer cette addiction mutuelle pour leur corps. Pourtant, des détails paraissaient détonner dans tout ça, le diable est dans les détails, mais quand on est en présence du diable en personne il est délicat d'être en capacité de les relever. Il s'était battu cette semaine, n'avait même pas vraiment été capable de se lever pour lui ouvrir alors elle avait dû utiliser la clé de Stolas. Non, tout n'allait pas si bien et si la vendeuse d'étoiles n'était pas aussi égoïste du haut de sa tour d'argent, elle s'en serait probablement rendue compte plus tôt. En allant chez Sid, elle s'était doutée de ce qui pouvait bien se tramer au fond de ce colis, mais elle n'avait rien voulu dire, tenant sa langue avant que tout n'explose. La rechute était prévisible ; il n'y avait pas que d'elle à qui Styx était accro, il y avait ces pilules qui le détruisait de l'intérieur, encore et toujours. Étrange de songer qu'elle n'avait jamais éprouvé beaucoup de jalousie à l'idée de le savoir en train de coucher avec une autre, mais quand il s'agissait de drogue, c'était tout autre chose. Parce que, bêtement, elle s'était dit qu'il pourrait l'appeler. Mais pourquoi, hein ? Dans le fond, il n'était rien l'un envers l'autre, juste une couverture qu'ils tiraient assez fort chacun de leur côté pour l'entendre craquer. Styx et Alya, ça ne voulait rien dire du tout.
Et pourtant, elle était là, à attendre devant la porte qu'il sorte les clés pour lui ouvrir, une ampoule de naloxone tout au fond de son sac, vraiment juste au cas où. Elle le laisserait pas crever bêtement d'une overdose. C'était trop d'embrouilles, trop de merde à gérer, trop peu d'assurance que tout puisse s'appaiser un jour. Elle le laisserait pas crever. Parce que son addiction à elle, c'était lui, c'était son corps, leur joute verbale, leur souffle qui se mélangeait, c'était tout ça et elle n'était pas prête d'y renoncer, même si elle n'acceptait pas cette faiblesse-là. Car c'était forcément une faiblesse, qu'est-ce que ça pouvait être d'autre ?

Elle note qu'il a plusieurs maisons secondaires ; celle-ci n'est donc pas la seule, plusieurs planques à disposition en cas de gros pépin à LA, de quoi échapper à tout un tas de problèmes. Prudent. Est-ce qu'il les utilisait également pour faire disparaître des témoins gênants ? Est-ce ça qu'il entend par "plus dans les parages" ? Elle ne pose pas la question, sait qu'il ne lui répondra jamais vraiment. Il y a des secrets si lourds entre eux, qu'il vaut mieux ne pas tirer trop fort dessus, les couler sous la couverture en attendant le jour où elle craquera entièrement, révélant au monde l'absurdité de leur deux corps enlacés que les premiers rayons de soleil pourraient bien faire brûler.
Passant la porte, elle pose son sac vers l'entrée, incapable pour le moment de monter chercher une chambre. Parce que poser ses affaires dans celle de Styx serait étrange, ne pas le faire tout autant. Tout est bizarre de toute manière, dans cette escapade à deux, pseudo trucs romantiques qui ne veut rien dire. Elle pense à l'ampoule de naloxone, se dit que c'est la seule chose qui a du sens dans tout ça.

– Je verrai ça plus tard.

Peut-être que plus tard tout paraîtra plus évident. Que les mots auront détonné entre eux et qu'il ira, vexé, dormir dans sa bagnole. Ou tout l'inverse, que malgré le sang entre les cuisses d'Alya, ils ne résisteront pas à l'attirance qu'ils éprouvent l'un pour l'autre, s'adonnant à ce pour quoi ils étaient les meilleurs ensemble, s'endormant malgré eux un peu trop proches dans des draps maculés de rouge et de désir. Ou que l'endroit entier brûlerait, littéralement, parce qu'il fallait s'attendre à tout avec eux.
Sans attendre forcément un tour du proprio, elle visite par elle-même le vaste premier étage, le grand salon avec la cheminée, la cuisine qui sent le propre, la pièce du fond qui dévoile une toilette – toujours utile. Attrapant du regard une bouilloire sur un plan de travail, elle la remplit d'eau et part en quête de thé et d'une théière, débusquant deux tasses au passage ; elle ignore si Styx voudra du thé, mais vivre à plusieurs l'a poussée à adopter certaines règles de savoir vie. En attendant que l'eau ne boue, elle continue son exploration, au salon désormais, se demandant ce qu'une maison pareille peut bien conserver alors que personne n'y vit vraiment. Mettant la main sur une découverte intrigante, elle la sort avec une moue amusée.

– Tu veux faire une partie ?

Elle pose la boîte de UNO sur la table en lui lançant un regard interrogateur. Avec l'eau qui siffle dans la cuisine et le soleil qui décline derrière les baies vitrées, on pourrait presque croire à une scène idyllique. Faut croire qu'ils sont très fort pour vernir ce qu'il y a de plus laid en eux.
Styx Hart
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Styx Hart
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#  Trouble in paradise EmptyMer 24 Aoû - 11:24
C’est si étrange de se retrouver à nouveau dans cette maison. Paumée au milieu d'une forêt, j’ai tout de suite su qu’elle serait mon refuge. Personne pour voir ce qu’il y a de plus sale en moi, personne pour me juger où pour me forcer à revêtir un masque que je ne supporte plus. Trop lâche pour crever, trop lâche pour continuer à vivre. Je suis bloqué dans un entre-deux qui me brûle de l’intérieur tout en me maintenant en vie. Les flammes lèchent mes entrailles, détruisent petit à petit ce qu’il me reste d’humain pour laisser la place à un Styx que je n’arrive plus à regarder dans le miroir. Froid, sans aucune émotion, qui fait les pires atrocités sans même hausser un sourcil. A Austin, j’ai revu des endroits où j’avais l’habitude de faire la fête. Ces endroits encore chargés de rire, où j’enchaînais les verres avec mes frères du Club et où j’ai connu mes premières femmes. Je me sentais vivant à l’époque, j’avais hâte de suivre les traces de mon père et de mon frère dans un Club qui à toujours appartenu au Hart. Si j’avais su à l’époque que toute cette putain d’utopie était basée sur des mensonges et des promesses hypocrites. Une douleur dans la main me ramène à la réalité et je réalise que le verre que je tenais vient d’exploser entre mes doigts, laissant un maelstrom de verre et de sang sur le sol. Ma salive se fraye un passage dans ma gorge et je réalise avec soulagement que tu n’es pas dans les parages. Tu dois sûrement explorer la maison pendant que je me perds dans des souvenirs que j’avais mis sous clé.

Quand tu réapparaît dans la cuisine, toutes les traces de mon instabilité ont disparu. La poubelle pour seul témoin de mon dérapage. Je dois me reprendre, c’est le but de cette mise au vert forcée. Redevenir le chef de gang que j’étais il y a encore quelques mois, laissé mes sentiments, mes addictions et cette dépression collante derrière moi. Je suis Styx Hart bordel, hors de question que je crève parce que j’étais tellement obnubilé par mon nombril que je n’ai pas vu la lame s’enfoncer dans mon ventre. Et puis mon frère a été clair, à la moindre erreur, je saute. Ce connard ne supporte pas que je ne lui obéisse plus au doigt et à l'œil mais je suis du genre rancunier. Sa trahison, il va la payer jusqu’à son dernier souffle. Je ne pardonne pas. Jamais.

Le goût sucré des gâteaux me redonne des forces. A moins que ce ne soit la pilule violette que j’ai avalée en arrivant. Dans tous les cas, je me sens mieux. Les coudes sur l’îlot central, je suis tes gestes qui semble presque naturel comme si ce n’était pas la première fois que tu venais ici, dans ma tanière. Et c’est presque tout aussi naturellement que j’ai accepté ta présence. Officiellement, je me dis que c’est une bonne manœuvre pour maintenir les illusions. Un week-end romantique avec ma régulière hors de la ville, des vacances en amoureux pour profiter de notre idylle toute neuve. Officieusement, je n’ai aucune idée de pourquoi tu as accepté de me suivre. Surement pour t’assurer que je ne crève pas d’une overdose même si j’ai été clair sur le fait que je n’avais pas besoin d’une infirmière. Pour le moment, nous jouons le jeu. On se fout de savoir ce qu’on est l’un pour l’autre ou sur la signification de ces quelques jours à deux. On va se contenter de boire du thé et… De jouer au Uno ?

T’es pas sérieuse ?

Je ne sais pas d’où sort ce paquet de cartes et comment il a atterri ici. Surement ma femme de ménage qui a pensé que ça pouvait m’occuper. Où alors c’est un vestige de mon dernier séjour dans cette maison. Je soupire en réalisant que mes séjours en forêt ont bien changé. L’alcool a été remplacé par du thé et la défonce par des cartes. Mais je te dois bien ça, tu auras vite fait de rencontrer mon double maléfique quand la nuit sera tombée alors allons-y pour une partie. J’embarque l'assiette de cookies et vient m’installer à même le sol devant la table basse. Je tire un cendrier d’un rangement intérieur et dépose mon paquet de cigarettes. Si on nous voyait en ce moment, on se prendrait des railleries de la part des gars pour au moins dix ans.

Va y,distribue.

Cela fait des années que je n’ai pas joué mais les vieux réflexes reviennent vite. Je trie mes cartes par couleur et regroupe mes jokers sur le côté gauche. Un sourire en coin, il m’est difficile de cacher que cette situation me plaît un peu. Beaucoup.

Par contre, on se met d’accord sur les règles avant de commencer parce que je suis sûr que t’es du genre à tricher. On peut enchaîner les +2 et les +4 et on a le droit de poser plusieurs cartes du même chiffre en même temps même si ce n’est pas la même couleur.

Je coince la cigarette entre mes lèvres, retourne la première carte de la pioche et te fait signe de commencer à jouer. On va réellement faire des parties de Uno. Et on n'est même pas à poil. Bordel, tu me fais vraiment faire n’importe quoi.

@Alya Perey
Alya Perey
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#  Trouble in paradise EmptyMer 24 Aoû - 14:21
Why so serious ?

La réplique du Joker reste bloquée dans la tête d'Alya pendant de longues secondes, comme un tourne-disque rayé. Il n'y a plus rien de sérieux, pourtant, dans toute cette situation qui lui paraît au summum de l'absurde que diable vient-elle faire ici avec Styx ? Elle avait mille bonne raisons de refuser, à commencer par un simple non, après tout il n'était pas véritablement ensemble, tout cela n'était qu'une couverture, une couverture qui s'embrasait sous leurs mains baladeuses et sur les pistes de danse, mais qui restait une couverture. Pourtant elle était là, à se raconter des histoires à elle-même pour justifier sa présence au milieu de nulle part, avec aucune autre activité à faire qu'un uno – tout ça ne rimait à rien. Depuis quand se mentait-elle à elle-même ? Depuis quand était-elle devenue la victime de ses propres histoires, celles qu'elle racontait avec ses grands yeux à qui on ne refusait rien. Tout avait perdu du sens et elle préférait continuer à s'illusionner d'excuses construites de toute pièce que de l'avouer à quiconque et elle la première ; tant qu'elle pouvait mentir, elle était sauvée.
Alors elle se contente de hausser les épaules et de suivre Styx au salon, déposant le thé sur la table basse, son corps dans le canapé et commençant à mélanger le paquet de cartes. Elle aimerait pouvoir s'ancrer à ce simple mouvement, celui qui consiste, encore et encore, inlassablement, à remuer les bouts de carton colorés pour tenter d'atteindre l'aléatoire. Mais elle ne peut pas les mélanger indéfiniment et, à l'ordre de l'homme assis devant elle, elle distribue sept cartes devant chacun d'eux.
Une étendue de couleur prend place dans la blancheur de ses mains sans pour autant qu'elle ne prenne la peine de les classer dans une ordre quelconque, parce que sa tête est ainsi faite, à toujours mieux s'en sortir quand c'est le bazar en face, un peu cassée sur les bords, probablement a-t-elle heurté trop durement un mur une fois ou une autre sous les coups de son grand-père. Mais il serait complètement absurde de faire une autothérapie basée sur sa manière de jouer au uno, parce que ça ne veut rien dire dans le fond, c'est juste un jeu où il faut poser des cartes les unes sur les autres, absolument rien de plus, rien de plus.

– Ok. Mais interdiction de finir sur un joker.

Parce que s'il faut rappeler les règles, autant souligner celle-ci avant qu'il ne balance un changement de couleur sur la dernière plie.
Cette partie est sans doute la pire idée qui soit. Quelque chose lui souffle que Styx n'est pas du genre à aimer perdre et elle se sait mauvaise perdante. Mauvaise gagnante également, mais ça, c'est plus insupportable pour les autres. Alors se lancer dans une partie de uno est probablement la meilleure façon que tout explose entre eux et de finir par se gueuler dessus. Même si bon, dans le fond, les engueulades ils savent gérer ; c'est plutôt les silences qui posent problème.

– Et encore juste une règle, impose-t-elle en posant un premier 4 rouge. Le perdant reçoit un gage. Dans les limites de la légalité, pour une fois. Et de ce weekend.

Car il était hors de question qu'elle se retrouve ridiculisée par une idée obscure de Styx en rentrant à LA. Même si elle ne recevrait aucun gage, car Alya ne comptait pas perdre. Alya ne perdait jamais.
Sauf quand, bizarrement, il était dans les parages et que tout s'écroulait à l'intérieur. La corrélation était beaucoup trop forte pour être ignorée alors autant prendre un minimum de précaution au préalable. Avant de finir par devoir aller en boîte en combinaison de ski ou déguisée en hot dog.

Au-dessus du tas, elle tend la main pour attraper le paquet de cigarette avant d'en porter une à ses lèvres et de l'allumer. Absolument rien n'a de sens dans toute cette scène, ni cette fumée qui s'accroche au décor, ni le boss d'un gang de motard assis par terre avec des cartes de uno entre les mains, ni l'odeur sucrée des cookies. Mais elle remise tout ça bien loin dans son esprit ; là, il s'agit surtout de gagner le jeu.
Styx Hart
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Styx Hart
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#  Trouble in paradise EmptyMer 24 Aoû - 15:18
Je ne sais pas à quand remonte ma dernière partie de cartes. Depuis combien de temps est-ce que je n’ai pas pris le temps de faire autre chose que bosser ou avaler toute substance qui pouvait me faire oublier la réalité ? La pièce se remplit d’une odeur de thé vert mêlée à quelque chose de plus sucré, des fruits rouges ou des agrumes. Mon odorat a été foutu en l’air par toute la poudre qui est passée par là. J’ai gardé toutes mes compétences professionnelles pour reconnaître les différentes variétés d’herbe mais alors pour le thé, mes connaissances sont proches du néant. Je soupire une nouvelle fois en me rendant compte que je suis en train de disserter tout seul sur des putains de variétés de thé. Mon état est plus grave que ce que je ne pensais. Où c’est toi qui le fait empirer. Ouai, c’est de ta faute c’est sûr.

Dans les limites de la légalité ? T’es vraiment pas drôle bébé.

On va peut-être finir à poil finalement. L’idée de pouvoir t’imposer un gage me donne beaucoup plus d’entrain pour notre partie. Il me faut toujours un enjeu pour me bouger et tu vas faire une très belle carotte. Les cigarettes sont allumées et les premières cartes sont posées sur la table. Ton 4 rouge est suivi d’un de mes 4 jaune puis tu enchaînes avec un changement de sens et un 6 bleu. Je prends le temps de regarder mes cartes et d’élaborer une stratégie pour que tu enlèves ces vêtements inutiles. Je pose une interdiction de jouer, enchaîne avec un changement de sens et un 7 bleu. Pendant que tu réfléchis à ton prochain coup, j’attrape mon téléphone et fait défiler mes playlist jusqu’à trouver quelque chose de cool à écouter pendant notre activité. Les enceintes de la maison s'activent et le son feutré de Massive Attack se diffuse dans toutes les pièces. J’ai toujours été accro à la musique et ne conçoit pas de vivre dans un endroit sans un système son haut de gamme. Les notes, les vibrations bloquent mes pensées et me permettent de vivre à peu près normalement. Enfin la plupart du temps.

Quand mes yeux se posent sur la table, je remarque le +2 qui m’attends et ton foutu sourire. Les hostilités sont lancées. Je mets un +2, tu en mets un autre, je mets un +4 et tu m'achèves avec la même carte. Trois secondes sont passées et je me retrouve avec 14 cartes supplémentaires. Un juron s'échappe de mes lèvres alors que je tente de trier toutes ces nouvelles cartes. Je ne relève plus les yeux vers toi par peur de péter un câble face à ton air victorieux. Je n’ai jamais été bon perdant. J’accepte la défaite mais il se peut que je ne sois pas de très bonne humeur ensuite. La rumeur dit que j’ai explosé pas mal de télé dans la maison familiale suite à des parties de jeux vidéo qui n’ont pas terminées sur une victoire. Mais ce n’est que des rumeurs. Je tire sur ma cigarette, bois une gorgée de thé que tu as préparé et me relance dans la partie. Mon corps se réchauffe au contact du liquide et ce n’est pas désagréable. Ça manque de Cognac mais ça fera l’affaire pour le moment.

Malheureusement, même si j’arrive à liquider la plupart de mes cartes, tu m’achèves rapidement en arrivant à te débarrasser de ta dernière carte.

Fais chier.

Mes cartes balancées sur la table forment un feu d’artifice abstrait de toutes les couleurs. Je lève les yeux au ciel quand tes bras remuent au-dessus de ta tête dans un cri de victoire. Je savais que ce n’était pas une bonne idée de jouer, ce jeu est nul de toute façon. Je termine ma cigarette et écrase le mégot avec un peu trop d’énergie dans le cendrier. La tasse brûlante entre les mains, je te fixe sans une once de sourire sur le visage.

Ouai, c’est bon on a compris, tu as gagné. Pas besoin d’en faire trois tonnes.

Quand je gagnerais la prochaine partie, parce que je ne te laisserais pas gagner deux fois de suite, je te ferais ma plus belle danse de la victoire pour te mettre les nerfs. Au milieu de ma mauvaise humeur, un autre détail m’arrache un grognement. Le putain de gage du perdant. Et avec toi, je crains le pire. Si j’avais dans l’idée de profiter de ton corps, je m’attends à me retrouver dans les eaux glacées du lac dans peu de temps.

@Alya Perey
Alya Perey
La vendeuse d'étoiles
Alya Perey
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#  Trouble in paradise EmptyMer 24 Aoû - 16:29
L'idée de l'empêcher de l'appeler bébé en cas de victoire, même si ce n'est que pour le temps soudain trop limité du reste du séjour, l'effleure avant qu'elle ne la repousse. Ne pas précipiter les choses. Et surtout, surtout, elle peut trouver bien mieux que de mettre un véto sur un mot.

– Jamais quand je joue.

La fumée se pare de nuance rouges, jaunes, bleues et vertes à mesure que les cartes s'empilent, tas instable sur le bois de la table basse. Construction qui, finalement, pourrait presque servir de métaphore à leur relation foireuse et qui perd de son propre sens. Pourtant, un étrange plaisir ludique gagne la vendeuse d'étoiles à mesure que sa main s'égraine ; pas la simple perspective d'une victoire, mais celui du jeu de société, d'une activité normale dans tout ce qu'il y a d'inconstant entre eux. Pour quelques instants, elle aurait presque envie de l'inviter à une soirée jeux de la coloc, de faire fi de cette interdiction qu'elle lui a imposée de s'approcher du Phare, de le présenter aux gens qui ressemblent le plus à une forme de stabilité dans sa vie. Jouer au monopoly avec les pions qu'ils ont fabriqué – même si Julian grogne toujours en voyant le squelette miniature en pâte FIMO de Vic, faire une alliance avec Griff sur un coup d'œil envers lui comme ils en ont le secret et, surtout, déposséder Styx de tout ses faux billets. Les bouteilles de bières qui s'alignent devant la baie vitrée, les sourires et les cris outrés devant les double six trop nombreux dont elle bénéficie si souvent, et son regard quelque part, le croiser là et le narguer de sa collection d'hôtel, l'allumer d'un sourire jusqu'à ce que la tension montre, trop évidente, trop forte pour qu'ils en aient encore quelque chose à faire de tenter de dissimuler quoi que ce soit. Et s'éclipser dans sa chambre en pleine partie, sous le regard un peu choqué de Julian, méfiant de Lysandre et amusé de ses deux autres colocataires, personne n'étant dupe de la manière dont tout ça pourrait finir.
Scène si banale pour certains couples et qui paraît pourtant décalée pour eux ; et puis ils ne sont pas en couple.

La musique vient s'ajouter à la fumée, sans qu'Alya n'y prête vraiment attention, trop concentrée sur l'attaque qu'elle prépare. Un +2 auquel, sans surprise il répond, mais elle a anticipé la chose, tout comme d'ailleurs le +4 qui suit. La tension monte d'un cran lorsqu'elle dépose la carte noire et bourreau d'une sentence sans pitié ; s'il a encore de quoi rétorquer entre ses mains, elle a en revanche joué ses meilleurs atouts sur ce coup. Heureusement la mine déconfite de son adversaire lui tire un large sourire alors qu'elle vérifie qu'il ne s'égare pas dans le compte de ses quatorze nouvelles cartes.
Le goût de la victoire s'éloigne de carte en carte de Styx.
Il ne se laisse pas abattre pour autant, retournant avec fureur dans la partie, mais la faute est trop fatale pour qu'il puisse s'en relever. Les yeux brillants, la vendeuse d'étoiles pose son avant-dernière carte dans un grand Uno ! qui fait battre son cœur un peu plus fort alors qu'elle espère qu'il ne changera pas la couleur pour une autre. Pour son plus grand bonheur, il n'a pas de carte pour la modifier ou tente un bluff en espérant qu'elle ait autre chose et Alya prend un malin plaisir à abattre son dernier 6 bleu sur la table. Son sourire lui brûle les lèvres et ne fait que se renforcer face aux grognements du perdant. Elle l'avait deviné, il a la défaite mauvaise, au moins tout autant que sa victoire. Tant pis pour lui, il fallait mieux jouer.

Entassant son mégot sur le sien, elle calme pourtant ses cris de victoire, le temps d'attraper sa tasse et de la porter à sa bouche, un air songeur sur le visage. Car qui dit victoire, dit gage à trouver et s'il y a bien quelqu'un qu'elle ne compte pas épargner, c'est l'homme qui se tient juste devant elle. L'idée de lui demander un strip-tease la titille quelques instants, faisant monter une chaleur étrange dans son estomac. Mais elle sait qu'elle ne pourra pas résister à son corps, et ça serait lui faire bien trop plaisir – d'autant que ces canapés ne méritent pas de finir tachés de sang. Terminant le liquide qui est désormais tiède, elle repose ensuite la porcelaine dans un bruit mat avant de se relever.

– Attrape une serviette. Et pas besoin de prendre de maillot de bain, tu vas avoir le droit à un bain de minuit un peu en avance.

Sans même se retourner pour affronter la mine agacée qu'il affiche très probablement, elle marche jusqu'à la porte. Dehors, le soleil a commencé à se décrocher de l'horizon et ses derniers rayons se défractent entre les branches des arbres aux alentours. Même si l'été n'a pas totalement tiré sa révérence, la fraîcheur de la nuit commence déjà à teinter l'air et Alya sent que cette baignade promet d'être amusante – pour elle.[/i]
Styx Hart
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#  Trouble in paradise EmptyJeu 25 Aoû - 11:03
Le liquide encore chaud termine sa course jusqu’à mon estomac pendant que j’attends ton verdict. Le regard braqué sur toi, je sais que tu ne vas pas m’épargner sur cette histoire de gage. Si j’avais réussi à me débarrasser de la totalité de mes cartes, j'aurais profité allègrement de cet avantage également alors je ne peux pas te reprocher ce regard brillant d’excitation que tu poses sur moi. Ma tasse retombe dans un bruit sourd sur la table basse alors que tu prononces ta sentence. Un bain de minuit dans le lac, un classique. La dernière fois que j’ai joué un à ce genre de jeu, j’ai dû faire un strip tease devant la cheminée. Je crois que je préfère plonger dans les eaux glacées que l’on aperçoit par les baies vitrées plutôt que de renouveler l’expérience. Même si ce qui aurait suivi ce strip tease aurait été bien plus sympa que la pneumonie qui me guette.

Agacé mais prêt à me soumettre à ta volonté dans l’unique but d’en profiter ensuite, je récupère une serviette de bain dans la salle de bain du rez-de-chaussée avant de te suivre sur la terrasse. Un escalier en bois serpente le long de la maison pour rejoindre l'étendu d’herbe qui se termine par un ponton plongeant dans les eaux noires du lac. Portant encore plusieurs couches de tissus, je ne peux que deviner l’air frais qui nous entoure mais je sais qu’il est là. Les nombreux arbres qui nous entourent ont le pouvoir de repousser la chaleur des rayons du soleil. Agréable en été, un peu moins au début de l’automne. Surtout dans l’optique d’une baignade improvisée. Le bout du ponton nous offre une magnifique vue sur le soleil prêt à disparaître pour laisser place à son double nocturne. La situation pourrait être romantique si je n’étais pas moi et que tu n’étais pas toi. Pourtant, une envie malsaine me donne envie de tenter l’expérience. Je pourrais me retourner, te prendre dans mes bras et t’embrasser tendrement alors que nos visages seraient baignés par une douce lueur orangée. Juste pour voir ce que ça fait, juste pour voir ton visage. Les eaux glacées vont me faire du bien, je dois dégager ces conneries de mon crâne. Tout ce que mérite ce ponton, c’est une baise sauvage. On laisse ces trucs romantiques à la con aux autres.

Si tu voulais me voir à poil, il fallait juste demander.

Je retire mes vêtements un par un en m’approchant du rebord. Le froid glisse sur mon épiderme encré, laissant une myriade de frissons sur son passage. Dans le plus simple appareil, je me tourne vers toi en plaquant un sourire insolent sur mon visage. Ce que tu ignores, c’est que je me jette dans ce lac à chacune de mes visites. Peu importe la saison. Pas besoin d’un gage pour tester la résistance de mon corps. Je prends le risque de l'hypothermie de mon plein gré, me fichant de sombrer au fond du lac sans que personne ne s’aperçoive de mon absence. On retrouverait mon corps gorgé d’eau par hasard lors d’une partie de pêche entre un père et son fils. Sympa le souvenir des vacances. Je bloque mon cerveau qui tente de me dire que c’est une mauvaise idée. Je me fous que l’eau soit froide et je me fous des avertissements. Je me tourne en direction de l’eau, t’offrant une vue que je pense agréable sur mon postérieur et sur les dessins qui ornent mon dos. Sans réfléchir, je plonge dans l’eau accueillant avec délice la morsure du froid. Je passe en pilote automatique, actionnant bras et jambes pour nager le plus longtemps possible sous l’eau. Ma peau me brûle, tout comme mes poumons qui commencent à manquer d’air. Pourtant, je continue de nager. Quand la douleur devient insupportable, j’accepte de remonter à la surface, laissant l’ombre d’une mort par noyade derrière moi.

De ma position, tu sembles minuscule sur le ponton. Je ne vois pas les traits de ton visage, ni l’expression que tu arbores. Je t’imagines lever les yeux au ciel face à ma prestation, agacée devant mon aisance à plonger dans la moindre connerie qui s’offre à moi. Mon épiderme semble s’habituer à la température de l’eau parce qu’elle ne me paraît plus aussi froide. Toutefois, les rougeurs qui apparaissent entre mes tatouages me poussent à me bouger pour sortir de là. Gage réussi, il ne faudrait pas que mon organisme me lâche maintenant. Quelques brasses plus tard, je suis de nouveau face au ponton. Mes mains s’appuient contre le bois pour me hisser à ton niveau.

Gage réussi, bébé.

Face à toi, nos regards se vrillent l’un à l’autre et le silence se fait. Seuls les cris des oiseaux alentour perturbent ce moment. Sans plus réfléchir à ce que je suis en train de faire, ma main se glisse sur ta joue pour te voler un baiser. C’est bête, pas nous mais je n’ai pas l’habitude de réfréner mes envies. Et ton regard, ton foutu regard, allume quelque chose en moi à chaque fois. Un truc qui me donne envie de tout cramer pour te faire mienne. Je suis vraiment en train de disjoncter. Pourtant, plus rien n’a d’importance que tes lèvres contre les miennes, que ta langue qui se fraye un chemin jusqu’à la mienne. Nos corps se rapprochent, mon bras autour tes hanches. On l’aura eu notre cliché romantique. Quand mon cerveau percute ce qui est en train de se passer, il m’oblige à faire un truc stupide. Du genre vraiment stupide. Comme resserrer ton corps contre le mien, t’enlacer plus fort pour t’empêcher de me fuir. Puis basculer. Dans le vide d’abord, avant de percuter l’eau si immobile un instant plus tôt, dans un feu d’artifice aquatique. J’aspire le cri qui s’échappe de tes lèvres et continue de te maintenir contre moi pour prolonger notre baiser. Je vais payer cet affront, je le sais mais ça valait le coup.

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#  Trouble in paradise EmptyJeu 25 Aoû - 13:15
Le cadre est idyllique, romantique à souhait, un putain de cliché évadé tout droit des films à l'eau de rose que Julian regarde de temps en temps. De ceux où le héros porte l'héroïne dans ses bras, le soleil couchant découpant les ombres d'un long baiser devant le lac, une musique mielleuse en arrière fond. Rien de ce qu'ils ne sont, en définitif, rien de ce qu'ils ne seront jamais. Parce que de toute façon l'héroïne est toujours wedding planner ou rédactrice pour un journal de mode et le héros avocat ou banquier, des clichés sexistes à mille lieux d'Alya et de Styx. À mille lieux, surtout, d'un garage qui sert de couverture à un trafic de drogue et d'une vendeuse d'étoiles qui sème de la cocaïne comme d'autres sèment des graines.
De toute manière, ils ne sont pas là pour se donner en spectacle à la nature. Les lucioles peuvent remballer les lueurs romantiques et le coucher de soleil calmer ses couleurs dorées qui se perdent en reflet sur le lac. Tout ce qu'elle veut voir, c'est Styx les écarter en plongeant sous la surface, dévoré par l'eau froide. Et se rincer l'œil avant au passage, parce que ça ne lui coûte rien et que, merde à la fin ce n'est pas sa faute s'il est aussi bien foutu.

– C'est pas drôle de juste demander.

Un sourire attrape ses lèvres alors qu'elle l'observe retirer ses vêtements, dévoilant ce corps qu'elle connaît un peu trop bien, qu'elle serait capable de redessiner du bout de sa langue dans chacun de ses fantasmes. Il ne se doute sûrement pas de la place qui l'a pris entre ses cuisses, même lorsqu'il est loin, même lorsqu'elle est seule. Un rien, une pensée furtive, un simple message de sa part fait grimper la chaleur qui bourdonne en elle. Si elle avait à choisir entre lui et des tas d'autres choses dans sa vie… mieux vaut ne pas y songer, la réponse à ce débat l'effrayerait probablement. Cette addiction est ancrée trop profondément dans ses veines, léchants chacune de ses cellules. C'est terrifiant, autant qu'excitant. Et complètement absurde.
L'arrière de son corps offre une vue pas moins désagréable et les yeux d'Alya s'égarent quelques instants sur les dessins, suivant les traits noirs encré dans profondément dans l'épiderme. Autant d'histoires et de murmures silencieux qu'elle est incapable de saisir ; Styx reste une énigme et, alors qu'il s'élance dans l'air pour plonger, une douceur étrange saisit les traits de la vendeuse d'étoiles. Heureusement le soleil est trop bas pour que le lac puisse lui offrir son reflet, et seuls les arbres aux alentours sont témoins silencieux de ce sentiment qui l'éclabousse.
La silhouette disparaît sous la surface alors qu'elle s'approche du rebord du ponton pour guetter le moment où sa tête percera les fines vaguelettes qu'il a provoqué en pénétrant l'eau. De longues secondes s'écoulent et le cœur de la femme restée seule au bord du lac s'affole soudain ; et s'il ne remontait jamais ? S'il s'emmêlait dans les algues du fond ou s'évanouissait sous la fraîcheur de l'eau ? Ça serait quand même une sacrée ironie qu'il meurt noyé quand elle est venue ici pour s'assurer qu'il ne fasse pas une overdose. Surtout qu'elle ne pourrait rien, absolument rien faire pour le sauver.
Est-ce qu'elle vient de tout foutre en l'air pour une putain de partie de Uno ?
Alya réalise qu'elle retenait sa respiration que lorsque, haletante, elle la reprend en apercevant une tête percer la surface plane de l'eau dans le lointain. Les cercles qui avaient marqués le plongeon de Styx ne sont plus qu'un souvenir sous son regard, et une fois le soulagement passé, elle ne peut retenir un regard au ciel qui oscille entre la clarté du jour et l'obscurité de la nuit, un bleu étrange qui règne au-dessus de sa tête. Quel con. Et quelle conne de s'être laissée affoler devant ses pitreries. En attendant qu'il revienne, dans cette solitude étrange au cœur de la forêt, elle ose se pencher en direction de l'eau, une main agrippée au bois du ponton, pour traîner le bout de ses doigts dans l'eau, testant la température gelée. Il n'a pas dû rire en percutant de plein fouet le froid, quelques instants auparavant.

Lorsqu'il se redresse sur le ponton, Alya s'est ressaisie, ne laissant aucune trace de l'inquiétude qui a pu l'envahir sur le masque de son visage. Celui-ci ne se fendille qu'au contact de la paume gelée sur sa joue, alors que des lièvres violettes s'accrochent aux siennes. Un baiser qui a le goût de l'eau et qu'elle ne lâche pourtant pas, acceptant de réchauffer cette bouche sur la sienne, ne tentant pas de reculer contre la froideur de ce corps qui, soudain, l'attrape et la serre. Elle ne tressaillit pas, pas encore, n'a pas calculé le balancé qui l'attend, l'eau pour la noyer. Rien d'autre que Styx contre elle, sa nudité gelée contre sa chaleur ne compte, si bien qu'elle comprend presque trop tard la chute, son cri infiniment bref alors que le lac s'ouvre en deux pour les accueillir, lame glacée qui la mord de plein fouet.
Et pourtant… pourtant le froid ne fait que l'étonner alors qu'un sentiment bien plus puissant prend toute la place en elle, faisant bondir chacune de ses organes et tenter de bouger ses membres avec force alors qu'ils sont pourtant captifs de l'étreinte qui l'a fait gésir. L'écume d'effroi qui dévore son estomac et vide l'air dans ses poumons laisse une traînée amère partout dans son corps.
Enfin, les corps remontent et elle parvient à se libérer juste assez pour que son bras, comme l'aile immense d'un papillon millénaire, battant l'air autour d'elle jusqu'à trouver un endroit à s'accrocher. Le poteau qui soutient le ponton est salvateur alors que les idées se remettent en place dans sa tête dans un bouillonnement douloureux. Elle n'est pas morte, elle n'est pas morte, elle n'est pas morte.

– Putain Styx ! Je sais pas nager !

Son souffle s'enroule dans le froid et la peur alors qu'elle se sent percée à jour, sotte d'avoir elle-même provoqué son sort en l'amenant à plonger ici.
Styx Hart
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Styx Hart
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#  Trouble in paradise EmptyJeu 25 Aoû - 15:00
Le froid envahit de nouveau mon corps même si cette fois, j’ai entraîné un autre être dans ma chute. Je ne sais pas pourquoi je nous ai fait basculer, pourquoi ce besoin viscéral de mettre fin à notre baiser m’a sauté à la gorge. Mais c’était trop. Le couché de soleil, ton visage illuminé par les derniers rayons, tes dents qui accrochent ma lèvre et puis ce baiser qui m’a fait vibrer jusqu’au dernier de mes atomes. Ça ne pouvait pas continuer. Tu as de ma régulière que le titre. D’accord, je ne vois personne d’autre depuis notre premier dérapage et peut-être que tu es la première personne que je contacte quand ça ne va pas. Mais ça ne veut rien dire. Nous ne sommes que… Je ne sais pas ce que nous sommes l’un pour l’autre mais certainement pas un couple. Des potes avec bénéfices tout au plus. Un boss qui abuse de son employée serait plus juste. Je n’avais jamais pensé à cette possibilité mais peut-être que tu ne couches avec moi que pour t'assurer de ma protection. Tu es là avec moi juste pour vérifier que je ne vais pas repeindre les murs du salon avec ma cervelle ou faire exploser mon cœur avec une trop grande quantité de pilule. Ce serait rationnel comme comportement. Je m’accroche à cette idée parce que je peux la gérer. Pas de sentiments, pas de malaise. Juste un arrangement pratique.

Tes poings frappent mon torse et tes bras s’agitent dans tous les sens pour remonter à la surface. Je m'apprête à me faire insulter de tous les noms et pourtant quand ma tête perce la surface, je ne trouve que le silence. Pas de phalanges qui heurtent ma pommette, pas de paume qui caresse violemment mon visage. Je fais volte face et te trouve accroché à un des poteaux qui émerge de l’eau pour soutenir le ponton.

Tu… Quoi ?

Mes sourcils se froncent pendant que je remets tes mots dans l’ordre dans ma tête pour former une phrase. Je m’étais attendu à tout mais certainement pas à ça. La belle, forte et indépendante Alya ne sait pas nager. Intéressant. Nous sommes à égalité maintenant, tu connais ma faiblesse et je connais la tienne. Le vide et l’eau, drôle de combo. Je ne sais pas encore comment je vais pouvoir utiliser cet atout mais c’est définitivement un joker à ne pas négliger.

Ça veut dire que si je me casse, tu es condamné à rester accroché à ce poteau jusqu’à ce que mort s’en suive ?

N’importe qui d’autre que toi se trouverait en face de moi, je mettrais ma menace à exécution. Le temps de mon départ dépendrait de mon niveau d’affinité par ladite personne bien entendu. Mais c’est terriblement tentant de laisser la panique décider de la marche à suivre. Rester accroché en se laissant mourir de froid ou tenter de rejoindre le bout du ponton et l’échelle salvatrice en prenant le risque de se noyer en chemin ? Mais c’est toi en face de moi, toi qui me regarde avec un air de panique qui ne me plaît pas, toi dont la respiration suit un rythme totalement décousu. Je te rejoins en quelques mouvements et te fait signe de la tête de nouer tes bras autours de mon cou.

Tu vas devoir me faire confiance, bébé.

L'hésitation. Des secondes qui semblent durer des heures quand tu évalues les chances que je te sorte de ce lac vivante. Mais tu n’as pas vraiment le choix, je suis ton seul espoir de regagner la terre ferme avant que le froid ne te paralyse complètement. Mon sourire s’efface, mon air grave veut te convaincre de me rejoindre. Je ne sais pas si ma technique fonctionne ou si tu as vu autre chose en moi mais le fait est que tes bras se lient autour mon cou et tes jambes autour de ma taille. J’ai la maturité de ne pas refaire de blague, je veux effacer cet air de ton visage. Retrouver ton insolence et ton moue moqueuse. Je n’aime pas ce que je lis actuellement sur ton visage et surtout, je n’aime pas en être l’origine. Je fais attention à mes mouvements pour te maintenir la tête hors de l’eau et rejoins doucement l’échelle qui te sauvera des eaux glacées et de moi. Je peux sentir les tremblements qui secouent chacun de tes membres et pour la première fois depuis très longtemps, je me sens coupable. Le soulagement ne m'envahit que quand l’intégralité de ton corps repose sur le bois du ponton.

Retires tes fringues, il faut qu’on te réchauffe.

Mais quand je passe à mon tour la tête par-dessus l’estrade, tout ce que je vois est ton corps au loin qui se dirige vers la maison. Merde. Je récupère la serviette échouée au sol, le tas de tissus formé par mes fringues et rejoins à mon tour le confort de notre habitat. Je passe la baie vitrée du salon et entends tes pas dans l’escalier qui mène au premier étage. Tu vas soit prendre une douche chaude, soit passer des fringues sèches mais dans tous les cas, je suis presque sûr que je vais te voir redescendre avec ta valise en me demandant de te ramener à L.A. Uniquement vêtu de mon boxer, je me laisse tomber sur le canapé, admirant les vestiges de notre partie de Uno. Entre nous, tout est inattendu. Chaque décision qu’on prend n’a aucune cohérence, à l’image de cette partie de cartes qui a dérapé en guerre aussi froide que l’eau du lac.

Je n’entends toujours pas l’eau de la douche et dans le cas où tu voudrais rester encore un peu, il va quand même falloir qu’on se réchauffe. Mes lèvres n’ont pas encore retrouvé leur couleur framboise et des lames de froid me transpercent toujours. D’un geste, j’allume la cheminée à granulés qui trône au milieu du salon et augmente le son de la musique. Je ne supporte pas ce silence pesant qui règne quand tu n’es pas avec moi. J’attends patiemment que tu descendes, condamné dans le couloir de la mort qui attend une miraculeuse grâce présidentielle. J'hésite un instant à venir te rejoindre mais préfère te laisser un peu d’espace. Si tu fonctionnes comme moi, tu dois avoir envie de te retrouver un peu seule avec la frayeur que j’ai provoqué.

Allongé sur le canapé, j’attrape le premier bouquin qui traîne sur la table d’appoint. Je dois lire dix fois chaque phrase pour en saisir le sens, mon esprit étant complètement ailleurs.

@Alya Perey
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