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 Trouble in paradise

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Alya Perey
La vendeuse d'étoiles
Alya Perey
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#  Trouble in paradise - Page 11 EmptyMar 13 Déc - 22:56
Styx Hart
I see fire
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Styx Hart
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#  Trouble in paradise - Page 11 EmptyLun 9 Jan - 14:52
Perché au-dessus de toi, j’admire tes cheveux bruns étalés sur le canapé que je vais probablement devoir changer aussi. Déesse au souffle saccadée, sourire provocateur qui transperce ce qu’il reste de mon cœur. Notre alliance est scellée, nos âmes liées par un contrat que Hadès lui-même n’aurait pas osé écrire. Main dans la main, on s’apprête à plonger dans un gouffre sans fond, à se laisser envahir par toutes les brides d’obscurité qui volent autour de nous. Il est trop tard pour revenir en arrière, faire semblant de ne pas avoir entendu les confidences au plus profond de la nuit, imaginer que nos chemins peuvent encore avancer séparément. Je marque d’un X imaginaire ton cœur, symbole de mon emprise sur toi. Je l’imagine écarlate, barrer ton épiderme et indiquer à tous ceux qui voudraient graviter un peu trop près de ton astre qu’il a déjà un propriétaire. Dernier baiser volé, dernière danse langoureuse avant de t’entraîner à ma suite jusqu’à l’escalier. L’air froid mord nos peaux encore échaudées par nos ébats.

Douche, café et on décolle.

Je traîne ton corps derrière le mien jusqu’à la salle de bain. Ces vacances n’auront pas été de tout repos. On est arrivé en ennemis et on repart en amant. J’avais pourtant juré qu’on ne m’y reprendrait plus, qu’Ilaria était la dernière avec qui j’essayais cette illusion qu’est l’amour. C’est un jeu dont je suis sûr de sortir perdant mais je suis également incapable de te laisser jouer avec un autre. A notre retour à L.A., tu porteras mon blouson et cette fois, ce ne sera pas une comédie pour assurer ta protection. Mon nom dans ton dos aura une réelle signification, tout comme ton titre de régulière. Je sais qu’on court à la catastrophe et pourtant, j’ai encore envie d’accélérer. Le risque de l’impact à quelque chose de grisant et s’il y a bien une chose dans lequel je suis inégalé, c’est l’autodestruction. On verra jusqu’à quand tu seras capable de garder tes doigts noués aux miens.

Cette fois, il n’y a pas de débordement sous la douche. On profite de l’eau bouillante pour détendre nos âmes et nos muscles. Mes mains se baladent sur ton corps mais nous restons bien sages tous les deux. Le Club doit se réunir en début d’après-midi, pas de quoi traîner au lit ou sur le canapé plus que de raison. Je t’abandonne face au miroir pour aller regrouper mes affaires. La maison est dans un état lamentable, même après ton ménage improvisé. Je dépose une enveloppe remplie de billets sur la table basse à l’attention de ma femme de ménage. Elle mérite bien un gros pourboire avec ce qu’elle va découvrir lors de la remise en état des lieux. Entre les sangs, les traces de dispute et nos ébats, elle va y passer la journée entière.

Tes pas résonnent dans les escaliers alors que je verse du café dans deux mugs. Dernier moment à partager à deux, loin du Club, des ventes, des combats et de notre nouveau quotidien. Je te tends ta tasse et une cigarette que j’ai allumée. Aucun de nous ne prononce un mot, il n’y en a pas besoin. On reprend nos places contre la rambarde du balcon en regardant les rayons du soleil percer quelques nuages. L’aube est là et colore de reflets orangés le ciel. On a pris un rythme complètement anarchique pendant nos quelques jours loin de tout, le retour à la vie normale va être aussi rude qu’un jetlag. Nous ne sommes pas partie loin et pourtant, j’ai l’impression de me trouver à l’autre bout du monde.

Ma cigarette terminée, je me glisse derrière toi, mes bras de chaque côté de tes hanches. Mon crâne retombe contre ton épaule, mon nez dans tes cheveux. Je reste là, quelques secondes ou minutes. Peut-être des heures. Tant que tu ne me chasses pas, j’ai envie de rester dans cet endroit loin de tout. Mais toutes les bonnes choses ont une fin et les aiguilles de l’horloge continue indubitablement leur course. Je laisse un soupire m’échapper, dépose un baiser dans le creux de ton cou et t’abandonne sur le balcon. Dernier tour dans la salle de bain du bas pour récupérer mes dernières affaires mais cette fois, je n’impose aucun produit chimique à mon corps. Autant nous ramener vivant à Los Angeles, après tous ces efforts ça serait con de se crasher sur la route.

On y va ?

Je t’observe refermer la baie vitrée du balcon et percher ton sac sur ton épaule. Mon bras autour de tes épaules, je referme la porte sur nos premières vacances à deux. Elles auront été mouvementées, éprouvantes et pleines de surprise. Il est temps de voguer vers d’autres aventures. On approche de la voiture et une idée sort de nulle part pour éclore dans mon cerveau. Un sourire en coin relève la commissure droite de mes lèvres.

Faudra qu’on revienne, j’ai pas fini de t’apprendre à nager.

@Alya Perey
Alya Perey
La vendeuse d'étoiles
Alya Perey
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#  Trouble in paradise - Page 11 EmptyMar 10 Jan - 15:52
Une croix sur sa poitrine, juste entre ses deux seins, comme une cible marquée en plein cœur. Un palpitant barré, comme un pansement pour tenter de venir contenir l’hémorragie qui en dégouline ; Alya était certaine pourtant qu’il ne s’ouvrirait jamais, parce qu’elle avait trop vu toutes ces histoires foirer autour d’elle, et qu’elle n’avait jamais flanché pour personne. Elle s’était même demandé si elle n’était pas aromantique ; mais il faut croire que ce genre de barrière ne s’appliquent pas à Styx. Une fois encore il transcende la moindre des limites. Pensée insidieuse qui se glisse dans la tête de la vendeuse d’étoiles : combien de temps mettra-t-il avant d’exploser celles dressée durant ce séjour ?
Une fois n’est pas coutume, leurs corps sont trop éreintés pour s’amuser sous la douche. Quelques effleurements seulement, comme des caresses, qui se perdent sous l’eau chaude. Les gouttes dégoulinent sur les souillures et les souvenirs, effaçant les fluides sans dissimuler les marques ; à ses poignets Alya peut encore apercevoir la fine brûlure de la corde utilisée la veille et un peu plus tard, quand elle se retrouve seule devant le miroir de la salle de bain tapissé par la buée, elle observe ces bracelets en se disant qu’elle aimerait presque qu’ils soient gravés là pour toujours. C’est toujours agréable de recevoir des bijoux.

Un détour par la chambre lui permet de réunir ses affaires ; du moins celles qui sont encore en un seul morceau. Toutes les autres, elle les met dans un sac en plastique qu’elle engouffre ensuite dans son sac ; elle n’a pas envie de laisser traîner tout ça derrière elle, même si la femme de ménage que paye Styx est aussi efficace et discrète qu’il le dit, elle s’imaginera sans doute suffisamment de choses ainsi pour en plus avoir à ramasser des petites culottes déchirées. Entre scènes de bataille et scènes de sexe, la frontière est mince en tout cas, et la vendeuse d’étoile ne peut s’empêcher de se demander tout ce que celle qui passera derrière leurs bêtises pourra imaginer. Devinera-t-elle que ces confettis noirs qui peuplent toujours les draps formaient initialement un boxer ? Suivra-t-elle les gouttes de sang de la terrasse à la cuisine comme un petit Poucet ? Plus gênant encore, mettra-t-elle un raisonnement sur les taches qui ont débordé sur le canapé ?
L’odeur du café l’attire à l’étage du dessous et elle accepte avec plaisir le mug rempli du liquide encore bouillant et la cigarette qui fume déjà à son attention. On ne peut pas dire que leur séjour ait été très sain d’un point de vue nourriture ou fumée, mais quand on mène des vies comme les leurs, un cancer du poumon ou du cholestérol est bien la dernière inquiétude à avoir. Les balles trouveront certainement bien plus rapidement leur chemin de leurs organes.
Le petit déjeuner équilibré est emmené sur la terrasse, pour la dernière fois. La porcelaine lui brûle un peu les doigts, mais Alya ne dessert pas son étreinte autour de la tasse alors qu’elle observe dans l’horizon le lever du soleil, à peine flouté par la fumée de sa cigarette ; elle se rappelle encore les promesses longtemps faites à la Lune, celle de ne pas rester dormir dans le lit de Styx et de fuir avant l’éveil du matin. Comme si ce qui se déroulait la nuit pouvait être masqué par l’obscurité, ne pas vraiment existé. Elle avait rompu cette promesse une première fois déjà à Los Angeles et son séjour ici l’avait rendue complètement désuète. Alya et Styx existaient désormais sous les rayons du soleil et ceux-ci offraient à leur trait une teinte dorée. On aurait dit les rois du monde ; ou les vilains d’un film d’action qui regardaient, avec bonheur, une ville plonger dans les flammes.

Les clopes tirent leur révérence dans un ultime rougeoiement et il la rejoint contre la rambarde, le nez niché dans ses cheveux. Instant silencieux et partagé ou elle se contente de fermer es yeux et de laisser la quiétude de la forêt les envahir. Ça fait longtemps qu’elle n’a pas ressenti une telle sérénité, une telle impression de sécurité, surtout. Même en haut de son Phare cette douceur n’est pas aussi certaine. Il y a toujours une peur de la faille ; mais pas dans cet instant creusé hors du temps. Ici, elle est certaine que rien ne peut arriver.
Quand il la laisse après avoir tatoué de ses lèvres son cou, le café à moitié consommé n’est déjà plus que tiède. Impossible de dire combien de temps exactement s’est écroulé, combien de secondes ou de minutes à mis le soleil pour grimper dans le ciel. Les couleurs oranges se sont estompées et elle avale les dernières gorgées avant de passer à la cuisine pour nettoyer rapidement sa tasse et la laisser sur l’égouttoir à côté de l’évier. L’eau sur l’inoxydable somme comme les coups d’une horloge qui annonce l’heure du départ.
Un dernier regard pour cette maison qui a connu tant de moments vivants et qui a frôlé la mort dans une overdose. La baie vitrée ne grince pas quand elle la referme, pas plus qu’Alya quand elle sent le bras qui se pose sur ses épaules. En temps normal elle l’aurait sûrement rejeté, mais ces quelques jours loin de tout ont changé pas mal de paramètres. Enfin pas tous non plus, et elle n’essaie même pas de lui proposer de le remplacer au volant pour qu’il puisse se reposer pendant le trajet. Elle sait qu’il refusera de toute manière, comme il sait qu’il n’a pas intérêt à mal rouler s’il ne veut pas se faire fusiller du regard sur tout le chemin.
À sa remarque, le sourire de Styx fait écho sur ses lèvres et Alya se tourne à son tour vers la maison, articulant en français :

– À bientôt.

Rituel maternel à chaque fois qu’elles passaient les frontières françaises. Ça s’était clos sur un mensonge puisque le corps de sa mère n’avait même pas été enterré en France. Ça n’empêchait pas la gamine qu’elle était d’y croire é chaque fois. Et cette fois-ci encore, elle a envie d’y croire.
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